16-12-2020, 04:36 PM
Et voici la fin de ce récit que j'ai pris beaucoup de plaisir à reconstituer. Julien et moi sommes restés plusieurs années ensemble à vivre de merveilleux moments, mais les circonstances nous ont séparés. Mais jusqu'à sa mort il y a quelques mois, nous sommes restés les meilleurs amis du monde, pour le seul plaisir de l'amitié.
- Ju / Honnêtement, je ne crois pas que je sois gay mais je sais en revanche qu'il y a un garçon que j'aime depuis le premier jour où je t'ai vu ; j'attendais seulement le moment propice pour te le dire, te le montrer, mais par peur, j'ai toujours repoussé au lendemain. Il y a quelque temps, après ton aventure avec ton Matthieu, j'ai compris que tu commençais à regarder les garçons de manière différente, tu évoquais Matthieu de plus en plus fréquemment et lorsque la nuit passée, en dormant, tu as prononcé son nom, j'ai pris peur : bêtement, à cause de ma couardise, j'allais laisser ma chance, sentimentalement parlant, de m'approcher de toi. C'est fait maintenant, la balle est dans ton camp, je ne veux pas m'imposer mais j'espère de tout cœur être plus que ton ami, mais sans pour autant faire des plans d'avenir, l'avenir sera ce qu'il sera mais nous pourrons, peut-être, l'influencer dans le bon sens.
- A/ Merci Julien de ta franchise et de la façon dont tu as résumé la situation. A mon tout d'être parfaitement honnête. Je t'apprécie beaucoup, j'ai une grande affection pour toi, je pense, oui, que je pourrais sans autre faire un bout de chemin avec toi, sans hypothéquer l'avenir par des projets trop précis comme tu l'as si bien exprimé. Alors oui, Julien, je suis partant, avec joie et plaisir, mais je dois auparavant régler un problème, celui de Matthieu, car vois-tu, c'est que je le veuille ou non, la première fois que quelqu'un, qui plus est un garçon, pénétrait dans mon jardin privé, la première fois que j'ai connu une jouissance autre que celle provoquée par ma main et ce sont des moments qu'il n'est pas facile d'oublier. Pour effacer cette profanation, il est nécessaire que je m'assure qu'il n'y avait, en réalité, aucun sentiment mais que du sexe. Donc je vais aller le voir, même si cela me fait un peu peur, et je verrai bien.
- Ju/ Donc, tu me dis que tu m'aimes bien, que tu es prêt à tenter l'expérience d'une vie à deux mais en même temps tu vas te mettre dans la gueule du loup, tu es prêt à coucher avec lui : j'avoue que j'ai de la peine à te suivre, que je suis pour le moins troublé.
- A / Oui, je comprends ton désarrois, mais je sens que c'est le seul moyen de mettre fin à cette relation dont le souvenir me poursuit encore. Mais Julien, fait moi confiance, tu le peux, tu le dois, même si, pour cela, je dois passer une nuit avec lui pour tirer un trait final sur cette aventure.
Les jours qui suivirent Julien fut absolument adorable avec moi, même si nous nous limitions à nos branlettes vespérales et, pourtant, je le sentais un peu tendu jusqu'au jour où il me demanda
- JU /Est-ce que tu as pris rendez-vous avec ton Matthieu car je crois effectivement que tu dois le faire, non seulement pour toi-même mais aussi et peut-être surtout pour notre relation entre toi et moi car, Antoine, je t'aime profondément, j'ai besoin de toi et de ton amour, j'ai besoin de te voir et de te palper, oui te palper sur tout le corps, de voir et embrasser ton sexe, de sucer tes testicules, de t'aimer quoi, dans tout le sens du terme. J'en peux plus de cette incertitude, j'aspire à ne t'avoir que pour moi. Téléphone-lui et qu'on n'en parle plus !
Je sentais dans les paroles de mon ami une sorte de désespoir qu'il s'efforçait de cacher et je souffrais de le sentir dans cet état. Il fallait que je prenne ce téléphone, je le savais, et pourtant je redoutais cette rencontre. Je la redoutais car je savais que Matthieu avait une sorte de pouvoir maléfique que j'avais ressenti dans la cabane sans vouloir l'admettre, un pouvoir de sensualité qu'il savait transmettre et vivre pour lui-même, sans vraiment se préoccuper de l'autre. Je savais aussi qu'il avait un beau corps, une croupe terriblement attirante avec sa raie bien marquée entre ses deux fesses avec, au fond, une rosette que je n'avais pas véritablement connue mais que je savais attirante. C'est tout cela qui me faisait peur, ne pas savoir résister à la tentation physique et à son charme. Je pris mon courage à deux mains
- Ma / Ah ! Antoine, quel plaisir de t'entendre, si tu savais comme je pense souvent à toi et à ces moments merveilleux que j'ai passés avec toi ! Est-ce que tu m'annonces ta visite, cela serait formidable, je suis sûr qu'on s'éclaterait tous les deux, il y a tant de choses que tu ne connais pas encore, que tu ne soupçonnes même pas
Si j'avais eu un minimum de bon sens, j'aurais dû froidement lui dire que tout était fini entre nous, mais je n'ai non seulement pas eu ce courage mais j'avais envie de le revoir.
Avec mauvaise conscience, j'avais obtenu une permission pour le weekend, en prétextant je ne sais plus quelle raison et, un vendredi vers 19h, je sonnais chez lui, dans un immeuble assez cossu situé dans le centre de la ville où il demeurait.
Sa porte s'ouvrit et j'ai immédiatement eu un choc, Matthieu était là, souriant et me prenant dans ses bras pour m'accueillir, je retrouvais sa chaleur et son odeur, mais en guise de vêtement, il ne portait que ce slip blanc qu'il avait la première fois que je l'avais vu. Ce que je voyais, c'était également une belle érection et une tache humide sur le devant de son sous-vêtement. Je n'avais pas fait trois pas dans son appartement que je vis, vautré sur un canapé, les jambes bien écartées mettant en évidence un petit trou attirant. Je devais être rouge écarlate mais en même temps c'était le branlebas dans mon entrejambe, je sentais mon sexe durcir à la vitesse grand V, d'autant que Matthieu m'avait, par derrière, enserré dans ses bras et que je sentais son tube appuyé de façon évidente contre mon derrière.
- Ma / Je te présente mon ami Blaise qui m'avait brutalement quitté mais qui est revenu à de meilleurs sentiments puisqu'il est là ce soir. Sachant que tu venais, il a souhaité te rencontrer pour connaître le garçon qui m'avait fait tourner la tête car il pensait que tu devais avoir des qualités particulières.
Mon petit discours que j'avais préparé pour lui faire comprendre que c'était fini entre nous s'était subitement évaporé devant ces deux statues grecques qui me regardaient avec un air concupiscent tout en malaxant lentement leur sexe érigé à l'horizontale du corps. J'étais vêtu d'un pantalon en toile, d'un T-shirt et d'un pull en coton, parfaitement inutile dans cette pièce surchauffée : je l'enlevais rapidement et, ce faisant, je fis sortir involontairement le T-shirt de mon pantalon, mettant en évidence la peau du haut de mes fesses et même le début de ma raie, sans parler de mon slip qui laissait largement voir sa marque. Blaise ne me quittait pas des yeux ou plus tôt il avait le regard fixé en direction du bas de mon corps. Rien n'est aussi souple qu'un vêtement en toile, il laissait donc clairement voir l'érection de mon sexe avec une bosse dont je ne me rendais pas compte de la proéminence, presque indécente et, dans tous les cas, provocatrice !
Je voulais prendre place sur un fauteuil mais une force inconnue me poussa à m'asseoir à côté de Blaise, lequel pour me faire de la place se rapprocha en fait de moi : sa jambe nue était plaquée contre la mienne, sa poitrine était très proche de la mienne et il devait pouvoir admirer mon torse parfaitement imberbe grâce aux trois boutons de ma chemise qui étaient ouverts. Je transpirais pas seulement en raison de la chaleur mais surtout de la tension qui régnait dans la pièce, je tremblais sans savoir si c'était de peur ou d'envie devant son membre tellement dur qu'il amorçait une courbe, son prépuce était complètement retiré laissant un gland brillant de liquide séminal : une vraie tentation à laquelle je résistais encore, heureusement. Entre temps, Matthieu avait apporté des whiskys mais je refusais le mien, je préférais une bière bien fraîche. Matthieu s'assis à côté de moi, j'étais dont entouré de deux garçons, bien équipés de ce qui plait à la gente masculine, Blaise était totalement nu alors que Matthieu portait encore son slip, même si déformé au point que je pouvais voir ses couilles dont l'une préférait l'air libre.
Pour l'instant, nous faisions connaissance, discutant de tout et de rien mais, sans que je m'en rende véritablement compte, Blaise avait posé une de ses mains sur le haut de ma cuisse et, tout en me regardant, son autre main tentait de descendre ma braguette. Matthieu tentait sa chance sur mes fesses auxquelles il avait facilement accès, ma ceinture ayant été enlevée à je ne sais quel moment. Je découvrais que j'étais extrêmement sensible à ses caresses sur mon derrière et que, dans le cadre de mes gémissements, il parvint sans problèmes dans l'intimité de ma raie, faisant tourner son doigt mouillé de sa salive sur ma rondelle qui n'attendait que ça. De l'autre côté, ma braguette était descendue, mon slip ne cachait plus grand-chose sinon que lui également était inondé de mes effluves dont l'odeur semblait leur plaire.
Soudain, je sentis un doigt qui pénétrait dans mon cul et une bouche qui engloutissait mon sexe : c'en était trop, je pensais à Julien, d'un coup je me levais, renversais les verres, me saisissais de mon T-shirt et sortait précipitamment de cette appartement et négligeant l'ascenseur, je dévalais les escaliers pour me retrouver dehors, dans la chaude nuit de cette soirée. Deux trois regards me firent réaliser que ma tenue était incongrue et j'y remis de l'ordre tout en courant vers la gare : j'avais de la chance, il y avait juste un train et pour remonter à l'institut, je ferai du stop car la dernière crémaillère serait partie depuis longtemps. Il y avait encore pas mal de monde dans le train et, en particulier, une grand-mère avec son petit-fils, un beau petit gars de mon âge. En temps normal, j'aurais peut-être cherché le contact mais en ce moment, je ne pensais qu'à une chose, à l'instant où je me jetterais dans les bras de Julien. En arrivant à la station de plaine, j'ai eu beaucoup de chance, un policier d'en-haut que je connaissais bien accepta volontiers de me ramener à l'institut : avec lui, je ne risquais rien !
J'ai demandé au policier de me déposer un peu avant la dernière montée, j'avais besoin de marcher pour réfléchir calmement à ce qui m'était arrivé et également ce à quoi j'avais échappé. Au fond, j'étais assez content de moi, j'étais allé chez Matthieu car j'estimais que je devais le faire, j'avais été surpris par la présence de ce Blaise que je croyais disparu, c'est-à-dire décédé et je suis certain que Matthieu a joué sur les mots pour m'attendrir, mais, surtout, j'ai réagi avec violence dès que j'ai compris que tout allait déraper : mon intégrité physique et morale mais surtout cette relation très forte avec Julien qui était entrain de se développer et que j'aurais irrémédiablement compromise.
Je suis arrivé à l'institut un peu essoufflé car le raccourci que j'avais emprunté était raide, le surveillant de nuit m'a regardé avec un peu de surprise. Le silence régnait dans les corridors, l'éclairage était réduit, tout était calme, je me retrouvais dans le milieu qui était le mien. Une fois de plus Julien n'avait pas éteint l'ordinateur ce qui, pour une fois était une bonne chose car cela me permettait de ne pas mettre la lumière et donc de ne pas le réveiller. Cela me permettait également de le voir dormir, sur le côté, de voir ses fesses magnifiques car, bien sûr, il dormait nu, comme moi d'ailleurs. Tout en me déshabillant je me faisais la réflexion qu'il est beau mon Julien et je sentais mon propre sexe qui s'agitait légèrement. Au lieu d'aller vers mon lit, je me couchais le plus doucement possible à côté de lui, contre lui, ma poitrine contre son dos, mon bas-ventre contre ses fesses, mon bras par-dessus son corps : c'était le vrai bonheur, c'est dans la plénitude du calme retrouvé que je me suis endormi.
F I N
Le mot FIN signifie, selon "Le Petit Robert", Derniers éléments d'une durée, dernière partie d'une action, d'un ouvrage, exemple : je n'ai pas aimé la fin de ce roman.
Mais voilà, le lendemain matin, après les câlins et plus (je vous laisse imaginer), après les premières explications, Julien m'a fait une demande à laquelle je ne m'attendais absolument pas
- Ju / J'aimerais que tu m'emmènes à cette cabane où tu as connu tes premiers émois, cela me permettrait, à mon tour, d'évacuer cette image qui parfois me hante où Matthieu et toi étiez ensemble et j'aimerais aussi… [silence]
- A/ Tu aimerais aussi quoi ?
- Ju / J'aimerais, si tu es d'accord bien sûr, que pour la première fois, là-haut, je puisse te posséder, que pour la première fois tu me possèdes.
Julien avait prononcé ces paroles doucement, très calmement mais, je le sentais, avec énormément d'amour et en étant parfaitement conscient de ce que cela impliquait pour nous deux. J'étais interloqué par cette double demande car je savais qu'il n'aimait pas beaucoup la haute montagne qu'il redoutait et, pour le second vœu, c'était tellement inattendu, tellement énorme, tellement lourd de conséquences que je restais d'abord sans voix pendant un bon moment, laissant travailler mon cerveau à toute vitesse. Je regardais Julien avec tendresse mais je vis son visage réjoui se décompenser brusquement, les larmes prêtes à jaillir
Ju / Oh ! excuse-moi, oublie tout, je suis un imbécile…
- A / Tais-toi, imbécile que j'aime [et en me penchant sur son oreille] oui, nous irons à la cabane, oui je veux aussi t'aimer, profondément…
- Ju / [en riant et pleurant tout à la fois] Avec ta petite queue tu n'iras pas très profond
- A / Salop, tu verras si elle est petite ma queue quand elle sera en toi !
Quelques semaines plus tard, par une superbe journée où les mélèzes flamboyaient de toutes les couleurs automnales, nous étions arrivés à la cabane, nous étions suffisamment tard dans la saison pour que personne ne vienne nous déranger dans ce pèlerinage expiatoire et surtout pas dans l'accomplissement de la dernière phase de notre initiation à l'amour entre deux êtres.
Sachez seulement que ce fut une nuit exceptionnelle avec des moments d'une intensité que nous ne soupçonnions pas, même dans nos rêves les plus fous.
Cette fois, c'est vraiment la fin !
- Ju / Honnêtement, je ne crois pas que je sois gay mais je sais en revanche qu'il y a un garçon que j'aime depuis le premier jour où je t'ai vu ; j'attendais seulement le moment propice pour te le dire, te le montrer, mais par peur, j'ai toujours repoussé au lendemain. Il y a quelque temps, après ton aventure avec ton Matthieu, j'ai compris que tu commençais à regarder les garçons de manière différente, tu évoquais Matthieu de plus en plus fréquemment et lorsque la nuit passée, en dormant, tu as prononcé son nom, j'ai pris peur : bêtement, à cause de ma couardise, j'allais laisser ma chance, sentimentalement parlant, de m'approcher de toi. C'est fait maintenant, la balle est dans ton camp, je ne veux pas m'imposer mais j'espère de tout cœur être plus que ton ami, mais sans pour autant faire des plans d'avenir, l'avenir sera ce qu'il sera mais nous pourrons, peut-être, l'influencer dans le bon sens.
- A/ Merci Julien de ta franchise et de la façon dont tu as résumé la situation. A mon tout d'être parfaitement honnête. Je t'apprécie beaucoup, j'ai une grande affection pour toi, je pense, oui, que je pourrais sans autre faire un bout de chemin avec toi, sans hypothéquer l'avenir par des projets trop précis comme tu l'as si bien exprimé. Alors oui, Julien, je suis partant, avec joie et plaisir, mais je dois auparavant régler un problème, celui de Matthieu, car vois-tu, c'est que je le veuille ou non, la première fois que quelqu'un, qui plus est un garçon, pénétrait dans mon jardin privé, la première fois que j'ai connu une jouissance autre que celle provoquée par ma main et ce sont des moments qu'il n'est pas facile d'oublier. Pour effacer cette profanation, il est nécessaire que je m'assure qu'il n'y avait, en réalité, aucun sentiment mais que du sexe. Donc je vais aller le voir, même si cela me fait un peu peur, et je verrai bien.
- Ju/ Donc, tu me dis que tu m'aimes bien, que tu es prêt à tenter l'expérience d'une vie à deux mais en même temps tu vas te mettre dans la gueule du loup, tu es prêt à coucher avec lui : j'avoue que j'ai de la peine à te suivre, que je suis pour le moins troublé.
- A / Oui, je comprends ton désarrois, mais je sens que c'est le seul moyen de mettre fin à cette relation dont le souvenir me poursuit encore. Mais Julien, fait moi confiance, tu le peux, tu le dois, même si, pour cela, je dois passer une nuit avec lui pour tirer un trait final sur cette aventure.
Les jours qui suivirent Julien fut absolument adorable avec moi, même si nous nous limitions à nos branlettes vespérales et, pourtant, je le sentais un peu tendu jusqu'au jour où il me demanda
- JU /Est-ce que tu as pris rendez-vous avec ton Matthieu car je crois effectivement que tu dois le faire, non seulement pour toi-même mais aussi et peut-être surtout pour notre relation entre toi et moi car, Antoine, je t'aime profondément, j'ai besoin de toi et de ton amour, j'ai besoin de te voir et de te palper, oui te palper sur tout le corps, de voir et embrasser ton sexe, de sucer tes testicules, de t'aimer quoi, dans tout le sens du terme. J'en peux plus de cette incertitude, j'aspire à ne t'avoir que pour moi. Téléphone-lui et qu'on n'en parle plus !
Je sentais dans les paroles de mon ami une sorte de désespoir qu'il s'efforçait de cacher et je souffrais de le sentir dans cet état. Il fallait que je prenne ce téléphone, je le savais, et pourtant je redoutais cette rencontre. Je la redoutais car je savais que Matthieu avait une sorte de pouvoir maléfique que j'avais ressenti dans la cabane sans vouloir l'admettre, un pouvoir de sensualité qu'il savait transmettre et vivre pour lui-même, sans vraiment se préoccuper de l'autre. Je savais aussi qu'il avait un beau corps, une croupe terriblement attirante avec sa raie bien marquée entre ses deux fesses avec, au fond, une rosette que je n'avais pas véritablement connue mais que je savais attirante. C'est tout cela qui me faisait peur, ne pas savoir résister à la tentation physique et à son charme. Je pris mon courage à deux mains
- Ma / Ah ! Antoine, quel plaisir de t'entendre, si tu savais comme je pense souvent à toi et à ces moments merveilleux que j'ai passés avec toi ! Est-ce que tu m'annonces ta visite, cela serait formidable, je suis sûr qu'on s'éclaterait tous les deux, il y a tant de choses que tu ne connais pas encore, que tu ne soupçonnes même pas
Si j'avais eu un minimum de bon sens, j'aurais dû froidement lui dire que tout était fini entre nous, mais je n'ai non seulement pas eu ce courage mais j'avais envie de le revoir.
Avec mauvaise conscience, j'avais obtenu une permission pour le weekend, en prétextant je ne sais plus quelle raison et, un vendredi vers 19h, je sonnais chez lui, dans un immeuble assez cossu situé dans le centre de la ville où il demeurait.
Sa porte s'ouvrit et j'ai immédiatement eu un choc, Matthieu était là, souriant et me prenant dans ses bras pour m'accueillir, je retrouvais sa chaleur et son odeur, mais en guise de vêtement, il ne portait que ce slip blanc qu'il avait la première fois que je l'avais vu. Ce que je voyais, c'était également une belle érection et une tache humide sur le devant de son sous-vêtement. Je n'avais pas fait trois pas dans son appartement que je vis, vautré sur un canapé, les jambes bien écartées mettant en évidence un petit trou attirant. Je devais être rouge écarlate mais en même temps c'était le branlebas dans mon entrejambe, je sentais mon sexe durcir à la vitesse grand V, d'autant que Matthieu m'avait, par derrière, enserré dans ses bras et que je sentais son tube appuyé de façon évidente contre mon derrière.
- Ma / Je te présente mon ami Blaise qui m'avait brutalement quitté mais qui est revenu à de meilleurs sentiments puisqu'il est là ce soir. Sachant que tu venais, il a souhaité te rencontrer pour connaître le garçon qui m'avait fait tourner la tête car il pensait que tu devais avoir des qualités particulières.
Mon petit discours que j'avais préparé pour lui faire comprendre que c'était fini entre nous s'était subitement évaporé devant ces deux statues grecques qui me regardaient avec un air concupiscent tout en malaxant lentement leur sexe érigé à l'horizontale du corps. J'étais vêtu d'un pantalon en toile, d'un T-shirt et d'un pull en coton, parfaitement inutile dans cette pièce surchauffée : je l'enlevais rapidement et, ce faisant, je fis sortir involontairement le T-shirt de mon pantalon, mettant en évidence la peau du haut de mes fesses et même le début de ma raie, sans parler de mon slip qui laissait largement voir sa marque. Blaise ne me quittait pas des yeux ou plus tôt il avait le regard fixé en direction du bas de mon corps. Rien n'est aussi souple qu'un vêtement en toile, il laissait donc clairement voir l'érection de mon sexe avec une bosse dont je ne me rendais pas compte de la proéminence, presque indécente et, dans tous les cas, provocatrice !
Je voulais prendre place sur un fauteuil mais une force inconnue me poussa à m'asseoir à côté de Blaise, lequel pour me faire de la place se rapprocha en fait de moi : sa jambe nue était plaquée contre la mienne, sa poitrine était très proche de la mienne et il devait pouvoir admirer mon torse parfaitement imberbe grâce aux trois boutons de ma chemise qui étaient ouverts. Je transpirais pas seulement en raison de la chaleur mais surtout de la tension qui régnait dans la pièce, je tremblais sans savoir si c'était de peur ou d'envie devant son membre tellement dur qu'il amorçait une courbe, son prépuce était complètement retiré laissant un gland brillant de liquide séminal : une vraie tentation à laquelle je résistais encore, heureusement. Entre temps, Matthieu avait apporté des whiskys mais je refusais le mien, je préférais une bière bien fraîche. Matthieu s'assis à côté de moi, j'étais dont entouré de deux garçons, bien équipés de ce qui plait à la gente masculine, Blaise était totalement nu alors que Matthieu portait encore son slip, même si déformé au point que je pouvais voir ses couilles dont l'une préférait l'air libre.
Pour l'instant, nous faisions connaissance, discutant de tout et de rien mais, sans que je m'en rende véritablement compte, Blaise avait posé une de ses mains sur le haut de ma cuisse et, tout en me regardant, son autre main tentait de descendre ma braguette. Matthieu tentait sa chance sur mes fesses auxquelles il avait facilement accès, ma ceinture ayant été enlevée à je ne sais quel moment. Je découvrais que j'étais extrêmement sensible à ses caresses sur mon derrière et que, dans le cadre de mes gémissements, il parvint sans problèmes dans l'intimité de ma raie, faisant tourner son doigt mouillé de sa salive sur ma rondelle qui n'attendait que ça. De l'autre côté, ma braguette était descendue, mon slip ne cachait plus grand-chose sinon que lui également était inondé de mes effluves dont l'odeur semblait leur plaire.
Soudain, je sentis un doigt qui pénétrait dans mon cul et une bouche qui engloutissait mon sexe : c'en était trop, je pensais à Julien, d'un coup je me levais, renversais les verres, me saisissais de mon T-shirt et sortait précipitamment de cette appartement et négligeant l'ascenseur, je dévalais les escaliers pour me retrouver dehors, dans la chaude nuit de cette soirée. Deux trois regards me firent réaliser que ma tenue était incongrue et j'y remis de l'ordre tout en courant vers la gare : j'avais de la chance, il y avait juste un train et pour remonter à l'institut, je ferai du stop car la dernière crémaillère serait partie depuis longtemps. Il y avait encore pas mal de monde dans le train et, en particulier, une grand-mère avec son petit-fils, un beau petit gars de mon âge. En temps normal, j'aurais peut-être cherché le contact mais en ce moment, je ne pensais qu'à une chose, à l'instant où je me jetterais dans les bras de Julien. En arrivant à la station de plaine, j'ai eu beaucoup de chance, un policier d'en-haut que je connaissais bien accepta volontiers de me ramener à l'institut : avec lui, je ne risquais rien !
J'ai demandé au policier de me déposer un peu avant la dernière montée, j'avais besoin de marcher pour réfléchir calmement à ce qui m'était arrivé et également ce à quoi j'avais échappé. Au fond, j'étais assez content de moi, j'étais allé chez Matthieu car j'estimais que je devais le faire, j'avais été surpris par la présence de ce Blaise que je croyais disparu, c'est-à-dire décédé et je suis certain que Matthieu a joué sur les mots pour m'attendrir, mais, surtout, j'ai réagi avec violence dès que j'ai compris que tout allait déraper : mon intégrité physique et morale mais surtout cette relation très forte avec Julien qui était entrain de se développer et que j'aurais irrémédiablement compromise.
Je suis arrivé à l'institut un peu essoufflé car le raccourci que j'avais emprunté était raide, le surveillant de nuit m'a regardé avec un peu de surprise. Le silence régnait dans les corridors, l'éclairage était réduit, tout était calme, je me retrouvais dans le milieu qui était le mien. Une fois de plus Julien n'avait pas éteint l'ordinateur ce qui, pour une fois était une bonne chose car cela me permettait de ne pas mettre la lumière et donc de ne pas le réveiller. Cela me permettait également de le voir dormir, sur le côté, de voir ses fesses magnifiques car, bien sûr, il dormait nu, comme moi d'ailleurs. Tout en me déshabillant je me faisais la réflexion qu'il est beau mon Julien et je sentais mon propre sexe qui s'agitait légèrement. Au lieu d'aller vers mon lit, je me couchais le plus doucement possible à côté de lui, contre lui, ma poitrine contre son dos, mon bas-ventre contre ses fesses, mon bras par-dessus son corps : c'était le vrai bonheur, c'est dans la plénitude du calme retrouvé que je me suis endormi.
F I N
Le mot FIN signifie, selon "Le Petit Robert", Derniers éléments d'une durée, dernière partie d'une action, d'un ouvrage, exemple : je n'ai pas aimé la fin de ce roman.
Mais voilà, le lendemain matin, après les câlins et plus (je vous laisse imaginer), après les premières explications, Julien m'a fait une demande à laquelle je ne m'attendais absolument pas
- Ju / J'aimerais que tu m'emmènes à cette cabane où tu as connu tes premiers émois, cela me permettrait, à mon tour, d'évacuer cette image qui parfois me hante où Matthieu et toi étiez ensemble et j'aimerais aussi… [silence]
- A/ Tu aimerais aussi quoi ?
- Ju / J'aimerais, si tu es d'accord bien sûr, que pour la première fois, là-haut, je puisse te posséder, que pour la première fois tu me possèdes.
Julien avait prononcé ces paroles doucement, très calmement mais, je le sentais, avec énormément d'amour et en étant parfaitement conscient de ce que cela impliquait pour nous deux. J'étais interloqué par cette double demande car je savais qu'il n'aimait pas beaucoup la haute montagne qu'il redoutait et, pour le second vœu, c'était tellement inattendu, tellement énorme, tellement lourd de conséquences que je restais d'abord sans voix pendant un bon moment, laissant travailler mon cerveau à toute vitesse. Je regardais Julien avec tendresse mais je vis son visage réjoui se décompenser brusquement, les larmes prêtes à jaillir
Ju / Oh ! excuse-moi, oublie tout, je suis un imbécile…
- A / Tais-toi, imbécile que j'aime [et en me penchant sur son oreille] oui, nous irons à la cabane, oui je veux aussi t'aimer, profondément…
- Ju / [en riant et pleurant tout à la fois] Avec ta petite queue tu n'iras pas très profond
- A / Salop, tu verras si elle est petite ma queue quand elle sera en toi !
Quelques semaines plus tard, par une superbe journée où les mélèzes flamboyaient de toutes les couleurs automnales, nous étions arrivés à la cabane, nous étions suffisamment tard dans la saison pour que personne ne vienne nous déranger dans ce pèlerinage expiatoire et surtout pas dans l'accomplissement de la dernière phase de notre initiation à l'amour entre deux êtres.
Sachez seulement que ce fut une nuit exceptionnelle avec des moments d'une intensité que nous ne soupçonnions pas, même dans nos rêves les plus fous.
Cette fois, c'est vraiment la fin !