07-12-2020, 10:15 AM
Les jours se suivent et se ressemblent. Au matin nous allons suivre nos cours de conduite et l’après-midi nous sommes soit chez Julien soit chez mes parents et c’est la même chose pour le nuit. Je sens bien que Julien n’est pas très ouvert au niveau « sous la ceinture », mais nous parvenons à nous donner du plaisir en nous masturbant mutuellement. Je sens que Julien est perturbé. Je tâche de le distraire un peu, mais rien n’y fait. Il me sourit mais sans plus.
Julien passe la nuit de jeudi à vendredi chez ses parents. C’est normal, il doit partir avec eux aux obsèques de son parrain. Stéphanie est restée avec Delphine à son domicile car le chauffagiste devait passer pour le réglage de la chaudière. Je sais pourquoi mais je ne dis rien, ce n’est pas la peine.
Je prends mon petit déjeuner avec maman. Les deux filles sont au lit, elles dorment encore. Je discute avec maman. Je parle de Julien et de sa peine. Maman me dit de prendre patience que ça passera avec le temps. Bref je me prépare à aller suivre mon cours de conduite. Le trajet en bus me semble irréel, Julien n’est pas avec moi. Je suis comme dans un cocon occupé à penser à mon amour qui n’est pas avec moi, mais à l’enterrement de son parrain. Je ne savais pas qu’il était homophobe, cela ne doit pas être évident pour Julien. Bref, Marcel sent bien qu’il y a quelque chose, mais il n’ose rien dire, il ne veut pas intervenir. Je descends du bus et me dirige vers les locaux de l’auto-école.
Xavier m’attend, il me demande comment je vais. Puis il me demande encore :
Xav : « Au fait comment va Julien ?
Moi : Ce n’est pas terrible, mais je pense que ça va aller mieux.
Xav : C’est Didier qui m’a averti du décès de son parrain.
Moi : Oui, c’est assez particulier, je ne veux pas en dire plus.
Xav : Pas de souci Phil. C’est juste que j’ai connu la même chose.
Moi : Ah, tu as perdu ton parrain toi aussi ?
Xav : Non, c’est Didier !
Moi : Oh, heu…tu es avec Didier ?
Xav : Oui nous sommes en couple.
Moi : Je ne m’en doutais pas, mes félicitations !
Xav : Merci. Mais tu vois, je sais ce que c’est, car la famille de Didier est homophobe et surtout son parrain qui est le frère de sa maman. Je ne te dis pas ce qu’il a vécu.
Moi : Je m’en doute. Mais je suis là pour Julien.
Xav : Tu sais Phil, il aura besoin de ton aide !
Moi : Merci Xavier, je m’en doute.
Xav : Bon revenons à nos moutons. Nous partons rouler au centre-ville !
Moi : OK, on va voir ce que ça donne !
Xav : Ne te fait pas de bile, ça va aller ! »
Je prends donc le volant de la voiture et je suis les instructions de mon moniteur Xavier. Nous prenons la direction du centre de la ville. C’est assez particulier car il faut faire attention à un tas de choses, les priorités de droite, les passages pour piétons, les trams qui eux suivent leurs rails et qui ont priorité, bref il faut être attentif à chaque seconde lorsqu’on est derrière le volant d’un véhicule.
Une fois arrivé au parking de l’auto-école, Xavier me félicite pour ma conduite durant tout le cours. Je suis heureux d’avoir passé ce cap qu’est la conduite en ville. J’ai une pensée pour Julien qui doit être maintenant au cimetière pour l’inhumation de son parrain. Je salue Xavier en lui souhaitant de passer un bon week-end.
Je reprends le bus pour rentrer à la maison. C’est une nouvelle fois Marcel, notre charmant chauffeur qui est aux commandes. Je le salue. Il me demande comment va mon ami. Je lui réponds qu’il est à un enterrement et que lundi il sera là avec moi. Je vois dans le regard de Marcel comme un moment d’interrogation, un moment comme hors du temps ; il se demande s’il n’y a pas autre chose. Il me sourit et je prends place derrière lui, le siège étant libre.
De retour à la maison je salue maman. Je n’ai pas très faim en pensant à Julien. Finalement je mange une tartine au fromage. Puis je montre dans ma chambre pour écouter de la musique. Je mets un disque Neil Young « Harvest ». Ensuite j’écoute du Cat Stevens et les Beatles. Je pense même que je me suis assoupi un moment.
Il est quinze heures et je tourne en rond dans la maison et le jardin. Je pense à Julien et à ce qu’il doit vivre en ce moment. L’enterrement est fini et c’est le moment de la réception. Toutes les personnes présentes aux obsèques sont souvent invitées à se rendre à cette réception où des sandwichs et du café sont servis. C’est lors de cette réception que des paroles de réconfort sont échangées avec la famille. Puis comme l’atmosphère se détend, les invités parlent de choses et d’autres et surtout des « affaires de famille ». J’ai peur que Julien et ses parents soient en ligne de mire car Stéphanie et Delphine sont lesbiennes et en couple.
Je me décide à plonger dans la piscine, nu, car il fait de plus en plus chaud. Je nage et tente de penser à autre chose. Mais je n’y parviens pas, j’ai un mauvais pressentiment. Je pense à Julien, c’est normal, c’est mon petit ami, c’est mon amour, c’est mon âme sœur, mais je pense à Béatrice et à Pierre. Je ne me sens pas à l’aise, j’ai comme des sueurs froides. Je sors de l’eau et je passe un drap de bain autour de la taille.
Je rejoins maman pour boire un verre de thé froid pour me rafraîchir. Maman en prend un également. Je ne suis pas bien, je ne sais pas ce qu’il se passe. Je dis à maman :
Moi : « Maman, je ne suis pas bien, je suis tracassé pour Julien !
Mam : Mais pourquoi Phil, Julien va bientôt rentrer !
Moi : Je ne sais pas, j’ai pensé à Juju mais à ses parents aussi !
Mam : S’il y avait eu quelques problèmes lors de l’enterrement nous aurions déjà été avertis par Stéphanie.
Moi : Oui, tu as raison. Je me fais du souci pour rien.
Mam : C’est ça Phil, tu t’inquiètes pour rien.
Moi : Bon, je vais faire un tour dans la piscine, il fait si chaud.
Mam : Je vais bientôt te rejoindre, le temps que je termine de préparer le plat froid pour le souper.
Moi : Super. Merci maman. Je t’aime, tu es sensass ! »
Maman est repartie dans sa cuisine et moi je suis à nouveau dans l’eau de la piscine. Je patauge une dizaine de minutes dans cette eau bien à température. Ensuite je me place sur un transat sur la terrasse pour me sécher un peu à l’ombre car le soleil donne assez fort.
J’entends que le téléphone sonne. Maman crie « J’y vais ».
Je suis reparti dans mes pensées. Je songe à ce que nous allions pouvoir faire Julien et moi durant les vacances après avoir terminé les cours de conduite et réussi l’examen pratique de la conduite d’un véhicule. Oui, il y a cet examen, c’est important, il ouvre à beaucoup de possibilités, comme le slogan dit « L’auto c’est la liberté ». Je pense qu’un périple dans le sud de la France serait le bienvenu après ces semaines passées à Bruxelles.
Maman revient sur la terrasse. Je savais qu’elle allait revenir pour passer un peu de temps auprès de moi pour discuter comme nous en avons pris l’habitude depuis quelques mois. Depuis qu’elle sait que je suis gay pour être précis.
Maman s’assied près de moi, elle ne dit rien. Je tourne la tête vers elle et je vois qu’elle pleure ! Mais pourquoi, je me pose la question. Y a-t-il eu quelque chose qui l’a contrariée ? Elle sanglote, je pense que c’est plus grave qu’il n’y paraît ! Je dis alors :
Moi : « Ça ne va pas, il y a quelque chose ?
Mam : ……je….
Moi : Quoi, tu m’inquiètes, c’est papa ?
Mam : …..non… (entre deux sanglots)
Moi : Mais quoi, c’est Delphine ?
Mam : ……non…..
Moi : Qu’est-ce qu’il y a maman, dis-moi, j’ai peur !
Mam : C’est…..
Moi : C’est quoi, c’est qui ?
Mam : Je suis , je ne sais pas comment !
Moi : Comment quoi ?
Mam : Quel malheur !
Maman s’effondre en larme, elle ne sait pas se rattraper. Je suis auprès d’elle, je lui caresse les joues en lui demandant toujours ce qu’il se passe. Elle pleure à chaudes larmes, je ne sais plus quoi faire, je me sens perdu, démuni. Je sens bien que maman est incapable de dire quoi que ce soit. Je ne sais que faire. Je pense que je vais téléphoner à Stéphanie et Delphine pour savoir quoi, elles sont chez Stéphanie.
Maman me voit partir dans la maison et elle me crie :
Mam : « Que fais-tu ?
Moi : Je vais téléphoner à Stéph et Delphine pour avoir des nouvelles !
Mam : Non Phil, non ne fais pas ça !
Moi : Mais pourquoi, il y a quelque chose qui ne va pas et tu ne me dis rien !
Mam : Viens près de moi.
Je m’approche de maman, je me mets à ses côtés sur un pouf et je lui demande :
Moi : Maman, dis-moi ce qu’il se passe.
Mam : Ils ont eu un accident !
Moi : Mais qui ?
Mam : Pierre et Béatrice !
Moi : Et Julien ?
Mam : Pierre est mort !.....heu….
Moi : Mais qu’est-ce que tu dis, Pierre est mort et Julien ?
Mam : Béatrice et Julien sont aux urgences !
Moi : Maman, dis-moi que Julien est vivant, maman dis-moi qu’il est vivant, ce n’est pas possible maman, dis-moi !
Mam : Je ne sais pas ! (Elle s’effondre)
Moi : Julien, non, Julien, Julien…….
Je suis en pleurs, j’imagine avoir perdu mon amour, l’amour de ma vie. Maman se calme, elle vient m’enlacer. Elle me donne un bisou sur le front et elle me dit doucement à l’oreille :
Mam : « Phil, je n’ai pas de nouvelle de Julien ni de Béatrice. C’est Delphine qui sonnait. Stéphanie est dévastée, elle est effondrée. C’est la police qui lui a sonné. Je vais appeler ton père pour que nous puissions aller à l’hôpital où ils ont été emmenés.
Moi : Mais Julien, elle n’a rien dit ?
Mam : Non Phil, il est en soins intensifs.
Moi : Maman, qu’est-ce que je vais faire s’il…
Je m’effondre en larmes. Maman m’enlace. Elle me susurre alors :
Mam : Tant que nous ne savons rien de plus, inutile de voir la mort pour eux trois, Phil. Il reste de l’espoir et il faut y penser, il faut prier !
Moi : Sonne à papa, je veux y aller le plus vite possible, je veux savoir quoi.
Mam : Je le fais illico presto. »
Je monte dans ma chambre et je m’habille en hâte. Je suis prêt lorsque maman raccroche. Elle me dit que papa va arriver dans dix minutes. C’est long et court à la fois, c’est long pour celui qui est pressé, mais qu’est-ce que c’est dans toute une vie !
Julien passe la nuit de jeudi à vendredi chez ses parents. C’est normal, il doit partir avec eux aux obsèques de son parrain. Stéphanie est restée avec Delphine à son domicile car le chauffagiste devait passer pour le réglage de la chaudière. Je sais pourquoi mais je ne dis rien, ce n’est pas la peine.
Je prends mon petit déjeuner avec maman. Les deux filles sont au lit, elles dorment encore. Je discute avec maman. Je parle de Julien et de sa peine. Maman me dit de prendre patience que ça passera avec le temps. Bref je me prépare à aller suivre mon cours de conduite. Le trajet en bus me semble irréel, Julien n’est pas avec moi. Je suis comme dans un cocon occupé à penser à mon amour qui n’est pas avec moi, mais à l’enterrement de son parrain. Je ne savais pas qu’il était homophobe, cela ne doit pas être évident pour Julien. Bref, Marcel sent bien qu’il y a quelque chose, mais il n’ose rien dire, il ne veut pas intervenir. Je descends du bus et me dirige vers les locaux de l’auto-école.
Xavier m’attend, il me demande comment je vais. Puis il me demande encore :
Xav : « Au fait comment va Julien ?
Moi : Ce n’est pas terrible, mais je pense que ça va aller mieux.
Xav : C’est Didier qui m’a averti du décès de son parrain.
Moi : Oui, c’est assez particulier, je ne veux pas en dire plus.
Xav : Pas de souci Phil. C’est juste que j’ai connu la même chose.
Moi : Ah, tu as perdu ton parrain toi aussi ?
Xav : Non, c’est Didier !
Moi : Oh, heu…tu es avec Didier ?
Xav : Oui nous sommes en couple.
Moi : Je ne m’en doutais pas, mes félicitations !
Xav : Merci. Mais tu vois, je sais ce que c’est, car la famille de Didier est homophobe et surtout son parrain qui est le frère de sa maman. Je ne te dis pas ce qu’il a vécu.
Moi : Je m’en doute. Mais je suis là pour Julien.
Xav : Tu sais Phil, il aura besoin de ton aide !
Moi : Merci Xavier, je m’en doute.
Xav : Bon revenons à nos moutons. Nous partons rouler au centre-ville !
Moi : OK, on va voir ce que ça donne !
Xav : Ne te fait pas de bile, ça va aller ! »
Je prends donc le volant de la voiture et je suis les instructions de mon moniteur Xavier. Nous prenons la direction du centre de la ville. C’est assez particulier car il faut faire attention à un tas de choses, les priorités de droite, les passages pour piétons, les trams qui eux suivent leurs rails et qui ont priorité, bref il faut être attentif à chaque seconde lorsqu’on est derrière le volant d’un véhicule.
Une fois arrivé au parking de l’auto-école, Xavier me félicite pour ma conduite durant tout le cours. Je suis heureux d’avoir passé ce cap qu’est la conduite en ville. J’ai une pensée pour Julien qui doit être maintenant au cimetière pour l’inhumation de son parrain. Je salue Xavier en lui souhaitant de passer un bon week-end.
Je reprends le bus pour rentrer à la maison. C’est une nouvelle fois Marcel, notre charmant chauffeur qui est aux commandes. Je le salue. Il me demande comment va mon ami. Je lui réponds qu’il est à un enterrement et que lundi il sera là avec moi. Je vois dans le regard de Marcel comme un moment d’interrogation, un moment comme hors du temps ; il se demande s’il n’y a pas autre chose. Il me sourit et je prends place derrière lui, le siège étant libre.
De retour à la maison je salue maman. Je n’ai pas très faim en pensant à Julien. Finalement je mange une tartine au fromage. Puis je montre dans ma chambre pour écouter de la musique. Je mets un disque Neil Young « Harvest ». Ensuite j’écoute du Cat Stevens et les Beatles. Je pense même que je me suis assoupi un moment.
Il est quinze heures et je tourne en rond dans la maison et le jardin. Je pense à Julien et à ce qu’il doit vivre en ce moment. L’enterrement est fini et c’est le moment de la réception. Toutes les personnes présentes aux obsèques sont souvent invitées à se rendre à cette réception où des sandwichs et du café sont servis. C’est lors de cette réception que des paroles de réconfort sont échangées avec la famille. Puis comme l’atmosphère se détend, les invités parlent de choses et d’autres et surtout des « affaires de famille ». J’ai peur que Julien et ses parents soient en ligne de mire car Stéphanie et Delphine sont lesbiennes et en couple.
Je me décide à plonger dans la piscine, nu, car il fait de plus en plus chaud. Je nage et tente de penser à autre chose. Mais je n’y parviens pas, j’ai un mauvais pressentiment. Je pense à Julien, c’est normal, c’est mon petit ami, c’est mon amour, c’est mon âme sœur, mais je pense à Béatrice et à Pierre. Je ne me sens pas à l’aise, j’ai comme des sueurs froides. Je sors de l’eau et je passe un drap de bain autour de la taille.
Je rejoins maman pour boire un verre de thé froid pour me rafraîchir. Maman en prend un également. Je ne suis pas bien, je ne sais pas ce qu’il se passe. Je dis à maman :
Moi : « Maman, je ne suis pas bien, je suis tracassé pour Julien !
Mam : Mais pourquoi Phil, Julien va bientôt rentrer !
Moi : Je ne sais pas, j’ai pensé à Juju mais à ses parents aussi !
Mam : S’il y avait eu quelques problèmes lors de l’enterrement nous aurions déjà été avertis par Stéphanie.
Moi : Oui, tu as raison. Je me fais du souci pour rien.
Mam : C’est ça Phil, tu t’inquiètes pour rien.
Moi : Bon, je vais faire un tour dans la piscine, il fait si chaud.
Mam : Je vais bientôt te rejoindre, le temps que je termine de préparer le plat froid pour le souper.
Moi : Super. Merci maman. Je t’aime, tu es sensass ! »
Maman est repartie dans sa cuisine et moi je suis à nouveau dans l’eau de la piscine. Je patauge une dizaine de minutes dans cette eau bien à température. Ensuite je me place sur un transat sur la terrasse pour me sécher un peu à l’ombre car le soleil donne assez fort.
J’entends que le téléphone sonne. Maman crie « J’y vais ».
Je suis reparti dans mes pensées. Je songe à ce que nous allions pouvoir faire Julien et moi durant les vacances après avoir terminé les cours de conduite et réussi l’examen pratique de la conduite d’un véhicule. Oui, il y a cet examen, c’est important, il ouvre à beaucoup de possibilités, comme le slogan dit « L’auto c’est la liberté ». Je pense qu’un périple dans le sud de la France serait le bienvenu après ces semaines passées à Bruxelles.
Maman revient sur la terrasse. Je savais qu’elle allait revenir pour passer un peu de temps auprès de moi pour discuter comme nous en avons pris l’habitude depuis quelques mois. Depuis qu’elle sait que je suis gay pour être précis.
Maman s’assied près de moi, elle ne dit rien. Je tourne la tête vers elle et je vois qu’elle pleure ! Mais pourquoi, je me pose la question. Y a-t-il eu quelque chose qui l’a contrariée ? Elle sanglote, je pense que c’est plus grave qu’il n’y paraît ! Je dis alors :
Moi : « Ça ne va pas, il y a quelque chose ?
Mam : ……je….
Moi : Quoi, tu m’inquiètes, c’est papa ?
Mam : …..non… (entre deux sanglots)
Moi : Mais quoi, c’est Delphine ?
Mam : ……non…..
Moi : Qu’est-ce qu’il y a maman, dis-moi, j’ai peur !
Mam : C’est…..
Moi : C’est quoi, c’est qui ?
Mam : Je suis , je ne sais pas comment !
Moi : Comment quoi ?
Mam : Quel malheur !
Maman s’effondre en larme, elle ne sait pas se rattraper. Je suis auprès d’elle, je lui caresse les joues en lui demandant toujours ce qu’il se passe. Elle pleure à chaudes larmes, je ne sais plus quoi faire, je me sens perdu, démuni. Je sens bien que maman est incapable de dire quoi que ce soit. Je ne sais que faire. Je pense que je vais téléphoner à Stéphanie et Delphine pour savoir quoi, elles sont chez Stéphanie.
Maman me voit partir dans la maison et elle me crie :
Mam : « Que fais-tu ?
Moi : Je vais téléphoner à Stéph et Delphine pour avoir des nouvelles !
Mam : Non Phil, non ne fais pas ça !
Moi : Mais pourquoi, il y a quelque chose qui ne va pas et tu ne me dis rien !
Mam : Viens près de moi.
Je m’approche de maman, je me mets à ses côtés sur un pouf et je lui demande :
Moi : Maman, dis-moi ce qu’il se passe.
Mam : Ils ont eu un accident !
Moi : Mais qui ?
Mam : Pierre et Béatrice !
Moi : Et Julien ?
Mam : Pierre est mort !.....heu….
Moi : Mais qu’est-ce que tu dis, Pierre est mort et Julien ?
Mam : Béatrice et Julien sont aux urgences !
Moi : Maman, dis-moi que Julien est vivant, maman dis-moi qu’il est vivant, ce n’est pas possible maman, dis-moi !
Mam : Je ne sais pas ! (Elle s’effondre)
Moi : Julien, non, Julien, Julien…….
Je suis en pleurs, j’imagine avoir perdu mon amour, l’amour de ma vie. Maman se calme, elle vient m’enlacer. Elle me donne un bisou sur le front et elle me dit doucement à l’oreille :
Mam : « Phil, je n’ai pas de nouvelle de Julien ni de Béatrice. C’est Delphine qui sonnait. Stéphanie est dévastée, elle est effondrée. C’est la police qui lui a sonné. Je vais appeler ton père pour que nous puissions aller à l’hôpital où ils ont été emmenés.
Moi : Mais Julien, elle n’a rien dit ?
Mam : Non Phil, il est en soins intensifs.
Moi : Maman, qu’est-ce que je vais faire s’il…
Je m’effondre en larmes. Maman m’enlace. Elle me susurre alors :
Mam : Tant que nous ne savons rien de plus, inutile de voir la mort pour eux trois, Phil. Il reste de l’espoir et il faut y penser, il faut prier !
Moi : Sonne à papa, je veux y aller le plus vite possible, je veux savoir quoi.
Mam : Je le fais illico presto. »
Je monte dans ma chambre et je m’habille en hâte. Je suis prêt lorsque maman raccroche. Elle me dit que papa va arriver dans dix minutes. C’est long et court à la fois, c’est long pour celui qui est pressé, mais qu’est-ce que c’est dans toute une vie !