02-12-2020, 04:37 PM
Voici une nouvelle suite, pas évidente à rédiger
Chapitre trois : Le matin
A/ L'orage avait passé, il était encore tôt, Antoine ouvrit un œil curieux lorsqu'il dévisagea le corps à côté de lui qui dormait encore profondément, même si le mot "à côté" n'est pas vraiment celui qui convient car il avait passé une jambe entre les jambes de son voisin de sorte qu'il était plutôt sur le corps de cet inconnu. Pas encore vraiment réveillé, Antoine ressentait une impression étrange de bien-être, de chaleur et d'humidité mais surtout il réalisa qu'il avait une solide érection qui côtoyait celle non moins enviable de son naufragé de la montagne. Immédiatement, il voulut se dégager mais l'étroitesse du lit fit que sa main se posa sur le sexe de l'endormi, mais un sexe qui lui, était bien éveillé et même légèrement gluant. Sidéré et fasciné, non seulement sa main resta où elle était, mais elle accentua la pression ce qui déclencha une légère contraction qu'Antoine ressentit parfaitement. Tétanisé, ne sachant plus très bien où il était, ce qu'il faisait, ni même qui il était, il entama un très lent mouvement de va-et-vient le long de cette tige pendant que sa main libre caressait ses fesses. Son partenaire semblait apprécier la situation car il poussait de petits gémissements de plus en plus audibles. Antoine commença à paniquer lorsqu'il sentit sa sève qui montait, qu'il sentit les spasmes de plus en plus violents du sexe et du corps de Matthieu et qu'il comprit que l'inévitable allait survenir, que l'inévitable arrivait déclenchant chez les deux un cri de jouissance, que leurs spermes se répandaient sur leurs ventres, dans leurs mains. Inconsciemment, ils se serrèrent un peu plus, profitant de ce mélange sortit de leurs plus profondes intimités, ce mélange qui sentait bon.
M/ Il y avait déjà un moment que Matthieu était réveillé mais après ce qu'il avait vécu la nuit pendant le sommeil de son camarade, il voulait profiter à son tour de sentir son sexe sur lui et qui communiait avec le sien, il aurait même voulu les saisir les deux ensemble mais cela aurait révélé qu'il ne dormait plus et il voulait d'abord savoir ce que Antoine allait entreprendre ou pas. C'était une attente terriblement excitante que de se demander ce qui allait se passer tout en sachant qu'il allait survenir quelque chose qu'on voulait et qu'en même temps on refusait : la rigidité de la barre de son partenaire ne laissait guère de place au doute ! Son propre organe était en état d'alerte avancée, tout humide qu'il était par le liquide annonciateur de la jouissance. Sa main, à Antoine, avait franchi le pas et s'étant saisi du sexe de Matthieu, elle commençait à le masturber lentement, avec une exquise volupté, caressant même le méat déjà grand ouvert ; la deuxième main était encore plus curieuse, Matthieu n'en revenait pas de l'audace de son petit puceau, puisqu'elle s'introduisait franchement dans sa raie des fesses, il eut même l'impression qu'elle avait effleuré sa rosette mais il n'eut pas le temps d'approfondir la question car, soudain, ce fut un orgasme foudroyant qui les atteignit, dans un concert de gémissements. Sentir son sperme gicler et se noyer avec celui d'Antoine lui procura une sensation qu'il n'avait, croyait-il, jamais ressenti, même pas avec Blaise qu'il avait pourtant tant aimé et si souvent jouit en faisant l'amour avec lui. C'était peut-être l'effet de la montagne et de son mystère, de cette rencontre totalement imprévue, de la beauté indicible de cet adolescent qui semblait si pur et si naturel, qu'il renouait avec ce qui avait été son seul bonheur. Ce garçon si mystérieux qui était soudainement apparu allait-il être celui qui allait enfin lui faire accepter la disparition de son Blaise ?
A/ Ouf ! C'était fabuleux, j'ai cru revivre cette nuit où j'ai rêvé qu'on me caressait sur tout le corps, oui, même sur mon sexe et mes couilles et finalement j'avais explosé ; mais ce n'était qu'un rêve alors que maintenant c'était la réalité, une première que je n'oublierai jamais, comme étant une merveilleuse expérience.
M/ Moi également, c'était magnifique, c'était la première fois depuis la disparition de Blaise que je revivais un tel moment avec un homme, excuse-moi, avec un adorable jeune garçon. Je retrouvais ce passé que j'ai tant aimé.
Les jeunes gens se levèrent et s'habillèrent en silence, peut-être impressionnés de ce qui s'était passé, surtout pour Antoine ; ils prirent un frugal petit déjeuner, remirent en ordre ce qu'ils avaient dérangé et laissèrent un petit mot pour le gardien en le remerciant de l'excellente nuit qu'ils avaient passé !
Le ciel était encore chargé de gros nuages et les petits coins de ciel bleu ne permettaient pas de tailler un costume de marin comme la grand-mère d'Antoine aimait à dire. Le sol était trempé par la pluie de la nuit, les pierres et rochers très glissants, aussi Antoine décida-t-il de renoncer au petit sommet, pourtant facile, qu'il avait prévu d'escalader en remplacement de celui, beaucoup plus exigeant, qu'il visait avant la rencontre de Matthieu. Après deux bonnes heures de marche, dans un terrain de plus en plus difficile pour son compagnon et avec un brouillard de plus en plus épais, Antoine s'arrêta, un peu contrarié par ce contre-temps contre lequel il ne pouvait rien mais il connaissait parfaitement la règle d'or en montagne, que celle-ci est la plus forte et qu'il faut savoir renoncer et même renoncer avec humilité.
- Bon, on va faire demi-tour pendant qu'il est temps et avant que je ne retrouve plus le chemin [en rigolant intérieurement et en regardant la tête de son compagnon], cela va pas être facile et, surtout, ne me lâche pas des yeux !
- M / [très inquiet] Tu crois que tu vas y arriver, qu'est-ce qu'on fait si on se perd ?
- A / [toujours très sérieux en apparence] Ben, j'en sais rien, on se mettra à l'abri d'un gros rocher et on attendra que le brouillard se lève, on se serrera pour que nos deux corps se tiennent chaud en espérant que on ne sera pas mort de froid avant.
Matthieu se tient strictement à la recommandation de son guide de ne pas le lâcher des yeux, il fixe même ses fesses, sans aucune connotation sexuelle, bien trop préoccupé par leur situation qu'il estime désespérée, d'autant qu'au brouillard une pluie fine s'est remise à tomber qui rapidement se transformera en neige et le vent souffle fort. Antoine n'est pas inquiet mais il est attentif à ne pas rater les cairns, ces petites pyramides faites de pierres et qui aident les alpinistes dans des situations critiques. Par deux fois, il s'arrête pour s'orienter et deux fois Matthieu qui marche comme un somnambule lui arrive dedans, manquant de le faire tomber. Une fois même, poussant son jeu un peu sadique, il déclare, alors qu'il avait les pieds sur une marque de peinture pour touristes
- Je ne sais vraiment plus où est le chemin, je crois qu'il va falloir chercher un abri.
C'est alors qu'il remarque la tête de Matthieu, celui-ci est réellement paniqué, il est au bord des larmes, il n'en peut plus, peut-être que la dernière nuit est pour quelque chose dans cette fatigue. Mais Antoine, lui, a l'air en pleine forme. Il décide d'arrêter la plaisanterie, il fait un pas de côté
- Mais non, regarde, on est pile sur le chemin avec cette marque, ne t'inquiète pas je te ramènerai sain et sauf dans la vallée et excuse-moi de t'avoir fait marcher, je ne te savais pas si émotif. Dans une petite demi-heure on se réchauffera dans la cabane en buvant une boisson chaude avant d'entamer la longue descente.
Et ce disant, il prend Matthieu dans les bras pour vraiment le rassurer. La neige tombe dru et à cette altitude, elle tient immédiatement au sol ce qui, du coup, efface toutes les traces de peinture. Moins d'une demi-heure plus tard, la cabane surgit brusquement, comme par enchantement, surprenant Matthieu qui avance comme un automate
- A / Eh arrête-toi avant de heurter la cabane, ses murs ne sont pas aussi agréables que mes fesses !
En entament la descente, Matthieu se félicita une fois de plus d'avoir un guide comme Antoine car on n'y voyait vraiment rien à quelques mètres et même lui eut, à deux reprises, une hésitation pour trouver la faille qui permettait de franchir la fameuse barrière de rocher. En passant devant le roc où leur histoire avait commencé, chacun se fit sa propre réflexion, selon ce qu'il avait ressenti, ce dont il souhaitait se souvenir, peut-être même revivre !
En arrivant dans le village, leurs chemins se séparèrent, Matthieu vers la gare et Antoine poursuivant sa descente à pieds afin de rejoindre son institut. Ils se quittèrent sans embrassades ni démonstrations, Antoine dit simplement "Merci c'était bien, tout était bien, même la nuit". Matthieu était beaucoup plus songeur, il réalisait que ces deux jours avaient été essentiels pour lui, d'abord il avait passé des moments exceptionnels, blotti contre le corps tiède de son petit copain avec ses fesses arrondies et fermes, sans parler de son membre tout neuf qui n'avait encore jamais servi ; et puis, c'était très important, il avait accepté la disparition de Blaise alors qu'il tenait un autre garçon dans ses bras. Matthieu se retourna plusieurs fois pour voir Antoine qui, cette fois, descendait à son rythme, c'est-à-dire en courant et sautant d'une pierre à l'autre. Oui, il avait fait une belle rencontre, il se prit à espérer le revoir…
En arrivant à son institut, la première personne qu'il croisa fut le directeur qui parut soulagé de le voir
- Ah Antoine, je suis content de te voir car même si je connais ta prudence et ta connaissance de la montagne, je m'inquiétais, la météo parlait de conditions très hivernales en montagne et particulièrement dans le secteur où tu te trouvais. Tout s'est bien passé ?
- A / Oui, mais les conditions étaient vraiment difficiles mais j'adore ça ! Et en montant à la cabane j'ai dû jouer au sauveteur pour un jeune qui paniquait dans le seul passage un peu délicat. Sur le moment j'étais contrarié de ne pas être seul, mais finalement il s'est révélé être un compagnon charmant. Mais vraiment c'était un froussard comme j'en ai rarement vu !
- Dir / Je suis content que tu aies eu de la compagnie car tu sais, Antoine, je trouve que tu es beaucoup trop solitaire, il faut te faire des amis, sortir avec eux. Tu t'entends bien avec ton camarade de chambre, comment s'appelle-t-il déjà ?
- A/ Julien, oui, c'est un gentil camarade avec qui je m'entends bien, mais vous savez bien pourquoi j'aime la montagne et la solitude qui va avec… J'ai trop été déçu par les personnes auxquelles je me suis attaché, la seule personne qui ne m'a jamais déçu c'est… excusez-moi, c'est moi, Antoine
- Dir / Oui, je sais bien, mais il te faut tirer un trait sur le passé et regarder l'avenir, c'est là qu'est ta destinée.
Allez, va prendre une bonne douche, cela te fera du bien et cela sera plus agréable pour notre odorat !
Après avoir retrouvé sa chambre, la première chose qu'Antoine fit fut de se déshabiller et en enlevant son slip, il trouva un petit bout de papier, avec un simple numéro. Il le jeta dans la corbeille et c'est son compagnon de chambre, Julien, qui le ressortit en lui disant, innocemment
- J'ai trouvé ce papier avec un numéro de téléphone, tu voulais vraiment le jeter ?
Antoine prit le papier tout froissé, le glissa dans un livre et l'oublia.
Quelques mois plus tard, un soir avant de se coucher, le petit papier refit par hasard surface et il fut immédiatement envoyé direction corbeille à papier mais il atterrit à côté. Antoine le ramassa et allait le mettre là où il aurait dû aller directement mais, au dernier moment, son geste fut brusquement stoppé, son cerveau avait activé en urgence sa mémoire et un nom surgit brutalement, Matthieu !
Comme à leur habitude, Julien et lui étaient assis chacun sur son lit, le boxer de nuit descendu sur les cuisses et ils s'astiquaient d'abord lentement puis de plus en plus vite et l'éjaculation mit fin à ce rituel, mais Antoine eut un orgasme plus violent et plus long que d'habitude ce que son copain ne manqua pas de relever. Il se coucha comme prévu, mais il ne s'endormit pas tout de suite, il évoqua avec un certain plaisir en même temps qu'une gêne insidieuse, ce qui était advenu cette fameuse nuit en cabane.
Depuis cette date, il ne s'était rien passé sinon qu'il arrivait aux deux garçons de se branler mutuellement ce qui améliorait leurs sensations, mais rien de plus. Oui, Antoine repensa à cette nuit où il ne sut jamais vraiment s'il rêvait ou était éveillé, il tendait à dire qu'il devait se trouver dans un demi-sommeil, ce stade où on est plus vraiment conscient de ce qui se passe, car compte tenu de son inexpérience il aurait probablement vertement repoussé les initiatives de Matthieu. C'est vrai, la nuit en cabane, il ne savait vraiment pas s'il avait rêvé ou si les mains du jeune homme s'étaient vraiment baladées sur son corps, si son sexe avait véritablement connu les caresses d'un garçon ce qui l'avait amené à une jouissance extrême. En revanche, il savait très bien que le matin, tous les deux étaient réveillés ou au moins conscients de ce qu'ils faisaient ensemble. En se remémorant ce moment, il savait qu'il avait aimé ou, tout au moins, apprécié cette main qui se promenait sur sa poitrine en jouant avec ses deux tétons, cette main qui insensiblement mais sûrement descendait vers son nombril et qui finalement atteignait la frontière de l'élastique de son slip ; la main s'était arrêtée, hésitante sur la suite, et Antoine espérait sincèrement qu'elle allait se retirer et ne pas continuer sa progression, car jamais une main autre que la sienne n'avait franchi cette limite, c'était son domaine personnel qui n'appartenait qu'à lui. En même temps un sentiment totalement nouveau en lui se manifestait, comme un besoin, une envie irrésistible qui lui faisait désirer une poursuite de cette exploration, qu'il souhaitait que la porte de son domaine privé s'ouvre pour qu'une avancée dans l'inconnu soit possible. Dans le lit à proximité du sien, Julien dormait calmement et malgré la branlette qu'ils avaient eu ensemble, il constata avec étonnement que son pénis était à nouveau dressé, qu'il était même franchement mouillé et que… oui, il sentait sa sève monter du plus profond de lui-même, qu'elle montait toujours et encore et que soudain son slip reçu une giclée de sa semence, alors même qu'il ne s'était pratiquement pas touché. A ce moment, il avait pensé à Matthieu, il l'avait imaginé à ses côtés et, alors qu'écrasé de fatigue et ruisselant de sperme, il s'endormit avec l'impression que Matthieu était vraiment présent.
Au réveil, et que ce fut dur, il se fit charrier par son copain qui remarqua immédiatement la rigidité de l'étoffe du slip
- Ju / Et bien dit donc, à ce que je vois, tu ne t'es pas ennuyé cette nuit
- A / Tu as raison Julien, je ne sais pas ce qui m'est arrivé hier soir ; imagine que je ne me suis pas touché et que soudain, j'ai jouis comme rarement, je n'y comprends rien et cela me fait un peu peur
- Ju / Oui, c'est surprenant, mais à mon avis tu devais penser très fort à quelqu'un que tu aimes ou au moins que tu as apprécié… Une femme ou, peut-être un homme, pourquoi pas ?
- A / Mais tu dis n'importe quoi, ici dans l'institut on est que des garçons, comment voudrais-tu que je rêve d'une femme ?
- Ju / [en riant] Là, tu t'es fait avoir puisque tu me dis que cela ne peut pas être une femme, donc c'est un homme ! Vrai ou faux ?
- A / Je devins rouge écarlate mais heureusement la sonnerie du petit-déjeuner retenti ce qui m'évita de répondre, au moins pour l'instant
Chapitre trois : Le matin
A/ L'orage avait passé, il était encore tôt, Antoine ouvrit un œil curieux lorsqu'il dévisagea le corps à côté de lui qui dormait encore profondément, même si le mot "à côté" n'est pas vraiment celui qui convient car il avait passé une jambe entre les jambes de son voisin de sorte qu'il était plutôt sur le corps de cet inconnu. Pas encore vraiment réveillé, Antoine ressentait une impression étrange de bien-être, de chaleur et d'humidité mais surtout il réalisa qu'il avait une solide érection qui côtoyait celle non moins enviable de son naufragé de la montagne. Immédiatement, il voulut se dégager mais l'étroitesse du lit fit que sa main se posa sur le sexe de l'endormi, mais un sexe qui lui, était bien éveillé et même légèrement gluant. Sidéré et fasciné, non seulement sa main resta où elle était, mais elle accentua la pression ce qui déclencha une légère contraction qu'Antoine ressentit parfaitement. Tétanisé, ne sachant plus très bien où il était, ce qu'il faisait, ni même qui il était, il entama un très lent mouvement de va-et-vient le long de cette tige pendant que sa main libre caressait ses fesses. Son partenaire semblait apprécier la situation car il poussait de petits gémissements de plus en plus audibles. Antoine commença à paniquer lorsqu'il sentit sa sève qui montait, qu'il sentit les spasmes de plus en plus violents du sexe et du corps de Matthieu et qu'il comprit que l'inévitable allait survenir, que l'inévitable arrivait déclenchant chez les deux un cri de jouissance, que leurs spermes se répandaient sur leurs ventres, dans leurs mains. Inconsciemment, ils se serrèrent un peu plus, profitant de ce mélange sortit de leurs plus profondes intimités, ce mélange qui sentait bon.
M/ Il y avait déjà un moment que Matthieu était réveillé mais après ce qu'il avait vécu la nuit pendant le sommeil de son camarade, il voulait profiter à son tour de sentir son sexe sur lui et qui communiait avec le sien, il aurait même voulu les saisir les deux ensemble mais cela aurait révélé qu'il ne dormait plus et il voulait d'abord savoir ce que Antoine allait entreprendre ou pas. C'était une attente terriblement excitante que de se demander ce qui allait se passer tout en sachant qu'il allait survenir quelque chose qu'on voulait et qu'en même temps on refusait : la rigidité de la barre de son partenaire ne laissait guère de place au doute ! Son propre organe était en état d'alerte avancée, tout humide qu'il était par le liquide annonciateur de la jouissance. Sa main, à Antoine, avait franchi le pas et s'étant saisi du sexe de Matthieu, elle commençait à le masturber lentement, avec une exquise volupté, caressant même le méat déjà grand ouvert ; la deuxième main était encore plus curieuse, Matthieu n'en revenait pas de l'audace de son petit puceau, puisqu'elle s'introduisait franchement dans sa raie des fesses, il eut même l'impression qu'elle avait effleuré sa rosette mais il n'eut pas le temps d'approfondir la question car, soudain, ce fut un orgasme foudroyant qui les atteignit, dans un concert de gémissements. Sentir son sperme gicler et se noyer avec celui d'Antoine lui procura une sensation qu'il n'avait, croyait-il, jamais ressenti, même pas avec Blaise qu'il avait pourtant tant aimé et si souvent jouit en faisant l'amour avec lui. C'était peut-être l'effet de la montagne et de son mystère, de cette rencontre totalement imprévue, de la beauté indicible de cet adolescent qui semblait si pur et si naturel, qu'il renouait avec ce qui avait été son seul bonheur. Ce garçon si mystérieux qui était soudainement apparu allait-il être celui qui allait enfin lui faire accepter la disparition de son Blaise ?
A/ Ouf ! C'était fabuleux, j'ai cru revivre cette nuit où j'ai rêvé qu'on me caressait sur tout le corps, oui, même sur mon sexe et mes couilles et finalement j'avais explosé ; mais ce n'était qu'un rêve alors que maintenant c'était la réalité, une première que je n'oublierai jamais, comme étant une merveilleuse expérience.
M/ Moi également, c'était magnifique, c'était la première fois depuis la disparition de Blaise que je revivais un tel moment avec un homme, excuse-moi, avec un adorable jeune garçon. Je retrouvais ce passé que j'ai tant aimé.
Les jeunes gens se levèrent et s'habillèrent en silence, peut-être impressionnés de ce qui s'était passé, surtout pour Antoine ; ils prirent un frugal petit déjeuner, remirent en ordre ce qu'ils avaient dérangé et laissèrent un petit mot pour le gardien en le remerciant de l'excellente nuit qu'ils avaient passé !
Le ciel était encore chargé de gros nuages et les petits coins de ciel bleu ne permettaient pas de tailler un costume de marin comme la grand-mère d'Antoine aimait à dire. Le sol était trempé par la pluie de la nuit, les pierres et rochers très glissants, aussi Antoine décida-t-il de renoncer au petit sommet, pourtant facile, qu'il avait prévu d'escalader en remplacement de celui, beaucoup plus exigeant, qu'il visait avant la rencontre de Matthieu. Après deux bonnes heures de marche, dans un terrain de plus en plus difficile pour son compagnon et avec un brouillard de plus en plus épais, Antoine s'arrêta, un peu contrarié par ce contre-temps contre lequel il ne pouvait rien mais il connaissait parfaitement la règle d'or en montagne, que celle-ci est la plus forte et qu'il faut savoir renoncer et même renoncer avec humilité.
- Bon, on va faire demi-tour pendant qu'il est temps et avant que je ne retrouve plus le chemin [en rigolant intérieurement et en regardant la tête de son compagnon], cela va pas être facile et, surtout, ne me lâche pas des yeux !
- M / [très inquiet] Tu crois que tu vas y arriver, qu'est-ce qu'on fait si on se perd ?
- A / [toujours très sérieux en apparence] Ben, j'en sais rien, on se mettra à l'abri d'un gros rocher et on attendra que le brouillard se lève, on se serrera pour que nos deux corps se tiennent chaud en espérant que on ne sera pas mort de froid avant.
Matthieu se tient strictement à la recommandation de son guide de ne pas le lâcher des yeux, il fixe même ses fesses, sans aucune connotation sexuelle, bien trop préoccupé par leur situation qu'il estime désespérée, d'autant qu'au brouillard une pluie fine s'est remise à tomber qui rapidement se transformera en neige et le vent souffle fort. Antoine n'est pas inquiet mais il est attentif à ne pas rater les cairns, ces petites pyramides faites de pierres et qui aident les alpinistes dans des situations critiques. Par deux fois, il s'arrête pour s'orienter et deux fois Matthieu qui marche comme un somnambule lui arrive dedans, manquant de le faire tomber. Une fois même, poussant son jeu un peu sadique, il déclare, alors qu'il avait les pieds sur une marque de peinture pour touristes
- Je ne sais vraiment plus où est le chemin, je crois qu'il va falloir chercher un abri.
C'est alors qu'il remarque la tête de Matthieu, celui-ci est réellement paniqué, il est au bord des larmes, il n'en peut plus, peut-être que la dernière nuit est pour quelque chose dans cette fatigue. Mais Antoine, lui, a l'air en pleine forme. Il décide d'arrêter la plaisanterie, il fait un pas de côté
- Mais non, regarde, on est pile sur le chemin avec cette marque, ne t'inquiète pas je te ramènerai sain et sauf dans la vallée et excuse-moi de t'avoir fait marcher, je ne te savais pas si émotif. Dans une petite demi-heure on se réchauffera dans la cabane en buvant une boisson chaude avant d'entamer la longue descente.
Et ce disant, il prend Matthieu dans les bras pour vraiment le rassurer. La neige tombe dru et à cette altitude, elle tient immédiatement au sol ce qui, du coup, efface toutes les traces de peinture. Moins d'une demi-heure plus tard, la cabane surgit brusquement, comme par enchantement, surprenant Matthieu qui avance comme un automate
- A / Eh arrête-toi avant de heurter la cabane, ses murs ne sont pas aussi agréables que mes fesses !
En entament la descente, Matthieu se félicita une fois de plus d'avoir un guide comme Antoine car on n'y voyait vraiment rien à quelques mètres et même lui eut, à deux reprises, une hésitation pour trouver la faille qui permettait de franchir la fameuse barrière de rocher. En passant devant le roc où leur histoire avait commencé, chacun se fit sa propre réflexion, selon ce qu'il avait ressenti, ce dont il souhaitait se souvenir, peut-être même revivre !
En arrivant dans le village, leurs chemins se séparèrent, Matthieu vers la gare et Antoine poursuivant sa descente à pieds afin de rejoindre son institut. Ils se quittèrent sans embrassades ni démonstrations, Antoine dit simplement "Merci c'était bien, tout était bien, même la nuit". Matthieu était beaucoup plus songeur, il réalisait que ces deux jours avaient été essentiels pour lui, d'abord il avait passé des moments exceptionnels, blotti contre le corps tiède de son petit copain avec ses fesses arrondies et fermes, sans parler de son membre tout neuf qui n'avait encore jamais servi ; et puis, c'était très important, il avait accepté la disparition de Blaise alors qu'il tenait un autre garçon dans ses bras. Matthieu se retourna plusieurs fois pour voir Antoine qui, cette fois, descendait à son rythme, c'est-à-dire en courant et sautant d'une pierre à l'autre. Oui, il avait fait une belle rencontre, il se prit à espérer le revoir…
En arrivant à son institut, la première personne qu'il croisa fut le directeur qui parut soulagé de le voir
- Ah Antoine, je suis content de te voir car même si je connais ta prudence et ta connaissance de la montagne, je m'inquiétais, la météo parlait de conditions très hivernales en montagne et particulièrement dans le secteur où tu te trouvais. Tout s'est bien passé ?
- A / Oui, mais les conditions étaient vraiment difficiles mais j'adore ça ! Et en montant à la cabane j'ai dû jouer au sauveteur pour un jeune qui paniquait dans le seul passage un peu délicat. Sur le moment j'étais contrarié de ne pas être seul, mais finalement il s'est révélé être un compagnon charmant. Mais vraiment c'était un froussard comme j'en ai rarement vu !
- Dir / Je suis content que tu aies eu de la compagnie car tu sais, Antoine, je trouve que tu es beaucoup trop solitaire, il faut te faire des amis, sortir avec eux. Tu t'entends bien avec ton camarade de chambre, comment s'appelle-t-il déjà ?
- A/ Julien, oui, c'est un gentil camarade avec qui je m'entends bien, mais vous savez bien pourquoi j'aime la montagne et la solitude qui va avec… J'ai trop été déçu par les personnes auxquelles je me suis attaché, la seule personne qui ne m'a jamais déçu c'est… excusez-moi, c'est moi, Antoine
- Dir / Oui, je sais bien, mais il te faut tirer un trait sur le passé et regarder l'avenir, c'est là qu'est ta destinée.
Allez, va prendre une bonne douche, cela te fera du bien et cela sera plus agréable pour notre odorat !
Après avoir retrouvé sa chambre, la première chose qu'Antoine fit fut de se déshabiller et en enlevant son slip, il trouva un petit bout de papier, avec un simple numéro. Il le jeta dans la corbeille et c'est son compagnon de chambre, Julien, qui le ressortit en lui disant, innocemment
- J'ai trouvé ce papier avec un numéro de téléphone, tu voulais vraiment le jeter ?
Antoine prit le papier tout froissé, le glissa dans un livre et l'oublia.
Quelques mois plus tard, un soir avant de se coucher, le petit papier refit par hasard surface et il fut immédiatement envoyé direction corbeille à papier mais il atterrit à côté. Antoine le ramassa et allait le mettre là où il aurait dû aller directement mais, au dernier moment, son geste fut brusquement stoppé, son cerveau avait activé en urgence sa mémoire et un nom surgit brutalement, Matthieu !
Comme à leur habitude, Julien et lui étaient assis chacun sur son lit, le boxer de nuit descendu sur les cuisses et ils s'astiquaient d'abord lentement puis de plus en plus vite et l'éjaculation mit fin à ce rituel, mais Antoine eut un orgasme plus violent et plus long que d'habitude ce que son copain ne manqua pas de relever. Il se coucha comme prévu, mais il ne s'endormit pas tout de suite, il évoqua avec un certain plaisir en même temps qu'une gêne insidieuse, ce qui était advenu cette fameuse nuit en cabane.
Depuis cette date, il ne s'était rien passé sinon qu'il arrivait aux deux garçons de se branler mutuellement ce qui améliorait leurs sensations, mais rien de plus. Oui, Antoine repensa à cette nuit où il ne sut jamais vraiment s'il rêvait ou était éveillé, il tendait à dire qu'il devait se trouver dans un demi-sommeil, ce stade où on est plus vraiment conscient de ce qui se passe, car compte tenu de son inexpérience il aurait probablement vertement repoussé les initiatives de Matthieu. C'est vrai, la nuit en cabane, il ne savait vraiment pas s'il avait rêvé ou si les mains du jeune homme s'étaient vraiment baladées sur son corps, si son sexe avait véritablement connu les caresses d'un garçon ce qui l'avait amené à une jouissance extrême. En revanche, il savait très bien que le matin, tous les deux étaient réveillés ou au moins conscients de ce qu'ils faisaient ensemble. En se remémorant ce moment, il savait qu'il avait aimé ou, tout au moins, apprécié cette main qui se promenait sur sa poitrine en jouant avec ses deux tétons, cette main qui insensiblement mais sûrement descendait vers son nombril et qui finalement atteignait la frontière de l'élastique de son slip ; la main s'était arrêtée, hésitante sur la suite, et Antoine espérait sincèrement qu'elle allait se retirer et ne pas continuer sa progression, car jamais une main autre que la sienne n'avait franchi cette limite, c'était son domaine personnel qui n'appartenait qu'à lui. En même temps un sentiment totalement nouveau en lui se manifestait, comme un besoin, une envie irrésistible qui lui faisait désirer une poursuite de cette exploration, qu'il souhaitait que la porte de son domaine privé s'ouvre pour qu'une avancée dans l'inconnu soit possible. Dans le lit à proximité du sien, Julien dormait calmement et malgré la branlette qu'ils avaient eu ensemble, il constata avec étonnement que son pénis était à nouveau dressé, qu'il était même franchement mouillé et que… oui, il sentait sa sève monter du plus profond de lui-même, qu'elle montait toujours et encore et que soudain son slip reçu une giclée de sa semence, alors même qu'il ne s'était pratiquement pas touché. A ce moment, il avait pensé à Matthieu, il l'avait imaginé à ses côtés et, alors qu'écrasé de fatigue et ruisselant de sperme, il s'endormit avec l'impression que Matthieu était vraiment présent.
Au réveil, et que ce fut dur, il se fit charrier par son copain qui remarqua immédiatement la rigidité de l'étoffe du slip
- Ju / Et bien dit donc, à ce que je vois, tu ne t'es pas ennuyé cette nuit
- A / Tu as raison Julien, je ne sais pas ce qui m'est arrivé hier soir ; imagine que je ne me suis pas touché et que soudain, j'ai jouis comme rarement, je n'y comprends rien et cela me fait un peu peur
- Ju / Oui, c'est surprenant, mais à mon avis tu devais penser très fort à quelqu'un que tu aimes ou au moins que tu as apprécié… Une femme ou, peut-être un homme, pourquoi pas ?
- A / Mais tu dis n'importe quoi, ici dans l'institut on est que des garçons, comment voudrais-tu que je rêve d'une femme ?
- Ju / [en riant] Là, tu t'es fait avoir puisque tu me dis que cela ne peut pas être une femme, donc c'est un homme ! Vrai ou faux ?
- A / Je devins rouge écarlate mais heureusement la sonnerie du petit-déjeuner retenti ce qui m'évita de répondre, au moins pour l'instant