CHAPITRE VI (Suite)
Le lendemain, je quitte un peu plus tard mon bureau, ce qui me permet de rattraper une partie du retard accumulé. Je passe à l’appartement, douche, change de vêtements et me voilà chez Alice.
- Je t’attendais, je t’ai entendu rentrer.
- Tu vas bien ?
- J’ai mal partout mais à part ça, on peut dire que ça va. Je suis en arrêt de travail jusqu’à vendredi.
- Avec autorisation de sortie ?
- Oui.
- Alors viens, je t’invite manger dehors. J’ai repéré quelque chose de sympa sur le front de mer. C’est à deux pas d’ici ?
La terrasse du restaurant a ceci de particulier qu’elle surplombe la plage directement. La communion avec la nature est directe, sans intermédiaire ; la plage de sable fin, la mer. J’aime la mer parce qu’elle ne ment jamais. Elle est calme, agitée, bienfaisante et dangereuse en même temps. Certains diront même sournoise. Pourtant elle prévient toujours. Il faut juste interpréter. On sait ou on ne sait pas et si on ne sait pas il est préférable de s’abstenir.
En toute galanterie, je laisse Alice choisir sa place en lui présentant la chaise sur laquelle elle va poser son joli fessier, celle qui donne une vue magnifique sur les éléments naturels. Et comme je n’aime pas être en reste, je chamboule la table pour me placer à côté d’elle. Elle s’amuse de mon petit déménagement avec un regard interrogateur.
- Tu ne m’avais pas dit en tête à tête ?
- J’ai envie d’être à côté de toi pour pouvoir partager beaucoup plus qu’un simple repas lui dis-je.
- Waouh ! Et c’est quoi beaucoup plus ?
- C’est simple. Je m’arrange pour voir ce que tu vois et j’essaye de transposer ce qui passe par tes yeux sur mes yeux, juste pour partager ce que tu ressens, savoir ce que tu aimes, à quoi tu penses. Et lorsque ton visage est resté trop longtemps en dehors de mon champ visuel, je n’ai plus qu’à me tourner vers toi pour m’assurer que tu es bien là et me dire que tout cela n’est pas un songe. Et si je ne suis pas entièrement convaincu, je peux encore poser mon bras sur tes épaules ou prendre ta main pour vérifier que tu existes bien. On essaye pour voir ?
- Romantique, très attentionné, tu es bien différent des autres hommes. J’aime beaucoup.
- Un bibi, juste là en lui montrant mes lèvres.
Derrière son humble sourire, je discerne comme une angoisse, un frein puissant qu’elle ne sait pas gérer.
Elle pose ses lèvres sur les miennes, nos langues se touchent timidement, j’apprécie ce contact subtile, suave d’une délicatesse hors norme.
- Humm ! Vous prendrez un apéritif ?
Je l’avais oublié celui-là.
- Un Whisky pour moi, sans glace.
- Et une Suze pour moi, avec un glaçon s’il vous plaît.
Les yeux d’Alice pétillent. Un véritable feu d’artifice, j’aime. Elle est délicieuse et adorable dans son naturel puéril.
- C’est surprenant Alice.
- Qu’y a-t’il de surprenant Pascal ?
- Avec toi, je redécouvre le plaisir d’aimer. C’était enfoui quelque part au plus profond de moi et voilà que tu arrives, et rien n’est plus pareil. C’est comme si je retombais en enfance, avec mes premières amourettes mais je ne savais pas ce que c’était qu’aimer.
- Je … pour moi, c’est pareil. Je ressens aussi quelque chose de très fort, un truc qui m’est tombé dessus sans crier gare et contre lequel je ne peux pas lutter … mais j’ai peur, peur de ne pas être tout à fait prête, peur aussi de ne pas être à la hauteur. Je suis bien avec toi, presque trop bien pour y croire. Je … je … Promets-moi d’être patient ?
Ses yeux sont plongés dans les miens. Ils trahissent une émotion intense qu'elle cherche à réfréner. Son corps s’est crispé légèrement. Elle est grave, sérieuse. J’ai déjà vu ce regard, ni timide ni provocateur, juste important. J’ignore de quoi il s’agit. Je sais simplement qu’il faudra attendre, mais attendre quoi ? Combien de temps ? Les questions me brûlent les lèvres mais je comprends que c’est trop tôt, que c’est elle qui donnera le tempo.
Je passe mon bras au-dessus de son épaule et je l’attire contre moi.
- C’est promis Alice et tu sais que je tiens mes promesses… Je t’aime.
Elle boit mes paroles. Elle se détend, elle sourit. Je la trouve belle, impétueuse dans sa fausse beauté juvénile.
- Merci Pascal. Je t’aime moi aussi.
Le lendemain, je quitte un peu plus tard mon bureau, ce qui me permet de rattraper une partie du retard accumulé. Je passe à l’appartement, douche, change de vêtements et me voilà chez Alice.
- Je t’attendais, je t’ai entendu rentrer.
- Tu vas bien ?
- J’ai mal partout mais à part ça, on peut dire que ça va. Je suis en arrêt de travail jusqu’à vendredi.
- Avec autorisation de sortie ?
- Oui.
- Alors viens, je t’invite manger dehors. J’ai repéré quelque chose de sympa sur le front de mer. C’est à deux pas d’ici ?
La terrasse du restaurant a ceci de particulier qu’elle surplombe la plage directement. La communion avec la nature est directe, sans intermédiaire ; la plage de sable fin, la mer. J’aime la mer parce qu’elle ne ment jamais. Elle est calme, agitée, bienfaisante et dangereuse en même temps. Certains diront même sournoise. Pourtant elle prévient toujours. Il faut juste interpréter. On sait ou on ne sait pas et si on ne sait pas il est préférable de s’abstenir.
En toute galanterie, je laisse Alice choisir sa place en lui présentant la chaise sur laquelle elle va poser son joli fessier, celle qui donne une vue magnifique sur les éléments naturels. Et comme je n’aime pas être en reste, je chamboule la table pour me placer à côté d’elle. Elle s’amuse de mon petit déménagement avec un regard interrogateur.
- Tu ne m’avais pas dit en tête à tête ?
- J’ai envie d’être à côté de toi pour pouvoir partager beaucoup plus qu’un simple repas lui dis-je.
- Waouh ! Et c’est quoi beaucoup plus ?
- C’est simple. Je m’arrange pour voir ce que tu vois et j’essaye de transposer ce qui passe par tes yeux sur mes yeux, juste pour partager ce que tu ressens, savoir ce que tu aimes, à quoi tu penses. Et lorsque ton visage est resté trop longtemps en dehors de mon champ visuel, je n’ai plus qu’à me tourner vers toi pour m’assurer que tu es bien là et me dire que tout cela n’est pas un songe. Et si je ne suis pas entièrement convaincu, je peux encore poser mon bras sur tes épaules ou prendre ta main pour vérifier que tu existes bien. On essaye pour voir ?
- Romantique, très attentionné, tu es bien différent des autres hommes. J’aime beaucoup.
- Un bibi, juste là en lui montrant mes lèvres.
Derrière son humble sourire, je discerne comme une angoisse, un frein puissant qu’elle ne sait pas gérer.
Elle pose ses lèvres sur les miennes, nos langues se touchent timidement, j’apprécie ce contact subtile, suave d’une délicatesse hors norme.
- Humm ! Vous prendrez un apéritif ?
Je l’avais oublié celui-là.
- Un Whisky pour moi, sans glace.
- Et une Suze pour moi, avec un glaçon s’il vous plaît.
Les yeux d’Alice pétillent. Un véritable feu d’artifice, j’aime. Elle est délicieuse et adorable dans son naturel puéril.
- C’est surprenant Alice.
- Qu’y a-t’il de surprenant Pascal ?
- Avec toi, je redécouvre le plaisir d’aimer. C’était enfoui quelque part au plus profond de moi et voilà que tu arrives, et rien n’est plus pareil. C’est comme si je retombais en enfance, avec mes premières amourettes mais je ne savais pas ce que c’était qu’aimer.
- Je … pour moi, c’est pareil. Je ressens aussi quelque chose de très fort, un truc qui m’est tombé dessus sans crier gare et contre lequel je ne peux pas lutter … mais j’ai peur, peur de ne pas être tout à fait prête, peur aussi de ne pas être à la hauteur. Je suis bien avec toi, presque trop bien pour y croire. Je … je … Promets-moi d’être patient ?
Ses yeux sont plongés dans les miens. Ils trahissent une émotion intense qu'elle cherche à réfréner. Son corps s’est crispé légèrement. Elle est grave, sérieuse. J’ai déjà vu ce regard, ni timide ni provocateur, juste important. J’ignore de quoi il s’agit. Je sais simplement qu’il faudra attendre, mais attendre quoi ? Combien de temps ? Les questions me brûlent les lèvres mais je comprends que c’est trop tôt, que c’est elle qui donnera le tempo.
Je passe mon bras au-dessus de son épaule et je l’attire contre moi.
- C’est promis Alice et tu sais que je tiens mes promesses… Je t’aime.
Elle boit mes paroles. Elle se détend, elle sourit. Je la trouve belle, impétueuse dans sa fausse beauté juvénile.
- Merci Pascal. Je t’aime moi aussi.
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