09-10-2020, 09:35 AM
Nous allions arriver. Lucas ralentissait de plus en plus l’allure comme s’il ne voulait pas arriver à destination. Je m’étais arrêté pour attendre Lucas. Je ne savais pas quelle était la maison de la maman de Mathieu, donc il fallait que je l’attende de toute façon. Lucas s’était arrêté près de moi. Je voyais que mon ami était mal dans sa peau. Je pensais que je lui avais forcé la main. Bon il fallait prendre une décision et j’avais encore répété à Lucas qu’il était important de savoir ce qui s’était passé après son départ de chez le papa de Mathieu. Une nouvelle fois j’avais pu convaincre Lucas de ne plus attendre et d’aller de l’avant. De toute façon la maman de Mathieu était au courant que son fils était gay.
Lucas se plaça devant moi et me conduisit jusque devant une petite maison bordant le trottoir. Il n’y avait pas de jardinet, la porte d’entrée donnant directement sur le trottoir. J’avais bien fait de prendre les cadenas pour lier les deux vélos à la grille placée devant la fenêtre basse du sous-sol. J’avais laissé Lucas appuyer sur le bouton de la sonnette lui-même. Il n’avait pas fallu quinze secondes que la porte d’entrée ne s’ouvre. C’était Mathieu qui se tenait là debout au-dessus des deux marches d’entrée. Il était très étonné de nous voir Lucas et moi, ainsi devant chez lui ce mercredi après-midi. Puis on avait pu entendre la maman de Lucas qui demandait qui avait sonné. Mathieu avait répondu que c’était deux amis. Il nous fit entrer.
Nous nous trouvions tous les trois dans le hall d’entrée quand la maman sorti d’une pièce située sur la droite du hall.
Moi : « Bonjour madame, je m’appelle Philippe, ou Phil pour mes amis. Et voilà Lucas, un ami commun.
M. Mat : Bonjour, toi je te connais Lucas, c’est toi qui avais invité Math pour aller une semaine à mer durant les vacances de Pâques avec ta famille. Toi Phil, je ne te connais pas.
Moi : En fait je suis dans la même classe que Lucas. Puis nous nous étions vus durant le séjour à la mer, car j’y étais aussi avec mes parents, c’est là que j’ai fait la connaissance de Math.
M. Mat : Ah oui, je comprends. Math m’avait parlé un jeune et de son ami, Julien si je me souviens bien. Math m’avait expliqué que vous étiez toi et Julien très proches ; que vous êtes tous les deux homos.
Moi : Oui madame. Puis j’avais eu l’occasion de parler avec Lucas et votre fils Math et j’avais découvert qu’eux aussi étaient homos !
M. Mat : Ah, tu es aussi au courant. Bon je pense savoir le pourquoi de votre visite !
La maman de Math nous fit entrer dans le living. Elle nous proposa de nous asseoir autour de la table. Elle avait été chercher de la limonade et quelques biscuits. Pendant cela Math était silencieux, on voyait qu’il était anxieux. Il se demandait pourquoi nous avions débarqué ainsi chez lui. Lucas lui aussi était sur le défensive, avait-il peur de la réaction de la maman de son petit ami ? Bref, il y avait une atmosphère pesante. Une fois que nous étions tous assis, la maman de Math avait pris la parole.
M.Mat : Merci Phil pour ta franchise et de ne pas tourner autour du pot. J’ai deviné que Math était gay. Puis j’en ai eu la certitude au vu de son comportement. Bref il m’a avoué être gay et qu’il avait un petit-ami, sans donner plus de précision. Je ne savais pas que c’était toi Lucas. C’est le papa de Math qui avait donné l’occasion à Math d’aller à la mer une semaine avec toi et tes parents car il ne savait pas s’occuper de son fils en fonction de son travail. Je suis contente de te voir Lucas.
Luc : Merci madame, je suis désolé, je ne sais …
M. Mat : Ne soit pas désolé Lucas, j’ai très bien accepté que Math soit gay et puis en te voyant, je suis rassurée, car tu n’as pas l’air d’un voyou. Alors je te demande d’être discret et surtout de ne pas faire de mal à Math.
Luc : Mais il n’entre pas dans mes intentions de lui faire du mal, au contraire, je l’aime. Puis c’est un peu Phil qui nous a aidé à faire attention à l’un et à l’autre !
Mat : Oui maman, tu sais Phil est un gars génial. Il nous a tout de suite mis à l’aise et il a été de bons conseils. Et puis tu sais les parents de Lucas sont super, ils ont directement accepté ce que j’étais et ce que Lucas était.
M. Mat : Tu sais Math, je l’avais remarqué quand tu es revenu de la mer. Je t’avais trouvé changé, déjà un peu plus mature.
Moi : Merci madame pour vos propos. Mais, je suis l’ami de Lucas, je l’aide pour revoir ses cours de mathématique et je l’ai, comment dire, pris sous mon aile ! Alors au début de cet après-midi, Lucas m’a parlé d’un incident qui s’est passé lorsqu’il était avec Math chez son papa.
M. Mat : Ah, voilà, nous y sommes. Oui, le papa de Math m’a parlé de ce que Lucas et Math se trouvaient dans la chambre, assez collés l’un à l’autre avec une BD sur les genoux. Il avait trouvé ça un peu bizarre. Puis après le départ de Lucas il avait demandé à Math s’il avait l’habitude de lire des BD à l’envers !
Moi : C’est ce que Lucas redoutait. Il avait eu peur de la réaction du papa de Math !
M. Mat : Math n’a pas su lui répondre et s’est effondré en larmes. C’est lorsque son papa l’a ramené à la maison qu’il m’a expliqué ce qu’il avait remarqué. J’avais tout de suite mis en garde mon ex, enfin mon mari, de ne pas s’en prendre à Math et je savais très bien de quoi il retournait. Il a alors crié : « Il est PD, c’est ça ! » J’ai ajouté à ce moment-là : « Et alors, s’il est heureux comme ça, moi je l’accepte. » Le papa a alors quitté la maison en criant qu’on en reparlerait.
Mat : Voilà Lucas, tu sais quoi. Je suis tellement désolé. Si j’avais su je ne t’aurais pas invité. »
Des larmes coulaient sur les joues de Math. Lucas n’était pas mieux, il était blanc comme un linge. La maman s’était levée et elle avait pris Math dans ses bras. Moi de mon côté, je tentais de consoler Lucas. Puis, je ne m’y attendais pas, la maman de Math a appelé Lucas pour qu’il se joigne à eux. J’étais si heureux pour Lucas et Math. Ils avaient une alliée de poids, la maman de Math. Elle venait d’accepter Lucas qu’elle n’avait presque jamais vu et cautionnait la relation que les deux ados venaient de commencer. J’avais les yeux humides, mais je ne voulais pas pleurer, bien que cette scène fût des plus émouvante.
Une fois remis de nos émotions, la maman de Math nous informait que pour elle l’important était que Math se sente bien et aidé par ses amis. Elle avait ajouté qu’elle était heureuse de savoir que j’étais prêt à les aider, les deux loustics. Elle avait alors ajouté qu’elle se chargeait de faire changer le papa de Math.
Pour ma part, à la suite de sa réaction j’étais convaincu qu’il était homophobe et que rien n’aurait pu le faire changer d’avis. Bon il fallait que je reste attentif à Lucas mais en plus il y avait Mathieu que je ne connaissais pas plus que ça, il avait été avec nous durant les vacances de Pâques mais il avait été tellement distant. Bon j’allais en parler à Julien, il aurait peut-être une idée ou l’autre, il était lui aussi présent à la mer.
Je me rendais compte que Math ne savait plus quoi penser, son père le rejetait, comment le droit de visite allait-il s’arranger pour qu’il puisse ne plus aller chez son père. Il y avait un tas de questions auxquelles il était prématuré de trouver une réponse. La seule chose que je savais c’est que je n’allais pas laisser tomber ni Lucas ni Mathieu. J’avais alors pris la parole :
Moi : « Math et Lucas, je suis là pour vous et je serai toujours là pour vous. Si vous voulez j’en parle à mon père. Je ne vous l’ai jamais dit, mais au départ mon père m’a rejeté, j’ai même été battu. Bon je n’entre pas dans les détails, mais mon père a fait un énorme travail sur lui. Maintenant il est bénévole dans une association qui s’occupe des gays et des lesbiennes. Je peux toujours lui en toucher un mot. Il aura peut-être une idée lui aussi et de plus il y a un service juridique avec des avocats et des juristes. J’attends de vous l’autorisation de lui en parler !
M. Mat : Merci Phil. Pour ma part je suis partante pour que tu en parles avec ton papa. Math, dis-moi ce que tu en penses !
Mat : Je ne sais pas. Cela peut éventuellement nous apporter une solution, mais je ne te cache pas que j’ai peur de papa !
M. Mat : Je sais Math, mais je vais aussi aller voir un avocat pour savoir ce qu’il en pense, ne fusse que pour le droit de visite. Tu as dix-sept ans, alors je pense que tu peux prendre la décision d’aller ou pas chez ton père !
Moi : Je pense comme vous, mais vous devez prendre toutes les informations possibles pour ne pas vous mettre dans votre tort.
Mat : Merci Phil, je savais que je pouvais compter sur ton amitié, tu me l’avais déjà dit lorsque nous nous sommes quittés à la mer à l’issue de notre séjour.
Moi : Tu sais que tu peux compter sur Julien, ma sœur Delphine et son amie Stéphanie.
Mat : Oui, je le sais et ça me fait chaud au cœur de ne pas être seul.
M. Mat : Mais je suis là aussi Mathieu, je suis ta maman et je vais tout faire pour que tu souffres le moins possible.
Mat : Merci maman, je sais que tu m’aimes, et je t’aime très fort moi aussi.
Luc : Tu sais Phil, tu peux en parler à ton père, je suis certain qu’il fera tout pour que Math et moi nous puissions trouver une solution, pour que Math puisse vivre en toute tranquillité vis-à-vis de son papa.
Mat : Merci à vous deux d’être passé à la maison. Je me sens déjà mieux. Vous êtes de véritables amis, Lucas, tu es mon amour, je savais que tu étais avec moi, mais toi Phil, tu es mon ange gardien !
Moi : Non Math, je suis ton ami et avec tes amis nous allons trouver une solution.
M. Mat : Merci les jeunes, vous serez toujours les bienvenus à la maison. Et si un jour vous veniez avec Julien, les deux filles, je serai enchantée de les connaitre aussi.
Moi : Pas de problème, je dirai quoi à Lucas qui se fera un plaisir de vous en parler.
Luc : Merci, merci madame, merci Phil. Je suis moins perturbé que tantôt.
M. Mat : Vous pouvez m’appeler par mon prénom, moi c’est Josiane.
Moi : Très bien Josiane. Bonne fin de journée. Voilà le numéro de téléphone de la maison, je parle à papa de tout ça dès ce soir.
Jos : Merci Phil, vient que je t’embrasse.
Ensuite Josiane m’a fait la bise et avait ensuite pris Lucas dans ses bras et lui avait donné un baiser sur le front. Lucas était très ému, des larmes coulaient sur ses joues. Puis j’avais salué Math. Lucas lui avait fait la bise, mais Josiane avait dit :
« Jos : Embrassez-vous, vous vous aimez et devant moi pas de chichi. »
Nos deux loustics s’étaient alors embrassés sur la bouche, sans mettre la langue, bien sûr ! Ensuite Lucas et moi avions rejoint la maison. Lucas avait repris ses affaires et m’avait une nouvelle fois remercié en me disant que j’avais eu une très bonne idée d’aller trouver Josiane, la maman de Mathieu. Il avait été ravi de revoir Math, mais il aurait bien entendu aimé que cela se fasse sous d’autres auspices.
Lucas se plaça devant moi et me conduisit jusque devant une petite maison bordant le trottoir. Il n’y avait pas de jardinet, la porte d’entrée donnant directement sur le trottoir. J’avais bien fait de prendre les cadenas pour lier les deux vélos à la grille placée devant la fenêtre basse du sous-sol. J’avais laissé Lucas appuyer sur le bouton de la sonnette lui-même. Il n’avait pas fallu quinze secondes que la porte d’entrée ne s’ouvre. C’était Mathieu qui se tenait là debout au-dessus des deux marches d’entrée. Il était très étonné de nous voir Lucas et moi, ainsi devant chez lui ce mercredi après-midi. Puis on avait pu entendre la maman de Lucas qui demandait qui avait sonné. Mathieu avait répondu que c’était deux amis. Il nous fit entrer.
Nous nous trouvions tous les trois dans le hall d’entrée quand la maman sorti d’une pièce située sur la droite du hall.
Moi : « Bonjour madame, je m’appelle Philippe, ou Phil pour mes amis. Et voilà Lucas, un ami commun.
M. Mat : Bonjour, toi je te connais Lucas, c’est toi qui avais invité Math pour aller une semaine à mer durant les vacances de Pâques avec ta famille. Toi Phil, je ne te connais pas.
Moi : En fait je suis dans la même classe que Lucas. Puis nous nous étions vus durant le séjour à la mer, car j’y étais aussi avec mes parents, c’est là que j’ai fait la connaissance de Math.
M. Mat : Ah oui, je comprends. Math m’avait parlé un jeune et de son ami, Julien si je me souviens bien. Math m’avait expliqué que vous étiez toi et Julien très proches ; que vous êtes tous les deux homos.
Moi : Oui madame. Puis j’avais eu l’occasion de parler avec Lucas et votre fils Math et j’avais découvert qu’eux aussi étaient homos !
M. Mat : Ah, tu es aussi au courant. Bon je pense savoir le pourquoi de votre visite !
La maman de Math nous fit entrer dans le living. Elle nous proposa de nous asseoir autour de la table. Elle avait été chercher de la limonade et quelques biscuits. Pendant cela Math était silencieux, on voyait qu’il était anxieux. Il se demandait pourquoi nous avions débarqué ainsi chez lui. Lucas lui aussi était sur le défensive, avait-il peur de la réaction de la maman de son petit ami ? Bref, il y avait une atmosphère pesante. Une fois que nous étions tous assis, la maman de Math avait pris la parole.
M.Mat : Merci Phil pour ta franchise et de ne pas tourner autour du pot. J’ai deviné que Math était gay. Puis j’en ai eu la certitude au vu de son comportement. Bref il m’a avoué être gay et qu’il avait un petit-ami, sans donner plus de précision. Je ne savais pas que c’était toi Lucas. C’est le papa de Math qui avait donné l’occasion à Math d’aller à la mer une semaine avec toi et tes parents car il ne savait pas s’occuper de son fils en fonction de son travail. Je suis contente de te voir Lucas.
Luc : Merci madame, je suis désolé, je ne sais …
M. Mat : Ne soit pas désolé Lucas, j’ai très bien accepté que Math soit gay et puis en te voyant, je suis rassurée, car tu n’as pas l’air d’un voyou. Alors je te demande d’être discret et surtout de ne pas faire de mal à Math.
Luc : Mais il n’entre pas dans mes intentions de lui faire du mal, au contraire, je l’aime. Puis c’est un peu Phil qui nous a aidé à faire attention à l’un et à l’autre !
Mat : Oui maman, tu sais Phil est un gars génial. Il nous a tout de suite mis à l’aise et il a été de bons conseils. Et puis tu sais les parents de Lucas sont super, ils ont directement accepté ce que j’étais et ce que Lucas était.
M. Mat : Tu sais Math, je l’avais remarqué quand tu es revenu de la mer. Je t’avais trouvé changé, déjà un peu plus mature.
Moi : Merci madame pour vos propos. Mais, je suis l’ami de Lucas, je l’aide pour revoir ses cours de mathématique et je l’ai, comment dire, pris sous mon aile ! Alors au début de cet après-midi, Lucas m’a parlé d’un incident qui s’est passé lorsqu’il était avec Math chez son papa.
M. Mat : Ah, voilà, nous y sommes. Oui, le papa de Math m’a parlé de ce que Lucas et Math se trouvaient dans la chambre, assez collés l’un à l’autre avec une BD sur les genoux. Il avait trouvé ça un peu bizarre. Puis après le départ de Lucas il avait demandé à Math s’il avait l’habitude de lire des BD à l’envers !
Moi : C’est ce que Lucas redoutait. Il avait eu peur de la réaction du papa de Math !
M. Mat : Math n’a pas su lui répondre et s’est effondré en larmes. C’est lorsque son papa l’a ramené à la maison qu’il m’a expliqué ce qu’il avait remarqué. J’avais tout de suite mis en garde mon ex, enfin mon mari, de ne pas s’en prendre à Math et je savais très bien de quoi il retournait. Il a alors crié : « Il est PD, c’est ça ! » J’ai ajouté à ce moment-là : « Et alors, s’il est heureux comme ça, moi je l’accepte. » Le papa a alors quitté la maison en criant qu’on en reparlerait.
Mat : Voilà Lucas, tu sais quoi. Je suis tellement désolé. Si j’avais su je ne t’aurais pas invité. »
Des larmes coulaient sur les joues de Math. Lucas n’était pas mieux, il était blanc comme un linge. La maman s’était levée et elle avait pris Math dans ses bras. Moi de mon côté, je tentais de consoler Lucas. Puis, je ne m’y attendais pas, la maman de Math a appelé Lucas pour qu’il se joigne à eux. J’étais si heureux pour Lucas et Math. Ils avaient une alliée de poids, la maman de Math. Elle venait d’accepter Lucas qu’elle n’avait presque jamais vu et cautionnait la relation que les deux ados venaient de commencer. J’avais les yeux humides, mais je ne voulais pas pleurer, bien que cette scène fût des plus émouvante.
Une fois remis de nos émotions, la maman de Math nous informait que pour elle l’important était que Math se sente bien et aidé par ses amis. Elle avait ajouté qu’elle était heureuse de savoir que j’étais prêt à les aider, les deux loustics. Elle avait alors ajouté qu’elle se chargeait de faire changer le papa de Math.
Pour ma part, à la suite de sa réaction j’étais convaincu qu’il était homophobe et que rien n’aurait pu le faire changer d’avis. Bon il fallait que je reste attentif à Lucas mais en plus il y avait Mathieu que je ne connaissais pas plus que ça, il avait été avec nous durant les vacances de Pâques mais il avait été tellement distant. Bon j’allais en parler à Julien, il aurait peut-être une idée ou l’autre, il était lui aussi présent à la mer.
Je me rendais compte que Math ne savait plus quoi penser, son père le rejetait, comment le droit de visite allait-il s’arranger pour qu’il puisse ne plus aller chez son père. Il y avait un tas de questions auxquelles il était prématuré de trouver une réponse. La seule chose que je savais c’est que je n’allais pas laisser tomber ni Lucas ni Mathieu. J’avais alors pris la parole :
Moi : « Math et Lucas, je suis là pour vous et je serai toujours là pour vous. Si vous voulez j’en parle à mon père. Je ne vous l’ai jamais dit, mais au départ mon père m’a rejeté, j’ai même été battu. Bon je n’entre pas dans les détails, mais mon père a fait un énorme travail sur lui. Maintenant il est bénévole dans une association qui s’occupe des gays et des lesbiennes. Je peux toujours lui en toucher un mot. Il aura peut-être une idée lui aussi et de plus il y a un service juridique avec des avocats et des juristes. J’attends de vous l’autorisation de lui en parler !
M. Mat : Merci Phil. Pour ma part je suis partante pour que tu en parles avec ton papa. Math, dis-moi ce que tu en penses !
Mat : Je ne sais pas. Cela peut éventuellement nous apporter une solution, mais je ne te cache pas que j’ai peur de papa !
M. Mat : Je sais Math, mais je vais aussi aller voir un avocat pour savoir ce qu’il en pense, ne fusse que pour le droit de visite. Tu as dix-sept ans, alors je pense que tu peux prendre la décision d’aller ou pas chez ton père !
Moi : Je pense comme vous, mais vous devez prendre toutes les informations possibles pour ne pas vous mettre dans votre tort.
Mat : Merci Phil, je savais que je pouvais compter sur ton amitié, tu me l’avais déjà dit lorsque nous nous sommes quittés à la mer à l’issue de notre séjour.
Moi : Tu sais que tu peux compter sur Julien, ma sœur Delphine et son amie Stéphanie.
Mat : Oui, je le sais et ça me fait chaud au cœur de ne pas être seul.
M. Mat : Mais je suis là aussi Mathieu, je suis ta maman et je vais tout faire pour que tu souffres le moins possible.
Mat : Merci maman, je sais que tu m’aimes, et je t’aime très fort moi aussi.
Luc : Tu sais Phil, tu peux en parler à ton père, je suis certain qu’il fera tout pour que Math et moi nous puissions trouver une solution, pour que Math puisse vivre en toute tranquillité vis-à-vis de son papa.
Mat : Merci à vous deux d’être passé à la maison. Je me sens déjà mieux. Vous êtes de véritables amis, Lucas, tu es mon amour, je savais que tu étais avec moi, mais toi Phil, tu es mon ange gardien !
Moi : Non Math, je suis ton ami et avec tes amis nous allons trouver une solution.
M. Mat : Merci les jeunes, vous serez toujours les bienvenus à la maison. Et si un jour vous veniez avec Julien, les deux filles, je serai enchantée de les connaitre aussi.
Moi : Pas de problème, je dirai quoi à Lucas qui se fera un plaisir de vous en parler.
Luc : Merci, merci madame, merci Phil. Je suis moins perturbé que tantôt.
M. Mat : Vous pouvez m’appeler par mon prénom, moi c’est Josiane.
Moi : Très bien Josiane. Bonne fin de journée. Voilà le numéro de téléphone de la maison, je parle à papa de tout ça dès ce soir.
Jos : Merci Phil, vient que je t’embrasse.
Ensuite Josiane m’a fait la bise et avait ensuite pris Lucas dans ses bras et lui avait donné un baiser sur le front. Lucas était très ému, des larmes coulaient sur ses joues. Puis j’avais salué Math. Lucas lui avait fait la bise, mais Josiane avait dit :
« Jos : Embrassez-vous, vous vous aimez et devant moi pas de chichi. »
Nos deux loustics s’étaient alors embrassés sur la bouche, sans mettre la langue, bien sûr ! Ensuite Lucas et moi avions rejoint la maison. Lucas avait repris ses affaires et m’avait une nouvelle fois remercié en me disant que j’avais eu une très bonne idée d’aller trouver Josiane, la maman de Mathieu. Il avait été ravi de revoir Math, mais il aurait bien entendu aimé que cela se fasse sous d’autres auspices.