CHAPITRE XX (Fin de chapitre)
Alice s’assoit. Elle retire son chandail. Elle me regarde.
- Viens !
Je m’assois à côté d’elle, sur le lit. Son torse est nu. Elle a retiré ses chaussures, ses chaussettes aussi. Elle a conservé son jean. Elle se tient droite, les cheveux en cascade dans le dos.
- Donne-moi ta main.
Elle prend ma main et elle la dirige sur l’un de ses seins.
- Tu peux le caresser mais surtout, n’appuies pas. C’est douloureux. Tu vois le petit point rouge, c’est là où ils m’ont fait la ponction. De l’autre côté, c’est pareil mais un peu plus bas.
Mes doigts parcourent ses seins. Lorsque je frôle ses mamelons, ils s’irisent. Alice sourit.
- Ça me fait plein de sensations agréables, un fourmillement dans la poitrine, qui passe par mon ventre et qui descend jusqu’à mon sexe et à partir de cet instant, ma culotte commence à s’humidifier, c’est normal docteur ?
- Ah ! Je ne sais pas. Faut voir.
- Hep gros cochon, ce n’est pas une raison pour aller vérifier tout de suite. Bas les pattes, je n’ai pas fini. On verra après si tu es sage.
Alice s’allonge sur le lit. Elle m'invite à en faire autant et elle continue.
- Donc, lorsque tu caresses mes seins, je sens ma peau qui se contracte et mes mamelons qui se raffermissent. C’est bon. J’aime bien tes mains. Elles sont douces, sensuelles, délicates, j’adore. C’est pareil pour tes lèvres, ta bouche, ta langue, tes cheveux et aussi ton visage lorsque tu viens le frotter tout contre l’aréole. J’aime beaucoup. Toutes ses sensations, je vais les perdre jeudi matin à la première heure, lorsque je vais passer sur la table d’opération. A priori, mais ils ne savent pas encore me garantir, je devrais pouvoir bénéficier dans le même temps d’une chirurgie réparatrice. C’est à dire que dans ce cas ils remplaceront les glandes mammaires infectées par des prothèses, en conservant la peau. Lorsque je me réveillerai, j’aurai retrouvé des seins homogènes, sans aréole ni mamelon. Ces derniers seront reconstruits un peu plus tard au cours d’une seconde opération. Donc j’aurai des seins presque normaux, bien constitués mais tout lisses. Si au cours de l’opération, ils s’aperçoivent que la tumeur est plus avancée que prévu, je devrais suivre après l’acte chirurgical un traitement complémentaire, une radiothérapie, pour détruire le maximum de cellules malignes qu’ils n’auront pas pu retirer lors de l’ablation. Et dans ce cas, lorsque je vais me réveiller, je n’aurai plus du tout de sein parce que la reconstruction mammaire ne peut être effectuée qu’à l’issue de la radiothérapie. Ils m’ont montré des photos, ce n’est pas vraiment très sexy. Si je pouvais éviter de passer par là, ça m’irait bien.
Alice marque un temps d’arrêt puis elle continue.
- Tu sauras continuer à m’aimer comme maintenant même si je n’ai plus de sein ?
- Je ne vois pas pourquoi ça changerai ma puce.
- J'ai peur d'être encore plus monstrueuse... Une autre bonne nouvelle, c’est que dans le cas où je n’aurais pas de radiothérapie, je pourrais mettre fin à ma ménopause chimique et dans ce cas, je vais retrouver mes règles. En revanche, je ne pourrai pas prendre la pilule. Il faudra que tu cherches ardemment les deux valises de préservatifs dont tu m'as parlé parce qu’on risque d’en avoir grandement besoin et je te rappelle que dans le déménagement, on ne les a pas retrouvées.
- Tu es sûre que j’ai dit ça ?
- Oui, oui, je m’en rappelle très bien la première fois que tu m’as fait l’amour dans la douche. Même que j’ai dû en acheter.
- Ben pourquoi tu as acheté des préservatifs ?
Alice est devenue toute rouge. Elle baisse les yeux, trahit par son emportement. Elle reste silencieuse puis elle avoue.
- Je les ai achetés en prévision...
- En prévision de quoi ?
- Pff t’es lourd. D’une surprise que je voulais te faire. Là !
- Et c’est quoi la surprise ?
- Tu verras, gros curieux. Une surprise, c’est une surprise. Sinon c’est plus une surprise.
- Oui évidemment. Vu comme ça on ne va pas aller bien loin ma chérie. Bon revenons au sujet principal. Tu ne pourras pas prendre la pilule et pourquoi je prendrais des préservatifs ?
- Ben pour éviter d’avoir des enfants si tu n’en veux pas.
- Et pourquoi je n’en voudrais pas ?
- Parce que t’en voudrais ?
- Avec toi, oui, évidemment quelle question. On en a déjà parlé.
- Oui mais peut-être pas tout de suite ?
- Je ne sais pas. Je n’ai pas d’objection. Et puis si on ne retrouvait pas les valises, on ne va tout de même pas épurer toutes les pharmacies du quartier ? On va passer pour des obsédés.
Alice me serre la main très fort. Elle se tourne vers moi.
- Avec toi, plus rien ne m’étonne. Je t’aime trop. Je réalise maintenant qu’une fenêtre vient de s’ouvrir sur mon avenir, sur notre avenir et on s’y engouffre tous les deux comme dans un rêve. Moi non plus je n’ai pas d’objection mais je ne sais pas si mon corps sera prêt. Peut-être qu’il lui faudra un temps d’adaptation. Je ne sais pas non plus. Tu me feras des beaux bébés ? Tu sauras faire ça toi, un garçon, une fille ?
- Tu crois que ça va suffire ? Je voyais au moins une dizaine des petits morveux.
- Commence déjà par en faire un et on verra après me dit-elle avec des larmes de joie plein les yeux.
- Mais on ne t’a pas dit ? Il faut un entraînement super intensif et là on a déjà pris un retard monstrueux ma chérie. Pas le temps de pleurnicher. Quand il faut y aller, il faut y aller.
- D‘accord mais c’est moi qui te fais l’amour. Déshabilles toi et attends-moi ici. J’arrive.
- Oulla, tu m’as déjà fait le coup !
- Oui mais cette fois-ci, tu ne m’auras pas.
Alice s’éclipse dans le salon. Un tiroir s’ouvre et se referme. Dans la cuisine elle déroule quelque chose. Elle est maintenant dans la salle de bain. L’eau coule, la chasse d’eau se met à chanter et la revoilà entièrement nue. J’aime son corps dévêtu, son ventre plat qui descend sur son pubis imberbe, ses jambes minces, effilées qui lui donne un air aérien ; une gazelle magnifique qui sautille et qui me rejoint sur le lit, toute heureuse, pleine de bonheur dans le cœur.
- Tu feras attention à mes seins, pas de mouvement brusque mais il ne faut pas que ça t’empêche de les caresser comme j’aime. Je voudrai en profiter encore un peu avant d’en faire le deuil.
- D’accord ma puce. Je ferais attention. Promis.
Elle vient chevaucher mon corps. On s’embrasse, on se caresse. On se chatouille. On s’admire, on se moque. A travers ses jambes, je vois ses petites lèvres ouvertes où perle déjà une goutte de cyprine. Elle ne perd pas de temps mon amoureuse, elle est déjà toute excitée et j’adore. Nos corps se collent, se frottent, se rapprochent, s’éloignent, s’appellent, se désirent, se repoussent. Je caresse sa peau toute douce. Son visage, ses épaules, son ventre, ses seins, ses fesses. Elle gémit. Je raffole. Agenouillée au-dessus de mon corps, elle prend mon sexe en main, l’amène au contact de son calice. Elle se cambre et tout en douceur elle vient engloutir ma verge jusqu’au moment où ses fesses viennent en butée sur mes cuisses. C’est un voile de volupté qui envahit mon bas ventre. Je râle de plaisir. Elle jubile.
- Je te tiens. Tu es à moi maintenant. Impossible de t’échapper.
- J’ai plus d’un tour dans mon sac ma puce. Qu’est-ce que tu crois ?
Je soulève mes fesses lentement puis je les laisse retomber. J’accélère le mouvement jusqu’à produire une dynamique suffisante d’où naissent déjà quelques ondes bienfaisantes.
- Jusque-là, ça me va très bien. Continue encore ! Je te sens faiblir mon amour. J’espère que tu ne vas pas oser me dire que tu es déjà épuisé ?
- Pff, tu pèses ton poids ma chérie. Demain je te mets au régime.
- Embrasse-moi mon amour et laisse-moi faire maintenant.
Alice soulève son bassin et le laisse retomber en maîtrisant l’amplitude du mouvement.
- Waouh, je te sens bien comme ça. C’est bon, trop bon.
Elle augmente la fréquence. Je sens ma verge glisser onctueusement dans son vagin, partir pour mieux revenir. Nos corps entrent en résonance. J’accompagne ses fesses dans leur élan pour soulager ma petite amazone. J’admire ses seins qui dansent devant mes yeux. Même déformés, je les trouve agréables. J’aimerais à cet instant avoir des bras multiples, être équipé comme une pieuvre pour profiter simultanément de chaque parcelle de son corps ; son visage si doux, ses seins qui me font envie et ses fesses que j’affectionne tout particulièrement. Dame nature n’ayant pas été très généreuse sur ce plan, je dois me satisfaire de mes deux mains, seul moyen pour assouvir l’ensemble de mes désirs tactiles.
Alice suspend le mouvement avec un énorme sourire moqueur devant mes protestations énergiques. Elle se penche sur mes lèvres et sans même demander la permission, elle se les approprie. Dans le mouvement, ma verge toute émoustillée se retrouve expulsée, malheureuse, livrée seule à la fraicheur ambiante.
- Éteins la lumière mon chéri.
Je tends le bras à la recherche de l’interrupteur. Je tâtonne et l’obscurité nous engloutit. Alice cherche quelque chose sous le drap. Le bruit d’un papier qu’on déchire, deux secondes de silence où je n’entends que sa respiration légèrement saccadée. Une main cherche mon sexe. Le trouve, le redresse en position phallique, le caresse. Quelque chose se pose à l’extrémité et viens se dérouler magiquement jusqu’à la garde. Le bruit d’un bouchon qu’on dévisse et ma chérie maintenant me masturbe délicatement. Sa main glisse le long de mon sexe enchapeauté, sans résistance aucune. Elle grimpe au sommet pour mieux redescendre avec ses doigts qui s’appliquent, exerçant de-ci de-là, une pression légèrement différente.
- Continue ma puce !
Mais ma chérie s’arrête. Je grogne de mécontentement. Elle s’essuie la main, probablement dans un papier essuie-tout puis elle enfourche à nouveau mon corps. Mes doigts partent en explorateur. Ils rencontrent ses omoplates et remontent sur ses épaules. Je devine qu'Alice me tourne le dos. Elle saisit mon sexe, tâtonne un peu, ajuste sa position et je perçois une résistance. J’ai compris. Je la laisse œuvrer. Elle exerce une force intermittente. Je suis juste au bord et je sens ma verge pénétrer un peu plus à chaque pression. Elle continue en intensifiant le mouvement jusqu’au moment où vaincue, son corps vient s’empaler tout en douceur sur mon phallus. Ses fesses viennent maintenant heurter mon pubis. Elle entame un mouvement oscillatoire, de haut en bas, très lentement juste pour laisser les muqueuses s’habituer. La sensation est immense, un peu atténuée par la présence du latex. Alice accélère à la recherche d’une vitesse de croisière appréciable. Mes mains viennent à la rescousse de ses fesses alanguies que je caresse sans modération dans l’obscurité. Alice bascule son dos sur mon torse et sa tête vient rejoindre la mienne. Je prends la directive du mouvement pendant qu’elle se relâche. Mes doigts viennent couvrir son sexe trempé, courir tout autour, se prélasser à l’emplacement de son clitoris qui commence à prendre de l’embonpoint. Ma puce gémit, se cabre. Se raidit. Elle m’embrasse. Elle me mordille. Elle crie maintenant. Mes doigts sont trempés. Sa jouissance excite la mienne et je me laisse aller moi aussi.
Ma chérie reprend son souffle. Mes mains papillonnent un peu partout sur sa peau irisant çà et là quelques grains de beauté. On reste comme cela un bon moment, juste à se caresser, à se couvrir de petits baisers. Mon phallus qui a pris des proportions nettement moins flatteuses s’est fait éjecter de sa cachette si accueillante.
- Je crois que j’ai mouillé le drap. J’ai honte.
- Oui j’ai sentis ma puce. Le seul problème, c’est que c’est sur ma place.
- Oh ben alors, tout va bien mon chéri.
- Allume la lumière pour voir l’étendue des dégâts.
- Ah oui quand même…tu ne fais pas les choses à moitié.
- Tu as aimé ?
- Oui beaucoup mais pourquoi dans l’obscurité ?
- J’aime bien mais c’est une pratique qui reste marginale. Je suis sur le fil de la déviance par rapport à mon éducation. Et pour tout te dire, dans mon fort intérieur, j’ai un peu honte d’aimer ça.
- Et tu crois que les hommes ont eux aussi honte d’aimer ça ? Moi je n’ai pas de honte et si je n’ai pas de honte, je ne vois même pas pourquoi tu en aurais.
- Tu as raison. Mais ça fait partie des blocages psychologiques ; le comportement animal, presque bestial voire insultant de l’homme associé souvent à une certaine brutalité alors que justement pour que ça soit agréable, il faut au contraire énormément de tendresse. Et comme tu en as à revendre, j’avais envie d’essayer.
- Et ?
- Pas de regret de mon côté mon chéri, j’y ai pris beaucoup de plaisir. Tu n’as pas que des défauts.
- Ben voyons, petite insolente. Embrasse-moi tout de suite pour te faire pardonner et retire-moi ce préservatif avant que j’en mette partout moi aussi.
- Bon je te montre pour cette fois mais après tu te débrouilleras tout seul comme un grand.
- Une dernière question ma puce. Tu es bien sûre que c'est comme ça qu'on fait des bébés ? parce que sinon, ça ne compte pas pour l'entraînement. On est bien d'accord ?
- Pff toi ... Allez dodo maintenant. Je crois que je vais rêver à notre promenade demain sur la plage.
Alice s’assoit. Elle retire son chandail. Elle me regarde.
- Viens !
Je m’assois à côté d’elle, sur le lit. Son torse est nu. Elle a retiré ses chaussures, ses chaussettes aussi. Elle a conservé son jean. Elle se tient droite, les cheveux en cascade dans le dos.
- Donne-moi ta main.
Elle prend ma main et elle la dirige sur l’un de ses seins.
- Tu peux le caresser mais surtout, n’appuies pas. C’est douloureux. Tu vois le petit point rouge, c’est là où ils m’ont fait la ponction. De l’autre côté, c’est pareil mais un peu plus bas.
Mes doigts parcourent ses seins. Lorsque je frôle ses mamelons, ils s’irisent. Alice sourit.
- Ça me fait plein de sensations agréables, un fourmillement dans la poitrine, qui passe par mon ventre et qui descend jusqu’à mon sexe et à partir de cet instant, ma culotte commence à s’humidifier, c’est normal docteur ?
- Ah ! Je ne sais pas. Faut voir.
- Hep gros cochon, ce n’est pas une raison pour aller vérifier tout de suite. Bas les pattes, je n’ai pas fini. On verra après si tu es sage.
Alice s’allonge sur le lit. Elle m'invite à en faire autant et elle continue.
- Donc, lorsque tu caresses mes seins, je sens ma peau qui se contracte et mes mamelons qui se raffermissent. C’est bon. J’aime bien tes mains. Elles sont douces, sensuelles, délicates, j’adore. C’est pareil pour tes lèvres, ta bouche, ta langue, tes cheveux et aussi ton visage lorsque tu viens le frotter tout contre l’aréole. J’aime beaucoup. Toutes ses sensations, je vais les perdre jeudi matin à la première heure, lorsque je vais passer sur la table d’opération. A priori, mais ils ne savent pas encore me garantir, je devrais pouvoir bénéficier dans le même temps d’une chirurgie réparatrice. C’est à dire que dans ce cas ils remplaceront les glandes mammaires infectées par des prothèses, en conservant la peau. Lorsque je me réveillerai, j’aurai retrouvé des seins homogènes, sans aréole ni mamelon. Ces derniers seront reconstruits un peu plus tard au cours d’une seconde opération. Donc j’aurai des seins presque normaux, bien constitués mais tout lisses. Si au cours de l’opération, ils s’aperçoivent que la tumeur est plus avancée que prévu, je devrais suivre après l’acte chirurgical un traitement complémentaire, une radiothérapie, pour détruire le maximum de cellules malignes qu’ils n’auront pas pu retirer lors de l’ablation. Et dans ce cas, lorsque je vais me réveiller, je n’aurai plus du tout de sein parce que la reconstruction mammaire ne peut être effectuée qu’à l’issue de la radiothérapie. Ils m’ont montré des photos, ce n’est pas vraiment très sexy. Si je pouvais éviter de passer par là, ça m’irait bien.
Alice marque un temps d’arrêt puis elle continue.
- Tu sauras continuer à m’aimer comme maintenant même si je n’ai plus de sein ?
- Je ne vois pas pourquoi ça changerai ma puce.
- J'ai peur d'être encore plus monstrueuse... Une autre bonne nouvelle, c’est que dans le cas où je n’aurais pas de radiothérapie, je pourrais mettre fin à ma ménopause chimique et dans ce cas, je vais retrouver mes règles. En revanche, je ne pourrai pas prendre la pilule. Il faudra que tu cherches ardemment les deux valises de préservatifs dont tu m'as parlé parce qu’on risque d’en avoir grandement besoin et je te rappelle que dans le déménagement, on ne les a pas retrouvées.
- Tu es sûre que j’ai dit ça ?
- Oui, oui, je m’en rappelle très bien la première fois que tu m’as fait l’amour dans la douche. Même que j’ai dû en acheter.
- Ben pourquoi tu as acheté des préservatifs ?
Alice est devenue toute rouge. Elle baisse les yeux, trahit par son emportement. Elle reste silencieuse puis elle avoue.
- Je les ai achetés en prévision...
- En prévision de quoi ?
- Pff t’es lourd. D’une surprise que je voulais te faire. Là !
- Et c’est quoi la surprise ?
- Tu verras, gros curieux. Une surprise, c’est une surprise. Sinon c’est plus une surprise.
- Oui évidemment. Vu comme ça on ne va pas aller bien loin ma chérie. Bon revenons au sujet principal. Tu ne pourras pas prendre la pilule et pourquoi je prendrais des préservatifs ?
- Ben pour éviter d’avoir des enfants si tu n’en veux pas.
- Et pourquoi je n’en voudrais pas ?
- Parce que t’en voudrais ?
- Avec toi, oui, évidemment quelle question. On en a déjà parlé.
- Oui mais peut-être pas tout de suite ?
- Je ne sais pas. Je n’ai pas d’objection. Et puis si on ne retrouvait pas les valises, on ne va tout de même pas épurer toutes les pharmacies du quartier ? On va passer pour des obsédés.
Alice me serre la main très fort. Elle se tourne vers moi.
- Avec toi, plus rien ne m’étonne. Je t’aime trop. Je réalise maintenant qu’une fenêtre vient de s’ouvrir sur mon avenir, sur notre avenir et on s’y engouffre tous les deux comme dans un rêve. Moi non plus je n’ai pas d’objection mais je ne sais pas si mon corps sera prêt. Peut-être qu’il lui faudra un temps d’adaptation. Je ne sais pas non plus. Tu me feras des beaux bébés ? Tu sauras faire ça toi, un garçon, une fille ?
- Tu crois que ça va suffire ? Je voyais au moins une dizaine des petits morveux.
- Commence déjà par en faire un et on verra après me dit-elle avec des larmes de joie plein les yeux.
- Mais on ne t’a pas dit ? Il faut un entraînement super intensif et là on a déjà pris un retard monstrueux ma chérie. Pas le temps de pleurnicher. Quand il faut y aller, il faut y aller.
- D‘accord mais c’est moi qui te fais l’amour. Déshabilles toi et attends-moi ici. J’arrive.
- Oulla, tu m’as déjà fait le coup !
- Oui mais cette fois-ci, tu ne m’auras pas.
Alice s’éclipse dans le salon. Un tiroir s’ouvre et se referme. Dans la cuisine elle déroule quelque chose. Elle est maintenant dans la salle de bain. L’eau coule, la chasse d’eau se met à chanter et la revoilà entièrement nue. J’aime son corps dévêtu, son ventre plat qui descend sur son pubis imberbe, ses jambes minces, effilées qui lui donne un air aérien ; une gazelle magnifique qui sautille et qui me rejoint sur le lit, toute heureuse, pleine de bonheur dans le cœur.
- Tu feras attention à mes seins, pas de mouvement brusque mais il ne faut pas que ça t’empêche de les caresser comme j’aime. Je voudrai en profiter encore un peu avant d’en faire le deuil.
- D’accord ma puce. Je ferais attention. Promis.
Elle vient chevaucher mon corps. On s’embrasse, on se caresse. On se chatouille. On s’admire, on se moque. A travers ses jambes, je vois ses petites lèvres ouvertes où perle déjà une goutte de cyprine. Elle ne perd pas de temps mon amoureuse, elle est déjà toute excitée et j’adore. Nos corps se collent, se frottent, se rapprochent, s’éloignent, s’appellent, se désirent, se repoussent. Je caresse sa peau toute douce. Son visage, ses épaules, son ventre, ses seins, ses fesses. Elle gémit. Je raffole. Agenouillée au-dessus de mon corps, elle prend mon sexe en main, l’amène au contact de son calice. Elle se cambre et tout en douceur elle vient engloutir ma verge jusqu’au moment où ses fesses viennent en butée sur mes cuisses. C’est un voile de volupté qui envahit mon bas ventre. Je râle de plaisir. Elle jubile.
- Je te tiens. Tu es à moi maintenant. Impossible de t’échapper.
- J’ai plus d’un tour dans mon sac ma puce. Qu’est-ce que tu crois ?
Je soulève mes fesses lentement puis je les laisse retomber. J’accélère le mouvement jusqu’à produire une dynamique suffisante d’où naissent déjà quelques ondes bienfaisantes.
- Jusque-là, ça me va très bien. Continue encore ! Je te sens faiblir mon amour. J’espère que tu ne vas pas oser me dire que tu es déjà épuisé ?
- Pff, tu pèses ton poids ma chérie. Demain je te mets au régime.
- Embrasse-moi mon amour et laisse-moi faire maintenant.
Alice soulève son bassin et le laisse retomber en maîtrisant l’amplitude du mouvement.
- Waouh, je te sens bien comme ça. C’est bon, trop bon.
Elle augmente la fréquence. Je sens ma verge glisser onctueusement dans son vagin, partir pour mieux revenir. Nos corps entrent en résonance. J’accompagne ses fesses dans leur élan pour soulager ma petite amazone. J’admire ses seins qui dansent devant mes yeux. Même déformés, je les trouve agréables. J’aimerais à cet instant avoir des bras multiples, être équipé comme une pieuvre pour profiter simultanément de chaque parcelle de son corps ; son visage si doux, ses seins qui me font envie et ses fesses que j’affectionne tout particulièrement. Dame nature n’ayant pas été très généreuse sur ce plan, je dois me satisfaire de mes deux mains, seul moyen pour assouvir l’ensemble de mes désirs tactiles.
Alice suspend le mouvement avec un énorme sourire moqueur devant mes protestations énergiques. Elle se penche sur mes lèvres et sans même demander la permission, elle se les approprie. Dans le mouvement, ma verge toute émoustillée se retrouve expulsée, malheureuse, livrée seule à la fraicheur ambiante.
- Éteins la lumière mon chéri.
Je tends le bras à la recherche de l’interrupteur. Je tâtonne et l’obscurité nous engloutit. Alice cherche quelque chose sous le drap. Le bruit d’un papier qu’on déchire, deux secondes de silence où je n’entends que sa respiration légèrement saccadée. Une main cherche mon sexe. Le trouve, le redresse en position phallique, le caresse. Quelque chose se pose à l’extrémité et viens se dérouler magiquement jusqu’à la garde. Le bruit d’un bouchon qu’on dévisse et ma chérie maintenant me masturbe délicatement. Sa main glisse le long de mon sexe enchapeauté, sans résistance aucune. Elle grimpe au sommet pour mieux redescendre avec ses doigts qui s’appliquent, exerçant de-ci de-là, une pression légèrement différente.
- Continue ma puce !
Mais ma chérie s’arrête. Je grogne de mécontentement. Elle s’essuie la main, probablement dans un papier essuie-tout puis elle enfourche à nouveau mon corps. Mes doigts partent en explorateur. Ils rencontrent ses omoplates et remontent sur ses épaules. Je devine qu'Alice me tourne le dos. Elle saisit mon sexe, tâtonne un peu, ajuste sa position et je perçois une résistance. J’ai compris. Je la laisse œuvrer. Elle exerce une force intermittente. Je suis juste au bord et je sens ma verge pénétrer un peu plus à chaque pression. Elle continue en intensifiant le mouvement jusqu’au moment où vaincue, son corps vient s’empaler tout en douceur sur mon phallus. Ses fesses viennent maintenant heurter mon pubis. Elle entame un mouvement oscillatoire, de haut en bas, très lentement juste pour laisser les muqueuses s’habituer. La sensation est immense, un peu atténuée par la présence du latex. Alice accélère à la recherche d’une vitesse de croisière appréciable. Mes mains viennent à la rescousse de ses fesses alanguies que je caresse sans modération dans l’obscurité. Alice bascule son dos sur mon torse et sa tête vient rejoindre la mienne. Je prends la directive du mouvement pendant qu’elle se relâche. Mes doigts viennent couvrir son sexe trempé, courir tout autour, se prélasser à l’emplacement de son clitoris qui commence à prendre de l’embonpoint. Ma puce gémit, se cabre. Se raidit. Elle m’embrasse. Elle me mordille. Elle crie maintenant. Mes doigts sont trempés. Sa jouissance excite la mienne et je me laisse aller moi aussi.
Ma chérie reprend son souffle. Mes mains papillonnent un peu partout sur sa peau irisant çà et là quelques grains de beauté. On reste comme cela un bon moment, juste à se caresser, à se couvrir de petits baisers. Mon phallus qui a pris des proportions nettement moins flatteuses s’est fait éjecter de sa cachette si accueillante.
- Je crois que j’ai mouillé le drap. J’ai honte.
- Oui j’ai sentis ma puce. Le seul problème, c’est que c’est sur ma place.
- Oh ben alors, tout va bien mon chéri.
- Allume la lumière pour voir l’étendue des dégâts.
- Ah oui quand même…tu ne fais pas les choses à moitié.
- Tu as aimé ?
- Oui beaucoup mais pourquoi dans l’obscurité ?
- J’aime bien mais c’est une pratique qui reste marginale. Je suis sur le fil de la déviance par rapport à mon éducation. Et pour tout te dire, dans mon fort intérieur, j’ai un peu honte d’aimer ça.
- Et tu crois que les hommes ont eux aussi honte d’aimer ça ? Moi je n’ai pas de honte et si je n’ai pas de honte, je ne vois même pas pourquoi tu en aurais.
- Tu as raison. Mais ça fait partie des blocages psychologiques ; le comportement animal, presque bestial voire insultant de l’homme associé souvent à une certaine brutalité alors que justement pour que ça soit agréable, il faut au contraire énormément de tendresse. Et comme tu en as à revendre, j’avais envie d’essayer.
- Et ?
- Pas de regret de mon côté mon chéri, j’y ai pris beaucoup de plaisir. Tu n’as pas que des défauts.
- Ben voyons, petite insolente. Embrasse-moi tout de suite pour te faire pardonner et retire-moi ce préservatif avant que j’en mette partout moi aussi.
- Bon je te montre pour cette fois mais après tu te débrouilleras tout seul comme un grand.
- Une dernière question ma puce. Tu es bien sûre que c'est comme ça qu'on fait des bébés ? parce que sinon, ça ne compte pas pour l'entraînement. On est bien d'accord ?
- Pff toi ... Allez dodo maintenant. Je crois que je vais rêver à notre promenade demain sur la plage.
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