04-02-2021, 10:59 PM
Chapitre 3 - Week-end culturel et sensuel (18)
Samedi 25 juillet 1964, maison Graf & de Bruson, Kesswil
Hélas pour Koen, Hélène et Pâris ne se branlèrent pas et allèrent se rhabiller. Les invités prirent le dessert, Stefan fut de nouveau à l’honneur et il ne resta pas une miette de ses tartes. Après le café, ils retournèrent à l’intérieur. Frédéric remarqua que le piano était maintenant à côté de la scène, il en déduisit que celle-ci était sur des vérins afin de la monter et descendre. Graf le confirma, indiquant même qu’on pouvait la descendre à la cave pour installer des décors. Il demanda ensuite à Frédéric s’il pourrait interviewer le chorégraphe et traduire ses propos en allemand. Il répondit que c’était dans ses cordes, il avait fait des progrès et il ne risquait pas de se retrouver nu sur la scène.
— Tes amis ont imaginé eux-mêmes leur striptease, expliqua Graf, je ne les ai pas persuadés de le faire. Ils ont compris que tout le monde finit par se retrouver à poil chez nous en fin de soirée.
Frédéric prit le micro et interviewa le chorégraphe. Il n’osa pas le tutoyer, il était impressionné. Graf lui avait donné un papier avec des suggestions de questions à poser.
— Monsieur, dit-il, vous avez déjà créé une chorégraphie appelée Boléro il y a quelques années, pourquoi cette nouvelle version Boléro II ?
— Je voudrais tout d’abord remercier Graf & de Bruson de m’avoir donné l’occasion de le faire. Je ne peux pas toujours exprimer tout ce que j’aurais envie dans des ballets « grand public ». J’ai envie de moments plus… intimes, je dirais.
Frédéric traduisit en allemand et posa la question suivante :
— Avec seulement deux danseurs c’est en effet plus facile. Pourquoi deux hommes et pas une femme et un homme ?
— Je dois déjà avoir des femmes dans ma compagnie pour obtenir des subventions, je m’en passerais volontiers.
— Je comprends. Envisageriez-vous une chorégraphie où tous les danseurs seraient nus ?
Le chorégraphe soupira.
— Il faudra encore beaucoup de temps, mais ça viendra.
— Ce soir, peut-être ?
— Vous verrez.
Graf intervint :
— Je pense qu’il est temps de commencer. Merci beaucoup pour l’interview.
Le public applaudit poliment.
Alexandre entra, salua et s’assit au piano, il avait remis son habit de soirée. Martin éteignit les lumières et ouvrit le rideau, le soleil s’était couché et seule la scène était éclairée, elle était plus haute, un tapis rouge avait été posé sur le sol.
Alexandre commença à jouer les dix-huit itérations du Boléro, de Maurice Ravel. Le début de la chorégraphie ressemblait à la première version, le danseur Jorge était seul sur la scène, alors que Niklas était au bord, ils avaient les mêmes costumes, torse nu avec un pantalon noir.
À la treizième itération, Niklas monta sur la scène pour entamer un pas de deux avec Jorge.
À la quatorzième itération, les gestes des deux danseurs devinrent très sensuels, ils effleuraient leurs génitoires.
À la quinzième itération, ils enlevèrent leurs pantalons qui se déchiraient à l’arrière pour faciliter la tâche.
À la seizième itération, ils ôtèrent leurs gaines et effleurèrent leurs pénis.
À la dix-septième itération, ils bandaient tous les deux.
À la dix-huitième itération, Jorge pénétra Niklas, ce n’était pas une simulation.
Ils s’écroulèrent sur le sol.
Le rideau se ferma.
Il y eut un moment de silence avant les applaudissements, les spectateurs avaient été surpris par la fin inattendue. Le rideau se rouvrit, les danseurs étaient déjà rhabillés. Le chorégraphe monta aussi sur la scène au troisième rappel.
Les applaudissements n’en finissaient pas, tout le monde était debout. Le chorégraphe parla avec ses danseurs et avec le pianiste, puis déclara :
— C’est une grande dépense d’énergie mentale et physique d’interpréter une telle pièce, ils vont quand même faire exceptionnellement un bis, mais ayez un peu de compréhension s’ils ne bandent pas à la fin.
Les spectateurs se rassirent après une dernière salve d’applaudissements. Les danseurs assurèrent jusqu’au bout, ils semblaient même moins crispés, leurs mouvements étaient encore plus fluides. Ce fut Niklas qui pénétra Jorge. Ils saluèrent entièrement nus, leurs pénis encore à moitié bandés pendant entre les jambes.
Graf indiqua ensuite aux invités qu’ils pouvaient se rendre à la plage pour le bain de minuit. Il leur recommanda de ne pas se baigner avant d’avoir digéré ou de s’abstenir en cas de biture, c’était désagréable de faire venir une ambulance, et surtout de rester habillés pour traverser la propriété car il y avait toujours des curieux qui venaient se promener pendant les soirées, en espérant se rincer l’œil. Le chemin était éclairé par des lampes au ras du sol, alors que la plage, protégée du regard des importuns par des arbres et un mur, l’était seulement par des torches.
Tous les invités se retrouvèrent rapidement dans le plus simple appareil, ils donnaient leurs habits à Martin qui les posait sur des cintres dans un vestiaire temporaire, les sous-vêtements et les valeurs dans un sac. L’organisation était bien rodée et parfaite. Seul Adso, le novice, resta habillé avec les vêtements que lui avait prêtés Frédéric.
— Et toi, lui demanda Alexandre, tu ne te déshabilles pas ? Tu ne désires pas te baigner ?
— Je n’ai pas envie.
— Tu peux quand même te mettre à l’aise même si tu ne vas pas dans l’eau. Nous ne sommes pas en plein jour.
Adso essuya une larme.
— Qu’est-ce qui ne va pas ? fit Alexandre. Tu as l’air triste. Tu n’as pas apprécié le spectacle ?
— Si, je te félicite, c’était… génial ! Mais je… je n’aurais pas dû rester lorsque j’ai compris que vous étiez tous des…
— Des homosexuels ? Qu’est-ce que ça change ? Nous sommes des êtres humains, comme tous les autres. Allons, déshabille-toi.
— Tu as peur de bander ? dit Koen, ce n’est qu’un phénomène physiologique tout à fait naturel, et tu voulais coucher avec une fille.
— C’est déjà un grave péché pour un religieux, alors avec des hommes…
— Dieu te pardonnera, dit Hyacinthe, s’Il t’a appelé à Son service, c’est qu’Il a confiance en toi, ce que tu accompliras comme moine a beaucoup plus d’importance que quelques éjaculations au mauvais endroit.
— Et nous n’en sommes pas encore là, dit Alexandre, ce n’est qu’une simple baignade. Ici tout le monde respecte tout le monde, personne ne t’obligera à un acte que tu ne désires pas.
— À moins que tu le désires…
Adso retrouva le sourire.
— Je ne suis pas encore prêt, mais vous allez finir par me convaincre, alea jacta est.
— On va t’aider un peu, dit Hyacinthe.
Alexandre et Hyacinthe déshabillèrent entièrement le novice, le pianiste apporta les habits à Martin. Le Père Emptoire, qui avait regardé la scène de loin, se rapprocha. Adso mit ses mains devant son sexe.
— C’est un miracle, fit-il, vous avez convaincu mon novice de se mettre à poil.
— Oui, nous avons réussi, dit Frédéric, mais ne lui demande rien de plus.
— Je sais me tenir, ce n’est pas vrai que j’ordonne à mes novices de me sucer, c’était juste pour que tu me le fasses. Tu peux me la montrer, Adso, je ne la toucherai pas sans ton accord.
— Je vous fait confiance, mon père, dit le novice en enlevant ses mains.
— Tu as une belle queue, je m’en doutais.
— Je pense qu’il bande un peu, dit Koen.
Koen avait un peu trop bu et était très volubile. Il collait Hyacinthe de près, il lui chuchota quelque chose, puis revint vers Frédéric pour lui demander :
— Tu me permettrais de dépuceler Hyacinthe ? Il est d’accord. Ce serait sympa de ta part.
Samedi 25 juillet 1964, maison Graf & de Bruson, Kesswil
Hélas pour Koen, Hélène et Pâris ne se branlèrent pas et allèrent se rhabiller. Les invités prirent le dessert, Stefan fut de nouveau à l’honneur et il ne resta pas une miette de ses tartes. Après le café, ils retournèrent à l’intérieur. Frédéric remarqua que le piano était maintenant à côté de la scène, il en déduisit que celle-ci était sur des vérins afin de la monter et descendre. Graf le confirma, indiquant même qu’on pouvait la descendre à la cave pour installer des décors. Il demanda ensuite à Frédéric s’il pourrait interviewer le chorégraphe et traduire ses propos en allemand. Il répondit que c’était dans ses cordes, il avait fait des progrès et il ne risquait pas de se retrouver nu sur la scène.
— Tes amis ont imaginé eux-mêmes leur striptease, expliqua Graf, je ne les ai pas persuadés de le faire. Ils ont compris que tout le monde finit par se retrouver à poil chez nous en fin de soirée.
Frédéric prit le micro et interviewa le chorégraphe. Il n’osa pas le tutoyer, il était impressionné. Graf lui avait donné un papier avec des suggestions de questions à poser.
— Monsieur, dit-il, vous avez déjà créé une chorégraphie appelée Boléro il y a quelques années, pourquoi cette nouvelle version Boléro II ?
— Je voudrais tout d’abord remercier Graf & de Bruson de m’avoir donné l’occasion de le faire. Je ne peux pas toujours exprimer tout ce que j’aurais envie dans des ballets « grand public ». J’ai envie de moments plus… intimes, je dirais.
Frédéric traduisit en allemand et posa la question suivante :
— Avec seulement deux danseurs c’est en effet plus facile. Pourquoi deux hommes et pas une femme et un homme ?
— Je dois déjà avoir des femmes dans ma compagnie pour obtenir des subventions, je m’en passerais volontiers.
— Je comprends. Envisageriez-vous une chorégraphie où tous les danseurs seraient nus ?
Le chorégraphe soupira.
— Il faudra encore beaucoup de temps, mais ça viendra.
— Ce soir, peut-être ?
— Vous verrez.
Graf intervint :
— Je pense qu’il est temps de commencer. Merci beaucoup pour l’interview.
Le public applaudit poliment.
Alexandre entra, salua et s’assit au piano, il avait remis son habit de soirée. Martin éteignit les lumières et ouvrit le rideau, le soleil s’était couché et seule la scène était éclairée, elle était plus haute, un tapis rouge avait été posé sur le sol.
Alexandre commença à jouer les dix-huit itérations du Boléro, de Maurice Ravel. Le début de la chorégraphie ressemblait à la première version, le danseur Jorge était seul sur la scène, alors que Niklas était au bord, ils avaient les mêmes costumes, torse nu avec un pantalon noir.
À la treizième itération, Niklas monta sur la scène pour entamer un pas de deux avec Jorge.
À la quatorzième itération, les gestes des deux danseurs devinrent très sensuels, ils effleuraient leurs génitoires.
À la quinzième itération, ils enlevèrent leurs pantalons qui se déchiraient à l’arrière pour faciliter la tâche.
À la seizième itération, ils ôtèrent leurs gaines et effleurèrent leurs pénis.
À la dix-septième itération, ils bandaient tous les deux.
À la dix-huitième itération, Jorge pénétra Niklas, ce n’était pas une simulation.
Ils s’écroulèrent sur le sol.
Le rideau se ferma.
Il y eut un moment de silence avant les applaudissements, les spectateurs avaient été surpris par la fin inattendue. Le rideau se rouvrit, les danseurs étaient déjà rhabillés. Le chorégraphe monta aussi sur la scène au troisième rappel.
Les applaudissements n’en finissaient pas, tout le monde était debout. Le chorégraphe parla avec ses danseurs et avec le pianiste, puis déclara :
— C’est une grande dépense d’énergie mentale et physique d’interpréter une telle pièce, ils vont quand même faire exceptionnellement un bis, mais ayez un peu de compréhension s’ils ne bandent pas à la fin.
Les spectateurs se rassirent après une dernière salve d’applaudissements. Les danseurs assurèrent jusqu’au bout, ils semblaient même moins crispés, leurs mouvements étaient encore plus fluides. Ce fut Niklas qui pénétra Jorge. Ils saluèrent entièrement nus, leurs pénis encore à moitié bandés pendant entre les jambes.
Graf indiqua ensuite aux invités qu’ils pouvaient se rendre à la plage pour le bain de minuit. Il leur recommanda de ne pas se baigner avant d’avoir digéré ou de s’abstenir en cas de biture, c’était désagréable de faire venir une ambulance, et surtout de rester habillés pour traverser la propriété car il y avait toujours des curieux qui venaient se promener pendant les soirées, en espérant se rincer l’œil. Le chemin était éclairé par des lampes au ras du sol, alors que la plage, protégée du regard des importuns par des arbres et un mur, l’était seulement par des torches.
Tous les invités se retrouvèrent rapidement dans le plus simple appareil, ils donnaient leurs habits à Martin qui les posait sur des cintres dans un vestiaire temporaire, les sous-vêtements et les valeurs dans un sac. L’organisation était bien rodée et parfaite. Seul Adso, le novice, resta habillé avec les vêtements que lui avait prêtés Frédéric.
— Et toi, lui demanda Alexandre, tu ne te déshabilles pas ? Tu ne désires pas te baigner ?
— Je n’ai pas envie.
— Tu peux quand même te mettre à l’aise même si tu ne vas pas dans l’eau. Nous ne sommes pas en plein jour.
Adso essuya une larme.
— Qu’est-ce qui ne va pas ? fit Alexandre. Tu as l’air triste. Tu n’as pas apprécié le spectacle ?
— Si, je te félicite, c’était… génial ! Mais je… je n’aurais pas dû rester lorsque j’ai compris que vous étiez tous des…
— Des homosexuels ? Qu’est-ce que ça change ? Nous sommes des êtres humains, comme tous les autres. Allons, déshabille-toi.
— Tu as peur de bander ? dit Koen, ce n’est qu’un phénomène physiologique tout à fait naturel, et tu voulais coucher avec une fille.
— C’est déjà un grave péché pour un religieux, alors avec des hommes…
— Dieu te pardonnera, dit Hyacinthe, s’Il t’a appelé à Son service, c’est qu’Il a confiance en toi, ce que tu accompliras comme moine a beaucoup plus d’importance que quelques éjaculations au mauvais endroit.
— Et nous n’en sommes pas encore là, dit Alexandre, ce n’est qu’une simple baignade. Ici tout le monde respecte tout le monde, personne ne t’obligera à un acte que tu ne désires pas.
— À moins que tu le désires…
Adso retrouva le sourire.
— Je ne suis pas encore prêt, mais vous allez finir par me convaincre, alea jacta est.
— On va t’aider un peu, dit Hyacinthe.
Alexandre et Hyacinthe déshabillèrent entièrement le novice, le pianiste apporta les habits à Martin. Le Père Emptoire, qui avait regardé la scène de loin, se rapprocha. Adso mit ses mains devant son sexe.
— C’est un miracle, fit-il, vous avez convaincu mon novice de se mettre à poil.
— Oui, nous avons réussi, dit Frédéric, mais ne lui demande rien de plus.
— Je sais me tenir, ce n’est pas vrai que j’ordonne à mes novices de me sucer, c’était juste pour que tu me le fasses. Tu peux me la montrer, Adso, je ne la toucherai pas sans ton accord.
— Je vous fait confiance, mon père, dit le novice en enlevant ses mains.
— Tu as une belle queue, je m’en doutais.
— Je pense qu’il bande un peu, dit Koen.
Koen avait un peu trop bu et était très volubile. Il collait Hyacinthe de près, il lui chuchota quelque chose, puis revint vers Frédéric pour lui demander :
— Tu me permettrais de dépuceler Hyacinthe ? Il est d’accord. Ce serait sympa de ta part.
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