25-01-2021, 10:00 AM
Claude nous prend dans sa voiture. Personne ne parle. Emmanuel à le regard fixe, moi de mon côté je pense à Julien mais ainsi à Nathan. Il faut que je prévienne ma tante et mon oncle de ce qui est arrivé lors du match. J’en fais part à Claude qui comprend très bien ma réaction, il me dit que dès que nous serons à l’accueil, que je pourrai téléphoner à la famille. Je me tourne vers Emmanuel, je le regarde, il tourne la tête vers moi. Je lui dis :
Moi : « Emmanuel, ne t’inquiète pas, Nathan sera bien soigné, j’ai mon ami qui est hospitalisé au même hôpital.
Man : Tu peux m’appeler Manu, Nathan est ton cousin ?
Moi : Oui, c’est mon cousin. Je vis chez lui depuis près de quinze jours pour que je puisse rendre visite à mon ami Julien.
Man : Tu es gay ?
Moi : Oui, ça te choque ?
Man : Non, je pense que je le suis aussi, je crois que j’en suis sûr depuis ce matin !
Moi : J’ai remarqué que tu regardais Nathan avec tant d’appréhensions alors qu’il était au tapis après le choc qu’il a reçu.
Man : C’est là que j’ai vraiment compris que je l’aimais, mais il ne le sait pas.
Moi : Tu sais Manu, c’est maintenant à toi de faire le premier pas !
Man : Merci, au fait ton prénom c’est quoi ?
Moi : Oui, c’est juste, tu ne le sais pas, moi c’est Philippe, Phil pour les intimes, enfin pour tout le monde !
Man : Merci Phil, merci d’avoir été honnête avec moi. Maintenant je sais qui tu es, Nat m’en a parlé l’autre jour lorsque nous nous sommes vus avec des copains au parc.
Moi : Ah bon, et il t’a dit quoi sur moi ?
Man : Il m’a expliqué que son cousin Phil était chez lui car son ami avait été victime d’un accident de voiture dans lequel ses parents avaient été tués.
Moi : Oui Manu, c’est moi, et Julien est mon petit ami !
Man : J’espère que tout ira mieux pour lui.
Moi : Je l’espère aussi, lundi il rentre à Bruxelles et il viendra vivre à la maison avec ma famille.
Man : C’est à peine croyable, je suis certain qu’il sera comme un coq en pâte chez vous.
Moi : C’est un peu le but.
Cla : Alors les gars, on arrive. Manu, tu restes près de moi et Phil dès que nous sommes à l’accueil tu téléphones aux parents de Nathan.
Moi : Très bien Claude. Merci, c’est super sympa ce que tu fais pour nous.
Cla : Comme je te l’ai dit, vous êtes merveilleux et je ne sais pas faire autrement que de vous aider. »
Nous arrivons sur le parking près des urgences. Claude gare sa voiture. Nous le suivons dans le dédale des couloirs. Nous sommes à l’accueil. Claude se renseigne pour savoir où se trouve actuellement Nathan. Il a aussi demandé que je puisse passer mon coup de téléphone. Manu reste debout près de nous sans rien dire.
Une dame de l’accueil me fait entrer dans la pièce située derrière le comptoir. Elle me montre où est le téléphone et me précise que je dois composer le zéro pour avoir la ligne extérieure. Je m’assieds sur la chaise près du bureau où le téléphone est posé. Je commence à trembler. Je dois me contrôler. Je compose le numéro en tournant le cadran de l’appareil. C’est bon, j’entends la sonnerie d’appel. Au bout de la sixième sonnerie on décroche.
Dav : « Allo, c’est David, à qui ai-je l’honneur ?
Moi : David, c’est Phil, ma tante est là ?
Dav : Oui, mais que se passe-t-il ?
Moi : Passe-moi ta maman s’il te plait !
Dav : Je sens qu’il y a quelque chose, c’est Nathan ? Tu t’es fait agresser ? Dis-moi ce qui se passe !
Moi : C’est Nathan, passe-moi ma tante !
J’entends David crier dans la maison après ma tante Françoise. Elle semble être à l’étage. J’entends David dire que c’est urgent et très important. La voix de ma tante est de plus en plus audible, voilà elle est dans le hall où se trouve le téléphone. David lui dit que c’est moi au bout du fil. Il ne lui a pas dit que c’est pour son petit frère Nathan.
Fra : Allo Phil, qu’est-ce qui se passe ?
Moi : Tante Françoise, c’est pour Nathan, il a été blessé lors du match et nous sommes à l’hôpital !
Fra : Ce n’est pas vrai. Que s’est-il passé ?
Moi : Il a été taclé au début de la seconde mi-temps et il semble que son genou droit soit touché.
Fra : Tu es avec Nathan ?
Moi : Non, je suis à l’accueil et on vient de dire que Nath est toujours aux urgences. C’est l’infirmier qui est dans le service de Julien qui m’a conduit à l’hôpital.
Fra : Bon, je vais arriver. Merci Phil d’avoir suivi Nathan. À tout de suite !
Moi : Ça va ma tante, je vais aux renseignements.
Fra : Oui, merci. »
Je raccroche. Je remercie la dame et je rejoins Manu. Il attend le retour de Claude qui est allé se renseigner aux urgences. Je vois que Manu est un peu perdu, je l’emmène prendre une collation à la cafétéria. Il prend un coca-cola et moi une citronnade. Je rassure Manu tant bien que mal. Je sens qu’il a peur, mais Nathan n’est pas à l’article de la mort, certes c’est impressionnant de voir quelqu’un, qu’on apprécie ou qu’on aime, être emmené en ambulance à la clinique. Je tente donc de faire prendre conscience à Manu que ce n’est pas si grave que ça. Il semble aller un peu mieux, il est moins blanc que tout à l’heure.
Voilà Claude qui arrive. Il signale que Nathan supporte le mal grâce aux calmants qui lui ont été injectés. Le médecin orthopédiste doit encore passer, mais il semble à première vue que ce sont les ligaments externes du genou qui se sont rompus. Avant de faire quoi que ce soit il faut qu’un de ses parents soit informé de ce qu’il y a lieu de faire. Je signale à Claude que la maman de Nath va arriver.
Claude nous demande si nous voulons voir Nathan en attendant. Un sourire éclaire le visage de Manu. Nous acceptons volontiers et Claude nous conduit dans la salle d’examens où se trouve Nathan. Claude précise que c’est à titre exceptionnel, car normalement ce n’est pas autorisé. En arrivant devant la salle d’examens nous voyons Nath qui est allongé sur une table d’examens.
En nous voyant entrer Nathan se met à pleurer. Je m’avance et je lui dit que sa maman est en route pour l’hôpital. Je laisse la place à Manu. Il est tout près de Nath, il n’ose plus s’avancer. Je vois des larmes couler sur les joues de Manu. Nathan reste immobile, il plonge son regard dans celui de son coéquipier. Il avance sa main vers celle de Manu. Les deux mains se touchent, c’est comme si un aimant les a fait se rencontrer. Je me retire de la pièce pour les laisser seuls.
Je regarde Claude, il a le sourire aux lèvres. Il voit comme moi deux ados qui se découvrent, qui se sont rencontrés et qui sont au commencement d’une histoire qu’on leur souhaite d’être belle et pleine de promesses !
Nous regardons les deux jeunes qui enfin se parlent, se sourient et se caressent les cheveux en ayant leurs regards plongés dans celui de l’autre. Puis doucement leurs visages se rapprochent, leurs lèvres se touchent. Ils se donnent un petit baiser très chaste. Leurs mains sont toujours jointes. Je suis heureux de voir mon cousin sourire malgré ce qui s’est passé.
A un moment je vois ma tante Françoise arriver. Je vais à sa rencontre.
Moi : « Tante Françoise, Nathan semble bien aller, il souffre au niveau du genou droit, les ligaments externes sont touchés.
Fra : Merci de m’avoir prévenu Phil.
Moi : Je crois que je dois aussi t’avertir, Nathan est en charmante compagnie !
Fra : Ah bon, mais comment ?
Moi : Voilà, c’est un joueur de son équipe et je pense bien qu’ils…
Fra : Oh oui, je vois, ils s’aiment, c’est ça ?
Moi : Oui, son ami a voulu venir, il était si mal après l’incident de match et je lui ai proposé de venir avec moi et Claude ; Claude c’est l’infirmier qui s’est occupé de Julien ici à l’hôpital et qui était dans les tribunes lors du match.
Fra : Merci Phil. Bon tu me conduis auprès de Nath s’il te plait.
Moi : Oui, suis-moi ! »
Nous nous dirigeons vers la salle d’examens où se trouvent Nathan et Manu. Claude est resté à proximité. Lorsque nous arrivons à sa hauteur, je présente Claude à ma tante. Ils échangent quelques mots à voix basse. Puis c’est le moment où tante Françoise va pénétrer dans ce local de soins. Je suis derrière elle. Nathan et Manu sont enlacés, ils se regardent sans rien dire, ils se dévorent des yeux, ils sont comme hors du temps, sur leur nuage, rien ne vient les perturber.
Nathan voit alors sa maman qui vient de se placer juste un peu en retrait de Manu. Il se recule et dit :
Nat : « Maman…heu…je… Il éclate alors en sanglots. Manu reste figé sur place, il ne dit rien et regarde Nathan n’osant pas détourner son regard vers la maman de son ami.
Fra : Alors Nathan, cesse de pleurer, car ce n’est pas trop ton genou qui te fais pleurer mais seulement ce que je viens de voir.
Nat : Heu…je suis désolé, je ne…
Fra : Ne soit pas désolé Nath, soit seulement heureux avec Emmanuel. Oui ton cousin Phil a voulu que cela se passe sans heurt, doucement et je suis heureuse pour vous deux.
Nat : Merci maman. Oui c’est Emmanuel, enfin Manu ! Il vient de me dire qu’il m’aime et moi je suis heureux car moi aussi je sentais bien qu’il y avait quelque chose qui commençait à se passer entre nous.
Fra : Tu le sais Nath, je t’aime et je vais aussi aimer ton ami Manu.
La tante Françoise vient enlacer son fils. Ensuite elle prend Manu dans ses bras et lui donne un bisou sur la joue. Manu laisse des larmes s’échapper de ses beaux yeux, il est envahi par tant de tendresse de la part de tante Françoise.
Man : Merci, j’avais tellement peur de votre réaction.
Fra : Mais tu n’as rien à craindre, je sais que Nathan est gay et toute la famille l’a très bien accepté.
Man : Je comprends mieux. Mais ce n’est pas la même chose pour moi, mes parents ne savent rien de mon orientation.
Fra : D’accord, si tu veux je peux servir d’intermédiaire.
Man : C’est bien gentil de votre part, mais je dois pouvoir le faire de moi-même. Je serai aidé par ma sœur aînée qui sait que je suis homo.
Fra : N’hésite pas à nous dire comment ça s’est passé. Nous serons heureux de t’aider le cas échéant.
Nat : Merci Maman, tu es géniale. Je t’aime.
Fra : Je t’aime moi aussi, en fait je vous aime tous les deux ! »
Le médecin entre alors dans la salle de soin. Je la quitte en compagnie de Manu. Nous laissons Nathan avec sa maman. Dans le couloir je discute avec Manu en lui donnant des conseils pour aborder le sujet qui le préoccupe, son coming-out ! Soit de trouver le bon moment, les bons mots mais aussi de rester lui-même. Puis si sa sœur est à ses côtés, cela peut aussi l’aider.
Claude lui est toujours présent. Il vient nous parler lui aussi de ce qui vient de se passer. Il souhaite à Manu d’être heureux avec Nathan et surtout de ne pas avoir peur de dire à ses parents qu’il est gay. Claude lui dit des paroles rassurantes. Je sens bien que Manu est stressé par cette annonce qu’il a à faire. Je lui conseille aussi d’en parler avec sa sœur avant de dévoiler l’information à ses parents.
Moi : « Emmanuel, ne t’inquiète pas, Nathan sera bien soigné, j’ai mon ami qui est hospitalisé au même hôpital.
Man : Tu peux m’appeler Manu, Nathan est ton cousin ?
Moi : Oui, c’est mon cousin. Je vis chez lui depuis près de quinze jours pour que je puisse rendre visite à mon ami Julien.
Man : Tu es gay ?
Moi : Oui, ça te choque ?
Man : Non, je pense que je le suis aussi, je crois que j’en suis sûr depuis ce matin !
Moi : J’ai remarqué que tu regardais Nathan avec tant d’appréhensions alors qu’il était au tapis après le choc qu’il a reçu.
Man : C’est là que j’ai vraiment compris que je l’aimais, mais il ne le sait pas.
Moi : Tu sais Manu, c’est maintenant à toi de faire le premier pas !
Man : Merci, au fait ton prénom c’est quoi ?
Moi : Oui, c’est juste, tu ne le sais pas, moi c’est Philippe, Phil pour les intimes, enfin pour tout le monde !
Man : Merci Phil, merci d’avoir été honnête avec moi. Maintenant je sais qui tu es, Nat m’en a parlé l’autre jour lorsque nous nous sommes vus avec des copains au parc.
Moi : Ah bon, et il t’a dit quoi sur moi ?
Man : Il m’a expliqué que son cousin Phil était chez lui car son ami avait été victime d’un accident de voiture dans lequel ses parents avaient été tués.
Moi : Oui Manu, c’est moi, et Julien est mon petit ami !
Man : J’espère que tout ira mieux pour lui.
Moi : Je l’espère aussi, lundi il rentre à Bruxelles et il viendra vivre à la maison avec ma famille.
Man : C’est à peine croyable, je suis certain qu’il sera comme un coq en pâte chez vous.
Moi : C’est un peu le but.
Cla : Alors les gars, on arrive. Manu, tu restes près de moi et Phil dès que nous sommes à l’accueil tu téléphones aux parents de Nathan.
Moi : Très bien Claude. Merci, c’est super sympa ce que tu fais pour nous.
Cla : Comme je te l’ai dit, vous êtes merveilleux et je ne sais pas faire autrement que de vous aider. »
Nous arrivons sur le parking près des urgences. Claude gare sa voiture. Nous le suivons dans le dédale des couloirs. Nous sommes à l’accueil. Claude se renseigne pour savoir où se trouve actuellement Nathan. Il a aussi demandé que je puisse passer mon coup de téléphone. Manu reste debout près de nous sans rien dire.
Une dame de l’accueil me fait entrer dans la pièce située derrière le comptoir. Elle me montre où est le téléphone et me précise que je dois composer le zéro pour avoir la ligne extérieure. Je m’assieds sur la chaise près du bureau où le téléphone est posé. Je commence à trembler. Je dois me contrôler. Je compose le numéro en tournant le cadran de l’appareil. C’est bon, j’entends la sonnerie d’appel. Au bout de la sixième sonnerie on décroche.
Dav : « Allo, c’est David, à qui ai-je l’honneur ?
Moi : David, c’est Phil, ma tante est là ?
Dav : Oui, mais que se passe-t-il ?
Moi : Passe-moi ta maman s’il te plait !
Dav : Je sens qu’il y a quelque chose, c’est Nathan ? Tu t’es fait agresser ? Dis-moi ce qui se passe !
Moi : C’est Nathan, passe-moi ma tante !
J’entends David crier dans la maison après ma tante Françoise. Elle semble être à l’étage. J’entends David dire que c’est urgent et très important. La voix de ma tante est de plus en plus audible, voilà elle est dans le hall où se trouve le téléphone. David lui dit que c’est moi au bout du fil. Il ne lui a pas dit que c’est pour son petit frère Nathan.
Fra : Allo Phil, qu’est-ce qui se passe ?
Moi : Tante Françoise, c’est pour Nathan, il a été blessé lors du match et nous sommes à l’hôpital !
Fra : Ce n’est pas vrai. Que s’est-il passé ?
Moi : Il a été taclé au début de la seconde mi-temps et il semble que son genou droit soit touché.
Fra : Tu es avec Nathan ?
Moi : Non, je suis à l’accueil et on vient de dire que Nath est toujours aux urgences. C’est l’infirmier qui est dans le service de Julien qui m’a conduit à l’hôpital.
Fra : Bon, je vais arriver. Merci Phil d’avoir suivi Nathan. À tout de suite !
Moi : Ça va ma tante, je vais aux renseignements.
Fra : Oui, merci. »
Je raccroche. Je remercie la dame et je rejoins Manu. Il attend le retour de Claude qui est allé se renseigner aux urgences. Je vois que Manu est un peu perdu, je l’emmène prendre une collation à la cafétéria. Il prend un coca-cola et moi une citronnade. Je rassure Manu tant bien que mal. Je sens qu’il a peur, mais Nathan n’est pas à l’article de la mort, certes c’est impressionnant de voir quelqu’un, qu’on apprécie ou qu’on aime, être emmené en ambulance à la clinique. Je tente donc de faire prendre conscience à Manu que ce n’est pas si grave que ça. Il semble aller un peu mieux, il est moins blanc que tout à l’heure.
Voilà Claude qui arrive. Il signale que Nathan supporte le mal grâce aux calmants qui lui ont été injectés. Le médecin orthopédiste doit encore passer, mais il semble à première vue que ce sont les ligaments externes du genou qui se sont rompus. Avant de faire quoi que ce soit il faut qu’un de ses parents soit informé de ce qu’il y a lieu de faire. Je signale à Claude que la maman de Nath va arriver.
Claude nous demande si nous voulons voir Nathan en attendant. Un sourire éclaire le visage de Manu. Nous acceptons volontiers et Claude nous conduit dans la salle d’examens où se trouve Nathan. Claude précise que c’est à titre exceptionnel, car normalement ce n’est pas autorisé. En arrivant devant la salle d’examens nous voyons Nath qui est allongé sur une table d’examens.
En nous voyant entrer Nathan se met à pleurer. Je m’avance et je lui dit que sa maman est en route pour l’hôpital. Je laisse la place à Manu. Il est tout près de Nath, il n’ose plus s’avancer. Je vois des larmes couler sur les joues de Manu. Nathan reste immobile, il plonge son regard dans celui de son coéquipier. Il avance sa main vers celle de Manu. Les deux mains se touchent, c’est comme si un aimant les a fait se rencontrer. Je me retire de la pièce pour les laisser seuls.
Je regarde Claude, il a le sourire aux lèvres. Il voit comme moi deux ados qui se découvrent, qui se sont rencontrés et qui sont au commencement d’une histoire qu’on leur souhaite d’être belle et pleine de promesses !
Nous regardons les deux jeunes qui enfin se parlent, se sourient et se caressent les cheveux en ayant leurs regards plongés dans celui de l’autre. Puis doucement leurs visages se rapprochent, leurs lèvres se touchent. Ils se donnent un petit baiser très chaste. Leurs mains sont toujours jointes. Je suis heureux de voir mon cousin sourire malgré ce qui s’est passé.
A un moment je vois ma tante Françoise arriver. Je vais à sa rencontre.
Moi : « Tante Françoise, Nathan semble bien aller, il souffre au niveau du genou droit, les ligaments externes sont touchés.
Fra : Merci de m’avoir prévenu Phil.
Moi : Je crois que je dois aussi t’avertir, Nathan est en charmante compagnie !
Fra : Ah bon, mais comment ?
Moi : Voilà, c’est un joueur de son équipe et je pense bien qu’ils…
Fra : Oh oui, je vois, ils s’aiment, c’est ça ?
Moi : Oui, son ami a voulu venir, il était si mal après l’incident de match et je lui ai proposé de venir avec moi et Claude ; Claude c’est l’infirmier qui s’est occupé de Julien ici à l’hôpital et qui était dans les tribunes lors du match.
Fra : Merci Phil. Bon tu me conduis auprès de Nath s’il te plait.
Moi : Oui, suis-moi ! »
Nous nous dirigeons vers la salle d’examens où se trouvent Nathan et Manu. Claude est resté à proximité. Lorsque nous arrivons à sa hauteur, je présente Claude à ma tante. Ils échangent quelques mots à voix basse. Puis c’est le moment où tante Françoise va pénétrer dans ce local de soins. Je suis derrière elle. Nathan et Manu sont enlacés, ils se regardent sans rien dire, ils se dévorent des yeux, ils sont comme hors du temps, sur leur nuage, rien ne vient les perturber.
Nathan voit alors sa maman qui vient de se placer juste un peu en retrait de Manu. Il se recule et dit :
Nat : « Maman…heu…je… Il éclate alors en sanglots. Manu reste figé sur place, il ne dit rien et regarde Nathan n’osant pas détourner son regard vers la maman de son ami.
Fra : Alors Nathan, cesse de pleurer, car ce n’est pas trop ton genou qui te fais pleurer mais seulement ce que je viens de voir.
Nat : Heu…je suis désolé, je ne…
Fra : Ne soit pas désolé Nath, soit seulement heureux avec Emmanuel. Oui ton cousin Phil a voulu que cela se passe sans heurt, doucement et je suis heureuse pour vous deux.
Nat : Merci maman. Oui c’est Emmanuel, enfin Manu ! Il vient de me dire qu’il m’aime et moi je suis heureux car moi aussi je sentais bien qu’il y avait quelque chose qui commençait à se passer entre nous.
Fra : Tu le sais Nath, je t’aime et je vais aussi aimer ton ami Manu.
La tante Françoise vient enlacer son fils. Ensuite elle prend Manu dans ses bras et lui donne un bisou sur la joue. Manu laisse des larmes s’échapper de ses beaux yeux, il est envahi par tant de tendresse de la part de tante Françoise.
Man : Merci, j’avais tellement peur de votre réaction.
Fra : Mais tu n’as rien à craindre, je sais que Nathan est gay et toute la famille l’a très bien accepté.
Man : Je comprends mieux. Mais ce n’est pas la même chose pour moi, mes parents ne savent rien de mon orientation.
Fra : D’accord, si tu veux je peux servir d’intermédiaire.
Man : C’est bien gentil de votre part, mais je dois pouvoir le faire de moi-même. Je serai aidé par ma sœur aînée qui sait que je suis homo.
Fra : N’hésite pas à nous dire comment ça s’est passé. Nous serons heureux de t’aider le cas échéant.
Nat : Merci Maman, tu es géniale. Je t’aime.
Fra : Je t’aime moi aussi, en fait je vous aime tous les deux ! »
Le médecin entre alors dans la salle de soin. Je la quitte en compagnie de Manu. Nous laissons Nathan avec sa maman. Dans le couloir je discute avec Manu en lui donnant des conseils pour aborder le sujet qui le préoccupe, son coming-out ! Soit de trouver le bon moment, les bons mots mais aussi de rester lui-même. Puis si sa sœur est à ses côtés, cela peut aussi l’aider.
Claude lui est toujours présent. Il vient nous parler lui aussi de ce qui vient de se passer. Il souhaite à Manu d’être heureux avec Nathan et surtout de ne pas avoir peur de dire à ses parents qu’il est gay. Claude lui dit des paroles rassurantes. Je sens bien que Manu est stressé par cette annonce qu’il a à faire. Je lui conseille aussi d’en parler avec sa sœur avant de dévoiler l’information à ses parents.