06-11-2020, 10:57 AM
Nous étions installés autour des tables dressées. Un fond de musique donnait une ambiance un peu feutrée malgré le fait que nous fussions à l’extérieur. Les pans de murs des tonnelles avaient été relevés : il faisait tellement bon ! Le soleil allait bientôt prendre congé de nous. La viande était succulente, les légumes et les féculents qui accompagnaient le repas étaient eux aussi tout aussi bons. C’était un vrai régal. Nous avions tous le sourire aux lèvres. Je regardais parfois en direction du barbecue et je voyais nos pères heureux en parlant de choses et d’autres tout en cuisant le reste des viandes et en nous regardant eux aussi du coin de l’œil. Que dire des mamans : elles allaient d’un groupe à l’autre pour apporter un pot de mayonnaise qui manquait, ou revenir avec un nouveau plat de salade, ou tout autre chose. Puis c’était nos deux sœurs qui s’occupaient de servir les boissons. Le vin rouge était particulièrement bon, nos pères avaient bien choisi.
Voyant que Julien avait fini de manger, je lui avais susurré à l’oreille d’aller ensemble remplacer nos pères pour qu’ils puissent eux aussi aller manger. Puis étant allé trouver ma sœur Delphine, je lui avais demandé de prendre le relais des deux mamans pour qu’elles aussi puissent manger. J’avais vu Delphine se diriger vers Stéphanie. Nos sœurs s’étaient rendues en cuisine pour demander à leurs mamans d’aller à table rejoindre les papas. Julien et moi, nous avions fait de même avec nos pères. Puis j’avais vu que Pierre-Alain avait pris le service boisson à son compte car les deux filles s’occupaient de servir les accompagnements. Tout se passait pour le mieux. David, lui, allait de temps en temps changer la musique, il mettait des disques différents pour faire plaisir à un maximum d’invités.
Alors que nos parents avaient leur verre de vin en main et qu’ils allaient trinquer, Julien avait réclamé le silence. Il faut dire que nous avions préparé un petit discours pour l’occasion. Nous avions décidé de le dire à deux, une partie pour l’un puis une partie pour l’autre et ainsi de suite.
Jul : « Bonsoir à toutes et à tous. Phil et moi nous sommes si heureux de vous avoir auprès de nous pour fêter nos dix-huit ans. Vous nous connaissez pour la plupart et pour d’autres c’est une découverte des amis de Phil ou de mes amis. Puis après cette journée d’activités, vous vous connaissez tous un peu mieux.
Moi : Oui merci à vous tous d’être là. Je dois, au nom de Julien et en mon nom, remercier nos parents de leur aide apportée pour cette fête mais aussi de leur implication pour que celle-ci soit une réussite. Je vous propose de leur porter un toast ! Merci, merci, merci !
Tous Hip hip hip hourra ! Hip hip hip hourra ! Hip hip hip hourra !
Jul : Nous sommes heureux Phil et moi d’avoir des parents tels que nous en avons. C’est la même chose pour nos familles. Vous le savez, un double lien unit nos deux familles, il y a Phil et moi, mais aussi nos sœurs Delphine et Stéphanie. Je sais c’est un peu spécial, mais c’est ça l’amour.
Moi : Julien et moi savons que nous pourrons toujours compter sur vous en toutes circonstances. Et puis sachez que vous aurez toujours une place dans nos cœurs ! Allez, prenons nos verres et buvons à nos anniversaires mais aussi à l’amitié et à l’amour !
Nous buvions alors tous ensemble ce verre qui représentait, pour nous deux, comme un engagement à aller de l’avant avec le soutien de nos familles et de nos amis. Je voyais que les mamans avaient pris leur mouchoir et qu’elles tapotaient leurs yeux.
Pierre avait alors pris la parole :
Pie : Merci mes deux garçons. Oui ce sont mes deux garçons comme ce sont aussi les deux garçons d’Alain. Un lien très fort unit nos enfants et nous les avons acceptés tels qu’ils sont. Alors que cette journée reste gravée dans vos cœurs.
Papa : Je m’associe aux propos de Pierre. J’ajoute encore : Bon Anniversaire mes deux grands garçons !
Tout le monde applaudissait, tous les invités avaient le sourire aux lèvres. Il y avait comme un souffle magique qui venait de passer au-dessus du jardin où nous nous trouvions. Les invités venaient nous trouver Juju et moi pour nous dire un petit mot. C’était à la fois gentil et touchant. Olivier, qui d’habitude était assez réservé, était venu nous enlacer en nous disant :
Oli : Bon anniversaire mes deux frères.
Olivier déposa alors un bisou sur la joue de chacun de nous. Il avait les yeux embués, on sentait qu’il était très ému. Puis ce fut le tour de Jean-François de venir nous trouver. Il était lui aussi très ému. Il nous félicitait en ajoutant :
J-F : Félicitations. Je te connaissais un peu Phil, maintenant j’ai découvert un très chouette gars et, surprise, j’ai aussi découvert ton ami, ton amoureux. Vous êtes rayonnants et vous avez le droit d’être heureux ensemble. Puis vous avez deux familles en or, ne l’oubliez jamais.
Moi : Merci Jean-François. Moi aussi j’ai découvert un gars super qui surpasse le prof de gym, prof que j’adorais aussi pour sa façon de donner ses cours afin que tous les élèves puissent se sentir bien, malgré la différence de niveau sportif. Merci à toi J-F.
Jul : Je ne sais plus dire grand-chose, si ce n’est : merci !»
J-F : Merci les mecs, soyez heureux ! »
Jean-François nous avait fait la bise. On sentait très bien qu’il était impressionné par tout l’amour qui se dégageait de nos deux familles.
Bref nous avions pu parler avec nos visiteurs. La soirée ne faisait que commencer. Je savais qu’il restait encore le dessert, mais nous ne savions pas à quoi il ressemblait, ni à quelle heure nous allions pouvoir le manger.
Les discussions allaient bon train, tous nos invités parlaient entre eux, puis par moment certains changeaient de groupe pour discuter d’autre chose. Cela me faisait franchement plaisir, il y avait une véritable ouverture entre tous.
Nous étions tous assis autour des tables disposées dans le jardin, sous les tonnelles. La nuit venait de tomber, et les lampes, installées par Pierre, avaient été allumées depuis une bonne demi-heure. Les invités étaient de plus en plus relax. On pouvait entendre certains raconter des blagues qui restaient assez gentilles au demeurant. Parfois on entendait une blague un peu plus salasse, mais cela faisait partie de l’ambiance assez bonhomme, somme toute.
La musique avait été réduite depuis un bon moment déjà. Je n’aurais pu dire depuis quand. A un moment j’avais vu David se rendre auprès de la sono, sono rudimentaire n’en déplaise aux puristes. Je me doutais alors que nous allions avoir l’arrivée du ou des gâteaux d’anniversaire en musique, ou plutôt sous forme d’une chanson reprise en cœur par toutes l’assemblée. D’ailleurs les deux « sœurs » s’étaient éclipsées depuis quelques minutes. J’avais fait un clin d’œil à Julien qui se trouvait près de moi. Il n’avait semble-t-il pas compris ; j’avais insisté en désignant d’un mouvement de la tête, mon cousin David, qui se tenait auprès de la sono. Julien avait alors compris ce que je voulais lui faire passer comme message. De fait, dans les secondes qui ont suivi, la musique du « Joyeux anniversaire » se faisait entendre, alors que les deux filles arrivaient avec le gâteau illuminé par des bougies, qui avaient été disposées de part et d’autre du fameux gâteau. Nos amis chantaient à tue-tête « Joyeux anniversaire ». Je regardais Juju et je pouvais voir dans ses yeux des étincelles de bonheur. C’était pour lui un très grand moment. Nos parents s’étaient rapprochés de nous. Eux aussi étaient très heureux, ils avaient un large sourire aux lèvres. J’étais moi aussi très ému en voyant arriver le gâteau. J’avais déjà les yeux humides. Je tentais de me contrôler, je voulais me raccrocher au regard de Julien. J’avais alors pu voir des larmes couler sur les joues de mon Juju ; il n’en fallait pas plus pour moi aussi je laisse couler des larmes de bonheur sur mes joues. Je m’étais placé juste à côté de Juju et je lui avais pris la main. Nous nous étions regardés l’un l’autre et nous nous étions vus, pleurer. Nous nous étions ensuite mis à rire de l’incongruité de la situation ; nous pleurions alors que c’était un grand moment de bonheur pour nous deux ! Tous nos amis avaient bien remarqué que nous étions très émus.
Delphine et Stéphanie avaient déposé le montage sur la table centrale. Les bougies, les grandes bougies, étaient toujours allumées. Le gâteau avait la forme du signe « infini » ; dix-huit bougies d’un côté et autant de l’autre. Elles avaient été disposées sur tout le pourtour de l’ensemble, seul le centre ou se rejoignent les deux ellipses était resté tel quel. C’était en fait un gâteau au chocolat, qui semblait très appétissant.
Julien et moi, toujours la main dans la main, nous nous étions rapprochés de la table en vue de souffler les bougies. Nous nous étions regardés pour nous donner le signal de départ. Il fallait préciser que nous avions préparé cet épisode. Il était hors de question pour nous de souffler seulement notre moitié de « bougies sur le gâteau », mais nous allions procéder autrement. Julien avait alors dit : « A la une, à la deux, à la trois ! ». Nous avions soufflé ensemble les bougies en faisant le tour complet du gâteau, côte à côte, toujours unis par nos mains et par nos regards complices. Puis une fois la dernière bougie éteinte, nous nous étions embrassés devant tous nos amis réunis. Il y eu alors une salve d’applaudissements. Ensuite nous avions pu entendre les bouchons des bouteilles de champagne s’envoler après le bruit caractéristique du départ.
Le moment était merveilleux. Nous avions cessé, Julien et moi, de pleurer. Nous étions souriants, heureux d’être ensemble, d’avoir pu fêter nos anniversaires en même temps, heureux de cette journée. Nos deux familles se congratulaient et nos amis étaient eux aussi très joyeux. Une fois que tous les invités eurent une flûte de champagne en main nous avions porté un toast à l’avenir, à l’infini.
Quel superbe gâteau et surtout quelle belle idée de la part des deux filles. Ce gâteau était pour nous un gage de bonheur qui nous offrait aussi l’infini. L’infini c’était de pouvoir, Julien et Moi, vivre ensemble, avoir des projets et des buts communs, c’était se projeter dans l’avenir, prendre la vie comme elle venait, sans se poser de question, sans regarder en arrière. Nos sœurs étaient venues près de nous ; nous les avions bien entendu embrassées comme elles le méritaient. Elles aussi étaient très émues ; mais quel cadeau, juste pour nous !
Juju avait pris un couteau pour commencer la découpe de cette superbe pâtisserie. J’avais à mon tour pris une lame pour moi aussi précéder à la découpe en parts plus ou moins égales de ce fameux gâteau. Qu’il était bon, les filles s’étaient surpassées. Tous avaient des propos élogieux pour nos deux pâtissières.
La soirée s’était poursuivie dans la bonne humeur, dans les rires, les gags et les blagues ! La musique était très bonne ; Beatles, Genesis, Yes, Rolling stones, etc. Que demander de mieux. Nous buvions modérément, il fallait que nous restions aptes à nous occuper de nos amis. Certains d’entre eux commençaient à partir, Adrien, Christian, Pierre-Alain et Jean-François. Chacun d’eux avait eu un petit mot très gentil et bienveillant à notre égard au moment de nous quitter. Ils étaient tous enchantés d’avoir pu fêter nos anniversaires avec nous et nos familles.
Voyant que Julien avait fini de manger, je lui avais susurré à l’oreille d’aller ensemble remplacer nos pères pour qu’ils puissent eux aussi aller manger. Puis étant allé trouver ma sœur Delphine, je lui avais demandé de prendre le relais des deux mamans pour qu’elles aussi puissent manger. J’avais vu Delphine se diriger vers Stéphanie. Nos sœurs s’étaient rendues en cuisine pour demander à leurs mamans d’aller à table rejoindre les papas. Julien et moi, nous avions fait de même avec nos pères. Puis j’avais vu que Pierre-Alain avait pris le service boisson à son compte car les deux filles s’occupaient de servir les accompagnements. Tout se passait pour le mieux. David, lui, allait de temps en temps changer la musique, il mettait des disques différents pour faire plaisir à un maximum d’invités.
Alors que nos parents avaient leur verre de vin en main et qu’ils allaient trinquer, Julien avait réclamé le silence. Il faut dire que nous avions préparé un petit discours pour l’occasion. Nous avions décidé de le dire à deux, une partie pour l’un puis une partie pour l’autre et ainsi de suite.
Jul : « Bonsoir à toutes et à tous. Phil et moi nous sommes si heureux de vous avoir auprès de nous pour fêter nos dix-huit ans. Vous nous connaissez pour la plupart et pour d’autres c’est une découverte des amis de Phil ou de mes amis. Puis après cette journée d’activités, vous vous connaissez tous un peu mieux.
Moi : Oui merci à vous tous d’être là. Je dois, au nom de Julien et en mon nom, remercier nos parents de leur aide apportée pour cette fête mais aussi de leur implication pour que celle-ci soit une réussite. Je vous propose de leur porter un toast ! Merci, merci, merci !
Tous Hip hip hip hourra ! Hip hip hip hourra ! Hip hip hip hourra !
Jul : Nous sommes heureux Phil et moi d’avoir des parents tels que nous en avons. C’est la même chose pour nos familles. Vous le savez, un double lien unit nos deux familles, il y a Phil et moi, mais aussi nos sœurs Delphine et Stéphanie. Je sais c’est un peu spécial, mais c’est ça l’amour.
Moi : Julien et moi savons que nous pourrons toujours compter sur vous en toutes circonstances. Et puis sachez que vous aurez toujours une place dans nos cœurs ! Allez, prenons nos verres et buvons à nos anniversaires mais aussi à l’amitié et à l’amour !
Nous buvions alors tous ensemble ce verre qui représentait, pour nous deux, comme un engagement à aller de l’avant avec le soutien de nos familles et de nos amis. Je voyais que les mamans avaient pris leur mouchoir et qu’elles tapotaient leurs yeux.
Pierre avait alors pris la parole :
Pie : Merci mes deux garçons. Oui ce sont mes deux garçons comme ce sont aussi les deux garçons d’Alain. Un lien très fort unit nos enfants et nous les avons acceptés tels qu’ils sont. Alors que cette journée reste gravée dans vos cœurs.
Papa : Je m’associe aux propos de Pierre. J’ajoute encore : Bon Anniversaire mes deux grands garçons !
Tout le monde applaudissait, tous les invités avaient le sourire aux lèvres. Il y avait comme un souffle magique qui venait de passer au-dessus du jardin où nous nous trouvions. Les invités venaient nous trouver Juju et moi pour nous dire un petit mot. C’était à la fois gentil et touchant. Olivier, qui d’habitude était assez réservé, était venu nous enlacer en nous disant :
Oli : Bon anniversaire mes deux frères.
Olivier déposa alors un bisou sur la joue de chacun de nous. Il avait les yeux embués, on sentait qu’il était très ému. Puis ce fut le tour de Jean-François de venir nous trouver. Il était lui aussi très ému. Il nous félicitait en ajoutant :
J-F : Félicitations. Je te connaissais un peu Phil, maintenant j’ai découvert un très chouette gars et, surprise, j’ai aussi découvert ton ami, ton amoureux. Vous êtes rayonnants et vous avez le droit d’être heureux ensemble. Puis vous avez deux familles en or, ne l’oubliez jamais.
Moi : Merci Jean-François. Moi aussi j’ai découvert un gars super qui surpasse le prof de gym, prof que j’adorais aussi pour sa façon de donner ses cours afin que tous les élèves puissent se sentir bien, malgré la différence de niveau sportif. Merci à toi J-F.
Jul : Je ne sais plus dire grand-chose, si ce n’est : merci !»
J-F : Merci les mecs, soyez heureux ! »
Jean-François nous avait fait la bise. On sentait très bien qu’il était impressionné par tout l’amour qui se dégageait de nos deux familles.
Bref nous avions pu parler avec nos visiteurs. La soirée ne faisait que commencer. Je savais qu’il restait encore le dessert, mais nous ne savions pas à quoi il ressemblait, ni à quelle heure nous allions pouvoir le manger.
Les discussions allaient bon train, tous nos invités parlaient entre eux, puis par moment certains changeaient de groupe pour discuter d’autre chose. Cela me faisait franchement plaisir, il y avait une véritable ouverture entre tous.
Nous étions tous assis autour des tables disposées dans le jardin, sous les tonnelles. La nuit venait de tomber, et les lampes, installées par Pierre, avaient été allumées depuis une bonne demi-heure. Les invités étaient de plus en plus relax. On pouvait entendre certains raconter des blagues qui restaient assez gentilles au demeurant. Parfois on entendait une blague un peu plus salasse, mais cela faisait partie de l’ambiance assez bonhomme, somme toute.
La musique avait été réduite depuis un bon moment déjà. Je n’aurais pu dire depuis quand. A un moment j’avais vu David se rendre auprès de la sono, sono rudimentaire n’en déplaise aux puristes. Je me doutais alors que nous allions avoir l’arrivée du ou des gâteaux d’anniversaire en musique, ou plutôt sous forme d’une chanson reprise en cœur par toutes l’assemblée. D’ailleurs les deux « sœurs » s’étaient éclipsées depuis quelques minutes. J’avais fait un clin d’œil à Julien qui se trouvait près de moi. Il n’avait semble-t-il pas compris ; j’avais insisté en désignant d’un mouvement de la tête, mon cousin David, qui se tenait auprès de la sono. Julien avait alors compris ce que je voulais lui faire passer comme message. De fait, dans les secondes qui ont suivi, la musique du « Joyeux anniversaire » se faisait entendre, alors que les deux filles arrivaient avec le gâteau illuminé par des bougies, qui avaient été disposées de part et d’autre du fameux gâteau. Nos amis chantaient à tue-tête « Joyeux anniversaire ». Je regardais Juju et je pouvais voir dans ses yeux des étincelles de bonheur. C’était pour lui un très grand moment. Nos parents s’étaient rapprochés de nous. Eux aussi étaient très heureux, ils avaient un large sourire aux lèvres. J’étais moi aussi très ému en voyant arriver le gâteau. J’avais déjà les yeux humides. Je tentais de me contrôler, je voulais me raccrocher au regard de Julien. J’avais alors pu voir des larmes couler sur les joues de mon Juju ; il n’en fallait pas plus pour moi aussi je laisse couler des larmes de bonheur sur mes joues. Je m’étais placé juste à côté de Juju et je lui avais pris la main. Nous nous étions regardés l’un l’autre et nous nous étions vus, pleurer. Nous nous étions ensuite mis à rire de l’incongruité de la situation ; nous pleurions alors que c’était un grand moment de bonheur pour nous deux ! Tous nos amis avaient bien remarqué que nous étions très émus.
Delphine et Stéphanie avaient déposé le montage sur la table centrale. Les bougies, les grandes bougies, étaient toujours allumées. Le gâteau avait la forme du signe « infini » ; dix-huit bougies d’un côté et autant de l’autre. Elles avaient été disposées sur tout le pourtour de l’ensemble, seul le centre ou se rejoignent les deux ellipses était resté tel quel. C’était en fait un gâteau au chocolat, qui semblait très appétissant.
Julien et moi, toujours la main dans la main, nous nous étions rapprochés de la table en vue de souffler les bougies. Nous nous étions regardés pour nous donner le signal de départ. Il fallait préciser que nous avions préparé cet épisode. Il était hors de question pour nous de souffler seulement notre moitié de « bougies sur le gâteau », mais nous allions procéder autrement. Julien avait alors dit : « A la une, à la deux, à la trois ! ». Nous avions soufflé ensemble les bougies en faisant le tour complet du gâteau, côte à côte, toujours unis par nos mains et par nos regards complices. Puis une fois la dernière bougie éteinte, nous nous étions embrassés devant tous nos amis réunis. Il y eu alors une salve d’applaudissements. Ensuite nous avions pu entendre les bouchons des bouteilles de champagne s’envoler après le bruit caractéristique du départ.
Le moment était merveilleux. Nous avions cessé, Julien et moi, de pleurer. Nous étions souriants, heureux d’être ensemble, d’avoir pu fêter nos anniversaires en même temps, heureux de cette journée. Nos deux familles se congratulaient et nos amis étaient eux aussi très joyeux. Une fois que tous les invités eurent une flûte de champagne en main nous avions porté un toast à l’avenir, à l’infini.
Quel superbe gâteau et surtout quelle belle idée de la part des deux filles. Ce gâteau était pour nous un gage de bonheur qui nous offrait aussi l’infini. L’infini c’était de pouvoir, Julien et Moi, vivre ensemble, avoir des projets et des buts communs, c’était se projeter dans l’avenir, prendre la vie comme elle venait, sans se poser de question, sans regarder en arrière. Nos sœurs étaient venues près de nous ; nous les avions bien entendu embrassées comme elles le méritaient. Elles aussi étaient très émues ; mais quel cadeau, juste pour nous !
Juju avait pris un couteau pour commencer la découpe de cette superbe pâtisserie. J’avais à mon tour pris une lame pour moi aussi précéder à la découpe en parts plus ou moins égales de ce fameux gâteau. Qu’il était bon, les filles s’étaient surpassées. Tous avaient des propos élogieux pour nos deux pâtissières.
La soirée s’était poursuivie dans la bonne humeur, dans les rires, les gags et les blagues ! La musique était très bonne ; Beatles, Genesis, Yes, Rolling stones, etc. Que demander de mieux. Nous buvions modérément, il fallait que nous restions aptes à nous occuper de nos amis. Certains d’entre eux commençaient à partir, Adrien, Christian, Pierre-Alain et Jean-François. Chacun d’eux avait eu un petit mot très gentil et bienveillant à notre égard au moment de nous quitter. Ils étaient tous enchantés d’avoir pu fêter nos anniversaires avec nous et nos familles.