09-01-2021, 12:08 PM
Nous étions descendus pour prendre le petit-déjeuner en ayant mis un short. Nous avions retrouvé Anne et Jean ainsi que Papa. Maman de son côté avait déjà rincé le drap de lit, lequel séchait sur le fil à linge.
Anne en nous voyant s’était levée et nous avait enlacé tous les deux. Elle nous donna une bise et puis elle nous avait dit, on s’en fout de ce qui s’est passé cette nuit, ce qui importe à toute la famille c’est que vous soyez en vie et que vous ne soyez pas trop blessés. Je vous aime mes frères d’amour. Papa avait apprécié la remarque de ma sœur, il approuva tandis que Jean s’était lui aussi levé pour nous faire la bise, sans dire un mot, tant il y avait de l’émotion.
Allez à table nous disait alors maman. Mangez quelque chose, il ne faut pas se laisser abattre. Nous avions ensuite pris le petit-déjeuner dans une atmosphère plus détendue que la veille au soir.
Nous devions nous rendre au bureau de police, Henri et moi accompagné de papa. L’oncle Pierre préférant nous laisser en famille.
Dès que nous étions entrés dans le commissariat, papa a demandé de pouvoir déposer plainte auprès d’un officier pour une affaire de « violence ». Directement l’agent de planton était allé avertir l’officier de garde.
Nous avons été reçus directement dans un bureau à l’abri des regards. Papa avait alors fait le récit de ce qui s’était produit la veille fin d’après-midi dans la sapinière en direction de Notre dame de Mont. Une fois le récit de papa terminé, l’officier me posa une ou deux questions pour préciser certains points.
Henri fut lui aussi mis à contribution pour apporter des détails sur ce qui s’était passé et sa réaction d’aller chercher du secours. Je voyais bien qu’Henri n’allait pas bien, j’avais fit signe à papa et d’un coup on vit Henri tomber de la chaise, il était dans les vapes. Nous l’avions relevé, aidé par l’officier de police. Henri avait repris ses esprits après quelques secondes et c’est alors que nous avions constaté qu’il avait uriné dans son short.
Papa avait directement consolé Henri en lui disant que ce n’était rien, que c’était l’émotion. L’officier de police fit de même en nous disant qu’il en avait vu d’autre et qu’il comprenait très bien que c’était très traumatisant de revivre ainsi des choses qui s’étaient passées pour un jeune de son âge.
Papa a alors remis le certificat médical établi par le docteur Martin. Le médecin avait d’ailleurs communiqué ses coordonnées en vue de faire également une déclaration auprès de la police.
Une fois cette partie administrative au combien stressante terminée, nous avions repris le chemin de la villa. Durant le trajet de retour j’avais pris Henri dans mes bras sur la banquette arrière de la voiture. Je voyais qu’il été tout retourné d’avoir une nouvelle fois dû revivre les faits dans sa tête pour les expliquer au policier. Papa répétait que ce n’était rien.
J’avais dit à Henri :
Moi : « Tu vois ce n’est pas grave, tu te rends compte je me suis pissé dessus au lit cette nuit, alors tu vois.
Henri : Oui, mais j’ai un peu honte, devant le policier et toi et ton papa.
Moi : Et puis, ça ne change rien d’autant plus que je sais que tu n’avais pas pissé au lit cette nuit, tu avais dit avoir pissé au lit pour je n’ai pas honte et pour que je ne sois pas le seul.
Henri : Oui Phil, c’est vrai, je ne voulais pas que tu aies la honte tout seul. Je voulais te protéger, te soutenir. Je t’aime tu sais.
Moi : Merci Henri, tu es une des meilleures choses qu’il m’ait été donné de connaître et d’aimer.
Henri : Phil, comment pourrais-je te laisser seul dans l’embarra, je serai toujours là pour t’aider ou tenter de t’aider. Je t’aime mon Phil
Moi : Henri, tes paroles me font le plus grand bien. Tu n’imagines pas combien je t’aime.
Papa arrêta la voiture. Je me demandais pourquoi. Il ouvrit sa portière et nous a demandé de sortir. J’avais alors vu pour la première fois de ma vie mon père pleurer, il avait des larmes sur les joues.
Moi : Papa, ça va ?
Papa : Vous êtres incroyables, vous avez tous les deux une telle sensibilité, un tel amour, je suis tout retourné. Vous donnez, vous recevez et vous partagez un tel amour qu’on ne peut pas rester insensible à tant de beautés intérieures !
Moi : Merci Papa. Je t’aime.
Henri : Merci Jean-Claude, je t’aime aussi !
Papa : Je vous souhaite de rester tels que vous êtes. Vous êtes des êtres si sensibles. Je ne serai pas grand-père, mais j’aurai auprès de moi deux perles d’amour. »
Papa nous avait fait un énorme câlin avant d’essuyer ses yeux. Moi-même ainsi qu’Henri nous avions les yeux embués. Ce fut un moment très fort, partagé entre nous.
Nous étions arrivés à la villa. Henri était ensuite monté à la salle de bain pour se changer et prendre une douche. Il m’avait demandé d’y aller seul. Je l’avais donc laissé à contre cœur.
Papa avait dit à maman qu’il fallait faire attention autant à Henri et qu’à moi-même. Il ajouta Henri n’allait pas bien, qu’il avait du mal à supporter ce qui s’était passé. Et en parlant de moi il eu la même réflexion. Nous poserions la question au docteur Martin qui devait venir dîner avec sa famille, avait dit mon père.
Je savais que Papa avait expliqué ce qui s’était passé au commissariat et ensuite dans la voiture, ainsi que l’arrêt en cours de route. Maman avait elle aussi été très émue. J’avais alors vu mes parents s’enlacer, ils pleuraient tous les deux. Moi-même j’avais du mal à rester sans broncher et d’un coup je me suis mis à pleurer là au milieu du hall d’entrée. Jean n’avait rien manqué de la situation. Il était directement venu m’enlacer, il me consolait, lui mon petit frère adoré ! Nous étions restés comme ça un bon moment. C’est Anne qui nous ramenait à la réalité en se demandant ce qui nous prenait. Jean lui avait alors expliqué la situation.
Anne nous pris Henri et Moi dans les bars et nous demanda de nous ressaisir. Nous l’avions alors suivi dans le salon. Elle était restée près de nous le temps que maman s’occupe de préparer le repas de midi.
Lors du déjeuner pratiquement personne n’a mangé, même l’oncle Pierre était chagriné. Nous avions tous passé l’après-midi à la villa, soit à lire un bouquin ou soit à faire des jeux de cartes. Personne n’avait le moral.
Henri restait collé à moi, ou alors c’était moi qui étais collé à Henri. Je ne savais plus, mais nous étions inséparables. Je n’osais pas le dire, mais nous étions peut-être inconsolables. Je savais qu’Henri s’en voulait de ne pas être resté avec lors de l’attaque, mais moi j’étais heureux de savoir qu’il n’avait rien subi. J’avais mal un peu partout, mais c’est le moral qui commençait à en prendre un coup. J’avais même entendu mes parents discuter avec Anne et l’oncle Pierre sur le fait qu’il serait urgent de contacter un psychologue pour Henri et moi. Je ne sais plus que penser. Finalement je m’étais endormi de fatigue dans les bras de mon amant.
Je m’étais réveillé en sursaut ! J’avais crié : « Non Henri, part, part, ne reste pas, part ! ». J’étais en sueur. Une nouvelle fois je m’étais pissé dessus, la devant tout le monde. Je m’étais alors mis à pleurer. Je ne savais plus où me mettre. J’ai alors crié : « Pourquoi moi, pourquoi nous ! » Jean était pétrifié, Anne avait commencé à pleurer, les parents ne savaient plus quoi faire. Henri était devenu blanc comme linge. Il pleurait lui aussi. Quel spectacle, quelles vacances gâchées !
J’étais effondré, j’étais mal, très mal. Seule la présence d’Henri m’apaisait, ainsi que celle de ma famille.
Le reste de l’après-midi s’était déroulé sans anicroche.
Au soir pour dîner nous attendions la venue du docteur Martin ainsi que de son épouse et de ses deux enfants.
Vers 19h00 le docteur Martin est arrivé avec sa petite famille. C’est papa qui les avait accueillis. Directement le courant est passé entre maman et la famille du docteur. Papa lui avait déjà pu s’entretenir avec lui.
Le docteur à directement demandé à mes parents comment j’allais. Il voulait aussi savoir comment allait Henri. Une discussion se déroulait entre mes parents et le docteur Martin. Maman lui avait expliqué le pipi au lit de la nuit, les deux pipis culotte de Henri et moi, des cauchemars et le mal être ressenti par nous deux. Celui-ci avait conseillé de voir au plus vite un psychologue, tant pour moi que pour Henri.
Il avait alors demandé à me voir. Je l’avais accompagné dans le jardin, à l’écart des autres. Il m’avait demandé comment j’allais, ce que je ressentais, ce que je voulais faire etc. Je lui répondais et à chaque fois, il me disait, moi c’est Jean-Philippe, ce n’est pas « docteur ».
Finalement tous les membres de la famille l’appelaient par son prénom.
Je lui avais demandé s’il ne voyait d’inconvénient à ce que j’aille à l’eau, que ce soit dans la piscine ou dans la mer. Jean-Philippe m’avait dit qu’il n’y voyait aucun inconvénient.
Nous avions, nous les jeunes sympathisé avec les enfants du docteur Martin. Le garçon s’appelait Jérôme, il avait 16 ans et sa sœur c’était Anne, âgée de 15 ans. Nous avions fait le tour du jardin et nous étions passés à côté de la piscine. Jérôme aurait bien voulu piquer une tête dedans. Il était allé trouver son papa, Jean-Philippe, pour lui demander s’il pouvait aller nager dans la piscine. Pour lui, pas de problème, lui et sa sœur, s’ils le voulaient ils pouvaient aller nager. Je vis alors la tête de Jérôme changer. Je m’étais approché de lui pour savoir ce qui n’allait pas. En fait il n’avait pas de maillot. Je lui avais alors dit, bon, c’est comme tu veux, soit tu restes en slip ou alors c’est à poil comme nous.
Ni une ni deux, nous étions tous tout nus dans la piscine.
Jean-Philippe ayant vu tout le naturel de la situation avait demandé à papa s’il pouvait lui aussi piquer une tête dans la piscine. Finalement tout le monde était dans l’eau avant de prendre l’apéro.
Une fois séchés, nous nous étions retrouvés autour de la table pour prendre le dîner.
Une fois le repas terminé, Jean-Philippe avait donné ses coordonnées à papa pour s’il fallait faire quelque chose pour Henri ou moi. Pour un médecin, c’était un type génial, très compréhensif et attentif à ses patients.
Avant de partir Jean-Philippe avait demandé à nous voir Henri et Moi. Il nous a parlé et nous avais assuré qu’en cas de problème qu’il serait là pour nous. Il nous avait embrassés en nous serrant dans ses bars. J’en étais tout retourné, de même que Henri.
Une fois que Jean-Philippe et sa famille avaient quitté la maison, j’étais monté avec Henri dans notre chambre. Nous nous étions endormis assez vite tellement la journée avait été longue.
Une nouvelle fois au petit matin je m’étais réveillé mouillé, je m’étais fait pipi dessus en dormant. Henri lui dormait toujours à côté de moi.
Je n’ai pas réveillé Henri et je suis directement allé prendre une douche et me changer. C’est maman qui ayant entendu du bruit dans la villa qui était venue voir qui prenait une douche à cette heure matinale. Quand elle me vit sous la douche elle avait compris ce qui s’était passé. Elle a mis mon short mouillé dans l’évier pour le rincer avant de le mettre dans la machine à laver le linge. Une fois sorti de la douche et séché, je m’étais blotti dans ses bras, les joues encore mouillées par mes larmes. Je lui expliquais que je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Maman m’a consolé et m’a expliqué que cela pouvait encore durer quelques jours. J’avais honte de moi ! Puis Henri est arrivé dans la salle de bain. Tout de suite il est venu vers moi pour m’enlacer et sécher mes larmes. Maman ne savait plus comment me consoler, elle voyait que je n’allais pas bien du tout.
Une fois un peu calmé, j’avais regagné la chambre pour m’habiller, Henri m’avait accompagné pour ne pas me laisser seul. Je voyais à son regard qu’Henri avait de la compassion pour moi, il ressentait beaucoup de choses sans pour autant que des paroles soient échangées. Il avait une sensibilité exacerbée.
Après le petit déjeuner, nous étions restés à la villa. Je n’avais pas envie de quitter la maison et son jardin. Je me sentais sale, j’étais très mal dans ma peau. Je n’avais gout à rien.
Je voyais que cela inquiétait mes parents et le reste de la famille.
Le reste de la journée toute la famille était restée avec nous profitant du jardin et un peu de la piscine.
Papa avait alors émit le souhait d’aller le lendemain à La Tranche sur Mer pour y passer notre dernière journée en Vendée.
J’avais approuvé et je m’étais dit que cette dernière journée devait être positive et que toute la famille avait droit à souffler un peu et que nous devions tous penser à autre chose. La décision avait donc été prise de passer une journée à La Tranche.
Anne en nous voyant s’était levée et nous avait enlacé tous les deux. Elle nous donna une bise et puis elle nous avait dit, on s’en fout de ce qui s’est passé cette nuit, ce qui importe à toute la famille c’est que vous soyez en vie et que vous ne soyez pas trop blessés. Je vous aime mes frères d’amour. Papa avait apprécié la remarque de ma sœur, il approuva tandis que Jean s’était lui aussi levé pour nous faire la bise, sans dire un mot, tant il y avait de l’émotion.
Allez à table nous disait alors maman. Mangez quelque chose, il ne faut pas se laisser abattre. Nous avions ensuite pris le petit-déjeuner dans une atmosphère plus détendue que la veille au soir.
Nous devions nous rendre au bureau de police, Henri et moi accompagné de papa. L’oncle Pierre préférant nous laisser en famille.
Dès que nous étions entrés dans le commissariat, papa a demandé de pouvoir déposer plainte auprès d’un officier pour une affaire de « violence ». Directement l’agent de planton était allé avertir l’officier de garde.
Nous avons été reçus directement dans un bureau à l’abri des regards. Papa avait alors fait le récit de ce qui s’était produit la veille fin d’après-midi dans la sapinière en direction de Notre dame de Mont. Une fois le récit de papa terminé, l’officier me posa une ou deux questions pour préciser certains points.
Henri fut lui aussi mis à contribution pour apporter des détails sur ce qui s’était passé et sa réaction d’aller chercher du secours. Je voyais bien qu’Henri n’allait pas bien, j’avais fit signe à papa et d’un coup on vit Henri tomber de la chaise, il était dans les vapes. Nous l’avions relevé, aidé par l’officier de police. Henri avait repris ses esprits après quelques secondes et c’est alors que nous avions constaté qu’il avait uriné dans son short.
Papa avait directement consolé Henri en lui disant que ce n’était rien, que c’était l’émotion. L’officier de police fit de même en nous disant qu’il en avait vu d’autre et qu’il comprenait très bien que c’était très traumatisant de revivre ainsi des choses qui s’étaient passées pour un jeune de son âge.
Papa a alors remis le certificat médical établi par le docteur Martin. Le médecin avait d’ailleurs communiqué ses coordonnées en vue de faire également une déclaration auprès de la police.
Une fois cette partie administrative au combien stressante terminée, nous avions repris le chemin de la villa. Durant le trajet de retour j’avais pris Henri dans mes bras sur la banquette arrière de la voiture. Je voyais qu’il été tout retourné d’avoir une nouvelle fois dû revivre les faits dans sa tête pour les expliquer au policier. Papa répétait que ce n’était rien.
J’avais dit à Henri :
Moi : « Tu vois ce n’est pas grave, tu te rends compte je me suis pissé dessus au lit cette nuit, alors tu vois.
Henri : Oui, mais j’ai un peu honte, devant le policier et toi et ton papa.
Moi : Et puis, ça ne change rien d’autant plus que je sais que tu n’avais pas pissé au lit cette nuit, tu avais dit avoir pissé au lit pour je n’ai pas honte et pour que je ne sois pas le seul.
Henri : Oui Phil, c’est vrai, je ne voulais pas que tu aies la honte tout seul. Je voulais te protéger, te soutenir. Je t’aime tu sais.
Moi : Merci Henri, tu es une des meilleures choses qu’il m’ait été donné de connaître et d’aimer.
Henri : Phil, comment pourrais-je te laisser seul dans l’embarra, je serai toujours là pour t’aider ou tenter de t’aider. Je t’aime mon Phil
Moi : Henri, tes paroles me font le plus grand bien. Tu n’imagines pas combien je t’aime.
Papa arrêta la voiture. Je me demandais pourquoi. Il ouvrit sa portière et nous a demandé de sortir. J’avais alors vu pour la première fois de ma vie mon père pleurer, il avait des larmes sur les joues.
Moi : Papa, ça va ?
Papa : Vous êtres incroyables, vous avez tous les deux une telle sensibilité, un tel amour, je suis tout retourné. Vous donnez, vous recevez et vous partagez un tel amour qu’on ne peut pas rester insensible à tant de beautés intérieures !
Moi : Merci Papa. Je t’aime.
Henri : Merci Jean-Claude, je t’aime aussi !
Papa : Je vous souhaite de rester tels que vous êtes. Vous êtes des êtres si sensibles. Je ne serai pas grand-père, mais j’aurai auprès de moi deux perles d’amour. »
Papa nous avait fait un énorme câlin avant d’essuyer ses yeux. Moi-même ainsi qu’Henri nous avions les yeux embués. Ce fut un moment très fort, partagé entre nous.
Nous étions arrivés à la villa. Henri était ensuite monté à la salle de bain pour se changer et prendre une douche. Il m’avait demandé d’y aller seul. Je l’avais donc laissé à contre cœur.
Papa avait dit à maman qu’il fallait faire attention autant à Henri et qu’à moi-même. Il ajouta Henri n’allait pas bien, qu’il avait du mal à supporter ce qui s’était passé. Et en parlant de moi il eu la même réflexion. Nous poserions la question au docteur Martin qui devait venir dîner avec sa famille, avait dit mon père.
Je savais que Papa avait expliqué ce qui s’était passé au commissariat et ensuite dans la voiture, ainsi que l’arrêt en cours de route. Maman avait elle aussi été très émue. J’avais alors vu mes parents s’enlacer, ils pleuraient tous les deux. Moi-même j’avais du mal à rester sans broncher et d’un coup je me suis mis à pleurer là au milieu du hall d’entrée. Jean n’avait rien manqué de la situation. Il était directement venu m’enlacer, il me consolait, lui mon petit frère adoré ! Nous étions restés comme ça un bon moment. C’est Anne qui nous ramenait à la réalité en se demandant ce qui nous prenait. Jean lui avait alors expliqué la situation.
Anne nous pris Henri et Moi dans les bars et nous demanda de nous ressaisir. Nous l’avions alors suivi dans le salon. Elle était restée près de nous le temps que maman s’occupe de préparer le repas de midi.
Lors du déjeuner pratiquement personne n’a mangé, même l’oncle Pierre était chagriné. Nous avions tous passé l’après-midi à la villa, soit à lire un bouquin ou soit à faire des jeux de cartes. Personne n’avait le moral.
Henri restait collé à moi, ou alors c’était moi qui étais collé à Henri. Je ne savais plus, mais nous étions inséparables. Je n’osais pas le dire, mais nous étions peut-être inconsolables. Je savais qu’Henri s’en voulait de ne pas être resté avec lors de l’attaque, mais moi j’étais heureux de savoir qu’il n’avait rien subi. J’avais mal un peu partout, mais c’est le moral qui commençait à en prendre un coup. J’avais même entendu mes parents discuter avec Anne et l’oncle Pierre sur le fait qu’il serait urgent de contacter un psychologue pour Henri et moi. Je ne sais plus que penser. Finalement je m’étais endormi de fatigue dans les bras de mon amant.
Je m’étais réveillé en sursaut ! J’avais crié : « Non Henri, part, part, ne reste pas, part ! ». J’étais en sueur. Une nouvelle fois je m’étais pissé dessus, la devant tout le monde. Je m’étais alors mis à pleurer. Je ne savais plus où me mettre. J’ai alors crié : « Pourquoi moi, pourquoi nous ! » Jean était pétrifié, Anne avait commencé à pleurer, les parents ne savaient plus quoi faire. Henri était devenu blanc comme linge. Il pleurait lui aussi. Quel spectacle, quelles vacances gâchées !
J’étais effondré, j’étais mal, très mal. Seule la présence d’Henri m’apaisait, ainsi que celle de ma famille.
Le reste de l’après-midi s’était déroulé sans anicroche.
Au soir pour dîner nous attendions la venue du docteur Martin ainsi que de son épouse et de ses deux enfants.
Vers 19h00 le docteur Martin est arrivé avec sa petite famille. C’est papa qui les avait accueillis. Directement le courant est passé entre maman et la famille du docteur. Papa lui avait déjà pu s’entretenir avec lui.
Le docteur à directement demandé à mes parents comment j’allais. Il voulait aussi savoir comment allait Henri. Une discussion se déroulait entre mes parents et le docteur Martin. Maman lui avait expliqué le pipi au lit de la nuit, les deux pipis culotte de Henri et moi, des cauchemars et le mal être ressenti par nous deux. Celui-ci avait conseillé de voir au plus vite un psychologue, tant pour moi que pour Henri.
Il avait alors demandé à me voir. Je l’avais accompagné dans le jardin, à l’écart des autres. Il m’avait demandé comment j’allais, ce que je ressentais, ce que je voulais faire etc. Je lui répondais et à chaque fois, il me disait, moi c’est Jean-Philippe, ce n’est pas « docteur ».
Finalement tous les membres de la famille l’appelaient par son prénom.
Je lui avais demandé s’il ne voyait d’inconvénient à ce que j’aille à l’eau, que ce soit dans la piscine ou dans la mer. Jean-Philippe m’avait dit qu’il n’y voyait aucun inconvénient.
Nous avions, nous les jeunes sympathisé avec les enfants du docteur Martin. Le garçon s’appelait Jérôme, il avait 16 ans et sa sœur c’était Anne, âgée de 15 ans. Nous avions fait le tour du jardin et nous étions passés à côté de la piscine. Jérôme aurait bien voulu piquer une tête dedans. Il était allé trouver son papa, Jean-Philippe, pour lui demander s’il pouvait aller nager dans la piscine. Pour lui, pas de problème, lui et sa sœur, s’ils le voulaient ils pouvaient aller nager. Je vis alors la tête de Jérôme changer. Je m’étais approché de lui pour savoir ce qui n’allait pas. En fait il n’avait pas de maillot. Je lui avais alors dit, bon, c’est comme tu veux, soit tu restes en slip ou alors c’est à poil comme nous.
Ni une ni deux, nous étions tous tout nus dans la piscine.
Jean-Philippe ayant vu tout le naturel de la situation avait demandé à papa s’il pouvait lui aussi piquer une tête dans la piscine. Finalement tout le monde était dans l’eau avant de prendre l’apéro.
Une fois séchés, nous nous étions retrouvés autour de la table pour prendre le dîner.
Une fois le repas terminé, Jean-Philippe avait donné ses coordonnées à papa pour s’il fallait faire quelque chose pour Henri ou moi. Pour un médecin, c’était un type génial, très compréhensif et attentif à ses patients.
Avant de partir Jean-Philippe avait demandé à nous voir Henri et Moi. Il nous a parlé et nous avais assuré qu’en cas de problème qu’il serait là pour nous. Il nous avait embrassés en nous serrant dans ses bars. J’en étais tout retourné, de même que Henri.
Une fois que Jean-Philippe et sa famille avaient quitté la maison, j’étais monté avec Henri dans notre chambre. Nous nous étions endormis assez vite tellement la journée avait été longue.
Une nouvelle fois au petit matin je m’étais réveillé mouillé, je m’étais fait pipi dessus en dormant. Henri lui dormait toujours à côté de moi.
Je n’ai pas réveillé Henri et je suis directement allé prendre une douche et me changer. C’est maman qui ayant entendu du bruit dans la villa qui était venue voir qui prenait une douche à cette heure matinale. Quand elle me vit sous la douche elle avait compris ce qui s’était passé. Elle a mis mon short mouillé dans l’évier pour le rincer avant de le mettre dans la machine à laver le linge. Une fois sorti de la douche et séché, je m’étais blotti dans ses bras, les joues encore mouillées par mes larmes. Je lui expliquais que je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Maman m’a consolé et m’a expliqué que cela pouvait encore durer quelques jours. J’avais honte de moi ! Puis Henri est arrivé dans la salle de bain. Tout de suite il est venu vers moi pour m’enlacer et sécher mes larmes. Maman ne savait plus comment me consoler, elle voyait que je n’allais pas bien du tout.
Une fois un peu calmé, j’avais regagné la chambre pour m’habiller, Henri m’avait accompagné pour ne pas me laisser seul. Je voyais à son regard qu’Henri avait de la compassion pour moi, il ressentait beaucoup de choses sans pour autant que des paroles soient échangées. Il avait une sensibilité exacerbée.
Après le petit déjeuner, nous étions restés à la villa. Je n’avais pas envie de quitter la maison et son jardin. Je me sentais sale, j’étais très mal dans ma peau. Je n’avais gout à rien.
Je voyais que cela inquiétait mes parents et le reste de la famille.
Le reste de la journée toute la famille était restée avec nous profitant du jardin et un peu de la piscine.
Papa avait alors émit le souhait d’aller le lendemain à La Tranche sur Mer pour y passer notre dernière journée en Vendée.
J’avais approuvé et je m’étais dit que cette dernière journée devait être positive et que toute la famille avait droit à souffler un peu et que nous devions tous penser à autre chose. La décision avait donc été prise de passer une journée à La Tranche.