CHAPITRE XX (Suite)
Le jour s’est enfin levé. Je quitte l’appartement. Une légère bruine s’est installée sur la station. Au bureau Marion et Sarah sont déjà en poste.
- Hello les filles, bien matinales ce matin ?
Elles sont toutes les deux très coquettes, chacune dans le style qui leur est propre.
- Bonjour Pascal. Bien passé ton week-end ?
- Excellent mais éprouvant et vous votre soirée ?
- Super ! Il ne manquait que toi. Pour le bain de minuit, on était plus que deux. Vraiment dommage que tu n’aies pas pu venir. Le premier entretien commence à dix heures. Avec Sarah, on a sélectionné trois candidats intéressants ; deux femmes et un homme. Les profils sont variés mais techniquement, ils tiennent tous très bien la route.
- Vous avez déjà une idée ?
- On est partagée. Une des deux jeunes femmes a de bonnes références et elle a déjà encadré une équipe. On pourrait envisager une fois dans le bain de lui faire chapeauter l’équipe de Reims mais je pense que l’autre te conviendra mieux. L’avantage que je vois, c’est que ni moi, ni Sarah n’auront besoin d’aller en Champagne. Je t’avoue qu’on préfère rester ici toutes les deux et si possible ensemble.
- J’avais compris Marion. Et elles sont mignonnes ?
- Pff, Tout de suite… Tu jugeras sur place.
- Ok. Prépare la salle de réunion. On recevra les candidats tous les quatre avec Jean. N’oubliez pas vos masques, le Covid-19 reprend de plus belle.
À 9h00, je reçois un SMS : « Bien arrivée mon chéri. Je t’embrasse ». Ma puce est déjà sur le pied de guerre. Vaillante et volontaire, elle espère, comme toutes les autres dans pareil cas, un sourire de la vie. La trentaine, elle a encore tant de choses à réaliser, tant de projets qui, à deux maintenant, pourraient prendre tout leur sens. J'ai compris aussi qu'elle acceptera la fatalité avec résignation, sans combat si elle estime la destinée inéluctable.
A 10h00, le premier candidat se présente. Philippe un jeune homme de vingt-trois ans, un peu intimidé, il répond aux questions de façon laconique. Plutôt « geek », il a beaucoup d’idées intéressantes, plutôt innovantes. Je comprends qu’il faudra le canaliser.
La candidate suivante est déterminée. Elle s’appelle Rose. De par sa présence, elle en impose. C’est un bulldozer. Un visage ouvert mignon, qui se veut jovial, des yeux noirs qui trahissent une certaine autorité. Des seins débordant dans un décolleté un peu serré, des fesses généreuses. Elle s’assoit d’office, croise les jambes. Elle souligne sa disponibilité, son expérience en management d’équipe. Elle donne le sentiment d’être détendue, sûre d’elle. Dès son entrée en salle, elle m’a identifiée comme étant le recruteur et elle s’est focalisées sur ma personne. Jean attiré par ses formes généreuses mais déçu de se sentir délaissé, la déstabilise dans ses convictions. Je le laisse faire. Elle doute. Elle cherche le soutien de Marion ou de Sarah. Sarah reste imperméable. Marion lui délivre un sourire. Elle est en mode panique. Je suis obligé de la rassurer.
La dernière candidate est une jeune femme de vingt-huit ans. Son regard respire la franchise. Elle porte une mini-jupe de bon goût posée sur des jambes résilles, un chemisier blanc. Côté visage, elle est jolie, sans plus. Le masque gomme une partie de l’esthétique. Elle a des petits seins et un fessier accrocheur. Elle se présente rapidement. Elle va droit à l’essentiel. Elle est à l’aise même si je perçois un léger stress. Elle n’a jamais encadré d’équipe au sens strict ; elle préfère collaborer plutôt que diriger. Elle est disponible de suite. Célibataire, elle peut se déplacer occasionnellement. Elle se prénomme Manon. Jean tente de la titiller. Elle lui répond posément. Elle pratique le char à voile en compétition régionale. La nature, c’est son cheval de bataille. L’informatique, c’est son métier mais c’est avant tout une passion que lui a transmise son père.
Manon est invitée à attendre avec les deux autres candidats dans le couloir.
Lors du débriefing, j’estime que Philippe sera trop compliqué à canaliser. Il faudra sans arrêt être derrière lui. Rose présente un profil intéressant mais elle est trop sûre d’elle et je crains qu’en situation de management, elle manque de souplesse. J’ai envie de faire confiance à Manon. Marion et Jean portent leur choix sur Rose. Sarah et moi optons pour Manon. Manon sera donc notre nouvelle collaboratrice. La jeune femme est invitée à rester parmi nous. Philippe et Rose sont congédiés après leurs avoir expliqué rapidement les raisons qui nous ont poussés à écarter leur candidature.
Il est presque midi.
- Bienvenue Manon. Une nouvelle collaboratrice, ça s’arrose lance Marion joviale.
Je me tourne vers Manon.
- Ici tout le monde se tutoie. Je te présente Marion, Sarah, Jean et moi, c’est Pascal. Tu peux rester déjeuner avec nous ?
- Oui sans problème Pascal. Merci beaucoup. Je suis vraiment contente de rejoindre l’équipe.
- Ok, alors je vous invite au restaurant.
Jean décline l’invitation. Nous partons tous les quatre déjeuner sur le port, moi qui espérait conserver la parité, je me retrouve être le seul homme parmi trois charmantes femmes. Comme supplice, il y a pire.
Le jour s’est enfin levé. Je quitte l’appartement. Une légère bruine s’est installée sur la station. Au bureau Marion et Sarah sont déjà en poste.
- Hello les filles, bien matinales ce matin ?
Elles sont toutes les deux très coquettes, chacune dans le style qui leur est propre.
- Bonjour Pascal. Bien passé ton week-end ?
- Excellent mais éprouvant et vous votre soirée ?
- Super ! Il ne manquait que toi. Pour le bain de minuit, on était plus que deux. Vraiment dommage que tu n’aies pas pu venir. Le premier entretien commence à dix heures. Avec Sarah, on a sélectionné trois candidats intéressants ; deux femmes et un homme. Les profils sont variés mais techniquement, ils tiennent tous très bien la route.
- Vous avez déjà une idée ?
- On est partagée. Une des deux jeunes femmes a de bonnes références et elle a déjà encadré une équipe. On pourrait envisager une fois dans le bain de lui faire chapeauter l’équipe de Reims mais je pense que l’autre te conviendra mieux. L’avantage que je vois, c’est que ni moi, ni Sarah n’auront besoin d’aller en Champagne. Je t’avoue qu’on préfère rester ici toutes les deux et si possible ensemble.
- J’avais compris Marion. Et elles sont mignonnes ?
- Pff, Tout de suite… Tu jugeras sur place.
- Ok. Prépare la salle de réunion. On recevra les candidats tous les quatre avec Jean. N’oubliez pas vos masques, le Covid-19 reprend de plus belle.
À 9h00, je reçois un SMS : « Bien arrivée mon chéri. Je t’embrasse ». Ma puce est déjà sur le pied de guerre. Vaillante et volontaire, elle espère, comme toutes les autres dans pareil cas, un sourire de la vie. La trentaine, elle a encore tant de choses à réaliser, tant de projets qui, à deux maintenant, pourraient prendre tout leur sens. J'ai compris aussi qu'elle acceptera la fatalité avec résignation, sans combat si elle estime la destinée inéluctable.
A 10h00, le premier candidat se présente. Philippe un jeune homme de vingt-trois ans, un peu intimidé, il répond aux questions de façon laconique. Plutôt « geek », il a beaucoup d’idées intéressantes, plutôt innovantes. Je comprends qu’il faudra le canaliser.
La candidate suivante est déterminée. Elle s’appelle Rose. De par sa présence, elle en impose. C’est un bulldozer. Un visage ouvert mignon, qui se veut jovial, des yeux noirs qui trahissent une certaine autorité. Des seins débordant dans un décolleté un peu serré, des fesses généreuses. Elle s’assoit d’office, croise les jambes. Elle souligne sa disponibilité, son expérience en management d’équipe. Elle donne le sentiment d’être détendue, sûre d’elle. Dès son entrée en salle, elle m’a identifiée comme étant le recruteur et elle s’est focalisées sur ma personne. Jean attiré par ses formes généreuses mais déçu de se sentir délaissé, la déstabilise dans ses convictions. Je le laisse faire. Elle doute. Elle cherche le soutien de Marion ou de Sarah. Sarah reste imperméable. Marion lui délivre un sourire. Elle est en mode panique. Je suis obligé de la rassurer.
La dernière candidate est une jeune femme de vingt-huit ans. Son regard respire la franchise. Elle porte une mini-jupe de bon goût posée sur des jambes résilles, un chemisier blanc. Côté visage, elle est jolie, sans plus. Le masque gomme une partie de l’esthétique. Elle a des petits seins et un fessier accrocheur. Elle se présente rapidement. Elle va droit à l’essentiel. Elle est à l’aise même si je perçois un léger stress. Elle n’a jamais encadré d’équipe au sens strict ; elle préfère collaborer plutôt que diriger. Elle est disponible de suite. Célibataire, elle peut se déplacer occasionnellement. Elle se prénomme Manon. Jean tente de la titiller. Elle lui répond posément. Elle pratique le char à voile en compétition régionale. La nature, c’est son cheval de bataille. L’informatique, c’est son métier mais c’est avant tout une passion que lui a transmise son père.
Manon est invitée à attendre avec les deux autres candidats dans le couloir.
Lors du débriefing, j’estime que Philippe sera trop compliqué à canaliser. Il faudra sans arrêt être derrière lui. Rose présente un profil intéressant mais elle est trop sûre d’elle et je crains qu’en situation de management, elle manque de souplesse. J’ai envie de faire confiance à Manon. Marion et Jean portent leur choix sur Rose. Sarah et moi optons pour Manon. Manon sera donc notre nouvelle collaboratrice. La jeune femme est invitée à rester parmi nous. Philippe et Rose sont congédiés après leurs avoir expliqué rapidement les raisons qui nous ont poussés à écarter leur candidature.
Il est presque midi.
- Bienvenue Manon. Une nouvelle collaboratrice, ça s’arrose lance Marion joviale.
Je me tourne vers Manon.
- Ici tout le monde se tutoie. Je te présente Marion, Sarah, Jean et moi, c’est Pascal. Tu peux rester déjeuner avec nous ?
- Oui sans problème Pascal. Merci beaucoup. Je suis vraiment contente de rejoindre l’équipe.
- Ok, alors je vous invite au restaurant.
Jean décline l’invitation. Nous partons tous les quatre déjeuner sur le port, moi qui espérait conserver la parité, je me retrouve être le seul homme parmi trois charmantes femmes. Comme supplice, il y a pire.
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