20-11-2020, 12:05 PM
Une fois arrivés à la maison, nous nous rendons immédiatement à la cuisine, nous savons que maman s’y trouve avec les deux filles d’ailleurs. Nous leurs donnons une bise. Ça sent bon, le repas à l’air succulent. Maman a préparé des papillotes de poisson, il y a de la salade ainsi que des pommes terre en chemise. Je vois aussi que Delphine a préparé le dessert, c’est sa mousse au chocolat : je le vois bien, car le plat dans lequel la mousse a été mélangée, avant d’être versée dans des ramequins, est encore dans l’évier. Les pots de mousses sont bien sûr dans le frigidaire.
Je demande à maman s’il y a encore quelque chose à faire, dresser la table ou autre chose. C’est Stéphanie qui me signale alors que tout est prêt, la table est dressée sur la terrasse, et qu’il ne reste plus qu’à attendre quelques minutes pour passer à table. Je remercie les filles. Puis Maman me regarde, elle me signale que je peux ouvrir la bouteille de rosé qui est au frigo. Je pense que ce vin sera le bienvenu avec le menu.
Nous voilà donc assis à table, à l’abri du soleil, sous le grand parasol. Maman nous sert les papillotes. Nous nous passons le plat de pommes de terre ainsi que ceux des légumes. Je me charge de servir le vin. Il y a aussi de l’eau à table.
Maman nous regarde et nous demande :
Mam : « Alors les garçons, comment s’est passé ce premier cours théorique à l’auto-école ?
Moi : Mais c’était très instructif. Nous avons pu étudier les panneaux routiers et le marquage au sol.
Jul : Nous sommes dix-neuf en tout. J’ai trouvé que les autres participants étaient assez bruyants.
Moi : Oui c’est vrai, au début c’était incroyable, c’était pire que dans nos classes de cours au bahut, lorsque nous attendions le prof.
Mam : Ah bon, c’est à ce point.
Jul : Après ils se sont calmés, fort heureusement.
Moi : Nous avions fait un test à la fin de la matinée, sous forme de questionnaire à choix multiples. J’ai eu seize.
Jul : Moi j’ai fait dix-huit.
Mam : Super les garçons. C’est bien parti !
Del : Je vois que vous êtes motivés. Quand on parle voiture et conduite, vous êtes au taquet.
Moi : Oui ma chère sœur, c’est ça que les mecs aiment !
Sté : Cela ne m’étonne pas. Vous êtes marrants.
Jul : Bon, je crois que nous allons manger, ça va être froid.
Sté : Voilà comment en évite de poursuivre une conversation du côté des garçons. »
Nous nous sommes tous mis à rire. Maman est elle aussi amusée par ces petites taquineries amusantes entre nous. Cela fait partie du folklore de la famille depuis quelques mois, depuis que Julien est mon amoureux. Les filles se connaissant avant, elles ont aussi leur façon de blaguer. Il faut dire que nous ne disons jamais de paroles blessantes.
Une fois ce très bon repas terminé, Delphine se lève et commence à débarrasser les assiettes. Julien se lève aussi pour l’aider. Je décide d’aller faire un peu de café pour ceux qui le souhaitent, c'est-à-dire tout le monde. Ce sera très bien pour accompagner la mousse au chocolat.
Le dessert est excellent. Je félicite Delphine, tout comme le font les autres d’ailleurs. Nous restons encore à table pour discuter de ce que nous allons faire les prochains jours, sachant que Jacques doit normalement venir vers la fin de la semaine à ce qu’il avait annoncé. Maman propose de l’inviter en même temps que nos amis Amandine et Joseph, ainsi qu’Adrien et Christian, les deux copains de classe de Julien, pour faire un barbecue. Je vois que cette proposition fait très plaisir à Juju. Des étoiles brillent dans ses yeux. Maman l’a aussi remarqué et lui dit que c’est normal, qu’il fait partie de la famille. Delphine me demande si elle peut être de la partie avec Stéphanie. Je regarde ma sœur et je lui réponds qu’elles seront les bienvenues, elles aussi.
Comme c’est l’habitude, nous nous levons de table. Nous reprenons ce qui reste et nous faisons la vaisselle à nous quatre, nous avons demandé à maman d’aller se reposer une demi-heure. C’est le moins que nous puissions faire, c’est elle qui s’occupe du ménage, de faire à manger, faire la lessive, etc.
L’après-midi se passe au bord de la piscine et bien entendu dans l’eau aussi. Nous nous amusons tous les quatre. Il est évident que nous sommes en tenue d’Eve et d’Adam. C’est vers seize heures que Julien et moi quittons la maison. Nous allons chez Julien. Nous nous y rendons à pied, cela nous fera un peu d’exercice.
En arrivant nous trouvons Béatrice assise sur la terrasse, dans un transat. Julien vient embrasser sa maman et je fais de même. Nous nous installons auprès d’elle pour lui raconter notre journée et plus particulièrement les cours théoriques du code de la route à l’auto-école. Nous parlons alors des prochains jours ainsi que de la venue de mon ex-camarde Jacques. Béatrice sait très bien de qui il s’agit. Elle sait que Julien sera avec moi pour que les choses se passent au mieux.
Nous prenons notre goûter. Ensuite nous allons dans la chambre de Julien. Nous nous embrassons quelques minutes, sagement. Nous prenons des bandes dessinées que nous feuilletons jusqu’au souper.
Pierre revient vers dix-huit heures. Il a fini sa journée et il est content de pouvoir ôter sa cravate, il a eu fort chaud toute l’après-midi. Il demande à Julien d’aller chercher de quoi prendre l’apéro. Il suggère un bon verre de vin rosé bien frais. Je vois que pour l’été le vin rosé sera la boisson préférée tant à l’apéro que pour le repas. Ça me fait sourire. Pierre s’en rend compte et me demande pourquoi ce petit sourire. Je lui explique ma réflexion et il me fait un large sourire lui aussi, me disant que je n’ai pas tort. L’ambiance est très calme, très reposante. On sent que les parents de Julien sont très aimants.
Pour le souper, nous avons droit à de la baguette avec du fromage et de la charcuterie, les parents de Juju ayant dîné chaud durant le temps de midi, lors d’un repas d’affaire. Nous mangeons en parlant de choses et d’autres. Bien sûr Pierre nous demande comment s’est passé ce premier cours sur le code de la route. Julien lui raconte la matinée ainsi que le retour en bus. Julien avait été étonné de voir combien le chauffeur était attentif et respectueux de ses passagers et aussi très discret. Pierre est heureux d’apprendre qu’il y a encore de gens si ouverts d’esprit. Je dis que c’est probablement parce que l’un de ses collègues est aussi homo.
A l’issue du repas, Julien et moi débarrassons la table pour ensuite faire la vaisselle. C’est comme ça dans nos deux familles, nous participons un peu aux tâches du ménage. Nous restons au salon où nous regardons un épisode du feuilleton « Le Saint » qui passe sur la première chaîne.
Vers vingt-deux heures vingt, nous saluons Béatrice et Pierre, nous allons nous coucher. Nous passons par la salle de bain pour prendre une bonne douche. C’est donc nus que nous revenons dans la chambre de Julien. Une fois couchés dans le lit nous nous embrassons avec fougue. Je sens que nous allons nous aimer. Nos mains sont déjà posées sur le corps de notre amour, elles se baladent sur la peau, doucement, massant légèrement les courbures de nos hanches, le galbe des fesses, le torse déjà un peu poilu de Julien, c’est la même chose pour moi. Nos lèvres se séparent, elles se déposent dans le cou, sur les épaules, un peu partout sur nous.
Je sens que je suis en train de commencer à avoir le pénis semi- rigide. Je ne vais pas tarder à bander ferme au train où vont les choses. Je sens aussi le sexe de Julien qui vient de se placer tout près du mien. Nous reprenons notre chaud baiser. Nos langues dansent entre elles, elles se cherchent, se touchent, se séparent pour mieux se reprendre. Je pose ma main sur le phallus de Juju. Déjà le gland est humide, sa tige d’amour est chaude. Julien pose alors sa main sur mon pénis dressé. Il applique quelques mouvements de va et vient lascifs. Nous nous regardons dans les yeux. Nos regards sont profonds, nos yeux brillent de mille éclats. Nous sommes heureux, nous arrivons à une harmonie de sentiments entre nous. Julien me demande de nous sucer, ce que j’accepte bien volontiers. C’est donc tête bêche que nous nous plaçons. Je salive d’avance en voyant le pénis de mon amour. J’ouvre la bouche et avec la langue je m’attaque à titiller le frein. Je parcours ensuite cette barre de chair allant des valseuses en direction du gland. Julien a déjà pris mon sexe dans sa bouche, il exerce déjà une belle succion. Il me lèche ensuite sur toute la longueur du membre. De mon côté je poursuis mes caresses avec une main sur ses fesses. Je passe parfois un doigt sur sa raie anale. Julien fait parfois les mêmes gestes que moi. Nous avons pris l’habitude de nous procurer les mêmes sensations. Enfin, j’enfourne le zizi de mon Juju dans la bouche. Mes lèvres exercent des pressions différentes en vue d’alterner le ressenti pour Julien. Mon amoureux sait s’y prendre pour me faire monter aux cieux. Il s’applique pour me procurer mille sensations. Cela fait une bonne dizaine de minutes que nous nous suçons, tantôt lentement, puis rapidement tout en alternant la pression sur la verge. Je sens déjà que les muscles de Julien commencent à se raidir, je sais qu’il n’est pas loin de l’explosion. A ce rythme-là, il va décharger dans les deux minutes. Je ralentis la cadence pour lui laisser plus de temps afin d’augmenter son plaisir. Julien fait de même, il a ralenti ses succions. Nous sommes en cadence, c’est avec volupté et tendrement que nous poursuivons notre fellation. Je sens que ma sève va aussi s’annoncer, elle se prépare à envahir mon pénis, mes muscles se raidissent, mes reins se cambrent, Julien lui aussi arrive au point de non-retour. Nous sommes dans cette phase si excitante qu’est celle de la montée du sperme avant l’éjaculation. Voilà, je sens que ça vient, je suis certain que dans dix secondes je vais lâcher ma semence. Juste avant que je me libère, je reçois le premier jet de sperme de Julien au fond de ma gorge, le second arrive alors que je me libère dans un râle étouffé par le sexe de Julien dans ma bouche. Je jouis avec force dans la bouche de Julien. Je ne me suis pas rendu compte du nombre de jets reçus de Juju, j’ai oublié de compter. J’avale une bonne partie du produit de sa jouissance. Je sais qu’il fait de même. Enfin nous nous repositionnons pour nous embrasser et mélanger nos liqueurs de vie.
Il faut que nous reprenions notre respiration. Nous sommes couchés côte à côte. Mon cœur bat encore assez vite. Je sens que celui de Julien bat aussi fort. Nous restons là, sans bouger, durant cinq bonnes minutes. Puis je susurre à l’oreille de Julien des « Je t’aime », il fait de même. Nous sommes heureux, nous nageons dans le bonheur. Nous venons de descendre de notre petit nuage, fatigués, mais tellement heureux. Nous nous endormons très vite, tout en gardant en mémoire ce beau moment d’union.
Nous nous endormons bras dans les bras. La fée de la nuit nous berce et veille à notre repos. Nous restons ainsi liés, bras enlacés, pour ressentir tout l’influx émanant de chacun et se mélanger à celui de l’autre, celui de l’être aimé. Ce n’est qu’à l’aurore, lorsque le soleil laisse ses rayons entrer au travers de persiennes, que nous sommes réveillés, doucement, lentement, par la chaleur qui se dégage.
Julien ouvre les yeux alors que je l’observe depuis quelques minutes. Je suis perdu dans mes pensées, je me pose la question de savoir pourquoi il m’aime alors que je ne suis qu’un garçon parmi d’autres garçons Je me rappelle qu’il avait été mon premier amour. Mais il me sourit, ses yeux s’illuminent et déjà je me sens beaucoup mieux, je ne me suis pas trompé, je n’ai pas rêvé, Julien m’aime et moi aussi je l’aime ! J’avance mon visage vers le sien et je lui dépose un baiser sur les lèvres ! Julien réagit alors et m’embrasse à pleine bouche.
Je reste silencieux, je savoure ce moment où nous sommes deux, seulement à nous deux, au matin dans notre lit douillet. J’apprécie sa présence, sa compagnie, je me pose la question de savoir ce qu’il serait advenu je nous ne nous étions pas aimés et rapprochés ainsi l’un de l’autre. Je suis si sentimental par moment, un peu trop fleur bleue !
Il est temps de se bouger. Nous nous levons pour la seconde matinée de cours, oui, le cours sur le code de la route. Une bonne douche pour être bien réveillé, un bon petit-déjeuner pour être attentif et d’entrain, rien de tel pour être en forme. Un bisou à la famille avant de partir bien sûr !
La matinée se passe très bien. Nous avons appris les règles des priorités, qui incluent « le céder le passage », « le stop », etc. Nous rentrons ensuite en bus, c’est le même chauffeur, il nous salue, nous lui souhaitons une très bonne journée. Il nous fait un clin d’œil et nous demande si les cours sur le code de la route se passent bien. Il est vraiment sympa ce chauffeur, Julien est étonné par sa gentillesse et son sourire communicatif. Bref nous sommes de retour à la maison vers douze heures quarante.
Nous saluons Maman en lui expliquant ce que nous avons fait. Elle me signale alors que j’ai reçu du courrier du Canada. C’est une lettre de Jacques, il annonce son arrivée pour vendredi en fin de journée. Je ne dis rien, ce n’est pas la peine : je suis partagé entre deux sentiments, l’un qui est « je suis heureux de le revoir », il est toujours un bon copain de classe et d’autre part comme c’est aussi mon « ex-petit ami », c’est déjà plus délicat. Mais je sais que mes amis proches seront là avec moi, pour m’accompagner et me soutenir si le besoin s’en fait sentir.
Les jours suivants sont calqués sur ceux qui précédent, au matin les cours et l’après-midi relax, balade en forêt de Soignes, et baignade dans la piscine. Il ne restait plus qu’à attendre le week-end. Je savais que Jacques allait venir me rendre visite le samedi ou le dimanche. Mais avant ça, il y avait le plus important : la réussite de l’examen sur le code de la route, il devait avoir lieu le vendredi une heure avant la fin de cette session de cours.
C’est à la maison que Julien dort avant ce moment très important pour nous. Nous révisons avec papa. Nous avons presque le maximum, à un point ou deux points près et sans faute grave. Je vois que maman a le sourire, elle est fière de nous. Pour papa c’est la même chose, mais en moins démonstratif, il sourit doucement, mais je le connais, je vois dans ses yeux qu’il est lui aussi très heureux de ses deux garçons. C’est franchement un bonheur d’avoir des parents qui nous soutiennent et qui n’attachent plus d’importance à notre « différence » ! papa sait bien de quoi il retourne, il en voit des jeunes rejetés par leurs parents à la suite de leurs différences, dans son travail de bénévole dans cette association qui aide les LGBT !
Le dîner est très frugal, des légumes en salades, un peu de fromage de chèvre et du pain. Puis comme boisson de l’eau. C’est très bon et je dirai même que j’apprécie ce genre de repas de temps en temps. Cela permet de modifier notre alimentation et de ne pas toujours manger la même chose. Julien m’a dit qu’il aime lui aussi changer de plat régulièrement. C’est la même chose quand je suis chez Julien, Béatrice change souvent de menu et elle fait des plats nouveaux assez régulièrement.
Nous montons nous coucher, car la journée de demain est cruciale. Nous prenons notre douche et nous nous couchons dans mon lit. Un petit bisou, ou plutôt deux avant de tomber dans les bras de Morphée.
Je demande à maman s’il y a encore quelque chose à faire, dresser la table ou autre chose. C’est Stéphanie qui me signale alors que tout est prêt, la table est dressée sur la terrasse, et qu’il ne reste plus qu’à attendre quelques minutes pour passer à table. Je remercie les filles. Puis Maman me regarde, elle me signale que je peux ouvrir la bouteille de rosé qui est au frigo. Je pense que ce vin sera le bienvenu avec le menu.
Nous voilà donc assis à table, à l’abri du soleil, sous le grand parasol. Maman nous sert les papillotes. Nous nous passons le plat de pommes de terre ainsi que ceux des légumes. Je me charge de servir le vin. Il y a aussi de l’eau à table.
Maman nous regarde et nous demande :
Mam : « Alors les garçons, comment s’est passé ce premier cours théorique à l’auto-école ?
Moi : Mais c’était très instructif. Nous avons pu étudier les panneaux routiers et le marquage au sol.
Jul : Nous sommes dix-neuf en tout. J’ai trouvé que les autres participants étaient assez bruyants.
Moi : Oui c’est vrai, au début c’était incroyable, c’était pire que dans nos classes de cours au bahut, lorsque nous attendions le prof.
Mam : Ah bon, c’est à ce point.
Jul : Après ils se sont calmés, fort heureusement.
Moi : Nous avions fait un test à la fin de la matinée, sous forme de questionnaire à choix multiples. J’ai eu seize.
Jul : Moi j’ai fait dix-huit.
Mam : Super les garçons. C’est bien parti !
Del : Je vois que vous êtes motivés. Quand on parle voiture et conduite, vous êtes au taquet.
Moi : Oui ma chère sœur, c’est ça que les mecs aiment !
Sté : Cela ne m’étonne pas. Vous êtes marrants.
Jul : Bon, je crois que nous allons manger, ça va être froid.
Sté : Voilà comment en évite de poursuivre une conversation du côté des garçons. »
Nous nous sommes tous mis à rire. Maman est elle aussi amusée par ces petites taquineries amusantes entre nous. Cela fait partie du folklore de la famille depuis quelques mois, depuis que Julien est mon amoureux. Les filles se connaissant avant, elles ont aussi leur façon de blaguer. Il faut dire que nous ne disons jamais de paroles blessantes.
Une fois ce très bon repas terminé, Delphine se lève et commence à débarrasser les assiettes. Julien se lève aussi pour l’aider. Je décide d’aller faire un peu de café pour ceux qui le souhaitent, c'est-à-dire tout le monde. Ce sera très bien pour accompagner la mousse au chocolat.
Le dessert est excellent. Je félicite Delphine, tout comme le font les autres d’ailleurs. Nous restons encore à table pour discuter de ce que nous allons faire les prochains jours, sachant que Jacques doit normalement venir vers la fin de la semaine à ce qu’il avait annoncé. Maman propose de l’inviter en même temps que nos amis Amandine et Joseph, ainsi qu’Adrien et Christian, les deux copains de classe de Julien, pour faire un barbecue. Je vois que cette proposition fait très plaisir à Juju. Des étoiles brillent dans ses yeux. Maman l’a aussi remarqué et lui dit que c’est normal, qu’il fait partie de la famille. Delphine me demande si elle peut être de la partie avec Stéphanie. Je regarde ma sœur et je lui réponds qu’elles seront les bienvenues, elles aussi.
Comme c’est l’habitude, nous nous levons de table. Nous reprenons ce qui reste et nous faisons la vaisselle à nous quatre, nous avons demandé à maman d’aller se reposer une demi-heure. C’est le moins que nous puissions faire, c’est elle qui s’occupe du ménage, de faire à manger, faire la lessive, etc.
L’après-midi se passe au bord de la piscine et bien entendu dans l’eau aussi. Nous nous amusons tous les quatre. Il est évident que nous sommes en tenue d’Eve et d’Adam. C’est vers seize heures que Julien et moi quittons la maison. Nous allons chez Julien. Nous nous y rendons à pied, cela nous fera un peu d’exercice.
En arrivant nous trouvons Béatrice assise sur la terrasse, dans un transat. Julien vient embrasser sa maman et je fais de même. Nous nous installons auprès d’elle pour lui raconter notre journée et plus particulièrement les cours théoriques du code de la route à l’auto-école. Nous parlons alors des prochains jours ainsi que de la venue de mon ex-camarde Jacques. Béatrice sait très bien de qui il s’agit. Elle sait que Julien sera avec moi pour que les choses se passent au mieux.
Nous prenons notre goûter. Ensuite nous allons dans la chambre de Julien. Nous nous embrassons quelques minutes, sagement. Nous prenons des bandes dessinées que nous feuilletons jusqu’au souper.
Pierre revient vers dix-huit heures. Il a fini sa journée et il est content de pouvoir ôter sa cravate, il a eu fort chaud toute l’après-midi. Il demande à Julien d’aller chercher de quoi prendre l’apéro. Il suggère un bon verre de vin rosé bien frais. Je vois que pour l’été le vin rosé sera la boisson préférée tant à l’apéro que pour le repas. Ça me fait sourire. Pierre s’en rend compte et me demande pourquoi ce petit sourire. Je lui explique ma réflexion et il me fait un large sourire lui aussi, me disant que je n’ai pas tort. L’ambiance est très calme, très reposante. On sent que les parents de Julien sont très aimants.
Pour le souper, nous avons droit à de la baguette avec du fromage et de la charcuterie, les parents de Juju ayant dîné chaud durant le temps de midi, lors d’un repas d’affaire. Nous mangeons en parlant de choses et d’autres. Bien sûr Pierre nous demande comment s’est passé ce premier cours sur le code de la route. Julien lui raconte la matinée ainsi que le retour en bus. Julien avait été étonné de voir combien le chauffeur était attentif et respectueux de ses passagers et aussi très discret. Pierre est heureux d’apprendre qu’il y a encore de gens si ouverts d’esprit. Je dis que c’est probablement parce que l’un de ses collègues est aussi homo.
A l’issue du repas, Julien et moi débarrassons la table pour ensuite faire la vaisselle. C’est comme ça dans nos deux familles, nous participons un peu aux tâches du ménage. Nous restons au salon où nous regardons un épisode du feuilleton « Le Saint » qui passe sur la première chaîne.
Vers vingt-deux heures vingt, nous saluons Béatrice et Pierre, nous allons nous coucher. Nous passons par la salle de bain pour prendre une bonne douche. C’est donc nus que nous revenons dans la chambre de Julien. Une fois couchés dans le lit nous nous embrassons avec fougue. Je sens que nous allons nous aimer. Nos mains sont déjà posées sur le corps de notre amour, elles se baladent sur la peau, doucement, massant légèrement les courbures de nos hanches, le galbe des fesses, le torse déjà un peu poilu de Julien, c’est la même chose pour moi. Nos lèvres se séparent, elles se déposent dans le cou, sur les épaules, un peu partout sur nous.
Je sens que je suis en train de commencer à avoir le pénis semi- rigide. Je ne vais pas tarder à bander ferme au train où vont les choses. Je sens aussi le sexe de Julien qui vient de se placer tout près du mien. Nous reprenons notre chaud baiser. Nos langues dansent entre elles, elles se cherchent, se touchent, se séparent pour mieux se reprendre. Je pose ma main sur le phallus de Juju. Déjà le gland est humide, sa tige d’amour est chaude. Julien pose alors sa main sur mon pénis dressé. Il applique quelques mouvements de va et vient lascifs. Nous nous regardons dans les yeux. Nos regards sont profonds, nos yeux brillent de mille éclats. Nous sommes heureux, nous arrivons à une harmonie de sentiments entre nous. Julien me demande de nous sucer, ce que j’accepte bien volontiers. C’est donc tête bêche que nous nous plaçons. Je salive d’avance en voyant le pénis de mon amour. J’ouvre la bouche et avec la langue je m’attaque à titiller le frein. Je parcours ensuite cette barre de chair allant des valseuses en direction du gland. Julien a déjà pris mon sexe dans sa bouche, il exerce déjà une belle succion. Il me lèche ensuite sur toute la longueur du membre. De mon côté je poursuis mes caresses avec une main sur ses fesses. Je passe parfois un doigt sur sa raie anale. Julien fait parfois les mêmes gestes que moi. Nous avons pris l’habitude de nous procurer les mêmes sensations. Enfin, j’enfourne le zizi de mon Juju dans la bouche. Mes lèvres exercent des pressions différentes en vue d’alterner le ressenti pour Julien. Mon amoureux sait s’y prendre pour me faire monter aux cieux. Il s’applique pour me procurer mille sensations. Cela fait une bonne dizaine de minutes que nous nous suçons, tantôt lentement, puis rapidement tout en alternant la pression sur la verge. Je sens déjà que les muscles de Julien commencent à se raidir, je sais qu’il n’est pas loin de l’explosion. A ce rythme-là, il va décharger dans les deux minutes. Je ralentis la cadence pour lui laisser plus de temps afin d’augmenter son plaisir. Julien fait de même, il a ralenti ses succions. Nous sommes en cadence, c’est avec volupté et tendrement que nous poursuivons notre fellation. Je sens que ma sève va aussi s’annoncer, elle se prépare à envahir mon pénis, mes muscles se raidissent, mes reins se cambrent, Julien lui aussi arrive au point de non-retour. Nous sommes dans cette phase si excitante qu’est celle de la montée du sperme avant l’éjaculation. Voilà, je sens que ça vient, je suis certain que dans dix secondes je vais lâcher ma semence. Juste avant que je me libère, je reçois le premier jet de sperme de Julien au fond de ma gorge, le second arrive alors que je me libère dans un râle étouffé par le sexe de Julien dans ma bouche. Je jouis avec force dans la bouche de Julien. Je ne me suis pas rendu compte du nombre de jets reçus de Juju, j’ai oublié de compter. J’avale une bonne partie du produit de sa jouissance. Je sais qu’il fait de même. Enfin nous nous repositionnons pour nous embrasser et mélanger nos liqueurs de vie.
Il faut que nous reprenions notre respiration. Nous sommes couchés côte à côte. Mon cœur bat encore assez vite. Je sens que celui de Julien bat aussi fort. Nous restons là, sans bouger, durant cinq bonnes minutes. Puis je susurre à l’oreille de Julien des « Je t’aime », il fait de même. Nous sommes heureux, nous nageons dans le bonheur. Nous venons de descendre de notre petit nuage, fatigués, mais tellement heureux. Nous nous endormons très vite, tout en gardant en mémoire ce beau moment d’union.
Nous nous endormons bras dans les bras. La fée de la nuit nous berce et veille à notre repos. Nous restons ainsi liés, bras enlacés, pour ressentir tout l’influx émanant de chacun et se mélanger à celui de l’autre, celui de l’être aimé. Ce n’est qu’à l’aurore, lorsque le soleil laisse ses rayons entrer au travers de persiennes, que nous sommes réveillés, doucement, lentement, par la chaleur qui se dégage.
Julien ouvre les yeux alors que je l’observe depuis quelques minutes. Je suis perdu dans mes pensées, je me pose la question de savoir pourquoi il m’aime alors que je ne suis qu’un garçon parmi d’autres garçons Je me rappelle qu’il avait été mon premier amour. Mais il me sourit, ses yeux s’illuminent et déjà je me sens beaucoup mieux, je ne me suis pas trompé, je n’ai pas rêvé, Julien m’aime et moi aussi je l’aime ! J’avance mon visage vers le sien et je lui dépose un baiser sur les lèvres ! Julien réagit alors et m’embrasse à pleine bouche.
Je reste silencieux, je savoure ce moment où nous sommes deux, seulement à nous deux, au matin dans notre lit douillet. J’apprécie sa présence, sa compagnie, je me pose la question de savoir ce qu’il serait advenu je nous ne nous étions pas aimés et rapprochés ainsi l’un de l’autre. Je suis si sentimental par moment, un peu trop fleur bleue !
Il est temps de se bouger. Nous nous levons pour la seconde matinée de cours, oui, le cours sur le code de la route. Une bonne douche pour être bien réveillé, un bon petit-déjeuner pour être attentif et d’entrain, rien de tel pour être en forme. Un bisou à la famille avant de partir bien sûr !
La matinée se passe très bien. Nous avons appris les règles des priorités, qui incluent « le céder le passage », « le stop », etc. Nous rentrons ensuite en bus, c’est le même chauffeur, il nous salue, nous lui souhaitons une très bonne journée. Il nous fait un clin d’œil et nous demande si les cours sur le code de la route se passent bien. Il est vraiment sympa ce chauffeur, Julien est étonné par sa gentillesse et son sourire communicatif. Bref nous sommes de retour à la maison vers douze heures quarante.
Nous saluons Maman en lui expliquant ce que nous avons fait. Elle me signale alors que j’ai reçu du courrier du Canada. C’est une lettre de Jacques, il annonce son arrivée pour vendredi en fin de journée. Je ne dis rien, ce n’est pas la peine : je suis partagé entre deux sentiments, l’un qui est « je suis heureux de le revoir », il est toujours un bon copain de classe et d’autre part comme c’est aussi mon « ex-petit ami », c’est déjà plus délicat. Mais je sais que mes amis proches seront là avec moi, pour m’accompagner et me soutenir si le besoin s’en fait sentir.
Les jours suivants sont calqués sur ceux qui précédent, au matin les cours et l’après-midi relax, balade en forêt de Soignes, et baignade dans la piscine. Il ne restait plus qu’à attendre le week-end. Je savais que Jacques allait venir me rendre visite le samedi ou le dimanche. Mais avant ça, il y avait le plus important : la réussite de l’examen sur le code de la route, il devait avoir lieu le vendredi une heure avant la fin de cette session de cours.
C’est à la maison que Julien dort avant ce moment très important pour nous. Nous révisons avec papa. Nous avons presque le maximum, à un point ou deux points près et sans faute grave. Je vois que maman a le sourire, elle est fière de nous. Pour papa c’est la même chose, mais en moins démonstratif, il sourit doucement, mais je le connais, je vois dans ses yeux qu’il est lui aussi très heureux de ses deux garçons. C’est franchement un bonheur d’avoir des parents qui nous soutiennent et qui n’attachent plus d’importance à notre « différence » ! papa sait bien de quoi il retourne, il en voit des jeunes rejetés par leurs parents à la suite de leurs différences, dans son travail de bénévole dans cette association qui aide les LGBT !
Le dîner est très frugal, des légumes en salades, un peu de fromage de chèvre et du pain. Puis comme boisson de l’eau. C’est très bon et je dirai même que j’apprécie ce genre de repas de temps en temps. Cela permet de modifier notre alimentation et de ne pas toujours manger la même chose. Julien m’a dit qu’il aime lui aussi changer de plat régulièrement. C’est la même chose quand je suis chez Julien, Béatrice change souvent de menu et elle fait des plats nouveaux assez régulièrement.
Nous montons nous coucher, car la journée de demain est cruciale. Nous prenons notre douche et nous nous couchons dans mon lit. Un petit bisou, ou plutôt deux avant de tomber dans les bras de Morphée.