22-01-2021, 09:56 AM
Je me lève pour me rendre à la salle de bain. J’ouvre la porte de la chambre et je croise Nathan qui sort de la toilette. Je ne sais plus où me mettre, je suis habillé de mon short trempé d’urine. Nathan est nu et me regarde. Il me dit :
Nat : « Alors Phil, tu t’es pissé dessus !
Moi : Tu demanderas à ton frère la raison pour laquelle je suis mouillé.
Nat : Ce n’est pas vrai, il a recommencé !
Moi : Comment ça recommencé ?
Nat : Oui, il me fait parfois le même coup, au matin il me chatouille et comme je suis très chatouilleux, il en profite pour que je me pisse dessus !
Moi : Voilà, tu sais pourquoi je suis pisseux ce matin.
Nat : Mais quel con, tu n’as pas besoin de ça.
Moi : Ce n’est pas grave Nat, de toute façon il va devoir s’arranger avec ta maman.
Nat : Je me demande ce qu’il va inventer pour justifier que le lit soit trempé !
Moi : Je le laisse faire, il doit assumer.
Nat : Très juste. »
Je vais dans la salle de bain, j’ôte mes habits mouillés, je les place dans une bassine pour les rincer avant de les mettre dans la machine à laver. Je vais dans la douche et je profite de l’eau chaude pour me détendre tout en me lavant. Je repense encore à ce que David a fait, je ne lui en veux pas, mais c’est dérangeant quand même. Selon Nathan ce n’est pas la première fois qu’il agit de la sorte. Bref, je m’essuie et je reviens dans la chambre pour m’habiller.
David est toujours coucher dans son lit mouillé. Il me regarde et ne dit rien. Je l’ignore et je me sape avec un slip rouge, un short bleu-marine et un tee-shirt blanc avec le logo « Adidas ». Je quitte la chambre et je vais rejoindre ma tante et la famille dans la salle-à-manger.
Ma tante Françoise et l’oncle Martin m’accueillent ainsi que Nathan. Je les embrasse et je prends place à table. Nathan me regarde et il se demande si je vais dire quelque chose. Je lui fais un clin d’œil par lequel il comprend que je laisse David s’expliquer. Nathan me répond par un clin d’œil, je me demande s’il n’en a pas parlé avec sa maman. Je prends une tasse de café et une tartine de chocolat à tartiner. Les deux filles arrivent et s’installent, elles aussi, après avoir dit bonjour à la tablée.
Fra : « Alors Phil as-tu bien dormi ?
Moi : Oui ma tante, très bien jusqu’à mon réveil.
Fra : Ah bon, rien de grave ?
Moi : Non, juste un peu de gêne, mais ça passera.
Fra : C’est bon, si ce n’est pas grave. »
C’est alors que David entre dans la salle à manger. Ses joues sont rouges, il regarde dans ma direction puis vers sa maman. Il dit bonjour à tout le monde. Il prend place à table et se sert d’une tasse de café. Nathan le regarde et semble lui faire comprendre qu’il est au courant de ce qui s’est passé au réveil. Il baisse son regard et mange sans rien dire. Les deux filles se lèvent de table car elles vont faire quelques achats au centre commercial nouvellement ouvert dans le centre de la ville. Pour plus de facilité, c’est l’oncle Martin qui va les y conduire.
Je suis toujours à table avec mes deux cousins et ma tante Françoise. C’est alors Nathan qui prend la parole :
Nat : « J’ai croisé Phil ce matin alors qu’il sortait de la chambre de mon frère.
Dav : Arrête Nathan, ce n’est pas la peine !
Fra : Que se passe-t-il ?
Nat : Ce n’est pas à moi à le dire !
Fra : Phil, il y a eu quelque chose avec David ?
Moi : Ce n’est pas grave, c’est une gêne mais…
Fra : Tu as fait pipi au lit, c’est ça.
Moi : Dans un sens oui !
Far : Ne t’inquiète pas, je change le lit et puis c’est tout.
Dav : Maman, c’est à cause de moi.
Fra : A cause de toi ?
Dav : Oui, j’ai fait exprès de chatouiller Phil pour qu’il fasse pipi sur lui.
Fra : Je m’en doutais. Quand j’ai vu la tête de Nathan et celle de Phil ce matin, je me doutais bien qu’il s’était passé quelque chose.
Dav : Je suis désolé maman, je m’excuse.
Fra : C’est à Phil que tu dois présenter des excuses, tu crois qu’il n’a pas assez souffert comme ça que pour le mettre dans cette situation !
Dav : Je sais maman, je ne sais pas ce qui m’a pris.
Fra : Nous en reparlerons plus tard.
Dav : Je suis désolé Phil, je n’ai pas réfléchi.
Moi : C’est pardonné David.
Dav : Merci Phil. »
Nous nous sommes levés pour débarrasser la table du petit-déjeuner. Pendant ce temps-là ma tante est montée dans la chambre de David. D’un coup nous l’avons entendu crier après lui. Elle lui demande de monter séance tenante. Nous savons pourquoi, David a l’air penaud, je ne peux pas me mettre à sa place, dans un sens il doit assumer, mais bon se sont des gamineries tout compte fait.
Chapitre 16.
Le sort s’acharne – l’amour dans l’air !
David est rouge pivoine, il quitte la cuisine et monte rejoindre sa maman dans sa chambre. Je ne veux pas savoir ce qu’ils se disent, je préfère rester en dehors de cette histoire. Je prépare mes affaires de sport en vue de les remettre dans le sac. J’irai faire mon sac de voyage plus tard, il me reste encore demain dimanche pour le boucler. Je suis sur des charbons ardents, plus que deux nuits et je rentre à la maison avec Julien. Je me suis fait une raison, je ne pense plus à ce qui va se passer, la seule chose qui m’intéresse, c’est le moment présent. Nathan m’a proposé de l’accompagner à son match de mini-foot qui commence à onze heures. J’accepte volontiers.
Nathan monte dans sa chambre pour s’emparer de son sac de foot, d’un drap de bain de quoi prendre une bonne douche au terme du match. Ma tante descend en même temps que Nathan. David reste dans sa chambre pour le moment. Tante Françoise voit que Nathan est prêt et que moi aussi, elle dit :
Fra : « C’est bien Nat d’avoir proposé à ton cousin d’aller te regarder jouer au mini-foot.
Nat : Oui, je pense que c’est mieux que de rester à rêvasser à la maison en attendant qu’il soit l’heure des visites à l’hôpital.
Far : Phil, passe une bonne journée. Tu sais il ne reste que deux jours et puis tu seras avec Julien, chez toi, à la maison.
Moi : Merci ma tante, je suis content d’aller me changer les idées.
Fra : Fait attention à toi, c’est le premier match de reprise pour la saison. Ne va pas te blesser !
Nat : Non maman, je vais faire attention et puis c’est un match amical et sans enjeux.
Fra : Bon, amusez-vous bien les garçons.
Moi : Merci tante Françoise.
Nat : Merci Maman, bisous. »
Nous quittons la maison juste au moment où l’oncle Martin revient d’avoir été déposé les deux filles pour leur shopping. Il nous propose de nous conduire au hall des sports pour le match de mini-foot de Nathan. Nous acceptons, cela nous donnera du temps pour que je puisse voir les installations sportives et les salles réservées aux sports de combats, de musculation et à la danse. A peine arrivés, Nathan me présente deux joueurs de son équipe. Ils ont le même âge soit seize ou dix-sept ans. Nous entrons dans le hall qui donne directement accès via une grande porte à la salle principale où se déroulent les matchs de mini-foot, de basket, de volley et de badminton. Cette salle sert aussi à la gymnastique sportive. Des gradins sont disposés de part et d’autre de la surface de jeux. Il n’y pas de place derrière les goals qui sont directement accolés aux murs.
Je suis Nathan et je vois ses coéquipiers qui arrivent et à qui il dit bonjour. Les joueurs de l’autre équipe arrivent aussi. Nathan en connaît quelques-uns et va les saluer. L’ambiance à l’air d’être décontractée. Nat me présente alors son coach, il a environ vingt-cinq ans, grand, environ un mètre nonante, quatre-vingt kilos à tout casser, cheveux roux, barbichette rousse, des yeux verts et un sourire à faire pâlir plus d’un macho. Il se prénomme Pierre-Yves. Nous nous saluons.
Je laisse les joueurs aller aux vestiaires. Je me rends dans les tribunes où sont installés une quarantaine de supporteurs des deux équipes. Je m’installe au milieu de la tribune au niveau de la ligne médiane. Je regarde ceux qui sont installés dans les gradins. Se sont souvent des parents ou des frères et sœurs de joueurs. Puis je vois arriver Claude, l’infirmier du service où Julien est hospitalisé. Je me lève et vais vers lui. Il me reconnaît. Nous nous saluons. Je lui dis que je viens voir le match et que mon cousin Nathan est dans l’équipe A. Il est heureux de me voir et il ajoute qu’il vient suivre l’équipe B, et son neveux Anthony. Je lui demande si je peux m’installer à côté de lui, il accepte directement. Je suis content d’avoir une personne que je connais à côté de moi.
Les joueurs entrent sur le terrain. L’arbitre suit et se place au centre du terrain en vue de lancer le match. C’est la désignation des surfaces de terrains aux équipes. L’équipe « A » débute la rencontre côté buvette, l’autre équipe, la « B » débute sur la surface opposée. Nathan m’a vu et il remarque que je suis en discussion avec Claude, un gars qui suit l’équipe « B » et infirmier en plus. Je me rends compte qu’il se pose des questions. Il va falloir que j’explique qui est Claude à Nathan à la fin du match.
L’arbitre débute le match par son coup de sifflet habituel dans ces circonstances. Le match est assez serré entre les deux équipes. A la mi-temps le score est de trois à trois, donc l’égalité. Nathan a très bien joué, il est défense et il a malgré tout marqué deux buts. Je suis fier de lui, je ne savais pas qu’il jouait si bien, il m’impressionne.
Après la pause, la seconde mi-temps débute et je sens comme une tension envahir la salle. Après à peine cinq minutes après la reprise, un des attaquants de l’équipe « B » commet une faute sur Nathan qui se retrouve au sol en se tenant le genou. Il crie de mal. Il ne sait plus bouger. De plus il n’y a pas de soigneur au bord du terrain. Claude se lève d’un bond et saute sur le terrain. Je suis mal, mon cousin n’est pas bien, il a l’air de souffrir. Je quitte ma place et je vais au plus près du bord du terrain. Claude regarde son genou. Nat est blanc comme un linge. Claude demande aux autres joueurs de s’écarter. Les joueurs reculent, seul l’un d’entre eux reste à proximité. C’est un gars de l’équipe de Nat. Il reste coi, il est aussi blême qu’une feuille de papier.
J’ai peur pour Nat. Claude demande à Pierre-Yves, le coach, de lui apporter de la glace pour mettre sur le genou de Nathan. Dans les trente secondes la glace arrive enveloppée dans un linge. Claude applique cette compresse sur son genou et il demande de laisser Nat sans le sortir du terrain. Claude reste à ses côtés pour le soutenir. Je ne cache pas que je suis déçu d’avoir vu cette faute, que je qualifierais d’intentionnelle, mettre fin à la prestation de Nathan qui avait déjà marqué deux buts.
Je vais près de Nat pour prendre de ses nouvelles. Le joueur qui était resté près de lui après l’incident est de plus en plus blême. Je remarque qu’il est inquiet, ses yeux sont humides, il est sur le point de craquer. Je ne suis pas né de la dernière pluie, mais il a tout l’air d’un gars qui crève d’envie de voir son ami se remettre de ce mauvais pas le plus vite possible, tout comme un « amant » le voudrait pour son « aimé ». Je suis persuadé qu’il en pince pour Nat.
Claude demande qu’un appel soit fait pour faire intervenir les services de secours pour Nathan. Je suis mal à l’aise, j’ai mal, je me sens mal, comme si la souffrance ressentie par Nathan m’affectait elle aussi. Comme si je n’avais pas assez de soucis avec Julien. Je suis mal, je sens que je vais m’étaler sur le sol telle un vieux sac à patates. De fait je vois tout blanc, je me sens si faible. Je me suis évanoui.
Je suis allongé sur le sol au bord du terrain. Le match est interrompu par la force des choses. Claude s’occupe de Nathan. Les joueurs sont plantés là au milieu de la surface de jeu. Le joueur qui a bousculé Nathan ne sait plus où se mettre. Il règne un silence incroyable, après les cris des supporteurs lors des phases de match. Deux mamans de joueurs sont auprès de moi. Claude explique qu’il me connait et que je suis le cousin du blessé. J’entends alors la sirène de l’ambulance qui arrive. Je me sens déjà mieux car je sais que Nat va être emmené à l’hôpital pour y être soigné. Le joueur de l’équipe de Nat qui est toujours tout près a les yeux humides, il est prêt à pleurer. Je me relève doucement. Je vais vers ce gars que je ne connais pas. Il doit avoir seize ans, un mètre septante-cinq, un peu comme moi, mince, environ soixante-cinq kilos, cheveux châtain clair, yeux marrons. Je lui prends le bras et l’entraine vers le bord du terrain. Pendant ce temps-là l’arbitre exclus le joueur responsable de cette faute. Les ambulanciers entrent alors sur la surface de jeu pour s’occuper de Nathan.
Je suis près du garçon qui ne regarde que Nathan. Je le fait s’asseoir. Je lui dis que Nathan est mon cousin et qu’on peut compter sur Claude, l’infirmier, qui s’occupe de lui et que les ambulanciers sont là. Je lui demande son prénom, il me répond qu’il se prénomme Emmanuel. Je le rassure, Les ambulanciers prennent Nat en charge. Ils immobilisent la jambe blessée. Ils le mettent sur le brancard et quittent la salle avec les renseignements communiqués par Claude.
L’arbitre demande aux deux équipes de se replacer pour poursuivre le match. Emmanuel est si inquiet pour Nat qui ne joue plus convenablement. Le coach le remplace par un autre joueur. Je ne regarde plus le match, je vais près de Claude et je lui pose un tas de questions sur l’état de Nat. Il semble qu’il soit blessé aux ligaments du genou et peut-être au niveau de la rotule aussi. Il faut absolument que je sache comment va Nathan. Je demande à Claude s’il peut me conduire à l’hôpital. Il est d’accord.
Je vois alors Emmanuel qui erre sans but au bord du terrain. Je demande à Claude un moment car je me pose des questions concernant Emmanuel. Je vais auprès de lui et je lui demande s’il veut venir avec moi rejoindre Nathan. Il me fait un large sourire, je comprends que c’est oui. Je lui demande de se changer au vestiaire et de me donner le sac de sport de Nat avec ses affaires. Trois minutes plus tard Emmanuel arrive avec son sac et celui de Nat. Le coach a très bien compris ce qui se passe et nous fait signe de la main.
Nat : « Alors Phil, tu t’es pissé dessus !
Moi : Tu demanderas à ton frère la raison pour laquelle je suis mouillé.
Nat : Ce n’est pas vrai, il a recommencé !
Moi : Comment ça recommencé ?
Nat : Oui, il me fait parfois le même coup, au matin il me chatouille et comme je suis très chatouilleux, il en profite pour que je me pisse dessus !
Moi : Voilà, tu sais pourquoi je suis pisseux ce matin.
Nat : Mais quel con, tu n’as pas besoin de ça.
Moi : Ce n’est pas grave Nat, de toute façon il va devoir s’arranger avec ta maman.
Nat : Je me demande ce qu’il va inventer pour justifier que le lit soit trempé !
Moi : Je le laisse faire, il doit assumer.
Nat : Très juste. »
Je vais dans la salle de bain, j’ôte mes habits mouillés, je les place dans une bassine pour les rincer avant de les mettre dans la machine à laver. Je vais dans la douche et je profite de l’eau chaude pour me détendre tout en me lavant. Je repense encore à ce que David a fait, je ne lui en veux pas, mais c’est dérangeant quand même. Selon Nathan ce n’est pas la première fois qu’il agit de la sorte. Bref, je m’essuie et je reviens dans la chambre pour m’habiller.
David est toujours coucher dans son lit mouillé. Il me regarde et ne dit rien. Je l’ignore et je me sape avec un slip rouge, un short bleu-marine et un tee-shirt blanc avec le logo « Adidas ». Je quitte la chambre et je vais rejoindre ma tante et la famille dans la salle-à-manger.
Ma tante Françoise et l’oncle Martin m’accueillent ainsi que Nathan. Je les embrasse et je prends place à table. Nathan me regarde et il se demande si je vais dire quelque chose. Je lui fais un clin d’œil par lequel il comprend que je laisse David s’expliquer. Nathan me répond par un clin d’œil, je me demande s’il n’en a pas parlé avec sa maman. Je prends une tasse de café et une tartine de chocolat à tartiner. Les deux filles arrivent et s’installent, elles aussi, après avoir dit bonjour à la tablée.
Fra : « Alors Phil as-tu bien dormi ?
Moi : Oui ma tante, très bien jusqu’à mon réveil.
Fra : Ah bon, rien de grave ?
Moi : Non, juste un peu de gêne, mais ça passera.
Fra : C’est bon, si ce n’est pas grave. »
C’est alors que David entre dans la salle à manger. Ses joues sont rouges, il regarde dans ma direction puis vers sa maman. Il dit bonjour à tout le monde. Il prend place à table et se sert d’une tasse de café. Nathan le regarde et semble lui faire comprendre qu’il est au courant de ce qui s’est passé au réveil. Il baisse son regard et mange sans rien dire. Les deux filles se lèvent de table car elles vont faire quelques achats au centre commercial nouvellement ouvert dans le centre de la ville. Pour plus de facilité, c’est l’oncle Martin qui va les y conduire.
Je suis toujours à table avec mes deux cousins et ma tante Françoise. C’est alors Nathan qui prend la parole :
Nat : « J’ai croisé Phil ce matin alors qu’il sortait de la chambre de mon frère.
Dav : Arrête Nathan, ce n’est pas la peine !
Fra : Que se passe-t-il ?
Nat : Ce n’est pas à moi à le dire !
Fra : Phil, il y a eu quelque chose avec David ?
Moi : Ce n’est pas grave, c’est une gêne mais…
Fra : Tu as fait pipi au lit, c’est ça.
Moi : Dans un sens oui !
Far : Ne t’inquiète pas, je change le lit et puis c’est tout.
Dav : Maman, c’est à cause de moi.
Fra : A cause de toi ?
Dav : Oui, j’ai fait exprès de chatouiller Phil pour qu’il fasse pipi sur lui.
Fra : Je m’en doutais. Quand j’ai vu la tête de Nathan et celle de Phil ce matin, je me doutais bien qu’il s’était passé quelque chose.
Dav : Je suis désolé maman, je m’excuse.
Fra : C’est à Phil que tu dois présenter des excuses, tu crois qu’il n’a pas assez souffert comme ça que pour le mettre dans cette situation !
Dav : Je sais maman, je ne sais pas ce qui m’a pris.
Fra : Nous en reparlerons plus tard.
Dav : Je suis désolé Phil, je n’ai pas réfléchi.
Moi : C’est pardonné David.
Dav : Merci Phil. »
Nous nous sommes levés pour débarrasser la table du petit-déjeuner. Pendant ce temps-là ma tante est montée dans la chambre de David. D’un coup nous l’avons entendu crier après lui. Elle lui demande de monter séance tenante. Nous savons pourquoi, David a l’air penaud, je ne peux pas me mettre à sa place, dans un sens il doit assumer, mais bon se sont des gamineries tout compte fait.
Chapitre 16.
Le sort s’acharne – l’amour dans l’air !
David est rouge pivoine, il quitte la cuisine et monte rejoindre sa maman dans sa chambre. Je ne veux pas savoir ce qu’ils se disent, je préfère rester en dehors de cette histoire. Je prépare mes affaires de sport en vue de les remettre dans le sac. J’irai faire mon sac de voyage plus tard, il me reste encore demain dimanche pour le boucler. Je suis sur des charbons ardents, plus que deux nuits et je rentre à la maison avec Julien. Je me suis fait une raison, je ne pense plus à ce qui va se passer, la seule chose qui m’intéresse, c’est le moment présent. Nathan m’a proposé de l’accompagner à son match de mini-foot qui commence à onze heures. J’accepte volontiers.
Nathan monte dans sa chambre pour s’emparer de son sac de foot, d’un drap de bain de quoi prendre une bonne douche au terme du match. Ma tante descend en même temps que Nathan. David reste dans sa chambre pour le moment. Tante Françoise voit que Nathan est prêt et que moi aussi, elle dit :
Fra : « C’est bien Nat d’avoir proposé à ton cousin d’aller te regarder jouer au mini-foot.
Nat : Oui, je pense que c’est mieux que de rester à rêvasser à la maison en attendant qu’il soit l’heure des visites à l’hôpital.
Far : Phil, passe une bonne journée. Tu sais il ne reste que deux jours et puis tu seras avec Julien, chez toi, à la maison.
Moi : Merci ma tante, je suis content d’aller me changer les idées.
Fra : Fait attention à toi, c’est le premier match de reprise pour la saison. Ne va pas te blesser !
Nat : Non maman, je vais faire attention et puis c’est un match amical et sans enjeux.
Fra : Bon, amusez-vous bien les garçons.
Moi : Merci tante Françoise.
Nat : Merci Maman, bisous. »
Nous quittons la maison juste au moment où l’oncle Martin revient d’avoir été déposé les deux filles pour leur shopping. Il nous propose de nous conduire au hall des sports pour le match de mini-foot de Nathan. Nous acceptons, cela nous donnera du temps pour que je puisse voir les installations sportives et les salles réservées aux sports de combats, de musculation et à la danse. A peine arrivés, Nathan me présente deux joueurs de son équipe. Ils ont le même âge soit seize ou dix-sept ans. Nous entrons dans le hall qui donne directement accès via une grande porte à la salle principale où se déroulent les matchs de mini-foot, de basket, de volley et de badminton. Cette salle sert aussi à la gymnastique sportive. Des gradins sont disposés de part et d’autre de la surface de jeux. Il n’y pas de place derrière les goals qui sont directement accolés aux murs.
Je suis Nathan et je vois ses coéquipiers qui arrivent et à qui il dit bonjour. Les joueurs de l’autre équipe arrivent aussi. Nathan en connaît quelques-uns et va les saluer. L’ambiance à l’air d’être décontractée. Nat me présente alors son coach, il a environ vingt-cinq ans, grand, environ un mètre nonante, quatre-vingt kilos à tout casser, cheveux roux, barbichette rousse, des yeux verts et un sourire à faire pâlir plus d’un macho. Il se prénomme Pierre-Yves. Nous nous saluons.
Je laisse les joueurs aller aux vestiaires. Je me rends dans les tribunes où sont installés une quarantaine de supporteurs des deux équipes. Je m’installe au milieu de la tribune au niveau de la ligne médiane. Je regarde ceux qui sont installés dans les gradins. Se sont souvent des parents ou des frères et sœurs de joueurs. Puis je vois arriver Claude, l’infirmier du service où Julien est hospitalisé. Je me lève et vais vers lui. Il me reconnaît. Nous nous saluons. Je lui dis que je viens voir le match et que mon cousin Nathan est dans l’équipe A. Il est heureux de me voir et il ajoute qu’il vient suivre l’équipe B, et son neveux Anthony. Je lui demande si je peux m’installer à côté de lui, il accepte directement. Je suis content d’avoir une personne que je connais à côté de moi.
Les joueurs entrent sur le terrain. L’arbitre suit et se place au centre du terrain en vue de lancer le match. C’est la désignation des surfaces de terrains aux équipes. L’équipe « A » débute la rencontre côté buvette, l’autre équipe, la « B » débute sur la surface opposée. Nathan m’a vu et il remarque que je suis en discussion avec Claude, un gars qui suit l’équipe « B » et infirmier en plus. Je me rends compte qu’il se pose des questions. Il va falloir que j’explique qui est Claude à Nathan à la fin du match.
L’arbitre débute le match par son coup de sifflet habituel dans ces circonstances. Le match est assez serré entre les deux équipes. A la mi-temps le score est de trois à trois, donc l’égalité. Nathan a très bien joué, il est défense et il a malgré tout marqué deux buts. Je suis fier de lui, je ne savais pas qu’il jouait si bien, il m’impressionne.
Après la pause, la seconde mi-temps débute et je sens comme une tension envahir la salle. Après à peine cinq minutes après la reprise, un des attaquants de l’équipe « B » commet une faute sur Nathan qui se retrouve au sol en se tenant le genou. Il crie de mal. Il ne sait plus bouger. De plus il n’y a pas de soigneur au bord du terrain. Claude se lève d’un bond et saute sur le terrain. Je suis mal, mon cousin n’est pas bien, il a l’air de souffrir. Je quitte ma place et je vais au plus près du bord du terrain. Claude regarde son genou. Nat est blanc comme un linge. Claude demande aux autres joueurs de s’écarter. Les joueurs reculent, seul l’un d’entre eux reste à proximité. C’est un gars de l’équipe de Nat. Il reste coi, il est aussi blême qu’une feuille de papier.
J’ai peur pour Nat. Claude demande à Pierre-Yves, le coach, de lui apporter de la glace pour mettre sur le genou de Nathan. Dans les trente secondes la glace arrive enveloppée dans un linge. Claude applique cette compresse sur son genou et il demande de laisser Nat sans le sortir du terrain. Claude reste à ses côtés pour le soutenir. Je ne cache pas que je suis déçu d’avoir vu cette faute, que je qualifierais d’intentionnelle, mettre fin à la prestation de Nathan qui avait déjà marqué deux buts.
Je vais près de Nat pour prendre de ses nouvelles. Le joueur qui était resté près de lui après l’incident est de plus en plus blême. Je remarque qu’il est inquiet, ses yeux sont humides, il est sur le point de craquer. Je ne suis pas né de la dernière pluie, mais il a tout l’air d’un gars qui crève d’envie de voir son ami se remettre de ce mauvais pas le plus vite possible, tout comme un « amant » le voudrait pour son « aimé ». Je suis persuadé qu’il en pince pour Nat.
Claude demande qu’un appel soit fait pour faire intervenir les services de secours pour Nathan. Je suis mal à l’aise, j’ai mal, je me sens mal, comme si la souffrance ressentie par Nathan m’affectait elle aussi. Comme si je n’avais pas assez de soucis avec Julien. Je suis mal, je sens que je vais m’étaler sur le sol telle un vieux sac à patates. De fait je vois tout blanc, je me sens si faible. Je me suis évanoui.
Je suis allongé sur le sol au bord du terrain. Le match est interrompu par la force des choses. Claude s’occupe de Nathan. Les joueurs sont plantés là au milieu de la surface de jeu. Le joueur qui a bousculé Nathan ne sait plus où se mettre. Il règne un silence incroyable, après les cris des supporteurs lors des phases de match. Deux mamans de joueurs sont auprès de moi. Claude explique qu’il me connait et que je suis le cousin du blessé. J’entends alors la sirène de l’ambulance qui arrive. Je me sens déjà mieux car je sais que Nat va être emmené à l’hôpital pour y être soigné. Le joueur de l’équipe de Nat qui est toujours tout près a les yeux humides, il est prêt à pleurer. Je me relève doucement. Je vais vers ce gars que je ne connais pas. Il doit avoir seize ans, un mètre septante-cinq, un peu comme moi, mince, environ soixante-cinq kilos, cheveux châtain clair, yeux marrons. Je lui prends le bras et l’entraine vers le bord du terrain. Pendant ce temps-là l’arbitre exclus le joueur responsable de cette faute. Les ambulanciers entrent alors sur la surface de jeu pour s’occuper de Nathan.
Je suis près du garçon qui ne regarde que Nathan. Je le fait s’asseoir. Je lui dis que Nathan est mon cousin et qu’on peut compter sur Claude, l’infirmier, qui s’occupe de lui et que les ambulanciers sont là. Je lui demande son prénom, il me répond qu’il se prénomme Emmanuel. Je le rassure, Les ambulanciers prennent Nat en charge. Ils immobilisent la jambe blessée. Ils le mettent sur le brancard et quittent la salle avec les renseignements communiqués par Claude.
L’arbitre demande aux deux équipes de se replacer pour poursuivre le match. Emmanuel est si inquiet pour Nat qui ne joue plus convenablement. Le coach le remplace par un autre joueur. Je ne regarde plus le match, je vais près de Claude et je lui pose un tas de questions sur l’état de Nat. Il semble qu’il soit blessé aux ligaments du genou et peut-être au niveau de la rotule aussi. Il faut absolument que je sache comment va Nathan. Je demande à Claude s’il peut me conduire à l’hôpital. Il est d’accord.
Je vois alors Emmanuel qui erre sans but au bord du terrain. Je demande à Claude un moment car je me pose des questions concernant Emmanuel. Je vais auprès de lui et je lui demande s’il veut venir avec moi rejoindre Nathan. Il me fait un large sourire, je comprends que c’est oui. Je lui demande de se changer au vestiaire et de me donner le sac de sport de Nat avec ses affaires. Trois minutes plus tard Emmanuel arrive avec son sac et celui de Nat. Le coach a très bien compris ce qui se passe et nous fait signe de la main.