01-02-2021, 10:00 AM
C’est David qui me réveille, il est déjà neuf heures dix. Je me lève et je vais prendre ma douche. Je suis seul dans la salle de bain. Je suis sous le jet d’eau chaude et je repense à tout ce qui s’est passé depuis le début des vacances, enfin si l’on peut appeler ça des vacances ! Bon je me rends compte qu’il est temps de positiver, Julien va déjà mieux et il va rentrer à Bruxelles pour vivre à la maison avec sa sœur et notre famille.
Je m’habille en vue de descendre pour prendre le petit déjeuner. David est déjà à table, l’oncle Martin apporte le café tandis que ma tante Françoise dispose les pistolets (petits pains individuels) et les viennoiseries dans un panier en osier. Il y a tout ce qu’il faut pour un parfait petit déjeuner. Je fais la bise à tout ce petit monde avant de prendre place à table.
Durant ce premier repas de la journée, nous discutons ensemble. Puis vient le moment de parler de mon départ prévu le lendemain. Je remercie encore toute la famille de ma tante de m’avoir reçu et hébergé durant les quelques jours, me permettant ainsi de rendre visite à mon ami Julien. Puis c’est le problème de Manu, le nouvel ami de mon cousin Nathan, qui arrive sur le tapis. Je réitère ce que j’avais dit la veille, papa sera probablement très utile s’il se pose un problème avec les parents de Manu concernant son homosexualité. Ma tante me dit qu’hier soir elle a eu un appel téléphonique de Manu qui demandait des nouvelles de Nathan pour savoir si l’opération s’était bien déroulée. Il a ajouté qu’il pensait pouvoir venir lui rendre visite cet après-midi. Je dis que moi aussi je serai bien entendu présent pour voir Julien et Nathan à l’hôpital.
Après ce repas, David me propose de jouer un moment aux dames ou au jeu de « stratégo ». J’opte pour le « stratégo ». Nous jouons et nous gagnons chacun une partie nous entamons alors la belle. Finalement c’est David qui gagne. Puis il me propose éventuellement d’aller à la piscine communale qui est ouverte le dimanche matin. J’accepte cette proposition avec joie, cela me permettra de bouger un peu et de me changer les idées. L’oncle Martin nous y conduira, nous allons préparer nos sacs. Nous montons dans la voiture et je remarque que mon oncle a lui aussi pris un sac. Je lui demande :
Moi : « Dis oncle Martin, tu as aussi pris ton sac de piscine ?
Mar : Oui Phil, j’ai envie d’aller faire quelques longueurs, mais aussi d’être avec mon grand garçon et mon neveu. J’espère que cela ne vous embête pas !
Dav : Bien sûr que non papa, nous pourrons faire un concours de nage, ce serait chouette !
Moi : Effectivement ce serait marrant.
Mar : OK, je suis moi aussi partant. Ça me fait plaisir d’être un peu avec vous.
Dav : Pour moi aussi Papa, c’est un plaisir d’être avec toi. Il y a déjà pas mal de temps que nous n’avions plus fait quelque chose ensemble !
Mar : Il faudra que nous fassions attention de prévoir des activités comme celle-là en famille et bien entendu avec Nathan quand il sera rétabli.
Dav : J’approuve. »
Le trajet ne dure que dix minutes. Nous sommes à l’entrée de la piscine et c’est mon oncle qui s’occupe de payer les entrées. Nous nous rendons dans les vestiaires cabines pour nous changer. Nous prenons une douche avant de plonger dans l’eau. Nous nous amusons à nous couler gentiment. Puis c’est le moment du concours de natation que nous avions souhaité faire et qui va débuter. Il n’y a pas beaucoup de monde dans la piscine. Nous pouvons donc faire cette épreuve de natation, soit le cinquante mètres brasse. Nous nous plaçons sur les plots de départ et un, deux, trois ! Nous plongeons tous à trois. David semble prendre de l’avance, mon oncle est à ma hauteur. Nous nageons le plus vite possible. C’est David qui vire en premier suivi par mon oncle et moi en dernier. Je donne alors le maximum pour remonter l’oncle Martin, il ne reste qu’une petite dizaine de mètres, c’est le moment de mettre les bouchées double. Je suis à sa hauteur, encore quelques brasses et hop je touche le bord de la piscine juste avant mon oncle. Je suis deuxième. Bien entendu David nous attendait, il est arrivé premier.
Nous avons ensuite continué à nager et à nous amuser. Je dois dire que c’est la première fois que je vois mon oncle être si à l’aise avec nous. J’ai l’impression de voir Papa. Bon, ce n’est pas le tout de s’amuser, il faut songer à sortir de l’eau et penser à rentrer pour le dîner. Nous prenons une douche pour éliminer l’eau traitée de la piscine sur nos corps, avant de nous essuyer et de nous rhabiller.
Dans la voiture nous parlons de cette sortie et du bonheur éprouvé d’être simplement dans l’eau à nous amuser ensemble. Nous rentrons à la maison et c’est le moment de préparer le barbecue. J’aide David à dresser la table, ma tante termine la préparation des salades et autres crudités et féculents. L’oncle Martin a allumé le feu et il est descendu à la cave pour y prendre une bonne bouteille de vin. Puis c’est le moment de l’apéro, car il faut le temps que le barbecue soit prêt pour la cuisson des viandes, grâce à de bonnes braises. Nous prenons tous une bière trappiste de Chimay, capsule bleue. Nous expliquons à ma tante ce que nous avons fait à la piscine, soit nous couler, faire ce concours de nage, etc. Je propose alors :
Moi : « Dis mon oncle, serais-tu d’accord pour que David et moi nous nous occupions de la cuisson des viandes ?
Mar : Heu, je pense que c’est envisageable. Oui, je suis d’accord, mais attention de ne pas vous brûler ni brûler la viande bien entendu.
Moi : Oui mon oncle nous ferons attention. Merci d’avoir accepté.
Dav : Comme ça maman et toi vous pourrez savourer votre apéro en toute tranquillité, en amoureux.
Fra : Oui, c’est ça petit chenapan ! »
Nous nous sommes tous mis à rire de bon cœur. Je suis enfin détendu, ouvert et plein d’énergie. Je suis très heureux d’avoir passé un bon moment avec la famille de mon cousin David. J’ai un seul regret : que Nathan ne soit pas avec nous. Bon, je retourne les viandes devant moi et ensuite c’est David qui s’occupe de celles qui sont à sa portée.
Le repas est excellent, les viandes sont cuites comme il faut. L’oncle Martin est satisfait de la cuisson et il nous en remercie. Ma tante elle aussi est enchantée. Comme dessert nous prenons chacun un frisko. Une fois le dîner terminé, David et moi débarrassons la table et amenons la vaisselle sale à la cuisine. Ma tante s’occupe de tout mettre dans le lave-vaisselle qu’elle vient d’avoir. Mon oncle range la table de la terrasse en prenant son café.
Il est temps d’aller à l’hôpital ; comme c’est dimanche les visites sont prévues à treize heures trente. Nous partons tous les quatre en voiture en direction de l’hôpital. Je suis impatient de voir Julien. J’aurais tellement aimé qu’il soit avec nous ce matin lors de cette séance à la piscine. Bon, nous aurons l’occasion, quand il sera remis, de remettre ça avec lui et avec Nathan. Voilà, l’oncle Martin gare la voiture sur le parking. J’ai hâte d’être avec Juju.
Nous traversons les couloirs et enfin nous sommes devant la porte de la chambre. Je laisse à ma tante le soin de frapper avant d’entrer. Une fois la porte ouverte, nous pouvons voir deux têtes tournées vers nous. Un large sourire apparaît sur chacun des visages. Il n’en faut pas plus pour que j’affiche à un sourire laissant apparaitre mes dents ! Il en est de même pour les autres. Je me dirige vers Julien, il ouvre ses bras malgré son plâtre et je l’enlace avant de lui donner un baiser sur les lèvres, peu importe qu’on nous voie !
Ensuite je vais saluer Nathan en lui faisant la bise. Puis mon oncle va saluer Julien, c’est la première fois qu’il le voit. Julien reçoit un baiser de sa part sur la joue. Julien lui dit :
Jul : « Je vous remercie d’avoir hébergé Phil pour qu’il puisse venir me rendre visite.
Mar : Mais c’est tout naturel et c’est la moindre des choses !
Jul : Cela m’a apporté beaucoup de réconfort d’avoir pu le voir tous les jours, vous ne pouvez pas vous imaginer !
Mar : J’en suis très conscient. Mais cela vient du cœur !
Jul : Merci, oui merci à vous tous. Des larmes coulent sur les joues de Julien.
Fra : Tu sais Julien, c’est comme si tu faisais partie de la famille, tu es l’ami de mon neveu Phil et c’est comme si tu étais toi aussi un de mes neveux. Sèche tes larmes.
Ma tante vient enlacer Julien.
Moi : Merci à vous tous, je vous aime ! Je retiens mes larmes.
Nat : Tu sais Phil, Julien c’est comme si c’était mon cousin !
Moi : Merci Nath, au fait comment vas-tu ?
Nat : Ça va, j’ai des antidouleurs, donc je ne ressens rien.
Mar : C’est vrai tu as l’air bien mieux qu’hier. Je pense que demain tu pourras sortir toi aussi de l’hôpital.
Nat : Oui, j’espère, car je ne veux pas être seul en chambre ou avec une autre personne. Je suis tellement content d’être avec Julien.
Jul : Et moi alors Nath, moi aussi je suis très heureux de l’opportunité d’avoir partagé cette chambre.
Moi : Il va falloir qu’on fasse une grande fête pour vous deux dès que vous serez sur pied. »
Un grand éclat de rire se fait entendre dans la chambre. Je vois déjà un week-end où nous sommes tous réunis pour une sortie piscine suivie d’un grand barbecue. Quel bonheur d’avoir une grande famille si unie. Je sais que Julien et sa sœur sont acceptés et qu’ils font maintenant partie de cette famille au cœur ouvert et tournée vers les autres.
Nous discutons ensemble, nous racontons notre matinée, nos moments de rire et ceux plus sérieux. Puis je vois ma tante qui s’empare de son sac à provision pour en sortir des gâteaux secs et de la limonade. Le tout est déposé sur la table de la chambre. J’apporte un gâteau à Julien. Il a des étoiles dans les yeux. Il est heureux d’être entouré ainsi par des personnes qui l’aiment. C’est la même chose pour Nathan, il ne s’y attendait pas.
Alors que nous sommes en pleine discussion, nous entendons frapper à la porte. Je vais l’ouvrir, car le visiteur ne l’ouvre pas. Je vois une jeune-fille aux cheveux châtain clair et aux yeux marrons, c’est le portrait tout craché d’Emmanuel, c’est sa sœur. Elle doit avoir dix-huit ans, à peine plus grande. Je lui dit bonjour. Elle est suivie de Manu. Manu reste planté sur le pas de la porte. C’est vrai qu’il y a du monde. Je me décide et je le prends par la main pour le conduire au chevet de Nathan.
Ma tante s’approche elle aussi de Manu. Elle lui fait la bise. Manu semble un peu plus à l’aise. Il dépose ses lèvres sur celle de Nathan. La sœur du visiteur s’avance elle aussi vers Nath et lui dit bonjour. Manu dit alors :
Man : « Nathan, je te présente ma sœur Élisabeth.
Nat : Bonjour Élisabeth.
Eli : Bonjour Nathan, heureuse de te connaître.
Nat : Moi aussi.
Eli : Je découvre le garçon qui a fait craquer mon frère. Tu es très beau, je comprends mieux pourquoi il t’aime !
Man : Oh, Babette, arrête. Voilà, je te présente la maman de Nath.
Fra : Bonjour Élisabeth, heureuse de vous rencontrer. Je te présente le papa de Nath, c’est Martin.
Eli : Bonjour monsieur.
Fra : Voilà David, le frère de Nathan.
Dav : Bonjour Élisabeth.
Eli : Bonjour à vous tous. Et toi, tu es Phil, Manu t’a bien décrit. Merci pour ce que tu as fait pour mon frère. Il m’a tout expliqué. Puis je vois Julien dans l’autre lit. Je suis heureuse de vous voir tous les deux ; vous ne vous imaginez pas comme Manu peut être bavard.
Man : Mais non !
Nous nous sommes tous mis à rire. Mais le rire n’est pas partagé par Manu. Il a des larmes qui n’attendent que le moment de s’écouler sur ses joues. J’ai remarqué qu’il n’était pas trop dans son assiette. Je me demande si ses parents sont au courant qu’il est gay ! Si c’est le cas, je me pose la question de savoir comment cela s’est passé !
Je m’habille en vue de descendre pour prendre le petit déjeuner. David est déjà à table, l’oncle Martin apporte le café tandis que ma tante Françoise dispose les pistolets (petits pains individuels) et les viennoiseries dans un panier en osier. Il y a tout ce qu’il faut pour un parfait petit déjeuner. Je fais la bise à tout ce petit monde avant de prendre place à table.
Durant ce premier repas de la journée, nous discutons ensemble. Puis vient le moment de parler de mon départ prévu le lendemain. Je remercie encore toute la famille de ma tante de m’avoir reçu et hébergé durant les quelques jours, me permettant ainsi de rendre visite à mon ami Julien. Puis c’est le problème de Manu, le nouvel ami de mon cousin Nathan, qui arrive sur le tapis. Je réitère ce que j’avais dit la veille, papa sera probablement très utile s’il se pose un problème avec les parents de Manu concernant son homosexualité. Ma tante me dit qu’hier soir elle a eu un appel téléphonique de Manu qui demandait des nouvelles de Nathan pour savoir si l’opération s’était bien déroulée. Il a ajouté qu’il pensait pouvoir venir lui rendre visite cet après-midi. Je dis que moi aussi je serai bien entendu présent pour voir Julien et Nathan à l’hôpital.
Après ce repas, David me propose de jouer un moment aux dames ou au jeu de « stratégo ». J’opte pour le « stratégo ». Nous jouons et nous gagnons chacun une partie nous entamons alors la belle. Finalement c’est David qui gagne. Puis il me propose éventuellement d’aller à la piscine communale qui est ouverte le dimanche matin. J’accepte cette proposition avec joie, cela me permettra de bouger un peu et de me changer les idées. L’oncle Martin nous y conduira, nous allons préparer nos sacs. Nous montons dans la voiture et je remarque que mon oncle a lui aussi pris un sac. Je lui demande :
Moi : « Dis oncle Martin, tu as aussi pris ton sac de piscine ?
Mar : Oui Phil, j’ai envie d’aller faire quelques longueurs, mais aussi d’être avec mon grand garçon et mon neveu. J’espère que cela ne vous embête pas !
Dav : Bien sûr que non papa, nous pourrons faire un concours de nage, ce serait chouette !
Moi : Effectivement ce serait marrant.
Mar : OK, je suis moi aussi partant. Ça me fait plaisir d’être un peu avec vous.
Dav : Pour moi aussi Papa, c’est un plaisir d’être avec toi. Il y a déjà pas mal de temps que nous n’avions plus fait quelque chose ensemble !
Mar : Il faudra que nous fassions attention de prévoir des activités comme celle-là en famille et bien entendu avec Nathan quand il sera rétabli.
Dav : J’approuve. »
Le trajet ne dure que dix minutes. Nous sommes à l’entrée de la piscine et c’est mon oncle qui s’occupe de payer les entrées. Nous nous rendons dans les vestiaires cabines pour nous changer. Nous prenons une douche avant de plonger dans l’eau. Nous nous amusons à nous couler gentiment. Puis c’est le moment du concours de natation que nous avions souhaité faire et qui va débuter. Il n’y a pas beaucoup de monde dans la piscine. Nous pouvons donc faire cette épreuve de natation, soit le cinquante mètres brasse. Nous nous plaçons sur les plots de départ et un, deux, trois ! Nous plongeons tous à trois. David semble prendre de l’avance, mon oncle est à ma hauteur. Nous nageons le plus vite possible. C’est David qui vire en premier suivi par mon oncle et moi en dernier. Je donne alors le maximum pour remonter l’oncle Martin, il ne reste qu’une petite dizaine de mètres, c’est le moment de mettre les bouchées double. Je suis à sa hauteur, encore quelques brasses et hop je touche le bord de la piscine juste avant mon oncle. Je suis deuxième. Bien entendu David nous attendait, il est arrivé premier.
Nous avons ensuite continué à nager et à nous amuser. Je dois dire que c’est la première fois que je vois mon oncle être si à l’aise avec nous. J’ai l’impression de voir Papa. Bon, ce n’est pas le tout de s’amuser, il faut songer à sortir de l’eau et penser à rentrer pour le dîner. Nous prenons une douche pour éliminer l’eau traitée de la piscine sur nos corps, avant de nous essuyer et de nous rhabiller.
Dans la voiture nous parlons de cette sortie et du bonheur éprouvé d’être simplement dans l’eau à nous amuser ensemble. Nous rentrons à la maison et c’est le moment de préparer le barbecue. J’aide David à dresser la table, ma tante termine la préparation des salades et autres crudités et féculents. L’oncle Martin a allumé le feu et il est descendu à la cave pour y prendre une bonne bouteille de vin. Puis c’est le moment de l’apéro, car il faut le temps que le barbecue soit prêt pour la cuisson des viandes, grâce à de bonnes braises. Nous prenons tous une bière trappiste de Chimay, capsule bleue. Nous expliquons à ma tante ce que nous avons fait à la piscine, soit nous couler, faire ce concours de nage, etc. Je propose alors :
Moi : « Dis mon oncle, serais-tu d’accord pour que David et moi nous nous occupions de la cuisson des viandes ?
Mar : Heu, je pense que c’est envisageable. Oui, je suis d’accord, mais attention de ne pas vous brûler ni brûler la viande bien entendu.
Moi : Oui mon oncle nous ferons attention. Merci d’avoir accepté.
Dav : Comme ça maman et toi vous pourrez savourer votre apéro en toute tranquillité, en amoureux.
Fra : Oui, c’est ça petit chenapan ! »
Nous nous sommes tous mis à rire de bon cœur. Je suis enfin détendu, ouvert et plein d’énergie. Je suis très heureux d’avoir passé un bon moment avec la famille de mon cousin David. J’ai un seul regret : que Nathan ne soit pas avec nous. Bon, je retourne les viandes devant moi et ensuite c’est David qui s’occupe de celles qui sont à sa portée.
Le repas est excellent, les viandes sont cuites comme il faut. L’oncle Martin est satisfait de la cuisson et il nous en remercie. Ma tante elle aussi est enchantée. Comme dessert nous prenons chacun un frisko. Une fois le dîner terminé, David et moi débarrassons la table et amenons la vaisselle sale à la cuisine. Ma tante s’occupe de tout mettre dans le lave-vaisselle qu’elle vient d’avoir. Mon oncle range la table de la terrasse en prenant son café.
Il est temps d’aller à l’hôpital ; comme c’est dimanche les visites sont prévues à treize heures trente. Nous partons tous les quatre en voiture en direction de l’hôpital. Je suis impatient de voir Julien. J’aurais tellement aimé qu’il soit avec nous ce matin lors de cette séance à la piscine. Bon, nous aurons l’occasion, quand il sera remis, de remettre ça avec lui et avec Nathan. Voilà, l’oncle Martin gare la voiture sur le parking. J’ai hâte d’être avec Juju.
Nous traversons les couloirs et enfin nous sommes devant la porte de la chambre. Je laisse à ma tante le soin de frapper avant d’entrer. Une fois la porte ouverte, nous pouvons voir deux têtes tournées vers nous. Un large sourire apparaît sur chacun des visages. Il n’en faut pas plus pour que j’affiche à un sourire laissant apparaitre mes dents ! Il en est de même pour les autres. Je me dirige vers Julien, il ouvre ses bras malgré son plâtre et je l’enlace avant de lui donner un baiser sur les lèvres, peu importe qu’on nous voie !
Ensuite je vais saluer Nathan en lui faisant la bise. Puis mon oncle va saluer Julien, c’est la première fois qu’il le voit. Julien reçoit un baiser de sa part sur la joue. Julien lui dit :
Jul : « Je vous remercie d’avoir hébergé Phil pour qu’il puisse venir me rendre visite.
Mar : Mais c’est tout naturel et c’est la moindre des choses !
Jul : Cela m’a apporté beaucoup de réconfort d’avoir pu le voir tous les jours, vous ne pouvez pas vous imaginer !
Mar : J’en suis très conscient. Mais cela vient du cœur !
Jul : Merci, oui merci à vous tous. Des larmes coulent sur les joues de Julien.
Fra : Tu sais Julien, c’est comme si tu faisais partie de la famille, tu es l’ami de mon neveu Phil et c’est comme si tu étais toi aussi un de mes neveux. Sèche tes larmes.
Ma tante vient enlacer Julien.
Moi : Merci à vous tous, je vous aime ! Je retiens mes larmes.
Nat : Tu sais Phil, Julien c’est comme si c’était mon cousin !
Moi : Merci Nath, au fait comment vas-tu ?
Nat : Ça va, j’ai des antidouleurs, donc je ne ressens rien.
Mar : C’est vrai tu as l’air bien mieux qu’hier. Je pense que demain tu pourras sortir toi aussi de l’hôpital.
Nat : Oui, j’espère, car je ne veux pas être seul en chambre ou avec une autre personne. Je suis tellement content d’être avec Julien.
Jul : Et moi alors Nath, moi aussi je suis très heureux de l’opportunité d’avoir partagé cette chambre.
Moi : Il va falloir qu’on fasse une grande fête pour vous deux dès que vous serez sur pied. »
Un grand éclat de rire se fait entendre dans la chambre. Je vois déjà un week-end où nous sommes tous réunis pour une sortie piscine suivie d’un grand barbecue. Quel bonheur d’avoir une grande famille si unie. Je sais que Julien et sa sœur sont acceptés et qu’ils font maintenant partie de cette famille au cœur ouvert et tournée vers les autres.
Nous discutons ensemble, nous racontons notre matinée, nos moments de rire et ceux plus sérieux. Puis je vois ma tante qui s’empare de son sac à provision pour en sortir des gâteaux secs et de la limonade. Le tout est déposé sur la table de la chambre. J’apporte un gâteau à Julien. Il a des étoiles dans les yeux. Il est heureux d’être entouré ainsi par des personnes qui l’aiment. C’est la même chose pour Nathan, il ne s’y attendait pas.
Alors que nous sommes en pleine discussion, nous entendons frapper à la porte. Je vais l’ouvrir, car le visiteur ne l’ouvre pas. Je vois une jeune-fille aux cheveux châtain clair et aux yeux marrons, c’est le portrait tout craché d’Emmanuel, c’est sa sœur. Elle doit avoir dix-huit ans, à peine plus grande. Je lui dit bonjour. Elle est suivie de Manu. Manu reste planté sur le pas de la porte. C’est vrai qu’il y a du monde. Je me décide et je le prends par la main pour le conduire au chevet de Nathan.
Ma tante s’approche elle aussi de Manu. Elle lui fait la bise. Manu semble un peu plus à l’aise. Il dépose ses lèvres sur celle de Nathan. La sœur du visiteur s’avance elle aussi vers Nath et lui dit bonjour. Manu dit alors :
Man : « Nathan, je te présente ma sœur Élisabeth.
Nat : Bonjour Élisabeth.
Eli : Bonjour Nathan, heureuse de te connaître.
Nat : Moi aussi.
Eli : Je découvre le garçon qui a fait craquer mon frère. Tu es très beau, je comprends mieux pourquoi il t’aime !
Man : Oh, Babette, arrête. Voilà, je te présente la maman de Nath.
Fra : Bonjour Élisabeth, heureuse de vous rencontrer. Je te présente le papa de Nath, c’est Martin.
Eli : Bonjour monsieur.
Fra : Voilà David, le frère de Nathan.
Dav : Bonjour Élisabeth.
Eli : Bonjour à vous tous. Et toi, tu es Phil, Manu t’a bien décrit. Merci pour ce que tu as fait pour mon frère. Il m’a tout expliqué. Puis je vois Julien dans l’autre lit. Je suis heureuse de vous voir tous les deux ; vous ne vous imaginez pas comme Manu peut être bavard.
Man : Mais non !
Nous nous sommes tous mis à rire. Mais le rire n’est pas partagé par Manu. Il a des larmes qui n’attendent que le moment de s’écouler sur ses joues. J’ai remarqué qu’il n’était pas trop dans son assiette. Je me demande si ses parents sont au courant qu’il est gay ! Si c’est le cas, je me pose la question de savoir comment cela s’est passé !