23-11-2020, 10:40 AM
La nuit a été quelque peu agitée, en effet Julien s’est beaucoup retourné dans le lit, moi aussi d’ailleurs. Nous sommes réveillés depuis six heures quarante. Nous avons discuté de ce que nous allions faire après l’examen sur le code de la route, entre autres de la venue de Jacques, je pense que nous allons faire le barbecue samedi midi pour laisser le temps à Jacques de prendre ses marques pour son séjour. Je ne sais pas s’il compte repartir au Canada ou pas, j’en saurai plus lorsque nous nous verrons. Nous voulons aussi décompresser, je propose d’inviter Amandine et Joseph pour aller manger un bout ensemble. Bref nous avons encore le temps d’y penser.
Vers sept heures quart nous décidons de nous lever, de prendre une bonne douche pour remettre nos idées en place. Nous sommes sous la douche et nos anatomies sont très bien réveillées, nous bandons sec. Julien s’approche de moi, je me laisse faire, il dépose ses lèvres sur les miennes et nous nous embrassons. Par la suite Julien déplace sa main vers mon sexe dressé et il commence à me masturber. Je fais de même avec celui de mon amour. Nous nous donnons du plaisir mutuellement. Nos caresses sont très sensibles et délicates, nous avons l’habitude de nous caresser ainsi sous la douche, nous savons nous y prendre pour apporter à notre ami beaucoup de sensations d’autant plus sous l’eau chaude, cela donne aussi une autre dimension. J’éjacule le premier, cinq jets de sperme se rependent dans la main de Julien, il sait s’y prendre pour me faire jouir pleinement. Ensuite c’est mon amoureux qui, à son tour, déverse sa semence sur ma main, heureux d’avoir pu jouir lui aussi.
Nous terminons notre douche en n’oubliant pas de laver le dos de notre complice. Nous nous séchons avant d’aller nous vêtir dans ma chambre. Julien n’a pas de slip de rechange, qu’à cela ne tienne, je lui passe un des miens, nous avons la même taille. Une fois habillés, nous descendons pour prendre le petit déjeuner. Maman est déjà assise à table, nous lui donnons un bisou sur la joue et elle fait de même avec nous. Puis elle nous demande :
Mam : « Alors les garçons, pas trop stressé ce matin ?
Moi : Non, je crois que ça va aller.
Jul : Moi aussi je me sens bien, malgré la nuit un peu agitée.
Mam : Ah bon, tu as mal dormi ?
Jul : Je me suis souvent retourné et j’ai vu le réveil à plusieurs reprises.
Moi : Moi aussi Maman, je me suis retourné régulièrement.
Mam : Vous n’avez pas l’air fatigués, heureusement. De toute façon, vous devez vous montrer positifs, ce n’est qu’un moment un peu stressant à passer. Et puis vous avez très bien révisés avec papa hier soir.
Moi : Oui, c’est vrai tu as raison Maman.
Jul : Nous sommes prêts et puis « advienne que pourra » !
Mam : Bien dit Julien. Bon je vous laisse, je vais m’habiller. Vous voulez que je vous conduise à la salle de l’auto-école ?
Moi : Non Maman, ça ira, nous irons en bus comme les autres jours. Merci quand même.
Mam : Comme vous voulez. Allez, bon courage, je vais croiser les doigts.
Jul : Merci Fanny, c’est très gentil. »
Maman est montée pour s’habiller. Nous restons encore un moment à table et nous prenons une tasse de café. Julien a l’air bien calme, il ne stresse pas. Je suis cependant un peu plus nerveux, mais je sens que ça va aller. Nous mettons un disque des « Pink Floyd » pour passer le temps, avant d’aller prendre notre bus.
Cela devient une habitude, le chauffeur c’est toujours le même. Nous le saluons en lui présentant notre abonnement. Il nous regarde et nous demande si c’est le grand jour. Nous lui répondons que oui, c’est le dernier jour, celui de l’examen. Il nous souhaite bonne chance lorsque nous descendons à notre arrêt.
Nous entrons dans la salle. Les bancs ont été répartis dans toute la pièce, de façon à mettre tous les candidats seul, sans voisin, pour éviter la triche. Les autres jeunes se présentent et s’installent. Le moniteur fait une dernière révision rapide et demande si nous n’avons pas de question. Il est alors onze heures et c’est donc le moment fatidique, c’est l’examen du code !
Nous recevons chacun une feuille d’examen, il s’agit d’un questionnaire de quarante questions sous forme de choix multiples. Nous avons l’habitude de ce genre de questionnaire. Nous sommes installés, nous sommes prêts. Le top départ est donné, nous n’avons que vingt minutes au maximum pour répondre.
Voilà, je me lance en répondant d’abord aux questions auxquelles je connais la réponse sans devoir trop réfléchir. Ensuite je reprends les questions, au fur et à mesure, en faisant appel à ma mémoire et à mon raisonnement logique. Voilà, j’ai répondu aux quarante questions. Je vois que Julien lui aussi semble avoir fini, il relit encore les réponses cochées sur sa feuille. Il reste encore cinq minutes et je relis quand même ce que j’ai coché comme réponses. Tout me semble correct. Le moniteur signale qu’il reste une minute et qu’il va reprendre les feuilles. Voilà les dés sont jetés !
La correction est assez aisée, car le moniteur dispose d’un canevas pré-troué indiquant ainsi les bonnes réponses, il ne lui reste plus qu’à compter les points. Les dix-neuf feuilles sont corrigées en moins de dix minutes. Les cotes sont indiquées en rouge dans la case supérieure droite, notre nom étant placé dans la case supérieure gauche. Il ne reste plus qu’à avoir les résultats.
Les feuilles sont placées par ordre alphabétique. Nous attendons que notre nom soit cité pour enfin connaître le résultat. Julien est fixé avant moi, il a trente-huit points sur quarante, sans faute grave. Puis enfin c’est moi qui suis cité, j’ai trente-six ! Je suis très heureux. A l’issue de l’examen, quinze candidats ont réussi, les quatre autres ont échoué, certains d’un point ! Nous patientons encore un moment en vue d’avoir l’attestation officielle de réussite. Julien est à côté de moi, j’ai envie de l’embrasser, mais je dois rester tranquille, il y a peut-être un homophobe parmi les autres candidats. Je sais que nous pourrons nous embrasser et fêter notre réussite un peu plus tard.
Nous quittons la salle après avoir salué le moniteur qui nous félicite de nos résultats. Nous sommes enfin sortis et sur le trottoir nous prenons un grand bol d’air frais. Nous avons le sourire aux lèvres et la mine joyeuse, nous savourons enfin notre réussite. Nous nous regardons et nous éclatons de rire. Nous sommes tous les deux très heureux. C’est dans la bonne humeur que nous nous rendons à l’arrêt de bus. Nous patientons dix minutes et enfin notre moyen de transport arrive.
C’est incroyable, le chauffeur du bus est notre chauffeur habituel. Il est super sympathique. Nous n’avons pas besoin de montrer notre abonnement, il sait que nous en sommes détenteur. Il nous demande comment s’est passé cet examen sur le code de la route. Il savait déjà que c’était dans la poche en voyant le sourire sur notre figure. Il nous félicite. Nous le remercions vivement car c’est tellement rare de connaître des gens comme lui. Il me dit que nous sommes deux passagers très agréables et avec lesquels il sait qu’il n’y aura jamais de problème. Nous discutons avec lui durant tout le trajet, nous sommes placés derrière son poste de pilotage. Il nous dit que malgré l’interdiction de parler au chauffeur, il est très heureux de discuter avec nous et de nous connaître ! Nous arrivons à l’arrêt, celui près de chez Julien. Nous saluons notre super chauffeur et nous lui souhaitons une très belle fin de journée. Lui de son côté nous souhaite de bonnes vacances.
Enfin je rentre avec Julien, chez lui. Béatrice a entendu la porte s’ouvrir, elle se doute que c’est nous. Elle nous voit dans le hall et sans un mot elle a compris que nous avions réussi tous les deux. Elle nous prend dans ses bras et elle nous gratifie d’un gros câlin. Elle regarde Julien dans les yeux et elle lui fait un bisou sur le front. Puis c’est à mon tour, elle fait de même et me voilà gratifié d’un bisou. Béatrice crie alors dans les escaliers qui mènent à l’étage en vue d’avertir nos sœurs du fait que nous sommes rentrés. Les deux filles dévalent les marches quatre à quatre. Elles sont heureuses de nous voir si rayonnants. Pas besoin de discours, elles savent que nous avons réussi, elles nous prennent dans leurs bras pour nous étreindre.
Nous n’avons pas encore fini les effusions avec les filles que déjà Béatrice a le combiné du téléphone en main, elle a Pierre au bout du fil, elle lui explique que nous avons réussi le code de la route. Pierre demande à avoir Julien en ligne. Julien est félicité par son papa. Ensuite il souhaite m’avoir, Pierre me félicite et me dit qu’il est super heureux pour nous deux.
Béatrice me demande ensuite si je veux prévenir mes parents. Bien entendu, je lui réponds par l’affirmative. Je téléphone à la maison. Maman décroche, et tout de go je lui annonce que nous avons réussi. Elle éclate de joie, elle hurle dans la maison en criant « Ils ont réussi leur examen du code de la route ». Je ne sais pas à qui maman cire cette phrase. Je demande alors :
Moi : « Maman pourquoi tu cries comme ça ?
Mam : Ton frère Olivier et là avec Julie !
Moi : Oh super, je ne vais pas tarder pour rentrer.
Mam : Passe-moi Julien s’il te plait !
Moi : Oui maman, je te le passe.
Jul : Bonjour Fanny.
Mam : Je suis très heureuse pour toi aussi, tu as très bien travaillé, je te félicite !
Jul : Oh merci Fanny. Olivier et Julie sont là ?
Mam : Oui ils sont là tous les deux. Tu veux venir souper ?
Jul : Oui, c’est très gentil, je demande à maman. »
Finalement Julien est invité à la maison. Béatrice est très heureuse de savoir que mon frère sera là et que nous allons passer une très bonne soirée chez moi. Je me rends compte de tout l’amour qui émane de nos deux familles. J’ai passé le combiné à Béatrice, car elle voulait discuter avec maman. Julien et moi nous nous sommes alors enlacés, heureux d’avoir notre code. Nos lèvres se sont rencontrées et nous nous sommes embrassés devant nos sœurs.
Vers treize heures quinze, nous sommes passés à table. Béatrice avait préparé un buffet froid avec des légumes, des pommes de terre froides et de la charcuterie. Nous voulions attendre avant de prendre un verre pour fêter la réussite au code de la route, nous buvons donc de la limonade. Les filles sont très souriantes, elles savent combien nous sommes contents et heureux.
Après le repas Julien me propose de nous reposer dans le jardin, un peu à l’ombre car le soleil est au zénith : inutile de risquer de coup de soleil. Nous nous installons à côté de l’abri de jardin, à l’ombre du saule. Bien entendu nous ôtons nos vêtements et c’est in naturalibus que nous profitons de cette sieste. Nous nous tenons par la main et nous nous endormons, heureux et contents d’être enfin au calme.
Vers quinze heures, nos sœurs viennent se poser près de nous. Elles sont aussi en tenue d’Eve et apportent de thé glacé pour que nous puissions boire quelque chose de bien frais. Nous discutons avec elles comme nous le faisons souvent. Le courant passe très bien entre nous. C’est un peu particulier comme situation, ma sœur est en couple avec la sœur de mon amoureux. C’est semble-t-il un lien très fort qui nous unit tous les quatre. Nous savons que nous avons des parents en or, quatre parents très aimants. Nous avons beaucoup de chance, car nous connaissons certains jeunes gays de notre âge qui eux sont continuellement sur le qui-vive, étant rejetés par l’un de leurs parents. J’en connais même un qui a été rejeté par ses deux frères.
Béatrice nous demande si nous voulons manger un fruit ou autre chose, nous optons pour le fruit. C’est avec délectation que nous mangeons un quartier de melon bien frais : pas besoin de sucre, il est délicieux et déjà bien sucré. Je propose alors à Julien d’aller chez moi pour profiter de la piscine, ce qu’il accepte bien volontiers. Les filles trouvent aussi l’idée très bonne et elles se proposent de nous accompagner. Béatrice nous approuve et nous quittons donc le jardin de Julien, à quatre, non sans avoir bien entendu revêtu nos vêtements.
A notre arrivée à la maison, nous sommes accueillis par Olivier. Dès qu’il me voit, il ouvre les bras et je me jette sur lui pour nous enlacer. Il me félicite pour la réussite au code. Puis c’est au tour de Julien à être enlacé par Olivier. Je sens que mon frère est très fier de nous. Il sait très bien que nous nous aimons d’un amour véritable et il est très heureux de nous voir si fusionnels. Notre différence est très bien acceptée de même que celle de Delphine et Stéphanie. Maman arrive en compagnie de Julie. Une nouvelle fois c’est effusion, on ressent que maman est on ne peut plus fière de nous.
Bien entendu nous allons attendre l’arrivée de papa pour enfin fêter cette réussite. Mais avant cela, nous allons profiter de cette fin d’après-midi pour piquer une tête dans la piscine. Hop, une, deux et trois, nous sommes tous dans l’eau, nus comme des vers, comme d’habitude quoi ! Nous nous amusons à nous éclabousser, Julien et moi nous faisons un concours de « bombes » en sautant dans l’eau. Tout le monde rit de bon cœur et maman vient aussi nous rejoindre dans la piscine pour participer à cette euphorie ambiante.
C’est vers dix-sept heures quarante que maman nous demande de sortir de l’eau pour préparer le repas. Elle nous demande de dresser la table sur la terrasse en nous précisant que papa va bientôt arriver. Julien et Olivier préparent les amuse-bouches, les trois filles préparent les légumes pour l’apéro et le repas. Pour ma part, maman m’a demandé de préparer les bouteilles de limonade, deux bouteilles de vin rosé, du jus de fruit, etc.
Alors que nous étions en pleins préparatifs, papa est arrivé par le jardin les bras chargés de paquets, suivi par Béatrice et Pierre. J’ai vu la tête de Julien changer, c’est pour lui une surprise. Je vois que ses yeux s’humidifient et qu’il est prêt à pleurer. Je savais que Juju voulait fêter sa réussite avec ses parents et qu’en étant à la maison, il n’aurait pas pu le faire. Je me doutais que Béatrice et maman s’étaient accordées pour faire une fête pour nous deux. Maman débarrasse papa de ses paquets, Stéphanie et Delphine en font autant avec Béatrice et Pierre. Tous les paquets renferment de quoi faire un beau barbecue. Je m’en doutais, c’était une idée de nos deux mamans. Je prends mon Juju dans mes bras et nous allons saluer ses parents. Pierre nous enlace tous les deux, il est très heureux. Voilà une nouvelle fois nos deux familles réunies pour nous fêter, pour fêter nos beaux résultats à l’examen du code de la route.
Je m’attendais à ce genre de chose. Julien, quant à lui, n’y avait pas pensé. Il va falloir que je lui apporte quelques clés pour comprendre le fonctionnement « des parents ». Puis nous sommes toujours nus, papa propose alors, soit que nous nous rhabillions ou alors que les derniers arrivés se dévêtent. Béatrice et Pierre optent alors pour la tenue ultra légère. Nous sommes donc tous tels Adam et Eve, dans le plus simple appareil.
Vers sept heures quart nous décidons de nous lever, de prendre une bonne douche pour remettre nos idées en place. Nous sommes sous la douche et nos anatomies sont très bien réveillées, nous bandons sec. Julien s’approche de moi, je me laisse faire, il dépose ses lèvres sur les miennes et nous nous embrassons. Par la suite Julien déplace sa main vers mon sexe dressé et il commence à me masturber. Je fais de même avec celui de mon amour. Nous nous donnons du plaisir mutuellement. Nos caresses sont très sensibles et délicates, nous avons l’habitude de nous caresser ainsi sous la douche, nous savons nous y prendre pour apporter à notre ami beaucoup de sensations d’autant plus sous l’eau chaude, cela donne aussi une autre dimension. J’éjacule le premier, cinq jets de sperme se rependent dans la main de Julien, il sait s’y prendre pour me faire jouir pleinement. Ensuite c’est mon amoureux qui, à son tour, déverse sa semence sur ma main, heureux d’avoir pu jouir lui aussi.
Nous terminons notre douche en n’oubliant pas de laver le dos de notre complice. Nous nous séchons avant d’aller nous vêtir dans ma chambre. Julien n’a pas de slip de rechange, qu’à cela ne tienne, je lui passe un des miens, nous avons la même taille. Une fois habillés, nous descendons pour prendre le petit déjeuner. Maman est déjà assise à table, nous lui donnons un bisou sur la joue et elle fait de même avec nous. Puis elle nous demande :
Mam : « Alors les garçons, pas trop stressé ce matin ?
Moi : Non, je crois que ça va aller.
Jul : Moi aussi je me sens bien, malgré la nuit un peu agitée.
Mam : Ah bon, tu as mal dormi ?
Jul : Je me suis souvent retourné et j’ai vu le réveil à plusieurs reprises.
Moi : Moi aussi Maman, je me suis retourné régulièrement.
Mam : Vous n’avez pas l’air fatigués, heureusement. De toute façon, vous devez vous montrer positifs, ce n’est qu’un moment un peu stressant à passer. Et puis vous avez très bien révisés avec papa hier soir.
Moi : Oui, c’est vrai tu as raison Maman.
Jul : Nous sommes prêts et puis « advienne que pourra » !
Mam : Bien dit Julien. Bon je vous laisse, je vais m’habiller. Vous voulez que je vous conduise à la salle de l’auto-école ?
Moi : Non Maman, ça ira, nous irons en bus comme les autres jours. Merci quand même.
Mam : Comme vous voulez. Allez, bon courage, je vais croiser les doigts.
Jul : Merci Fanny, c’est très gentil. »
Maman est montée pour s’habiller. Nous restons encore un moment à table et nous prenons une tasse de café. Julien a l’air bien calme, il ne stresse pas. Je suis cependant un peu plus nerveux, mais je sens que ça va aller. Nous mettons un disque des « Pink Floyd » pour passer le temps, avant d’aller prendre notre bus.
Cela devient une habitude, le chauffeur c’est toujours le même. Nous le saluons en lui présentant notre abonnement. Il nous regarde et nous demande si c’est le grand jour. Nous lui répondons que oui, c’est le dernier jour, celui de l’examen. Il nous souhaite bonne chance lorsque nous descendons à notre arrêt.
Nous entrons dans la salle. Les bancs ont été répartis dans toute la pièce, de façon à mettre tous les candidats seul, sans voisin, pour éviter la triche. Les autres jeunes se présentent et s’installent. Le moniteur fait une dernière révision rapide et demande si nous n’avons pas de question. Il est alors onze heures et c’est donc le moment fatidique, c’est l’examen du code !
Nous recevons chacun une feuille d’examen, il s’agit d’un questionnaire de quarante questions sous forme de choix multiples. Nous avons l’habitude de ce genre de questionnaire. Nous sommes installés, nous sommes prêts. Le top départ est donné, nous n’avons que vingt minutes au maximum pour répondre.
Voilà, je me lance en répondant d’abord aux questions auxquelles je connais la réponse sans devoir trop réfléchir. Ensuite je reprends les questions, au fur et à mesure, en faisant appel à ma mémoire et à mon raisonnement logique. Voilà, j’ai répondu aux quarante questions. Je vois que Julien lui aussi semble avoir fini, il relit encore les réponses cochées sur sa feuille. Il reste encore cinq minutes et je relis quand même ce que j’ai coché comme réponses. Tout me semble correct. Le moniteur signale qu’il reste une minute et qu’il va reprendre les feuilles. Voilà les dés sont jetés !
La correction est assez aisée, car le moniteur dispose d’un canevas pré-troué indiquant ainsi les bonnes réponses, il ne lui reste plus qu’à compter les points. Les dix-neuf feuilles sont corrigées en moins de dix minutes. Les cotes sont indiquées en rouge dans la case supérieure droite, notre nom étant placé dans la case supérieure gauche. Il ne reste plus qu’à avoir les résultats.
Les feuilles sont placées par ordre alphabétique. Nous attendons que notre nom soit cité pour enfin connaître le résultat. Julien est fixé avant moi, il a trente-huit points sur quarante, sans faute grave. Puis enfin c’est moi qui suis cité, j’ai trente-six ! Je suis très heureux. A l’issue de l’examen, quinze candidats ont réussi, les quatre autres ont échoué, certains d’un point ! Nous patientons encore un moment en vue d’avoir l’attestation officielle de réussite. Julien est à côté de moi, j’ai envie de l’embrasser, mais je dois rester tranquille, il y a peut-être un homophobe parmi les autres candidats. Je sais que nous pourrons nous embrasser et fêter notre réussite un peu plus tard.
Nous quittons la salle après avoir salué le moniteur qui nous félicite de nos résultats. Nous sommes enfin sortis et sur le trottoir nous prenons un grand bol d’air frais. Nous avons le sourire aux lèvres et la mine joyeuse, nous savourons enfin notre réussite. Nous nous regardons et nous éclatons de rire. Nous sommes tous les deux très heureux. C’est dans la bonne humeur que nous nous rendons à l’arrêt de bus. Nous patientons dix minutes et enfin notre moyen de transport arrive.
C’est incroyable, le chauffeur du bus est notre chauffeur habituel. Il est super sympathique. Nous n’avons pas besoin de montrer notre abonnement, il sait que nous en sommes détenteur. Il nous demande comment s’est passé cet examen sur le code de la route. Il savait déjà que c’était dans la poche en voyant le sourire sur notre figure. Il nous félicite. Nous le remercions vivement car c’est tellement rare de connaître des gens comme lui. Il me dit que nous sommes deux passagers très agréables et avec lesquels il sait qu’il n’y aura jamais de problème. Nous discutons avec lui durant tout le trajet, nous sommes placés derrière son poste de pilotage. Il nous dit que malgré l’interdiction de parler au chauffeur, il est très heureux de discuter avec nous et de nous connaître ! Nous arrivons à l’arrêt, celui près de chez Julien. Nous saluons notre super chauffeur et nous lui souhaitons une très belle fin de journée. Lui de son côté nous souhaite de bonnes vacances.
Enfin je rentre avec Julien, chez lui. Béatrice a entendu la porte s’ouvrir, elle se doute que c’est nous. Elle nous voit dans le hall et sans un mot elle a compris que nous avions réussi tous les deux. Elle nous prend dans ses bras et elle nous gratifie d’un gros câlin. Elle regarde Julien dans les yeux et elle lui fait un bisou sur le front. Puis c’est à mon tour, elle fait de même et me voilà gratifié d’un bisou. Béatrice crie alors dans les escaliers qui mènent à l’étage en vue d’avertir nos sœurs du fait que nous sommes rentrés. Les deux filles dévalent les marches quatre à quatre. Elles sont heureuses de nous voir si rayonnants. Pas besoin de discours, elles savent que nous avons réussi, elles nous prennent dans leurs bras pour nous étreindre.
Nous n’avons pas encore fini les effusions avec les filles que déjà Béatrice a le combiné du téléphone en main, elle a Pierre au bout du fil, elle lui explique que nous avons réussi le code de la route. Pierre demande à avoir Julien en ligne. Julien est félicité par son papa. Ensuite il souhaite m’avoir, Pierre me félicite et me dit qu’il est super heureux pour nous deux.
Béatrice me demande ensuite si je veux prévenir mes parents. Bien entendu, je lui réponds par l’affirmative. Je téléphone à la maison. Maman décroche, et tout de go je lui annonce que nous avons réussi. Elle éclate de joie, elle hurle dans la maison en criant « Ils ont réussi leur examen du code de la route ». Je ne sais pas à qui maman cire cette phrase. Je demande alors :
Moi : « Maman pourquoi tu cries comme ça ?
Mam : Ton frère Olivier et là avec Julie !
Moi : Oh super, je ne vais pas tarder pour rentrer.
Mam : Passe-moi Julien s’il te plait !
Moi : Oui maman, je te le passe.
Jul : Bonjour Fanny.
Mam : Je suis très heureuse pour toi aussi, tu as très bien travaillé, je te félicite !
Jul : Oh merci Fanny. Olivier et Julie sont là ?
Mam : Oui ils sont là tous les deux. Tu veux venir souper ?
Jul : Oui, c’est très gentil, je demande à maman. »
Finalement Julien est invité à la maison. Béatrice est très heureuse de savoir que mon frère sera là et que nous allons passer une très bonne soirée chez moi. Je me rends compte de tout l’amour qui émane de nos deux familles. J’ai passé le combiné à Béatrice, car elle voulait discuter avec maman. Julien et moi nous nous sommes alors enlacés, heureux d’avoir notre code. Nos lèvres se sont rencontrées et nous nous sommes embrassés devant nos sœurs.
Vers treize heures quinze, nous sommes passés à table. Béatrice avait préparé un buffet froid avec des légumes, des pommes de terre froides et de la charcuterie. Nous voulions attendre avant de prendre un verre pour fêter la réussite au code de la route, nous buvons donc de la limonade. Les filles sont très souriantes, elles savent combien nous sommes contents et heureux.
Après le repas Julien me propose de nous reposer dans le jardin, un peu à l’ombre car le soleil est au zénith : inutile de risquer de coup de soleil. Nous nous installons à côté de l’abri de jardin, à l’ombre du saule. Bien entendu nous ôtons nos vêtements et c’est in naturalibus que nous profitons de cette sieste. Nous nous tenons par la main et nous nous endormons, heureux et contents d’être enfin au calme.
Vers quinze heures, nos sœurs viennent se poser près de nous. Elles sont aussi en tenue d’Eve et apportent de thé glacé pour que nous puissions boire quelque chose de bien frais. Nous discutons avec elles comme nous le faisons souvent. Le courant passe très bien entre nous. C’est un peu particulier comme situation, ma sœur est en couple avec la sœur de mon amoureux. C’est semble-t-il un lien très fort qui nous unit tous les quatre. Nous savons que nous avons des parents en or, quatre parents très aimants. Nous avons beaucoup de chance, car nous connaissons certains jeunes gays de notre âge qui eux sont continuellement sur le qui-vive, étant rejetés par l’un de leurs parents. J’en connais même un qui a été rejeté par ses deux frères.
Béatrice nous demande si nous voulons manger un fruit ou autre chose, nous optons pour le fruit. C’est avec délectation que nous mangeons un quartier de melon bien frais : pas besoin de sucre, il est délicieux et déjà bien sucré. Je propose alors à Julien d’aller chez moi pour profiter de la piscine, ce qu’il accepte bien volontiers. Les filles trouvent aussi l’idée très bonne et elles se proposent de nous accompagner. Béatrice nous approuve et nous quittons donc le jardin de Julien, à quatre, non sans avoir bien entendu revêtu nos vêtements.
A notre arrivée à la maison, nous sommes accueillis par Olivier. Dès qu’il me voit, il ouvre les bras et je me jette sur lui pour nous enlacer. Il me félicite pour la réussite au code. Puis c’est au tour de Julien à être enlacé par Olivier. Je sens que mon frère est très fier de nous. Il sait très bien que nous nous aimons d’un amour véritable et il est très heureux de nous voir si fusionnels. Notre différence est très bien acceptée de même que celle de Delphine et Stéphanie. Maman arrive en compagnie de Julie. Une nouvelle fois c’est effusion, on ressent que maman est on ne peut plus fière de nous.
Bien entendu nous allons attendre l’arrivée de papa pour enfin fêter cette réussite. Mais avant cela, nous allons profiter de cette fin d’après-midi pour piquer une tête dans la piscine. Hop, une, deux et trois, nous sommes tous dans l’eau, nus comme des vers, comme d’habitude quoi ! Nous nous amusons à nous éclabousser, Julien et moi nous faisons un concours de « bombes » en sautant dans l’eau. Tout le monde rit de bon cœur et maman vient aussi nous rejoindre dans la piscine pour participer à cette euphorie ambiante.
C’est vers dix-sept heures quarante que maman nous demande de sortir de l’eau pour préparer le repas. Elle nous demande de dresser la table sur la terrasse en nous précisant que papa va bientôt arriver. Julien et Olivier préparent les amuse-bouches, les trois filles préparent les légumes pour l’apéro et le repas. Pour ma part, maman m’a demandé de préparer les bouteilles de limonade, deux bouteilles de vin rosé, du jus de fruit, etc.
Alors que nous étions en pleins préparatifs, papa est arrivé par le jardin les bras chargés de paquets, suivi par Béatrice et Pierre. J’ai vu la tête de Julien changer, c’est pour lui une surprise. Je vois que ses yeux s’humidifient et qu’il est prêt à pleurer. Je savais que Juju voulait fêter sa réussite avec ses parents et qu’en étant à la maison, il n’aurait pas pu le faire. Je me doutais que Béatrice et maman s’étaient accordées pour faire une fête pour nous deux. Maman débarrasse papa de ses paquets, Stéphanie et Delphine en font autant avec Béatrice et Pierre. Tous les paquets renferment de quoi faire un beau barbecue. Je m’en doutais, c’était une idée de nos deux mamans. Je prends mon Juju dans mes bras et nous allons saluer ses parents. Pierre nous enlace tous les deux, il est très heureux. Voilà une nouvelle fois nos deux familles réunies pour nous fêter, pour fêter nos beaux résultats à l’examen du code de la route.
Je m’attendais à ce genre de chose. Julien, quant à lui, n’y avait pas pensé. Il va falloir que je lui apporte quelques clés pour comprendre le fonctionnement « des parents ». Puis nous sommes toujours nus, papa propose alors, soit que nous nous rhabillions ou alors que les derniers arrivés se dévêtent. Béatrice et Pierre optent alors pour la tenue ultra légère. Nous sommes donc tous tels Adam et Eve, dans le plus simple appareil.