CHAPITRE XXIV (Suite)
- Pas de néné, pas de bisou.
- Bon alors pas de bisou !
Je me lève du lit et je viens me placer derrière Alice. Je déboutonne son chemisier.
- Hep, tu fais quoi ?
- Je t’aime.
- Oui mais …
- Chut !
Alice se laisse faire. Mes lèvres courent sur ses épaules, passent dans son cou. Elle penche la tête pour mieux les laisser papillonner et le dernier bouton de son chemisier quitte l’œillet protecteur. J’écarte les pans du tissu qui échoue sur le parquet. Je dégrafe son soutien-gorge.
- Fais attention !
- Ça te fait mal ?
- Non mais c’est sensible.
Elle se laisse faire. Je devine derrière ses oreilles le sourire qu’elle a accroché sur ses lèvres. Elle se tourne vers moi, les yeux pétillants de malice. Elle redresse fièrement son buste pour se tenir toute droite dans une posture où les courbes de sa poitrine viennent sublimer la beauté de son corps. Elle est magnifique mon amazone. Son regard est plongé dans le mien et à cet instant précis, je sais qu'elle est heureuse. Son visage trahi l'intensité de son bonheur. Il a quelque chose d’enivrant, de somptueux, d'exaltant mais aussi d'espiègle qui se dessine au fond de ses pupilles. Je sais qu'elle meurt d'envie d'exposer sa silhouette féminine à mon regard impatient mais coquine, elle adore plus que tout me faire languir.
- D’abord les bonnets puis les bretelles s'il te plaît.
Ses mains sont venues s’intercaler derrière le soutien-gorge pour recouvrir ses seins.
- Oui, comme ça, doucement, me souffle t'elle.
Le soutien-gorge quitte son corps pour atterrir lui-aussi sur le sol de la chambre.
- Pose tes mains sur les miennes et ferme les yeux.
Ses mains sont toutes chaudes, magnifiquement douces, presque brûlantes et j'adore. J'appelle la nuit et mes paupières se soumettent docilement, sans même réfléchir. Ses doigts s'éclipsent lentement, laissant mes mains épouser ses formes, prendre leur aisance pour investir la place libérée. Derrière ma main droite, les battements de son cœur, réguliers, sans oppression, sans anxiété. Ils me rendent tout chose. Ce cœur, c'est sa vie et sa vie, c'est ma vie. Je le sais parce que sans elle, je ne serais qu'un pauvre misérable, triste voyageur à tout jamais anéanti dans l'univers de ma désolation. Des lèvres fraîches viennent se poser délicatement sur les miennes, furtivement juste pour aiguiser un peu plus mes sens et chasser magistralement mes affres. Je souris. Elle est là. Elle est bien là ma petite chérie, pleine de vie et de bonheur. Je sens sa peau toute lisse qui repose au creux de mes mains. J'ai peur de caresser par crainte de lui faire mal alors je reste immobile suspendu à cette douce perception que je voudrais interminable.
- Tu peux maintenant !
J'ouvre les yeux sur ceux de mon amoureuse et comme à chaque fois, je suis sous le charme. Mes mains glissent sur sa peau, dévoilant deux lobes magnifiquement proportionnés.
- Tu aimes ?
- Ils sont superbes, bien positionnés. Ça te fait une poitrine de gamine.
- Tu m’as dit que tu adorais les petits seins ? dit-elle avec un léger reproche dans la voix.
- Et est-ce que je t’ai dit que je n’aimais pas ?
- Non ! Mais ...
- Y a pas de mais. Je peux les caresser ?
- Oui si tu fais attention.
- Tu sens quand je les effleure ?
- Je sens ton doigt sur ma peau comme si tu touchais mes joues, mon front. C’est agréable mais ça ne me fait plus le petit fourmillement que j’appréciais tant.
- C’est déjà nettement plus esthétique que ceux que tu avais avant. Ça n’a plus rien à voir mais sans le mamelon, ça fait bizarre, pas fini. Il manque quelque chose.
- C’est vrai. C’est la première chose qui m’a marquée. Il faudra s'y habituer pendant quelque temps. Ensuite il y les cicatrices. J’espère qu’elles disparaîtront rapidement. Mais globalement, je suis contente du résultat. Et puis surtout, je n’ai plus de tumeur ni même de risque de récidive. C’est rassurant. Je suis vraiment libérée d’un poids immense. Maintenant on va pouvoir construire notre avenir. Tu veux bien qu’on commence là tout de suite ?
- Ok, on va au lit pour rêvasser ensemble ?
- Oui ce sera mieux dans tes bras et il commence à faire frais.
On se déshabille et on se met au lit. Le matelas absorbe difficilement le poids de nos corps et il le fait savoir par un grincement appuyé. Je simule quelques mouvements fessiers et c’est le tintamarre.
- Arrête ! On va nous entendre, dit Alice en riant.
- Bon, on va avoir un soucis côté discrétion ma puce.
- Ah ! Parce que tu es déjà en manque d’inspiration ? Je te voyais plus opportuniste.
- Euh non, pas du tout. Caresses ou langue de velours, au choix ? Envisager plus, vu le contexte, ça paraît compliqué.
- Je m’en contenterai mon chéri.
- Euh ! Pourquoi toi ? Et moi alors ?
- Toi, tu es trop gourmand.
- Ah tu trouves petite égoïste ? Tu vas voir ce que tu vas voir.
- Fais attention mon chéri, avec les draps ça tire un peu sur mes seins.
- Excuse-moi ma puce. Ça va comme ça ?
- Pour l’instant ça va. Viens approche-toi. J’ai envie de ta chaleur. J’aime bien quand tu es là. Sur mon lit à l’hôpital, j’étais super déçu que tu ne puisses pas venir. Tu m’as manqué. Tu m’as énormément manqué. Et puis j'étais inquiète pour toi. Avec ce virus, on ne sait jamais comment il va se comporter, un peu comme à la roulette Russe.
- L'hôpital, c’est fini ma puce, c’est derrière. Il faut regarder devant maintenant. Alors notre avenir, tu le vois comment ?
- Beau, magnifique, génial et toi ?
- ben tu as tout dit alors... dodo.
- Tu plaisantes, j'espère ?
- Ah ! Bon. Alors une jolie maison, un femme de ménage avec des gros seins.
- Pour ta femme des petits seins et pour la femme de ménage des gros seins, mon cochon ?
- Ben pour faire les carreaux, c’est pratique, non ?
- Oh toi …
- Je suis content d’être ici avec toi. Si j’avais dû rester tout seul dans le Nord, je crois que je serais en train de me morfondre sous la couette.
- Tu sais, je n’ai emmené qu’un seul petit ami ici et il a fait l’affront de me planter là au bout de deux jours. Il ne supportait plus. J’ai dû rentrer en train. Mes parents étaient désespérés pour moi. Alors, lorsque tu m'as proposé de venir ici, Je n'ai pas réfléchi. J'ai pris peur. Je voulais avant tout leurs épargner une autre déception et je me rends compte que j'ai été stupide parce que en voulant les préserver, au final c'est toi que j'ai lésé. Et toi tu arrives avec ton naturel. Tu passes partout. Tu prends la vie comme elle vient. J'aurai dû m'en douter. je le savais pourtant. Je ne sais pas ce qui m'a prise.
- Pas grave ma puce. Et puis, tu m'as fait confiance puisque je suis là et je suis content d'y être, surtout avec toi. De plus, j'apprécie énormément tes parents.
- Je pense que c'est réciproque. Ma maman m'a glissée à l'oreille avant de monter qu'elle te trouvait très charmant. Maintenant, c’est vrai, ici c’est simple. Il n’y a pas de fioriture. C’est la campagne. Moi j’aime bien. Je m’y sens bien. Quelque part, c’est chez moi même si je n’y habite plus.
- J’aime bien aussi, quelques jours c’est agréable. Une résidence secondaire, ça peut être sympa. Après pour y vivre toute l’année, je pense que c’est autrement plus compliqué. Tu te vois reprendre l’exploitation familiale ?
- Avec mon frère, la reprise de la ferme était quasiment assurée. Depuis sa disparition, mes parents auraient aimés que je me fasse courtiser par un agriculteur d’ici. Pour le transmission du patrimoine, la conservation de ce qu’ils ont pu accumuler de part leur travail, la continuité de l’activité de toute une vie, c’était pour eux la situation idéale. Ils n'ont pas voulu m'influencer. Ils m'ont laissée choisir et je suis partie. Pour moi, c’est une possibilité que je n’exclus pas mais je ne suis pas sûre d’être réellement faite pour ça. C’est une vrai question et je n’ai pas encore réussi à trancher. Tu t’y verrais toi ?
- Non, pas vraiment. Je pense que le métier d'agriculteur est beaucoup trop rude pour un citadin. L’été sous le soleil, c’est vraiment agréable mais l’hiver sous un mètre de neige, je pense qu’il faut être né ici pour accepter l’isolement et toutes les contraintes qui vont avec. Parler aux vaches et au brebis toute la journée, je crois que ce n’est pas mon truc.
- Et si je décidais de reprendre la ferme, tu me laisserais tomber alors ?
- Si c’est une décision unilatérale, c’est toi que me laisserais tomber ma puce. Si c’est une décision concerté, on trouvera une solution.
- J’aime bien ta façon de voir les choses. Et alors, notre avenir, tu l'envisages comment ?
- Je ne sais pas trop encore. Je n’ai pas particulièrement envie d’un avenir tout tracé. Je vois plutôt une suite d’opportunités à prendre ou à laisser ensemble. Avant de te connaître, j’empilais les conquêtes d’un soir ou d’une semaine, rarement d’un mois et encore plus exceptionnellement d’une année. En fait, je m’aperçois que dans mon for intérieur, je t’attendais. Et maintenant, tu es là. Tu as pris une place de choix dans ma vie et pour l'instant, j’ai envie de vivre avec toi en toute insouciance, de ne pas me poser de question, juste savourer le moment présent, le bonheur que tu me donnes et celui que j’essaye de t’apporter. Ça c’est pour l’avenir à court terme et je ne sais pas combien de temps ça peut durer, quelques semaines, un mois ou deux peut-être plus. Je suis persuadé après que la suite devrait couler de source, comme une logique immuable que le temps façonnera. J’ai conscience que c’est peut-être aussi juste une fuite en avant, pour palier le fait que je suis pris de court par les évènements et que je n’ai pas eu réellement l’opportunité de me projeter. La seule chose dont je suis réellement sûr c'est que mon avenir, il est avec toi.
- C’est pareil de mon côté. Je ne voulais pas regarder au-delà de mon intervention et maintenant que le risque est définitivement écarté, je me retrouve devant un paysage nouveau à découvrir entièrement et j’ai conscience qu’il nous faudra prendre à deux un peu de temps pour en explorer toutes les recoins ; choisir nos options de vie commune. Dans un autre registre mon amour, si on fait des enfants, on les appellera comment ?
- Pour une fille, Léa j’aime beaucoup. Pour un garçon, Paul, Sacha ou Julien peut-être ?
- Moi j’aimerais bien Mathilde. Sacha, ça m’irait aussi.
- Bon, si on passait aux choses sérieuses ?
- Tu veux dire …
- Langue de velours ?
- D’accord. Vas y je te fais de la place.
- Non, toi !
- Pas possible mon cœur avec mes seins, tu sais bien. Allez viens et sans bruit s’il te plaît.
- Pff, pourquoi c’est toujours toi qui gagne ?
- C'est ça, plains-toi !
- Pas de néné, pas de bisou.
- Bon alors pas de bisou !
Je me lève du lit et je viens me placer derrière Alice. Je déboutonne son chemisier.
- Hep, tu fais quoi ?
- Je t’aime.
- Oui mais …
- Chut !
Alice se laisse faire. Mes lèvres courent sur ses épaules, passent dans son cou. Elle penche la tête pour mieux les laisser papillonner et le dernier bouton de son chemisier quitte l’œillet protecteur. J’écarte les pans du tissu qui échoue sur le parquet. Je dégrafe son soutien-gorge.
- Fais attention !
- Ça te fait mal ?
- Non mais c’est sensible.
Elle se laisse faire. Je devine derrière ses oreilles le sourire qu’elle a accroché sur ses lèvres. Elle se tourne vers moi, les yeux pétillants de malice. Elle redresse fièrement son buste pour se tenir toute droite dans une posture où les courbes de sa poitrine viennent sublimer la beauté de son corps. Elle est magnifique mon amazone. Son regard est plongé dans le mien et à cet instant précis, je sais qu'elle est heureuse. Son visage trahi l'intensité de son bonheur. Il a quelque chose d’enivrant, de somptueux, d'exaltant mais aussi d'espiègle qui se dessine au fond de ses pupilles. Je sais qu'elle meurt d'envie d'exposer sa silhouette féminine à mon regard impatient mais coquine, elle adore plus que tout me faire languir.
- D’abord les bonnets puis les bretelles s'il te plaît.
Ses mains sont venues s’intercaler derrière le soutien-gorge pour recouvrir ses seins.
- Oui, comme ça, doucement, me souffle t'elle.
Le soutien-gorge quitte son corps pour atterrir lui-aussi sur le sol de la chambre.
- Pose tes mains sur les miennes et ferme les yeux.
Ses mains sont toutes chaudes, magnifiquement douces, presque brûlantes et j'adore. J'appelle la nuit et mes paupières se soumettent docilement, sans même réfléchir. Ses doigts s'éclipsent lentement, laissant mes mains épouser ses formes, prendre leur aisance pour investir la place libérée. Derrière ma main droite, les battements de son cœur, réguliers, sans oppression, sans anxiété. Ils me rendent tout chose. Ce cœur, c'est sa vie et sa vie, c'est ma vie. Je le sais parce que sans elle, je ne serais qu'un pauvre misérable, triste voyageur à tout jamais anéanti dans l'univers de ma désolation. Des lèvres fraîches viennent se poser délicatement sur les miennes, furtivement juste pour aiguiser un peu plus mes sens et chasser magistralement mes affres. Je souris. Elle est là. Elle est bien là ma petite chérie, pleine de vie et de bonheur. Je sens sa peau toute lisse qui repose au creux de mes mains. J'ai peur de caresser par crainte de lui faire mal alors je reste immobile suspendu à cette douce perception que je voudrais interminable.
- Tu peux maintenant !
J'ouvre les yeux sur ceux de mon amoureuse et comme à chaque fois, je suis sous le charme. Mes mains glissent sur sa peau, dévoilant deux lobes magnifiquement proportionnés.
- Tu aimes ?
- Ils sont superbes, bien positionnés. Ça te fait une poitrine de gamine.
- Tu m’as dit que tu adorais les petits seins ? dit-elle avec un léger reproche dans la voix.
- Et est-ce que je t’ai dit que je n’aimais pas ?
- Non ! Mais ...
- Y a pas de mais. Je peux les caresser ?
- Oui si tu fais attention.
- Tu sens quand je les effleure ?
- Je sens ton doigt sur ma peau comme si tu touchais mes joues, mon front. C’est agréable mais ça ne me fait plus le petit fourmillement que j’appréciais tant.
- C’est déjà nettement plus esthétique que ceux que tu avais avant. Ça n’a plus rien à voir mais sans le mamelon, ça fait bizarre, pas fini. Il manque quelque chose.
- C’est vrai. C’est la première chose qui m’a marquée. Il faudra s'y habituer pendant quelque temps. Ensuite il y les cicatrices. J’espère qu’elles disparaîtront rapidement. Mais globalement, je suis contente du résultat. Et puis surtout, je n’ai plus de tumeur ni même de risque de récidive. C’est rassurant. Je suis vraiment libérée d’un poids immense. Maintenant on va pouvoir construire notre avenir. Tu veux bien qu’on commence là tout de suite ?
- Ok, on va au lit pour rêvasser ensemble ?
- Oui ce sera mieux dans tes bras et il commence à faire frais.
On se déshabille et on se met au lit. Le matelas absorbe difficilement le poids de nos corps et il le fait savoir par un grincement appuyé. Je simule quelques mouvements fessiers et c’est le tintamarre.
- Arrête ! On va nous entendre, dit Alice en riant.
- Bon, on va avoir un soucis côté discrétion ma puce.
- Ah ! Parce que tu es déjà en manque d’inspiration ? Je te voyais plus opportuniste.
- Euh non, pas du tout. Caresses ou langue de velours, au choix ? Envisager plus, vu le contexte, ça paraît compliqué.
- Je m’en contenterai mon chéri.
- Euh ! Pourquoi toi ? Et moi alors ?
- Toi, tu es trop gourmand.
- Ah tu trouves petite égoïste ? Tu vas voir ce que tu vas voir.
- Fais attention mon chéri, avec les draps ça tire un peu sur mes seins.
- Excuse-moi ma puce. Ça va comme ça ?
- Pour l’instant ça va. Viens approche-toi. J’ai envie de ta chaleur. J’aime bien quand tu es là. Sur mon lit à l’hôpital, j’étais super déçu que tu ne puisses pas venir. Tu m’as manqué. Tu m’as énormément manqué. Et puis j'étais inquiète pour toi. Avec ce virus, on ne sait jamais comment il va se comporter, un peu comme à la roulette Russe.
- L'hôpital, c’est fini ma puce, c’est derrière. Il faut regarder devant maintenant. Alors notre avenir, tu le vois comment ?
- Beau, magnifique, génial et toi ?
- ben tu as tout dit alors... dodo.
- Tu plaisantes, j'espère ?
- Ah ! Bon. Alors une jolie maison, un femme de ménage avec des gros seins.
- Pour ta femme des petits seins et pour la femme de ménage des gros seins, mon cochon ?
- Ben pour faire les carreaux, c’est pratique, non ?
- Oh toi …
- Je suis content d’être ici avec toi. Si j’avais dû rester tout seul dans le Nord, je crois que je serais en train de me morfondre sous la couette.
- Tu sais, je n’ai emmené qu’un seul petit ami ici et il a fait l’affront de me planter là au bout de deux jours. Il ne supportait plus. J’ai dû rentrer en train. Mes parents étaient désespérés pour moi. Alors, lorsque tu m'as proposé de venir ici, Je n'ai pas réfléchi. J'ai pris peur. Je voulais avant tout leurs épargner une autre déception et je me rends compte que j'ai été stupide parce que en voulant les préserver, au final c'est toi que j'ai lésé. Et toi tu arrives avec ton naturel. Tu passes partout. Tu prends la vie comme elle vient. J'aurai dû m'en douter. je le savais pourtant. Je ne sais pas ce qui m'a prise.
- Pas grave ma puce. Et puis, tu m'as fait confiance puisque je suis là et je suis content d'y être, surtout avec toi. De plus, j'apprécie énormément tes parents.
- Je pense que c'est réciproque. Ma maman m'a glissée à l'oreille avant de monter qu'elle te trouvait très charmant. Maintenant, c’est vrai, ici c’est simple. Il n’y a pas de fioriture. C’est la campagne. Moi j’aime bien. Je m’y sens bien. Quelque part, c’est chez moi même si je n’y habite plus.
- J’aime bien aussi, quelques jours c’est agréable. Une résidence secondaire, ça peut être sympa. Après pour y vivre toute l’année, je pense que c’est autrement plus compliqué. Tu te vois reprendre l’exploitation familiale ?
- Avec mon frère, la reprise de la ferme était quasiment assurée. Depuis sa disparition, mes parents auraient aimés que je me fasse courtiser par un agriculteur d’ici. Pour le transmission du patrimoine, la conservation de ce qu’ils ont pu accumuler de part leur travail, la continuité de l’activité de toute une vie, c’était pour eux la situation idéale. Ils n'ont pas voulu m'influencer. Ils m'ont laissée choisir et je suis partie. Pour moi, c’est une possibilité que je n’exclus pas mais je ne suis pas sûre d’être réellement faite pour ça. C’est une vrai question et je n’ai pas encore réussi à trancher. Tu t’y verrais toi ?
- Non, pas vraiment. Je pense que le métier d'agriculteur est beaucoup trop rude pour un citadin. L’été sous le soleil, c’est vraiment agréable mais l’hiver sous un mètre de neige, je pense qu’il faut être né ici pour accepter l’isolement et toutes les contraintes qui vont avec. Parler aux vaches et au brebis toute la journée, je crois que ce n’est pas mon truc.
- Et si je décidais de reprendre la ferme, tu me laisserais tomber alors ?
- Si c’est une décision unilatérale, c’est toi que me laisserais tomber ma puce. Si c’est une décision concerté, on trouvera une solution.
- J’aime bien ta façon de voir les choses. Et alors, notre avenir, tu l'envisages comment ?
- Je ne sais pas trop encore. Je n’ai pas particulièrement envie d’un avenir tout tracé. Je vois plutôt une suite d’opportunités à prendre ou à laisser ensemble. Avant de te connaître, j’empilais les conquêtes d’un soir ou d’une semaine, rarement d’un mois et encore plus exceptionnellement d’une année. En fait, je m’aperçois que dans mon for intérieur, je t’attendais. Et maintenant, tu es là. Tu as pris une place de choix dans ma vie et pour l'instant, j’ai envie de vivre avec toi en toute insouciance, de ne pas me poser de question, juste savourer le moment présent, le bonheur que tu me donnes et celui que j’essaye de t’apporter. Ça c’est pour l’avenir à court terme et je ne sais pas combien de temps ça peut durer, quelques semaines, un mois ou deux peut-être plus. Je suis persuadé après que la suite devrait couler de source, comme une logique immuable que le temps façonnera. J’ai conscience que c’est peut-être aussi juste une fuite en avant, pour palier le fait que je suis pris de court par les évènements et que je n’ai pas eu réellement l’opportunité de me projeter. La seule chose dont je suis réellement sûr c'est que mon avenir, il est avec toi.
- C’est pareil de mon côté. Je ne voulais pas regarder au-delà de mon intervention et maintenant que le risque est définitivement écarté, je me retrouve devant un paysage nouveau à découvrir entièrement et j’ai conscience qu’il nous faudra prendre à deux un peu de temps pour en explorer toutes les recoins ; choisir nos options de vie commune. Dans un autre registre mon amour, si on fait des enfants, on les appellera comment ?
- Pour une fille, Léa j’aime beaucoup. Pour un garçon, Paul, Sacha ou Julien peut-être ?
- Moi j’aimerais bien Mathilde. Sacha, ça m’irait aussi.
- Bon, si on passait aux choses sérieuses ?
- Tu veux dire …
- Langue de velours ?
- D’accord. Vas y je te fais de la place.
- Non, toi !
- Pas possible mon cœur avec mes seins, tu sais bien. Allez viens et sans bruit s’il te plaît.
- Pff, pourquoi c’est toujours toi qui gagne ?
- C'est ça, plains-toi !
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