06-02-2021, 04:13 PM
Voici la fin de récit que j'ai pris beaucoup de plaisir à pondre au fur et à mesure de mon imagination !
Quelques années plus tard
Hector et moi habitons ensemble dans mon appartement de Genève, mais nous montons très régulièrement au Village, là où nos corps se sont connus car c'est un moment que nous aimons bien évoquer et, surtout revivre.
Hector a étudié la chimie en vue de travailler dans un laboratoire médical et il a la chance d'avoir décroché un poste à la centrale d'analyses de l'hôpital universitaire et il est assistant à l'université d'un professeur assez renommé. Pour ma part, j'ai fait des études de droit très poussées car j'aspire à être avocat pénaliste ; la fortune m'a souri : je suis entré dans une des meilleures études où j'ai eu à remplacer in extremis le numéro deux de l'étude dans un procès difficile : ma plaidoirie en grand partie improvisée a beaucoup impressionné ceux qui l'ont entendue et notre client a été certes condamné mais pratiquement à la peine minimum.
Notre avenir professionnel parait donc assuré mais nous ne travaillons chacun qu'à raison de 80% car nous entendons profiter de la vie
Un soir, nous sommes chez nous, nous avons trois jours devant nous de libre même si nous devrons malgré tout travailler un peu à la maison. Nous sirotons un vieux whisky comme apéritif lorsque la sonnette retenti. Je deviens blême
- C'est Pierre, c'était sa manière de sonner
Nous allons tous les deux vers la porte, je tremble de tous mes membres, nous entendons derrière la porte des éclats de rire. Nous ouvrons, Pierre est là, vieilli mais tout sourire, accompagné de cinq garçons dont un blondinet de quatre ou cinq ans qui s'écrie d'une voix enfantine
- Nous c'est la meute !
Les quatre autres garçons éclatent de rire. Nous sommes un peu interloqués par cette invasion juvénile et très sur la réserve quant à la présence de Pierre.
- Pierre / Les deux pièces du fond sont toujours libres ?
- Moi / Oui, bien sûr !
- Pierre / Romain, tu veux bien t'occuper de tes frères pour qu'ils ne fassent pas trop de bêtises
- Romain / T'inquiète ! et gère bien, ils ont l'air vachement sympas tes amis
- Pierre / [les jeunes sont sagement partis, nous restons les trois adultes] Je vais t'expliquer le pourquoi…
- Hector / Je peux te servir un whisky [et il en sert un d'autorité et rempli nos deux verres], je crois que cela nous fera du bien à tous
- Pierre / Je vois que tu as refait ta vie et…
- Moi / Si tu es venu ici pour semer la…
- Hector / S'il te plait Antoine, calme-toi et écoute ce que ton ami a à te dire
- Moi / Mais ce n'est plus mon…
- Hector / [autoritaire] Tais-toi, je te le demande, s'il te plait !
- Pierre / D'abord je sais que j'ai tort, intégralement et je regrette profondément de t'avoir fait du mal, beaucoup de mal car je sais combien tu m'aimais ; cela a dû être totalement incompréhensible pour toi, c'était méprisable de ma part, je n'ai aucune excuse valable à faire valoir et j'implore, j'emploie ce mot à bon escient, ton pardon. Non Antoine, laisse-moi aller jusqu'au bout, c'est déjà suffisamment difficile pour moi. Je sens ton hostilité à mon égard et je la comprends, elle est totalement justifiée, je ne suis pas certain, qu'à ta place, je serais capable de te pardonner. Mais je te connais, tu n'as pas changé, tu ne peux pas avoir changé alors Antoine, pardonne-moi s'il te plait
Oh, je ne suis plus le Pierre que tu as connu et aimé, j'ai fait des choses trop horribles, j'ai trop souffert, je n'ai jamais été le Pierre qui t'a abandonné et trahis car ce n'était pas moi, aujourd'hui, maintenant, je suis un autre Pierre, un Pierre qui aspire à réparer le mal qu'il a fait.
Antoine, je te le redemande, pardonne-moi.
Je suis sidéré et bouleversé par ce que je viens d'entendre, ma rage d'il y a encore quelques instants a disparu, je sens que je ne vais pas pouvoir faire autrement que d'acquiescer à sa demande, il a l'air si malheureux, si repentant. Je regarde Hector que je sens totalement confiant dans ma fidélité et mon amour pour lui et qui me fait un de ses sourires auxquels j'ai tant de peine à résister, je m'apprête à parler lorsqu'une voix enfantine
- Dite-donc, moi j'ai faim et soif, quand est-ce qu'on mange ?
- Pierre / Je ne sais pas Camille, il te faut demander à Antoine !
- Camille / [s'adressant à Hector] C'est toi Antoine ? Non ! alors ça doit être celui-là car il n'y a personne d'autre. Dit Antoine, tu veux bien nous faire à manger, les autres aussi ont faim !
- Hector / qu'est-ce que tu veux manger ?
- Camille / T'es pas très poli toi, on ne doit jamais dire je veux mais j'aimerais ! Moi, je veux des spaghettis avec de la sauce tomate et du fromage, enfin j'aimerais.
- Hector / Je vais m'en occuper, tu m'accompagnes ?
- Camille / je viens avec toi, mais je vais d'abord leur dire qu'on va bientôt bouf… pardon manger
Il part en courant, revient toujours en courant et prend la main d'Hector pour aller à la cuisine ; je sens qu'Hector fond devant la spontanéité de ce bout de choux ! Pierre et moi allons également à la cuisine car je n'ai pas du tout envie de me trouver seul avec mon ex et je ne veux pas qu'il y ait des cachoteries vis-à-vis d'Hector. Pierre suggère à Camille d'aller demander à ses frères de mettre la table, avant d'y aller je le vois mettre ses deux mains devant lui, avec huit doigts mis en évidence : cela fait sept ou huit personnes ?
Après le repas qui finit tard, les plus jeunes tombent de sommeil et les deux plus grands proposent de s'occuper de les mettre au lit. Romain vient demander les clés de la voiture pour remonter leurs bagages. Les cinq disparaissent et remontent quelques minutes plus tard avec cinq grosses valises et Romain en rendant les clés lui donne également un PV. J'entends Pierre murmurer, avec quoi vais-je payer cette amende ? Au bout d'un moment, nous voyons arriver quatre garçons en pyjama, deux avec encore du dentifrice autour de la bouche qui nous embrassent avec beaucoup de chaleur.
- Hector / Où est Camille ?
- Romain / Il s'est mis sur un lit et s'est immédiatement endormi
Hector s'est levé et a simplement dit qu'il allait l'embrasser.
Nous avons discuté très longuement, jusque vers quatre heures du matin, mais à ce moment tout n'était pas encore décidé mais tout était clair dans nos têtes à Hector et moi.
Pierre nous a raconté dans les grandes lignes ce que fut sa vie après être parti ; il ne nous a pas donné beaucoup de détails, il avait trop honte de ce qu'il avait fait pendant des semaines et des mois en se laissant embrigader dans un réseau pornographique à la demande, il s'était laissé filmer dans des scènes gays de plus en plus osées avec la perspective de participer aux bénéfices, forcément attrayants. Mais avant d'encaisser les gains, il avait dû préfinancer les frais de tournage et des sommes très importantes avaient été versées à ses commanditaires. Sous le chantage, on lui avait extorquer les codes de ses comptes bancaires. Un beau jour ses associés ont disparu, ses comptes étaient pratiquement vides, tout l'argent que lui avaient laissé ses parents s'étaient envolé.
Quelques années plus tard
Hector et moi habitons ensemble dans mon appartement de Genève, mais nous montons très régulièrement au Village, là où nos corps se sont connus car c'est un moment que nous aimons bien évoquer et, surtout revivre.
Hector a étudié la chimie en vue de travailler dans un laboratoire médical et il a la chance d'avoir décroché un poste à la centrale d'analyses de l'hôpital universitaire et il est assistant à l'université d'un professeur assez renommé. Pour ma part, j'ai fait des études de droit très poussées car j'aspire à être avocat pénaliste ; la fortune m'a souri : je suis entré dans une des meilleures études où j'ai eu à remplacer in extremis le numéro deux de l'étude dans un procès difficile : ma plaidoirie en grand partie improvisée a beaucoup impressionné ceux qui l'ont entendue et notre client a été certes condamné mais pratiquement à la peine minimum.
Notre avenir professionnel parait donc assuré mais nous ne travaillons chacun qu'à raison de 80% car nous entendons profiter de la vie
Un soir, nous sommes chez nous, nous avons trois jours devant nous de libre même si nous devrons malgré tout travailler un peu à la maison. Nous sirotons un vieux whisky comme apéritif lorsque la sonnette retenti. Je deviens blême
- C'est Pierre, c'était sa manière de sonner
Nous allons tous les deux vers la porte, je tremble de tous mes membres, nous entendons derrière la porte des éclats de rire. Nous ouvrons, Pierre est là, vieilli mais tout sourire, accompagné de cinq garçons dont un blondinet de quatre ou cinq ans qui s'écrie d'une voix enfantine
- Nous c'est la meute !
Les quatre autres garçons éclatent de rire. Nous sommes un peu interloqués par cette invasion juvénile et très sur la réserve quant à la présence de Pierre.
- Pierre / Les deux pièces du fond sont toujours libres ?
- Moi / Oui, bien sûr !
- Pierre / Romain, tu veux bien t'occuper de tes frères pour qu'ils ne fassent pas trop de bêtises
- Romain / T'inquiète ! et gère bien, ils ont l'air vachement sympas tes amis
- Pierre / [les jeunes sont sagement partis, nous restons les trois adultes] Je vais t'expliquer le pourquoi…
- Hector / Je peux te servir un whisky [et il en sert un d'autorité et rempli nos deux verres], je crois que cela nous fera du bien à tous
- Pierre / Je vois que tu as refait ta vie et…
- Moi / Si tu es venu ici pour semer la…
- Hector / S'il te plait Antoine, calme-toi et écoute ce que ton ami a à te dire
- Moi / Mais ce n'est plus mon…
- Hector / [autoritaire] Tais-toi, je te le demande, s'il te plait !
- Pierre / D'abord je sais que j'ai tort, intégralement et je regrette profondément de t'avoir fait du mal, beaucoup de mal car je sais combien tu m'aimais ; cela a dû être totalement incompréhensible pour toi, c'était méprisable de ma part, je n'ai aucune excuse valable à faire valoir et j'implore, j'emploie ce mot à bon escient, ton pardon. Non Antoine, laisse-moi aller jusqu'au bout, c'est déjà suffisamment difficile pour moi. Je sens ton hostilité à mon égard et je la comprends, elle est totalement justifiée, je ne suis pas certain, qu'à ta place, je serais capable de te pardonner. Mais je te connais, tu n'as pas changé, tu ne peux pas avoir changé alors Antoine, pardonne-moi s'il te plait
Oh, je ne suis plus le Pierre que tu as connu et aimé, j'ai fait des choses trop horribles, j'ai trop souffert, je n'ai jamais été le Pierre qui t'a abandonné et trahis car ce n'était pas moi, aujourd'hui, maintenant, je suis un autre Pierre, un Pierre qui aspire à réparer le mal qu'il a fait.
Antoine, je te le redemande, pardonne-moi.
Je suis sidéré et bouleversé par ce que je viens d'entendre, ma rage d'il y a encore quelques instants a disparu, je sens que je ne vais pas pouvoir faire autrement que d'acquiescer à sa demande, il a l'air si malheureux, si repentant. Je regarde Hector que je sens totalement confiant dans ma fidélité et mon amour pour lui et qui me fait un de ses sourires auxquels j'ai tant de peine à résister, je m'apprête à parler lorsqu'une voix enfantine
- Dite-donc, moi j'ai faim et soif, quand est-ce qu'on mange ?
- Pierre / Je ne sais pas Camille, il te faut demander à Antoine !
- Camille / [s'adressant à Hector] C'est toi Antoine ? Non ! alors ça doit être celui-là car il n'y a personne d'autre. Dit Antoine, tu veux bien nous faire à manger, les autres aussi ont faim !
- Hector / qu'est-ce que tu veux manger ?
- Camille / T'es pas très poli toi, on ne doit jamais dire je veux mais j'aimerais ! Moi, je veux des spaghettis avec de la sauce tomate et du fromage, enfin j'aimerais.
- Hector / Je vais m'en occuper, tu m'accompagnes ?
- Camille / je viens avec toi, mais je vais d'abord leur dire qu'on va bientôt bouf… pardon manger
Il part en courant, revient toujours en courant et prend la main d'Hector pour aller à la cuisine ; je sens qu'Hector fond devant la spontanéité de ce bout de choux ! Pierre et moi allons également à la cuisine car je n'ai pas du tout envie de me trouver seul avec mon ex et je ne veux pas qu'il y ait des cachoteries vis-à-vis d'Hector. Pierre suggère à Camille d'aller demander à ses frères de mettre la table, avant d'y aller je le vois mettre ses deux mains devant lui, avec huit doigts mis en évidence : cela fait sept ou huit personnes ?
Après le repas qui finit tard, les plus jeunes tombent de sommeil et les deux plus grands proposent de s'occuper de les mettre au lit. Romain vient demander les clés de la voiture pour remonter leurs bagages. Les cinq disparaissent et remontent quelques minutes plus tard avec cinq grosses valises et Romain en rendant les clés lui donne également un PV. J'entends Pierre murmurer, avec quoi vais-je payer cette amende ? Au bout d'un moment, nous voyons arriver quatre garçons en pyjama, deux avec encore du dentifrice autour de la bouche qui nous embrassent avec beaucoup de chaleur.
- Hector / Où est Camille ?
- Romain / Il s'est mis sur un lit et s'est immédiatement endormi
Hector s'est levé et a simplement dit qu'il allait l'embrasser.
Nous avons discuté très longuement, jusque vers quatre heures du matin, mais à ce moment tout n'était pas encore décidé mais tout était clair dans nos têtes à Hector et moi.
Pierre nous a raconté dans les grandes lignes ce que fut sa vie après être parti ; il ne nous a pas donné beaucoup de détails, il avait trop honte de ce qu'il avait fait pendant des semaines et des mois en se laissant embrigader dans un réseau pornographique à la demande, il s'était laissé filmer dans des scènes gays de plus en plus osées avec la perspective de participer aux bénéfices, forcément attrayants. Mais avant d'encaisser les gains, il avait dû préfinancer les frais de tournage et des sommes très importantes avaient été versées à ses commanditaires. Sous le chantage, on lui avait extorquer les codes de ses comptes bancaires. Un beau jour ses associés ont disparu, ses comptes étaient pratiquement vides, tout l'argent que lui avaient laissé ses parents s'étaient envolé.