26-10-2020, 07:54 PM
Nouvelle suite, pas forcément très drôle...
Les grands-parents paternels de Romain étaient déjà au salon en train de prendre l'apéritif et évidemment sa grand-mère ne put s'empêcher de faire des remarques sur le fait qu'il arrivait bien tard, qu'il négligeait la famille et qu'il avait vraiment mauvaise mine. Et, non moins inévitablement
- GdM / Alors, quand vas-tu enfin nous présenter ta petite amie et comment s'appelle-t-elle déjà ?
- Ro / Il n'y a pas si longtemps que nous sommes ensemble, donc je trouve que c'est prématuré de vous la présenter, mais je le ferai, ne t'inquiète pas et son prénom est Amandine. Et maintenant arrête de m'embêter avec tes questions !
- GdM / Oh, il est de mauvais poil notre Romain et ne me parle pas sur ce ton s'il-te-plait !
- Ro / Je ne suis pas de mauvais poil mais j'en ai marre de vos questions à la noix
Et sur ces paroles, Romain quitta la pièce pour monter dans sa chambre. C'est vrai, Romain était de mauvaise humeur depuis son réveil, il était surtout fâché contre lui-même, fâché de cette folle nuit qu'il avait aimée sur le moment mais, une fois le calme des sens revenu, il s'en voulait terriblement de s'être laissé pareillement aller. Certes, il voulait gouter une fois au plaisir homosexuel, comme plusieurs de ses copains et comme de nombreux articles prétendaient que c'était une bonne chose, même presque indispensable pour bien asseoir sa sexualité. Mais les choses avaient totalement dérapé, tout était allé beaucoup trop vite et trop loin. Florentin avait très bien jouer le jeu en l'initiant à ces pratiques qui, s'il y repense, le choquent profondément, en particulier les pratiques anales qu'il juge, maintenant, dégoutantes et dégradantes. En tous cas, cette expérience lui avait démontré qu'il était clairement hétérosexuel et il se réjouissait de retrouver Amandine.
Restait la question de Florentin dont l'attitude le déconcertait et même, d'une certaine manière, le décevait. Mais d'un autre côté, il appréciait ce jeune garçon, si spontané, si intelligent, si honnête avec lui-même et les autres, sauf, apparemment avec Benjamin. Quel jeu jouait-il avec lui, était-ce vraiment un jeu ? Romain savait intuitivement que Florentin aimait viscéralement cet ami que l'on avait éloigné de lui, mais alors pourquoi, oui pourquoi se conduisait-il avec une telle désinvolture ?
Romain descendit lentement les escaliers pour aller se joindre aux autres pour le repas mais lorsqu'il arriva sur la dernière marche, il savait qu'il fallait impérativement qu'il parle avec Florentin pour mettre les choses au point et chercher à le forcer à s'expliquer. Et il allait falloir qu'il comprenne et admette qu'il ne serait jamais son amant mais son ami, un vrai ami, tout simplement. En entrant dans la salle à manger, il était tout sourire, il était en paix avec lui-même et il le serait également avec Florentin… et donc, le moment venu, avec Benjamin également. Pendant le repas son portable vibra, s'excusa de regarder son appareil car c'était très mal vu pendant les repas, il put lire ce message : Romain, il faut absolument qu'on se parle, ce soir à 17 heures, c'est indispensable. Ton ami, ce qui provoqua un grand sourire et sa grand-mère de faire une remarque sur Amandine.
A dix-sept heures piles, Romain était derrière la porte de l'appartement de Florentin mais il n'avait pas encore sonné, il fallait absolument qu'il domine cette nervosité provoquée par son message où les deux mots c'est indispensable l'inquiétait, même si le Ton ami devrait le rassurer. La porte s'ouvrit avant qu'il ne sonne car Florentin l'avait vu arriver par la fenêtre
- Flo / Merci d'être venu un dimanche, j'espère que tu n'as pas eu de problèmes avec ta famille mais il fallait vraiment que je te voie. Romain, je suis complètement perdu, je ne me reconnais plus dans ce que je suis et je ne sais plus qui je suis. Je ne peux plus regarder les personnes que j'aime dans les yeux, tellement j'ai honte. Jamais je n'aurais dû faire ce que j'ai fait avec toi, j'ai abusé de ta confiance, tu voulais seulement vivre une expérience et tu as subi un viol, un viol perpétré par un garçon qui avait perdu la tête, qui ne voyait que son propre plaisir, égoïstement et sans le respect auquel tu avais droit. Oh, que j'aimerais disparaître une fois que tu m'auras pardonné si tu le peux.
J'étais bouleversé par cette confession de son désarroi proférée sur un ton étonnement calme et d'autant plus bouleversante que je sentais la profondeur des reproches dont il s'accusait
- Ro / Calme-toi, s'il-te-plait, et écoute moi. Non tu n'es pas le seul responsable, il n'y a pas de responsable, c'est toi et moi qui nous sommes laissés emporter par la passion, une passion peut-être malsaine et certainement abusive car nous n'étions plus en mesure de la contrôler ; mais n'est-ce pas le propre de la passion amoureuse de nous faire perdre la raison ? Non, Florentin, je n'ai jamais eu l'impression que tu me violais, J'ai aimé ce que tu m'as fait, j'ai aimé ce que je t'ai fait, toi et moi nous avons aimé de nous aimer. Alors oui, moi aussi j'ai un peu honte et je ne suis pas vraiment fier de moi mais vois-tu, cette fameuse soi-disant expérience m'a confirmé une chose, c'est que je ne suis pas gay. Cette expérience, je l'ai vécue une fois et je n'ai pas envie de la renouveler, même pas et surtout pas avec toi. Je veux que tu restes mon ami, comme nous l'étions avant-hier, il le faut absolument, je le veux. Je n'oublierai jamais cette soirée et cette nuit tumultueuse, j'aimerais même que cela reste un beau moment, spécial certes, mais que je n'aurais jamais pu vivre avec quelqu'un d'autre que toi.
- Flo / Merci Romain, je ne sais pas comment tu as fait, mais tu as trouvé les mots qu'il fallait pour que je puisse essayer de me réconcilier avec moi-même, même si j'en doute. Mais tu sais, je n'ai pas encore complètement vidé mon sac. Je n'ose plus penser à Benjamin, lui aussi je l'ai honteusement trompé, il doit se sentir bafoué dans ce que nous avions tous les deux de plus cher, cette amitié viscérale et cet avenir prometteur que nous dessinions ensemble. Et vois-tu, ce qui est grave c'est que j'ai commencé à douter de lui, de nous deux, j'ai, pour justifier ma nouvelle vie assez dévergondée depuis son départ, un départ que j'ai très mal accepté, que notre serment n'avait pas à être tenu car nous étions beaucoup trop jeunes pour le tenir. Je l'ai non seulement trompé hier, mais je l'ai également renié
- Ro / Est-ce que tu l'aimes toujours ?
- Flo / … [silence]
- Ro / Réponds-moi, il le faut
- Flo / [après un nouveau et long silence] C'est terrible ce que je vais te dire, mais je ne sais pas, je ne sais plus… Oui, je l'aime passionnément, oui, je le déteste tout autant car c'est lui m'a fait connaître cette "voie des garçons" comme disaient les guerriers samouraïs.
Ah Romain ! Je n'aurais jamais dû quitter mon village de montagne dont j'ai chaque jour la nostalgie et cela m'aurait évité aussi de trahir la confiance que le Père B. avait placée en moi et ça, c'est peut-être le pire pour moi.
J'ai trahi tout et tout le monde, je ne sais vraiment plus ce que je dois faire, ai-je même encore le droit de vivre ? Je me demande si je ne devrais pas entrer dans la vie monacale, tu vois en j'en suis !
J'étais un peu paniqué par les propos de Florentin qui allaient jusqu'à évoquer le suicide ou le retrait du monde et je sentais très bien que j'étais totalement dépassé par les événements de ces vingt-quatre dernières heures et par l'état d'esprit de mon ami. J'ai alors pris la décision d'annuler ma rencontre avec Amandine et, surtout, de demander à mes parents d'être disponibles ce soir, de renoncer impérativement à tout autres projets afin de m'écouter et de m'aider. D'abord réticents car ils avaient rendez-vous avec des amis, puis inquiets de mon ton et de ma voix enrouée, ils me dirent que, bien sûr, ils seraient présents. Avec Amandine ce fut facile car elle me tendit la perche
- Amandine / Oui, je m'attendais à ton téléphone, c'est à propos de Florentin, n'est-ce pas ?
- Ro / Comment tu le sais ?
- Amandine / T'inquiète pas, je le sais, je t'expliquerai plus tard. Allez, je pense à toi et bonne chance !
J'arrivai chez moi peu avant dix-neuf heures, j'étais moralement épuisé, j'étais pâle et les yeux rouges. Mes parents étaient tous les deux au salon et ils se précipitèrent vers moi alors que j'éclatais en sanglots, ne pouvant plus me contenir. Ils ne dirent pas un mot, me tenaient dans leurs bras tout en me disant
- Tout ira bien, on trouvera une solution à tes problèmes quand tu nous les expliqueras après que tu auras pris une bonne douche et qu'on ait mangé ensemble. On parlera tranquillement après.
Les grands-parents paternels de Romain étaient déjà au salon en train de prendre l'apéritif et évidemment sa grand-mère ne put s'empêcher de faire des remarques sur le fait qu'il arrivait bien tard, qu'il négligeait la famille et qu'il avait vraiment mauvaise mine. Et, non moins inévitablement
- GdM / Alors, quand vas-tu enfin nous présenter ta petite amie et comment s'appelle-t-elle déjà ?
- Ro / Il n'y a pas si longtemps que nous sommes ensemble, donc je trouve que c'est prématuré de vous la présenter, mais je le ferai, ne t'inquiète pas et son prénom est Amandine. Et maintenant arrête de m'embêter avec tes questions !
- GdM / Oh, il est de mauvais poil notre Romain et ne me parle pas sur ce ton s'il-te-plait !
- Ro / Je ne suis pas de mauvais poil mais j'en ai marre de vos questions à la noix
Et sur ces paroles, Romain quitta la pièce pour monter dans sa chambre. C'est vrai, Romain était de mauvaise humeur depuis son réveil, il était surtout fâché contre lui-même, fâché de cette folle nuit qu'il avait aimée sur le moment mais, une fois le calme des sens revenu, il s'en voulait terriblement de s'être laissé pareillement aller. Certes, il voulait gouter une fois au plaisir homosexuel, comme plusieurs de ses copains et comme de nombreux articles prétendaient que c'était une bonne chose, même presque indispensable pour bien asseoir sa sexualité. Mais les choses avaient totalement dérapé, tout était allé beaucoup trop vite et trop loin. Florentin avait très bien jouer le jeu en l'initiant à ces pratiques qui, s'il y repense, le choquent profondément, en particulier les pratiques anales qu'il juge, maintenant, dégoutantes et dégradantes. En tous cas, cette expérience lui avait démontré qu'il était clairement hétérosexuel et il se réjouissait de retrouver Amandine.
Restait la question de Florentin dont l'attitude le déconcertait et même, d'une certaine manière, le décevait. Mais d'un autre côté, il appréciait ce jeune garçon, si spontané, si intelligent, si honnête avec lui-même et les autres, sauf, apparemment avec Benjamin. Quel jeu jouait-il avec lui, était-ce vraiment un jeu ? Romain savait intuitivement que Florentin aimait viscéralement cet ami que l'on avait éloigné de lui, mais alors pourquoi, oui pourquoi se conduisait-il avec une telle désinvolture ?
Romain descendit lentement les escaliers pour aller se joindre aux autres pour le repas mais lorsqu'il arriva sur la dernière marche, il savait qu'il fallait impérativement qu'il parle avec Florentin pour mettre les choses au point et chercher à le forcer à s'expliquer. Et il allait falloir qu'il comprenne et admette qu'il ne serait jamais son amant mais son ami, un vrai ami, tout simplement. En entrant dans la salle à manger, il était tout sourire, il était en paix avec lui-même et il le serait également avec Florentin… et donc, le moment venu, avec Benjamin également. Pendant le repas son portable vibra, s'excusa de regarder son appareil car c'était très mal vu pendant les repas, il put lire ce message : Romain, il faut absolument qu'on se parle, ce soir à 17 heures, c'est indispensable. Ton ami, ce qui provoqua un grand sourire et sa grand-mère de faire une remarque sur Amandine.
A dix-sept heures piles, Romain était derrière la porte de l'appartement de Florentin mais il n'avait pas encore sonné, il fallait absolument qu'il domine cette nervosité provoquée par son message où les deux mots c'est indispensable l'inquiétait, même si le Ton ami devrait le rassurer. La porte s'ouvrit avant qu'il ne sonne car Florentin l'avait vu arriver par la fenêtre
- Flo / Merci d'être venu un dimanche, j'espère que tu n'as pas eu de problèmes avec ta famille mais il fallait vraiment que je te voie. Romain, je suis complètement perdu, je ne me reconnais plus dans ce que je suis et je ne sais plus qui je suis. Je ne peux plus regarder les personnes que j'aime dans les yeux, tellement j'ai honte. Jamais je n'aurais dû faire ce que j'ai fait avec toi, j'ai abusé de ta confiance, tu voulais seulement vivre une expérience et tu as subi un viol, un viol perpétré par un garçon qui avait perdu la tête, qui ne voyait que son propre plaisir, égoïstement et sans le respect auquel tu avais droit. Oh, que j'aimerais disparaître une fois que tu m'auras pardonné si tu le peux.
J'étais bouleversé par cette confession de son désarroi proférée sur un ton étonnement calme et d'autant plus bouleversante que je sentais la profondeur des reproches dont il s'accusait
- Ro / Calme-toi, s'il-te-plait, et écoute moi. Non tu n'es pas le seul responsable, il n'y a pas de responsable, c'est toi et moi qui nous sommes laissés emporter par la passion, une passion peut-être malsaine et certainement abusive car nous n'étions plus en mesure de la contrôler ; mais n'est-ce pas le propre de la passion amoureuse de nous faire perdre la raison ? Non, Florentin, je n'ai jamais eu l'impression que tu me violais, J'ai aimé ce que tu m'as fait, j'ai aimé ce que je t'ai fait, toi et moi nous avons aimé de nous aimer. Alors oui, moi aussi j'ai un peu honte et je ne suis pas vraiment fier de moi mais vois-tu, cette fameuse soi-disant expérience m'a confirmé une chose, c'est que je ne suis pas gay. Cette expérience, je l'ai vécue une fois et je n'ai pas envie de la renouveler, même pas et surtout pas avec toi. Je veux que tu restes mon ami, comme nous l'étions avant-hier, il le faut absolument, je le veux. Je n'oublierai jamais cette soirée et cette nuit tumultueuse, j'aimerais même que cela reste un beau moment, spécial certes, mais que je n'aurais jamais pu vivre avec quelqu'un d'autre que toi.
- Flo / Merci Romain, je ne sais pas comment tu as fait, mais tu as trouvé les mots qu'il fallait pour que je puisse essayer de me réconcilier avec moi-même, même si j'en doute. Mais tu sais, je n'ai pas encore complètement vidé mon sac. Je n'ose plus penser à Benjamin, lui aussi je l'ai honteusement trompé, il doit se sentir bafoué dans ce que nous avions tous les deux de plus cher, cette amitié viscérale et cet avenir prometteur que nous dessinions ensemble. Et vois-tu, ce qui est grave c'est que j'ai commencé à douter de lui, de nous deux, j'ai, pour justifier ma nouvelle vie assez dévergondée depuis son départ, un départ que j'ai très mal accepté, que notre serment n'avait pas à être tenu car nous étions beaucoup trop jeunes pour le tenir. Je l'ai non seulement trompé hier, mais je l'ai également renié
- Ro / Est-ce que tu l'aimes toujours ?
- Flo / … [silence]
- Ro / Réponds-moi, il le faut
- Flo / [après un nouveau et long silence] C'est terrible ce que je vais te dire, mais je ne sais pas, je ne sais plus… Oui, je l'aime passionnément, oui, je le déteste tout autant car c'est lui m'a fait connaître cette "voie des garçons" comme disaient les guerriers samouraïs.
Ah Romain ! Je n'aurais jamais dû quitter mon village de montagne dont j'ai chaque jour la nostalgie et cela m'aurait évité aussi de trahir la confiance que le Père B. avait placée en moi et ça, c'est peut-être le pire pour moi.
J'ai trahi tout et tout le monde, je ne sais vraiment plus ce que je dois faire, ai-je même encore le droit de vivre ? Je me demande si je ne devrais pas entrer dans la vie monacale, tu vois en j'en suis !
J'étais un peu paniqué par les propos de Florentin qui allaient jusqu'à évoquer le suicide ou le retrait du monde et je sentais très bien que j'étais totalement dépassé par les événements de ces vingt-quatre dernières heures et par l'état d'esprit de mon ami. J'ai alors pris la décision d'annuler ma rencontre avec Amandine et, surtout, de demander à mes parents d'être disponibles ce soir, de renoncer impérativement à tout autres projets afin de m'écouter et de m'aider. D'abord réticents car ils avaient rendez-vous avec des amis, puis inquiets de mon ton et de ma voix enrouée, ils me dirent que, bien sûr, ils seraient présents. Avec Amandine ce fut facile car elle me tendit la perche
- Amandine / Oui, je m'attendais à ton téléphone, c'est à propos de Florentin, n'est-ce pas ?
- Ro / Comment tu le sais ?
- Amandine / T'inquiète pas, je le sais, je t'expliquerai plus tard. Allez, je pense à toi et bonne chance !
J'arrivai chez moi peu avant dix-neuf heures, j'étais moralement épuisé, j'étais pâle et les yeux rouges. Mes parents étaient tous les deux au salon et ils se précipitèrent vers moi alors que j'éclatais en sanglots, ne pouvant plus me contenir. Ils ne dirent pas un mot, me tenaient dans leurs bras tout en me disant
- Tout ira bien, on trouvera une solution à tes problèmes quand tu nous les expliqueras après que tu auras pris une bonne douche et qu'on ait mangé ensemble. On parlera tranquillement après.