30-01-2021, 12:20 PM
Il finit par raccrocher et revint vers moi. Il s’arrêta à quelques pas, me regarda, et un sourire chaleureux se dessina sur son visage.
- Enchanté Louise, je m’appelle Damien. Je propose que nous nous tutoyons. Ce sera plus simple pour la suite.
- Bonjour ! Comme vous… heu… comme tu voudras.
J’avais parlé vite, bafouillant à moitié. La situation n’était pas pour me mettre à l’aise, loin s’en fallait.
- Détends-toi, nous allons juste discuter. Suis-moi.
Il nous dirigea vers un salon plutôt confortable. Je ne me rappelle plus de ce qui s’est dit alors, mais il m’a mise à l’aise. Nous avons parlé de la vie parisienne, de la différence avec ma Bretagne, de petites choses qui m’ont permise de me détendre.
- Et donc tu es étudiante dans la fac d’à côté, mais tu t’es retrouvé bien en galère. Sois sincère, tu aurais préféré avoir un vrai appartement, ou même une chambre d’étudiante, pour toi toute seule ?
- Oui, c’est vrai. Ce n’est pas contre toi, mais ce n’est pas exactement ce que j’avais envisagé dans un premier temps.
Il éclata joyeusement de rire.
- Pour être sincère, moi non-plus. J’aurais nettement préféré trouver une vraie petite copine et prendre le temps, mais mon travail ne me laisse que peu de temps disponible. Outre la difficulté que cela représente à rencontrer quelqu’un hors du boulot, celles qui seront quand même tentées ont de fortes chances d’être des femmes cherchant seulement un bon parti.
Il était simple, direct, sincère. C’était vraiment le genre d’homme qui vous met rapidement en confiance.
- Avant qu’il n’y ait d’accord, je veux être sûr qu’il n’y ait pas de malentendu. Quand je parle de vie maritale, dans l’annonce, que comprends-tu par là ?
- Je pense que cela signifie que je vais devoir non seulement vous tenir compagnie mais aussi coucher avec vous ?
- Exactement. Est-ce que ça te convient ?
Je le regardai à nouveau. Il n’était pas vilain garçon et puis… sincèrement, avais-je le choix ?
- Parfaitement Damien.
- Cela veut aussi dire sorties, restaurants, ce genre de choses à l’occasion. Je dois pouvoir te présenter officiellement comme ma petite amie. Est-ce bon pour toi ?
- Très bien, à condition que mes parents ne le sachent pas. Je doute qu’ils soient d’accord.
- Je te comprends, ne t’en fais pas : rien sur les réseaux sociaux. Et si tout est bon…
Il alla chercher un document de quelques feuilles agrafées qu’il posa sur la table basse devant moi avec un stylo.
- Si cela te convient, paraphe chaque page et signe en bas de la dernière. Prends le temps de lire : il faut toujours entièrement lire un contrat avant de le signer, quel qu’il soit. C’est important.
Surprise par son ton paternaliste, je pris le contrat et le lus. Les choses y étaient parfaitement claires : être disponible sexuellement à la demande du propriétaire en moyenne une à deux fois par semaine, pas de rattrapage prévu après une longue absence de ce dernier, entretient partiel de l’appartement (une femme de ménage viendrait toutes les semaines), autorisation de refuser certaines pratiques… Mais aussi remise d’un double des clefs, état des lieux… excepté la partie sexuelle, le reste était un contrat de location parfaitement classique, avec même une durée de préavis d’un mois réciproque. L’ensemble me paru parfaitement honnête. Je paraphai donc chaque page et signai, le cœur battant à tout rompre. Il reprit le papier, vérifia que tout était en ordre, et se leva. Spontanément je fis de même, par mimétisme. Il me prit dans ses bras et m’embrassa, sans que je n’ai le temps de réagir. Ce fut doux, ce fut agréable, ce fut mon premier baiser.
J’avais la tête qui tournait quand il me libéra. Il me sourit en me disant :
- Alors ma chérie, je t’aide à déménager ?CHAPITRE 3: Retour aux sources
Ma chérie ?! Ces mots ne pouvaient que sonner faux. Non seulement il y avait l’étrangeté de la situation et la brusquerie de la remarque, mais aussi le fait que je n’avais encore jamais eu de petit copain, alors là… À bien y réfléchir, et au vu du contenu du contrat, la question aurait pu être légitimement prononcé, et pourtant je ne m’y retrouvais pas du tout. Damien dut le voir immédiatement à l’expression de mon visage parce que le sien prit aussitôt une moue légèrement gênée.
- Ahem… je voulais dire… Louise, désires-tu un coup de main pour déplacer tes affaires ?
Cela me redonna tout de suite le sourire. Ce n’était visiblement pas une sorte de gros butor, juste un homme qui n’était pas à l’aise avec les relations sociales. Il me fit penser au petit garçon que je gardais parfois et qui, quand il avait fait une bêtise, essayait tout de suite de passer le sujet sur autre chose. Cela avait quelque chose de mignon. Je lui souris.
- C’est gentil, mais ce ne sera pas la peine. Puisque tout est équipé ici je n’ai pas grand-chose à transporter. Et puis dans un premier temps je pense faire quelques aller-retours. Sans ça mes parents risqueraient de se morfondre. Je vais revenir avec un gros sac de voyage, et ça se fera au fil des week-ends.
- Oui, bien sûr. Alors, que comptes-tu faire dans l’immédiat ?
- Rentrer chez moi, prévenir mes parents, faire mon sac, et puis revenir samedi. Comme les cours commencent lundi, ça me laissera le temps de repérer les lieux.
- Enchanté Louise, je m’appelle Damien. Je propose que nous nous tutoyons. Ce sera plus simple pour la suite.
- Bonjour ! Comme vous… heu… comme tu voudras.
J’avais parlé vite, bafouillant à moitié. La situation n’était pas pour me mettre à l’aise, loin s’en fallait.
- Détends-toi, nous allons juste discuter. Suis-moi.
Il nous dirigea vers un salon plutôt confortable. Je ne me rappelle plus de ce qui s’est dit alors, mais il m’a mise à l’aise. Nous avons parlé de la vie parisienne, de la différence avec ma Bretagne, de petites choses qui m’ont permise de me détendre.
- Et donc tu es étudiante dans la fac d’à côté, mais tu t’es retrouvé bien en galère. Sois sincère, tu aurais préféré avoir un vrai appartement, ou même une chambre d’étudiante, pour toi toute seule ?
- Oui, c’est vrai. Ce n’est pas contre toi, mais ce n’est pas exactement ce que j’avais envisagé dans un premier temps.
Il éclata joyeusement de rire.
- Pour être sincère, moi non-plus. J’aurais nettement préféré trouver une vraie petite copine et prendre le temps, mais mon travail ne me laisse que peu de temps disponible. Outre la difficulté que cela représente à rencontrer quelqu’un hors du boulot, celles qui seront quand même tentées ont de fortes chances d’être des femmes cherchant seulement un bon parti.
Il était simple, direct, sincère. C’était vraiment le genre d’homme qui vous met rapidement en confiance.
- Avant qu’il n’y ait d’accord, je veux être sûr qu’il n’y ait pas de malentendu. Quand je parle de vie maritale, dans l’annonce, que comprends-tu par là ?
- Je pense que cela signifie que je vais devoir non seulement vous tenir compagnie mais aussi coucher avec vous ?
- Exactement. Est-ce que ça te convient ?
Je le regardai à nouveau. Il n’était pas vilain garçon et puis… sincèrement, avais-je le choix ?
- Parfaitement Damien.
- Cela veut aussi dire sorties, restaurants, ce genre de choses à l’occasion. Je dois pouvoir te présenter officiellement comme ma petite amie. Est-ce bon pour toi ?
- Très bien, à condition que mes parents ne le sachent pas. Je doute qu’ils soient d’accord.
- Je te comprends, ne t’en fais pas : rien sur les réseaux sociaux. Et si tout est bon…
Il alla chercher un document de quelques feuilles agrafées qu’il posa sur la table basse devant moi avec un stylo.
- Si cela te convient, paraphe chaque page et signe en bas de la dernière. Prends le temps de lire : il faut toujours entièrement lire un contrat avant de le signer, quel qu’il soit. C’est important.
Surprise par son ton paternaliste, je pris le contrat et le lus. Les choses y étaient parfaitement claires : être disponible sexuellement à la demande du propriétaire en moyenne une à deux fois par semaine, pas de rattrapage prévu après une longue absence de ce dernier, entretient partiel de l’appartement (une femme de ménage viendrait toutes les semaines), autorisation de refuser certaines pratiques… Mais aussi remise d’un double des clefs, état des lieux… excepté la partie sexuelle, le reste était un contrat de location parfaitement classique, avec même une durée de préavis d’un mois réciproque. L’ensemble me paru parfaitement honnête. Je paraphai donc chaque page et signai, le cœur battant à tout rompre. Il reprit le papier, vérifia que tout était en ordre, et se leva. Spontanément je fis de même, par mimétisme. Il me prit dans ses bras et m’embrassa, sans que je n’ai le temps de réagir. Ce fut doux, ce fut agréable, ce fut mon premier baiser.
J’avais la tête qui tournait quand il me libéra. Il me sourit en me disant :
- Alors ma chérie, je t’aide à déménager ?CHAPITRE 3: Retour aux sources
Ma chérie ?! Ces mots ne pouvaient que sonner faux. Non seulement il y avait l’étrangeté de la situation et la brusquerie de la remarque, mais aussi le fait que je n’avais encore jamais eu de petit copain, alors là… À bien y réfléchir, et au vu du contenu du contrat, la question aurait pu être légitimement prononcé, et pourtant je ne m’y retrouvais pas du tout. Damien dut le voir immédiatement à l’expression de mon visage parce que le sien prit aussitôt une moue légèrement gênée.
- Ahem… je voulais dire… Louise, désires-tu un coup de main pour déplacer tes affaires ?
Cela me redonna tout de suite le sourire. Ce n’était visiblement pas une sorte de gros butor, juste un homme qui n’était pas à l’aise avec les relations sociales. Il me fit penser au petit garçon que je gardais parfois et qui, quand il avait fait une bêtise, essayait tout de suite de passer le sujet sur autre chose. Cela avait quelque chose de mignon. Je lui souris.
- C’est gentil, mais ce ne sera pas la peine. Puisque tout est équipé ici je n’ai pas grand-chose à transporter. Et puis dans un premier temps je pense faire quelques aller-retours. Sans ça mes parents risqueraient de se morfondre. Je vais revenir avec un gros sac de voyage, et ça se fera au fil des week-ends.
- Oui, bien sûr. Alors, que comptes-tu faire dans l’immédiat ?
- Rentrer chez moi, prévenir mes parents, faire mon sac, et puis revenir samedi. Comme les cours commencent lundi, ça me laissera le temps de repérer les lieux.