12-10-2020, 10:24 AM
Le jeudi matin j’étais arrivé au bahut le premier. J’étais en avance, j’avais pris un bus plus tôt. Je m’étais installé à l’endroit habituel. C’est Amandine qui était arrivée la première. Nous avions parlé de chose et d’autres mais aussi de Lucas. Je lui avais confié que Lucas n’était pas bien dans sa peau et ce suite à un souci avec le papa de son ami. Je n’avais rien dit d’autre. C’était en fait pour informer mon amie du fait que Lucas n’était pas bien. Lucas était arrivé et m’avait fait un large sourire. Je me demandais ce qui se passait. Il m’avait dit qu’il m’en parlerait plus tard.
La matinée s’était très bien déroulée. A midi nous avions mangé, tous mes amis à la même table. Lucas était semble-t-il plus détendu. Je voyais qu’il y avait quelque chose qui avait changé, mais quoi. Bref nous avions rejoint la salle de classe pour le cours de philo. Après nous avions géo et ensuite histoire ! C’était une fin de journée assez particulière. Je n’appréciais pas trop, mais bon, nous allions terminer notre année scolaire dans quelques semaines.
A la sortie des cours Lucas avait demandé s’il pouvait m’accompagner jusque chez moi pour me parler. J’avais tout de suite accepté. Durant le trajet nous parlions de choses et d’autres et principalement des derniers cours que nous avions eu. Lucas était content car lors du cours de math du matin il avait tout compris et il n’avait fait qu’une faute. Bref, Lucas me semblait aller de mieux en mieux.
Une fois arrivé à la maison, maman nous avait accueilli. Lucas était content de la revoir. Puis lors du gouter, en présence de maman, Lucas avait annoncé que le papa de Mathieu était allé rendre visite à Math en soirée pour s’excuser de son comportement. Il avait réfléchi et avait décidé qu’il pouvait rester chez sa maman et qu’il participerait aux frais. Il avait ajouté cependant qu’il ne voulait plus le voir chez lui, le temps qu’il se fasse une idée sur la situation. Il avait ajouté que ce serait temporaire et qu’il aimait quand même son fils. Donc Math allait rester chez sa maman.
J’étais franchement heureux pour Lucas et Math, ils allaient pouvoir se voir sans avoir peur de tomber sur le papa de Math. Puis c’est maman qui m’avait dit qu’il y avait eu du courrier. J’avais une lettre qui venait du Canada. J’étais certain que c’était Jacques. Oui, j’avais reconnu son écriture sur l’enveloppe. J’avais ouvert cette enveloppe et je m’étais mis à lire cette lettre :
Salut Phil,
Tu sais que j’avais un ami, mon nouvel ami, et bien il vient juste de partir au début du mois. Ses parents ont été mutés pour l’Océanie. Je me retrouve une nouvelle fois seul.
J’espère que pour toi tout va avec Julien. Je te souhaite d’être heureux. Ne t’inquiète pas pour moi, je vais m’en remettre. Puis j’ai des vues sur deux autres gars de mon bahut, alors je vais avoir de l’occupation !
Au fait, n’oublie pas de me donner des nouvelles de nos amis, Amandine et Joseph ; et aussi des copains de la classe, je pense à Lucas entre autres.
Je te laisse. Je suppose que nous nous reverrons durant les vacances d’été.
Prends soin de toi.
Un bonjour à toute la classe.
Bisous mon ami Phil.
Jacques.
PS : Je pense souvent à toi !
Maman avait vu ma tête changer, Lucas aussi. Puis j’avais relu à haute voix la lettre de Jacques, à l’exception du post scriptum ! Maman avait dit :
Mam : Quel dommage pour Jacques. J’espère qu’il va trouver lui aussi une nouvelle fois la perle rare !
Luc : Je suis navré pour Jacques. Il est très sensible et il pense toujours à ses amis. Tu pourras lui dire pour moi et Math, ce n’est pas un problème !
Lucas avait pris ses effets et avait quitté la maison pour rentrer chez lui. Une fois qu’il eut quitté la maison, j’avais montré la lettre à maman, dont le post scriptum. Après lecture maman m’avait regardé et elle m’avait dit :
Mam : Tu penses encore à Jacques ?
Moi : Non Maman, mais ça me fait drôle qu’il m’écrive cette dernière ligne. Je te demande de ne pas en parler à Julien. Je ne veux pas de mal entendu entre nous.
Mam : Mais au contraire Phil, il faut lui dire, et tu dois lui dire en plus que c’est bien lui, Julien, ton amour et plus Jacques. Je crois que c’est mieux. Tu dois avoir confiance !
Moi : Merci Maman, qu’est-ce que je ferais sans toi ! "
J’avais embrassé maman sur les joues, elle m’avait aussi donné des bisous sur le front. Je pouvais toujours compter sur Maman, elle avait toujours su ce qui était bien à faire. J’étais monté dans ma chambre pour réfléchir à tête reposée sur ce que j’avais vécu durant toute cette journée.
J’avais hâte de dire que j’avais eu de nouvelles de Jacques à mon amour de Juju. Mais je ne savais pas comment lui présenter la chose. Puis je me suis dit qu’il valait bien mieux que je lui téléphone ou que je me rende chez lui pour lui lire ou lui montrer cette lettre.
J’avais donc pris la décision de lui téléphoner. J’étais dans le hall d’entrée, où se trouvait le téléphone. Puis j’avais composé le numéro de Julien. J’étais un peu fébrile. Puis après quatre sonneries j’avais entendu un « allo », j’avais reconnu Pierre. Je lui avais demandé de ma passer Julien. Puis dix secondes plus tard, Julien était au bout du fil. Je lui avais parlé de choses et d’autres et enfin je lui avais dit que j’avais reçu une lettre de Jacques. Je lui en avais donné la lecture sans oublier le post scriptum. Julien m’avait alors dit :
Jul : « Tu sais Phil, je ne sais rien te dire, si non que tu as eu l’honnêteté de m’informer de cette lettre.
Moi : Merci Juju, mais c’est toi j’aime, j’espère que tu le sais !
Jul : Mais oui que je le sais bien Phil. Tu es tellement prévisible que je savais que dès que Jacques allait t’écrire que tu m’aurais dit directement ce que Jacques t’avait écrit. Tu sais bien que je t’aime mon Philou !
Moi : Merci Julien, mais il fallait que je t’en parle, je ne voulais pas te cacher cette lettre.
Jul : Je m’en doute Phil. Tu sais que je t’aime, je t’adore.
Moi : Moi aussi Julien. Je t’adore. »
Puis j’avais expliqué à Julien ma visite chez Math en compagnie de Lucas. Julien avait tout de suite compris que j’étais au taquet quand il fallait défendre bec et ongle un ami. Il avait approuvé ma démarche. J’avais aussi expliqué que le papa de Math était allé le trouver et qu’il ne l’avait pas rejeté mais qu’il voulait avoir un moment de réflexion. Puis nous nous étions souhaités une bonne soirée et une bonne nuit.
J’étais soulagé d’avoir pu expliquer à Julien la lettre de Jacques et d’avoir pu lui dire que c’était lui et lui seul que j’aimais. Les paroles de Julien m’ont fait le plus grand bien. J’avais alors pris la décision de tout raconter à Julien ainsi qu’à maman, car elle était souvent de très bon conseil !
Je n’avais pas attendu et j’étais allé trouver Maman. Je m’étais rendu compte que Papa était lui aussi rentré. Je l’avais embrassé et j’avais alors dit à mes parents que j’avais eu Julien au téléphone et que je lui avais tout expliqué concernant la lettre de Jacques. Papa semblait déjà au courant, maman lui avait déjà dit ce qu’il s’était passé. Papa avait un sourire approbateur. Maman de son côté opinait de la tête, montrant pas là qu’elle avait apprécié ma démarche. Je savais que j’avais bien fait, d’ailleurs Julien lui aussi était heureux que je lui dise tout. J’avais le cœur léger.
J’avais alors pris l’initiative de préparer un apéritif à mes parents. J’avais pris une bonne bouteille de vin blanc d’Alsace et j’avais confectionné un kir avec de la crème de cassis. J’avais préparé un plat de chips ainsi qu’une assiette de fromage en cubes, du fromage de Maredsous. Papa et maman furent étonnés. Puis je leur avais dit que j’étais si heureux d’avoir des parents comme eux que je me devais de les choyer. Je m’étais aussi servi un verre. Nous allions porter un toast lorsque Delphine et Stéphanie entrèrent dans le salon. Ni une ni deux j’avais confectionné deux autres kirs. Les deux filles se demandaient ce qui se passait. Puis c’est moi qui avais porté le toast, j’avais mis à l’honneur mes parents pour m’avoir accepté tel que j’étais et de me soutenir au-delà de toute chose. Nous avions alors trinqué à notre santé à tous. J’avais pu voir deux larmes couler sur les joues de Maman. Je m’étais approché d’elle et je lui avais fait un énorme câlin.
Je ne pouvais rêver mieux comme parents. J’étais aimé et j’étais respecté en tant que gay. J’avais ma place et je la conservais au sien de cette famille. Puis j’avais pensé à Mathieu et aux problèmes qu’il avait dû affronter et auxquels il allait être encore confronté. J’avais alors regardé Papa. Il avait déjà vu que mon visage avait changé. Il m’avait alors dit :
Papa : « Phil, je vois qu’il y a quelque chose qui te chagrine !
Moi : Oui Papa, je suppose que tu te souviens de Lucas, le gars qui est dans ma classe et que j’avais rencontré à la mer à Pâques.
Papa : Oui, tu m’en avais parlé, il avait un petit ami, Mathieu si je ne me trompe pas !
Moi : Oui, c’est ça. Tu sais que le papa de Mathieu a découvert que son fils était homo et il l’a mal pris !
Papa : Ah bon, et tu as des nouvelles de Mathieu ?
Moi : Oui, Lucas m’a dit cet après-midi, devant maman, que le papa de Math était allé le trouver chez sa maman et qu’il lui avait dit qu’il subviendrait à ses besoins mais qu’il ne pouvait plus aller chez lui, le temps qu’il fasse le point !
Papa : C’est déjà ça. Il ne l’a pas entièrement rejeté !
Moi : Non, il aurait dit à Math qu’il l’aimait !
Papa : Puis, Lucas n’a rien ajouté d’autre ?
Moi : Non, mais avant ça, ils m’avaient demandé tous les deux de t’en parler. J’avais été avec Lucas, voir Math chez sa maman, elle est au courant de tout.
Papa : Tu voulais que je tente quelque chose ?
Moi : Au départ, oui, je voulais que tu puisses analyser la situation et réagir en fonction.
Papa : Tu as bien fait de m’en parler. Si tu veux tu me donnes le numéro de téléphone de la maman de Mathieu et je vois si je peux éventuellement faire quelque chose.
Moi : Merci papa.
Maman : Je suis contente que tu en aies parlé à ton père, tu sais que c’est important pour un jeune homo d’être soutenu. Je te reconnais bien là mon fils !
Moi :« Merci maman, merci papa.
Del : Je vois que tu ne ménages pas ton aide auprès de tes amis Phil. Tu as un cœur en or. Tu es un frère et un jeune formidable. »
Ce compliment venant de ma sœur était comme la cerise sur le gâteau. Elle savait combien il m’en coûtait de vivre ma sexualité au grand jour et que je puisse en plus m’occuper d’autres jeunes dans mon cas, cela la dépassait. Pourtant elle aussi, en tant que lesbienne, avait difficile d’aider les autres. Delphine était venue m’enlacer tendrement.
Maman avait alors dit qu’il était temps de passer à table. Le souper était prêt, il n’attendait plus que les convives !
J’avais une famille hors du commun. J’avais un petit ami, non, un amoureux que j’aimais à la folie. J’étais enfin heureux et puis en plus j’avais des amis en qui j’avais entièrement confiance et il en était de même pour eux, ils savaient qu’ils pouvaient compter sur moi !
La matinée s’était très bien déroulée. A midi nous avions mangé, tous mes amis à la même table. Lucas était semble-t-il plus détendu. Je voyais qu’il y avait quelque chose qui avait changé, mais quoi. Bref nous avions rejoint la salle de classe pour le cours de philo. Après nous avions géo et ensuite histoire ! C’était une fin de journée assez particulière. Je n’appréciais pas trop, mais bon, nous allions terminer notre année scolaire dans quelques semaines.
A la sortie des cours Lucas avait demandé s’il pouvait m’accompagner jusque chez moi pour me parler. J’avais tout de suite accepté. Durant le trajet nous parlions de choses et d’autres et principalement des derniers cours que nous avions eu. Lucas était content car lors du cours de math du matin il avait tout compris et il n’avait fait qu’une faute. Bref, Lucas me semblait aller de mieux en mieux.
Une fois arrivé à la maison, maman nous avait accueilli. Lucas était content de la revoir. Puis lors du gouter, en présence de maman, Lucas avait annoncé que le papa de Mathieu était allé rendre visite à Math en soirée pour s’excuser de son comportement. Il avait réfléchi et avait décidé qu’il pouvait rester chez sa maman et qu’il participerait aux frais. Il avait ajouté cependant qu’il ne voulait plus le voir chez lui, le temps qu’il se fasse une idée sur la situation. Il avait ajouté que ce serait temporaire et qu’il aimait quand même son fils. Donc Math allait rester chez sa maman.
J’étais franchement heureux pour Lucas et Math, ils allaient pouvoir se voir sans avoir peur de tomber sur le papa de Math. Puis c’est maman qui m’avait dit qu’il y avait eu du courrier. J’avais une lettre qui venait du Canada. J’étais certain que c’était Jacques. Oui, j’avais reconnu son écriture sur l’enveloppe. J’avais ouvert cette enveloppe et je m’étais mis à lire cette lettre :
Salut Phil,
Tu sais que j’avais un ami, mon nouvel ami, et bien il vient juste de partir au début du mois. Ses parents ont été mutés pour l’Océanie. Je me retrouve une nouvelle fois seul.
J’espère que pour toi tout va avec Julien. Je te souhaite d’être heureux. Ne t’inquiète pas pour moi, je vais m’en remettre. Puis j’ai des vues sur deux autres gars de mon bahut, alors je vais avoir de l’occupation !
Au fait, n’oublie pas de me donner des nouvelles de nos amis, Amandine et Joseph ; et aussi des copains de la classe, je pense à Lucas entre autres.
Je te laisse. Je suppose que nous nous reverrons durant les vacances d’été.
Prends soin de toi.
Un bonjour à toute la classe.
Bisous mon ami Phil.
Jacques.
PS : Je pense souvent à toi !
Maman avait vu ma tête changer, Lucas aussi. Puis j’avais relu à haute voix la lettre de Jacques, à l’exception du post scriptum ! Maman avait dit :
Mam : Quel dommage pour Jacques. J’espère qu’il va trouver lui aussi une nouvelle fois la perle rare !
Luc : Je suis navré pour Jacques. Il est très sensible et il pense toujours à ses amis. Tu pourras lui dire pour moi et Math, ce n’est pas un problème !
Lucas avait pris ses effets et avait quitté la maison pour rentrer chez lui. Une fois qu’il eut quitté la maison, j’avais montré la lettre à maman, dont le post scriptum. Après lecture maman m’avait regardé et elle m’avait dit :
Mam : Tu penses encore à Jacques ?
Moi : Non Maman, mais ça me fait drôle qu’il m’écrive cette dernière ligne. Je te demande de ne pas en parler à Julien. Je ne veux pas de mal entendu entre nous.
Mam : Mais au contraire Phil, il faut lui dire, et tu dois lui dire en plus que c’est bien lui, Julien, ton amour et plus Jacques. Je crois que c’est mieux. Tu dois avoir confiance !
Moi : Merci Maman, qu’est-ce que je ferais sans toi ! "
J’avais embrassé maman sur les joues, elle m’avait aussi donné des bisous sur le front. Je pouvais toujours compter sur Maman, elle avait toujours su ce qui était bien à faire. J’étais monté dans ma chambre pour réfléchir à tête reposée sur ce que j’avais vécu durant toute cette journée.
J’avais hâte de dire que j’avais eu de nouvelles de Jacques à mon amour de Juju. Mais je ne savais pas comment lui présenter la chose. Puis je me suis dit qu’il valait bien mieux que je lui téléphone ou que je me rende chez lui pour lui lire ou lui montrer cette lettre.
J’avais donc pris la décision de lui téléphoner. J’étais dans le hall d’entrée, où se trouvait le téléphone. Puis j’avais composé le numéro de Julien. J’étais un peu fébrile. Puis après quatre sonneries j’avais entendu un « allo », j’avais reconnu Pierre. Je lui avais demandé de ma passer Julien. Puis dix secondes plus tard, Julien était au bout du fil. Je lui avais parlé de choses et d’autres et enfin je lui avais dit que j’avais reçu une lettre de Jacques. Je lui en avais donné la lecture sans oublier le post scriptum. Julien m’avait alors dit :
Jul : « Tu sais Phil, je ne sais rien te dire, si non que tu as eu l’honnêteté de m’informer de cette lettre.
Moi : Merci Juju, mais c’est toi j’aime, j’espère que tu le sais !
Jul : Mais oui que je le sais bien Phil. Tu es tellement prévisible que je savais que dès que Jacques allait t’écrire que tu m’aurais dit directement ce que Jacques t’avait écrit. Tu sais bien que je t’aime mon Philou !
Moi : Merci Julien, mais il fallait que je t’en parle, je ne voulais pas te cacher cette lettre.
Jul : Je m’en doute Phil. Tu sais que je t’aime, je t’adore.
Moi : Moi aussi Julien. Je t’adore. »
Puis j’avais expliqué à Julien ma visite chez Math en compagnie de Lucas. Julien avait tout de suite compris que j’étais au taquet quand il fallait défendre bec et ongle un ami. Il avait approuvé ma démarche. J’avais aussi expliqué que le papa de Math était allé le trouver et qu’il ne l’avait pas rejeté mais qu’il voulait avoir un moment de réflexion. Puis nous nous étions souhaités une bonne soirée et une bonne nuit.
J’étais soulagé d’avoir pu expliquer à Julien la lettre de Jacques et d’avoir pu lui dire que c’était lui et lui seul que j’aimais. Les paroles de Julien m’ont fait le plus grand bien. J’avais alors pris la décision de tout raconter à Julien ainsi qu’à maman, car elle était souvent de très bon conseil !
Je n’avais pas attendu et j’étais allé trouver Maman. Je m’étais rendu compte que Papa était lui aussi rentré. Je l’avais embrassé et j’avais alors dit à mes parents que j’avais eu Julien au téléphone et que je lui avais tout expliqué concernant la lettre de Jacques. Papa semblait déjà au courant, maman lui avait déjà dit ce qu’il s’était passé. Papa avait un sourire approbateur. Maman de son côté opinait de la tête, montrant pas là qu’elle avait apprécié ma démarche. Je savais que j’avais bien fait, d’ailleurs Julien lui aussi était heureux que je lui dise tout. J’avais le cœur léger.
J’avais alors pris l’initiative de préparer un apéritif à mes parents. J’avais pris une bonne bouteille de vin blanc d’Alsace et j’avais confectionné un kir avec de la crème de cassis. J’avais préparé un plat de chips ainsi qu’une assiette de fromage en cubes, du fromage de Maredsous. Papa et maman furent étonnés. Puis je leur avais dit que j’étais si heureux d’avoir des parents comme eux que je me devais de les choyer. Je m’étais aussi servi un verre. Nous allions porter un toast lorsque Delphine et Stéphanie entrèrent dans le salon. Ni une ni deux j’avais confectionné deux autres kirs. Les deux filles se demandaient ce qui se passait. Puis c’est moi qui avais porté le toast, j’avais mis à l’honneur mes parents pour m’avoir accepté tel que j’étais et de me soutenir au-delà de toute chose. Nous avions alors trinqué à notre santé à tous. J’avais pu voir deux larmes couler sur les joues de Maman. Je m’étais approché d’elle et je lui avais fait un énorme câlin.
Je ne pouvais rêver mieux comme parents. J’étais aimé et j’étais respecté en tant que gay. J’avais ma place et je la conservais au sien de cette famille. Puis j’avais pensé à Mathieu et aux problèmes qu’il avait dû affronter et auxquels il allait être encore confronté. J’avais alors regardé Papa. Il avait déjà vu que mon visage avait changé. Il m’avait alors dit :
Papa : « Phil, je vois qu’il y a quelque chose qui te chagrine !
Moi : Oui Papa, je suppose que tu te souviens de Lucas, le gars qui est dans ma classe et que j’avais rencontré à la mer à Pâques.
Papa : Oui, tu m’en avais parlé, il avait un petit ami, Mathieu si je ne me trompe pas !
Moi : Oui, c’est ça. Tu sais que le papa de Mathieu a découvert que son fils était homo et il l’a mal pris !
Papa : Ah bon, et tu as des nouvelles de Mathieu ?
Moi : Oui, Lucas m’a dit cet après-midi, devant maman, que le papa de Math était allé le trouver chez sa maman et qu’il lui avait dit qu’il subviendrait à ses besoins mais qu’il ne pouvait plus aller chez lui, le temps qu’il fasse le point !
Papa : C’est déjà ça. Il ne l’a pas entièrement rejeté !
Moi : Non, il aurait dit à Math qu’il l’aimait !
Papa : Puis, Lucas n’a rien ajouté d’autre ?
Moi : Non, mais avant ça, ils m’avaient demandé tous les deux de t’en parler. J’avais été avec Lucas, voir Math chez sa maman, elle est au courant de tout.
Papa : Tu voulais que je tente quelque chose ?
Moi : Au départ, oui, je voulais que tu puisses analyser la situation et réagir en fonction.
Papa : Tu as bien fait de m’en parler. Si tu veux tu me donnes le numéro de téléphone de la maman de Mathieu et je vois si je peux éventuellement faire quelque chose.
Moi : Merci papa.
Maman : Je suis contente que tu en aies parlé à ton père, tu sais que c’est important pour un jeune homo d’être soutenu. Je te reconnais bien là mon fils !
Moi :« Merci maman, merci papa.
Del : Je vois que tu ne ménages pas ton aide auprès de tes amis Phil. Tu as un cœur en or. Tu es un frère et un jeune formidable. »
Ce compliment venant de ma sœur était comme la cerise sur le gâteau. Elle savait combien il m’en coûtait de vivre ma sexualité au grand jour et que je puisse en plus m’occuper d’autres jeunes dans mon cas, cela la dépassait. Pourtant elle aussi, en tant que lesbienne, avait difficile d’aider les autres. Delphine était venue m’enlacer tendrement.
Maman avait alors dit qu’il était temps de passer à table. Le souper était prêt, il n’attendait plus que les convives !
J’avais une famille hors du commun. J’avais un petit ami, non, un amoureux que j’aimais à la folie. J’étais enfin heureux et puis en plus j’avais des amis en qui j’avais entièrement confiance et il en était de même pour eux, ils savaient qu’ils pouvaient compter sur moi !