CHAPITRE XXV
Six heures et demi. Le réveil prend vie et Alice sort discrètement du lit pour reprendre le travail. Je flâne encore un peu sous les draps. Hier, sur la route on commençait à trouver le temps long surtout dans les embouteillages parisiens. Nous avons regagné notre « chez nous » vers vingt-trois heures.
Le temps de ranger nos affaires, de prendre enfin une vrai douche ensemble. On n’était l’un et l’autre trop fatigués pour envisager autre chose que le plaisir de sentir couler l’eau chaude sur notre peau. Les seins d’Alice sont magnifiques et comme les cicatrices sont moins douloureuses, j’ai pu enfin prendre mon temps pour en profiter plus minutieusement. On s’est savonné avec une joie immense, beaucoup de sourires, de rires aussi, énormément de caresses juste pour être complice l'un de l'autre et nous nous sommes mis au lit, heureux de retrouver notre appartement, heureux aussi d’avoir engranger des souvenirs rien que pour nous deux.
Au bureau, je retrouve les trois jeunes femmes, Marion, Sarah et Manon. Elles sont en pleine forme. Au débriefing, Manon me prend à l’écart.
- Tu devrais appeler Marie. Je crois qu’il y a un souci la-bas.
- Quel genre de souci ?
- Je ne sais pas mais il y a quelque chose qui cloche. Elle ne se confie pas. Elle n’ose pas mais je sens que ça ne va pas fort, que ce n’est pas la grande forme.
- Ok, Manon. Je l’appellerai dans la journée.
- Quelqu’un a des nouvelles de Jean ?
Silence radio de ce côté. Jean est passé aux abonnés absents et son répondeur débite toujours le même message. Je ne comprends pas. Marion et Sarah lancent une invitation chez elles pour samedi soir. La proposition est accueillie avec beaucoup d'enthousiasme. Il est aussi prévu d'inviter Marie et Gaétan pour faire plus ample connaissance.
- Je viendrais probablement accompagné cette fois, Marion.
- Très bien, on a hâte de faire connaissance avec ton amie, Pascal.
- Moi aussi, je serai en bonne compagnie dit Manon. Je vous présenterai mon copain.
Dans l’après-midi, j’appelle Marie, pas de réponse. Je contacte Gaétan qui me répond qu’elle est en déplacement sur le site et qu’effectivement elle ne va pas fort.
Je quitte mon bureau en fin d’après-midi pour retrouver Alice. L’appartement est désertique. Décidément, aujourd’hui ce n’est pas mon jour de chance.
A la maison, je reçois un appel téléphonique sur mon smartphone. La secrétaire de direction du site de Reims m’informe que je suis attendu en urgence demain matin à la première heure pour un entretien avec le directeur. Elle ignore les raisons de cette convocation inopinée.
Quelques temps plus tard, Alice fait son apparition.
- Dure journée aujourd’hui. Je suis allée me défouler au centre équestre.
- « Voie-Lactée » va bien ?
- Oui, très bien. J’étais contente de la revoir et visiblement c'était réciproque. Tu as le bonjour de Julie. Elle a trouvé un petit copain et elle est toute métamorphosée. Je lui ai dit que tu comptais continuer les cours d’équitation. Elle est ravie. Appelle-là pour poser tes rendez-vous surtout que maintenant, elle est beaucoup moins disponible.
- Je n’ai pas eu le courage de préparer le repas. On dîne dehors ma puce ?
- J’allais te le proposer.
- Alors c’est parti.
On choisit un restaurant en terrasse, face au casino.
- Ça va mon chéri. Tu sembles préoccupé.
- Des soucis du quotidien, rien de bien grave mon cœur. Demain je dois descendre sur Reims. Je n’avais pas franchement envie. Je serais bien resté ici.
A l’issue du repas, nous nous sommes baladés dans les rues piétonnes de la ville, bras dessus, bras dessous, jusqu’à la plage. On s’est arrêté sur l’esplanade pour regarder les petits chevaux de bois danser en musique sur le manège à demeure. On a écouté le bruit des vagues sur le sable.
- Je commence à avoir froid. On rentre ?
Je couvre les épaules d'Alice avec ma veste.
Dans notre appartement, on s’est réchauffé l’un contre l’autre sous la couette et on s’est aimé. Sa main dans la mienne, sa tête dans le creux de mon épaule comme j’adore, on a calmé nos ardeurs encore bouillonnantes en laissant nos corps s’alanguir en douceur.
Mes doigts sur ses seins, de mes lèvres gourmandes je couvre Alice d’une multitude de baisers qu'elle reçoit à chaque fois comme un cadeau inestimable.
- Samedi prochain, Marion, une de mes collaboratrices organise une petite soirée. Tu viendras ?
- Avec plaisir mon cœur. Maintenant que je suis en passe de retrouver une apparence normale, j’ai envie de m’ouvrir sur une vie sociale un peu plus dynamique. Oui, je viendrais mon chéri. Marion, c’est celle qui a la piscine ?
- Oui. Elle habite avec Sarah, une autre de mes collaboratrices.
- Elles sont homosexuelles, lesbiennes, c’est ça ?
- Oui. Elles sont folles amoureuses l’une de l’autre. Quand je les regarde, je nous vois presque tant le désir brille dans leurs yeux. Elles forment un très joli couple. Je les apprécie beaucoup toutes les deux. Il y aura aussi Manon et son copain et probablement Gaétan et Marie si ils peuvent se déplacer de Reims.
- Manon, c’est celle qui a passé la nuit chez nous dans un état d’ébriété avancée ?
- Oui. Elle habite juste derrière, sur le square Jacques Brel avec son copain. Elle vient juste d’emménager.
- J’espère qu’elles sont toutes moches avec des gros seins, des grosses fesses et plein de poils au menton. Et ça ne te gêne pas d’être entouré d’autant de femmes ?
- Absolument pas ma puce et tu seras agréablement surprise, elles en ressemblent en rien à ta description. Jean, celui que j’ai recruté ici a mis le bazar dans l’équipe par jalousie. Il s’était épris de Sarah. L’ambiance générale a failli en prendre un coup. D’ailleurs, je suis inquiet, je n’ai plus aucune nouvelle de lui depuis qu’il a été testé positif au coronavirus samedi dernier.
- En réanimation, on a un homme assez jeune qui s’appelle Jean. Il a été placé en coma artificiel par mes collègues lundi dernier. Tu crois que ça pourrait être lui ? Un grand brun avec une légère moustache ?
Six heures et demi. Le réveil prend vie et Alice sort discrètement du lit pour reprendre le travail. Je flâne encore un peu sous les draps. Hier, sur la route on commençait à trouver le temps long surtout dans les embouteillages parisiens. Nous avons regagné notre « chez nous » vers vingt-trois heures.
Le temps de ranger nos affaires, de prendre enfin une vrai douche ensemble. On n’était l’un et l’autre trop fatigués pour envisager autre chose que le plaisir de sentir couler l’eau chaude sur notre peau. Les seins d’Alice sont magnifiques et comme les cicatrices sont moins douloureuses, j’ai pu enfin prendre mon temps pour en profiter plus minutieusement. On s’est savonné avec une joie immense, beaucoup de sourires, de rires aussi, énormément de caresses juste pour être complice l'un de l'autre et nous nous sommes mis au lit, heureux de retrouver notre appartement, heureux aussi d’avoir engranger des souvenirs rien que pour nous deux.
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Au bureau, je retrouve les trois jeunes femmes, Marion, Sarah et Manon. Elles sont en pleine forme. Au débriefing, Manon me prend à l’écart.
- Tu devrais appeler Marie. Je crois qu’il y a un souci la-bas.
- Quel genre de souci ?
- Je ne sais pas mais il y a quelque chose qui cloche. Elle ne se confie pas. Elle n’ose pas mais je sens que ça ne va pas fort, que ce n’est pas la grande forme.
- Ok, Manon. Je l’appellerai dans la journée.
- Quelqu’un a des nouvelles de Jean ?
Silence radio de ce côté. Jean est passé aux abonnés absents et son répondeur débite toujours le même message. Je ne comprends pas. Marion et Sarah lancent une invitation chez elles pour samedi soir. La proposition est accueillie avec beaucoup d'enthousiasme. Il est aussi prévu d'inviter Marie et Gaétan pour faire plus ample connaissance.
- Je viendrais probablement accompagné cette fois, Marion.
- Très bien, on a hâte de faire connaissance avec ton amie, Pascal.
- Moi aussi, je serai en bonne compagnie dit Manon. Je vous présenterai mon copain.
Dans l’après-midi, j’appelle Marie, pas de réponse. Je contacte Gaétan qui me répond qu’elle est en déplacement sur le site et qu’effectivement elle ne va pas fort.
Je quitte mon bureau en fin d’après-midi pour retrouver Alice. L’appartement est désertique. Décidément, aujourd’hui ce n’est pas mon jour de chance.
A la maison, je reçois un appel téléphonique sur mon smartphone. La secrétaire de direction du site de Reims m’informe que je suis attendu en urgence demain matin à la première heure pour un entretien avec le directeur. Elle ignore les raisons de cette convocation inopinée.
Quelques temps plus tard, Alice fait son apparition.
- Dure journée aujourd’hui. Je suis allée me défouler au centre équestre.
- « Voie-Lactée » va bien ?
- Oui, très bien. J’étais contente de la revoir et visiblement c'était réciproque. Tu as le bonjour de Julie. Elle a trouvé un petit copain et elle est toute métamorphosée. Je lui ai dit que tu comptais continuer les cours d’équitation. Elle est ravie. Appelle-là pour poser tes rendez-vous surtout que maintenant, elle est beaucoup moins disponible.
- Je n’ai pas eu le courage de préparer le repas. On dîne dehors ma puce ?
- J’allais te le proposer.
- Alors c’est parti.
On choisit un restaurant en terrasse, face au casino.
- Ça va mon chéri. Tu sembles préoccupé.
- Des soucis du quotidien, rien de bien grave mon cœur. Demain je dois descendre sur Reims. Je n’avais pas franchement envie. Je serais bien resté ici.
A l’issue du repas, nous nous sommes baladés dans les rues piétonnes de la ville, bras dessus, bras dessous, jusqu’à la plage. On s’est arrêté sur l’esplanade pour regarder les petits chevaux de bois danser en musique sur le manège à demeure. On a écouté le bruit des vagues sur le sable.
- Je commence à avoir froid. On rentre ?
Je couvre les épaules d'Alice avec ma veste.
Dans notre appartement, on s’est réchauffé l’un contre l’autre sous la couette et on s’est aimé. Sa main dans la mienne, sa tête dans le creux de mon épaule comme j’adore, on a calmé nos ardeurs encore bouillonnantes en laissant nos corps s’alanguir en douceur.
Mes doigts sur ses seins, de mes lèvres gourmandes je couvre Alice d’une multitude de baisers qu'elle reçoit à chaque fois comme un cadeau inestimable.
- Samedi prochain, Marion, une de mes collaboratrices organise une petite soirée. Tu viendras ?
- Avec plaisir mon cœur. Maintenant que je suis en passe de retrouver une apparence normale, j’ai envie de m’ouvrir sur une vie sociale un peu plus dynamique. Oui, je viendrais mon chéri. Marion, c’est celle qui a la piscine ?
- Oui. Elle habite avec Sarah, une autre de mes collaboratrices.
- Elles sont homosexuelles, lesbiennes, c’est ça ?
- Oui. Elles sont folles amoureuses l’une de l’autre. Quand je les regarde, je nous vois presque tant le désir brille dans leurs yeux. Elles forment un très joli couple. Je les apprécie beaucoup toutes les deux. Il y aura aussi Manon et son copain et probablement Gaétan et Marie si ils peuvent se déplacer de Reims.
- Manon, c’est celle qui a passé la nuit chez nous dans un état d’ébriété avancée ?
- Oui. Elle habite juste derrière, sur le square Jacques Brel avec son copain. Elle vient juste d’emménager.
- J’espère qu’elles sont toutes moches avec des gros seins, des grosses fesses et plein de poils au menton. Et ça ne te gêne pas d’être entouré d’autant de femmes ?
- Absolument pas ma puce et tu seras agréablement surprise, elles en ressemblent en rien à ta description. Jean, celui que j’ai recruté ici a mis le bazar dans l’équipe par jalousie. Il s’était épris de Sarah. L’ambiance générale a failli en prendre un coup. D’ailleurs, je suis inquiet, je n’ai plus aucune nouvelle de lui depuis qu’il a été testé positif au coronavirus samedi dernier.
- En réanimation, on a un homme assez jeune qui s’appelle Jean. Il a été placé en coma artificiel par mes collègues lundi dernier. Tu crois que ça pourrait être lui ? Un grand brun avec une légère moustache ?
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