Chapitre XXIII (suite)
Alice m’a communiqué l’adresse d’un centre de dépistage avec lequel elle travaille régulièrement. Elle a contacté le secrétariat en leur demandant de nous passer en procédure d’urgence. Quoi qu’il en soit dans le meilleur des cas, les résultats ne seront pas disponibles avant lundi matin. De mon côté, j’ai averti Marie et Gaétan. J’ai également contacté Manon qui tout comme moi présente le plus de risque et Johanna par sécurité puisse qu'on vient de déjeuner ensemble. Je leurs ai donné rendez-vous au centre de dépistage à 17h00 de telle sorte qu’elles puissent elles aussi bénéficier de la même procédure accélérée.
Tout comme moi, Alice a été immensément déçue mais on a convenu ensemble qu’il ne fallait prendre aucun risque. Je vais donc patienter jusqu’à lundi. Au téléphone, elle m’a paru beaucoup plus inquiète pour moi que pour elle, même si elle n’en a pas fait cas.
A l’hôpital où Alice est hospitalisée, j’avais envisagé cette nuit, qu’elle me fasse discrètement une toute petite place pour que je puisse venir me glisser dans sont lit, juste pour partager la chaleur de son corps, être avec elle, lui prendre sa main, la serrer contre mon cœur, la regarder heureuse et complice en même temps. La faire rire de son rire enfantin dont je raffole. Au lieu de tout cela, je vais me glisser ce soir dans un lit tout froid, avec Camille pour seule compagnie.
Je retrouve Johanna et Manon à la porte du laboratoire. Les jeunes femmes ne se connaissent pas. Je fais les présentation. Ici, c’est l’effervescence. La queue pour se faire dépister est énorme. Il y a cinquante personnes devant nous, dehors et je ne sais pas combien à l'intérieur. Je me présente au secrétariat et on nous dirige dans une tente à l’écart. Elle a bien fait les choses ma petite chérie. A peine cinq minutes après, une laborantine harnachée comme un cosmonaute me fait passer en premier. Bon, que les choses soient claires, pour être désagréable, c’est désagréable. On a l’affreuse sensation que l’écouvillon qu’on vous glisse dans le nez va chercher les traces du virus jusque dans le cerveau. Heureusement, ça ne dure pas très longtemps et je cède ma place toute chaude à Johanna qui revient bientôt toute aussi dubitative que moi. C’est au tour de Manon et à priori, ça c’est beaucoup moins bien passé. Manon est furieuse. Elle revient le nez en sang.
Johanna nous quitte à la porte du laboratoire pour aller se confiner chez elle. Je reste avec Manon, conscient que si l’un de nous deux a été contaminé, l’autre le sera aussi ; le retour de Reims ayant été effectué en voiture, sans nos masques.
- J’ai prévenu mon copain. Il va devoir gérer le déménagement tout seul. Il n’est pas très content mais de toutes façons, on n’a pas le choix. Je vais retourner dans mon dix mètres carrés. Jusqu’à lundi, ça ne va pas être la joie.
- Tu veux passer la soirée chez moi ? On se commandera une pizza.
- Oh oui, très bonne idée. J'adopte avec plaisir Pascal.
Alice m’a communiqué l’adresse d’un centre de dépistage avec lequel elle travaille régulièrement. Elle a contacté le secrétariat en leur demandant de nous passer en procédure d’urgence. Quoi qu’il en soit dans le meilleur des cas, les résultats ne seront pas disponibles avant lundi matin. De mon côté, j’ai averti Marie et Gaétan. J’ai également contacté Manon qui tout comme moi présente le plus de risque et Johanna par sécurité puisse qu'on vient de déjeuner ensemble. Je leurs ai donné rendez-vous au centre de dépistage à 17h00 de telle sorte qu’elles puissent elles aussi bénéficier de la même procédure accélérée.
Tout comme moi, Alice a été immensément déçue mais on a convenu ensemble qu’il ne fallait prendre aucun risque. Je vais donc patienter jusqu’à lundi. Au téléphone, elle m’a paru beaucoup plus inquiète pour moi que pour elle, même si elle n’en a pas fait cas.
A l’hôpital où Alice est hospitalisée, j’avais envisagé cette nuit, qu’elle me fasse discrètement une toute petite place pour que je puisse venir me glisser dans sont lit, juste pour partager la chaleur de son corps, être avec elle, lui prendre sa main, la serrer contre mon cœur, la regarder heureuse et complice en même temps. La faire rire de son rire enfantin dont je raffole. Au lieu de tout cela, je vais me glisser ce soir dans un lit tout froid, avec Camille pour seule compagnie.
Je retrouve Johanna et Manon à la porte du laboratoire. Les jeunes femmes ne se connaissent pas. Je fais les présentation. Ici, c’est l’effervescence. La queue pour se faire dépister est énorme. Il y a cinquante personnes devant nous, dehors et je ne sais pas combien à l'intérieur. Je me présente au secrétariat et on nous dirige dans une tente à l’écart. Elle a bien fait les choses ma petite chérie. A peine cinq minutes après, une laborantine harnachée comme un cosmonaute me fait passer en premier. Bon, que les choses soient claires, pour être désagréable, c’est désagréable. On a l’affreuse sensation que l’écouvillon qu’on vous glisse dans le nez va chercher les traces du virus jusque dans le cerveau. Heureusement, ça ne dure pas très longtemps et je cède ma place toute chaude à Johanna qui revient bientôt toute aussi dubitative que moi. C’est au tour de Manon et à priori, ça c’est beaucoup moins bien passé. Manon est furieuse. Elle revient le nez en sang.
Johanna nous quitte à la porte du laboratoire pour aller se confiner chez elle. Je reste avec Manon, conscient que si l’un de nous deux a été contaminé, l’autre le sera aussi ; le retour de Reims ayant été effectué en voiture, sans nos masques.
- J’ai prévenu mon copain. Il va devoir gérer le déménagement tout seul. Il n’est pas très content mais de toutes façons, on n’a pas le choix. Je vais retourner dans mon dix mètres carrés. Jusqu’à lundi, ça ne va pas être la joie.
- Tu veux passer la soirée chez moi ? On se commandera une pizza.
- Oh oui, très bonne idée. J'adopte avec plaisir Pascal.
- °° -