19-09-2020, 08:46 AM
CHAPITRE 144 (357) (Camping de la dune) (Samedi après-midi) (Le cirque) (fin)
Ramirez regarde une nouvelle fois en direction des félins qui cette fois sont assis tout contre les barreaux, les yeux rivés sur eux à ronronner comme de jeunes chats.
- C’est vraiment toi qui les rends comme ça ??
- Qui veux-tu d’autre ? Tu crois que je pourrais les voir de plus près ?
- Ça dépend de ce que tu appelles plus près !!
- Vraiment tout près !!
Ramirez sursaute en comprenant mon intention.
- Tu ne veux pas dire avec eux dans la cage quand même ??
- S’il te plait !!
- C’est de la pure folie !! Même moi qui les ai vus naître, je ne m’y hasarderai pas !! Mon oncle avait raison en disant que tu ne devais pas mettre les pieds ici, je vous raccompagne à la sortie ça suffit pour aujourd’hui !!
Un homme entre sous le chapiteau, il jette un œil rapide sur les tigres avant de suivre leurs regards et venir rapidement jusqu’à nous.
- Que fais-tu avec ces jeunes gens ??
- Je leur faisais juste faire une petite visite mon oncle, de toute façon ils allaient repartir.
L’homme se tourne une nouvelle fois vers les félins toujours assis le regard fixé dans notre direction à ronronner sous les yeux de leur dresseur qui visiblement à ses expressions du visage, ni comprend rien de ce comportement somme toute inhabituel venant d’eux.
Son attention se reporte alors directement sur moi.
- J’ai eu ce matin une personne au téléphone, ses propos m’ont tout d’abord paru plus que loufoques jusqu’à ce qu’il me révèle son identité et me donne le moyen de vérifier son exactitude. Je n’ai été donc qu’à moitié étonné quand on est venu m’avertir de ta présence.
- Que vous a dit Maurice ??
- Que tu avais une espèce de particularité avec tous les animaux et qu’en prenant toutes les précautions que je jugerais appropriées, il serait bien que je t’autorise à les approcher.
- (Ramirez ahuri) Tu ne vas quand même pas accéder à sa demande ??
- J’hésite encore, seulement la contrepartie qu’il m’a proposé laisse à réfléchir tellement elle est inespérée.
- Il vous a promis de faire en sorte que vous obteniez cette demande de droit d’hivernage qui jusqu’à maintenant vous a toujours été refusée, c’est bien de ça qu’il s’agit n’est-ce pas ??
- En effet, mais comment peut tu savoir ça ??
- C’est un peu compliqué à expliquer en cinq minutes, disons simplement que je suis au courant !! Vous avez accepté son offre ?
- Pas encore !! Il m’avait annoncé sa visite pour demain, je n’avais pas prévu que tu viendrais avant.
- Et bien pas de soucis !! Attendons donc demain, je ne tiens pas à vous forcer la main mais sachez que tout ce que Maurice a pu vous dire n’est que l’exacte vérité !! Par contre avant de partir je vais renvoyer les deux tigres dans leur cage, ils risquent de devenir nerveux quand je vais m’éloigner d’eux et je ne voudrais pas qu’il y ait un accident par ma faute.
Ma gorge émet alors un son bien sûr inaudible à l’oreille humaine, que j’accompagne d’un geste de la main pour prouver mes dires et les deux félins se redressent dans un ensemble parfait pour retourner dans le tunnel menant à leur cage.
La tête que font alors le dompteur, Ramirez et son oncle, vaut le détour.
- Ne vous inquiétez pas, tout sera revenu à la normale bien avant le spectacle.
- Je commence à croire que tout ce que j’ai entendu puisse être vrai !!
- Demain vous en serez persuadé Hi ! Hi !
Je me tourne vers Ramirez qui me fixe toujours avec ses yeux ronds de stupeur.
- Quand tu veux !!
***/***
« Une fois devant l’entrée »
Je tends la main à Ramirez avant de le quitter.
- A demain alors ?? J’aurais peut-être une surprise pour toi.
- Ah oui !! Question surprise tu sembles être un spécialiste, c’est quoi cette fois ? Faire danser les girafes Hi ! Hi !
- Disons un truc plus personnel, peut-être ce que tu cherches vainement depuis quelques temps.
- Et comment pourrais-tu le savoir ??
- Ce n’est pas le jour des explications, mais je te promets que nous en reparlerons.
***/***
« Quelques centaines de mètres plus loin »
- (Chloé) C’est quoi le truc plus personnel ?
- Tu devrais plutôt me demander c’est qui ma puce.
CHAPITRE 145 (358) (Camping de la dune) (Samedi soir) (Rendez-vous sur la dune)
A part Thomas et Antonin qui sont bien placés pour connaître les pensées de Florian, les autres par contre discutent pas mal entre eux pour trouver la raison de sa demande de tous le rejoindre ce soir-là en haut de la dune.
Demande suffisamment peu courante venant de lui, qui leur a toujours laissé le libre arbitre pour décider comment passer leurs soirées.
Ils essaient bien entendu de soutirer des informations à Thomas qui a la même réponse sibylline, qui les laisse encore plus dans l’expectative.
- De toute façon quoi que je vous dise, vous ne vous en souviendrez plus et moi non plus!!
- (Yuan) Pourquoi Florian n’est pas monté avec nous ?
- (Thomas) C’est juste parce qu’il attend Maurice qui doit arriver.
- (Antoine curieux) Maurice ?? Ce n’est donc pas pour s’amuser qu’il nous a demandé de venir ??
Thomas malgré qu’il veuille en dire le moins possible, se rend compte que ce ne sera pas évident devant la curiosité bien naturelle de toute la bande et s’apprête à en révéler à minima, quand une voix pas très éloigné d’eux appelle à l’aide.
***/***
- J’ai besoin d’un coup de main les gars, pour aider une dame à escalader la dune !!
***/***
« Quelques temps plus tôt »
J’attends aux mobil homes comme convenu l’arrivée de Maurice et conscient au son de sa voix au téléphone quand nous sommes rentrés du cirque, du trouble qui l’habite à ce que nous nous apprêtons à faire.
Il ne m’a toujours pas donné sa réponse de savoir si son esprit m’accompagnera ou si je devrai comme pour Mathis y aller seul après avoir pris tous les renseignements nécessaires dans ses souvenirs.
J’avoue franchement de n’être pas vraiment chaud pour cette dernière solution, avec les risques qu’elle représente et je n’aimerai pas me retrouver comme plusieurs mois en arrière, à tout devoir reprendre à zéro.
Maintenant je sais pertinemment que je n’irai pas outre de sa décision, l’idée même me fait grimacer car je suis conscient que si je faisais une chose pareille, j’aurais du mal ensuite à me regarder dans une glace.
J’en suis là dans mes réflexions quand j’entends des pas sur le gravier de l’allée, me retournant pour constater avec surprise qu’il n’est pas venu seul.
Bien sûr mon étonnement ne dure que le temps de le dire car je connais suffisamment Maurice ainsi que l’affection qu’il porte à son épouse, pour que sa présence m’amène maintenant un grand sourire aux lèvres.
- J’aurais dû me douter que tu ne viendrais pas seul
- Qu’est-ce que tu veux gamin !! On est mariés pour le meilleur comme pour le pire, nous avons vécu le pire à deux !! Tu comprendras donc que nous tenons à vivre le meilleur également à deux.
- Ça signifie donc que vous venez tous les deux avec moi ??
- (Maurice) Nous en avons longuement parlé depuis que tu m’as fait cette proposition, il nous a semblé préférable de vivre cette expérience ensemble !! L’idée que l’un de nous n’ait pas les mêmes souvenirs que l’autre nous a paru incongru.
- Je pouvais y aller seul, c’était l’autre option tu le sais bien !!
- (Maurice ému) Ce que tu vas faire pour nous est ce que nous souhaitions le plus au monde, ne pas perdre notre seul enfant et je ne veux pas prendre le risque que cette amitié que tu éprouves pour notre famille puisse se retourner contre toi, à cause de ta générosité à vouloir nous rendre notre fils.
- C’est aussi un de mes amis les plus cher que je tiens à retrouver, j’espère juste que je vais pouvoir refaire ce que j’ai réussi avec Mathis !! Il n’y a pas de formule magique, ça m’est venu comme ça sans que je comprenne vraiment comment ça a été possible.
- Victor m’a raconté l’histoire qu’il t’est arrivé dans l’hélicoptère !!
- (Martine) Depuis que nous sommes là, tu me regardes comme si tu me connaissais depuis toujours ??
- C’est bien le cas, je me doute que pour toi ça doit te faire bizarre Hi ! Hi !
- (Martine) C’est surtout qu’il m’a fallu du temps avant de comprendre que Maurice n’avait pas perdu complètement la tête !! Tout ce que j’ai entendu depuis ces derniers jours m’a paru tellement fantastique que j’avoue avoir encore du mal à y croire.
- Asseyez-vous, nous allons prendre le temps qu’il faudra pour te convaincre avant d’aller rejoindre ceux qui vont me donner l’énergie dont j’aurais besoin pour le « voyage » qui nous attend.
J’envoie alors dans leurs esprits quelques scènes qu’ils ont vécues avec Erwan, scènes suffisamment subjectives pour leur amener cette intense émotion que je peux lire sur leurs visages et qui devient si forte que je préfère très vite en rester là.
- Je pense que c’est suffisant, il serait temps d’y aller maintenant !!
Monter la dune n’est déjà pas une mince affaire pour Maurice qui peine visiblement une fois attaquée la deuxième moitié du chemin, s’en est une tout autre pour Martine qui n’en peut visiblement plus et qui me fait élever la voix pour demander de l’aide à mes amis qui nous attendent déjà là-haut.
***/***
- J’ai besoin d’un coup de main les gars, pour aider une dame à escalader la dune !!
CHAPITRE 146 (359) (Camping de la dune) (Samedi soir) (Souvenirs du passé)
Thomas et Mathis descendent pour rejoindre ce dernier, visiblement curieux de connaitre cette « dame » qui a besoin d’aide et c’est Thomas souriant qui vient l’embrasser tout naturellement pendant que son « frère » semble aussi surpris que la dite « dame » d’un tel élan de sympathie.
Maurice de son côté observe attentivement les deux grands jeunes hommes blonds, cherchant de toute évidence les points pouvant les différentier.
C’est lui qui prend le premier la parole, autant pour rompre le silence que pour répondre à la question muette de son épouse.
- Thomas vient de la même réalité que Florian chérie, ne t’étonne donc pas qu’il t’embrasse comme une amie !!
- (Martine souriante) Je veux bien être embrassée souvent par un si charmant jeune homme !! Deux je pourrais même dire.
- (Thomas) C’est mon frère Mathis, permettez que nous vous aidions madame ?
- (Martine) Avec plaisir !!
***/***
« Quelques minutes plus tard en haut de la dune, après les présentations d’usage »
J’explique en quelques mots à mes amis ce que j’attends d’eux, bien sûr mes paroles ne manquent pas de les surprendre et encore plus quand Mathis leur révèle sa propre expérience, s’en suit alors d’innombrables questions qui prennent un assez long moment à apporter les réponses suffisamment satisfaisantes pour que tous finissent enfin par se taire.
- Bien les amis !! Vous connaissez maintenant le but de notre présence à tous ici, si tout fonctionne comme prévu vous ne vous rappellerez de rien comme pour Mathis et sinon…. et bien nous aurons au moins essayé !!
Je me tourne vers Maurice, qui au fil des explications en comprenant que le moment qu’il attend depuis des heures lui semblant interminable va bientôt arriver, se sent de plus en plus nerveux.
- M’autorises-tu à aller chercher les informations auxquelles j’ai besoin dans tes souvenirs ?
- (Martine) Mon mari était absent ce jour-là, c’est moi qui étais avec mon fils !! C’est aussi pour cette raison que j’ai tant insisté auprès de lui pour être parmi vous ce soir.
- Je comprends !! Je peux alors ??
- Bien entendu !!
Je m’adresse alors à tous.
- Faites un cercle le plus compact possible autour de moi en posant vos mains sur mes épaules les unes au-dessus des autres !! Ceux qui se sentiraient trop épuisés par l’énergie que je puiserai en eux, devront les ôter au plus vite car je n’ai absolument aucune idée de ce qu’il pourrait arriver sinon !!
Il leur faut plusieurs minutes pour trouver la position adéquate pour que tous soient assez près, c’est donc en se positionnant de côté avec juste une main posée sur moi que cela devient possible.
- Bien !! Maintenant je vais entrer dans ton esprit pour chercher les renseignements qui vont m’être utiles, vous revivrez tous ces moments ce qui me permettra de vérifier que la liaison mentale sera assez forte avec vous tous.
Maurice sourit à son épouse pour lui donner le courage nécessaire de revivre ces instants tragiques, sachant très bien que ce sera également pour lui qui n’était pas présent ce jour-là quelque chose de terrible à vivre.
- Tu seras assez forte ma chérie ?
- Il le faudra bien !!
Je jette un dernier coup d’œil vers tous mes amis avant de fermer les yeux pour me concentrer sur l’esprit de Martine, il me faut quelques secondes pour trouver les informations que je cherche et commencer à visionner ce que ses yeux ont suivi de cette tragédie.
Un « Oh » collectif montre que je suis bien relié à tous mes amis quand les premières images apparaissent dans ma tête, m’envoyant avec une précision extraordinaire cette matinée qui dix ans plus tôt à changer la vie heureuse d’une famille en un affreux cauchemar.
***/***
« Souvenirs »
Le petit garçon termine son petit-déjeuner, visiblement pressé de partir pour ne pas arriver en retard à l’école et répondant à sa mère qui vient de lui poser une question.
- Tout est dans le cartable maman, la maîtresse nous avait conseillé de les y mettre en rentrant de l’école hier soir !!
- C’est très bien alors !! Pressons nous, sinon tu vas rater ton bus !!
- Encore une minute maman, je termine mon chocolat !!
- Si tu t’étais levé quand je t’ai appelé la première fois, nous n’aurions pas à courir !!
Erwan ne répond pas, sans doute parce qu’il a bien compris que c’est de sa faute s’il n’a pas le temps ce matin-là et il boit rapidement le reste de son bol avant de le reposer sur la table de la cuisine, enfilant son blouson et ses chaussures, pour mettre ensuite son cartable en bandoulière en regardant sa mère ranger les couverts dans le lave-vaisselle.
- Je suis prêt maman !!
- J’arrive mon chéri !!
CHAPITRE 147 (360) (Camping de la dune) (Samedi soir) (Erwan)
***/***
Les actions s’enchaînent alors, nous les voyons prendre l’ascenseur, sortir dans la rue et marcher le long du trottoir main dans la main, jusqu’au moment où Erwan s’échappe en reconnaissant un de ses copains et traverse la route en courant, un énorme crissement de pneus fait tourner le visage de Martine dans la direction d’où provient ce bruit strident.
Nous voyons alors un véhicule tourner à toute allure l’angle de la rue en se déportant franchement vers la gauche et venir droit vers l’enfant qui reste comme figé en ne trouvant rien de mieux pour se protéger du choc que de mettre ses mains devant ses yeux.
***/***
Quelque chose alors se passe en moi, comme si soudainement mon corps n’existait plus et je me retrouve soudainement au-dessus de la tête de Martine juste avant qu’Erwan ne se libère de sa main qui jusque-là le tenait comme chaque fois qu’elle est avec son fils dans la rue.
***/***
Thomas ressent comme l’autre fois mais sans le tiraillement de se sentir partir dans plusieurs réalités à la fois, son esprit qui tourbillonne pour s’échapper de son corps et suivre Florian dans son périple, seulement ça va si vite cette fois ci qu’il n’arrive pas à s’en détacher comme d’ailleurs pour tous ceux qui étaient en liaison mentale avec lui et qui se sentent aspirés comme dans un tourbillon pour se retrouver flottant eux aussi à quelques mètres à peine au-dessus de Martine et de son fils.
***/***
« Dix ans plus tôt »
Martine se sent tirailler par Erwan qui lui tient la main en la faisant presque courir.
- Hé !! Doucement, tu vas finir par me faire tomber !! Ne tire pas comme ça voyons !!
Une voix entre alors dans sa tête.
***/***
- Ne lui lâche pas la main !! Il va essayer de s’échapper !!
***/***
Martine a un hoquet de surprise qui par bonheur fait exactement ce qui lui est recommandé, crispant ses doigts autour de ceux de son fils qui lui secoue la main en criant.
- C’est Louis là-bas !! Lâche-moi maman !! Tu me fais mal...
***/***
Une voix revient encore plus impérieuse dans sa tête, ressemblant étrangement à celle de son mari.
***/***
- Surtout ne le lâche pas chérie !! Je t’en prie, écoute-moi !!
***/***
Martine s’agrippe alors à son fils en cherchant d’où peuvent provenir ces voix, alors qu’au même moment un énorme crissement de pneus se fait entendre et qu’une voiture tourne l’angle de la rue à toute allure, lui passant sous le nez sans ralentir.
Son corps se met à trembler en comprenant qu’elle vient d’éviter un drame terrible, soulevant son fils pour le serrer dans ses bras le visage soudainement couvert de larmes.
Son visage se tourne alors vers le ciel, ses lèvres laissant échapper une phrase courte mais d’une ferveur toute nouvelle.
- Merci mon dieu !!
***/***
« Retour au présent »
La soirée bat son plein et comme souvent se termine sur la dune à rire de tout et de rien avec en plus ce soir-là leur nouveau copain qui vient juste de les rejoindre après le spectacle comme il leur avait promis, quand un grand silence se fait soudainement et qu’Erwan voit tous ses amis s’ébrouer en regardant hébétés tout autour d’eux, finissant tous par le fixer avec un ahurissement tellement visible qu’il s’en étonne en prenant à témoin le seul qui semble être resté lui-même.
- Mais qu’est-ce qu’il leur prend d’un seul coup ??
- Tu devrais le savoir mieux que moi !! Je ne vous connais que d’aujourd’hui rappelle-toi ?? C’est peut-être le contre coup de la visite au cirque, ou encore un truc au dîner qui ne passe pas !!
- Ne dis donc pas n’importe quoi « Ram » !! En plus nous n’étions que six à y être allé rappelle-toi et j’ai mangé la même chose qu’eux !! Oh !! Ça va les gars ?? Mais….bordel qu’est ce qui leur arrive encore ??
Ramirez tout comme Erwan les voit tous s’affaler brusquement au sol comme pris d’un énorme épuisement.
- (Erwan affolé) J’appelle mon père !! Ce n’est pas normal !! Reste avec eux tu veux bien ?? Je vais faire le plus vite que je peux !!
Ramirez regarde une nouvelle fois en direction des félins qui cette fois sont assis tout contre les barreaux, les yeux rivés sur eux à ronronner comme de jeunes chats.
- C’est vraiment toi qui les rends comme ça ??
- Qui veux-tu d’autre ? Tu crois que je pourrais les voir de plus près ?
- Ça dépend de ce que tu appelles plus près !!
- Vraiment tout près !!
Ramirez sursaute en comprenant mon intention.
- Tu ne veux pas dire avec eux dans la cage quand même ??
- S’il te plait !!
- C’est de la pure folie !! Même moi qui les ai vus naître, je ne m’y hasarderai pas !! Mon oncle avait raison en disant que tu ne devais pas mettre les pieds ici, je vous raccompagne à la sortie ça suffit pour aujourd’hui !!
Un homme entre sous le chapiteau, il jette un œil rapide sur les tigres avant de suivre leurs regards et venir rapidement jusqu’à nous.
- Que fais-tu avec ces jeunes gens ??
- Je leur faisais juste faire une petite visite mon oncle, de toute façon ils allaient repartir.
L’homme se tourne une nouvelle fois vers les félins toujours assis le regard fixé dans notre direction à ronronner sous les yeux de leur dresseur qui visiblement à ses expressions du visage, ni comprend rien de ce comportement somme toute inhabituel venant d’eux.
Son attention se reporte alors directement sur moi.
- J’ai eu ce matin une personne au téléphone, ses propos m’ont tout d’abord paru plus que loufoques jusqu’à ce qu’il me révèle son identité et me donne le moyen de vérifier son exactitude. Je n’ai été donc qu’à moitié étonné quand on est venu m’avertir de ta présence.
- Que vous a dit Maurice ??
- Que tu avais une espèce de particularité avec tous les animaux et qu’en prenant toutes les précautions que je jugerais appropriées, il serait bien que je t’autorise à les approcher.
- (Ramirez ahuri) Tu ne vas quand même pas accéder à sa demande ??
- J’hésite encore, seulement la contrepartie qu’il m’a proposé laisse à réfléchir tellement elle est inespérée.
- Il vous a promis de faire en sorte que vous obteniez cette demande de droit d’hivernage qui jusqu’à maintenant vous a toujours été refusée, c’est bien de ça qu’il s’agit n’est-ce pas ??
- En effet, mais comment peut tu savoir ça ??
- C’est un peu compliqué à expliquer en cinq minutes, disons simplement que je suis au courant !! Vous avez accepté son offre ?
- Pas encore !! Il m’avait annoncé sa visite pour demain, je n’avais pas prévu que tu viendrais avant.
- Et bien pas de soucis !! Attendons donc demain, je ne tiens pas à vous forcer la main mais sachez que tout ce que Maurice a pu vous dire n’est que l’exacte vérité !! Par contre avant de partir je vais renvoyer les deux tigres dans leur cage, ils risquent de devenir nerveux quand je vais m’éloigner d’eux et je ne voudrais pas qu’il y ait un accident par ma faute.
Ma gorge émet alors un son bien sûr inaudible à l’oreille humaine, que j’accompagne d’un geste de la main pour prouver mes dires et les deux félins se redressent dans un ensemble parfait pour retourner dans le tunnel menant à leur cage.
La tête que font alors le dompteur, Ramirez et son oncle, vaut le détour.
- Ne vous inquiétez pas, tout sera revenu à la normale bien avant le spectacle.
- Je commence à croire que tout ce que j’ai entendu puisse être vrai !!
- Demain vous en serez persuadé Hi ! Hi !
Je me tourne vers Ramirez qui me fixe toujours avec ses yeux ronds de stupeur.
- Quand tu veux !!
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« Une fois devant l’entrée »
Je tends la main à Ramirez avant de le quitter.
- A demain alors ?? J’aurais peut-être une surprise pour toi.
- Ah oui !! Question surprise tu sembles être un spécialiste, c’est quoi cette fois ? Faire danser les girafes Hi ! Hi !
- Disons un truc plus personnel, peut-être ce que tu cherches vainement depuis quelques temps.
- Et comment pourrais-tu le savoir ??
- Ce n’est pas le jour des explications, mais je te promets que nous en reparlerons.
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« Quelques centaines de mètres plus loin »
- (Chloé) C’est quoi le truc plus personnel ?
- Tu devrais plutôt me demander c’est qui ma puce.
CHAPITRE 145 (358) (Camping de la dune) (Samedi soir) (Rendez-vous sur la dune)
A part Thomas et Antonin qui sont bien placés pour connaître les pensées de Florian, les autres par contre discutent pas mal entre eux pour trouver la raison de sa demande de tous le rejoindre ce soir-là en haut de la dune.
Demande suffisamment peu courante venant de lui, qui leur a toujours laissé le libre arbitre pour décider comment passer leurs soirées.
Ils essaient bien entendu de soutirer des informations à Thomas qui a la même réponse sibylline, qui les laisse encore plus dans l’expectative.
- De toute façon quoi que je vous dise, vous ne vous en souviendrez plus et moi non plus!!
- (Yuan) Pourquoi Florian n’est pas monté avec nous ?
- (Thomas) C’est juste parce qu’il attend Maurice qui doit arriver.
- (Antoine curieux) Maurice ?? Ce n’est donc pas pour s’amuser qu’il nous a demandé de venir ??
Thomas malgré qu’il veuille en dire le moins possible, se rend compte que ce ne sera pas évident devant la curiosité bien naturelle de toute la bande et s’apprête à en révéler à minima, quand une voix pas très éloigné d’eux appelle à l’aide.
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- J’ai besoin d’un coup de main les gars, pour aider une dame à escalader la dune !!
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« Quelques temps plus tôt »
J’attends aux mobil homes comme convenu l’arrivée de Maurice et conscient au son de sa voix au téléphone quand nous sommes rentrés du cirque, du trouble qui l’habite à ce que nous nous apprêtons à faire.
Il ne m’a toujours pas donné sa réponse de savoir si son esprit m’accompagnera ou si je devrai comme pour Mathis y aller seul après avoir pris tous les renseignements nécessaires dans ses souvenirs.
J’avoue franchement de n’être pas vraiment chaud pour cette dernière solution, avec les risques qu’elle représente et je n’aimerai pas me retrouver comme plusieurs mois en arrière, à tout devoir reprendre à zéro.
Maintenant je sais pertinemment que je n’irai pas outre de sa décision, l’idée même me fait grimacer car je suis conscient que si je faisais une chose pareille, j’aurais du mal ensuite à me regarder dans une glace.
J’en suis là dans mes réflexions quand j’entends des pas sur le gravier de l’allée, me retournant pour constater avec surprise qu’il n’est pas venu seul.
Bien sûr mon étonnement ne dure que le temps de le dire car je connais suffisamment Maurice ainsi que l’affection qu’il porte à son épouse, pour que sa présence m’amène maintenant un grand sourire aux lèvres.
- J’aurais dû me douter que tu ne viendrais pas seul
- Qu’est-ce que tu veux gamin !! On est mariés pour le meilleur comme pour le pire, nous avons vécu le pire à deux !! Tu comprendras donc que nous tenons à vivre le meilleur également à deux.
- Ça signifie donc que vous venez tous les deux avec moi ??
- (Maurice) Nous en avons longuement parlé depuis que tu m’as fait cette proposition, il nous a semblé préférable de vivre cette expérience ensemble !! L’idée que l’un de nous n’ait pas les mêmes souvenirs que l’autre nous a paru incongru.
- Je pouvais y aller seul, c’était l’autre option tu le sais bien !!
- (Maurice ému) Ce que tu vas faire pour nous est ce que nous souhaitions le plus au monde, ne pas perdre notre seul enfant et je ne veux pas prendre le risque que cette amitié que tu éprouves pour notre famille puisse se retourner contre toi, à cause de ta générosité à vouloir nous rendre notre fils.
- C’est aussi un de mes amis les plus cher que je tiens à retrouver, j’espère juste que je vais pouvoir refaire ce que j’ai réussi avec Mathis !! Il n’y a pas de formule magique, ça m’est venu comme ça sans que je comprenne vraiment comment ça a été possible.
- Victor m’a raconté l’histoire qu’il t’est arrivé dans l’hélicoptère !!
- (Martine) Depuis que nous sommes là, tu me regardes comme si tu me connaissais depuis toujours ??
- C’est bien le cas, je me doute que pour toi ça doit te faire bizarre Hi ! Hi !
- (Martine) C’est surtout qu’il m’a fallu du temps avant de comprendre que Maurice n’avait pas perdu complètement la tête !! Tout ce que j’ai entendu depuis ces derniers jours m’a paru tellement fantastique que j’avoue avoir encore du mal à y croire.
- Asseyez-vous, nous allons prendre le temps qu’il faudra pour te convaincre avant d’aller rejoindre ceux qui vont me donner l’énergie dont j’aurais besoin pour le « voyage » qui nous attend.
J’envoie alors dans leurs esprits quelques scènes qu’ils ont vécues avec Erwan, scènes suffisamment subjectives pour leur amener cette intense émotion que je peux lire sur leurs visages et qui devient si forte que je préfère très vite en rester là.
- Je pense que c’est suffisant, il serait temps d’y aller maintenant !!
Monter la dune n’est déjà pas une mince affaire pour Maurice qui peine visiblement une fois attaquée la deuxième moitié du chemin, s’en est une tout autre pour Martine qui n’en peut visiblement plus et qui me fait élever la voix pour demander de l’aide à mes amis qui nous attendent déjà là-haut.
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- J’ai besoin d’un coup de main les gars, pour aider une dame à escalader la dune !!
CHAPITRE 146 (359) (Camping de la dune) (Samedi soir) (Souvenirs du passé)
Thomas et Mathis descendent pour rejoindre ce dernier, visiblement curieux de connaitre cette « dame » qui a besoin d’aide et c’est Thomas souriant qui vient l’embrasser tout naturellement pendant que son « frère » semble aussi surpris que la dite « dame » d’un tel élan de sympathie.
Maurice de son côté observe attentivement les deux grands jeunes hommes blonds, cherchant de toute évidence les points pouvant les différentier.
C’est lui qui prend le premier la parole, autant pour rompre le silence que pour répondre à la question muette de son épouse.
- Thomas vient de la même réalité que Florian chérie, ne t’étonne donc pas qu’il t’embrasse comme une amie !!
- (Martine souriante) Je veux bien être embrassée souvent par un si charmant jeune homme !! Deux je pourrais même dire.
- (Thomas) C’est mon frère Mathis, permettez que nous vous aidions madame ?
- (Martine) Avec plaisir !!
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« Quelques minutes plus tard en haut de la dune, après les présentations d’usage »
J’explique en quelques mots à mes amis ce que j’attends d’eux, bien sûr mes paroles ne manquent pas de les surprendre et encore plus quand Mathis leur révèle sa propre expérience, s’en suit alors d’innombrables questions qui prennent un assez long moment à apporter les réponses suffisamment satisfaisantes pour que tous finissent enfin par se taire.
- Bien les amis !! Vous connaissez maintenant le but de notre présence à tous ici, si tout fonctionne comme prévu vous ne vous rappellerez de rien comme pour Mathis et sinon…. et bien nous aurons au moins essayé !!
Je me tourne vers Maurice, qui au fil des explications en comprenant que le moment qu’il attend depuis des heures lui semblant interminable va bientôt arriver, se sent de plus en plus nerveux.
- M’autorises-tu à aller chercher les informations auxquelles j’ai besoin dans tes souvenirs ?
- (Martine) Mon mari était absent ce jour-là, c’est moi qui étais avec mon fils !! C’est aussi pour cette raison que j’ai tant insisté auprès de lui pour être parmi vous ce soir.
- Je comprends !! Je peux alors ??
- Bien entendu !!
Je m’adresse alors à tous.
- Faites un cercle le plus compact possible autour de moi en posant vos mains sur mes épaules les unes au-dessus des autres !! Ceux qui se sentiraient trop épuisés par l’énergie que je puiserai en eux, devront les ôter au plus vite car je n’ai absolument aucune idée de ce qu’il pourrait arriver sinon !!
Il leur faut plusieurs minutes pour trouver la position adéquate pour que tous soient assez près, c’est donc en se positionnant de côté avec juste une main posée sur moi que cela devient possible.
- Bien !! Maintenant je vais entrer dans ton esprit pour chercher les renseignements qui vont m’être utiles, vous revivrez tous ces moments ce qui me permettra de vérifier que la liaison mentale sera assez forte avec vous tous.
Maurice sourit à son épouse pour lui donner le courage nécessaire de revivre ces instants tragiques, sachant très bien que ce sera également pour lui qui n’était pas présent ce jour-là quelque chose de terrible à vivre.
- Tu seras assez forte ma chérie ?
- Il le faudra bien !!
Je jette un dernier coup d’œil vers tous mes amis avant de fermer les yeux pour me concentrer sur l’esprit de Martine, il me faut quelques secondes pour trouver les informations que je cherche et commencer à visionner ce que ses yeux ont suivi de cette tragédie.
Un « Oh » collectif montre que je suis bien relié à tous mes amis quand les premières images apparaissent dans ma tête, m’envoyant avec une précision extraordinaire cette matinée qui dix ans plus tôt à changer la vie heureuse d’une famille en un affreux cauchemar.
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« Souvenirs »
Le petit garçon termine son petit-déjeuner, visiblement pressé de partir pour ne pas arriver en retard à l’école et répondant à sa mère qui vient de lui poser une question.
- Tout est dans le cartable maman, la maîtresse nous avait conseillé de les y mettre en rentrant de l’école hier soir !!
- C’est très bien alors !! Pressons nous, sinon tu vas rater ton bus !!
- Encore une minute maman, je termine mon chocolat !!
- Si tu t’étais levé quand je t’ai appelé la première fois, nous n’aurions pas à courir !!
Erwan ne répond pas, sans doute parce qu’il a bien compris que c’est de sa faute s’il n’a pas le temps ce matin-là et il boit rapidement le reste de son bol avant de le reposer sur la table de la cuisine, enfilant son blouson et ses chaussures, pour mettre ensuite son cartable en bandoulière en regardant sa mère ranger les couverts dans le lave-vaisselle.
- Je suis prêt maman !!
- J’arrive mon chéri !!
CHAPITRE 147 (360) (Camping de la dune) (Samedi soir) (Erwan)
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Les actions s’enchaînent alors, nous les voyons prendre l’ascenseur, sortir dans la rue et marcher le long du trottoir main dans la main, jusqu’au moment où Erwan s’échappe en reconnaissant un de ses copains et traverse la route en courant, un énorme crissement de pneus fait tourner le visage de Martine dans la direction d’où provient ce bruit strident.
Nous voyons alors un véhicule tourner à toute allure l’angle de la rue en se déportant franchement vers la gauche et venir droit vers l’enfant qui reste comme figé en ne trouvant rien de mieux pour se protéger du choc que de mettre ses mains devant ses yeux.
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Quelque chose alors se passe en moi, comme si soudainement mon corps n’existait plus et je me retrouve soudainement au-dessus de la tête de Martine juste avant qu’Erwan ne se libère de sa main qui jusque-là le tenait comme chaque fois qu’elle est avec son fils dans la rue.
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Thomas ressent comme l’autre fois mais sans le tiraillement de se sentir partir dans plusieurs réalités à la fois, son esprit qui tourbillonne pour s’échapper de son corps et suivre Florian dans son périple, seulement ça va si vite cette fois ci qu’il n’arrive pas à s’en détacher comme d’ailleurs pour tous ceux qui étaient en liaison mentale avec lui et qui se sentent aspirés comme dans un tourbillon pour se retrouver flottant eux aussi à quelques mètres à peine au-dessus de Martine et de son fils.
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« Dix ans plus tôt »
Martine se sent tirailler par Erwan qui lui tient la main en la faisant presque courir.
- Hé !! Doucement, tu vas finir par me faire tomber !! Ne tire pas comme ça voyons !!
Une voix entre alors dans sa tête.
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- Ne lui lâche pas la main !! Il va essayer de s’échapper !!
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Martine a un hoquet de surprise qui par bonheur fait exactement ce qui lui est recommandé, crispant ses doigts autour de ceux de son fils qui lui secoue la main en criant.
- C’est Louis là-bas !! Lâche-moi maman !! Tu me fais mal...
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Une voix revient encore plus impérieuse dans sa tête, ressemblant étrangement à celle de son mari.
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- Surtout ne le lâche pas chérie !! Je t’en prie, écoute-moi !!
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Martine s’agrippe alors à son fils en cherchant d’où peuvent provenir ces voix, alors qu’au même moment un énorme crissement de pneus se fait entendre et qu’une voiture tourne l’angle de la rue à toute allure, lui passant sous le nez sans ralentir.
Son corps se met à trembler en comprenant qu’elle vient d’éviter un drame terrible, soulevant son fils pour le serrer dans ses bras le visage soudainement couvert de larmes.
Son visage se tourne alors vers le ciel, ses lèvres laissant échapper une phrase courte mais d’une ferveur toute nouvelle.
- Merci mon dieu !!
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« Retour au présent »
La soirée bat son plein et comme souvent se termine sur la dune à rire de tout et de rien avec en plus ce soir-là leur nouveau copain qui vient juste de les rejoindre après le spectacle comme il leur avait promis, quand un grand silence se fait soudainement et qu’Erwan voit tous ses amis s’ébrouer en regardant hébétés tout autour d’eux, finissant tous par le fixer avec un ahurissement tellement visible qu’il s’en étonne en prenant à témoin le seul qui semble être resté lui-même.
- Mais qu’est-ce qu’il leur prend d’un seul coup ??
- Tu devrais le savoir mieux que moi !! Je ne vous connais que d’aujourd’hui rappelle-toi ?? C’est peut-être le contre coup de la visite au cirque, ou encore un truc au dîner qui ne passe pas !!
- Ne dis donc pas n’importe quoi « Ram » !! En plus nous n’étions que six à y être allé rappelle-toi et j’ai mangé la même chose qu’eux !! Oh !! Ça va les gars ?? Mais….bordel qu’est ce qui leur arrive encore ??
Ramirez tout comme Erwan les voit tous s’affaler brusquement au sol comme pris d’un énorme épuisement.
- (Erwan affolé) J’appelle mon père !! Ce n’est pas normal !! Reste avec eux tu veux bien ?? Je vais faire le plus vite que je peux !!
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