02-11-2020, 10:55 AM
Julien et moi nous nous étions alors dirigés vers Pierre-Alain. Je ne savais pas trop pourquoi il avait été invité par papa et Pierre. Je me posais des questions. Nous lui avions serré la main. Puis j’avais dit :
Moi : « Bonjour Pierre-Alain, merci d’être venu, c’est très gentil.
P-A : Pas de souci, ça me fait plaisir. C’est à la suite d’une initiative de ton cousin David et aussi à la demande de ton papa que j’ai accepté de venir.
Moi : Merci Pierre-Alain. Mais nous allons faire quoi au juste.
P-A : C’est une surprise et je suis certain que vous allez apprécier.
Jul : Il me tarde de savoir ce que c’est, merci déjà d’être là !
P-A : Pas de problème c’est de bon cœur. Je sais que vous êtes gays et cela ne me dérange pas. J’ai deux amis qui le sont aussi et cela ne nous m’empêche pas d’être amis.
Moi et Jul : Merci Pierre-Alain »
Nous étions donc tous prêt pour le départ. C’est Papa qui avait donné le signal d’enfourcher nos vélos. Nous étions tous à vélo à l’exception de nos parents. Ils avaient pris deux voitures et une remorque au cas où l’un de nous aurait de problème avec son vélo.
Nous étions en route vers la salle de sport communale. Nous allions surement passer une excellente journée, il y avait du soleil et il faisait déjà chaud. Tous les participants étaient heureux d’être présents avec nous. C’est donc très heureux, le sourire aux lèvres que nous circulions en vélo en faisant quand même attention à la circulation.
Au bout d’une bonne vingtaine de minutes nous étions arrivés à salle omnisports communale. Nous avions rangé les vélos et ils avaient été fixés entre eux par une chaîne en vue d’éviter le vol. Il faut dire que ça arrivait parfois et de plus si certains jeunes avaient de beaux vélos munis de dérailleurs et autres accessoires du dernier cri. Chacun avait repris son sac, lequel avait été transporté en voiture. Nous étions alors rentrés dans le hall d’entrée. Direction les vestiaires pour nous équiper de nos chaussures de sport et mettre notre tenue de sport.
Une fois entrés dans la salle nous avions été surpris de voir que presque tout le matériel de gymnastique avait été monté et arrangé pour finalement composer un circuit. J’étais stupéfait de même que Julien et les autres jeunes également. C’était donc Jean-François qui avait tout monté avec l’aide de la personne qui gère la salle. Cette personne c’était monsieur Lambert. Il s’était d’ailleurs présenté à l’ensemble du groupe. Papa l’avait remercié pour son accueil et surtout pour l’aide apportée pour le montage. Nous les avions applaudis.
Jean-François, le prof de gym, avait préparé une feuille sur laquelle il y avait deux colonnes. Son intention était de composer deux équipes, soit une colonne par équipe. Il ne restait plus qu’à inscrire le nom des équipiers dans chaque colonne. J’avais bien entendu pensé que Julien aurait l’équipe « A » et moi l’équipe « B ». J’avais fait cette proposition à mon cher Juju, qui avait accepté.
Jean-François et Pierre-Alain allaient s’occuper des équipes. J’avais demandé à Julien de pouvoir faire un mélange harmonieux pour éviter des regroupements familiaux. Tout de suite Juju avait été d’accord. J’avais demandé à Jean-François de s’occuper de l’équipe « A » et Pierre-Alain de l’équipe « B ». Puis les équipes avaient été composées de cette façon :
Eq A : Julien, Delphine, Olivier, David, Amandine, Joseph, Lucas et Maxime.
Eq B : Phil, Stéphanie, Julie, Aymeric, Brieuc, Adrien, Christian et Mathieu.
Il y avait donc deux équipes de huit participants. L’équilibre étant respecté, deux filles par équipe et les frères et sœurs séparés, du moins pour Juju et moi. Il ne restait plus qu’à s’échauffer, c’est Jean-François qui avait pris les deux groupes en charge pour cette mise en train. Les parents eux étaient spectateurs et ils nous encourageaient.
Une fois bien échauffés, nous devions faire chacun le parcours qui était chronométré. Jean-François l’avait fait en premier pour nous montrer le circuit ainsi que ses astuces. Nous nous étions donc lancés dans cette activité. Le premier de l’équipe « A » débutait puis le premier de l’équipe « B » et ainsi de suite. Jean-François prenait le chrono de l’équipe « A » et Pierre-Alain celui de l’équipe « B ». On entendait crier dans la salle de sport, on se serait cru spectateurs d’un grand match. Nous étions tous excités par ce parcours et par les prouesses des deux équipes. Les rires fusaient de toute part et nous étions tellement pris dans le jeu que rien ne pouvait nous en détourner. Il fallait compter environ 2 minutes pour faire le tour du circuit. Selon les jeunes qui passaient au bout du compte l’équipe « A » avait été proclamée première avec dix-sept minutes et trente secondes l’équipe « B » terminait avec dix-sept minutes et trente-cinq secondes.
Comme nous étions tous très heureux d’avoir pu faire ce parcours nous avions tous souhaité le refaire une seconde fois. Nous avions alors remis le couvert. C’était au premier de l’équipe « B » de commencer suivi par le premier de l’équipe « A ». Ce fut la même passion qui animait tous les participants. Les parents étaient franchement très heureux de voir ce qu’il se passait entre les jeunes ainsi que toute la solidarité entre les équipes pour s’encourager mutuellement. Les rires étaient légion tout comme les applaudissements à l’arrivée de chaque candidat. Nous avions terminé par tous nous congratuler.
Le résultat de la seconde manche était pour l’équipe « A » de dix-sept minutes et six secondes et pour l’équipe « B » de dix-sept minutes et une seconde. Un grand moment de tension s’était fait ressentir le temps de faire la moyenne pour les deux manches et le verdict était de trente-quatre minutes et trente-six secondes pour l’équipe « A » et de trente-quatre minutes et trente-sept seconde pour l’équipe « B ». Une seule seconde séparait les deux équipes. Nous étions tous certains que les temps étaient les mêmes. Quel superbe parcours pour les participants. Les parents étaient très heureux de voir comment nous étions emballés par cette activité. Nous étions tous heureux car pour nous il n’y avait pas de gagnant et pas de perdant. J’avais déposé un bisou sur les lèvres de Julien. Toutes les personnes présentes avaient applaudi.
Je pouvais voir dans le regard de Julien qu’il était super content de ce début de journée. Il était heureux et il m’avait dit :
Jul : « Tu sais Phil, nos invités sont vraiment super. Ils ont tous adhéré à cette activité et ça m’a donné des frissons surtout à la fin pour toute cette bonne humeur affichée.
Moi : Oui Juju, je suis très heureux de voir combien nos invités sont heureux d’être présents avec nous !
Jul : J’espère que ça va continuer.
Moi : Ne t’inquiète pas, ça va aller. Nous sommes si bien entourés.
Jul : C’est juste, ils sont géniaux ! »
Les mamans avaient alors apporté des boissons rafraîchissantes ainsi que des biscuits pour que nous puissions faire une pause. Les papas étaient enthousiastes et discutaient avec Jean-François et Pierre-Alain. Tout était parfais, une ambiance de tonnerre. Nous allions ranger tout le matériel avant de poursuivre les activités. Nous avions laissé dix bonnes minutes le temps de faire la pause et de reprendre des forces. J’avais été avec Julien remercier nos mamans pour cet en-cas. J’avais dit à Julien que l’allais prendre un peu l’air question de me rafraîchir au bord du terrain de football qui se trouvait à côté de la salle. M’ayant entendu mon cousin David m’avait accompagné.
Une fois sortis de la salle de sport nous avions vu un groupe de jeunes qui jouaient sur le terrain de foot. Il faisait moins étouffant dehors que dans la salle. Il me semblait reconnaître un gars de mon école, il était en avant dernière année. En fait il était avec six autres jeunes. Ils semblaient bien s’amuser. J’en avais fait part à David. Puis à un moment le gars de l’école, qui se prénommait Olivier, s’était dirigé vers David et moi. Il était suivi par ses copains. A une dizaine de mètres de nous il avait dit à haute voix, « Qu’est-ce que tu faut là espèce de sale PD » Il avait ajouté pour les autres, « C’est surement son petit copain qui est avec lui ! ». J’étais très mal, je m’étais dit que ce n’était pas possible. Puis j’avais dit à David de rentrer dans la salle et d’expliquer ce qui se passait.
Moi : « Que veux-tu Olivier, pourquoi tu t’en prends ainsi à moi ?
Oli : Parce que je n’aime pas les PD.
Moi : Tu sais pourtant que je me tiens bien et que je n’emmerde personne !
Oli : Mais tu me débectes suceur de bites !
Moi : Mais arrête, je ne t’ai jamais rien fait et je ne t’ai jamais rien dit.
Oli : ‘Je n’en ai rien à foutre, tu vas déguster.
A ce moment-là Olivier s’était avancé rapidement vers moi. Il levait le poing en ma direction. J’avais pu esquiver le coup mais je voyais aussi que ses copains s’approchaient de moi, l’air menaçant !
Moi : Arrête Olivier, ce n’est pas marrant.
Oli : Ta gueule sale PD.
Il armait alors son poing qui me frôla la joue droite. J’avais pu esquiver une nouvelle fois son coup. Je n’étais pas certain de pouvoir esquiver le prochain coup, effectivement j’avais reçu une droite dans le visage. C’est à ce moment-là que Julien, accompagné de mon papa, de Pierre et Olivier, Joseph, Aymeric, Brieuc, Adrien, Christian, Lucas, Mathieu, Jean-François, Pierre-Alain ainsi que Amandine et les deux sœurs, sortaient de la salle. Au vu de cette sortie, les copains d’Olivier s’étaient reculés. Olivier lui n’avait même pas vu qu’il y avait du monde qui approchait. Olivier armait une nouvelle fois son bras pour me donner un nouveau coup. C’est Aymeric qui avait bondi et qui avait au passage attrapé Olivier pour le plaquer au sol. Brieuc et David l’avait ensuite ceinturé, en le maintenant au sol.
Jean-François arrivant à hauteur du trouble-fête, avait alors dit :
J-F : Alors je vois qu’une nouvelle fois ce cher monsieur Olivier Vandenplas ne sait pas se tenir.
Oli : Merde monsieur Durant.
J-F : Et en plus vous êtes impoli. Je pense que nous allons nous revoir d’ici peu.
Oli : Je suis désolé. Mais je n’aime pas les PD.
J-F : D’abord on ne dit pas PD mais homo ou gay, c’est une chose, d’autre part on ne vous a pas appris à être tolèrent. Il me semble que vous aviez eu un cours sur ce sujet durant ce dernier trimestre !
Oli : Je m’excuse.
J-F : C’est facile, mais ce n’est pas à moi qu’il faut demander à être excusé ou à demander pardon. C’est à Phil et à toute sa famille réunie ici ce matin.
Moi : Tu sais Olivier ce que tu fais est impardonnable. Je ne t’ai jamais rien fait, je n’ai jamais rien montré concernant ma vie privée. Alors il est temps que tu réfléchisses.
Papa : Bonjour Olivier, je suis le papa de Phil. Ce que tu viens de faire est inqualifiable comme l’a dit Phil et monsieur Durant ton professeur de gymnastique. Mais je pense que nous serons appelés à nous revoir.
Oli : Je te demande pardon Phil.
Moi : C’est si facile Olivier, tu frappes et puis tu oublies. Mais tu ne te rends pas compte du mal que tu fais. Ton attaque est une attaque homophobe. Tu as profité de la présence de tes copains pour t’en prendre à moi. Oui je suis gay, et alors, je ne t’ai jamais rien fait, je n’ai jamais rien dit, je me tiens tranquille. Et toi pour te sentir valorisé tu te comportes de la sorte.
Ama : J’approuve ce que Phil vient de dire. Ton attaque gratuite est inqualifiable. Je ne savais qu’un gars comme toi pouvait se comporter de la sorte.
J-F : Tu comprends Olivier que les choses ne vont pas en rester là. La direction de l’école en sera avertie.
Papa : ‘On va voir si mon fils n’a rien de grave comme blessure. Il saigne du nez et j’espère qu’il n’est pas cassé. Je sais qui tu es maintenant et monsieur Durant a été témoin des faits.
Jul : Et les gars, les copains d’Olivier, je crois que vous devriez faire attention à vos relations, il y a certains qui vont s’attirer des ennuis en restant avec un individu comme lui.
Moi : Je crois que tout est dit.
Monsieur Lambert, le responsable des installations sportives était arrivé à la suite du remue-ménage se passant à l’extérieur au bord du terrain de foot, était arrivé et il avait assisté à la discussion. Il avait alors pris la parole :
Mr Lambert : Monsieur Vandenplas, je ne veux plus vous voir ici. Vous n’êtes plus le bienvenu ainsi que vos amis. Je vous prie de quitter immédiatement les lieux. Ce genre de comportement est inqualifiable et la direction sera avisée de ce qui s’est passé. »
Olivier et ses amis avaient fait demi-tour. Ils étaient allés reprendre leurs effets et ils s’étaient éloignés en se dirigeant vers la grille du stade. J’avais la hargne, j’étais contrarié et déçu de voir qu’un seul individu pouvait mettre une ambiance par terre comme ça gratuitement sans se rendre compte des conséquences que cela engendrerait. Ce qui faisait le plus mal c’était cette blessure morale, se sentir une nouvelle comme une bête de foire tout ça parce que j’étais « différent » des autres. Julien s’était approché de moi et m’avait enlacé. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à pleurer de rage. Maman était venue près de nous pour nous réconforter.
Tous mes amis réunis parlaient de ce qui s’était passé. On sentait bien qu’ils étaient fâchés de voir le comportement homophobe d’un jeune vis-à-vis de moi. Puis c’est Amandine qui avait alors dit :
Ama : « Bon, on va positiver. On va se bouger et oublier pour un moment ce qui s’est passé et poursuivre cette journée.
Mam : Merci Amandine, tu as raison. Bon on se bouge. Alain tu va avec Phil voir chez le médecin s’il n’y a rien de grave.
Moi : Non maman, ça va, mon nez n’est pas cassé. Le sang s’est arrêté de couler. Je vais me rafraîchir au vestiaire et on va reprendre nos activités. »
Je sentais bien que toutes les personnes présentes à cette fête étaient outrées de ce qui s’était passé. La seule chose qu’il fallait retenir, c’est qu’un homophobe peut surgir de n’importe où et qu’il faut toujours rester sur ses gardes.
La seule chose à faire c‘était de reprendre nos activités et de poursuivre cette journée. Ce n’est pas un sale petit conard qui allait nous empêcher de nous amuser.
Moi : « Bonjour Pierre-Alain, merci d’être venu, c’est très gentil.
P-A : Pas de souci, ça me fait plaisir. C’est à la suite d’une initiative de ton cousin David et aussi à la demande de ton papa que j’ai accepté de venir.
Moi : Merci Pierre-Alain. Mais nous allons faire quoi au juste.
P-A : C’est une surprise et je suis certain que vous allez apprécier.
Jul : Il me tarde de savoir ce que c’est, merci déjà d’être là !
P-A : Pas de problème c’est de bon cœur. Je sais que vous êtes gays et cela ne me dérange pas. J’ai deux amis qui le sont aussi et cela ne nous m’empêche pas d’être amis.
Moi et Jul : Merci Pierre-Alain »
Nous étions donc tous prêt pour le départ. C’est Papa qui avait donné le signal d’enfourcher nos vélos. Nous étions tous à vélo à l’exception de nos parents. Ils avaient pris deux voitures et une remorque au cas où l’un de nous aurait de problème avec son vélo.
Nous étions en route vers la salle de sport communale. Nous allions surement passer une excellente journée, il y avait du soleil et il faisait déjà chaud. Tous les participants étaient heureux d’être présents avec nous. C’est donc très heureux, le sourire aux lèvres que nous circulions en vélo en faisant quand même attention à la circulation.
Au bout d’une bonne vingtaine de minutes nous étions arrivés à salle omnisports communale. Nous avions rangé les vélos et ils avaient été fixés entre eux par une chaîne en vue d’éviter le vol. Il faut dire que ça arrivait parfois et de plus si certains jeunes avaient de beaux vélos munis de dérailleurs et autres accessoires du dernier cri. Chacun avait repris son sac, lequel avait été transporté en voiture. Nous étions alors rentrés dans le hall d’entrée. Direction les vestiaires pour nous équiper de nos chaussures de sport et mettre notre tenue de sport.
Une fois entrés dans la salle nous avions été surpris de voir que presque tout le matériel de gymnastique avait été monté et arrangé pour finalement composer un circuit. J’étais stupéfait de même que Julien et les autres jeunes également. C’était donc Jean-François qui avait tout monté avec l’aide de la personne qui gère la salle. Cette personne c’était monsieur Lambert. Il s’était d’ailleurs présenté à l’ensemble du groupe. Papa l’avait remercié pour son accueil et surtout pour l’aide apportée pour le montage. Nous les avions applaudis.
Jean-François, le prof de gym, avait préparé une feuille sur laquelle il y avait deux colonnes. Son intention était de composer deux équipes, soit une colonne par équipe. Il ne restait plus qu’à inscrire le nom des équipiers dans chaque colonne. J’avais bien entendu pensé que Julien aurait l’équipe « A » et moi l’équipe « B ». J’avais fait cette proposition à mon cher Juju, qui avait accepté.
Jean-François et Pierre-Alain allaient s’occuper des équipes. J’avais demandé à Julien de pouvoir faire un mélange harmonieux pour éviter des regroupements familiaux. Tout de suite Juju avait été d’accord. J’avais demandé à Jean-François de s’occuper de l’équipe « A » et Pierre-Alain de l’équipe « B ». Puis les équipes avaient été composées de cette façon :
Eq A : Julien, Delphine, Olivier, David, Amandine, Joseph, Lucas et Maxime.
Eq B : Phil, Stéphanie, Julie, Aymeric, Brieuc, Adrien, Christian et Mathieu.
Il y avait donc deux équipes de huit participants. L’équilibre étant respecté, deux filles par équipe et les frères et sœurs séparés, du moins pour Juju et moi. Il ne restait plus qu’à s’échauffer, c’est Jean-François qui avait pris les deux groupes en charge pour cette mise en train. Les parents eux étaient spectateurs et ils nous encourageaient.
Une fois bien échauffés, nous devions faire chacun le parcours qui était chronométré. Jean-François l’avait fait en premier pour nous montrer le circuit ainsi que ses astuces. Nous nous étions donc lancés dans cette activité. Le premier de l’équipe « A » débutait puis le premier de l’équipe « B » et ainsi de suite. Jean-François prenait le chrono de l’équipe « A » et Pierre-Alain celui de l’équipe « B ». On entendait crier dans la salle de sport, on se serait cru spectateurs d’un grand match. Nous étions tous excités par ce parcours et par les prouesses des deux équipes. Les rires fusaient de toute part et nous étions tellement pris dans le jeu que rien ne pouvait nous en détourner. Il fallait compter environ 2 minutes pour faire le tour du circuit. Selon les jeunes qui passaient au bout du compte l’équipe « A » avait été proclamée première avec dix-sept minutes et trente secondes l’équipe « B » terminait avec dix-sept minutes et trente-cinq secondes.
Comme nous étions tous très heureux d’avoir pu faire ce parcours nous avions tous souhaité le refaire une seconde fois. Nous avions alors remis le couvert. C’était au premier de l’équipe « B » de commencer suivi par le premier de l’équipe « A ». Ce fut la même passion qui animait tous les participants. Les parents étaient franchement très heureux de voir ce qu’il se passait entre les jeunes ainsi que toute la solidarité entre les équipes pour s’encourager mutuellement. Les rires étaient légion tout comme les applaudissements à l’arrivée de chaque candidat. Nous avions terminé par tous nous congratuler.
Le résultat de la seconde manche était pour l’équipe « A » de dix-sept minutes et six secondes et pour l’équipe « B » de dix-sept minutes et une seconde. Un grand moment de tension s’était fait ressentir le temps de faire la moyenne pour les deux manches et le verdict était de trente-quatre minutes et trente-six secondes pour l’équipe « A » et de trente-quatre minutes et trente-sept seconde pour l’équipe « B ». Une seule seconde séparait les deux équipes. Nous étions tous certains que les temps étaient les mêmes. Quel superbe parcours pour les participants. Les parents étaient très heureux de voir comment nous étions emballés par cette activité. Nous étions tous heureux car pour nous il n’y avait pas de gagnant et pas de perdant. J’avais déposé un bisou sur les lèvres de Julien. Toutes les personnes présentes avaient applaudi.
Je pouvais voir dans le regard de Julien qu’il était super content de ce début de journée. Il était heureux et il m’avait dit :
Jul : « Tu sais Phil, nos invités sont vraiment super. Ils ont tous adhéré à cette activité et ça m’a donné des frissons surtout à la fin pour toute cette bonne humeur affichée.
Moi : Oui Juju, je suis très heureux de voir combien nos invités sont heureux d’être présents avec nous !
Jul : J’espère que ça va continuer.
Moi : Ne t’inquiète pas, ça va aller. Nous sommes si bien entourés.
Jul : C’est juste, ils sont géniaux ! »
Les mamans avaient alors apporté des boissons rafraîchissantes ainsi que des biscuits pour que nous puissions faire une pause. Les papas étaient enthousiastes et discutaient avec Jean-François et Pierre-Alain. Tout était parfais, une ambiance de tonnerre. Nous allions ranger tout le matériel avant de poursuivre les activités. Nous avions laissé dix bonnes minutes le temps de faire la pause et de reprendre des forces. J’avais été avec Julien remercier nos mamans pour cet en-cas. J’avais dit à Julien que l’allais prendre un peu l’air question de me rafraîchir au bord du terrain de football qui se trouvait à côté de la salle. M’ayant entendu mon cousin David m’avait accompagné.
Une fois sortis de la salle de sport nous avions vu un groupe de jeunes qui jouaient sur le terrain de foot. Il faisait moins étouffant dehors que dans la salle. Il me semblait reconnaître un gars de mon école, il était en avant dernière année. En fait il était avec six autres jeunes. Ils semblaient bien s’amuser. J’en avais fait part à David. Puis à un moment le gars de l’école, qui se prénommait Olivier, s’était dirigé vers David et moi. Il était suivi par ses copains. A une dizaine de mètres de nous il avait dit à haute voix, « Qu’est-ce que tu faut là espèce de sale PD » Il avait ajouté pour les autres, « C’est surement son petit copain qui est avec lui ! ». J’étais très mal, je m’étais dit que ce n’était pas possible. Puis j’avais dit à David de rentrer dans la salle et d’expliquer ce qui se passait.
Moi : « Que veux-tu Olivier, pourquoi tu t’en prends ainsi à moi ?
Oli : Parce que je n’aime pas les PD.
Moi : Tu sais pourtant que je me tiens bien et que je n’emmerde personne !
Oli : Mais tu me débectes suceur de bites !
Moi : Mais arrête, je ne t’ai jamais rien fait et je ne t’ai jamais rien dit.
Oli : ‘Je n’en ai rien à foutre, tu vas déguster.
A ce moment-là Olivier s’était avancé rapidement vers moi. Il levait le poing en ma direction. J’avais pu esquiver le coup mais je voyais aussi que ses copains s’approchaient de moi, l’air menaçant !
Moi : Arrête Olivier, ce n’est pas marrant.
Oli : Ta gueule sale PD.
Il armait alors son poing qui me frôla la joue droite. J’avais pu esquiver une nouvelle fois son coup. Je n’étais pas certain de pouvoir esquiver le prochain coup, effectivement j’avais reçu une droite dans le visage. C’est à ce moment-là que Julien, accompagné de mon papa, de Pierre et Olivier, Joseph, Aymeric, Brieuc, Adrien, Christian, Lucas, Mathieu, Jean-François, Pierre-Alain ainsi que Amandine et les deux sœurs, sortaient de la salle. Au vu de cette sortie, les copains d’Olivier s’étaient reculés. Olivier lui n’avait même pas vu qu’il y avait du monde qui approchait. Olivier armait une nouvelle fois son bras pour me donner un nouveau coup. C’est Aymeric qui avait bondi et qui avait au passage attrapé Olivier pour le plaquer au sol. Brieuc et David l’avait ensuite ceinturé, en le maintenant au sol.
Jean-François arrivant à hauteur du trouble-fête, avait alors dit :
J-F : Alors je vois qu’une nouvelle fois ce cher monsieur Olivier Vandenplas ne sait pas se tenir.
Oli : Merde monsieur Durant.
J-F : Et en plus vous êtes impoli. Je pense que nous allons nous revoir d’ici peu.
Oli : Je suis désolé. Mais je n’aime pas les PD.
J-F : D’abord on ne dit pas PD mais homo ou gay, c’est une chose, d’autre part on ne vous a pas appris à être tolèrent. Il me semble que vous aviez eu un cours sur ce sujet durant ce dernier trimestre !
Oli : Je m’excuse.
J-F : C’est facile, mais ce n’est pas à moi qu’il faut demander à être excusé ou à demander pardon. C’est à Phil et à toute sa famille réunie ici ce matin.
Moi : Tu sais Olivier ce que tu fais est impardonnable. Je ne t’ai jamais rien fait, je n’ai jamais rien montré concernant ma vie privée. Alors il est temps que tu réfléchisses.
Papa : Bonjour Olivier, je suis le papa de Phil. Ce que tu viens de faire est inqualifiable comme l’a dit Phil et monsieur Durant ton professeur de gymnastique. Mais je pense que nous serons appelés à nous revoir.
Oli : Je te demande pardon Phil.
Moi : C’est si facile Olivier, tu frappes et puis tu oublies. Mais tu ne te rends pas compte du mal que tu fais. Ton attaque est une attaque homophobe. Tu as profité de la présence de tes copains pour t’en prendre à moi. Oui je suis gay, et alors, je ne t’ai jamais rien fait, je n’ai jamais rien dit, je me tiens tranquille. Et toi pour te sentir valorisé tu te comportes de la sorte.
Ama : J’approuve ce que Phil vient de dire. Ton attaque gratuite est inqualifiable. Je ne savais qu’un gars comme toi pouvait se comporter de la sorte.
J-F : Tu comprends Olivier que les choses ne vont pas en rester là. La direction de l’école en sera avertie.
Papa : ‘On va voir si mon fils n’a rien de grave comme blessure. Il saigne du nez et j’espère qu’il n’est pas cassé. Je sais qui tu es maintenant et monsieur Durant a été témoin des faits.
Jul : Et les gars, les copains d’Olivier, je crois que vous devriez faire attention à vos relations, il y a certains qui vont s’attirer des ennuis en restant avec un individu comme lui.
Moi : Je crois que tout est dit.
Monsieur Lambert, le responsable des installations sportives était arrivé à la suite du remue-ménage se passant à l’extérieur au bord du terrain de foot, était arrivé et il avait assisté à la discussion. Il avait alors pris la parole :
Mr Lambert : Monsieur Vandenplas, je ne veux plus vous voir ici. Vous n’êtes plus le bienvenu ainsi que vos amis. Je vous prie de quitter immédiatement les lieux. Ce genre de comportement est inqualifiable et la direction sera avisée de ce qui s’est passé. »
Olivier et ses amis avaient fait demi-tour. Ils étaient allés reprendre leurs effets et ils s’étaient éloignés en se dirigeant vers la grille du stade. J’avais la hargne, j’étais contrarié et déçu de voir qu’un seul individu pouvait mettre une ambiance par terre comme ça gratuitement sans se rendre compte des conséquences que cela engendrerait. Ce qui faisait le plus mal c’était cette blessure morale, se sentir une nouvelle comme une bête de foire tout ça parce que j’étais « différent » des autres. Julien s’était approché de moi et m’avait enlacé. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à pleurer de rage. Maman était venue près de nous pour nous réconforter.
Tous mes amis réunis parlaient de ce qui s’était passé. On sentait bien qu’ils étaient fâchés de voir le comportement homophobe d’un jeune vis-à-vis de moi. Puis c’est Amandine qui avait alors dit :
Ama : « Bon, on va positiver. On va se bouger et oublier pour un moment ce qui s’est passé et poursuivre cette journée.
Mam : Merci Amandine, tu as raison. Bon on se bouge. Alain tu va avec Phil voir chez le médecin s’il n’y a rien de grave.
Moi : Non maman, ça va, mon nez n’est pas cassé. Le sang s’est arrêté de couler. Je vais me rafraîchir au vestiaire et on va reprendre nos activités. »
Je sentais bien que toutes les personnes présentes à cette fête étaient outrées de ce qui s’était passé. La seule chose qu’il fallait retenir, c’est qu’un homophobe peut surgir de n’importe où et qu’il faut toujours rester sur ses gardes.
La seule chose à faire c‘était de reprendre nos activités et de poursuivre cette journée. Ce n’est pas un sale petit conard qui allait nous empêcher de nous amuser.