09-11-2020, 09:41 AM
Vu l’heure tardive, j’avais demandé à David de couper complètement la musique pour éviter de déranger les voisins, ceux-ci ayant été avertis par Julien qu’une fête était organisée chez lui. Nous n’étions plus qu’entre jeunes. Mes parents venaient de partir après avoir salué notre groupe, les parents de Julien avaient quant à eux regagné l’intérieur de l’habitation. Ils étaient probablement montés se coucher.
Nous parlions à voix basse de tout et de rien, mais surtout de musique. C’était donc comme une conversation habituelle dans aux cours des récréations dans les écoles secondaires. Nos amis revenaient régulièrement sur des anecdotes vécues lors de concerts ou autres événements musicaux. Nous avions l’habitude de nous rendre dans la salle de spectacle à « Forest National » où se produisaient la plupart des groupes dans les années 70. Je pense à Deep Purple, Slade, Uriah Heep, Cat Stevens, Yes, …etc. Nous y allions, tous les deux mois, assister à un concert.
Nous étions très heureux d’avoir pu passer une bonne soirée ensemble. Nous buvions une bière ou l’autre. Nous avions aussi pris un bac de trappiste d’Orval dans la cave de Pierre.
Il commençait à se faire tard. Nous avions décidé d’aller nous coucher. Nous nous étions donc placés dans les tentes comme cela avait été décidé au début. Dans la première tente nous étions Julien et moi accompagnés de David, Lucas et Mathieu ; dans l’autre tente il y avait Aymeric, Brieuc, Joseph et Amandine ainsi que Maxime. Julien s’était placé à côté de moi et David était de l’autre côté, ensuite Lucas et Mathieu. Je m’étais littéralement affalé sur mon matelas, ayant seulement ôté mes baskets et je m’étais engouffré dans mon sac de couchage tel quel. Les autres avaient fait de même tellement nous tombions de fatigue et puis, il ne fallait pas oublier que nous avions peut-être un tantinet abusé de la dive bouteille, sans trop d’excès non plus.
Nous nous étions endormis très vite : dans les cinq minutes tout le monde dormait. J’avais rejoint le pays des rêves en pensant à cette fête réussie et à cette belle soirée entre nous. Mais, au milieu de la nuit, je m’étais senti mal : avais-je eu un cauchemar ? Cette séquence de sommeil paradoxal avait fait remonter l’incident alors que nous étions au bord du terrain de football David et moi. Je revoyais les jeunes gars s’approcher de nous. L’un d’eux criait en disant qu’il voulait nous faire la peau. Mais les images ne correspondaient pas ce que j’avais vécu, ni même les paroles entendues. Ils criaient qu’ils voulaient voir Julien et qu’ils allaient lui casser la gueule. Le jeune meneur s’approchait de plus en plus, il était à moins de deux mètres de moi. Il criait : « Où est Julien, où est Julien. » Puis j’avais pu voir qu’il levait son bras et ainsi l’armer en ma direction et je m’étais mis à crier le plus fort possible : « Non, non, pas ça. » Je m’étais réveillé en sursaut !
J’étais mouillé, j’étais en sueur. Julien et David avaient aussi été probablement réveillés par mes cris. Ils se demandaient ce qu’il se passait. Je leur avais expliqué que j’avais fait un cauchemar. Puis en y regardant de plus près, je m’étais rendu compte que je m’étais pissé dessus. Mon short, mon slip et mon tee-shirt étaient trempés et l’odeur de l’urine commençait à envahir l’atmosphère de la tente. Julien s’en était rendu compte. Moi, je restais prostré, c’était la première fois que ça m’arrivait, en dormant, depuis très, très, longtemps ! Julien m’avait dit de me lever et d’aller avec lui pour prendre une douche pendant qu’il allait chercher de quoi me changer. J’avais suivi Julien, David n’avait rien dit mais on voyait qu’il était peiné de me voir comme ça.
Une fois dans la maison, j’étais monté dans la salle de bain pour me doucher et déposer mes affaires sales dans une bassine avec de l’eau. Julien était entré dans sa chambre prendre un slip propre et un tee-shirt. Mais le temps qu’il revienne vers la salle de bain, Béatrice, sa maman, s’était levée car elle avait entendu du bruit. Elle croisait donc Julien dans le hall de nuit. Son fils lui expliqua ce qui s’était passé :
Béa : « Julien, que fais-tu là. Il y a un problème !
Jul : Désolé de t’avoir réveillée, c’est Phil qui n’est pas bien, il a fait un cauchemar et il prend une douche.
Béa : Très bien, mais je crois qu’il y a autre chose Julien, dis-moi ce qui se passe, il a trop bu ou quoi ?
Jul : Non maman, il a fait un cauchemar et il… enfin il s’est pissé dessus !
Béa : Je suppose que c’est à la suite de l’agression du matin.
Jul : Je le suppose aussi car il a crié « non, non, pas ça ».
Béa : On va le laisser tranquille, mais je souhaite savoir si c’est bien à la suite de l’agression qu’il a eu ce cauchemar. Bon je vais te donner quelque chose, car je suppose que le sac de couchage est mouillé.
Jul : Oui, et puis ses habits aussi, c’est pour ça que je lui ai pris un slip et un tee-shirt pour qu’il puisse dormir au sec.
Béa : Tu as très bien fait. Bon voilà, je vais te donner une couverture. Puis cela ne sert à rien de se mettre Martel en tête, je ferai une machine demain matin avec ses affaires.
Elle donna une couverture à Julien pour que je puisse passer la fin de la nuit dans des conditions plus acceptables.
Une fois propre et bien séché, Julien m’avait passé le slip et le tee-shirt. Il m’expliqua ce que Béatrice lui avait dit, que ce n’était pas grave et qu’il suffirait de faire tourner une machine au matin. J’avais encore dit à Julien combien j’étais désolé. Nous avions alors repris le chemin du jardin ; Julien avait la couverture sous le bras.
En entrant sous la tente, nous avions vu que David s’était rendormi. Je m’étais installé sur le matelas, ayant au paravent pris le sac de couchage, pour le mettre à l’extérieur. Puis j’avais pu me rendormir après un bon quart d’heure. J’étais stupéfait de ce cauchemar et de ma réaction. Je n’en faisais pas un drame, mais ça m’avait bouleversé !
Le réveil fut difficile pour tous les jeunes. Mais une fois sortis de la douceur de leurs rêves, ils purent voir que le soleil brillait à l’extérieur. Le temps était au beau fixe et ils allaient pouvoir profiter d’une nouvelle journée estivale. Effectivement nous étions déjà à la fin du mois de juin, les jours étaient les plus longs de l’année. Dans deux jours, presque tous auraient les résultats des examens et la remise des diplômes ponctuant la fin des humanités secondaires.
J’avais vu que Lucas et Mathieu s’embrassaient à pleine bouche. Mon pénis prenait de plus en plus d’ampleur, je tournais la tête vers mon ami Julien, il venait d’ouvrir les yeux depuis peu. Un large sourire illuminait son visage et ma réponse ne tarda pas, je souriais à mon amour de Juju. Nos têtes se rapprochaient de celle de Julien, déjà nos bras s’ouvraient à l’être aimé. Puis nos lèvres parvenaient à se toucher, je déposais alors un baiser sur les lèvres de Julien. Puis c’est dans son cou que ma bouche laissait un nouveau baiser. Julien n’y tenant plus, s’était tourné pour m’embrasser à pleine bouche. Nos langues finirent par se rencontrer pour entrer dans la danse. Nos mains caressaient le corps déjà chaud de notre partenaire. Cette chaleur se répercutait au niveau de nos anatomies. Les deux sexes étaient dressés dans leur slip. J’avais plongé mes deux bras dans le « duvet » de Julien et, quelques secondes plus tard posé mes mains sur les fesses de mon ami, entre le tissus et la peau. Julien commençait à respirer un peu plus fort et il fit passer sa main sur le devant de mon slip, après avoir légèrement dégagé la couverture qui me protégeait, effleurant le tissu pour sentir la dureté de ma queue, queue qu’il connaissait déjà si bien et dont il rêvait souvent quand il était seul en semaine dans son lit. Je fis descendre le slip de Julien et j’avais alors pu prendre dans ma main gauche le sexe dressé de mon amour. Julien lui aussi fit prendre le même chemin au bout de tissu qui m’enveloppait encore le milieu du corps. Nous nous masturbâmes alors langoureusement.
A nos côtés, Lucas et Mathieu se procuraient le même plaisir l’un l’autre. Puis en regardant du côté de David, j’avais remarqué qu’il se masturbait lui aussi, tranquillement, en regardant les deux couples qui se donnaient du plaisir.
Moi : « Ça va David, pas trop seul ?
Dav : Non Phil, ça va, j’ai ma main comme compagne !
Luc : Tu es là, au milieu d’homos, mon cher, pas facile !
Dav : Pas de problème, depuis le temps que je connais mon cousin.
Moi : Oui, mon cousin chéri, mais tu n’es pas insensible à la vision qui t’est offerte ce matin.
Dav : Bien entendu que ça me fait de l’effet, mais pas plus que ça. Puis comme j’avais la « gaule du matin ». »
Nous nous étions mis à rire. Nous poursuivions nos branlettes communes ou solitaire selon le cas. Nous ne prenions plus garde à ce qui se passait à côté de nous. Julien et moi nous étions revenus sur notre petit nuage. Nous étions ensemble, heureux de nous aimer. Nous nous complétions si bien. Nous avions envie de poursuivre notre relation le plus longtemps possible. Nous commencions à haleter de plus en plus fort, nous étions en transpiration, nos cœurs battaient à l’unisson. Puis nous sentions chacun que nous allions arriver à la libération, à la jouissance tant attendue. Nos corps se contractaient, nos mains se calquaient l’une, l’autre, pour glisser sur le membre dressé au même rythme, avec la même intensité. Nos bouches se retrouvaient souvent pour laisser à nos langues l’occasion de se chercher, de se prendre et de se libérer pour reprendre leurs places. Nous nous regardions dans les yeux : nos regards étaient pénétrants et semblaient lire les pensées de l’être aimé. Puis, dans un râle commun nous avions fini par jouir pratiquement en même temps. Six jets de semence, pour chacun, s’étaient écrasés sur nos ventres et nos abdominaux. Nos lèvres s’étaient retrouvées pour un baiser profond et intense.
David qui venait lui aussi de jouir, nettoyait les traces de sa jouissance qui ornaient encore son torse. De l’autre côté Lucas et Mathieu avaient déjà jouis et nous regardaient en se donnant de multiples petits bisous sur les lèvres. Nous étions tous restés un moment sans dire un mot. C’est David qui brisa le silence.
Dav : « Phil, ça va mieux, tu as pu dormir ?
Moi : Oui David, ça va mieux. J’ai fait un cauchemar qui m’a d’ailleurs très fortement bouleversé.
Dav : Oui j’ai vu, mais je me suis rendormi assez vite, avant ton retour, désolé mon cher cousin.
Moi : Ne t’inquiète pas David, ça va aller, il le faut.
Jul : Oui, ça va aller, je serai toujours avec toi pour te soutenir.
Luc : Phil, tu as eu un cauchemar à la suite de ce qui s’est passé hier matin ?
Moi : Oui Lucas, je me suis même pissé dessus, ce n’est pas la peine de vous le cacher, d’ailleurs le sac de couchage est dehors !
Luc : Désolé Phil.
Moi : Pas de problème mon ami. Puis c’était simplement un mauvais moment que j’ai passé.
Luc : Content de voir que tu ailles mieux ce matin.
Dav : Tu sais Phil, ça me rappelle certains matins quand tu étais venu en vacances.
Moi : Oui David, mais il y a déjà pas mal d’années !
Dav : Je sais mais on était un peu « fou fou » à cette époque.
Jul : Là, je ne vois pas le rapport.
Dav : Parfois nous étions, comment dire, « mouillés » le matin après le réveil !
Jul : Vous aviez pissé dans vos lits !
Dav : Un délire, à deux dans mon lit.
Jul : Et bien les cousins, là c’est du délire.
Moi : Tu sais Juju, on était plus jeunes et bon voilà, comme tu le dis, c’était un délire.
Nous nous étions mis à rire. Je voyais Julien qui avait un sourire en coin qui était à la fois étonné et narquois. Bon j’étais certain qu’il m’en reparlerait quand nous ne serions plus que nous deux. David m’avait fait un clin d’œil. Lucas lui était étonné, mais il me connaissait comme étant un peu particulier, aimant souvent faire des choses insolites.
Une fois levés, nous en avions profité pour aller prendre une bonne douche. Lucas et Mathieu ensemble, en premier, ensuite c’était à notre tour Julien et moi, à deux dans la cabine. Je savais que les filles avaient déjà pris leur douche de même que Julie et Olivier. Nous nous étions habillés avant d’aller prendre le petit déjeuner. Mais avant de passer à table, je suis allé déposer le sac de couchage tout imprégné d’urine dans la buanderie. En revenant j’ai croisé Béatrice.
Moi : « Bonjour Béatrice. En lui donnant un bisou sur la joue.
Béa : Bonjour Phil, ça va mieux ? En me prenant dans ses bras.
Moi : Oui, ça va mieux. Encore désolé pour toute la lessive.
Béa : Ce n’est rien Phil, ne t’en fait pas, ce sont des choses qui peuvent arriver. Tu as subi une attaque inqualifiable et ce qui s’est passé cette nuit, c’est seulement le résultat du trouble que tu ressens.
Moi : Merci Béatrice, j’ai eu tellement peur, mais cette peur ne s’est manifestée que cette nuit, après coup !
Béa : Je m’en doute Phil. Si tu as besoin de quelque chose, je serai là pour t’aider.
Moi : Merci Béatrice. Merci pour tout ! »
J’avais reçu un bisou sur chaque joue. Béatrice m’avait fait ensuite un énorme câlin, enserré dans ses bras. J’avais les yeux qui commençaient à s’humidifier. Je tentais de me retenir, mais deux larmes coulèrent, une sur chaque joue. Béatrice les essuya avec ses pouces, puis elle me fit un clin d’œil. Elle m’avait demandé de la suivre pour enfin aller prendre le petit déjeuner avec les autres.
Pierre s’était déplacé à la boulangerie pour en rapporter petits pains et viennoiseries. Béatrice avait préparé du café et du chocolat chaud. Sur la table il y avait de la confiture, du choco à tartiner, du miel, du beurre salé de ferme et des yaourts. Puis bien entendu du jus d’orange était aussi disponible
Tout le monde riait et parlait de cette fête. Mes amis ne parlaient pas de l’incident de cette nuit, ils savaient que c’était une chose qui devait rester entre nous et non divulguée aux autres. Julien s’était placé à côté de moi avec David. Julien me regardait souvent. Je voyais qu’il se demandait si j’allais bien, si j’allais pouvoir encaisser le coup. Puis il m’avait pris la main pour la déposer dans la sienne en me regardant dans les yeux. Pas besoin de mot pour savoir qu’il était inquiet. Je lui avais alors glissé dans l’oreille :
Moi : « Juju, ça va aller. J’aurai besoin d’un peu de temps pour oublier, mais je sais que je peux compter sur toi et sur tous ceux qui sont présents à cette table.
Jul : Heureux de l’entendre Phil, tu sais que je suis là pour toi et que je t’aime mon amour.
Moi : Moi aussi je t’aime mon Juju, merci de faire attention à moi. »
Nous nous étions alors embrassés : nos lèvres s’étaient rencontrées et elles étaient restées ainsi soudées durant une bonne minute. Puis nous avions pris notre petit déjeuner. Les yeux étaient braqués sur nous, mais très vite nos amis avaient repris leurs rires et n’avaient rien dit, car ils savaient que j’allais vivre des moments difficiles encore pendant quelques temps.
Après avoir rempli notre estomac, nous devions maintenant ranger les tentes et tout ce qui avait été installé pour la fête. Nous nous étions réparti les tâches. Certains s’occupaient de démonter et de replier les tentes, d’autres s’occupaient des tables, des bancs ainsi que des frigos et du barbecue. Mes parents étaient revenus eux aussi pour mettre la main à la pâte. Nous avions travaillé dans la bonne humeur. Au bout de deux heures tout était rangé, remis en place et le jardin avait retrouvé sa quiétude habituelle.
Pierre avait alors servi l’apéritif. Nous avions Julien et moi, ainsi que certains autres, pris de la limonade. Je pense que nous avions assez bu de boissons alcoolisées hier soir durant la fête. Ensuite maman avait disposé sur la table du pain, du fromage et de la charcuterie pour le dîner. Vraiment, elle pense à tout ! Nous avions quand même pris un verre de vin rouge en mangeant.
Le repas terminé, nous primes nos affaires pour revenir chez moi, enfin chez mes parents. Là aussi il fallait ranger ce qui devait l’être, car nous avions pris l’apéro hier dans le jardin avant d’aller chez Julien. Il n’avait pas fallu trop temps pour que tout soit remis en place.
Nos amis avaient pris congé et étaient retournés chez eux au guidon de leur vélo. Pratiquement tous les vélos avaient été récupérés par leur propriétaire. Il n’en restait que deux, ceux d’Adrien et de Christian. Enfin tout était en ordre. Julien s’était assis sur le rebord de la piscine, les pieds dans l’eau. Je m’étais placé à côté de lui sur la margelle. Nous nous regardions, les yeux dans les yeux. Nous avions échangé un petit bisou sur la bouche. Je voyais Julien sourire, des étoiles dans les yeux. Je voyais qu’il était heureux, assis là, à côté de moi. J’avais placé ma main dans la sienne et nos doigts se caressaient. J’avais aussi un large sourire aux lèvres. Puis d’un coup, sans rien laisser paraître, j’avais retiré ma main de celle de Julien pour la poser sur son épaule, et j’avais ensuite enlacé mon ami pour nous faire basculer tous les deux dans la piscine.
Mes parents, qui avaient vu la scène, avaient éclaté de rire, de même que David et les deux filles. Une fois dans l’eau, j’avais posé mes lèvres sur celles de Julien et nous nous étions embrassés avec fougue, sans retenue, nos langues dansaient entre elles, nos mains parcouraient le dos de notre amour respectif. Puis après ce baiser torride et humide, nous nous étions déshabillés pour nous retrouver nus pour une nouvelle fois profiter, in naturalibus, de la piscine. Nous avions été rejoints par ceux qui étaient encore présents.
Nous parlions à voix basse de tout et de rien, mais surtout de musique. C’était donc comme une conversation habituelle dans aux cours des récréations dans les écoles secondaires. Nos amis revenaient régulièrement sur des anecdotes vécues lors de concerts ou autres événements musicaux. Nous avions l’habitude de nous rendre dans la salle de spectacle à « Forest National » où se produisaient la plupart des groupes dans les années 70. Je pense à Deep Purple, Slade, Uriah Heep, Cat Stevens, Yes, …etc. Nous y allions, tous les deux mois, assister à un concert.
Nous étions très heureux d’avoir pu passer une bonne soirée ensemble. Nous buvions une bière ou l’autre. Nous avions aussi pris un bac de trappiste d’Orval dans la cave de Pierre.
Il commençait à se faire tard. Nous avions décidé d’aller nous coucher. Nous nous étions donc placés dans les tentes comme cela avait été décidé au début. Dans la première tente nous étions Julien et moi accompagnés de David, Lucas et Mathieu ; dans l’autre tente il y avait Aymeric, Brieuc, Joseph et Amandine ainsi que Maxime. Julien s’était placé à côté de moi et David était de l’autre côté, ensuite Lucas et Mathieu. Je m’étais littéralement affalé sur mon matelas, ayant seulement ôté mes baskets et je m’étais engouffré dans mon sac de couchage tel quel. Les autres avaient fait de même tellement nous tombions de fatigue et puis, il ne fallait pas oublier que nous avions peut-être un tantinet abusé de la dive bouteille, sans trop d’excès non plus.
Nous nous étions endormis très vite : dans les cinq minutes tout le monde dormait. J’avais rejoint le pays des rêves en pensant à cette fête réussie et à cette belle soirée entre nous. Mais, au milieu de la nuit, je m’étais senti mal : avais-je eu un cauchemar ? Cette séquence de sommeil paradoxal avait fait remonter l’incident alors que nous étions au bord du terrain de football David et moi. Je revoyais les jeunes gars s’approcher de nous. L’un d’eux criait en disant qu’il voulait nous faire la peau. Mais les images ne correspondaient pas ce que j’avais vécu, ni même les paroles entendues. Ils criaient qu’ils voulaient voir Julien et qu’ils allaient lui casser la gueule. Le jeune meneur s’approchait de plus en plus, il était à moins de deux mètres de moi. Il criait : « Où est Julien, où est Julien. » Puis j’avais pu voir qu’il levait son bras et ainsi l’armer en ma direction et je m’étais mis à crier le plus fort possible : « Non, non, pas ça. » Je m’étais réveillé en sursaut !
J’étais mouillé, j’étais en sueur. Julien et David avaient aussi été probablement réveillés par mes cris. Ils se demandaient ce qu’il se passait. Je leur avais expliqué que j’avais fait un cauchemar. Puis en y regardant de plus près, je m’étais rendu compte que je m’étais pissé dessus. Mon short, mon slip et mon tee-shirt étaient trempés et l’odeur de l’urine commençait à envahir l’atmosphère de la tente. Julien s’en était rendu compte. Moi, je restais prostré, c’était la première fois que ça m’arrivait, en dormant, depuis très, très, longtemps ! Julien m’avait dit de me lever et d’aller avec lui pour prendre une douche pendant qu’il allait chercher de quoi me changer. J’avais suivi Julien, David n’avait rien dit mais on voyait qu’il était peiné de me voir comme ça.
Une fois dans la maison, j’étais monté dans la salle de bain pour me doucher et déposer mes affaires sales dans une bassine avec de l’eau. Julien était entré dans sa chambre prendre un slip propre et un tee-shirt. Mais le temps qu’il revienne vers la salle de bain, Béatrice, sa maman, s’était levée car elle avait entendu du bruit. Elle croisait donc Julien dans le hall de nuit. Son fils lui expliqua ce qui s’était passé :
Béa : « Julien, que fais-tu là. Il y a un problème !
Jul : Désolé de t’avoir réveillée, c’est Phil qui n’est pas bien, il a fait un cauchemar et il prend une douche.
Béa : Très bien, mais je crois qu’il y a autre chose Julien, dis-moi ce qui se passe, il a trop bu ou quoi ?
Jul : Non maman, il a fait un cauchemar et il… enfin il s’est pissé dessus !
Béa : Je suppose que c’est à la suite de l’agression du matin.
Jul : Je le suppose aussi car il a crié « non, non, pas ça ».
Béa : On va le laisser tranquille, mais je souhaite savoir si c’est bien à la suite de l’agression qu’il a eu ce cauchemar. Bon je vais te donner quelque chose, car je suppose que le sac de couchage est mouillé.
Jul : Oui, et puis ses habits aussi, c’est pour ça que je lui ai pris un slip et un tee-shirt pour qu’il puisse dormir au sec.
Béa : Tu as très bien fait. Bon voilà, je vais te donner une couverture. Puis cela ne sert à rien de se mettre Martel en tête, je ferai une machine demain matin avec ses affaires.
Elle donna une couverture à Julien pour que je puisse passer la fin de la nuit dans des conditions plus acceptables.
Une fois propre et bien séché, Julien m’avait passé le slip et le tee-shirt. Il m’expliqua ce que Béatrice lui avait dit, que ce n’était pas grave et qu’il suffirait de faire tourner une machine au matin. J’avais encore dit à Julien combien j’étais désolé. Nous avions alors repris le chemin du jardin ; Julien avait la couverture sous le bras.
En entrant sous la tente, nous avions vu que David s’était rendormi. Je m’étais installé sur le matelas, ayant au paravent pris le sac de couchage, pour le mettre à l’extérieur. Puis j’avais pu me rendormir après un bon quart d’heure. J’étais stupéfait de ce cauchemar et de ma réaction. Je n’en faisais pas un drame, mais ça m’avait bouleversé !
Le réveil fut difficile pour tous les jeunes. Mais une fois sortis de la douceur de leurs rêves, ils purent voir que le soleil brillait à l’extérieur. Le temps était au beau fixe et ils allaient pouvoir profiter d’une nouvelle journée estivale. Effectivement nous étions déjà à la fin du mois de juin, les jours étaient les plus longs de l’année. Dans deux jours, presque tous auraient les résultats des examens et la remise des diplômes ponctuant la fin des humanités secondaires.
J’avais vu que Lucas et Mathieu s’embrassaient à pleine bouche. Mon pénis prenait de plus en plus d’ampleur, je tournais la tête vers mon ami Julien, il venait d’ouvrir les yeux depuis peu. Un large sourire illuminait son visage et ma réponse ne tarda pas, je souriais à mon amour de Juju. Nos têtes se rapprochaient de celle de Julien, déjà nos bras s’ouvraient à l’être aimé. Puis nos lèvres parvenaient à se toucher, je déposais alors un baiser sur les lèvres de Julien. Puis c’est dans son cou que ma bouche laissait un nouveau baiser. Julien n’y tenant plus, s’était tourné pour m’embrasser à pleine bouche. Nos langues finirent par se rencontrer pour entrer dans la danse. Nos mains caressaient le corps déjà chaud de notre partenaire. Cette chaleur se répercutait au niveau de nos anatomies. Les deux sexes étaient dressés dans leur slip. J’avais plongé mes deux bras dans le « duvet » de Julien et, quelques secondes plus tard posé mes mains sur les fesses de mon ami, entre le tissus et la peau. Julien commençait à respirer un peu plus fort et il fit passer sa main sur le devant de mon slip, après avoir légèrement dégagé la couverture qui me protégeait, effleurant le tissu pour sentir la dureté de ma queue, queue qu’il connaissait déjà si bien et dont il rêvait souvent quand il était seul en semaine dans son lit. Je fis descendre le slip de Julien et j’avais alors pu prendre dans ma main gauche le sexe dressé de mon amour. Julien lui aussi fit prendre le même chemin au bout de tissu qui m’enveloppait encore le milieu du corps. Nous nous masturbâmes alors langoureusement.
A nos côtés, Lucas et Mathieu se procuraient le même plaisir l’un l’autre. Puis en regardant du côté de David, j’avais remarqué qu’il se masturbait lui aussi, tranquillement, en regardant les deux couples qui se donnaient du plaisir.
Moi : « Ça va David, pas trop seul ?
Dav : Non Phil, ça va, j’ai ma main comme compagne !
Luc : Tu es là, au milieu d’homos, mon cher, pas facile !
Dav : Pas de problème, depuis le temps que je connais mon cousin.
Moi : Oui, mon cousin chéri, mais tu n’es pas insensible à la vision qui t’est offerte ce matin.
Dav : Bien entendu que ça me fait de l’effet, mais pas plus que ça. Puis comme j’avais la « gaule du matin ». »
Nous nous étions mis à rire. Nous poursuivions nos branlettes communes ou solitaire selon le cas. Nous ne prenions plus garde à ce qui se passait à côté de nous. Julien et moi nous étions revenus sur notre petit nuage. Nous étions ensemble, heureux de nous aimer. Nous nous complétions si bien. Nous avions envie de poursuivre notre relation le plus longtemps possible. Nous commencions à haleter de plus en plus fort, nous étions en transpiration, nos cœurs battaient à l’unisson. Puis nous sentions chacun que nous allions arriver à la libération, à la jouissance tant attendue. Nos corps se contractaient, nos mains se calquaient l’une, l’autre, pour glisser sur le membre dressé au même rythme, avec la même intensité. Nos bouches se retrouvaient souvent pour laisser à nos langues l’occasion de se chercher, de se prendre et de se libérer pour reprendre leurs places. Nous nous regardions dans les yeux : nos regards étaient pénétrants et semblaient lire les pensées de l’être aimé. Puis, dans un râle commun nous avions fini par jouir pratiquement en même temps. Six jets de semence, pour chacun, s’étaient écrasés sur nos ventres et nos abdominaux. Nos lèvres s’étaient retrouvées pour un baiser profond et intense.
David qui venait lui aussi de jouir, nettoyait les traces de sa jouissance qui ornaient encore son torse. De l’autre côté Lucas et Mathieu avaient déjà jouis et nous regardaient en se donnant de multiples petits bisous sur les lèvres. Nous étions tous restés un moment sans dire un mot. C’est David qui brisa le silence.
Dav : « Phil, ça va mieux, tu as pu dormir ?
Moi : Oui David, ça va mieux. J’ai fait un cauchemar qui m’a d’ailleurs très fortement bouleversé.
Dav : Oui j’ai vu, mais je me suis rendormi assez vite, avant ton retour, désolé mon cher cousin.
Moi : Ne t’inquiète pas David, ça va aller, il le faut.
Jul : Oui, ça va aller, je serai toujours avec toi pour te soutenir.
Luc : Phil, tu as eu un cauchemar à la suite de ce qui s’est passé hier matin ?
Moi : Oui Lucas, je me suis même pissé dessus, ce n’est pas la peine de vous le cacher, d’ailleurs le sac de couchage est dehors !
Luc : Désolé Phil.
Moi : Pas de problème mon ami. Puis c’était simplement un mauvais moment que j’ai passé.
Luc : Content de voir que tu ailles mieux ce matin.
Dav : Tu sais Phil, ça me rappelle certains matins quand tu étais venu en vacances.
Moi : Oui David, mais il y a déjà pas mal d’années !
Dav : Je sais mais on était un peu « fou fou » à cette époque.
Jul : Là, je ne vois pas le rapport.
Dav : Parfois nous étions, comment dire, « mouillés » le matin après le réveil !
Jul : Vous aviez pissé dans vos lits !
Dav : Un délire, à deux dans mon lit.
Jul : Et bien les cousins, là c’est du délire.
Moi : Tu sais Juju, on était plus jeunes et bon voilà, comme tu le dis, c’était un délire.
Nous nous étions mis à rire. Je voyais Julien qui avait un sourire en coin qui était à la fois étonné et narquois. Bon j’étais certain qu’il m’en reparlerait quand nous ne serions plus que nous deux. David m’avait fait un clin d’œil. Lucas lui était étonné, mais il me connaissait comme étant un peu particulier, aimant souvent faire des choses insolites.
Une fois levés, nous en avions profité pour aller prendre une bonne douche. Lucas et Mathieu ensemble, en premier, ensuite c’était à notre tour Julien et moi, à deux dans la cabine. Je savais que les filles avaient déjà pris leur douche de même que Julie et Olivier. Nous nous étions habillés avant d’aller prendre le petit déjeuner. Mais avant de passer à table, je suis allé déposer le sac de couchage tout imprégné d’urine dans la buanderie. En revenant j’ai croisé Béatrice.
Moi : « Bonjour Béatrice. En lui donnant un bisou sur la joue.
Béa : Bonjour Phil, ça va mieux ? En me prenant dans ses bras.
Moi : Oui, ça va mieux. Encore désolé pour toute la lessive.
Béa : Ce n’est rien Phil, ne t’en fait pas, ce sont des choses qui peuvent arriver. Tu as subi une attaque inqualifiable et ce qui s’est passé cette nuit, c’est seulement le résultat du trouble que tu ressens.
Moi : Merci Béatrice, j’ai eu tellement peur, mais cette peur ne s’est manifestée que cette nuit, après coup !
Béa : Je m’en doute Phil. Si tu as besoin de quelque chose, je serai là pour t’aider.
Moi : Merci Béatrice. Merci pour tout ! »
J’avais reçu un bisou sur chaque joue. Béatrice m’avait fait ensuite un énorme câlin, enserré dans ses bras. J’avais les yeux qui commençaient à s’humidifier. Je tentais de me retenir, mais deux larmes coulèrent, une sur chaque joue. Béatrice les essuya avec ses pouces, puis elle me fit un clin d’œil. Elle m’avait demandé de la suivre pour enfin aller prendre le petit déjeuner avec les autres.
Pierre s’était déplacé à la boulangerie pour en rapporter petits pains et viennoiseries. Béatrice avait préparé du café et du chocolat chaud. Sur la table il y avait de la confiture, du choco à tartiner, du miel, du beurre salé de ferme et des yaourts. Puis bien entendu du jus d’orange était aussi disponible
Tout le monde riait et parlait de cette fête. Mes amis ne parlaient pas de l’incident de cette nuit, ils savaient que c’était une chose qui devait rester entre nous et non divulguée aux autres. Julien s’était placé à côté de moi avec David. Julien me regardait souvent. Je voyais qu’il se demandait si j’allais bien, si j’allais pouvoir encaisser le coup. Puis il m’avait pris la main pour la déposer dans la sienne en me regardant dans les yeux. Pas besoin de mot pour savoir qu’il était inquiet. Je lui avais alors glissé dans l’oreille :
Moi : « Juju, ça va aller. J’aurai besoin d’un peu de temps pour oublier, mais je sais que je peux compter sur toi et sur tous ceux qui sont présents à cette table.
Jul : Heureux de l’entendre Phil, tu sais que je suis là pour toi et que je t’aime mon amour.
Moi : Moi aussi je t’aime mon Juju, merci de faire attention à moi. »
Nous nous étions alors embrassés : nos lèvres s’étaient rencontrées et elles étaient restées ainsi soudées durant une bonne minute. Puis nous avions pris notre petit déjeuner. Les yeux étaient braqués sur nous, mais très vite nos amis avaient repris leurs rires et n’avaient rien dit, car ils savaient que j’allais vivre des moments difficiles encore pendant quelques temps.
Après avoir rempli notre estomac, nous devions maintenant ranger les tentes et tout ce qui avait été installé pour la fête. Nous nous étions réparti les tâches. Certains s’occupaient de démonter et de replier les tentes, d’autres s’occupaient des tables, des bancs ainsi que des frigos et du barbecue. Mes parents étaient revenus eux aussi pour mettre la main à la pâte. Nous avions travaillé dans la bonne humeur. Au bout de deux heures tout était rangé, remis en place et le jardin avait retrouvé sa quiétude habituelle.
Pierre avait alors servi l’apéritif. Nous avions Julien et moi, ainsi que certains autres, pris de la limonade. Je pense que nous avions assez bu de boissons alcoolisées hier soir durant la fête. Ensuite maman avait disposé sur la table du pain, du fromage et de la charcuterie pour le dîner. Vraiment, elle pense à tout ! Nous avions quand même pris un verre de vin rouge en mangeant.
Le repas terminé, nous primes nos affaires pour revenir chez moi, enfin chez mes parents. Là aussi il fallait ranger ce qui devait l’être, car nous avions pris l’apéro hier dans le jardin avant d’aller chez Julien. Il n’avait pas fallu trop temps pour que tout soit remis en place.
Nos amis avaient pris congé et étaient retournés chez eux au guidon de leur vélo. Pratiquement tous les vélos avaient été récupérés par leur propriétaire. Il n’en restait que deux, ceux d’Adrien et de Christian. Enfin tout était en ordre. Julien s’était assis sur le rebord de la piscine, les pieds dans l’eau. Je m’étais placé à côté de lui sur la margelle. Nous nous regardions, les yeux dans les yeux. Nous avions échangé un petit bisou sur la bouche. Je voyais Julien sourire, des étoiles dans les yeux. Je voyais qu’il était heureux, assis là, à côté de moi. J’avais placé ma main dans la sienne et nos doigts se caressaient. J’avais aussi un large sourire aux lèvres. Puis d’un coup, sans rien laisser paraître, j’avais retiré ma main de celle de Julien pour la poser sur son épaule, et j’avais ensuite enlacé mon ami pour nous faire basculer tous les deux dans la piscine.
Mes parents, qui avaient vu la scène, avaient éclaté de rire, de même que David et les deux filles. Une fois dans l’eau, j’avais posé mes lèvres sur celles de Julien et nous nous étions embrassés avec fougue, sans retenue, nos langues dansaient entre elles, nos mains parcouraient le dos de notre amour respectif. Puis après ce baiser torride et humide, nous nous étions déshabillés pour nous retrouver nus pour une nouvelle fois profiter, in naturalibus, de la piscine. Nous avions été rejoints par ceux qui étaient encore présents.