14-01-2021, 10:08 AM
Chapitre 7.
Retour
Nous étions tous arrivés à la maison. Papa a alors souhaité que je vienne avec lui pour reconduire Henri chez ses parents.
Je n’avais pas envie d’être directement confronté aux parents de mon ami Henri. J’étais une nouvelle fois très mal dans ma peau, je ne savais plus ce qui était important de faire ou ce qui était important de dire ou ne pas dire, j’étais perdu. Henri de son côté était un peu paniqué, il ne savait pas comment les choses allaient se passer et quelle serait la réaction de ses parents.
Nous étions montés dans la voiture de Papa quand Maman a demandé de pourvoir nous accompagner également. J’étais un peu soulagé, j’étais certain que Maman trouverait les mots pour tout expliquer.
Nous étions arrivés chez Henri. Nous avions gravi les escaliers pour nous présenter au second étage de l’immeuble.
Un coup de sonnette et c’est Véronique, la maman d’Henri, qui avait ouvert la porte. Henri sauta dans ses bras et l’embrassa. Joseph, le papa, était un peu en retrait. Nous étions tous rentrés dans l’appartement. Les embrassades étant terminées, papa avait souhaité prendre la parole en vue d’expliquer ce qui s’était passé lors du séjour en Vendée.
Papa avait commencé son récit et il était soutenu par maman. Maman apportait parfois un détail pour bien expliquer ce qui s’était passé.
Joseph fronçait les sourcils et il regardait Véronique qui elle avait les yeux embués.
Joseph s’était levé et s’était dirigé vers Henri, je me demandais ce qu’il allait faire à Henri, j’avais pris peur, papa l’avais vu et il s’était placé à côté de moi et près d’Henri. Puis j’avais vu Henri fondre en larme, j’étais de plus en plus mal, j’allais défaillir, mes jambes étaient en coton. Et contre toute attente, Joseph pris son fils Henri dans ses bars pour le réconforter et l’embrasser. Joseph avait la voix enrouée pour dire combien il aimait son fils. Voyant cela je me suis effondré en larme. Papa m’avait soutenu. Véronique s’était alors approchée de moi et elle était venue m’embrasser. Elle était stupéfaite de ce qui m’était arrivé et tout ce qui avait été fait pour moi et son fils Henri.
Une fois que tout le monde fut un peu calmé, Henri avait dit à ses parents :
Henri : « Maman, Papa, êtes vous toujours d’accord pour que je puisse continuer…à voir…Phil ? (Avec une voix chevrotante)
Véro : Henri, pour moi il n’y a aucun problème, tu peux continuer à voir Phil et pour toi Phil, tu seras toujours le bienvenu chez nous. Qu’est ce que tu en pense Joseph ?
Joseph : Phil et Henri, vous êtes des enfants charmants et je ne peux qu’approuver, vous vous aimez et rien n’y changera rien, alors oui, vous pouvez continuer à vous voir.
Henri : Oh merci Maman, merci Papa.
Moi : Merci Véronique, merci Joseph, j’avais tellement peur du contraire
Véro : Non Phil, je te considère comme un de mes fils.
Maman : Oui Phil, Véronique a raison. Tu sais aussi que je considère Henri comme mon fils également, vous êtes pour nous, les quatre parents, nos enfants, nos fils. »
Finalement nous avions pris un verre de l’amitié.
J’étais très heureux de voir comment les explications avaient été abordées. Henri était super heureux de voir la façon dont ses parents avaient pris la chose.
Dans la discussion il avait été décidé que nous nous reverrions dans deux jours, pas avant, car il fallait préparer la rentrée des classes.
Dans la voiture, avant de rentrer à la maison maman m’a regardé dans les yeux et elle m’a souri. J’aimais ce regard aimant et maternel. Puis en me regardant avec insistance, elle me demanda :
Mama: « Dis Phil, mon chéri, je ne veux pas te froisser, je ne porte aucun jugement, ni même ton père et le reste de la famille, mais ne crois-tu pas qu’il serait, pour le moment préférable, que tu portes des couches pour aller dormir. Je sais, c’est abrupt comme proposition, mais je crois que pour toi, tu te sentirais plus à l’aise et cela évidement restera entre nous, je veux dire en famille.
Moi : Maman, je…ne sais pas, tu sais que j’ai…honte quand je me fais pipi dessus, mais mettre une couche, je ne sais pas.
Mam : Phil, c’est pour ton bien. Réfléchi, mais il faut qu’on sache car si tu le souhaite, nous devons en acheter ce soir car demain les magasins sont fermés.
Moi : Maman, tu sais que je t’aime. Je vais tu dire que je suis d’accord, car tu as déjà assez de lessive comme ça pour que je t’en ajoute avec des draps pisseux.
Mam : Oh, mon Philou, viens près de moi que je t’embrasse. Tu es un si gentil garçon. Allez, viens que je t’embrasse. »
Nous nous étions enlacés. Je me devais de faire cet effort pour tout ce que mes parents faisaient pour moi. Nous étions alors allés chercher des couches adultes pour moi. Il faut bien le dire, j’étais un peu gêné lorsque dans le magasin spécialisé maman avait signalé que c’était pour moi.
En rentrant à la maison, après avoir raccompagné Henri, Anne et Jean étaient venus à ma rencontre pour savoir comment cela s’était passé. Je leur avais expliqué que tout c’était passé sans problème. J’avais ajouté que nous pouvions toujours nous voir Henri et moi, que nos parents n’y voyaient aucun inconvénient.
Nous avions alors dîné avec l’oncle Pierre, tous réunis autour de la table. Seul Henri manquait, mais je savais que j’allais le revoir dans deux !
Fatigué par le voyage et tout ce qui s’était passé lors de notre séjour en Vendée, j’avais demandé à maman si je pouvais aller me doucher et ensuite aller dormir. Maman m’avait dit qu’il n’y avait pas de problème, qu’elle comprenait que je sois fatigué. Puis j’avais fait un clin d’œil à maman, elle avait de suite compris.
Je m’étais levé de ma place à table et prenant une bonne dose de courage, j’avais annoncé à Anne et Jean, ainsi qu’à l’oncle Pierre :
Moi : « je dois vous dire quelque chose qui n’est pas facile, mais il faut que je vous le dises. Avant de revenir j’ai été avec maman et papa acheter…des couches !
Des larmes commençaient couler sur mes joues. Je n’ai plus su parler. C’est maman qui a poursuit :
Mam : Oui Phil a décidé de porter des couches pour dormir, il ne veut plus se réveiller le matin avec le lit trempé. Je lui en suis extrêmement reconnaissant. C’est très difficile pour lui, alors je vous en conjure, pensez qu’il a du prendre beaucoup sur lui pour l’accepter.
Papa : Je vous le dis, je ne veux aucune moquerie de votre part, c’est déjà assez difficile pour lui comme ça !
Anne s’est levée et est venue m’embrasser sur les deux joues, elle a alors ajouté :
Anne : Phil, mon adoré frère, je suis de tout cœur avec toi, ne sois pas honteux, au contraire, c’est une démarche très difficile à faire et toi tu l’as faite. Je t’aime mon Philou. »
Jean qui s’était lui aussi levé, s’était approché de moi. Il avait la gorge nouée, des larmes perlaient à ses paupières. Il m’a embrassé lui aussi sur les deux joues, sans rien dire. Je savais qu’il m’aimait, mon petit frère adoré !
Maman et papa furent très heureux de voir les marques d’amour qu’une sœur et qu’un frère peuvent avoir envers l’un des siens. Il n’y avait rien à ajouter. J’ai embrassé tout le monde avant de monter à la salle de bain. Une fois ma douche prise, je suis rentré dans ma chambre. J’avais ouvert le sac de couches. Je m’étais aperçu qu’il s’agissait de couche culottes faciles à enfiler. J’avais donc essayé une couche culotte, c’était facile à mettre. Puis quelqu’un avait frappé à la porte de ma chambre, je me doutais que c’était maman. Elle entrée pour voir comment je m’en étais sorti avec la couche. Impeccable !
J’avais embrassé Maman et je lui avais susurré à l’oreille :
Moi : « Merci maman d’être là pour moi. Oh tu ne sais pas combien je t’aime !
Mam : Oh oui Phil, je sais combien tu m’aimes, moi aussi je t’aime et je t’aimerai toujours. Tu as déjà assez souffert comme ça. Repose-toi sur nous, sur ta famille. Tu as une sœur et un frère formidables, et Papa t’aime aussi très fort. Nous t’aimons tous !
Moi : Oui, je sais vous êtes tous formidables avec moi. Mais, j’ai peur pour Henri !
Mam : Phil, tu sais, ses parents et son frère André sont là pour lui, comme nous sommes là pour toi. Ne t’inquiète pas.
Moi : Merci maman. As-tu honte de moi car je suis homo ?
Mam : Pourquoi vas-tu dire ça ? Mais non, au grand jamais je n’ai eu honte de toi, ni même ton père. Tu sais que ta sœur et ton frère non plus ! Arrête d’être aussi pessimiste que ça.
Moi : Tu vois Maman, j’ai peur de la rentrée des classes. Je ne sais pas ce que je vais faire. Je crois que le mieux c’est de ne rien dire. Mais pour les scouts, je ne sais pas quoi penser.
Mam : Il sera encore temps d’y penser au moment même. Allez Phil, calmes-toi et dors bien. »
J’avais une nouvelle fois embrassé Maman, mais je voyais qu’elle était quand même inquiète à mon sujet.
Il n’avait pas fallu cinq minutes avant que je ne m’endorme.
Henri quand à lui était chez lui avec sa maman et son papa. Il expliquait ce qu’il avait fait lors de son séjour en Vendée. Il avait expliqué la journée à « l’Océanile », la journée en bateau à voile, les deux journées à la Tranche sur mer, sans oublier les plages naturistes. Les soirées piscine à la villa où il aimait se baigner, en ajoutant « à poil ». Sa maman et son papa le regardaient avec malice tellement il était enjoué.
Puis Henri avait abordé la terrible journée, ou plutôt la terrible fin d’après-midi, celle qui avait tout fait basculer. Henri n’avait rien omis de dire, du moins de ce qu’il avait vécu. Il expliquait ensuite ce qu’il avait retenu de ce qu’il m’était arrivé. Il n’a pas omis de dire que le grand con m’avait enfoncé un bout de bois dans le fondement. Lorsque Henri avait abordé ce passage, sa voix était enrouée, pleine de haine, pleine de compassion, pleine de larme. Arrivé au bout de ce chapitre autant désagréable, il fondait en larme. Il avait expliqué qu’il aurait voulu rester pour me défendre, mais qu’il avait eu comme instruction de quitter les lieux, de fuir. Véronique avait pris son fils Henri dans les bras et elle lui avait expliqué que c’était la seule chose à faire, c’était de quitter les lieux et d’aller chercher du secours.
C’est à ce moment là qu’André était rentré à l’appartement. Il voyait son frère en pleur et ses parents à ses côtés. Son sang ne fit qu’un tour. André criait tout haut :
And : « Dis Henri c’est Phil qui t’as mis dans cet état.
Hen : Non, non…non. Arrête !
Véro : Arrête André, arrête, tu ne sais pas ce qui s’est passé !
And : Alors pourquoi Henri pleure t’il ?
Véro : Assieds-toi, calmes-toi et écoutes moi sans broncher. »
Véronique expliqua alors à André ce qui s’était passé. Une fois le récit des événements terminés, André s’était mis à pleurer. Il fulminait, il rageait sur les trois cons qui avaient osé s’en prendre à Henri et à moi. Puis il avait pris son frère Henri dans les bras pour le câliner.
Une fois calmé, André avait souhaité me téléphoner, mais Véronique n’avait pas voulu. Elle lui avait dit que je viendrais dans deux jours à l’appartement pour dîner. Qu’il valait mieux me laisser récupérer.
Henri expliqua que j’étais très mal, que lui ça allait, qu’il avait juste eu peur, mais il se demandait comment j’allais m’en sortir.
Henri : « Maman, j’ai peur pour Phil. J’ai peur car il est si fragile sous son air de costaud !
Véro : Écoute Henri, les parents de Phil ont déjà pris les devants, ils savent bien ce qu’il faut pour Phil, leur fils. Ne t’inquiète pas pour lui. Je comprends ce que tu ressens, mais rassures-toi, il est dans de bonne main. Je vais ajouter que je suis heureuse de voir comment ils se sont également occupés de toi. Jacqueline te l’as dit, tu es comme son fils et pour moi, Phil est comme mon fils aussi. Allez calmes-toi Henri. Tu sais bien qu’on t’aime.
Henri : Merci maman, mais j’ai peur pour mon cher Phil.
Véro : Bon ce n’est pas tout, va prendre une bonne douche ou un bon bain, mais rassures-toi, Phil va aller mieux. Et puis il vient dans deux jours !
Henri : Merci maman. Je t’aime tu sais !
Véro : Oui mon chenapan, je t’aime aussi grand bêta. Allez oust à la salle de bain. »
Retour
Nous étions tous arrivés à la maison. Papa a alors souhaité que je vienne avec lui pour reconduire Henri chez ses parents.
Je n’avais pas envie d’être directement confronté aux parents de mon ami Henri. J’étais une nouvelle fois très mal dans ma peau, je ne savais plus ce qui était important de faire ou ce qui était important de dire ou ne pas dire, j’étais perdu. Henri de son côté était un peu paniqué, il ne savait pas comment les choses allaient se passer et quelle serait la réaction de ses parents.
Nous étions montés dans la voiture de Papa quand Maman a demandé de pourvoir nous accompagner également. J’étais un peu soulagé, j’étais certain que Maman trouverait les mots pour tout expliquer.
Nous étions arrivés chez Henri. Nous avions gravi les escaliers pour nous présenter au second étage de l’immeuble.
Un coup de sonnette et c’est Véronique, la maman d’Henri, qui avait ouvert la porte. Henri sauta dans ses bras et l’embrassa. Joseph, le papa, était un peu en retrait. Nous étions tous rentrés dans l’appartement. Les embrassades étant terminées, papa avait souhaité prendre la parole en vue d’expliquer ce qui s’était passé lors du séjour en Vendée.
Papa avait commencé son récit et il était soutenu par maman. Maman apportait parfois un détail pour bien expliquer ce qui s’était passé.
Joseph fronçait les sourcils et il regardait Véronique qui elle avait les yeux embués.
Joseph s’était levé et s’était dirigé vers Henri, je me demandais ce qu’il allait faire à Henri, j’avais pris peur, papa l’avais vu et il s’était placé à côté de moi et près d’Henri. Puis j’avais vu Henri fondre en larme, j’étais de plus en plus mal, j’allais défaillir, mes jambes étaient en coton. Et contre toute attente, Joseph pris son fils Henri dans ses bars pour le réconforter et l’embrasser. Joseph avait la voix enrouée pour dire combien il aimait son fils. Voyant cela je me suis effondré en larme. Papa m’avait soutenu. Véronique s’était alors approchée de moi et elle était venue m’embrasser. Elle était stupéfaite de ce qui m’était arrivé et tout ce qui avait été fait pour moi et son fils Henri.
Une fois que tout le monde fut un peu calmé, Henri avait dit à ses parents :
Henri : « Maman, Papa, êtes vous toujours d’accord pour que je puisse continuer…à voir…Phil ? (Avec une voix chevrotante)
Véro : Henri, pour moi il n’y a aucun problème, tu peux continuer à voir Phil et pour toi Phil, tu seras toujours le bienvenu chez nous. Qu’est ce que tu en pense Joseph ?
Joseph : Phil et Henri, vous êtes des enfants charmants et je ne peux qu’approuver, vous vous aimez et rien n’y changera rien, alors oui, vous pouvez continuer à vous voir.
Henri : Oh merci Maman, merci Papa.
Moi : Merci Véronique, merci Joseph, j’avais tellement peur du contraire
Véro : Non Phil, je te considère comme un de mes fils.
Maman : Oui Phil, Véronique a raison. Tu sais aussi que je considère Henri comme mon fils également, vous êtes pour nous, les quatre parents, nos enfants, nos fils. »
Finalement nous avions pris un verre de l’amitié.
J’étais très heureux de voir comment les explications avaient été abordées. Henri était super heureux de voir la façon dont ses parents avaient pris la chose.
Dans la discussion il avait été décidé que nous nous reverrions dans deux jours, pas avant, car il fallait préparer la rentrée des classes.
Dans la voiture, avant de rentrer à la maison maman m’a regardé dans les yeux et elle m’a souri. J’aimais ce regard aimant et maternel. Puis en me regardant avec insistance, elle me demanda :
Mama: « Dis Phil, mon chéri, je ne veux pas te froisser, je ne porte aucun jugement, ni même ton père et le reste de la famille, mais ne crois-tu pas qu’il serait, pour le moment préférable, que tu portes des couches pour aller dormir. Je sais, c’est abrupt comme proposition, mais je crois que pour toi, tu te sentirais plus à l’aise et cela évidement restera entre nous, je veux dire en famille.
Moi : Maman, je…ne sais pas, tu sais que j’ai…honte quand je me fais pipi dessus, mais mettre une couche, je ne sais pas.
Mam : Phil, c’est pour ton bien. Réfléchi, mais il faut qu’on sache car si tu le souhaite, nous devons en acheter ce soir car demain les magasins sont fermés.
Moi : Maman, tu sais que je t’aime. Je vais tu dire que je suis d’accord, car tu as déjà assez de lessive comme ça pour que je t’en ajoute avec des draps pisseux.
Mam : Oh, mon Philou, viens près de moi que je t’embrasse. Tu es un si gentil garçon. Allez, viens que je t’embrasse. »
Nous nous étions enlacés. Je me devais de faire cet effort pour tout ce que mes parents faisaient pour moi. Nous étions alors allés chercher des couches adultes pour moi. Il faut bien le dire, j’étais un peu gêné lorsque dans le magasin spécialisé maman avait signalé que c’était pour moi.
En rentrant à la maison, après avoir raccompagné Henri, Anne et Jean étaient venus à ma rencontre pour savoir comment cela s’était passé. Je leur avais expliqué que tout c’était passé sans problème. J’avais ajouté que nous pouvions toujours nous voir Henri et moi, que nos parents n’y voyaient aucun inconvénient.
Nous avions alors dîné avec l’oncle Pierre, tous réunis autour de la table. Seul Henri manquait, mais je savais que j’allais le revoir dans deux !
Fatigué par le voyage et tout ce qui s’était passé lors de notre séjour en Vendée, j’avais demandé à maman si je pouvais aller me doucher et ensuite aller dormir. Maman m’avait dit qu’il n’y avait pas de problème, qu’elle comprenait que je sois fatigué. Puis j’avais fait un clin d’œil à maman, elle avait de suite compris.
Je m’étais levé de ma place à table et prenant une bonne dose de courage, j’avais annoncé à Anne et Jean, ainsi qu’à l’oncle Pierre :
Moi : « je dois vous dire quelque chose qui n’est pas facile, mais il faut que je vous le dises. Avant de revenir j’ai été avec maman et papa acheter…des couches !
Des larmes commençaient couler sur mes joues. Je n’ai plus su parler. C’est maman qui a poursuit :
Mam : Oui Phil a décidé de porter des couches pour dormir, il ne veut plus se réveiller le matin avec le lit trempé. Je lui en suis extrêmement reconnaissant. C’est très difficile pour lui, alors je vous en conjure, pensez qu’il a du prendre beaucoup sur lui pour l’accepter.
Papa : Je vous le dis, je ne veux aucune moquerie de votre part, c’est déjà assez difficile pour lui comme ça !
Anne s’est levée et est venue m’embrasser sur les deux joues, elle a alors ajouté :
Anne : Phil, mon adoré frère, je suis de tout cœur avec toi, ne sois pas honteux, au contraire, c’est une démarche très difficile à faire et toi tu l’as faite. Je t’aime mon Philou. »
Jean qui s’était lui aussi levé, s’était approché de moi. Il avait la gorge nouée, des larmes perlaient à ses paupières. Il m’a embrassé lui aussi sur les deux joues, sans rien dire. Je savais qu’il m’aimait, mon petit frère adoré !
Maman et papa furent très heureux de voir les marques d’amour qu’une sœur et qu’un frère peuvent avoir envers l’un des siens. Il n’y avait rien à ajouter. J’ai embrassé tout le monde avant de monter à la salle de bain. Une fois ma douche prise, je suis rentré dans ma chambre. J’avais ouvert le sac de couches. Je m’étais aperçu qu’il s’agissait de couche culottes faciles à enfiler. J’avais donc essayé une couche culotte, c’était facile à mettre. Puis quelqu’un avait frappé à la porte de ma chambre, je me doutais que c’était maman. Elle entrée pour voir comment je m’en étais sorti avec la couche. Impeccable !
J’avais embrassé Maman et je lui avais susurré à l’oreille :
Moi : « Merci maman d’être là pour moi. Oh tu ne sais pas combien je t’aime !
Mam : Oh oui Phil, je sais combien tu m’aimes, moi aussi je t’aime et je t’aimerai toujours. Tu as déjà assez souffert comme ça. Repose-toi sur nous, sur ta famille. Tu as une sœur et un frère formidables, et Papa t’aime aussi très fort. Nous t’aimons tous !
Moi : Oui, je sais vous êtes tous formidables avec moi. Mais, j’ai peur pour Henri !
Mam : Phil, tu sais, ses parents et son frère André sont là pour lui, comme nous sommes là pour toi. Ne t’inquiète pas.
Moi : Merci maman. As-tu honte de moi car je suis homo ?
Mam : Pourquoi vas-tu dire ça ? Mais non, au grand jamais je n’ai eu honte de toi, ni même ton père. Tu sais que ta sœur et ton frère non plus ! Arrête d’être aussi pessimiste que ça.
Moi : Tu vois Maman, j’ai peur de la rentrée des classes. Je ne sais pas ce que je vais faire. Je crois que le mieux c’est de ne rien dire. Mais pour les scouts, je ne sais pas quoi penser.
Mam : Il sera encore temps d’y penser au moment même. Allez Phil, calmes-toi et dors bien. »
J’avais une nouvelle fois embrassé Maman, mais je voyais qu’elle était quand même inquiète à mon sujet.
Il n’avait pas fallu cinq minutes avant que je ne m’endorme.
Henri quand à lui était chez lui avec sa maman et son papa. Il expliquait ce qu’il avait fait lors de son séjour en Vendée. Il avait expliqué la journée à « l’Océanile », la journée en bateau à voile, les deux journées à la Tranche sur mer, sans oublier les plages naturistes. Les soirées piscine à la villa où il aimait se baigner, en ajoutant « à poil ». Sa maman et son papa le regardaient avec malice tellement il était enjoué.
Puis Henri avait abordé la terrible journée, ou plutôt la terrible fin d’après-midi, celle qui avait tout fait basculer. Henri n’avait rien omis de dire, du moins de ce qu’il avait vécu. Il expliquait ensuite ce qu’il avait retenu de ce qu’il m’était arrivé. Il n’a pas omis de dire que le grand con m’avait enfoncé un bout de bois dans le fondement. Lorsque Henri avait abordé ce passage, sa voix était enrouée, pleine de haine, pleine de compassion, pleine de larme. Arrivé au bout de ce chapitre autant désagréable, il fondait en larme. Il avait expliqué qu’il aurait voulu rester pour me défendre, mais qu’il avait eu comme instruction de quitter les lieux, de fuir. Véronique avait pris son fils Henri dans les bras et elle lui avait expliqué que c’était la seule chose à faire, c’était de quitter les lieux et d’aller chercher du secours.
C’est à ce moment là qu’André était rentré à l’appartement. Il voyait son frère en pleur et ses parents à ses côtés. Son sang ne fit qu’un tour. André criait tout haut :
And : « Dis Henri c’est Phil qui t’as mis dans cet état.
Hen : Non, non…non. Arrête !
Véro : Arrête André, arrête, tu ne sais pas ce qui s’est passé !
And : Alors pourquoi Henri pleure t’il ?
Véro : Assieds-toi, calmes-toi et écoutes moi sans broncher. »
Véronique expliqua alors à André ce qui s’était passé. Une fois le récit des événements terminés, André s’était mis à pleurer. Il fulminait, il rageait sur les trois cons qui avaient osé s’en prendre à Henri et à moi. Puis il avait pris son frère Henri dans les bras pour le câliner.
Une fois calmé, André avait souhaité me téléphoner, mais Véronique n’avait pas voulu. Elle lui avait dit que je viendrais dans deux jours à l’appartement pour dîner. Qu’il valait mieux me laisser récupérer.
Henri expliqua que j’étais très mal, que lui ça allait, qu’il avait juste eu peur, mais il se demandait comment j’allais m’en sortir.
Henri : « Maman, j’ai peur pour Phil. J’ai peur car il est si fragile sous son air de costaud !
Véro : Écoute Henri, les parents de Phil ont déjà pris les devants, ils savent bien ce qu’il faut pour Phil, leur fils. Ne t’inquiète pas pour lui. Je comprends ce que tu ressens, mais rassures-toi, il est dans de bonne main. Je vais ajouter que je suis heureuse de voir comment ils se sont également occupés de toi. Jacqueline te l’as dit, tu es comme son fils et pour moi, Phil est comme mon fils aussi. Allez calmes-toi Henri. Tu sais bien qu’on t’aime.
Henri : Merci maman, mais j’ai peur pour mon cher Phil.
Véro : Bon ce n’est pas tout, va prendre une bonne douche ou un bon bain, mais rassures-toi, Phil va aller mieux. Et puis il vient dans deux jours !
Henri : Merci maman. Je t’aime tu sais !
Véro : Oui mon chenapan, je t’aime aussi grand bêta. Allez oust à la salle de bain. »