CHAPITRE XX
Alice est partie tôt ce matin. Elle n’a fait aucun bruit. Juste avant son départ, elle est venue déposer un baiser sur mon épaule et elle s’est esquivée discrètement dans la fraîcheur de la nuit. Sur la table de cuisine, elle a laissé un simple mot : « Je t’envoie un SMS dès que je sais. Je t’aime. A ce soir mon amour. ».
J’étais réveillé lorsqu’elle est passée dans la chambre et pour ne pas la perturber d’avantage, j’ai préféré simuler le sommeil. Alice a eu une nuit agitée. D’habitude elle dort comme un bébé. De mon côté, je n’ai pas beaucoup fermé l’œil. J’ai dû avoir tout au plus une ou deux absences.
Je me lève, direction la cuisine pour le café du matin. Tout est prêt, je n’ai plus qu’à appuyer sur le bouton. Dehors, le ciel est nuageux. Il n’y a ni lune, ni étoile. La météo annonce un temps mitigé et de gros orages en fin de journée.
Je pense à ma chérie, seule au volant de son quatre-quatre.
La cafetière est déjà vide. J’essaye de me concentrer sur la journée qui m’attend. Ce matin, je reçois les deux ou trois meilleurs postulants sélectionnés par Marion et Sarah pour remplacer Jean. L’un d’eux intégrera notre équipe, les autres repartiront déçus. Je me mets dans la peau de ces candidats qui, tout comme moi doivent être devant leur tasse de café. Le travail est bien rémunéré. Il y a eu beaucoup de réponses. La première sélection n’était pas évidente et franchir ce premier barrage peut déjà être considéré comme une victoire. Je repense à mes débuts, à celle qui m'a donné à moi aussi la chance de devenir ce que je suis aujourd'hui. Elle a été l'une des premières personnes à croire en moi, à me faire confiance. Elle s'appelait Elena. Elle n'était pas très jolie avec un visage sympathique mais un peu bizarre, légèrement déformé au niveau de la tempe. Je me rappelle de son regard lorsque je me suis présenté devant le jury de sélection, de son sourire rassurant, de sa détermination aussi. Ce matin, changement de rôle. C'est à moi qu'incombera le choix de notre nouveau collaborateur en toute modestie.
Je passe dans la salle de bain. Sur le miroir, un post-it, « Je t’aime trop ». J’adore mon amoureuse et je l’adore tellement que j’en ai marre de l’appeler mon amoureuse. Je voudrais un qualificatif à la hauteur de notre folie sentimentale. Je sais, c’est dérisoire. On n’a pas besoin de ça pour s’aimer comme des fous, mais quand même. « Ma concubine », j’ai horreur de ce mot. « Ma femme », je trouve que ça irait mieux. « Ma fiancée » ça me plaît bien aussi. Tout cela n’est pas très conforme à mes principes, certes mais des principes c’est fait pour être chamboulés.
Alors, c’est décidé, ce soir, quoi qu’il arrive, je vais lui demander sa main.
Alice est partie tôt ce matin. Elle n’a fait aucun bruit. Juste avant son départ, elle est venue déposer un baiser sur mon épaule et elle s’est esquivée discrètement dans la fraîcheur de la nuit. Sur la table de cuisine, elle a laissé un simple mot : « Je t’envoie un SMS dès que je sais. Je t’aime. A ce soir mon amour. ».
J’étais réveillé lorsqu’elle est passée dans la chambre et pour ne pas la perturber d’avantage, j’ai préféré simuler le sommeil. Alice a eu une nuit agitée. D’habitude elle dort comme un bébé. De mon côté, je n’ai pas beaucoup fermé l’œil. J’ai dû avoir tout au plus une ou deux absences.
Je me lève, direction la cuisine pour le café du matin. Tout est prêt, je n’ai plus qu’à appuyer sur le bouton. Dehors, le ciel est nuageux. Il n’y a ni lune, ni étoile. La météo annonce un temps mitigé et de gros orages en fin de journée.
Je pense à ma chérie, seule au volant de son quatre-quatre.
La cafetière est déjà vide. J’essaye de me concentrer sur la journée qui m’attend. Ce matin, je reçois les deux ou trois meilleurs postulants sélectionnés par Marion et Sarah pour remplacer Jean. L’un d’eux intégrera notre équipe, les autres repartiront déçus. Je me mets dans la peau de ces candidats qui, tout comme moi doivent être devant leur tasse de café. Le travail est bien rémunéré. Il y a eu beaucoup de réponses. La première sélection n’était pas évidente et franchir ce premier barrage peut déjà être considéré comme une victoire. Je repense à mes débuts, à celle qui m'a donné à moi aussi la chance de devenir ce que je suis aujourd'hui. Elle a été l'une des premières personnes à croire en moi, à me faire confiance. Elle s'appelait Elena. Elle n'était pas très jolie avec un visage sympathique mais un peu bizarre, légèrement déformé au niveau de la tempe. Je me rappelle de son regard lorsque je me suis présenté devant le jury de sélection, de son sourire rassurant, de sa détermination aussi. Ce matin, changement de rôle. C'est à moi qu'incombera le choix de notre nouveau collaborateur en toute modestie.
Je passe dans la salle de bain. Sur le miroir, un post-it, « Je t’aime trop ». J’adore mon amoureuse et je l’adore tellement que j’en ai marre de l’appeler mon amoureuse. Je voudrais un qualificatif à la hauteur de notre folie sentimentale. Je sais, c’est dérisoire. On n’a pas besoin de ça pour s’aimer comme des fous, mais quand même. « Ma concubine », j’ai horreur de ce mot. « Ma femme », je trouve que ça irait mieux. « Ma fiancée » ça me plaît bien aussi. Tout cela n’est pas très conforme à mes principes, certes mais des principes c’est fait pour être chamboulés.
Alors, c’est décidé, ce soir, quoi qu’il arrive, je vais lui demander sa main.
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