Chapitre 1 - Le jour d’après (11)
Samedi 18 juillet 1964, maison de Frédéric, Lausanne
Les deux amis quittèrent Urbain, passèrent à la salle de bain et montèrent dans la chambre de Frédéric nouvellement meublée.
— Tu n’as plus de drap et de couverture ? s’inquiéta Koen.
— Je vais dormir à la nordique, seulement avec un duvet. Pour l’été il y a une couverture légère. On va l’essayer.
— On dort nu ?
— Avant je mettais des pyjamas, mais à Grindelwald j’ai pris l’habitude d’être nu. On verra si j’en remets un cet hiver, lorsqu’il fera froid.
Frédéric sortit la couverture de l’armoire, il alluma sa lampe de chevet et éteignit le plafonnier. Ils se couchèrent et se couvrirent.
— Il est confortable ton lit, dit Koen, plus qu’à l’école, je trouve le matelas trop tendre.
— Oui, je vais bien dormir.
— On ne s’ennuie pas dans ta famille, chez moi c’est plus austère, ce n’est pas un camp naturiste avec massages érotiques comme ici.
— Quand le chat n’est pas là, les souris dansent, dit le proverbe. Si tu viens un autre jour, tu pourrais croiser mes parents dans les couloirs. Je te laisserai décider dans quelle tenue tu désires qu’ils te voient.
— Tu penses qu’ils seraient choqués de me voir à poil ? Pas ton père puisqu’il est membre de la confrérie, mais ta mère peut-être ?
— Elle ne sera pas choquée, j’ai juste peur qu’elle veuille coucher avec toi !
— Je te rappelle que je suis sûr d’être gay maintenant, objecta Koen.
— Je plaisantais, mais elle est très curieuse. Elle a voulu voir si je décalottais bien.
— Et tu lui as montré ?
— J’étais déjà à poil. Je ne pense pas qu’elle osera avec toi.
— Ça ne me dérangerait pas. Ma mère m’a surpris une fois alors que je me branlais et j’étais assez fier de lui montrer ma bite bandée. De toute façon je m’attends à tout depuis que je suis en Suisse, j’avais pourtant l’impression qu’ils étaient coincés.
— Nous devons être l’exception qui confirme la règle.
Koen bâilla.
— Ces journées ont été bien remplies, dit-il, je suis mort de fatigue.
Frédéric se remémora tout ce qu’ils avaient fait en regardant le plafond qui avait été repeint en blanc, tout d’abord avec son cousin dans la forêt, puis avec Koen chez Dominique, les branlettes dans l’étang et enfin cette séance d’edging avec Urbain. Il sentit son anus se contracter et son sexe se dresser, il se tourna vers son ami, celui-ci s’était tourné sur le côté et s’était endormi. Frédéric hésita à le réveiller, ou alors à mettre sa queue directement dans l’orifice exposé, il renonça et éteignit la lampe, il y avait encore des jours derrière le Moléson.
Dimanche 19 juillet 1964, maison de Frédéric, Lausanne
Frédéric se réveilla à six heures, il avait la bouche sèche, la gueule de bois pensa-t-il, ils avaient trop bu la veille. Il descendit à la salle de bain pour vider sa vessie. Quelqu’un frappa à la porte.
— Qui est là ? demanda Frédéric.
— C’est moi, Koen.
— Entre, ne te gêne pas.
— Je ne savais pas si c’était toi ou Urbain.
Koen entra. Il s’assit sur les toilettes.
— Tu n’oses plus pisser devant moi ? dit Frédéric en riant.
— Ma mère m’a dit de m’asseoir lorsque je suis en visite, et aussi à la maison.
— Tu ne sais pas viser sans en mettre partout ? Il faudra t’entraîner. Pourtant c’est toi qui avais pissé le plus loin au chalet d’alpage.
— Je gagne toujours à ce jeu. On se douche ?
— Déjà ? Il n’est que six heures. On fait la grasse matinée aujourd’hui. À moins que tu ne veuilles aller au culte avec mes sœurs et leurs amis.
— Je croirai en un dieu lorsque son existence aura été prouvée scientifiquement. D’accord pour la grasse matinée. Je vais encore vider mon ampoule rectale.
— Bonne idée, je te laisse.
Frédéric remonte dans sa chambre, il prépare le lubrifiant et un préservatif, se recouche. Il est inquiet, saura-t-il s’y prendre ? Il a surtout peur de faire mal à son ami qui le rejoint.
— Tu ne m’as même pas fait la bise ce matin, dit Frédéric.
— Désolé, c’était urgent.
Ils se prennent dans les bras et s’embrassent.
— Tu es prêt ? demande Frédéric.
— J’étais scout, toujours prêt.
— C’est aux scouts que tu as appris à pisser le plus loin ?
— Entre autres.
— C’était expliqué dans le Manuel des Castors Juniors ?
— Oui.
— Je ne te crois pas. Je ne pense pas non plus que c’était expliqué comment deux hommes font l’amour. Je te laisse le choix : tu le fais avec moi et ce ne sera pas parfait ou tu vas trouver Urbain et il te proposera sa collection de godes ou sa gigantesque queue.
— Je préfère avec toi, elle a une taille plus raisonnable. Et tu sais, même dans la science tout n’est pas parfait, je pense par exemple au chat de Schrödinger qui est à la fois vivant et mort.
— Intéressant, tu me raconteras ça une autre fois.
Frédéric demande à Koen de se coucher sur le côté, comme lorsqu’il s’est endormi.
[i]Épisode un peu plus court que d’habitude, mais mes personnages ont été très bavards et je peux pas tout vous raconter ce soir.[i]
Samedi 18 juillet 1964, maison de Frédéric, Lausanne
Les deux amis quittèrent Urbain, passèrent à la salle de bain et montèrent dans la chambre de Frédéric nouvellement meublée.
— Tu n’as plus de drap et de couverture ? s’inquiéta Koen.
— Je vais dormir à la nordique, seulement avec un duvet. Pour l’été il y a une couverture légère. On va l’essayer.
— On dort nu ?
— Avant je mettais des pyjamas, mais à Grindelwald j’ai pris l’habitude d’être nu. On verra si j’en remets un cet hiver, lorsqu’il fera froid.
Frédéric sortit la couverture de l’armoire, il alluma sa lampe de chevet et éteignit le plafonnier. Ils se couchèrent et se couvrirent.
— Il est confortable ton lit, dit Koen, plus qu’à l’école, je trouve le matelas trop tendre.
— Oui, je vais bien dormir.
— On ne s’ennuie pas dans ta famille, chez moi c’est plus austère, ce n’est pas un camp naturiste avec massages érotiques comme ici.
— Quand le chat n’est pas là, les souris dansent, dit le proverbe. Si tu viens un autre jour, tu pourrais croiser mes parents dans les couloirs. Je te laisserai décider dans quelle tenue tu désires qu’ils te voient.
— Tu penses qu’ils seraient choqués de me voir à poil ? Pas ton père puisqu’il est membre de la confrérie, mais ta mère peut-être ?
— Elle ne sera pas choquée, j’ai juste peur qu’elle veuille coucher avec toi !
— Je te rappelle que je suis sûr d’être gay maintenant, objecta Koen.
— Je plaisantais, mais elle est très curieuse. Elle a voulu voir si je décalottais bien.
— Et tu lui as montré ?
— J’étais déjà à poil. Je ne pense pas qu’elle osera avec toi.
— Ça ne me dérangerait pas. Ma mère m’a surpris une fois alors que je me branlais et j’étais assez fier de lui montrer ma bite bandée. De toute façon je m’attends à tout depuis que je suis en Suisse, j’avais pourtant l’impression qu’ils étaient coincés.
— Nous devons être l’exception qui confirme la règle.
Koen bâilla.
— Ces journées ont été bien remplies, dit-il, je suis mort de fatigue.
Frédéric se remémora tout ce qu’ils avaient fait en regardant le plafond qui avait été repeint en blanc, tout d’abord avec son cousin dans la forêt, puis avec Koen chez Dominique, les branlettes dans l’étang et enfin cette séance d’edging avec Urbain. Il sentit son anus se contracter et son sexe se dresser, il se tourna vers son ami, celui-ci s’était tourné sur le côté et s’était endormi. Frédéric hésita à le réveiller, ou alors à mettre sa queue directement dans l’orifice exposé, il renonça et éteignit la lampe, il y avait encore des jours derrière le Moléson.
Dimanche 19 juillet 1964, maison de Frédéric, Lausanne
Frédéric se réveilla à six heures, il avait la bouche sèche, la gueule de bois pensa-t-il, ils avaient trop bu la veille. Il descendit à la salle de bain pour vider sa vessie. Quelqu’un frappa à la porte.
— Qui est là ? demanda Frédéric.
— C’est moi, Koen.
— Entre, ne te gêne pas.
— Je ne savais pas si c’était toi ou Urbain.
Koen entra. Il s’assit sur les toilettes.
— Tu n’oses plus pisser devant moi ? dit Frédéric en riant.
— Ma mère m’a dit de m’asseoir lorsque je suis en visite, et aussi à la maison.
— Tu ne sais pas viser sans en mettre partout ? Il faudra t’entraîner. Pourtant c’est toi qui avais pissé le plus loin au chalet d’alpage.
— Je gagne toujours à ce jeu. On se douche ?
— Déjà ? Il n’est que six heures. On fait la grasse matinée aujourd’hui. À moins que tu ne veuilles aller au culte avec mes sœurs et leurs amis.
— Je croirai en un dieu lorsque son existence aura été prouvée scientifiquement. D’accord pour la grasse matinée. Je vais encore vider mon ampoule rectale.
— Bonne idée, je te laisse.
Frédéric remonte dans sa chambre, il prépare le lubrifiant et un préservatif, se recouche. Il est inquiet, saura-t-il s’y prendre ? Il a surtout peur de faire mal à son ami qui le rejoint.
— Tu ne m’as même pas fait la bise ce matin, dit Frédéric.
— Désolé, c’était urgent.
Ils se prennent dans les bras et s’embrassent.
— Tu es prêt ? demande Frédéric.
— J’étais scout, toujours prêt.
— C’est aux scouts que tu as appris à pisser le plus loin ?
— Entre autres.
— C’était expliqué dans le Manuel des Castors Juniors ?
— Oui.
— Je ne te crois pas. Je ne pense pas non plus que c’était expliqué comment deux hommes font l’amour. Je te laisse le choix : tu le fais avec moi et ce ne sera pas parfait ou tu vas trouver Urbain et il te proposera sa collection de godes ou sa gigantesque queue.
— Je préfère avec toi, elle a une taille plus raisonnable. Et tu sais, même dans la science tout n’est pas parfait, je pense par exemple au chat de Schrödinger qui est à la fois vivant et mort.
— Intéressant, tu me raconteras ça une autre fois.
Frédéric demande à Koen de se coucher sur le côté, comme lorsqu’il s’est endormi.
[i]Épisode un peu plus court que d’habitude, mais mes personnages ont été très bavards et je peux pas tout vous raconter ce soir.[i]
Pour des récits plus anciens indisponibles sur Slygame, voir le lien ci-dessous :
Récits de Lange128 indisponibles sur Slygame
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