05-02-2021, 01:05 AM
Avant une nuit "chaude", il faut bien faire baisser la température par un bon bain.
Quant au jeune Adso, quels progrès en cinq minutes! Ça me rappelle mes années aux Beaux-Arts à Paris : quand un ancien entrait dans l'atelier où nous étions penchés sur nos planches à dessin et s'écriait : «Les nouveaux, à poil», il nous fallait nous désaper, c'était la règle. En cas de refus, nous risquions gros : la plus petite peine était ...une autoroute sur le crâne à la tondeuse toujours prête. Le cran au-dessus, c'était une mise en broche : l'impétrant se tenait les bras et les jambes autour d'un épais et solide rouleau de carton posé sur deux tréteaux, au-dessus d'un petit feu pas bien méchant d'une feuille de journal enflammée. Il était arrosé de jus aqueux issu d'un arrosoir (...et non d'un piano) : jus qui éteignait le feu ou ce qui en restait. Curieusement, c'est le même jeune débutant qui fut soumis à ces épreuves à deux jours d'intervalle. Après sa tonte crânienne, il sortit et on le vit revenir une demi-heure plus tard de nouveau chevelu : il avait loué une perruque!
Pour ma part, c'est la seule fois de ma vie où je lus le quotidien «le Monde» à poil en public : j'attendais l'assèchement des ombres que je venais de passer au pinceau sur un dessin représentant une corniche corinthienne. Fallait bien s'occuper l'esprit...en 1961!
Quant au jeune Adso, quels progrès en cinq minutes! Ça me rappelle mes années aux Beaux-Arts à Paris : quand un ancien entrait dans l'atelier où nous étions penchés sur nos planches à dessin et s'écriait : «Les nouveaux, à poil», il nous fallait nous désaper, c'était la règle. En cas de refus, nous risquions gros : la plus petite peine était ...une autoroute sur le crâne à la tondeuse toujours prête. Le cran au-dessus, c'était une mise en broche : l'impétrant se tenait les bras et les jambes autour d'un épais et solide rouleau de carton posé sur deux tréteaux, au-dessus d'un petit feu pas bien méchant d'une feuille de journal enflammée. Il était arrosé de jus aqueux issu d'un arrosoir (...et non d'un piano) : jus qui éteignait le feu ou ce qui en restait. Curieusement, c'est le même jeune débutant qui fut soumis à ces épreuves à deux jours d'intervalle. Après sa tonte crânienne, il sortit et on le vit revenir une demi-heure plus tard de nouveau chevelu : il avait loué une perruque!
Pour ma part, c'est la seule fois de ma vie où je lus le quotidien «le Monde» à poil en public : j'attendais l'assèchement des ombres que je venais de passer au pinceau sur un dessin représentant une corniche corinthienne. Fallait bien s'occuper l'esprit...en 1961!