19-09-2020, 08:49 AM
(Modification du message : 19-09-2020, 09:01 AM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 148 (361) (Orléans) (Dimanche matin) (Visite imprévue)
« Chez les Lemont »
Bastien termine son petit-déjeuner, heureux du silence qui règne dans l’appartement depuis la veille quand les garçons sont tous à part Ludovic, partis pour quelques jours de vacances en montagne.
Ce n’est pas que Bastien n’aime pas les avoir chez lui bien au contraire, mais seulement le brouhaha continu de leurs jeux et de leurs conversations n’était pas vraiment de tout repos, alors il profite de cette matinée avec un sourire satisfait.
- (Henriette) Comme c’est calme ce matin !!
- Comme tu dis chérie, profite s’en le temps que ça dure !!
Un claquement de porte suivi d’un hurlement dans le couloir les fait sursauter.
« Clac »
- Maman !!! Maman !!!
Bastien fait un clin d’œil à sa femme en soupirant.
- Qu’est-ce que je te disais Hi ! Hi !
Henriette lui envoie une grimace entendue en guise de réponse, puis sort de la cuisine pour voir pourquoi son cadet a besoin d’elle.
- J’arrive mon chéri !! Tu n’étais pas obligé de hurler comme ça non plus !! Qu’est-ce qu’il t’arrive ??
Ludovic qui vient de sortir torse nu de la salle de bain, lève son bras pour montrer son aisselle à sa mère.
- Regarde maman, j’ai des cheveux qui poussent sous les bras !!
- (Henriette amusée) Non !! C’est vrai !! Montre-moi ça !!
Elle doit écarquiller les yeux pour distinguer quelques poils blonds qui se battent en duel et sourit à son fils qui la regarde fier comme un paon.
- C’est parce que tu vas bientôt devenir un beau jeune homme, comme papa et ton grand frère !! Tu grandis mon chéri et bientôt les filles vont te regarder comme elles regardent Flavien.
- Cool !!
- Allez !! Va t’habiller, ce n’est pas encore pour demain Hi ! Hi !
Henriette lui met une petite tape sur les fesses pour qu’il retourne dans la salle de bain, un grand sourire aux lèvres en se rappelant à peu près la même scène avec Flavien une dizaine d’année plus tôt quand lui s’est présenté tout nu devant eux en montrant son pubis couvert d’un léger duvet blond en criant.
- Papa !! Maman !! Regardez!! On dirait Antoine !!
Une larme de nostalgie perle de ses yeux en se souvenant de ce moment qui leur a valu un énorme fou rire, le temps passe pense-t-elle mais la vie suit toujours les mêmes règles immuables.
Henriette soupire en s’essuyant les yeux, se disant que le prochain sera sans doute elle l’espère dans quelques années son petit-fils, qui lui aussi s’inquiètera ou s’enorgueillira de voir son corps changer.
C’est la sonnette de la porte d’entrée qui la ramène au présent, plissant le front en se demandant qui peut bien venir leur rendre visite si tôt un dimanche.
« Dring ! Dring ! »
Un réflexe bien féminin lui fait lisser sa robe de ses deux mains pour soigner sa présentation avant d’aller ouvrir, se retrouvant en face d’un couple accompagné d’une fillette assise dans un fauteuil roulant.
La première impression qui lui vient à l’esprit est que ces gens lui paraissent sympathiques et c’est donc avec un sourire chaleureux qu’elle les accueille avec curiosité.
- Oui ??
L’homme lui renvoie son sourire, prenant la parole d’une voix grave non dénuée de charme.
- Madame Lemont ??
- C’est bien moi en effet !!
- Excusez-nous de venir vous importuner à une heure aussi matinale, nous avons eu votre nom par le docteur Frédéric Viala qui est le médecin de Mélanie notre fille.
- Je ne connais pas ce docteur ??
- Lui semblait vous connaitre pourtant, il nous a parlé de l’opération au cerveau que votre fils a subi dernièrement et comme son nom apparait sur la même liste que ma fille, nous avons ….
Henriette lui coupe la parole, visiblement intriguée de ces dernières paroles.
- Une liste dites-vous ?? Quelle liste ??
- Celle du chirurgien qui serait intervenu pour sauver votre fils !!
- Connaissez-vous son nom ??
- En fait non, juste ses initiales et c’est justement pour en savoir plus sur lui que nous sommes venus vous rendre visite !! Nous avons pensé que ce serait mieux d’en parler de vive voix plutôt qu’au téléphone, surtout qu’il semble régner un certain mystère pour ne pas dire plus autour de son existence.
Bastien qui a suivi plus ou moins la conversation, arrive à son tour dans l’entrée visiblement curieux lui aussi de cette étrange visite.
- Quelles sont ces initiales ??
- F.DB !! Ça vous dit quelque chose ??
CHAPITRE 149 (362) (Orléans) (Dimanche matin) (Visite imprévue) (fin)
Bastien plisse le front en observant cette famille qui maintenant le regarde avec les yeux remplis d’attente de connaitre sa réponse.
- Bien sûr que ça nous dit quelque chose !! Mais entrez donc, nous serons bien mieux à l’intérieur que sur le pas de la porte pour discuter de tout ça !!
***/***
« Une demi-heure plus tard »
Bastien termine son histoire sous le regard médusé de la famille Dufour.
- Et comme vous le voyez de vos propres yeux….
Il montre Ludovic d’un mouvement de tête.
- Tout va pour le mieux pour Ludovic qui ne s’est jamais senti aussi bien que depuis qu’il est ressorti de l’hôpital.
- (Henriette) Sa tumeur devait agir aussi sur les possibilités de son cerveau car depuis qu’il en est débarrassé, il n’a plus que des bonnes notes à l’école et sa maitresse voudrait même qu’il saute une classe, tellement elle lui trouve des aptitudes scolaires qui dépassent de loin ce qu’elle a l’habitude d’observer chez ses élèves.
André sourit en acquiesçant, observant lui-même le gamin depuis quelques minutes et qui semble être obnubilé par le visage de sa fille qu’il ne quitte pas un instant des yeux depuis qu’il est sorti de la salle de bain.
Il ne peut bien sûr pas manquer la réciprocité venant de Mélanie, qui semble avoir le regard perdu à contempler le petit blondinet au demeurant fort mignon il doit bien le reconnaitre.
- Je ne doute pas que d’autres aptitudes vont vite se faire remarquer chez votre fils, ne serait-ce déjà sa façon de plaire aux filles Hi ! Hi !
Bastien, Henriette et Fabienne, le regarde sans comprendre jusqu’à ce qu’il leur montre d’un geste explicite de la tête les deux enfants qui ne semblent même pas s’être aperçu qu’il parlait d’eux tellement ils sont plongés chacun dans le regard de l’autre.
Un sourire entendu entre les adultes change alors complètement l’atmosphère de la pièce, ceux-ci comprennent que de simples hôtes et visiteurs, il commence à se créer entre les deux familles des liens d’amitié.
Début d’amitié duquel tant le secret devenu commun de ce fameux F.DB où comme l’ont appris les Dufour, Florian De Bierne, que le visible rapprochement de leurs enfants en sont très certainement les éléments déclencheurs.
- (Bastien) « Ludo » !! Si tu faisais visiter ta chambre à Mélanie ?? Vous pourriez ainsi faire mieux connaissance pendant que nous parlons entre adultes !!
- (Ludovic sourit) D’accord papa !! Tu viens « Mél » ?? Je vais te montrer mes estampes japonaises Hi ! Hi !
- (Henriette affolée) Ludovic !!! Allons !! Où as-tu encore appris ça ??
- C’est Flavien maman !! Il dit ça à chaque fois qu’une fille entre dans sa chambre !!
Henriette comme les autres adultes se mordent les lèvres pour ne pas éclater de rire devant la bouille innocente du blondinet qui ne baisse pas les yeux visiblement surpris de s’être fait reprendre par sa mère alors qu’il ne disait rien de mal.
Celle-ci lui fait un geste du bras, lui faisant comprendre de quitter la pièce et quand les deux enfants en sont sortis, elle fait un tour d’horizon des autres adultes pour éclater de rire avec eux.
- (André) Il a du bagou c’est sûr Hi ! Hi ! Vous n’avez pas fini avec lui d’ici quelques années !!
- (Henriette) Il copie tout ce que fait ou dit son grand frère !! Il est en adoration pour lui vous comprenez ?
- (Fabienne) Oh que oui !! C’est pareil pour Mélanie avec notre grand fils Sylvain.
- (André) Vous habitez Reims si j’ai bien compris ??
- (Bastien) Un petit village en proche banlieue, mais c’est tout nouveau !! Nous sommes originaires du nord de la France, j’ai hérité de mon père sa maison et ça nous a paru judicieux de venir y habiter, en plus notre fils et ses amis entrent en fac cette année à Reims et c’est donc tout bénéfice pour tout le monde.
- (André) C’est drôle comme le monde est petit, mon fils et son copain Marc font déjà leurs études universitaires là-bas, étrange coïncidence vous ne trouvez pas ?
- (Fabienne) Vous ne pensez pas qu’il pourrait y avoir une association d’idée avec cette fameuse liste ??
Chacun se regarde un moment, avant de répondre.
- (Bastien) Ça se tient en plus !! En fait ce que je trouve étrange dans cette liste, c’est qu’il y aurait également des personnes telles que votre fils et ses amis qui y sont notifiés, alors qu’ils sont nous dites-vous en excellente santé.
André sort de sa poche la feuille de carnet où il a inscrit quelques prénoms qu’il avait pu lire sur la liste du docteur Viala et qui étaient biffés d’un coup de stabilo à côté justement de celui de Ludovic.
- Il semblerait que ce soit également le cas pour vous, j’ai noté de mémoire quelques prénoms qui étaient à côté de celui de votre fils sur la liste. Il y avait bien un Flavien ainsi qu’un Marc, mais aussi un Aléxie et un Arnault !! Ça vous parle peut être ??
- (Bastien ahuri) Ce sont notre neveu et les amis de mon fils !! Mais, qu’est donc au juste cette liste à la fin ??
- (André) J’ai posé la même question au docteur Viala, il m’a répondu que c’était une liste d’amis !! Etrange vous ne trouvez pas.
- (Bastien) Oui et non en fait !! J’avais déjà eu cette impression en la lisant, je parle de la lettre qui accompagnait le paquet pour soigner Ludovic, mais la seule chose qui est certaine c’est qu’à part peut-être Arnault qui l’aurait vu et reconnu comme le fils de son patron actuel, personne d’autre ne connaît ce Florian s’il s’agit bien de lui !
CHAPITRE 150 (363) (Camping de la dune) (Retour au samedi soir) (Retournement inattendu)
***/***
« Sur la dune »
- (Erwan affolé) J’appelle mon père !! Ce n’est pas normal !! Reste avec eux tu veux bien ?? Je vais faire le plus vite que je peux !!
***/***
- Ce ne sera pas la peine fiston, nous sommes ici pour nous occuper d’eux !! Messieurs !! Veuillez transporter ces jeunes gens jusqu’aux ambulances !! Vous savez ensuite ce que vous avez à faire !!
Erwan et Ramirez stupéfiés voient alors la vingtaine d’hommes en blouses blanches apparaître derrière Maurice au sommet de la dune, ils restent figés tout le temps que dure l’opération qui consiste à mettre leurs amis sur les brancards et les descendre avec précautions jusqu’aux ambulances qui doivent certainement les attendre juste en bas.
Ce n’est que quand il perd les derniers de vue, qu’il se retourne de nouveau vers son père.
- Comment as-tu su ce qui allait leur arriver ??
- C’est une bien longue histoire fiston !! Sache juste que c’était écrit !!
***/***
« Retour dix ans en arrière, le jour où l’accident a été évité »
- (Martine) Merci mon dieu !!
Tous comprennent qu’ils viennent d’assister au sauvetage d’Erwan et alors qu’ils s’attendent maintenant à retrouver leur enveloppe corporelle et revenir à leur époque, l’esprit de Florian communique avec eux ou pour être vraiment précis avec l’esprit de Maurice et de son épouse, mais de façon à ce que tous entendent et comprennent ses paroles.
- Vous deux allez rester là comme témoins de votre nouvelle vie, vous resterez dans vos corps respectifs comme simples observateurs et en reprendrez le contrôle que quelques heures avant que nous reprenions nous même nos esprits, pour pouvoir le cas échéant amener les secours en cas où l’énergie que nous absorbons actuellement ait trop épuisé nos corps. Normalement ces quelques heures de souvenirs communs ne devraient pas vous portez préjudice, juste peut-être vous embrouillez pendant quelques temps et vous pourrez ainsi suivre l’adolescence d’Erwan comme si vous y étiez Hi ! Hi ! C’était, il me semble l’ombre au tableau que tu craignais le plus, perdre dix ans de vie de ton fils ??
- (L’esprit de Maurice) Tu peux vraiment faire ça ??
- Qu’est-ce que j’en sais Hi ! Hi ! Juste que c’est ce que je souhaite, je vais vous libérer de mon emprise et logiquement ça devrait le faire Hi ! Hi ! Allez, vous autres !! On rentre au bercail !!
***/***
« Temps présent »
Maurice sourit à son garçon en venant l’étreindre enfin alors qu’il est redevenu lui-même, l’émotion très forte de cet instant trouble Erwan qui bien sûr n’en comprend pas la raison.
- Qu’est-ce qu’il t’arrive p’pa ?? On dirait que tu ne m’as pas vu depuis une éternité !!
Maurice l’embrasse une nouvelle fois avant de lui répondre d’une voix visiblement émue.
- Le temps des explications viendra en son heure, pour le moment je dois prévenir ta mère que tout s’est passé comme prévu !! Elle a été beaucoup plus atteinte que moi à notre « retour » légèrement anticipé, comme l’avait prévu Florian !!
- (Erwan) Toi me parler encore longtemps petit nègre ??
Maurice se détache de son fils avec un léger sourire amusé, les cernes autour de ses yeux montrent qu’il lui a fallu faire un réel effort pour quitter l’hôpital où ils avaient été admis plus tôt dans la matinée après l’évanouissement dû à l’extrême fatigue qu’ils ont ressentie lui ainsi que son épouse quand ils ont retrouvé l’usage de leurs corps en reprenant le cours du temps « normal ».
Ces dix ans passés en observateur dans son propre corps, lui ont paru au final pas plus long qu’un battement de paupière, ce qui a été sans doute le cas mais lui donnant le temps suffisant néanmoins pour qu’il puisse suivre l’évolution de son fils dans cette vie que lui Maurice ne connaîtra jamais que par ce souvenir venant de sa propre vision accélérée des choses.
L’anachronisme de cette situation lui fait tourner la tête, il est bien conscient que jamais il ne comprendra exactement comment ça a pu être possible de vivre un futur qui vient de son passé en se retrouvant tel qu’avant cette réunion sur la dune, avec néanmoins la différence essentielle pour sa famille qu’est la présence de leurs fils vivant à leurs côtés et le souvenir qu’il en a gardé de toutes ses années qu’il croyait ne jamais connaître.
Il n’est qu’à la moitié de sa descente quand Maurice s’oblige à s’asseoir un instant tellement sa tête lui tourne de toutes ces pensées qui l’assaillent, perdu un bref instant dans ce qui est le vrai du faux jusqu’à ce qu’il se rende compte que tout est vrai à la différence près qu’il va devoir gérer ces doubles souvenirs avec beaucoup plus de recul s’il ne veut pas perdre la raison.
Un sourire lui vient toutefois en se disant que Florian avait vu presque juste dans sa peur qu’il ne le croit pas, le petit séjour carcéral quoique bref qu’il y a vécu ne manquant pas de piquant dans ce nouveau futur auquel bien sûr ni Florian ni ses amis n’auront souvenance.
« Chez les Lemont »
Bastien termine son petit-déjeuner, heureux du silence qui règne dans l’appartement depuis la veille quand les garçons sont tous à part Ludovic, partis pour quelques jours de vacances en montagne.
Ce n’est pas que Bastien n’aime pas les avoir chez lui bien au contraire, mais seulement le brouhaha continu de leurs jeux et de leurs conversations n’était pas vraiment de tout repos, alors il profite de cette matinée avec un sourire satisfait.
- (Henriette) Comme c’est calme ce matin !!
- Comme tu dis chérie, profite s’en le temps que ça dure !!
Un claquement de porte suivi d’un hurlement dans le couloir les fait sursauter.
« Clac »
- Maman !!! Maman !!!
Bastien fait un clin d’œil à sa femme en soupirant.
- Qu’est-ce que je te disais Hi ! Hi !
Henriette lui envoie une grimace entendue en guise de réponse, puis sort de la cuisine pour voir pourquoi son cadet a besoin d’elle.
- J’arrive mon chéri !! Tu n’étais pas obligé de hurler comme ça non plus !! Qu’est-ce qu’il t’arrive ??
Ludovic qui vient de sortir torse nu de la salle de bain, lève son bras pour montrer son aisselle à sa mère.
- Regarde maman, j’ai des cheveux qui poussent sous les bras !!
- (Henriette amusée) Non !! C’est vrai !! Montre-moi ça !!
Elle doit écarquiller les yeux pour distinguer quelques poils blonds qui se battent en duel et sourit à son fils qui la regarde fier comme un paon.
- C’est parce que tu vas bientôt devenir un beau jeune homme, comme papa et ton grand frère !! Tu grandis mon chéri et bientôt les filles vont te regarder comme elles regardent Flavien.
- Cool !!
- Allez !! Va t’habiller, ce n’est pas encore pour demain Hi ! Hi !
Henriette lui met une petite tape sur les fesses pour qu’il retourne dans la salle de bain, un grand sourire aux lèvres en se rappelant à peu près la même scène avec Flavien une dizaine d’année plus tôt quand lui s’est présenté tout nu devant eux en montrant son pubis couvert d’un léger duvet blond en criant.
- Papa !! Maman !! Regardez!! On dirait Antoine !!
Une larme de nostalgie perle de ses yeux en se souvenant de ce moment qui leur a valu un énorme fou rire, le temps passe pense-t-elle mais la vie suit toujours les mêmes règles immuables.
Henriette soupire en s’essuyant les yeux, se disant que le prochain sera sans doute elle l’espère dans quelques années son petit-fils, qui lui aussi s’inquiètera ou s’enorgueillira de voir son corps changer.
C’est la sonnette de la porte d’entrée qui la ramène au présent, plissant le front en se demandant qui peut bien venir leur rendre visite si tôt un dimanche.
« Dring ! Dring ! »
Un réflexe bien féminin lui fait lisser sa robe de ses deux mains pour soigner sa présentation avant d’aller ouvrir, se retrouvant en face d’un couple accompagné d’une fillette assise dans un fauteuil roulant.
La première impression qui lui vient à l’esprit est que ces gens lui paraissent sympathiques et c’est donc avec un sourire chaleureux qu’elle les accueille avec curiosité.
- Oui ??
L’homme lui renvoie son sourire, prenant la parole d’une voix grave non dénuée de charme.
- Madame Lemont ??
- C’est bien moi en effet !!
- Excusez-nous de venir vous importuner à une heure aussi matinale, nous avons eu votre nom par le docteur Frédéric Viala qui est le médecin de Mélanie notre fille.
- Je ne connais pas ce docteur ??
- Lui semblait vous connaitre pourtant, il nous a parlé de l’opération au cerveau que votre fils a subi dernièrement et comme son nom apparait sur la même liste que ma fille, nous avons ….
Henriette lui coupe la parole, visiblement intriguée de ces dernières paroles.
- Une liste dites-vous ?? Quelle liste ??
- Celle du chirurgien qui serait intervenu pour sauver votre fils !!
- Connaissez-vous son nom ??
- En fait non, juste ses initiales et c’est justement pour en savoir plus sur lui que nous sommes venus vous rendre visite !! Nous avons pensé que ce serait mieux d’en parler de vive voix plutôt qu’au téléphone, surtout qu’il semble régner un certain mystère pour ne pas dire plus autour de son existence.
Bastien qui a suivi plus ou moins la conversation, arrive à son tour dans l’entrée visiblement curieux lui aussi de cette étrange visite.
- Quelles sont ces initiales ??
- F.DB !! Ça vous dit quelque chose ??
CHAPITRE 149 (362) (Orléans) (Dimanche matin) (Visite imprévue) (fin)
Bastien plisse le front en observant cette famille qui maintenant le regarde avec les yeux remplis d’attente de connaitre sa réponse.
- Bien sûr que ça nous dit quelque chose !! Mais entrez donc, nous serons bien mieux à l’intérieur que sur le pas de la porte pour discuter de tout ça !!
***/***
« Une demi-heure plus tard »
Bastien termine son histoire sous le regard médusé de la famille Dufour.
- Et comme vous le voyez de vos propres yeux….
Il montre Ludovic d’un mouvement de tête.
- Tout va pour le mieux pour Ludovic qui ne s’est jamais senti aussi bien que depuis qu’il est ressorti de l’hôpital.
- (Henriette) Sa tumeur devait agir aussi sur les possibilités de son cerveau car depuis qu’il en est débarrassé, il n’a plus que des bonnes notes à l’école et sa maitresse voudrait même qu’il saute une classe, tellement elle lui trouve des aptitudes scolaires qui dépassent de loin ce qu’elle a l’habitude d’observer chez ses élèves.
André sourit en acquiesçant, observant lui-même le gamin depuis quelques minutes et qui semble être obnubilé par le visage de sa fille qu’il ne quitte pas un instant des yeux depuis qu’il est sorti de la salle de bain.
Il ne peut bien sûr pas manquer la réciprocité venant de Mélanie, qui semble avoir le regard perdu à contempler le petit blondinet au demeurant fort mignon il doit bien le reconnaitre.
- Je ne doute pas que d’autres aptitudes vont vite se faire remarquer chez votre fils, ne serait-ce déjà sa façon de plaire aux filles Hi ! Hi !
Bastien, Henriette et Fabienne, le regarde sans comprendre jusqu’à ce qu’il leur montre d’un geste explicite de la tête les deux enfants qui ne semblent même pas s’être aperçu qu’il parlait d’eux tellement ils sont plongés chacun dans le regard de l’autre.
Un sourire entendu entre les adultes change alors complètement l’atmosphère de la pièce, ceux-ci comprennent que de simples hôtes et visiteurs, il commence à se créer entre les deux familles des liens d’amitié.
Début d’amitié duquel tant le secret devenu commun de ce fameux F.DB où comme l’ont appris les Dufour, Florian De Bierne, que le visible rapprochement de leurs enfants en sont très certainement les éléments déclencheurs.
- (Bastien) « Ludo » !! Si tu faisais visiter ta chambre à Mélanie ?? Vous pourriez ainsi faire mieux connaissance pendant que nous parlons entre adultes !!
- (Ludovic sourit) D’accord papa !! Tu viens « Mél » ?? Je vais te montrer mes estampes japonaises Hi ! Hi !
- (Henriette affolée) Ludovic !!! Allons !! Où as-tu encore appris ça ??
- C’est Flavien maman !! Il dit ça à chaque fois qu’une fille entre dans sa chambre !!
Henriette comme les autres adultes se mordent les lèvres pour ne pas éclater de rire devant la bouille innocente du blondinet qui ne baisse pas les yeux visiblement surpris de s’être fait reprendre par sa mère alors qu’il ne disait rien de mal.
Celle-ci lui fait un geste du bras, lui faisant comprendre de quitter la pièce et quand les deux enfants en sont sortis, elle fait un tour d’horizon des autres adultes pour éclater de rire avec eux.
- (André) Il a du bagou c’est sûr Hi ! Hi ! Vous n’avez pas fini avec lui d’ici quelques années !!
- (Henriette) Il copie tout ce que fait ou dit son grand frère !! Il est en adoration pour lui vous comprenez ?
- (Fabienne) Oh que oui !! C’est pareil pour Mélanie avec notre grand fils Sylvain.
- (André) Vous habitez Reims si j’ai bien compris ??
- (Bastien) Un petit village en proche banlieue, mais c’est tout nouveau !! Nous sommes originaires du nord de la France, j’ai hérité de mon père sa maison et ça nous a paru judicieux de venir y habiter, en plus notre fils et ses amis entrent en fac cette année à Reims et c’est donc tout bénéfice pour tout le monde.
- (André) C’est drôle comme le monde est petit, mon fils et son copain Marc font déjà leurs études universitaires là-bas, étrange coïncidence vous ne trouvez pas ?
- (Fabienne) Vous ne pensez pas qu’il pourrait y avoir une association d’idée avec cette fameuse liste ??
Chacun se regarde un moment, avant de répondre.
- (Bastien) Ça se tient en plus !! En fait ce que je trouve étrange dans cette liste, c’est qu’il y aurait également des personnes telles que votre fils et ses amis qui y sont notifiés, alors qu’ils sont nous dites-vous en excellente santé.
André sort de sa poche la feuille de carnet où il a inscrit quelques prénoms qu’il avait pu lire sur la liste du docteur Viala et qui étaient biffés d’un coup de stabilo à côté justement de celui de Ludovic.
- Il semblerait que ce soit également le cas pour vous, j’ai noté de mémoire quelques prénoms qui étaient à côté de celui de votre fils sur la liste. Il y avait bien un Flavien ainsi qu’un Marc, mais aussi un Aléxie et un Arnault !! Ça vous parle peut être ??
- (Bastien ahuri) Ce sont notre neveu et les amis de mon fils !! Mais, qu’est donc au juste cette liste à la fin ??
- (André) J’ai posé la même question au docteur Viala, il m’a répondu que c’était une liste d’amis !! Etrange vous ne trouvez pas.
- (Bastien) Oui et non en fait !! J’avais déjà eu cette impression en la lisant, je parle de la lettre qui accompagnait le paquet pour soigner Ludovic, mais la seule chose qui est certaine c’est qu’à part peut-être Arnault qui l’aurait vu et reconnu comme le fils de son patron actuel, personne d’autre ne connaît ce Florian s’il s’agit bien de lui !
CHAPITRE 150 (363) (Camping de la dune) (Retour au samedi soir) (Retournement inattendu)
***/***
« Sur la dune »
- (Erwan affolé) J’appelle mon père !! Ce n’est pas normal !! Reste avec eux tu veux bien ?? Je vais faire le plus vite que je peux !!
***/***
- Ce ne sera pas la peine fiston, nous sommes ici pour nous occuper d’eux !! Messieurs !! Veuillez transporter ces jeunes gens jusqu’aux ambulances !! Vous savez ensuite ce que vous avez à faire !!
Erwan et Ramirez stupéfiés voient alors la vingtaine d’hommes en blouses blanches apparaître derrière Maurice au sommet de la dune, ils restent figés tout le temps que dure l’opération qui consiste à mettre leurs amis sur les brancards et les descendre avec précautions jusqu’aux ambulances qui doivent certainement les attendre juste en bas.
Ce n’est que quand il perd les derniers de vue, qu’il se retourne de nouveau vers son père.
- Comment as-tu su ce qui allait leur arriver ??
- C’est une bien longue histoire fiston !! Sache juste que c’était écrit !!
***/***
« Retour dix ans en arrière, le jour où l’accident a été évité »
- (Martine) Merci mon dieu !!
Tous comprennent qu’ils viennent d’assister au sauvetage d’Erwan et alors qu’ils s’attendent maintenant à retrouver leur enveloppe corporelle et revenir à leur époque, l’esprit de Florian communique avec eux ou pour être vraiment précis avec l’esprit de Maurice et de son épouse, mais de façon à ce que tous entendent et comprennent ses paroles.
- Vous deux allez rester là comme témoins de votre nouvelle vie, vous resterez dans vos corps respectifs comme simples observateurs et en reprendrez le contrôle que quelques heures avant que nous reprenions nous même nos esprits, pour pouvoir le cas échéant amener les secours en cas où l’énergie que nous absorbons actuellement ait trop épuisé nos corps. Normalement ces quelques heures de souvenirs communs ne devraient pas vous portez préjudice, juste peut-être vous embrouillez pendant quelques temps et vous pourrez ainsi suivre l’adolescence d’Erwan comme si vous y étiez Hi ! Hi ! C’était, il me semble l’ombre au tableau que tu craignais le plus, perdre dix ans de vie de ton fils ??
- (L’esprit de Maurice) Tu peux vraiment faire ça ??
- Qu’est-ce que j’en sais Hi ! Hi ! Juste que c’est ce que je souhaite, je vais vous libérer de mon emprise et logiquement ça devrait le faire Hi ! Hi ! Allez, vous autres !! On rentre au bercail !!
***/***
« Temps présent »
Maurice sourit à son garçon en venant l’étreindre enfin alors qu’il est redevenu lui-même, l’émotion très forte de cet instant trouble Erwan qui bien sûr n’en comprend pas la raison.
- Qu’est-ce qu’il t’arrive p’pa ?? On dirait que tu ne m’as pas vu depuis une éternité !!
Maurice l’embrasse une nouvelle fois avant de lui répondre d’une voix visiblement émue.
- Le temps des explications viendra en son heure, pour le moment je dois prévenir ta mère que tout s’est passé comme prévu !! Elle a été beaucoup plus atteinte que moi à notre « retour » légèrement anticipé, comme l’avait prévu Florian !!
- (Erwan) Toi me parler encore longtemps petit nègre ??
Maurice se détache de son fils avec un léger sourire amusé, les cernes autour de ses yeux montrent qu’il lui a fallu faire un réel effort pour quitter l’hôpital où ils avaient été admis plus tôt dans la matinée après l’évanouissement dû à l’extrême fatigue qu’ils ont ressentie lui ainsi que son épouse quand ils ont retrouvé l’usage de leurs corps en reprenant le cours du temps « normal ».
Ces dix ans passés en observateur dans son propre corps, lui ont paru au final pas plus long qu’un battement de paupière, ce qui a été sans doute le cas mais lui donnant le temps suffisant néanmoins pour qu’il puisse suivre l’évolution de son fils dans cette vie que lui Maurice ne connaîtra jamais que par ce souvenir venant de sa propre vision accélérée des choses.
L’anachronisme de cette situation lui fait tourner la tête, il est bien conscient que jamais il ne comprendra exactement comment ça a pu être possible de vivre un futur qui vient de son passé en se retrouvant tel qu’avant cette réunion sur la dune, avec néanmoins la différence essentielle pour sa famille qu’est la présence de leurs fils vivant à leurs côtés et le souvenir qu’il en a gardé de toutes ses années qu’il croyait ne jamais connaître.
Il n’est qu’à la moitié de sa descente quand Maurice s’oblige à s’asseoir un instant tellement sa tête lui tourne de toutes ces pensées qui l’assaillent, perdu un bref instant dans ce qui est le vrai du faux jusqu’à ce qu’il se rende compte que tout est vrai à la différence près qu’il va devoir gérer ces doubles souvenirs avec beaucoup plus de recul s’il ne veut pas perdre la raison.
Un sourire lui vient toutefois en se disant que Florian avait vu presque juste dans sa peur qu’il ne le croit pas, le petit séjour carcéral quoique bref qu’il y a vécu ne manquant pas de piquant dans ce nouveau futur auquel bien sûr ni Florian ni ses amis n’auront souvenance.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li