08-02-2021, 09:57 AM
Nous commençons à compléter le planning. Nous nous sommes limités à quatre semaines, nous verrons par la suite. Il faudra tenir compte du fait que la rentrée scolaire pointera le bout de son nez. Bref je remarque que Julien affiche un large sourire. Alors que nous discutions, Maman vient près de nous et propose à Amandine et à Joseph de rester pour le souper. Ils se regardent et acceptent bien volontiers.
Je vais à la cuisine et je demande ce que je dois mettre à table comme assiettes. Papa me dit que nous mangerons du steak-frites-salade et qu’il faut mettre des couteaux à steak. Je prends ce qu’il faut dans l’armoire et je dépose la pile d’assiettes et les couverts sur la table. Delphine dresse la table et Stéphanie va voir si elle ne doit pas faire quelque chose pour aider en cuisine. Papa lui propose de couper les pommes de terre en frites, elles sont déjà épluchées.
Pas besoin de demander, nous sommes attentifs et d’initiative nous nous proposons à donner un coup de main. C’est cette cohésion fraternelle qui va donner à Julien l’envie de vite être sur pied et qui lui donnera du courage pour la rééducation qu’il va devoir suivre.
Papa termine la cuisson des frites, Maman apporte la salade à table, les steaks sont presque prêts. Stéphanie apporte la mayonnaise et les vinaigrettes pour assaisonner la salade, chacun selon ses propres goûts. Voilà tout est déposé sur la table, Julien est installé à un bout et Papa à l’autre bout. C’est effectivement plus facile pour disposer la chaise roulante de Julien.
Notre cher Julien remercie mes parents d’avoir préparé ce repas, car cela faisait des semaines qu’il rêvait à ce « steak-frites-salade » ! Nous étions tous très heureux d’être enfin réunis autour de ce repas. Le fait que ma chère confidente et son chéri soient aussi présents me fait réellement plaisir. Pour moi l’amitié est une chose si importante et je vois qu’elle est source de bien de choses, telle que le sourire retrouvé, le regard qui enfin peut se poser sur un être qui n’en retient que le meilleur, ce geste de tendresse qui suggère que tout va bien, qu’on est attentif au moindre souci, etc. Voilà ce que je ressens en ce moment autour de cette table. Maman voit bien que je suis dans mes pensées et elle me demande :
Mam : « Phil, ça va ?
Moi : Oh, pardon, j’étais dans mes pensées. Oui Maman ça va !
Mam : Je me doute bien à quoi tu pensais. On peut voir dans tes yeux comme dans un livre ouvert !
Moi : Oui, je sais Maman, mais je suis si heureux de vous avoir tous, ici autour de nous pour ce repas !
Jul : Je m’en doute Phil. Je ressens moi aussi ce « lien » qui nous unis tous, ici, en ce moment !
Mam : Je vous comprends très bien. Vous avez d’ailleurs raison d’avoir ses pensées positives. Bon, bon appétit à tous !
Tous : Merci. Bon appétit ! »
Le repas se passe dans une très bonne ambiance. Il y a des sourires sur tous les visages, il y a des yeux qui pétillent, il y a des regards tendres et complices ! Puis il y a ce très bon vin rouge que Papa a servi et qui rosi un peu les joues des convives, il faut dire que nous sommes à la troisième bouteille, nous sommes huit à table. Personne n’est « ivre » au sens premier du terme, mais bien « ivre de bonheur » ! Quelle joie de retrouver Julien parmi nous.
Le repas est ponctué par un dessert lui aussi tant attendu par Julien : c’est une belle « dame blanche » avec un chocolat chaud versé par-dessus et de la crème fraîchement battue, le tout pour titiller les papilles. Maman a même fait du café pour ceux qui le souhaitent. Nous terminons tous au salon après avoir débarrassé la table.
Pas besoin de mettre la télévision en marche, il suffit de mettre un disque de Jean Ferrat sur la platine et de discuter entre nous. C’est toujours Julien qui est au centre des conversations. Il se sent bien et j’en suis super heureux. Je le sais, ce ne sera pas comme ça tous les jours. Il va rencontrer des hauts et des bas. Il faut que nous soyons tous là pour lui. Puis n’oublions pas Stéphanie, qui est toujours en mouvement. Quand elle aura levé le pied, elle aura le contre-choc, elle pensera à ses parents décédés ! Il en sera de même pour Julien. Il faut que je rappelle la conversation que nous avions eue dans l’auto avec Maman : « Ne pas oublier de prévoir un psychologue pour Julien et bien sûr pour Stéphanie aussi ! » Bien entendu il faut qu’ils soient d’accord tous les deux !
Il se fait tard et il est temps pour Amandine et pour Joseph de nous quitter. Nous les remercions de leur visite. Julien souhaite se coucher, il est assez fatigué. Je le conduis à sa chambre aménagée. Stéphanie nous accompagne, en effet son frère a souhaité se soulager. C’est donc à deux que nous positionnons Julien sur le lit. Ensuite c’est le placement de la panne sous les fesses. Nous laissons Juju tranquille. Après quelques minutes, il nous appelle. Je montre à Stéph comment s’y prendre et elle s’applique alors dans ses gestes.
Voilà, cela n’a pas été difficile. Stéphanie comprend que ce n’est ni amusant pour Julien ni pour celui qui vient l’aider dans ces circonstances. Julien est certain d’être aidé et il sait que sa sœur sera maintenant là, elle aussi, pour l’aider. Elle donne un bisou à son frangin et lui souhaite une bonne nuit.
Je suis moi aussi fatigué. Je m’apprête à embrasser Julien avant de me rendre dans ma chambre. Puis je me rends compte qu’il manque quelque chose, si Julien a besoin de quoi que ce soit durant la nuit, il n’a pas de quoi nous prévenir, pas de sonnette ou autre cloche à faire retentir ! Je lui fait part de ma pensée. Il n’y a pas pensé, mais il comprend très bien que ce serait une bonne chose que d’avoir un système lui permettant d’appeler en cas de problème !
Je vais trouver Maman et lui soumets la question. Nous avons une petite clochette, mais elle est si petite que le son n’est pas audible depuis l’étage. Maman en touche un mot à Papa qui songe à se pencher sur ce problème dès demain matin. Je propose de passer la nuit sur un matelas pneumatique dans la chambre médicalisée de Julien. Tout le monde trouve que c’est une excellente idée. Je prépare donc le matériel pour passer la nuit auprès de Julien.
Nous sommes prêts à aller dormir. Je salue mes parents ainsi que les deux filles. Je vais ensuite dans la chambre de Juju. Je me penche sur son lit et je l’embrasse à pleine bouche. Je vois qu’il est très heureux que je passe la nuit à son côté. Il me remercie vivement. Nous nous souhaitons une très bonne nuit l’un à l’autre. Je me couche nu dans le sac de couchage. Il ne faut pas attendre longtemps avant que je m’endorme.
Je ne sais pas quelle heure il est, mais j’entends qu’on m’appelle. Le temps de me rendre compte et de me réveiller, j’entends distinctement Julien m’appeler. J’allume la lampe de chevet et je vais voir ce qu’il veut. En fait il doit satisfaire un petit besoin. Je vais donc chercher l’urinal et je le lui donne. Deux minutes après Julien a fini. Je vais vider cet appareil et je le rince. Je me recouche et me rendors très vite.
Une bonne odeur de café frais vient titiller mes narines. Je regarde l’heure, il est huit heures vingt-trois. J’émerge de mon couchage et je regarde en direction du lit de mon amoureux. Il a les yeux ouverts, il me regarde en affichant un très beau sourire. Il me dit bonjour. Pour toute réponse, je me lève et je viens l’embrasser. Mes lèvres se posent sur les siennes, elles se donnent de petits bisous pour enfin s’ouvrirent et laisser nos langues entrer en contact dans une danse endiablée.
Il est temps de manger. Maman, nous ayant entendus, nous apporte un plateau avec le petit-déjeuner. Nous mangeons ensemble avec appétit. Ça va être le moment de la toilette pour Julien. Petit passage sur la panne avant d’envisager d’aller sous la douche. Comme ma sœur Delphine est déjà descendue, je lui demande de venir m’aider. C’est donc à deux que nous manipulons Julien pour le faire entrer dans la grande douche. Ses protections sont placées au niveau des membres à protéger.
J’entre moi aussi sous la douche pour aider Julien à se laver. Je suis bien entendu nu. Je lave les cheveux de mon amour ainsi que le reste de son corps. Je lui demande si je peux lui laver ses organes génitaux, il répond que oui. Delphine est toujours près de nous, mais cela ne dérange aucunement Julien. Cela semble si naturel. Au bout d’un quart d’heure il est temps de sortir et de s’essuyer. Delphine et moi nous essuyons Juju pour ensuite le replacer dans son fauteuil à roulettes. Il enfile une liquette pour aller au living avec Delphine. Pendant ce temps-là je monte les marches et je croise Maman. Je vais dans ma chambre pour m’habiller.
Je rejoins Maman et Julien au rez-de-chaussée. Nous parlons de ce qui s’est passé hier et de la visite de mes deux amis. Puis c’est Julien qui dit que j’avais bien fait de rester loger auprès de lui car il a eu besoin de mon aide durant la nuit. Maman comprend très bien qu’il faut trouver une solution.
Durant la matinée Julien et moi nous lisons des bandes dessinées. Un peu avant midi nous nous installons sur la terrasse, le soleil inondant les lieux depuis une demi-heure. C’est très agréable de se retrouver au soleil surtout pour Juju qui est resté dans sa chambre d’hôpital des jours durant.
Les filles sont revenues, elles étaient allées se balader et faire deux ou trois achats pour le dîner. Elles nous préparent un plat froid pour le repas. Je pense que nous allons bien manger. Je suis certain que Juju sera très heureux de manger autre chose que de la nourriture « industrielle » d’hôpital. Je profite d’un moment pour prendre contact avec l’auto-école, car il est important que je poursuive mon écolage.
La secrétaire me passe Xavier. Je lui demande s’il a de la place pour la semaine prochaine. Il trouve un créneau horaire, soit le matin à dix heures. J’accepte. Bien entendu il me demande des nouvelles de Julien... Puis il me passe Didier qui se trouve à proximité. Nous bavardons un moment et Didier me demande s’il peut venir saluer Julien en fin de journée. Bien entendu je sais que cela fera plaisir à Julien. Je lui communique l’adresse et il me dit qu’il sera là vers dix-huit heures trente !
A l’issue du repas et après mon appel téléphonique, je conduis Julien sur la terrasse. Il y a du soleil et c’est le bonheur pour lui. Il me demande de placer un parasol pour que les rayons du soleil ne chauffent pas trop les plâtres qu’il porte. Nous restons donc une partie de l’après-midi ainsi à lire des bandes dessinées et à écouter de la musique.
Vers seize heures, les deux filles apportent le goûter sur la table. Il y a un bon cake au chocolat ainsi que de la limonade bien fraîche. C’est un régal par le temps qu’il fait. Maman vient nous rejoindre par la suite. Elle a terminé son travail un peu plus tôt pour revenir à la maison et voir comment nous nous étions débrouillés. Tout va bien !
Il est dix-sept heures et j’entends que le carillon de la porte d’entrée a retenti. Je vais voir qui peut venir à cette heure-ci. C’est un technicien commandé par papa pour faire une installation au niveau de la chambre médicalisée de Julien. Je laisse la famille avec Juju sur la terrasse et j’accompagne cet homme de métier. Il me demande où se trouve l’arrivée de la ligne téléphonique. Je lui montre alors cette arrivée au niveau de la première cave juste après les escaliers du sous-sol. Ni une ni deux il teste le circuit. Il me demande où est située la pièce où il pourra installer un second bloc du raccordement téléphonique. Je lui indique la pièce en question, soit sous la troisième cave de la maison. Il me remercie et il commence alors l’installation de cette seconde ligne.
Je retourne auprès de maman et du reste de la famille. J’explique à maman, à voix basse, ce que cet homme est occupé à faire. Maman trouve que Papa a très bien fait. Il fait chaud et je commence à suer. C’est à cause des allers et retours faits entre les caves et la chambre de Juju, que je suis en nage. C’est Delphine qui me conseille d’aller faire un tour à la piscine. Je regarde Julien dans les yeux, je sens qu’il voudrait venir avec moi mais c’est impossible. Julien me dit de ne pas faire attention à lui que j’aille me détendre un peu dans l’eau de la piscine.
J’embrasse Julien sur la bouche et je me dirige vers le rectangle bleu qui trône au milieu de la pelouse. Je me mets nu et je plonge dans l’eau. Je fais quelques longueurs lorsque je vois les deux filles sauter dans cette eau assez chaude. Elles sont bien entendu nues, c’est une habitude à la maison ! Nous nous baignons en nous amusant tous les trois, c’est un moment de détente qui me fait beaucoup de bien. Nous restons ainsi dans l’eau une bonne demi-heure.
C’est maman qui s’occupe du technicien par la suite. Il termine l’installation téléphonique mais aussi d’un bouton d’appel avec deux sonneries, l’une pour le rez-de-chaussée et l’autre pour l’étage. Tout semble donc en ordre pour que Julien soit assuré d’avoir quelqu’un qui puisse répondre en cas de besoin. Avec le téléphone Julien pourra donc entrer en communication avec qui il veut. Il sera alors tranquille lorsque je serai au cours et que le reste de la famille sera au travail.
Je sors de l’eau et je me sèche. Les deux filles continuent à chahuter dans la piscine. J’enfile mon short et je rejoins Julien. Avec maman et lui nous faisons le tour des pièces en vue de voir les améliorations réalisées. Dans la chambre, un bouton d’appel est relié à un fil de plus de quatre mètres de long, ce qui permet de l’actionner de partout dans la pièce. Puis c’est la même chose pour le téléphone, il peut être posé n’importe où et il dispose d’un fil de près de cinq mètres. Julien est super heureux de voir que finalement tout se goupille au mieux pour lui faciliter la vie.
Il est presque dix-huit heures vingt, je sais que Didier va venir saluer Julien. Je suis certain que ça lui fera super plaisir. Je me demande si Xavier sera avec Didier ou pas. Bon de toute façon je verrai bien d’ici une dizaine de minutes.
Je vais à la cuisine et je demande ce que je dois mettre à table comme assiettes. Papa me dit que nous mangerons du steak-frites-salade et qu’il faut mettre des couteaux à steak. Je prends ce qu’il faut dans l’armoire et je dépose la pile d’assiettes et les couverts sur la table. Delphine dresse la table et Stéphanie va voir si elle ne doit pas faire quelque chose pour aider en cuisine. Papa lui propose de couper les pommes de terre en frites, elles sont déjà épluchées.
Pas besoin de demander, nous sommes attentifs et d’initiative nous nous proposons à donner un coup de main. C’est cette cohésion fraternelle qui va donner à Julien l’envie de vite être sur pied et qui lui donnera du courage pour la rééducation qu’il va devoir suivre.
Papa termine la cuisson des frites, Maman apporte la salade à table, les steaks sont presque prêts. Stéphanie apporte la mayonnaise et les vinaigrettes pour assaisonner la salade, chacun selon ses propres goûts. Voilà tout est déposé sur la table, Julien est installé à un bout et Papa à l’autre bout. C’est effectivement plus facile pour disposer la chaise roulante de Julien.
Notre cher Julien remercie mes parents d’avoir préparé ce repas, car cela faisait des semaines qu’il rêvait à ce « steak-frites-salade » ! Nous étions tous très heureux d’être enfin réunis autour de ce repas. Le fait que ma chère confidente et son chéri soient aussi présents me fait réellement plaisir. Pour moi l’amitié est une chose si importante et je vois qu’elle est source de bien de choses, telle que le sourire retrouvé, le regard qui enfin peut se poser sur un être qui n’en retient que le meilleur, ce geste de tendresse qui suggère que tout va bien, qu’on est attentif au moindre souci, etc. Voilà ce que je ressens en ce moment autour de cette table. Maman voit bien que je suis dans mes pensées et elle me demande :
Mam : « Phil, ça va ?
Moi : Oh, pardon, j’étais dans mes pensées. Oui Maman ça va !
Mam : Je me doute bien à quoi tu pensais. On peut voir dans tes yeux comme dans un livre ouvert !
Moi : Oui, je sais Maman, mais je suis si heureux de vous avoir tous, ici autour de nous pour ce repas !
Jul : Je m’en doute Phil. Je ressens moi aussi ce « lien » qui nous unis tous, ici, en ce moment !
Mam : Je vous comprends très bien. Vous avez d’ailleurs raison d’avoir ses pensées positives. Bon, bon appétit à tous !
Tous : Merci. Bon appétit ! »
Le repas se passe dans une très bonne ambiance. Il y a des sourires sur tous les visages, il y a des yeux qui pétillent, il y a des regards tendres et complices ! Puis il y a ce très bon vin rouge que Papa a servi et qui rosi un peu les joues des convives, il faut dire que nous sommes à la troisième bouteille, nous sommes huit à table. Personne n’est « ivre » au sens premier du terme, mais bien « ivre de bonheur » ! Quelle joie de retrouver Julien parmi nous.
Le repas est ponctué par un dessert lui aussi tant attendu par Julien : c’est une belle « dame blanche » avec un chocolat chaud versé par-dessus et de la crème fraîchement battue, le tout pour titiller les papilles. Maman a même fait du café pour ceux qui le souhaitent. Nous terminons tous au salon après avoir débarrassé la table.
Pas besoin de mettre la télévision en marche, il suffit de mettre un disque de Jean Ferrat sur la platine et de discuter entre nous. C’est toujours Julien qui est au centre des conversations. Il se sent bien et j’en suis super heureux. Je le sais, ce ne sera pas comme ça tous les jours. Il va rencontrer des hauts et des bas. Il faut que nous soyons tous là pour lui. Puis n’oublions pas Stéphanie, qui est toujours en mouvement. Quand elle aura levé le pied, elle aura le contre-choc, elle pensera à ses parents décédés ! Il en sera de même pour Julien. Il faut que je rappelle la conversation que nous avions eue dans l’auto avec Maman : « Ne pas oublier de prévoir un psychologue pour Julien et bien sûr pour Stéphanie aussi ! » Bien entendu il faut qu’ils soient d’accord tous les deux !
Il se fait tard et il est temps pour Amandine et pour Joseph de nous quitter. Nous les remercions de leur visite. Julien souhaite se coucher, il est assez fatigué. Je le conduis à sa chambre aménagée. Stéphanie nous accompagne, en effet son frère a souhaité se soulager. C’est donc à deux que nous positionnons Julien sur le lit. Ensuite c’est le placement de la panne sous les fesses. Nous laissons Juju tranquille. Après quelques minutes, il nous appelle. Je montre à Stéph comment s’y prendre et elle s’applique alors dans ses gestes.
Voilà, cela n’a pas été difficile. Stéphanie comprend que ce n’est ni amusant pour Julien ni pour celui qui vient l’aider dans ces circonstances. Julien est certain d’être aidé et il sait que sa sœur sera maintenant là, elle aussi, pour l’aider. Elle donne un bisou à son frangin et lui souhaite une bonne nuit.
Je suis moi aussi fatigué. Je m’apprête à embrasser Julien avant de me rendre dans ma chambre. Puis je me rends compte qu’il manque quelque chose, si Julien a besoin de quoi que ce soit durant la nuit, il n’a pas de quoi nous prévenir, pas de sonnette ou autre cloche à faire retentir ! Je lui fait part de ma pensée. Il n’y a pas pensé, mais il comprend très bien que ce serait une bonne chose que d’avoir un système lui permettant d’appeler en cas de problème !
Je vais trouver Maman et lui soumets la question. Nous avons une petite clochette, mais elle est si petite que le son n’est pas audible depuis l’étage. Maman en touche un mot à Papa qui songe à se pencher sur ce problème dès demain matin. Je propose de passer la nuit sur un matelas pneumatique dans la chambre médicalisée de Julien. Tout le monde trouve que c’est une excellente idée. Je prépare donc le matériel pour passer la nuit auprès de Julien.
Nous sommes prêts à aller dormir. Je salue mes parents ainsi que les deux filles. Je vais ensuite dans la chambre de Juju. Je me penche sur son lit et je l’embrasse à pleine bouche. Je vois qu’il est très heureux que je passe la nuit à son côté. Il me remercie vivement. Nous nous souhaitons une très bonne nuit l’un à l’autre. Je me couche nu dans le sac de couchage. Il ne faut pas attendre longtemps avant que je m’endorme.
Je ne sais pas quelle heure il est, mais j’entends qu’on m’appelle. Le temps de me rendre compte et de me réveiller, j’entends distinctement Julien m’appeler. J’allume la lampe de chevet et je vais voir ce qu’il veut. En fait il doit satisfaire un petit besoin. Je vais donc chercher l’urinal et je le lui donne. Deux minutes après Julien a fini. Je vais vider cet appareil et je le rince. Je me recouche et me rendors très vite.
Une bonne odeur de café frais vient titiller mes narines. Je regarde l’heure, il est huit heures vingt-trois. J’émerge de mon couchage et je regarde en direction du lit de mon amoureux. Il a les yeux ouverts, il me regarde en affichant un très beau sourire. Il me dit bonjour. Pour toute réponse, je me lève et je viens l’embrasser. Mes lèvres se posent sur les siennes, elles se donnent de petits bisous pour enfin s’ouvrirent et laisser nos langues entrer en contact dans une danse endiablée.
Il est temps de manger. Maman, nous ayant entendus, nous apporte un plateau avec le petit-déjeuner. Nous mangeons ensemble avec appétit. Ça va être le moment de la toilette pour Julien. Petit passage sur la panne avant d’envisager d’aller sous la douche. Comme ma sœur Delphine est déjà descendue, je lui demande de venir m’aider. C’est donc à deux que nous manipulons Julien pour le faire entrer dans la grande douche. Ses protections sont placées au niveau des membres à protéger.
J’entre moi aussi sous la douche pour aider Julien à se laver. Je suis bien entendu nu. Je lave les cheveux de mon amour ainsi que le reste de son corps. Je lui demande si je peux lui laver ses organes génitaux, il répond que oui. Delphine est toujours près de nous, mais cela ne dérange aucunement Julien. Cela semble si naturel. Au bout d’un quart d’heure il est temps de sortir et de s’essuyer. Delphine et moi nous essuyons Juju pour ensuite le replacer dans son fauteuil à roulettes. Il enfile une liquette pour aller au living avec Delphine. Pendant ce temps-là je monte les marches et je croise Maman. Je vais dans ma chambre pour m’habiller.
Je rejoins Maman et Julien au rez-de-chaussée. Nous parlons de ce qui s’est passé hier et de la visite de mes deux amis. Puis c’est Julien qui dit que j’avais bien fait de rester loger auprès de lui car il a eu besoin de mon aide durant la nuit. Maman comprend très bien qu’il faut trouver une solution.
Durant la matinée Julien et moi nous lisons des bandes dessinées. Un peu avant midi nous nous installons sur la terrasse, le soleil inondant les lieux depuis une demi-heure. C’est très agréable de se retrouver au soleil surtout pour Juju qui est resté dans sa chambre d’hôpital des jours durant.
Les filles sont revenues, elles étaient allées se balader et faire deux ou trois achats pour le dîner. Elles nous préparent un plat froid pour le repas. Je pense que nous allons bien manger. Je suis certain que Juju sera très heureux de manger autre chose que de la nourriture « industrielle » d’hôpital. Je profite d’un moment pour prendre contact avec l’auto-école, car il est important que je poursuive mon écolage.
La secrétaire me passe Xavier. Je lui demande s’il a de la place pour la semaine prochaine. Il trouve un créneau horaire, soit le matin à dix heures. J’accepte. Bien entendu il me demande des nouvelles de Julien... Puis il me passe Didier qui se trouve à proximité. Nous bavardons un moment et Didier me demande s’il peut venir saluer Julien en fin de journée. Bien entendu je sais que cela fera plaisir à Julien. Je lui communique l’adresse et il me dit qu’il sera là vers dix-huit heures trente !
A l’issue du repas et après mon appel téléphonique, je conduis Julien sur la terrasse. Il y a du soleil et c’est le bonheur pour lui. Il me demande de placer un parasol pour que les rayons du soleil ne chauffent pas trop les plâtres qu’il porte. Nous restons donc une partie de l’après-midi ainsi à lire des bandes dessinées et à écouter de la musique.
Vers seize heures, les deux filles apportent le goûter sur la table. Il y a un bon cake au chocolat ainsi que de la limonade bien fraîche. C’est un régal par le temps qu’il fait. Maman vient nous rejoindre par la suite. Elle a terminé son travail un peu plus tôt pour revenir à la maison et voir comment nous nous étions débrouillés. Tout va bien !
Il est dix-sept heures et j’entends que le carillon de la porte d’entrée a retenti. Je vais voir qui peut venir à cette heure-ci. C’est un technicien commandé par papa pour faire une installation au niveau de la chambre médicalisée de Julien. Je laisse la famille avec Juju sur la terrasse et j’accompagne cet homme de métier. Il me demande où se trouve l’arrivée de la ligne téléphonique. Je lui montre alors cette arrivée au niveau de la première cave juste après les escaliers du sous-sol. Ni une ni deux il teste le circuit. Il me demande où est située la pièce où il pourra installer un second bloc du raccordement téléphonique. Je lui indique la pièce en question, soit sous la troisième cave de la maison. Il me remercie et il commence alors l’installation de cette seconde ligne.
Je retourne auprès de maman et du reste de la famille. J’explique à maman, à voix basse, ce que cet homme est occupé à faire. Maman trouve que Papa a très bien fait. Il fait chaud et je commence à suer. C’est à cause des allers et retours faits entre les caves et la chambre de Juju, que je suis en nage. C’est Delphine qui me conseille d’aller faire un tour à la piscine. Je regarde Julien dans les yeux, je sens qu’il voudrait venir avec moi mais c’est impossible. Julien me dit de ne pas faire attention à lui que j’aille me détendre un peu dans l’eau de la piscine.
J’embrasse Julien sur la bouche et je me dirige vers le rectangle bleu qui trône au milieu de la pelouse. Je me mets nu et je plonge dans l’eau. Je fais quelques longueurs lorsque je vois les deux filles sauter dans cette eau assez chaude. Elles sont bien entendu nues, c’est une habitude à la maison ! Nous nous baignons en nous amusant tous les trois, c’est un moment de détente qui me fait beaucoup de bien. Nous restons ainsi dans l’eau une bonne demi-heure.
C’est maman qui s’occupe du technicien par la suite. Il termine l’installation téléphonique mais aussi d’un bouton d’appel avec deux sonneries, l’une pour le rez-de-chaussée et l’autre pour l’étage. Tout semble donc en ordre pour que Julien soit assuré d’avoir quelqu’un qui puisse répondre en cas de besoin. Avec le téléphone Julien pourra donc entrer en communication avec qui il veut. Il sera alors tranquille lorsque je serai au cours et que le reste de la famille sera au travail.
Je sors de l’eau et je me sèche. Les deux filles continuent à chahuter dans la piscine. J’enfile mon short et je rejoins Julien. Avec maman et lui nous faisons le tour des pièces en vue de voir les améliorations réalisées. Dans la chambre, un bouton d’appel est relié à un fil de plus de quatre mètres de long, ce qui permet de l’actionner de partout dans la pièce. Puis c’est la même chose pour le téléphone, il peut être posé n’importe où et il dispose d’un fil de près de cinq mètres. Julien est super heureux de voir que finalement tout se goupille au mieux pour lui faciliter la vie.
Il est presque dix-huit heures vingt, je sais que Didier va venir saluer Julien. Je suis certain que ça lui fera super plaisir. Je me demande si Xavier sera avec Didier ou pas. Bon de toute façon je verrai bien d’ici une dizaine de minutes.