21-09-2020, 09:43 AM
Chapitre 9.
Vacances bien méritées.
C’est vers huit heure trente que Julien m’avait réveillé. Il me caressait les cheveux doucement et me donnait des petits bisous sur le front. Une fois les yeux ouverts, j’avais esquissé un très beau sourire à mon Juju d’amour. Puis nous nous étions embrassés. Il me disait des « je t’aime » et moi je lui répondais également par des « je t’aime aussi ».
Finalement nous étions allés prendre notre douche ; les filles quant à elles étaient déjà debout depuis plus longtemps que nous, elles étaient déjà habillées.
Nous avions pris le déjeuner ensemble. Puis nous avions donné rendez-vous à Lucas et Mathieu à dix heures à hauteur de l’horloge de la digue de mer. Il faut dire que c’est un lieu de rendez-vous habituel pour ceux qui ont l’habitude de fréquenter la côte belge. Nous étions allés prendre nos vélos et c’est avec un très beau soleil un peu pâlot que nous avions attendu au pied de l’horloge.
Vers dix heures, nous avions vu arriver Lucas et Mathieu. Ils étaient eux aussi à vélo. Nous nous étions salués. Nous avions alors décidé de faire un tour à l’intérieur des terres, le vent étant un peu fort ce matin-là. Nous circulions par deux, côte à côte. Les filles ensemble, suivie par Lucas et Mathieu et ensuite, Julien et moi.
Nous nous étions arrêtés près de l’église, justement sur l’immense parking à proximité. Notre attention avait été attirée par la présence de camions aux couleurs vives, par des voitures également colorées. Nous nous étions alors rendu compte que c’était un cascadeur qui avait installé ses véhicules à cet endroit. Nous avions pu voir que deux séances de cascades étaient prévues pour l’après-midi et l’avant soirée. Tous les garçons étaient partants pour voir ce spectacle. Il ne restait plus qu’à demander aux parents de Lucas pour savoir s’il pouvait venir avec son frère et Mathieu.
Nous avions repris notre balade à vélo. Les filles étaient ensembles et côté garçons, nous avions changé. J’avais demandé à Julien d’aller avec Mathieu pour que je puisse parler à Lucas. En effet je voulais mettre les choses au point pour éviter tout impair avec ses parents et son frère. Si ses parents avaient des doutes, … etc.
Chemin faisant Lucas m’avait confié que son frère Maxime l’avait surpris à embrasser Mathieu, un jour où il était dans sa chambre. Lucas me confia alors que son frère lui avait promis de ne rien dire à leurs parents. Puis j’avais voulu savoir si Maxime était lui aussi gay, Lucas m’avait dit qu’il l’ignorait, son frère n’ayant pas voulu lui répondre de manière explicite.
Je ne savais plus quoi penser. Nous devions de toute façon faire attention de ne pas nous exposer de quelque manière que ce soit. Nous ne savions pas si Maxime pouvait ou non parler de ce qu’il voyait avec ses parents ou avec d’autres personnes. Une fois que nous nous étions arrêtés en vue de faire un tour dans les dunes près du moulin à vent de Koksijde, j’avais dit à Julien ce que j’avais appris sur Maxime. Julien avait compris que quand nous serions en sa présence qu’il valait mieux faire très attention. Bref, nous étions sur la défensive.
En marchant dans le sable sur la dune, nous avions vu que les filles se donnaient la main, nous les garçons nous nous en étions abstenus. Puis dans un creux de la dune, j’avais remarqué que Mathieu se rapprochait de Lucas. Puis ils s’étaient encore rapprochés pour finir par s’embrasser un court moment. J’avais un peu peur d’être vu, mais il n’y avait personne à l’horizon, j’avais alors à mon tour embrassé Julien devant les filles et les deux autres garçons. Cela n’avait pas duré plus de quinze secondes. Puis nous avions repris notre balade.
Pour le repas de midi j’avais proposé de prendre des pizzas et de les manger à l’appartement, ce serait plus facile et cela nous couterait moins cher. Nous étions passés par le supermarché en nous avions pris six pizzas différentes. Nous allions les partager en six de cette façon nous aurions chacun un morceau de chacune d’elles.
Une fois rentrés à l’appartement nous nous étions installés à table pour manger nos pizzas. Lucas semblait un peu plus détendu ainsi que Mathieu. Nous ne savions pas grand-chose sur ce dernier. C’était un ami de Lucas, son petit ami semble-t-il. Depuis combien de temps étaient-ils ensemble, mystère. J’avais envie de poser beaucoup de questions, mais nous allions d’abord manger.
Le repas s’est très bien déroulé, chacun avait eu une part de chaque pizza. On voyait que nos invités étaient de plus en plus à l’aise avec nous, ils se tenaient serré l’un contre l’autre, c’était mignon à voir. Julien lui s’était levé et il m’avait enlacé alors que j’étais assis sur ma chaise. Il s’était placé derrière moi me donnait des bisous dans le cou. Il n’en fallait pas plus pour que je dise à Lucas :
Moi : Tu sais Lucas ici c’est permis de se donner des marques d’affection. Tu peux donc embrasser Mathieu, cela ne nous choquera pas, d’autant plus que cela nous arrive très souvent quand nous sommes entre nous !
Luc : Merci Phil. J’avais encore une certaine appréhension et là tu viens de me soulager.
Moi : Mais de rien Lucas. Si tu veux avant que tu ne partes je souhaite te parler d’une chose ou l’autre. Tu sais c’est pour ne pas mettre les pieds dans le plat.
Luc : OK, ça marche.
Mat : Merci Phil pour ton hospitalité. Merci à vous tous de nous avoir accueillis comme vous l’avez fait.
Del : Mais, ce n’est rien Mathieu. Tu sais pour Stéphanie et moi, cela ne fait aucune différence, deux filles ou deux garçons ensembles, on trouve ça normal. Puis tu sais nous sommes en couple, alors on en a déjà vu d’autre.
Mat : Merci c’est gentil ce que vous dites.
Luc : Alors Mat, tu attends quoi pour venir m’embrasser !
Mathieu avait alors roulé une pelle à son ami Lucas. De notre côté, comme du côté des filles nous avions fait la même chose. Nous étions trois couples en train de s’embrasser, sans gêne et sans avoir peur d’avoir des remarques désobligeantes ! Quelques caresses commençaient déjà à être faites, mais c’était toujours très sage !
Avant de quitter l’appartement pour faire encore une balade à vélo, j’avais fait signe à Lucas de venir près de moi. Il savait que je voulais lui poser encore quelques questions. Il n’était pas effarouché, il savait que j’étais un gars très aimable et que jamais je ne lui aurais fait du mal en parole ou même physiquement.
Moi : Tu sais Lucas, c’est juste pour ne pas commettre d’impair lorsque nous serons en présence de tes parents et de ton frère Maxime.
Luc : Oui Phil, je comprends. Tu souhaites ne pas heurter ma famille et ne pas toi aussi t’exposer à des critiques. Je te rassure, je si certain que mon frère ne dira jamais rien à mes parents. Il est de mon côté. Je suppose que tu souhaites savoir si Maxime est gay, pour être honnête, je n’en sais rien. Il cache bien son jeu.
Moi : OK, mes tes parents, ils ne savent rien sur ta relation avec Mathieu.
Luc : Non, ils ne savent rien. Je pense que maman se doute de quelque chose. Elle m’avait déjà fait la remarque qu’à presque 18 ans je n’avais que des amis et des copains et que ne connaissais pas de fille.
Moi : Oui c’est assez clair. Mais ton père dans tout ça, il ne te dit rien.
Luc : Non Phil, il est assez taiseux et on ne parle pas beaucoup. Je ne sais pas s’il le sait ou s’il s’en doute. Je ne sais pas si maman lui en a parlé !
Moi : Je pense que nous devrions nous abstenir de tout comportement montrant notre orientation sexuelle, en tout cas devant tes parents. Mais devant ton frère, tu as déjà montré ton attachement à Mathieu, hors la fois où il vous a surpris !
Luc : Tu sais Phil, je fais attention de ne pas trop en faire même devant mon frère. Je préfère être discret.
Moi : Tiens au fait vous vous connaissez depuis longtemps, Mathieu et toi ?
Luc : On est allé dans la même école primaire et puis nous avons gardé des contacts par la suite bien que nous soyons dans deux écoles différentes. C’est il y a trois mois que nous nous sommes rapprochés, c’était lors des vacances de Noël.
Moi : Les parents de Mathieu, sont-ils au courant pour vous deux ?
Luc : Sa maman est au courant, mais son papa ne l’est pas. Ils sont divorcés et le papa ne voit Mathieu que de temps en temps à la suite de son travail.
Moi : OK Lucas, tu vois cela me permet de savoir où on va. Je sais, nous savons que nous devons nous monter très discrets.
Luc : Merci Phil, je peux te faire confiance, cela se voit dans ta façon de t’exprimer, dans ta façon d’être et puis je suis aussi certains que c’est la même chose pour ton ami Julien ainsi que pour ta sœur et celle de Julien. Je t’apprécie d’autant plus que toi tu as osé dire aux élèves de l’école que tu étais gay et que tu l’assumais même lorsque tu étais avec Jacques !
Moi : Mais c’est certain Lucas, je suis de ton côté et je ne ferai jamais rien pour te nuire. Si tu me demandes de ne rien dire, je ne dirai rien. Mais si un jour tu te fais agresser à l’école, je serai là pour te défendre et t’aider. Je sais que d’autres élèves seront eux aussi derrière moi pour te soutenir !
Luc : Oh merci Phil, tu es un véritable ami pour moi.
Moi : Mais oui Lucas, je serai ton ami et tu seras aussi celui de Julien, comme nous le serons pour ton ami Mathieu !
Luc : Je ne te connaissais pas comme ça, mais je puis te dire que c’est bien la première fois que quelqu’un me dit des choses si gentilles qui se propose de me soutenir. Tu ne sais pas combien comme cela me fait chaud au cœur.
Je pouvais voir des larmes qui commençaient à couler sur les joues de Lucas. Mathieu ayant vu son ami pleurer se demandait ce qui se passait. C’est Lucas qui lui avait expliqué que c’étaient des larmes de bonheur, un bonheur d’avoir été compris et d’avoir été accepté, par moi et les autres.
Le reste de la journée s’était déroulée sans larmes. Nous étions six jeunes et nous profitions des vacances de Pâques pour faire des activités entre nous. C’est Delphine qui se demandait si nous n’irions pas manger une gaufre chez Siska. L’idée avait été approuvée à l’unanimité. C’est donc à vélo que nous nous étions rendus dans cette taverne-restaurant pour y manger une gaufre. Nous étions contents de voir que tout se passait bien entre nous, nous avions créé des liens d’amitiés entre nous avec nos deux nouveaux amis, Lucas et Mathieu.
Après notre gouter, nous avions regagné la digue. Lucas avait été retrouvé ses parents avec Mathieu. Lucas était revenu nous dire que c’était d’accord pour aller voir les cascadeurs en début de soirée, ses parents et Maxime seraient aussi de la partie.
La soirée s’annonçait bien, nous allions en profiter pour nous détendre en regardant des cascades en voitures et en camionnettes. Tout était installé, des ballots de paille pour la protection de certains poteau de signalisation, des barrières Nadar pour placer le public à distance des cascades, il y avait même une friterie et une buvette. C’est le papa de Lucas qui avait insisté pour payer les entrées. Nous l’avions chaleureusement remercié.
Durant près d’une heure, nous avions pu voir les diverses cascades toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Ce qui faisait un peu peur, c’était la série de tonneaux réalisée avec une vieille Ford Escort. Nous nous demandions quand cette série de tonneaux allait s’arrêter. Tous les spectateurs avaient applaudi à l’issue de ce spectacle. En tout cas nous n’avions pas été déçus.
Le papa de Lucas qui nous proposa d’aller prendre un verre dans la taverne où nous nous étions retrouvés la veille en soirée. L’ambiance était au beau fixe, Maxime s’était un peu extériorisé et commençait à blaguer. Il avait lui aussi apprécié le spectacle. Puis il s’intéressait à ce que nous faisions comme activités sportives, nos hobbys et nos genres de musique, etc. J’avais appris qu’il aimait les Beatles et Black Sabbat, qu’il jouait au foot et qu’il aurait aimé aller aux scouts. Puis c’était Lucas qui s’était lui aussi mis à parler un peu de lui. Il faisait du judo et il aimait jouer au tennis. Julien lui aussi parlait à nos nouveaux amis. Il racontait qu’il adorait nager et qu’il aimait aller au cinéma. Bref cette soirée s’était bien déroulée. Tout le monde était content et heureux. Puis je voyais que les parents de Lucas et Maxime avaient l’air ravis de voir que nous nous entendions si bien.
Avant de quitter la taverne, c’est le papa qui avait demandé si nous étions d’accord d’accueillir Maxime pour passer la journée avec nous. Nous nous étions regardés et nous avions tous accepté. Maxime était assez content de pouvoir avoir un peu de compagnie. Puis le papa nous annonçait qu’il devait se lever assez tôt pour se rendre à Dunkerque pour retrouver des collègues français dans la cadre de son travail. Il disait aussi qu’il irait en France en compagnie de son épouse, donc de la maman de Lucas et de Maxime, raison principale de cette demande.
Nous nous étions donc donné rendez-vous pour le lendemain vers dix heures sur la digue de mer à hauteur de l’horloge.
Vacances bien méritées.
C’est vers huit heure trente que Julien m’avait réveillé. Il me caressait les cheveux doucement et me donnait des petits bisous sur le front. Une fois les yeux ouverts, j’avais esquissé un très beau sourire à mon Juju d’amour. Puis nous nous étions embrassés. Il me disait des « je t’aime » et moi je lui répondais également par des « je t’aime aussi ».
Finalement nous étions allés prendre notre douche ; les filles quant à elles étaient déjà debout depuis plus longtemps que nous, elles étaient déjà habillées.
Nous avions pris le déjeuner ensemble. Puis nous avions donné rendez-vous à Lucas et Mathieu à dix heures à hauteur de l’horloge de la digue de mer. Il faut dire que c’est un lieu de rendez-vous habituel pour ceux qui ont l’habitude de fréquenter la côte belge. Nous étions allés prendre nos vélos et c’est avec un très beau soleil un peu pâlot que nous avions attendu au pied de l’horloge.
Vers dix heures, nous avions vu arriver Lucas et Mathieu. Ils étaient eux aussi à vélo. Nous nous étions salués. Nous avions alors décidé de faire un tour à l’intérieur des terres, le vent étant un peu fort ce matin-là. Nous circulions par deux, côte à côte. Les filles ensemble, suivie par Lucas et Mathieu et ensuite, Julien et moi.
Nous nous étions arrêtés près de l’église, justement sur l’immense parking à proximité. Notre attention avait été attirée par la présence de camions aux couleurs vives, par des voitures également colorées. Nous nous étions alors rendu compte que c’était un cascadeur qui avait installé ses véhicules à cet endroit. Nous avions pu voir que deux séances de cascades étaient prévues pour l’après-midi et l’avant soirée. Tous les garçons étaient partants pour voir ce spectacle. Il ne restait plus qu’à demander aux parents de Lucas pour savoir s’il pouvait venir avec son frère et Mathieu.
Nous avions repris notre balade à vélo. Les filles étaient ensembles et côté garçons, nous avions changé. J’avais demandé à Julien d’aller avec Mathieu pour que je puisse parler à Lucas. En effet je voulais mettre les choses au point pour éviter tout impair avec ses parents et son frère. Si ses parents avaient des doutes, … etc.
Chemin faisant Lucas m’avait confié que son frère Maxime l’avait surpris à embrasser Mathieu, un jour où il était dans sa chambre. Lucas me confia alors que son frère lui avait promis de ne rien dire à leurs parents. Puis j’avais voulu savoir si Maxime était lui aussi gay, Lucas m’avait dit qu’il l’ignorait, son frère n’ayant pas voulu lui répondre de manière explicite.
Je ne savais plus quoi penser. Nous devions de toute façon faire attention de ne pas nous exposer de quelque manière que ce soit. Nous ne savions pas si Maxime pouvait ou non parler de ce qu’il voyait avec ses parents ou avec d’autres personnes. Une fois que nous nous étions arrêtés en vue de faire un tour dans les dunes près du moulin à vent de Koksijde, j’avais dit à Julien ce que j’avais appris sur Maxime. Julien avait compris que quand nous serions en sa présence qu’il valait mieux faire très attention. Bref, nous étions sur la défensive.
En marchant dans le sable sur la dune, nous avions vu que les filles se donnaient la main, nous les garçons nous nous en étions abstenus. Puis dans un creux de la dune, j’avais remarqué que Mathieu se rapprochait de Lucas. Puis ils s’étaient encore rapprochés pour finir par s’embrasser un court moment. J’avais un peu peur d’être vu, mais il n’y avait personne à l’horizon, j’avais alors à mon tour embrassé Julien devant les filles et les deux autres garçons. Cela n’avait pas duré plus de quinze secondes. Puis nous avions repris notre balade.
Pour le repas de midi j’avais proposé de prendre des pizzas et de les manger à l’appartement, ce serait plus facile et cela nous couterait moins cher. Nous étions passés par le supermarché en nous avions pris six pizzas différentes. Nous allions les partager en six de cette façon nous aurions chacun un morceau de chacune d’elles.
Une fois rentrés à l’appartement nous nous étions installés à table pour manger nos pizzas. Lucas semblait un peu plus détendu ainsi que Mathieu. Nous ne savions pas grand-chose sur ce dernier. C’était un ami de Lucas, son petit ami semble-t-il. Depuis combien de temps étaient-ils ensemble, mystère. J’avais envie de poser beaucoup de questions, mais nous allions d’abord manger.
Le repas s’est très bien déroulé, chacun avait eu une part de chaque pizza. On voyait que nos invités étaient de plus en plus à l’aise avec nous, ils se tenaient serré l’un contre l’autre, c’était mignon à voir. Julien lui s’était levé et il m’avait enlacé alors que j’étais assis sur ma chaise. Il s’était placé derrière moi me donnait des bisous dans le cou. Il n’en fallait pas plus pour que je dise à Lucas :
Moi : Tu sais Lucas ici c’est permis de se donner des marques d’affection. Tu peux donc embrasser Mathieu, cela ne nous choquera pas, d’autant plus que cela nous arrive très souvent quand nous sommes entre nous !
Luc : Merci Phil. J’avais encore une certaine appréhension et là tu viens de me soulager.
Moi : Mais de rien Lucas. Si tu veux avant que tu ne partes je souhaite te parler d’une chose ou l’autre. Tu sais c’est pour ne pas mettre les pieds dans le plat.
Luc : OK, ça marche.
Mat : Merci Phil pour ton hospitalité. Merci à vous tous de nous avoir accueillis comme vous l’avez fait.
Del : Mais, ce n’est rien Mathieu. Tu sais pour Stéphanie et moi, cela ne fait aucune différence, deux filles ou deux garçons ensembles, on trouve ça normal. Puis tu sais nous sommes en couple, alors on en a déjà vu d’autre.
Mat : Merci c’est gentil ce que vous dites.
Luc : Alors Mat, tu attends quoi pour venir m’embrasser !
Mathieu avait alors roulé une pelle à son ami Lucas. De notre côté, comme du côté des filles nous avions fait la même chose. Nous étions trois couples en train de s’embrasser, sans gêne et sans avoir peur d’avoir des remarques désobligeantes ! Quelques caresses commençaient déjà à être faites, mais c’était toujours très sage !
Avant de quitter l’appartement pour faire encore une balade à vélo, j’avais fait signe à Lucas de venir près de moi. Il savait que je voulais lui poser encore quelques questions. Il n’était pas effarouché, il savait que j’étais un gars très aimable et que jamais je ne lui aurais fait du mal en parole ou même physiquement.
Moi : Tu sais Lucas, c’est juste pour ne pas commettre d’impair lorsque nous serons en présence de tes parents et de ton frère Maxime.
Luc : Oui Phil, je comprends. Tu souhaites ne pas heurter ma famille et ne pas toi aussi t’exposer à des critiques. Je te rassure, je si certain que mon frère ne dira jamais rien à mes parents. Il est de mon côté. Je suppose que tu souhaites savoir si Maxime est gay, pour être honnête, je n’en sais rien. Il cache bien son jeu.
Moi : OK, mes tes parents, ils ne savent rien sur ta relation avec Mathieu.
Luc : Non, ils ne savent rien. Je pense que maman se doute de quelque chose. Elle m’avait déjà fait la remarque qu’à presque 18 ans je n’avais que des amis et des copains et que ne connaissais pas de fille.
Moi : Oui c’est assez clair. Mais ton père dans tout ça, il ne te dit rien.
Luc : Non Phil, il est assez taiseux et on ne parle pas beaucoup. Je ne sais pas s’il le sait ou s’il s’en doute. Je ne sais pas si maman lui en a parlé !
Moi : Je pense que nous devrions nous abstenir de tout comportement montrant notre orientation sexuelle, en tout cas devant tes parents. Mais devant ton frère, tu as déjà montré ton attachement à Mathieu, hors la fois où il vous a surpris !
Luc : Tu sais Phil, je fais attention de ne pas trop en faire même devant mon frère. Je préfère être discret.
Moi : Tiens au fait vous vous connaissez depuis longtemps, Mathieu et toi ?
Luc : On est allé dans la même école primaire et puis nous avons gardé des contacts par la suite bien que nous soyons dans deux écoles différentes. C’est il y a trois mois que nous nous sommes rapprochés, c’était lors des vacances de Noël.
Moi : Les parents de Mathieu, sont-ils au courant pour vous deux ?
Luc : Sa maman est au courant, mais son papa ne l’est pas. Ils sont divorcés et le papa ne voit Mathieu que de temps en temps à la suite de son travail.
Moi : OK Lucas, tu vois cela me permet de savoir où on va. Je sais, nous savons que nous devons nous monter très discrets.
Luc : Merci Phil, je peux te faire confiance, cela se voit dans ta façon de t’exprimer, dans ta façon d’être et puis je suis aussi certains que c’est la même chose pour ton ami Julien ainsi que pour ta sœur et celle de Julien. Je t’apprécie d’autant plus que toi tu as osé dire aux élèves de l’école que tu étais gay et que tu l’assumais même lorsque tu étais avec Jacques !
Moi : Mais c’est certain Lucas, je suis de ton côté et je ne ferai jamais rien pour te nuire. Si tu me demandes de ne rien dire, je ne dirai rien. Mais si un jour tu te fais agresser à l’école, je serai là pour te défendre et t’aider. Je sais que d’autres élèves seront eux aussi derrière moi pour te soutenir !
Luc : Oh merci Phil, tu es un véritable ami pour moi.
Moi : Mais oui Lucas, je serai ton ami et tu seras aussi celui de Julien, comme nous le serons pour ton ami Mathieu !
Luc : Je ne te connaissais pas comme ça, mais je puis te dire que c’est bien la première fois que quelqu’un me dit des choses si gentilles qui se propose de me soutenir. Tu ne sais pas combien comme cela me fait chaud au cœur.
Je pouvais voir des larmes qui commençaient à couler sur les joues de Lucas. Mathieu ayant vu son ami pleurer se demandait ce qui se passait. C’est Lucas qui lui avait expliqué que c’étaient des larmes de bonheur, un bonheur d’avoir été compris et d’avoir été accepté, par moi et les autres.
Le reste de la journée s’était déroulée sans larmes. Nous étions six jeunes et nous profitions des vacances de Pâques pour faire des activités entre nous. C’est Delphine qui se demandait si nous n’irions pas manger une gaufre chez Siska. L’idée avait été approuvée à l’unanimité. C’est donc à vélo que nous nous étions rendus dans cette taverne-restaurant pour y manger une gaufre. Nous étions contents de voir que tout se passait bien entre nous, nous avions créé des liens d’amitiés entre nous avec nos deux nouveaux amis, Lucas et Mathieu.
Après notre gouter, nous avions regagné la digue. Lucas avait été retrouvé ses parents avec Mathieu. Lucas était revenu nous dire que c’était d’accord pour aller voir les cascadeurs en début de soirée, ses parents et Maxime seraient aussi de la partie.
La soirée s’annonçait bien, nous allions en profiter pour nous détendre en regardant des cascades en voitures et en camionnettes. Tout était installé, des ballots de paille pour la protection de certains poteau de signalisation, des barrières Nadar pour placer le public à distance des cascades, il y avait même une friterie et une buvette. C’est le papa de Lucas qui avait insisté pour payer les entrées. Nous l’avions chaleureusement remercié.
Durant près d’une heure, nous avions pu voir les diverses cascades toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Ce qui faisait un peu peur, c’était la série de tonneaux réalisée avec une vieille Ford Escort. Nous nous demandions quand cette série de tonneaux allait s’arrêter. Tous les spectateurs avaient applaudi à l’issue de ce spectacle. En tout cas nous n’avions pas été déçus.
Le papa de Lucas qui nous proposa d’aller prendre un verre dans la taverne où nous nous étions retrouvés la veille en soirée. L’ambiance était au beau fixe, Maxime s’était un peu extériorisé et commençait à blaguer. Il avait lui aussi apprécié le spectacle. Puis il s’intéressait à ce que nous faisions comme activités sportives, nos hobbys et nos genres de musique, etc. J’avais appris qu’il aimait les Beatles et Black Sabbat, qu’il jouait au foot et qu’il aurait aimé aller aux scouts. Puis c’était Lucas qui s’était lui aussi mis à parler un peu de lui. Il faisait du judo et il aimait jouer au tennis. Julien lui aussi parlait à nos nouveaux amis. Il racontait qu’il adorait nager et qu’il aimait aller au cinéma. Bref cette soirée s’était bien déroulée. Tout le monde était content et heureux. Puis je voyais que les parents de Lucas et Maxime avaient l’air ravis de voir que nous nous entendions si bien.
Avant de quitter la taverne, c’est le papa qui avait demandé si nous étions d’accord d’accueillir Maxime pour passer la journée avec nous. Nous nous étions regardés et nous avions tous accepté. Maxime était assez content de pouvoir avoir un peu de compagnie. Puis le papa nous annonçait qu’il devait se lever assez tôt pour se rendre à Dunkerque pour retrouver des collègues français dans la cadre de son travail. Il disait aussi qu’il irait en France en compagnie de son épouse, donc de la maman de Lucas et de Maxime, raison principale de cette demande.
Nous nous étions donc donné rendez-vous pour le lendemain vers dix heures sur la digue de mer à hauteur de l’horloge.