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La Montagne - Nostalgique - 28-11-2020

La Montagne


Préambule

Ce récit, le premier que j'ai écrit est également le premier que j'ai publié sur Docti, après beaucoup d'hésitations car, au fond, je n'aime pas parler de moi. Alors direz-vous avec raison, pourquoi j'écris ces souvenirs où je me mets, partiellement, à nu ? Honnêtement, je n'en sais rien, une envie peut-être de partager pendant qu'il est temps.
Il s'agit ici d'un texte où hormis des détails, tout est réel, tout a été vécu par Antoine, le personnage dans lequel je me suis en quelque sorte incarné. Ce fut ma toute première expérience avec un homme, une expérience toute relative car vécue dans un demi rêve, j'en garde donc un souvenir précis, qui m'a marqué et que je ne pourrais jamais oublier : c'était la première fois, ce fut une vraie et belle révélation.
J'aime la montagne, elle a fait partie de mon adolescence et même au-delà, elle a été ma raison d'être, c'est là que j'allais me réfugier, me ressourcer afin de tenir le coup


Chapitre un : la montée

Montagnard : Depuis plusieurs heures, sous la chaleur et le soleil de ce mois de juin, ce qui pour l'instant n'était qu'une silhouette montait tranquillement, à pas réguliers, sur ce sentier raide, en lacets serrés et caillouteux à souhait. Son objectif était la cabane de C. mais pour y arriver, il fallait encore bien compter deux heures, de plus en plus pénibles d'autant que la fatigue commençait à se faire sentir malgré un solide entraînement et une grande habitude de la montagne. Mais surtout, dans une petite demi-heure, il faudrait franchir la barre rocheuse, plus impressionnante que difficile mais où il convenait malgré tout de prêter attention car une chute pourrait s'avérer dangereuse. Notre montagnard se réjouissait de cet effort car au-delà, cela allait être la révélation des quatre milles, étincelant sous leurs carapaces de glace et de neige, il allait vivre ce moment incomparable où le corps et l'âme ne font plus qu'un, où toutes les vilenies sont sinon oubliées du moins relativisées, ce moment où il allait être pleinement heureux, être seul avec lui-même car, en ce tout début de saison, la cabane n'était pas encore gardiennée mais le gardien lui avait confié la clé, non de la cabane car celle-ci est toujours ouverte, mais de la cambuse ce qui lui évitait de transporter trop de provisions! Oui, il allait enfin pouvoir être lui-même, sous le ciel chargé d'une multitude d'étoiles dès que le soleil aurait disparu. "Que la montagne est belle" comme le chantait si bien Jean Ferrat !

Matthieu : Matthieu était assis sur son rocher, disons un gros caillou, depuis une bonne demi-heure et il était inquiet, il commençait même à avoir un peu peur car à une cinquantaine de mètres plus haut le sentier semblait disparaître dans la muraille haute d'une quarantaine de mètres et il se voyait mal, mais alors très mal, s'engager dans cette verticalité impressionnante. Il savait qu'au-delà, il y avait la cabane où il serait accueilli par un gardien qui lui préparerait un repas réconfortant, et cela le motivait. Après deux approches il devait admettre qu'il n'oserait jamais s'engager dans cette escalade : il était donc de nouveau assis sur son petit rocher mais en sachant également qu'il serait dangereux de redescendre car il n'atteindrait jamais la vallée avant la nuit noire ; il paniquait de plus en plus et il aurait presqu'envie de pleurer.

Montagnard : Il commençait à avoir une petite faim aussi décida-t-il qu'il s'arrêterait, comme il en avait l'habitude dans cette course, sur le rocher au pied de la paroi rocheuse pour se restaurer et prendre des forces pour l'effort final. Instinctivement, il leva les yeux pour estimer le temps nécessaire et à ce moment il s'arrêta brutalement

- C'est pas vrai, il y a quelqu'un sur mon rocher, qu'est-ce qu'il fait là ? A c'est bien ma chance, moi qui me réjouissais de retrouver ma solitude. Et puis c'est qui ce gars-là, je n'arrive pas à voir si c'est un vieux ou un jeune. Tiens, il s'anime, il fait de grands gestes, qu'est-ce qu'il lui prend, il est bien familier ! bon prince, je lui réponds par gestes et je me remets en marche, malgré tout curieux de voir avec qui je vais devoir partager la solitude de ma cabane.

Matthieu : Je cherche un mouchoir pour m'essuyer les yeux car maintenant je pleure vu que ma situation devient vraiment sérieuse et je ne vois pas de solution. Soudain, en regardant la vallée où les premières ombres de fin de journée s'installent

- Mais je rêve, il y a quelqu'un qui monte, ouf, je suis sauvé car à son allure cela doit être un habitué d'autant qu'il a un gros sac, merci mon Dieu ! Qu'est-ce que je fais, je vais vers lui ou je l'attends ? Autant attendre et voir ce qu'il va me dire, mais pourvu qu'il s'occupe de moi !

Montagnard : La montée à la cabane de C. n'est pas véritablement difficile mais elle exige malgré tout un minimum de connaissance, surtout à cette saison où, en raison d'un hiver tardif, les champs de neige sont encore nombreux : qui est donc l'audacieux qui ose se lancer dans cette sortie ?

Il arrive maintenant à quelques mètres de son inconnu, pour la première fois, il lève véritablement les yeux et découvre un jeune homme d'une vingtaine d'années dont les yeux encore rougis montrent qu'il a pleuré. Il est assez grand, mince, les cheveux châtain foncé, vêtu d'un T-shirt bleu clair dont les quatre boutons supérieurs sont ouverts, découvrant une poitrine pratiquement imberbe, d'une paire de basket et d'un bermuda bleu également mais qui laisse entrevoir, compte tenu de ma position au bas du rocher, un triangle blanc dans l'entre-jambe, triangle qui me fascine immédiatement.

- Math : Salut ! Tu ne te rends pas compte combien je suis soulagé de te voir car je suis complètement bloqué, je n'ose pas forcer le passage vers la cabine et je n'ose pas plus redescendre car j'ai peur de la nuit ; est-ce que tu peux m'aider pour arriver à la cabane ?

- A / Pas de problèmes, ce n'est vraiment pas difficile

- M / Pour toi peut-être, mais pour moi c'est affolant ! A propos, je suis Matthieu, et toi ?

- A / Mais alors, qu'est-ce que tu fais ici ?

- M / J'avais envie de connaître un peu la montagne et un pote m'a dit que c'était un endroit merveilleux et facile d'accès, donc je suis parti en lui faisant confiance. Est-ce que je peux t'accompagner et peux-tu m'aider si c'est nécessaire ?

Avant de répondre, Antoine savait qu'il ne pouvait pas refuser car, dans les montagnes, on aide toujours quelqu'un en difficulté ; il prit la peine de réfléchir car son programme allait être chamboulé, non seulement sa nuit tranquille mais également sa journée du lendemain.

- A/ Oui bien sûr, on est solidaire en montagne mais ton pote a raison, c'est un lieu magique. J'espère que tu as ce qu'il faut pour le repas de ce soir et pour passer la nuit car le refuge n'est pas chauffé et avec le ciel étoilé il va faire un froid glacial !

- M/ T'inquiète, j'ai prévu de profiter de la cuisine du gardien, on m'a dit que ses repas étaient simples mais excellents. Mais pourquoi le refuge ne serait pas chauffé ?

- A/ Tu as raison Matthieu, le gardien cuisine très bien, mais il n'est pas encore monté et le refuge, officiellement, est fermé. Nous allons donc être les seuls occupants si cela ne gêne pas

Un long silence suit cette déclaration, Matthieu recommence à paniquer et Antoine le regarde avec un regard amusé et rassurant, mais en même temps, il revoit le triangle blanc au fond du bermuda, une vision qui l'émeut même, il ne sait pas vraiment où il en est de son orientation sexuelle. C'est vrai que Matthieu est un beau jeune homme, plaisant à regarder malgré un air très sérieux, un peu se dit-il en riant, à la manière d'un jeune séminariste !

- A/ Allez, en route, bien sûr que je vais te prendre en charge, tu passes devant et je t'indique le chemin ; je préfère que tu sois devant comme cela je peux te surveiller si tu as des difficultés

- M/ Merci, c'est super sympa, je te revaudrais cela.

Notre duo se met donc en route et le fait d'être accompagné rassure Matthieu qui, en suivant les indications de son guide, trouve facilement la trace et les indications du marquage blanc/rouge, même si une fois où deux Antoine a dû lui tenir le pied qui avait tendance à déraper et même, une fois, le pousser par les fesses, qu'il sentait bien ferme, pour avancer. Ce contact physique provoqua, presque à son insu, un petit frisson à Antoine qui, il faut le dire, n'avait encore jamais eu une telle proximité avec le corps d'une personne : avec ses dix-sept ans tout juste, il ne se préoccupait pas plus que cela de la sexualité, si ce n'est que, depuis l'âge de treize ans, il se masturbait régulièrement et il pressentait qu'il était plus attiré par les garçons que par les filles ; en fait, c'était un parfait puceau, qui vivait heureux au milieu de ses camarades de l'Institut alpin où il était depuis son plus jeune âge.


Chapitre deux : En cabane

En sortant de la barre rocheuse où une nouvelle fois Antoine dû aider fermement son compagnon d'aventures à franchir le petit ressaut final en le saisissant à bras le corps, ils découvrirent cet extraordinaire paysage alpestre où les derniers rayons du soleil tintaient de rose ces sommets magiques : une fois de plus, la magie opéra et Antoine fut, comme chaque fois qu'il venait ici, ému de tant de beauté  Encore un peu plus d'une heure et la cabane se dévoilera ; elle n'est pas très grande, en pierre de taille avec ses volets verts, en bois et Antoine ressentit une bouffée de joie en la retrouvant, tel qu'il l'avait laissée il y a quelques mois, lorsqu'il avait aidé le gardien pour la fermeture hivernale. Antoine ouvrit la porte et l'air froid et humide de l'intérieur saisit le jeune garçon qui, immédiatement ouvrit les trois fenêtres pour aérer.

- M/ Tu es fou d'ouvrir toutes les fenêtres, on va se geler

- A/ Oui, peut-être, mais cela sentira moins l'humidité et si on a froid on se serrera et on prendra des couvertures

- M/ Oui, c'est vrai, la chaleur humaine nous réchauffera dit-il avec un sourire un peu niais

Antoine commença à s'agiter, sorti de la cambuse des pâtes, une boîte de purée de tomates, du fromage râpé qu'il avait dans son sac, et envoya Matthieu à la source située à une centaine de mètres, chercher de l'eau pour la cuisson et pour boire. Le feu dans le fourneau avait mis du temps à s'allumer mais grâce au bois d'allumage qu'Antoine avait eu la précaution de prendre avec lui, une douce chaleur commençait déjà à se répandre, incitant les deux jeunes gens à enlever leur pullover. Comme toujours, l'eau mis un temps fou à bouillir, on était quand même à près de trois milles mètres d'altitude, et les pâtes qu'ils dévorèrent avec appétit leur parut un festin de roi, d'autant que Matthieu en furetant dans la cambuse trouva une demi-bouteille d'un rouge local.

La lampe à gaz répandait une lumière suffisante et diffusait en même temps un peu de chaleur ; l'ambiance dans la toute petite cuisine était sympathique, le vin n'y était pas pour rien, surtout pour Antoine qui n'avait pas l'habitude de l'alcool  et il se sentait finalement heureux d'avoir un compagnon agréable, cultivé et… plaisant à regarder.  Les deux garçons commencèrent à discuter et apprirent un peu à se connaître car ils ignoraient absolument tout l'un de l'autre. Mais la fatigue se faisait sentir, la journée avait été rude, surtout pour Matthieu qui avait une condition physique très limitée, aussi décidèrent-ils d'aller dormir.

Ils n'allaient bien sûr pas dormir dans le grand dortoir au premier étage, mais ils utiliseraient la petite chambre du gardien qui était accolée derrière le mur de la cuisine où se trouvait le potager à bois et qui de ce fait était légèrement tempérée. Le sommier avec son matelas faisait un peu plus d'un mètre de sorte qu'il n'était pas évident de préparer deux "lits" de couvertures et, tout naturellement, Antoine proposa de n'en faire qu'un pour deux afin de gagner de la place et pour se tenir chaud : pour Antoine cela ne posait aucun problème, il avait l'habitude mais Matthieu, lui, semblait un peu embarrassé :

- A/ Tu as l'air d'avoir un problème, Matthieu, si je peux t'aider dit le moi, je t'ai déjà hissé dans la montagne et j'ai l'habitude des nuits en cabane !

- M/ Non, non, c'est rien mais cela va être un peu étroit et on va se gêner

- Si tu veux dormir en haut, tu peux y aller mais tu vas te les geler, ou alors sur un banc dans la salle mais bonjour ton dos demain matin. De toutes façons, moi après 30 secondes je dors, je ne bouge pratiquement pas et donc je ne devrais pas te gêner

- OK, on fait comme tu dis puisque tu prends le risque de m'avoir à tes côtés

En quelques gestes, Antoine se retrouva en slip car il savait que ce n'est pas le nombre de couches qui protège du froid et il regarda son compagnon d'un air ironique en lui disant

- A/ Si tu veux mon pull, tu peux le rajouter par-dessus toutes tes épaisseurs mais tu vas mourir de chaud et la nuit tu auras froid car tu auras transpiré tu as meilleur temps de te mettre en slip, comme moi

- M/ Oui, peut-être as-tu raison mais tu n'as pas peur que je…

- A/ … t'inquiète, je dors déjà presque !

Dans son demi-sommeil, Antoine senti le corps tiède de Matthieu qui s'allongeait contre lui, il eut l'impression qu'il lui passait son bras par-dessus le corps, probablement pour gagner un peu de place et il n'eut pas conscience qu'il venait de recevoir son premier baiser, chaste, dans le cou.
Dans la nuit, le vent grondait et on entendait la pluie tomber sur le toit, comme souvent en montagne, le temps avait brusquement changé, mais cette fois Antoine ne l'avait pas vraiment prévu et le matin ils pourraient dormir sans scrupule.

Il ne savait vraiment pas où il était, dans la réalité ou dans un rêve, ma fois pas désagréable : il sentait un corps de femme, ou était-ce un de ses copains, qui le serrait fortement et qui d'une main, oh combien agréable, lui caressait voluptueusement la poitrine, descendait avec beaucoup de douceur vers l'élastique de son slip, non, c'est pas vrais, elle venait de franchir cette barrière symbolique, très lentement, comme timide, elle va quand même pas continuer, oui mais ne t'arrête pas c'est pas si désagréable que ça, voilà elle se remet en marche et, avec une grande délicatesse, une grande tendresse, une grande douceur, elle se saisit de son sexe qui, curieusement, est tout dur… La main semblait s'agitait sur son sexe et, soudain, ce fut comme une explosion.  Des rêves comme celui-là, il en avait très régulièrement mais celui-ci était particulièrement plaisant, l'humidité dans son slip pu en témoigner

M/ C'est beau d'être jeune, mon petit sauveur dort déjà lorsque je me glisse dans ce sac de couverture dans lequel il est déjà allongé ; je sens ses fesses contre mon bas ventre et comme la couche est vraiment étroite, je passe mon bras par-dessus son corps et ma main perçoit les battements de son cœur, le soulèvement de sa poitrine et le souffle de sa respiration : oui, il dort déjà alors que moi, je suis troublé par cette proximité d'un corps que je pressens innocent mais que je devine ouvert à la vie. Epuisé par cette journée pleine d'imprévus et de nouveautés, je m'endors. Dans la nuit, un coup de tonnerre me réveille à moitié, je suis en sueur, ce petit diable avait raison, être à moitié nu tient chaud, non c'est son corps qui tient chaud, ce corps que je sens agité, palpité, qui remue en s'appuyant contre mon ventre ; non, c'est pas possible, ce n'est pas ça et pourtant oui, j'ai une érection, mon sexe est dur, très dur même et il aurait tendance à s'agiter, à esquisser des mouvements, non, il ne faut pas, je n'ai pas le droit, je ne dois pas et pourtant j'en ai envie. Dans un demi-sommeil où ma raison est dans l'autre demi, je ne me contrôle pas, je caresse tendrement ses tétons, légèrement érigés, que sa peau est douce. Il me semble qu'Antoine gémit très doucement, comme un appel à poursuivre cette descente périlleuse, non, ce n'est pas possible, je divague et voilà pourtant l'obstacle de l'élastique est franchi, je dors, je rêve mais j'arrive à son sexe que je contourne d'abord et je me trouve alors avec deux petits testicules dans la main que je malaxe avec le maximum de douceur dont je suis capable. L'attrait est tel que j'ai finalement en main son sexe, le sexe d'un garçon, un sexe légèrement humide et qui me semble infiniment plus doux que celui d'une femme, mais, surtout, un sexe qui est presque aussi raide que le mien, que je sens vivant et chaud, comme un bourgeon prêt à s'ouvrir, prêt à éclater.
Est-ce que je dors ou rêve ? Est-ce qu'il dort ou rêve ? Peu importe, mais je sens qu'il se contracte, que je me contracte, que nos deux spermes sortent en même temps, dans mon slip, dans ma main pour le sien, dans une danse magique, divine, unique. J'ai le temps de penser que c'est probablement la première fois pour lui et que c'est la première fois pour moi depuis que mon ami Blaise m'a quitté il y a deux ans. Est-ce que je rêve ou est-ce la réalité ?
Se souviendra-t-il demain matin ? Que dira-t-il en voyant le sperme séché ? Va-t-il me soupçonner et que lui dirais-je ? J'ai peur de lui et de moi, je rêve, je ne rêve plus, je suis un peu perdu



Re : La Montagne - Philou0033 - 28-11-2020

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !
Très beau début, j'aime bien ta façon d'écrire.
Tu nous fais voyager dans les premiers émois d'Antoine. C'est cette période où à 16 - 17 - 18 ans en commence à comprendre que notre orientation sexuelle est bel et bien orientée vers les garçons.
Ce début de récit me fait revivre l'expérience que j'ai aussi vécu en montagne, en refuge. Nous étions une dizaine de jeunes de 16 ans et me souvenirs sont toujours aussi intacts qu'à cette époque.
Merci pour ce début de récit. Je vais te suivre?
Très bon week-end.
Bien à toi.
Philou


Re : La Montagne - KLO7514 - 28-11-2020

Cher ami, bonsoir,
Chose promise...
En  lisant cette première  description, irrésistiblement, je pensais au Massif des Écrins où je me suis rendu voilà maintenant presque 30 ans, encadrant une classe de nature...en séjour à proximité d'Embrun.
Dans ce massif se trouve "le pré de Madame Carle" et des refuges un peu plus en altitude. Et le glacier des Écrins dépasse les 4000. Si cela se trouve...
Mais ce ne sont pas les seuls "4000" des Alpes : un peu au nord, on en trouve d'autres.
Ce récit commence de belle façon : il s'en passe des choses, la nuit...Quelle va être la réaction d'Antoine? Appréciera-t-il ce qui lui arrive? Apparemment oui. Et la réaction de Mathieu? Y aura-t-il une justification? Que dira-t-il à son compagnon de "couchage"?
J'attends le second chapitre avec grand intérêt.
Merci d'avance à «Monsieur l'Auteur»,
KLO.


Re : La Montagne - emmanolife - 29-11-2020

Rencontre en montagne, entre Antoine le montagnard de 17 ans, puceau et attiré par les garçons, et Mathieu le parisien (ou au moins qui n'a aucune expérience de la montagne), d'âge indéterminé, dont on apprend à la fin qu'il a déjà été en couple avec un autre garçon. Après avoir bien grimpé, ils font la popote et se couchent alors que les intempéries assaillent le chalet. Ils dorment dans le même lit, en tout bien tout honneur, à ceci près que la main de Mathieu vient caresser au lieu de la nuit, le sexe bandé d'Antoine, jusqu'à l'éjaculation. Antoine ne se réveille même pas, dommage pour lui, il n'en n'a pas profité.

Demain, ils vont repartir vers la montagne, espérons qu'ils auront beau temps.


Re : La Montagne - Nostalgique - 02-12-2020

Voici une nouvelle suite, pas évidente à rédiger



Chapitre trois : Le matin

A/ L'orage avait passé, il était encore tôt, Antoine ouvrit un œil curieux lorsqu'il dévisagea le corps à côté de lui qui dormait encore profondément, même si le mot "à côté" n'est pas vraiment celui qui convient car il avait passé une jambe entre les jambes de son voisin de sorte qu'il était plutôt sur le corps de cet inconnu. Pas encore vraiment réveillé, Antoine ressentait une impression étrange de bien-être, de chaleur et d'humidité mais surtout il réalisa qu'il avait une solide érection qui côtoyait celle non moins enviable de son naufragé de la montagne. Immédiatement, il voulut se dégager mais l'étroitesse du lit fit que sa main se posa sur le sexe de l'endormi, mais un sexe qui lui, était bien éveillé et même légèrement gluant. Sidéré et fasciné, non seulement sa main resta où elle était, mais elle accentua la pression ce qui déclencha une légère contraction qu'Antoine ressentit parfaitement. Tétanisé, ne sachant plus très bien où il était, ce qu'il faisait, ni même qui il était, il entama un très lent mouvement de va-et-vient le long de cette tige pendant que sa main libre caressait ses fesses. Son partenaire semblait apprécier la situation car il poussait de petits gémissements de plus en plus audibles. Antoine commença à paniquer lorsqu'il sentit sa sève qui montait, qu'il sentit les spasmes de plus en plus violents du sexe et du corps de Matthieu et qu'il comprit que l'inévitable allait survenir, que l'inévitable arrivait déclenchant chez les deux un cri de jouissance, que leurs spermes se répandaient sur leurs ventres, dans leurs mains. Inconsciemment, ils se serrèrent un peu plus, profitant de ce mélange sortit de leurs plus profondes intimités, ce mélange qui sentait bon.

M/ Il y avait déjà un moment que Matthieu était réveillé mais après ce qu'il avait vécu la nuit pendant le sommeil de son camarade, il voulait profiter à son tour de sentir son sexe sur lui et qui communiait avec le sien, il aurait même voulu les saisir les deux ensemble mais cela aurait révélé qu'il ne dormait plus et il voulait d'abord savoir ce que Antoine allait entreprendre ou pas. C'était une attente terriblement excitante que de se demander ce qui allait se passer tout en sachant qu'il allait survenir quelque chose qu'on voulait et qu'en même temps on refusait : la rigidité de la barre de son partenaire ne laissait guère de place au doute ! Son propre organe était en état d'alerte avancée, tout humide qu'il était par le liquide annonciateur de la jouissance. Sa main, à Antoine, avait franchi le pas et s'étant saisi du sexe de Matthieu, elle commençait à le masturber lentement, avec une exquise volupté, caressant même le méat déjà grand ouvert ; la deuxième main était encore plus curieuse, Matthieu n'en revenait pas de l'audace de son petit puceau, puisqu'elle s'introduisait franchement dans sa raie des fesses, il eut même l'impression qu'elle avait effleuré sa rosette mais il n'eut pas le temps d'approfondir la question car, soudain, ce fut un orgasme foudroyant qui les atteignit, dans un concert de gémissements. Sentir son sperme gicler et se noyer avec celui d'Antoine lui procura une sensation qu'il n'avait, croyait-il, jamais ressenti, même pas avec Blaise qu'il avait pourtant tant aimé et si souvent jouit en faisant l'amour avec lui. C'était peut-être l'effet de la montagne et de son mystère, de cette rencontre totalement imprévue, de la beauté indicible de cet adolescent qui semblait si pur et si naturel, qu'il renouait avec ce qui avait été son seul bonheur. Ce garçon si mystérieux qui était soudainement apparu allait-il être celui qui allait enfin lui faire accepter la disparition de son Blaise ?

A/ Ouf ! C'était fabuleux, j'ai cru revivre cette nuit où j'ai rêvé qu'on me caressait sur tout le corps, oui, même sur mon sexe et mes couilles et finalement j'avais explosé ; mais ce n'était qu'un rêve alors que maintenant c'était la réalité, une première que je n'oublierai jamais, comme étant une merveilleuse expérience.

M/ Moi également, c'était magnifique, c'était la première fois depuis la disparition de Blaise que je revivais un tel moment avec un homme, excuse-moi, avec un adorable jeune garçon. Je retrouvais ce passé que j'ai tant aimé.

Les jeunes gens se levèrent et s'habillèrent en silence, peut-être impressionnés de ce qui s'était passé, surtout pour Antoine ; ils prirent un frugal petit déjeuner, remirent en ordre ce qu'ils avaient dérangé et laissèrent un petit mot pour le gardien en le remerciant de l'excellente nuit qu'ils avaient passé !

Le ciel était encore chargé de gros nuages et les petits coins de ciel bleu ne permettaient pas de tailler un costume de marin comme la grand-mère d'Antoine aimait à dire. Le sol était trempé par la pluie de la nuit, les pierres et rochers très glissants, aussi Antoine décida-t-il de renoncer au petit sommet, pourtant facile, qu'il avait prévu d'escalader en remplacement de celui, beaucoup plus exigeant, qu'il visait avant la rencontre de Matthieu. Après deux bonnes heures de marche, dans un terrain de plus en plus difficile pour son compagnon et avec un brouillard de plus en plus épais, Antoine s'arrêta, un peu contrarié par ce contre-temps contre lequel il ne pouvait rien mais il connaissait parfaitement la règle d'or en montagne, que celle-ci est la plus forte et qu'il faut savoir renoncer et même renoncer avec humilité.

- Bon, on va faire demi-tour pendant qu'il est temps et avant que je ne retrouve plus le chemin [en rigolant intérieurement et en regardant la tête de son compagnon], cela va pas être facile et, surtout, ne me lâche pas des yeux !

- M / [très inquiet] Tu crois que tu vas y arriver, qu'est-ce qu'on fait si on se perd ?

- A / [toujours très sérieux en apparence] Ben, j'en sais rien, on se mettra à l'abri d'un gros rocher et on attendra que le brouillard se lève, on se serrera pour que nos deux corps se tiennent chaud en espérant que on ne sera pas mort de froid avant.

Matthieu se tient strictement à la recommandation de son guide de ne pas le lâcher des yeux, il fixe même ses fesses, sans aucune connotation sexuelle, bien trop préoccupé par leur situation qu'il estime désespérée, d'autant qu'au brouillard une pluie fine s'est remise à tomber qui rapidement se transformera en neige et le vent souffle fort. Antoine n'est pas inquiet mais il est attentif à ne pas rater les cairns, ces petites pyramides faites de pierres et qui aident les alpinistes dans des situations critiques. Par deux fois, il s'arrête pour s'orienter et deux fois Matthieu qui marche comme un somnambule lui arrive dedans, manquant de le faire tomber. Une fois même, poussant son jeu un peu sadique, il déclare, alors qu'il avait les pieds sur une marque de peinture pour touristes

- Je ne sais vraiment plus où est le chemin, je crois qu'il va falloir chercher un abri.

C'est alors qu'il remarque la tête de Matthieu, celui-ci est réellement paniqué, il est au bord des larmes, il n'en peut plus, peut-être que la dernière nuit est pour quelque chose dans cette fatigue. Mais Antoine, lui, a l'air en pleine forme. Il décide d'arrêter la plaisanterie, il fait un pas de côté

- Mais non, regarde, on est pile sur le chemin avec cette marque, ne t'inquiète pas je te ramènerai sain et sauf dans la vallée et excuse-moi de t'avoir fait marcher, je ne te savais pas si émotif. Dans une petite demi-heure on se réchauffera dans la cabane en buvant une boisson chaude avant d'entamer la longue descente.

Et ce disant, il prend Matthieu dans les bras pour vraiment le rassurer. La neige tombe dru et à cette altitude, elle tient immédiatement au sol ce qui, du coup, efface toutes les traces de peinture. Moins d'une demi-heure plus tard, la cabane surgit brusquement, comme par enchantement, surprenant Matthieu qui avance comme un automate

- A / Eh arrête-toi avant de heurter la cabane, ses murs ne sont pas aussi agréables que mes fesses !

En entament la descente, Matthieu se félicita une fois de plus d'avoir un guide comme Antoine car on n'y voyait vraiment rien à quelques mètres et même lui eut, à deux reprises, une hésitation pour trouver la faille qui permettait de franchir la fameuse barrière de rocher. En passant devant le roc où leur histoire avait commencé, chacun se fit sa propre réflexion, selon ce qu'il avait ressenti, ce dont il souhaitait se souvenir, peut-être même revivre !

En arrivant dans le village, leurs chemins se séparèrent, Matthieu vers la gare et Antoine poursuivant sa descente à pieds afin de rejoindre son institut. Ils se quittèrent sans embrassades ni démonstrations, Antoine dit simplement "Merci c'était bien, tout était bien, même la nuit". Matthieu était beaucoup plus songeur, il réalisait que ces deux jours avaient été essentiels pour lui, d'abord il avait passé des moments exceptionnels, blotti contre le corps tiède de son petit copain avec ses fesses arrondies et fermes, sans parler de son membre tout neuf qui n'avait encore jamais servi ; et puis, c'était très important, il avait accepté la disparition de Blaise alors qu'il tenait un autre garçon dans ses bras. Matthieu se retourna plusieurs fois pour voir Antoine qui, cette fois, descendait à son rythme, c'est-à-dire en courant et sautant d'une pierre à l'autre. Oui, il avait fait une belle rencontre, il se prit à espérer le revoir…

En arrivant à son institut, la première personne qu'il croisa fut le directeur qui parut soulagé de le voir

- Ah Antoine, je suis content de te voir car même si je connais ta prudence et ta connaissance de la montagne, je m'inquiétais, la météo parlait de conditions très hivernales en montagne et particulièrement dans le secteur où tu te trouvais. Tout s'est bien passé ?

- A / Oui, mais les conditions étaient vraiment difficiles mais j'adore ça ! Et en montant à la cabane j'ai dû jouer au sauveteur pour un jeune qui paniquait dans le seul passage un peu délicat. Sur le moment j'étais contrarié de ne pas être seul, mais finalement il s'est révélé être un compagnon charmant. Mais vraiment c'était un froussard comme j'en ai rarement vu !

- Dir / Je suis content que tu aies eu de la compagnie car tu sais, Antoine, je trouve que tu es beaucoup trop solitaire, il faut te faire des amis, sortir avec eux. Tu t'entends bien avec ton camarade de chambre, comment s'appelle-t-il déjà ?

- A/ Julien, oui, c'est un gentil camarade avec qui je m'entends bien, mais vous savez bien pourquoi j'aime la montagne et la solitude qui va avec… J'ai trop été déçu par les personnes auxquelles je me suis attaché, la seule personne qui ne m'a jamais déçu c'est… excusez-moi, c'est moi, Antoine

- Dir / Oui, je sais bien, mais il te faut tirer un trait sur le passé et regarder l'avenir, c'est là qu'est ta destinée.
Allez, va prendre une bonne douche, cela te fera du bien et cela sera plus agréable pour notre odorat !

Après avoir retrouvé sa chambre, la première chose qu'Antoine fit fut de se déshabiller et en enlevant son slip, il trouva un petit bout de papier, avec un simple numéro. Il le jeta dans la corbeille et c'est son compagnon de chambre, Julien, qui le ressortit en lui disant, innocemment

- J'ai trouvé ce papier avec un numéro de téléphone, tu voulais vraiment le jeter ?

Antoine prit le papier tout froissé, le glissa dans un livre et l'oublia.

Quelques mois plus tard, un soir avant de se coucher, le petit papier refit par hasard surface et il fut immédiatement envoyé direction corbeille à papier mais il atterrit à côté. Antoine le ramassa et allait le mettre là où il aurait dû aller directement mais, au dernier moment, son geste fut brusquement stoppé, son cerveau avait activé en urgence sa mémoire et un nom surgit brutalement, Matthieu !

Comme à leur habitude, Julien et lui étaient assis chacun sur son lit, le boxer de nuit descendu sur les cuisses et ils s'astiquaient d'abord lentement puis de plus en plus vite et l'éjaculation mit fin à ce rituel, mais Antoine eut un orgasme plus violent et plus long que d'habitude ce que son copain ne manqua pas de relever. Il se coucha comme prévu, mais il ne s'endormit pas tout de suite, il évoqua avec un certain plaisir en même temps qu'une gêne insidieuse, ce qui était advenu cette fameuse nuit en cabane.

Depuis cette date, il ne s'était rien passé sinon qu'il arrivait aux deux garçons de se branler mutuellement ce qui améliorait leurs sensations, mais rien de plus. Oui, Antoine repensa à cette nuit où il ne sut jamais vraiment s'il rêvait ou était éveillé, il tendait à dire qu'il devait se trouver dans un demi-sommeil, ce stade où on est plus vraiment conscient de ce qui se passe, car compte tenu de son inexpérience il aurait probablement vertement repoussé les initiatives de Matthieu. C'est vrai, la nuit en cabane, il ne savait vraiment pas s'il avait rêvé ou si les mains du jeune homme s'étaient vraiment baladées sur son corps, si son sexe avait véritablement connu les caresses d'un garçon ce qui l'avait amené à une jouissance extrême. En revanche, il savait très bien que le matin, tous les deux étaient réveillés ou au moins conscients de ce qu'ils faisaient ensemble. En se remémorant ce moment, il savait qu'il avait aimé ou, tout au moins, apprécié cette main qui se promenait sur sa poitrine en jouant avec ses deux tétons, cette main qui insensiblement mais sûrement descendait vers son nombril et qui finalement atteignait la frontière de l'élastique de son slip ; la main s'était arrêtée, hésitante sur la suite, et Antoine espérait sincèrement qu'elle allait se retirer et ne pas continuer sa progression, car jamais une main autre que la sienne n'avait franchi cette limite, c'était son domaine personnel qui n'appartenait qu'à lui. En même temps un sentiment totalement nouveau en lui se manifestait, comme un besoin, une envie irrésistible qui lui faisait désirer une poursuite de cette exploration, qu'il souhaitait que la porte de son domaine privé s'ouvre pour qu'une avancée dans l'inconnu soit possible. Dans le lit à proximité du sien, Julien dormait calmement et malgré la branlette qu'ils avaient eu ensemble, il constata avec étonnement que son pénis était à nouveau dressé, qu'il était même franchement mouillé et que… oui, il sentait sa sève monter du plus profond de lui-même, qu'elle montait toujours et encore et que soudain son slip reçu une giclée de sa semence, alors même qu'il ne s'était pratiquement pas touché. A ce moment, il avait pensé à Matthieu, il l'avait imaginé à ses côtés et, alors qu'écrasé de fatigue et ruisselant de sperme, il s'endormit avec l'impression que Matthieu était vraiment présent.

Au réveil, et que ce fut dur, il se fit charrier par son copain qui remarqua immédiatement la rigidité de l'étoffe du slip

- Ju / Et bien dit donc, à ce que je vois, tu ne t'es pas ennuyé cette nuit

- A / Tu as raison Julien, je ne sais pas ce qui m'est arrivé hier soir ; imagine que je ne me suis pas touché et que soudain, j'ai jouis comme rarement, je n'y comprends rien et cela me fait un peu peur

- Ju / Oui, c'est surprenant, mais à mon avis tu devais penser très fort à quelqu'un que tu aimes ou au moins que tu as apprécié… Une femme ou, peut-être un homme, pourquoi pas ?

- A / Mais tu dis n'importe quoi, ici dans l'institut on est que des garçons, comment voudrais-tu que je rêve d'une femme ?

- Ju / [en riant] Là, tu t'es fait avoir puisque tu me dis que cela ne peut pas être une femme, donc c'est un homme ! Vrai ou faux ?

- A / Je devins rouge écarlate mais heureusement la sonnerie du petit-déjeuner retenti ce qui m'évita de répondre, au moins pour l'instant



Re : La Montagne - Philou0033 - 02-12-2020

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Belle suite. Antoine s'occupe dès son réveil du sexe de Mathieu. Il s'en empare et le masturbe. Mathieu, bien que réveillé, ne laisse rien apparaitre. Les deux garçons jouissent de concert.
Pas un mot, ils parent en montagne. Le temps est à la neige et au vent, ils font demi-tour.
La séparation se fait une fois le village atteint.
Par la suite Antoine trouve un bout de papier sur lequel est inscrit le numéro de téléphone de Mathieu. Il le met de côté.

Plus tard il retrouve ce bout de papier ce qui l'émeu un peu.

Un partage de branlettes solos ou mutuelles avec son copain de chambre, Julien.
Quel orgasme en repensant à Mathieu et à cette nuit dans le refuge en montage. Antoine est encore tout retourné d'avoir joui sans même se toucher, juste en pensant à Mathieu.

Antoine ne fait pas attention et dit que ce qui est arrivé est probablement le fait de penser à un garçon!!!
La sonnerie met court à la conversation avec Julien. Ouf.

Il me tarde de lire ce qui va suivre.

Bien à toi.

Philou


Re : La Montagne - KLO7514 - 02-12-2020

Tiens tiens, serait-ce le début d'une importante révélation de ses tendances profondes qu'Antoine ne soupçonnait même pas? j'en connais un qui ne va pas manquer de se poser  des questions sur ce qu'il est en réalité. Quand on est ado, cela fait partie de la formation de la personnalité. Pour certains, cela peut prendre du temps pour s'accepter tels que Dame Nature les a faits.


Re : La Montagne - emmanolife - 06-12-2020

La balade en montagne a été écourtée à cause du mauvais temps. Dommage !

Quelque temps plus tard, Antoine s'aperçoit qu'il pense encore à Mathieu, et le souvenir en semble encore très vivant, puisqu'il a une éjaculation spontanée rien qu'en évoquant son image.

Il me semble qu'il devrait le recontacter d'urgence, puis qu'il a gardé le papier sur lequel Mathieu avait inscrit son numéro de téléphone.

Merci, Nostalgique. Smile


Re : La Montagne - bech - 11-12-2020

Sur le chemin menant à une cabane dans la montagne, Mathieu, 20 ans environ, est assis sur un rocher juste avant un passage difficile. Il hésite entre continuer ou redescendre sachant qu'il ne sera pas en bas avant la nuit. Il a envie de pleurer et finit par le faire.

Pendant ce temps, un montagnard monte en direction de cette cabane. On apprendra ensuite qu'il a seulement 17 ans. Il compte s'arrêter au rocher pour manger un peu avant de finir le trajet. Il rencontre Mathieu.

Mathieu est très peu habillé. On ne sait pas quelle saison c'est. Le triangle blanc au bas du bernuda fascine le montagnard. Mathieu le voit comme un sauveteur. Il lui demande s'il peut l'aider à rejoindre la cabane.

Pas de problème pour Antoine, même si ça chamboule ses prévisions (il ne sera pas seul ce soir ni deman pour redescendre). Il dit à Mathieu qu'il n'y a pas encore le gardien de la cabane et qu'ils y seront seuls. Mathieu doit passer devant et Antoine le guidera.

Encore une bonne heure de marche pour rejoindre la cabane alors que le soleil se couche. On apprend qu'on doit être au printemps et qu'Antoine rouvre la cabane fermée tout l'hiver. Il ouvre toutes le fenêtres pour aérer et chasser l'humidité. Ça surprend Mathieu qui pense qu'il fera froid, mais Antoine dit qu'ils pourront se tenir chaud en dormant l'un contre l'autre. Mathieu hésite, mais Antoine estime que c'est la meilleure solution pour se tenir chauds et Mathieu finit par suivre son avis.

Antoine s'endort vite, le dos contre la poitrine de Mathieu.. Comme la couche est étroite, Mathieu passe un bras sur sa poitrine, il perçoit les battements du coeur d'Antoine, s'aperçoit que titiller ses tétons fait plaisir à Antoine qui, à moitié endormi pense à une femme. Enfin, Mathieu laisse sa main s'aventurer dans le slip d'Antoine et ils éjaculent tous les deux. Ça faisait 2 ans que Mathieu n'avait pas ce genre de truc avec un garçon.

Le matin, Antoine se réveille. a priori, ils sont face à face et en essayant de se dégager, Antoine touche le pénis un peu gluant de Mathieu. Ça lui donne envie de le palper et de faire quelques mouvements dessus pendant que l'autre main s'occupe des fesses de Mathieu. Mathieu semble apprécier, ce qui s'entend. Finalement, ils éjaculent en même temps.

Antoine pense que cette nuit, il a rêvé qu'on ne caressait et que son plaisir est allé jusqu'à l'éjaculation. Alors que ce matin, il a expérimenté, ce qui est une première pour lui.

Mathieu de son coté avait fait semblant de dormir pour savoir jusqu'où Antoine irait. C'est la première fois qu'il refait un truc avec un "adorable jeune garçon" depuis la disparition (on ne sait pas comment) de son ami Blaise.

Le temps est très nuageux et le sol mouillé. Après 2 H de marche avec Mathieu, il préfère rebrousser chemin avant d'atteindre le sommet. La neige tombe. Antoine s'amuse à faire baliser un peu Mathieu en se disant perdu. Puis comme Mathieu semble sur le point de caquer, il le rassure.

Après être repassés à la cabane, il redescendent au village et se séparent. Antoine dit à Mathieu que "tout était bien, même la nuit". Mathieu, lui aussi est enchanté de la rencontre avec Antoine.

En arrivant à l'institut alpin, Antoine voit son directeur qui s'inquiétait un peu pour lui. Il lui raconte qu'il a aidé une jeune froussard et passé un bon moment avec lui. Le directeur trouve que c'est bien, Antoine étant trop solitaire.

En se déshabillant dans sa chambre, Antoine trouve dans son slip un papier avec un numéro de téléphone. Il le jette, mais Julien son voisin de chambre lui demande s'il voulait vraiment le jeter. Antoine met alors ce papier dans un livre.

Quelques moins après, le papier ressort du livre et Antoine s'apprête à le jeter lorsqu'il repense à Mathieu. Il est en train de faire une branlette avec son voisin Julien et son éjaculation est plus abondante que d'habitude, ce que Julien remarque.

Pendant la nuit, Antoine repense à cette rencontre dans la montagne. Il se demande s'il avait rêvé des caresses et autres attouchements ou si Mathieu lui a réellement donné du plaisir. Ces souvenirs le font bander tellement qu'il inonde son slip avant de s'endormir.

Le matin, Julien voit le résultat bien que le tissu ait séché. Antoine précise qu'il a joui sans même se toucher et Julien pense qu'Antoine a pensé à quelqu'un. Et comme ils exclue que ce soit une fille, car il n'y en a pas à l'institut, Julien pense que ça ne peut être qu'un garçon.


Après "L'étudiant des montagnes", c'est au autre récit intéressant et agréable à lire. J'attends la suite.


Re : La Montagne - Nostalgique - 13-12-2020

Voici une petite suite au cours de laquelle Antoine joue un jeu dangereux et pas forcément compréhensible. À vous de voir...



Après une journée normale faite d'études et de sports, nous nous sommes retrouvés un petit groupe d'amis durant le temps libre avant le dîner à bavarder de tout et de rien, dans une atmosphère bon enfant lorsque soudain Julien posa brusquement la question de savoir ce que nous pensions de l'homosexualité. Il faut dire que c'était un sujet d'actualité en raison de ce fléau dont on parlait de plus en plus et qui se nommait le sida. Un grand silence s'installa et personne ne prit la parole au point que cela devenait gênant. Un garçon, un peu plus âgé que nous, déclara soudain que lui cela ne le dérangeait absolument pas, que l'important était que chacun puisse vivre sa vie comme il l'entendait. Une petite majorité approuva en hochant la tête, d'autres esquivèrent les regards pendant que certains réagirent plus ou moins négativement. Parmi ces derniers un semblait particulièrement choqué, trouvant que c'étaient des mœurs dégoûtants et inacceptables et qu'il n'hésiterait pas, s'il y en avait un parmi nous, à le dénoncer ; il se tourna vers Julien, l'auteur de la question

- Garçon / Et toi Julien, tu en penses toi ?

Mon compagnon bafouilla comme s'il ne s'attendait pas à ce qu'on lui retourne sa question mais, fort heureusement, la sonnerie nous appelait à table et tout le monde se rua dans la salle à manger. La question et même sa réponse furent vite oubliées, mais Julien, une fois que nous eûmes rejoint notre chambre me posa la question

- Ju / et toi, qu'est-ce que tu en penses ? Tu sais on est entre nous et ce qu'on peut se dire ne sortira jamais de ces quatre murs. On vit ensemble depuis bientôt trois ans et, franchement, je regrette qu'on ne soit pas plus proche l'un de l'autre. Je sais que tu es un solitaire, mais moi non plus, je n'ai pas beaucoup de vrais amis, le seul c'est peut-être toi.

- A / [Après un silence avant de répondre] Tu sais Julien, ce que tu viens de dire me touche beaucoup et je réalise que je ne suis pas très sympa avec toi, je me complets dans la solitude et je communique très peu alors que je sais que tu souhaiterais que nous ayons des échanges plus personnels. Je te promets, je vais faire un effort et j'espère que j'arriverai à le faire naturellement.
Tu m'as demandé, ce que je pense ? Tu dois t'en douter, je suis puceau, comme toi je pense ; je n'ai jamais connu de femmes mais je pense avoir connu un garçon

- Ju / [en riant] Tu penses ! en principe on sait ce qu'on fait à moins que tu aies été complètement ivre, ce que je ne pense pas te connaissant malgré tout un peu !

- A / Non, je n'avais pas bu mais je ne sais toujours pas si j'étais à moitié éveillé ou si je dormais, peut-être d'un demi-sommeil. Je vais tout te raconter, tu vois je te fais confiance !

Et je racontais toute l'histoire de cette rencontre avec Matthieu, y-compris bien sûr les événements de la nuit. Romain resta songeur, il me sourit gentiment

- Ju / Mais au fond, tu gardes quoi comme souvenir de cette nuit ?

La question me prit au dépourvu et je dus réfléchir longuement avant de savoir ce que j'allais lui répondre car, au fond, je n'en savais rien. Bien sûr, il y avait le plaisir dû à l'excitation des sens comme les caresses sur le corps, sur tout le corps, y-compris les endroits les plus intimes, ceux auxquels je n'avais jamais envisagé qu'une main étrangère puisse s'aventurer : alors oui, j'avais aimé et donc je ne garde pas un mauvais souvenir. Mais il n'y a pas que les sens qui interviennent dans le jugement, il y a ce que peut penser la société, les gens qui m'entourent s'ils viennent à savoir que j'ai aimé les caresses d'un garçon qu'en plus je ne connaissais pas. Et puis, j'étais un peu dégouté de ce sperme que j'avais sur moi, dans mes mains, je me sentais un peu sale… En réalité, j'avais découvert ou plus exactement cru découvrir le sexe, mais je réalisais que ce n'était que du sexe, sans aucun sentiment véritable, que la tendresse de Matthieu n'était en réalité que le moyen de me faire perdre le contrôle de moi-même au profit d'un réflexe purement physique, purement jouissif même si sur le moment pas désagréable. Mais après que reste-t-il ? rien si ce n'est un pyjama poisseux, une main collante et, peut-être, la frustration de n'avoir pas osé aller plus loin.

A / Tu vois Julien, mes sentiments sont très contradictoires et j'ai de la peine à te répondre. Alors oui, je ne garde pas un mauvais souvenir, mais c'est un souvenir réflexe, où les sentiments sont totalement absents et donc je crois que ce n'est pas ce que j'ai vécu durant ces heures qu'on peut qualifier d'aimer. J'aspire à mieux, beaucoup mieux mais également à plus, beaucoup plus mais sans savoir ce que je mets dans ce plus

- Ju / Plus, avec une fille ou un garçon ?

- A / Cela devrait normalement être une fille, mais comme je n'ai connu, si l'on peut dire, que des mains masculines explorer mon corps, donc je te dis, provisoirement, un garçon

Julien parut satisfait de ma réponse, il était tard et il était temps que nous nous couchions toutefois, auparavant, nous avions un rituel à accomplir, je me levais donc pour m'asseoir au côté de mon ami. En tendant la main vers nos sexes respectifs, nous eûmes un mouvement simultané qui contribua à nous rapprocher physiquement, plus que nous n'en avions l'habitude, nos deux jambes étaient véritablement collées l'une à l'autre, chacun sentait la chaleur corporelle de l'autre, chacun pouvait voir l'excitation qui se développait dans nos entre-jambes. Nous étions et l'un et l'autre déconcertés par une situation inhabituelle : au lieu de saisir immédiatement nos membres et de débuter les va-et-vient qui nous mèneraient rapidement à l'éjaculation attendue, nous restions immobiles comme si nous apprécions et voulions faire durer cette complicité. Julien me regardait avec un air que je ne lui connaissais pas vraiment, avec un léger sourire, presque attendrissant lorsqu'il glissa sa main dans mon pyjama pour se saisir de mon pénis, déjà fièrement érigé. Nouvelle surprise, il était d'une douceur extrême avec des mouvements très lents et un doigt qui caressait le haut de mon gland, déjà un peu humide.

- Ju / [d'une petite voie, presque tendre] Laisse-toi faire Antoine, j'aimerais te montrer qu'avec des sentiments, même entre deux garçons, il est tout à fait possible de ressentir un plaisir sain, un très grand plaisir même, une sorte d'épanouissement de soi. Oui, je veux te faire découvrir quelque chose que tu ignores encore, quelque chose de très beau, quelque chose qui met à l'unisson l'âme et le corps, les sentiments et le plaisir physique, quelque chose qui relie la paix de l'âme avec l'extase de l'orgasme.

Le plafonnier avait été éteint et seul une petite veilleuse répandait un minimum de clarté. Julien continuait ses allés-et-venues tout en douceur, son doigt continuait à jouer avec mon gland et ma queue ressemblait plus à une barre de fer au point que cela me faisait presque mal. Julien d'une légère poussée m'avait fait basculé sur le lit, je commençais à ronronner de bien-être, Julien avait abaissé mon vêtement sur le haut de mes cuisses, je me laissais de plus en plus aller, j'avais fermé les yeux pour profiter pleinement du plaisir que me donnait mon camarade, je sentais que dans mon bas-ventre cela s'agitait, Julien avait pris une de mes mains pour la poser sur son entre-jambe où je constatais que lui, également, était quasiment nu, que son sexe était chaud et mouillé. J'aimais. Je ne ronronnais, plus, je gémissais. Cela a duré encore longtemps, cela aurait pu durer éternellement mais le traitement que nous nous infligions désormais tous les deux était si intense que l'issue était proche. Soudain, Julien arrêta ses mouvements, je sentis son souffle s'accélérer, je sentis son souffle sur moi et, brusquement, je me crispais, un spasme me prit par surprise lorsque mon gland enregistra un léger baiser : ce fut l'éblouissement pour nous deux, un véritable feu d'artifice, nos spermes giclèrent ensemble nous inondant tous les deux, dans un râle de jouissance que je n'avais jamais ressenti, Julien non plus, il me l'avoua un peu plus tard.

- A / Mais Julien, qu'est-ce qui se passe, un phantasme que tu voulais assouvir ? Car cela n'avait rien à voir avec nos petites branlettes vite-fait bienfait, c'était tout simplement divin ! Ou m'aurais-tu caché que tu aimais les garçons mais alors tu aurais dû me le dire il y a longtemps, n'avais-tu pas confiance en moi ? J'ai réellement senti dans tes gestes une immense tendresse, beaucoup d'amour et la volonté de le partager



Re : La Montagne - emmanolife - 13-12-2020

Dans ce chapitre, Antoine découvre qu'on peut aussi faire des branlettes affectueuses et tendres, alors que jusque là il n'avait pratiqué avec Julien, son camarade de chambre, que la branlette rapide pour l'hygiène. C'est une découverte pour lui ! Quelle conclusion va-t-il en tirer ?


Re : La Montagne - Philou0033 - 14-12-2020

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Julien pose une question à ses camarades de classe lors de l'attente devant le réfectoire de l'école. Il voulait savoir ce qu'ils pensaient de l'homosexualité!
Bien entendu il y a ceux que ça ne dérangent pas, d'autres qui ne disent rien mais encore certains qui son "homophobes" et qui ne supportent pas!
Dans la chambre partagée par Antoine et Julien, Julien demande à Antoine ce qu'il en pense.
Les deux garçons ne se connaissent pas plus que ça malgré qu'ils partagent cette chambre depuis trois ans!
Antoine raconte ce qu'il a vécu dans le refuge en montagne avec Mathieu.
Finalement, au lieu de se taper une branlette habituelle avant de dormir, Julien va plus loin et masturbe Antoine. Les deux garçons se donnent mutuellement du bien découvrant qu'il est possible de jouir intensément avec tendresse, respect et mêm avec "amour".

Que sera la suite réservée à cette découverte? Est-ce une nouvelle idylle qui débute?
Il me tarde de lire la suite.

Bien à toi.

Philou


Re : La Montagne - KLO7514 - 15-12-2020

Très douce introduction à quelque chose de mieux, de plus fort. Le jeune Julien a envie de donner vraiment quasi du bonheur à son compagnon de "voyage", si j'ose ce terme, au pays du plaisir et certainement de l'amitié basée sur une grande confiance réciproque. Oui, le terme de "découverte" est bien celui qui convient. Au bout de ces trois ans de partage, ils ont eu le loisir cependant, d'approfondir parfois. Le déclencheur a donc été la question posée par Antoine, certainement  "tarabusté" par le petit papier avec le numéro de téléphone de Mathieu, son compagnon de montagne d'autrefois...


Re : La Montagne - Nostalgique - 16-12-2020

Et voici la fin de ce récit que j'ai pris beaucoup de plaisir à reconstituer. Julien et moi sommes restés plusieurs années ensemble à vivre de merveilleux moments, mais les circonstances nous ont séparés. Mais jusqu'à sa mort il y a quelques mois, nous sommes restés les meilleurs amis du monde, pour le seul plaisir de l'amitié.



- Ju / Honnêtement, je ne crois pas que je sois gay mais je sais en revanche qu'il y a un garçon que j'aime depuis le premier jour où je t'ai vu ; j'attendais seulement le moment propice pour te le dire, te le montrer, mais par peur, j'ai toujours repoussé au lendemain. Il y a quelque temps, après ton aventure avec ton Matthieu, j'ai compris que tu commençais à regarder les garçons de manière différente, tu évoquais Matthieu de plus en plus fréquemment et lorsque la nuit passée, en dormant, tu as prononcé son nom, j'ai pris peur : bêtement, à cause de ma couardise, j'allais laisser ma chance, sentimentalement parlant, de m'approcher de toi. C'est fait maintenant, la balle est dans ton camp, je ne veux pas m'imposer mais j'espère de tout cœur être plus que ton ami, mais sans pour autant faire des plans d'avenir, l'avenir sera ce qu'il sera mais nous pourrons, peut-être, l'influencer dans le bon sens.

- A/ Merci Julien de ta franchise et de la façon dont tu as résumé la situation. A mon tout d'être parfaitement honnête. Je t'apprécie beaucoup, j'ai une grande affection pour toi, je pense, oui, que je pourrais sans autre faire un bout de chemin avec toi, sans hypothéquer l'avenir par des projets trop précis comme tu l'as si bien exprimé. Alors oui, Julien, je suis partant, avec joie et plaisir, mais je dois auparavant régler un problème, celui de Matthieu, car vois-tu, c'est que je le veuille ou non, la première fois que quelqu'un, qui plus est un garçon, pénétrait dans mon jardin privé, la première fois que j'ai connu une jouissance autre que celle provoquée par ma main et ce sont des moments qu'il n'est pas facile d'oublier. Pour effacer cette profanation, il est nécessaire que je m'assure qu'il n'y avait, en réalité, aucun sentiment mais que du sexe. Donc je vais aller le voir, même si cela me fait un peu peur, et je verrai bien.

- Ju/ Donc, tu me dis que tu m'aimes bien, que tu es prêt à tenter l'expérience d'une vie à deux mais en même temps tu vas te mettre dans la gueule du loup, tu es prêt à coucher avec lui : j'avoue que j'ai de la peine à te suivre, que je suis pour le moins troublé.

- A / Oui, je comprends ton désarrois, mais je sens que c'est le seul moyen de mettre fin à cette relation dont le souvenir me poursuit encore. Mais Julien, fait moi confiance, tu le peux, tu le dois, même si, pour cela, je dois passer une nuit avec lui pour tirer un trait final sur cette aventure.


Les jours qui suivirent Julien fut absolument adorable avec moi, même si nous nous limitions à nos branlettes vespérales et, pourtant, je le sentais un peu tendu jusqu'au jour où il me demanda

- JU /Est-ce que tu as pris rendez-vous avec ton Matthieu car je crois effectivement que tu dois le faire, non seulement pour toi-même mais aussi et peut-être surtout pour notre relation entre toi et moi car, Antoine, je t'aime profondément, j'ai besoin de toi et de ton amour, j'ai besoin de te voir et de te palper, oui te palper sur tout le corps, de voir et embrasser ton sexe, de sucer tes testicules, de t'aimer quoi, dans tout le sens du terme. J'en peux plus de cette incertitude, j'aspire à ne t'avoir que pour moi. Téléphone-lui et qu'on n'en parle plus !

Je sentais dans les paroles de mon ami une sorte de désespoir qu'il s'efforçait de cacher et je souffrais de le sentir dans cet état. Il fallait que je prenne ce téléphone, je le savais, et pourtant je redoutais cette rencontre. Je la redoutais car je savais que Matthieu avait une sorte de pouvoir maléfique que j'avais ressenti dans la cabane sans vouloir l'admettre, un pouvoir de sensualité qu'il savait transmettre et vivre pour lui-même, sans vraiment se préoccuper de l'autre. Je savais aussi qu'il avait un beau corps, une croupe terriblement attirante avec sa raie bien marquée entre ses deux fesses avec, au fond, une rosette que je n'avais pas véritablement connue mais que je savais attirante. C'est tout cela qui me faisait peur, ne pas savoir résister à la tentation physique et à son charme. Je pris mon courage à deux mains

- Ma / Ah ! Antoine, quel plaisir de t'entendre, si tu savais comme je pense souvent à toi et à ces moments merveilleux que j'ai passés avec toi ! Est-ce que tu m'annonces ta visite, cela serait formidable, je suis sûr qu'on s'éclaterait tous les deux, il y a tant de choses que tu ne connais pas encore, que tu ne soupçonnes même pas

Si j'avais eu un minimum de bon sens, j'aurais dû froidement lui dire que tout était fini entre nous, mais je n'ai non seulement pas eu ce courage mais j'avais envie de le revoir.
Avec mauvaise conscience, j'avais obtenu une permission pour le weekend, en prétextant je ne sais plus quelle raison et, un vendredi vers 19h, je sonnais chez lui, dans un immeuble assez cossu situé dans le centre de la ville où il demeurait.

Sa porte s'ouvrit et j'ai immédiatement eu un choc, Matthieu était là, souriant et me prenant dans ses bras pour m'accueillir, je retrouvais sa chaleur et son odeur, mais en guise de vêtement, il ne portait que ce slip blanc qu'il avait la première fois que je l'avais vu. Ce que je voyais, c'était également une belle érection et une tache humide sur le devant de son sous-vêtement. Je n'avais pas fait trois pas dans son appartement que je vis, vautré sur un canapé, les jambes bien écartées mettant en évidence un petit trou attirant. Je devais être rouge écarlate mais en même temps c'était le branlebas dans mon entrejambe, je sentais mon sexe durcir à la vitesse grand V, d'autant que Matthieu m'avait, par derrière, enserré dans ses bras et que je sentais son tube appuyé de façon évidente contre mon derrière.

- Ma / Je te présente mon ami Blaise qui m'avait brutalement quitté mais qui est revenu à de meilleurs sentiments puisqu'il est là ce soir. Sachant que tu venais, il a souhaité te rencontrer pour connaître le garçon qui m'avait fait tourner la tête car il pensait que tu devais avoir des qualités particulières.

Mon petit discours que j'avais préparé pour lui faire comprendre que c'était fini entre nous s'était subitement évaporé devant ces deux statues grecques qui me regardaient avec un air concupiscent tout en malaxant lentement leur sexe érigé à l'horizontale du corps. J'étais vêtu d'un pantalon en toile, d'un T-shirt et d'un pull en coton, parfaitement inutile dans cette pièce surchauffée : je l'enlevais rapidement et, ce faisant, je fis sortir involontairement le T-shirt de mon pantalon, mettant en évidence la peau du haut de mes fesses et même le début de ma raie, sans parler de mon slip qui laissait largement voir sa marque. Blaise ne me quittait pas des yeux ou plus tôt il avait le regard fixé en direction du bas de mon corps. Rien n'est aussi souple qu'un vêtement en toile, il laissait donc clairement voir l'érection de mon sexe avec une bosse dont je ne me rendais pas compte de la proéminence, presque indécente et, dans tous les cas, provocatrice !

Je voulais prendre place sur un fauteuil mais une force inconnue me poussa à m'asseoir à côté de Blaise, lequel pour me faire de la place se rapprocha en fait de moi : sa jambe nue était plaquée contre la mienne, sa poitrine était très proche de la mienne et il devait pouvoir admirer mon torse parfaitement imberbe grâce aux trois boutons de ma chemise qui étaient ouverts. Je transpirais pas seulement en raison de la chaleur mais surtout de la tension qui régnait dans la pièce, je tremblais sans savoir si c'était de peur ou d'envie devant son membre tellement dur qu'il amorçait une courbe, son prépuce était complètement retiré laissant un gland brillant de liquide séminal : une vraie tentation à laquelle je résistais encore, heureusement. Entre temps, Matthieu avait apporté des whiskys mais je refusais le mien, je préférais une bière bien fraîche. Matthieu s'assis à côté de moi, j'étais dont entouré de deux garçons, bien équipés de ce qui plait à la gente masculine, Blaise était totalement nu alors que Matthieu portait encore son slip, même si déformé au point que je pouvais voir ses couilles dont l'une préférait l'air libre.
Pour l'instant, nous faisions connaissance, discutant de tout et de rien mais, sans que je m'en rende véritablement compte, Blaise avait posé une de ses mains sur le haut de ma cuisse et, tout en me regardant, son autre main tentait de descendre ma braguette. Matthieu tentait sa chance sur mes fesses auxquelles il avait facilement accès, ma ceinture ayant été enlevée à je ne sais quel moment. Je découvrais que j'étais extrêmement sensible à ses caresses sur mon derrière et que, dans le cadre de mes gémissements, il parvint sans problèmes dans l'intimité de ma raie, faisant tourner son doigt mouillé de sa salive sur ma rondelle qui n'attendait que ça. De l'autre côté, ma braguette était descendue, mon slip ne cachait plus grand-chose sinon que lui également était inondé de mes effluves dont l'odeur semblait leur plaire.
Soudain, je sentis un doigt qui pénétrait dans mon cul et une bouche qui engloutissait mon sexe : c'en était trop, je pensais à Julien, d'un coup je me levais, renversais les verres, me saisissais de mon T-shirt et sortait précipitamment de cette appartement et négligeant l'ascenseur, je dévalais les escaliers pour me retrouver dehors, dans la chaude nuit de cette soirée. Deux trois regards me firent réaliser que ma tenue était incongrue et j'y remis de l'ordre tout en courant vers la gare : j'avais de la chance, il y avait juste un train et pour remonter à l'institut, je ferai du stop car la dernière crémaillère serait partie depuis longtemps. Il y avait encore pas mal de monde dans le train et, en particulier, une grand-mère avec son petit-fils, un beau petit gars de mon âge. En temps normal, j'aurais peut-être cherché le contact mais en ce moment, je ne pensais qu'à une chose, à l'instant où je me jetterais dans les bras de Julien. En arrivant à la station de plaine, j'ai eu beaucoup de chance, un policier d'en-haut que je connaissais bien accepta volontiers de me ramener à l'institut : avec lui, je ne risquais rien !

J'ai demandé au policier de me déposer un peu avant la dernière montée, j'avais besoin de marcher pour réfléchir calmement à ce qui m'était arrivé et également ce à quoi j'avais échappé. Au fond, j'étais assez content de moi, j'étais allé chez Matthieu car j'estimais que je devais le faire, j'avais été surpris par la présence de ce Blaise que je croyais disparu, c'est-à-dire décédé et je suis certain que Matthieu a joué sur les mots pour m'attendrir, mais, surtout, j'ai réagi avec violence dès que j'ai compris que tout allait déraper : mon intégrité physique et morale mais surtout cette relation très forte avec Julien qui était entrain de se développer et que j'aurais irrémédiablement compromise.

Je suis arrivé à l'institut un peu essoufflé car le raccourci que j'avais emprunté était raide, le surveillant de nuit m'a regardé avec un peu de surprise. Le silence régnait dans les corridors, l'éclairage était réduit, tout était calme, je me retrouvais dans le milieu qui était le mien. Une fois de plus Julien n'avait pas éteint l'ordinateur ce qui, pour une fois était une bonne chose car cela me permettait de ne pas mettre la lumière et donc de ne pas le réveiller. Cela me permettait également de le voir dormir, sur le côté, de voir ses fesses magnifiques car, bien sûr, il dormait nu, comme moi d'ailleurs. Tout en me déshabillant je me faisais la réflexion qu'il est beau mon Julien et je sentais mon propre sexe qui s'agitait légèrement. Au lieu d'aller vers mon lit, je me couchais le plus doucement possible à côté de lui, contre lui, ma poitrine contre son dos, mon bas-ventre contre ses fesses, mon bras par-dessus son corps : c'était le vrai bonheur, c'est dans la plénitude du calme retrouvé que je me suis endormi.


F  I  N

Le mot FIN signifie, selon "Le Petit Robert", Derniers éléments d'une durée, dernière partie d'une action, d'un ouvrage, exemple :  je n'ai pas aimé la fin de ce roman.

Mais voilà, le lendemain matin, après les câlins et plus (je vous laisse imaginer), après les premières explications, Julien m'a fait une demande à laquelle je ne m'attendais absolument pas

- Ju / J'aimerais que tu m'emmènes à cette cabane où tu as connu tes premiers émois, cela me permettrait, à mon tour, d'évacuer cette image qui parfois me hante où Matthieu et toi étiez ensemble et j'aimerais aussi… [silence]

- A/ Tu aimerais aussi quoi ?

- Ju / J'aimerais, si tu es d'accord bien sûr, que pour la première fois, là-haut, je puisse te posséder, que pour la première fois tu me possèdes.

Julien avait prononcé ces paroles doucement, très calmement mais, je le sentais, avec énormément d'amour et en étant parfaitement conscient de ce que cela impliquait pour nous deux. J'étais interloqué par cette double demande car je savais qu'il n'aimait pas beaucoup la haute montagne qu'il redoutait et, pour le second vœu, c'était tellement inattendu, tellement énorme, tellement lourd de conséquences que je restais d'abord sans voix pendant un bon moment, laissant travailler mon cerveau à toute vitesse. Je regardais Julien avec tendresse mais je vis son visage réjoui se décompenser brusquement, les larmes prêtes à jaillir

Ju / Oh ! excuse-moi, oublie tout, je suis un imbécile…

- A / Tais-toi, imbécile que j'aime [et en me penchant sur son oreille] oui, nous irons à la cabane, oui je veux aussi t'aimer, profondément…

- Ju / [en riant et pleurant tout à la fois] Avec ta petite queue tu n'iras pas très profond

-      A / Salop, tu verras si elle est petite ma queue quand elle sera en toi !

Quelques semaines plus tard, par une superbe journée où les mélèzes flamboyaient de toutes les couleurs automnales, nous étions arrivés à la cabane, nous étions suffisamment tard dans la saison pour que personne ne vienne nous déranger dans ce pèlerinage expiatoire et surtout pas dans l'accomplissement de la dernière phase de notre initiation à l'amour entre deux êtres.

Sachez seulement que ce fut une nuit exceptionnelle avec des moments d'une intensité que nous ne soupçonnions pas, même dans nos rêves les plus fous.


Cette fois, c'est vraiment la fin !



Re : La Montagne - Philou0033 - 16-12-2020

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Très belle "fin". Quelle belle suite.
Puis, c'est le début d'une nouvelle histoire avec Julien. C'est une belle et bonne idée que de débuter cette nouvelle histoire de cœur dans ce chalet qui finalement à de l'intérêt tant pour Antoine que pour Julien.

Merci de m'avoir fait rêver avec ce beau récit!

Je t'embrasse!

Philou