Chapitre XXIV (Fin du chapitre)
Une main toute chaude glisse sur ma joue.
- Debout gros feignant, il faut y retourner !
- Déjà ?
- Oui déjà. Tout le monde est sur le pont. Il ne reste plus que toi. Viens, le café est prêt.
- Une petite toilette et j’arrive.
- Pas le temps ce matin. Café et on y retourne sauf si tu ne veux plus venir.
- Euh ! Si mon cœur, j’arrive. Un bi bi pour me donner du courage.
Je suis courbaturé de partout. J’ai mal aux mains, le bout de mes doigts ne ressemble plus à rien mais pas question de laisser Alice faire le boulot toute seule.
La cafetière vidée, le temps de reprendre pied à la vie ordinaire et c’est main dans la main que nous reprenons le tracteur.
- Tu veux conduire ? Tu verras, c’est rigolo.
Je prends possession du siège conducteur et ma chérie vient poser ses petites fesses sur ma jambe, un bras autour de mon cou. Et dire qu’il y a des moments où le bonheur est si simple, si évident qu'on passerait presque à côté. Je passe la première vitesse et c’est parti.
- Doucement Brutus me crie Alice en riant.
Et elle me donne un bisou, un véritable petit bisou d’amour dans mon cou, de ceux qu’on a pas envie d’oublier. Je savoure.
- Je suis fière de toi. Tu as été super hier, bien au-delà de ce que j’aurai pu envisager. Ce matin, on remet un dernier petit coup.
- Un petit coup ? Oh oui tout de suite ma chérie.
- Ça y est. Le gros coquin se réveille.
On a engrangé trois remorques ce matin avant la pluie. Je suis fourbu mais bizarrement, je suis heureux. Ma petite chérie n’a plus le même regard. Il y a quelque chose d’autre, un élément indéfinissable qui est venu s’ajouter et qui la rend encore plus désirable. De mon côté, je suis fier, fier vis-à-vis de moi pour avoir tenu bon, fier vis-à-vis de mon amoureuse que j’ai réussi à impressionner.
J’ai passé l’après-midi avec Roger à essayer de bricoler mais la mécanique n’est pas mon fort. Je l’ai plutôt regardé faire sous l’œil attentif de Youki. Alice en a profité pour passer un peu de temps avec sa mère.
- Vous envisagez de vous marier ? Me demande Roger.
- Oui, même si ce n’est plus dans l’air du temps, j’aimerai bien qu’Alice devienne ma femme. J’ai envie de fonder une famille et ça, je ne le conçois pas sans elle.
On n’a pas vu la semaine passer tant les jours vécus ensemble ont été d’une richesse somptueuse. On a reconstruit avec beaucoup de plaisir le barrage de sa jeunesse sur le petit cours d’eau de son enfance et on s’est baignés en slip et en petite culotte. On a fait longuement l’amour en attendant que la chaleur du soleil sèche nos sous-vêtements. Dans la grange, j’avais aménagé discrètement un espace dans le foin, ni vu ni connu et la dernière nuit, avant de reprendre la route on a inauguré cette literie improvisée qui s’est transformée en un délicieux petit coin de paradis nocturne.
C’est maintenant l’heure de partir.
Il y a beaucoup de tristesse sur le visage de Chantal et Roger mais se n’est plus la même tristesse qu’à notre arrivée. Chantal a les yeux humides. J’ai le sentiment d’avoir conquis le cœur de mes futurs beaux-parents. Moi, le petit parisien d’adoption qui ne jurait que par la ville, j’ai trouvé ici un havre de paix insoupçonné et avec Alice pour amoureuse, je n’ai vu que la magnificence.
La queue de Youki a perdu elle aussi de sa vélocité. Je crois qu’il a compris. Avant de partir, Roger dans l’accolade chaleureuse qu’il m’a donnée, m’a chuchoté à l’oreille :
- Tu feras bien attention à elle. Elle cache une grand fragilité sous sa carapace de jeune femme affirmée qu’elle aime revendiquer.
- Oui, je sais Roger. Je vais veiller sur elle, vous pouvez compter sur moi.
Un coup de klaxon, un geste de la main et c’est déjà le retour à la vie citadine.
Une main toute chaude glisse sur ma joue.
- Debout gros feignant, il faut y retourner !
- Déjà ?
- Oui déjà. Tout le monde est sur le pont. Il ne reste plus que toi. Viens, le café est prêt.
- Une petite toilette et j’arrive.
- Pas le temps ce matin. Café et on y retourne sauf si tu ne veux plus venir.
- Euh ! Si mon cœur, j’arrive. Un bi bi pour me donner du courage.
Je suis courbaturé de partout. J’ai mal aux mains, le bout de mes doigts ne ressemble plus à rien mais pas question de laisser Alice faire le boulot toute seule.
La cafetière vidée, le temps de reprendre pied à la vie ordinaire et c’est main dans la main que nous reprenons le tracteur.
- Tu veux conduire ? Tu verras, c’est rigolo.
Je prends possession du siège conducteur et ma chérie vient poser ses petites fesses sur ma jambe, un bras autour de mon cou. Et dire qu’il y a des moments où le bonheur est si simple, si évident qu'on passerait presque à côté. Je passe la première vitesse et c’est parti.
- Doucement Brutus me crie Alice en riant.
Et elle me donne un bisou, un véritable petit bisou d’amour dans mon cou, de ceux qu’on a pas envie d’oublier. Je savoure.
- Je suis fière de toi. Tu as été super hier, bien au-delà de ce que j’aurai pu envisager. Ce matin, on remet un dernier petit coup.
- Un petit coup ? Oh oui tout de suite ma chérie.
- Ça y est. Le gros coquin se réveille.
On a engrangé trois remorques ce matin avant la pluie. Je suis fourbu mais bizarrement, je suis heureux. Ma petite chérie n’a plus le même regard. Il y a quelque chose d’autre, un élément indéfinissable qui est venu s’ajouter et qui la rend encore plus désirable. De mon côté, je suis fier, fier vis-à-vis de moi pour avoir tenu bon, fier vis-à-vis de mon amoureuse que j’ai réussi à impressionner.
J’ai passé l’après-midi avec Roger à essayer de bricoler mais la mécanique n’est pas mon fort. Je l’ai plutôt regardé faire sous l’œil attentif de Youki. Alice en a profité pour passer un peu de temps avec sa mère.
- Vous envisagez de vous marier ? Me demande Roger.
- Oui, même si ce n’est plus dans l’air du temps, j’aimerai bien qu’Alice devienne ma femme. J’ai envie de fonder une famille et ça, je ne le conçois pas sans elle.
On n’a pas vu la semaine passer tant les jours vécus ensemble ont été d’une richesse somptueuse. On a reconstruit avec beaucoup de plaisir le barrage de sa jeunesse sur le petit cours d’eau de son enfance et on s’est baignés en slip et en petite culotte. On a fait longuement l’amour en attendant que la chaleur du soleil sèche nos sous-vêtements. Dans la grange, j’avais aménagé discrètement un espace dans le foin, ni vu ni connu et la dernière nuit, avant de reprendre la route on a inauguré cette literie improvisée qui s’est transformée en un délicieux petit coin de paradis nocturne.
C’est maintenant l’heure de partir.
Il y a beaucoup de tristesse sur le visage de Chantal et Roger mais se n’est plus la même tristesse qu’à notre arrivée. Chantal a les yeux humides. J’ai le sentiment d’avoir conquis le cœur de mes futurs beaux-parents. Moi, le petit parisien d’adoption qui ne jurait que par la ville, j’ai trouvé ici un havre de paix insoupçonné et avec Alice pour amoureuse, je n’ai vu que la magnificence.
La queue de Youki a perdu elle aussi de sa vélocité. Je crois qu’il a compris. Avant de partir, Roger dans l’accolade chaleureuse qu’il m’a donnée, m’a chuchoté à l’oreille :
- Tu feras bien attention à elle. Elle cache une grand fragilité sous sa carapace de jeune femme affirmée qu’elle aime revendiquer.
- Oui, je sais Roger. Je vais veiller sur elle, vous pouvez compter sur moi.
Un coup de klaxon, un geste de la main et c’est déjà le retour à la vie citadine.
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