CHAPITRE VI (Suite)
L'ombre est passée comme un nuage capricieux. Alice parle sans arrêt, se confie, interroge. Maintenant elle m’amuse et elle y prend plaisir. Je suis subjugué. Le restaurant est plein mais il n’y a que nous deux. Je l’écoute. On jacasse comme des enfants.
J’apprends qu’elle est propriétaire de son cheval, qu’il a une dizaine d’années ; un cadeau de ses parents pour ses vingt ans. Au centre équestre, elle n’a pas beaucoup d’amies. Les gens sont plutôt sophistiqués, trop à son goût. Ils se fréquentent entre eux sur des soirées mondaines et comme elle préfère le naturel, elle ne s’est pas réellement intégrée. Ça lui va très bien comme ça. Elle est plutôt proche de la nature. Ses parents sont agriculteurs et c’est sur leurs pâturages qu’elle a pu débourrer « Voie Lactée », savourer le plaisir de la monter dans les près, dans les chemins. Un vrai bonheur de se sentir libre en parfaite harmonie avec la nature. C’est une bouteille d’oxygène qu’elle n’hésite pas à utiliser pour se ressourcer au besoin.
- Tu as déjà monté ?
- Un cheval ? Non, jamais.
- Tu voudras essayer ?
La question est anodine mais je mesure toute la portée de ma réponse. Aux chevaux de pâturage, je préfère les chevaux de feu, plus facile à dompter. Et dans mon esprit, la réponse était si évidente que je ne sais même pas pourquoi j’ai répondu tout le contraire.
- Oui, si c’est toi qui me coaches.
Je sens Alice radieuse. A lire dans ses yeux, je devine qu’elle nous voit déjà galoper ensemble sur la plage. Je crains d’avoir mis le pied dans quelque chose que je ne maîtrise pas. Après, monter un cheval, n’a apparemment rien de bien compliqué. Il faut tirer sur les rennes à droite pour aller à droite, tirer à gauche pour aller à gauche et un coup de jambes pour le faire avancer. Tout cela semble à ma portée. Je suis un peu plus réservé sur le galop et la façon d’arrêter la bête, mais je veux rester résolument optimiste. De toute façon, je n’ai plus le choix.
Le repas s’achève et nous passons un moment l’un contre l’autre à contempler la mer. Le soleil nous a fait le somptueux cadeau de se coucher juste sous nos yeux et lorsqu’il a entièrement disparu, dans la pénombre qu’il a laissée, Alice a envahi mes lèvres dans un baiser d’une sensualité magnifique. C’est la première fois qu’elle prend l’initiative et ce baiser n’en est que plus somptueux.
Seul inconvénient, prévoir un temps d’attente suffisant avant de se lever. Ça coince ... quand je n’y suis pas préparé et évidemment ça se remarque.
- On y va ? me dit-elle.
Je prends le temps de ranger mes affaires... Les autres clients nous regardent d’un œil désobligeant ou envieux. C’est selon. La main d’Alice dans la mienne, comme deux amoureux puisque maintenant nous sommes amoureux, nous sortons.
- On se promène ?
- Un autre soir si tu veux bien. Je suis encore toute courbaturée.
Dans le couloir de notre immeuble, nos lèvres s’unissent une dernière fois avant de nous séparer. Debout devant elle, adossé au mur, J’enlace Alice pour la retenir encore un peu plus longtemps. Nos corps se frôlent mais ne se touchent pas. Mes mains glissent doucement dans son dos sur son chemisier et je perçois l’armature de son soutien-gorge. Alice s’est raidie. Elle me repousse doucement.
- Tu as promis !!!
- Excuse-moi Alice. Vraiment désolé.
J’essaye de comprendre. Je n’ai pas toute la partition. Je me retrouve dans la peau d’un enfant qui a failli se faire gronder pour une bêtise qu’il allait commettre en toute innocence. Mais quelle bêtise ?
- D’accord. Tu es pardonné pour cette fois me dit-elle avec son sourire malicieux. A demain et merci pour cette soirée vraiment agréable. Je suis sous le charme.
L'ombre est passée comme un nuage capricieux. Alice parle sans arrêt, se confie, interroge. Maintenant elle m’amuse et elle y prend plaisir. Je suis subjugué. Le restaurant est plein mais il n’y a que nous deux. Je l’écoute. On jacasse comme des enfants.
J’apprends qu’elle est propriétaire de son cheval, qu’il a une dizaine d’années ; un cadeau de ses parents pour ses vingt ans. Au centre équestre, elle n’a pas beaucoup d’amies. Les gens sont plutôt sophistiqués, trop à son goût. Ils se fréquentent entre eux sur des soirées mondaines et comme elle préfère le naturel, elle ne s’est pas réellement intégrée. Ça lui va très bien comme ça. Elle est plutôt proche de la nature. Ses parents sont agriculteurs et c’est sur leurs pâturages qu’elle a pu débourrer « Voie Lactée », savourer le plaisir de la monter dans les près, dans les chemins. Un vrai bonheur de se sentir libre en parfaite harmonie avec la nature. C’est une bouteille d’oxygène qu’elle n’hésite pas à utiliser pour se ressourcer au besoin.
- Tu as déjà monté ?
- Un cheval ? Non, jamais.
- Tu voudras essayer ?
La question est anodine mais je mesure toute la portée de ma réponse. Aux chevaux de pâturage, je préfère les chevaux de feu, plus facile à dompter. Et dans mon esprit, la réponse était si évidente que je ne sais même pas pourquoi j’ai répondu tout le contraire.
- Oui, si c’est toi qui me coaches.
Je sens Alice radieuse. A lire dans ses yeux, je devine qu’elle nous voit déjà galoper ensemble sur la plage. Je crains d’avoir mis le pied dans quelque chose que je ne maîtrise pas. Après, monter un cheval, n’a apparemment rien de bien compliqué. Il faut tirer sur les rennes à droite pour aller à droite, tirer à gauche pour aller à gauche et un coup de jambes pour le faire avancer. Tout cela semble à ma portée. Je suis un peu plus réservé sur le galop et la façon d’arrêter la bête, mais je veux rester résolument optimiste. De toute façon, je n’ai plus le choix.
Le repas s’achève et nous passons un moment l’un contre l’autre à contempler la mer. Le soleil nous a fait le somptueux cadeau de se coucher juste sous nos yeux et lorsqu’il a entièrement disparu, dans la pénombre qu’il a laissée, Alice a envahi mes lèvres dans un baiser d’une sensualité magnifique. C’est la première fois qu’elle prend l’initiative et ce baiser n’en est que plus somptueux.
Seul inconvénient, prévoir un temps d’attente suffisant avant de se lever. Ça coince ... quand je n’y suis pas préparé et évidemment ça se remarque.
- On y va ? me dit-elle.
Je prends le temps de ranger mes affaires... Les autres clients nous regardent d’un œil désobligeant ou envieux. C’est selon. La main d’Alice dans la mienne, comme deux amoureux puisque maintenant nous sommes amoureux, nous sortons.
- On se promène ?
- Un autre soir si tu veux bien. Je suis encore toute courbaturée.
Dans le couloir de notre immeuble, nos lèvres s’unissent une dernière fois avant de nous séparer. Debout devant elle, adossé au mur, J’enlace Alice pour la retenir encore un peu plus longtemps. Nos corps se frôlent mais ne se touchent pas. Mes mains glissent doucement dans son dos sur son chemisier et je perçois l’armature de son soutien-gorge. Alice s’est raidie. Elle me repousse doucement.
- Tu as promis !!!
- Excuse-moi Alice. Vraiment désolé.
J’essaye de comprendre. Je n’ai pas toute la partition. Je me retrouve dans la peau d’un enfant qui a failli se faire gronder pour une bêtise qu’il allait commettre en toute innocence. Mais quelle bêtise ?
- D’accord. Tu es pardonné pour cette fois me dit-elle avec son sourire malicieux. A demain et merci pour cette soirée vraiment agréable. Je suis sous le charme.
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