18-09-2020, 10:13 AM
(Modification du message : 18-09-2020, 11:11 AM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 80 (293) (Aix en Provence) (Mardi après-midi) (Philippe)
Philippe sort de la banque avec un grand sourire aux lèvres, il vient de déposer le chèque de la Française des jeux et réaliser les virements de ceux des amis de Florian qui avaient déjà un compte, pour les autres ils recevront un chèque de sa part dès leurs retours.
Pour sa part, il compte utiliser une partie de la somme pour refaire un coup de fraicheur dans le studio et aussi tant qu’il y est, le remettre au goût du jour pour un jeune homme comme Jean Baptiste.
C’est pour cette raison qu’il a passé une partie du week-end à l’interroger sans y paraitre sur ses préférences, se donnant ainsi une assez bonne idée de décoration et c’est d’un pas tranquille qu’il profite d’être en ville pour justement rendre visite à un de ses amis qui travaille dans la rénovation d’appartements.
C’est en sortant de chez l’artisan une heure plus tard, qu’il tombe nez à nez avec la famille Louvain accompagnée d’un autre couple ainsi que d’un garçon d’environ l’âge de Florian.
La ressemblance entre les deux adultes mâles est si frappante que Philippe reste un instant figé de stupeur en comprenant qu’il ne peut être que le fameux frère disparu depuis vingt ans, les implications de ces retrouvailles lui viennent de suite à l’esprit et ne serait-ce déjà pour Thomas pour qui ce couple représente les seuls parents qu’il n’a jamais connu, qui va sûrement connaître un retour émotionnel très fort quand il se retrouvera face à eux.
***/***
C’est André qui l’aperçoit le premier en remarquant son trouble.
- Venez que je vous présente au professeur Espinach !! C’est la personne qui pourra confirmer l’histoire qui vous semble toujours autant incroyable.
Il entraine alors toute sa famille à sa suite pour franchir la courte distance qui les sépare de Philippe, celui-ci a tout le temps nécessaire pour reprendre contenance et c’est lui qui les accueille comme de vieux amis, appelant chacun par son prénom à la plus grande stupéfaction de la famille Louvain fraichement débarquée.
- Et toi mon garçon tu dois être le fameux Thomas de cette réalité ?? J’en connais un autre qui va être surpris de te rencontrer Hi ! Hi !
André se tourne vers son frère, sa belle-sœur et son neveu avec un sourire amusé.
- Là !! Vous entendez !! Et je n’ai pas eu le temps de faire les présentations que déjà Philippe sait qui vous êtes, peut-être allez-vous finir par enfin nous croire !!
- (Philippe) Peut-être accepteriez-vous que nous allions nous asseoir quelque part pour prendre un verre et faire plus ample connaissance ?
L’affaire semble convenir à tous qui repartent d’un bon pas jusqu’à une terrasse accueillante quelques rues plus loin, ce n’est qu’une fois assis et les commandes passées, que la conversation peut reprendre.
Philippe laisse à André le loisir de s’exprimer pour raconter une fois de plus toute l’histoire, ce qu’il fait sans se faire prier en prenant cette fois le psychiatre à témoin pour valider ses dires et il termine en laissant la parole à son frère pour les questions qui ne devraient pas manquer, voyant bien une fois de plus à ses mimiques sceptiques qu’il n’a toujours pas réussi à le convaincre.
- (Alain) C’est le nuage de Tchernobyl qui est resté trop longtemps au-dessus de vos têtes ou quoi ?? Cette histoire n’a vraiment aucun sens reconnaissez-le ??
- (André) Pourtant celui qui t’en a parlé en premier n’est pas quelqu’un que l’on pourrait qualifier de plaisantin !!
- (Alain) Il n’a fait que des sous-entendus et n’a jamais rien affirmé !!
- (Philippe) Maurice n’était pas autorisé par sa fonction à révéler ouvertement quoi que ce soit, malgré tout il semble qu’il vous ait mis sur la piste !! Pourquoi pensez-vous que ses services vous recherchaient aussi activement ? Certainement pas pour vous débiter ensuite un ramassis d’inepties, reconnaissez au moins ça ??
- (Évelyne) Sans doute, mais comment quelqu’un de sain d’esprit pourrait croire un tel conte à dormir debout ??
Philippe se tourne vers André.
- Tu ne lui as pas montré les croquis de Florian ?
- J’aurais eu bien du mal puisque je les ai laissés dans ton cabinet !! Nous sommes partis un peu précipitamment la dernière fois reconnais-le ?? Ensuite j’ai reporté plusieurs fois l’intention de venir les récupérer et j’ai fini par ne plus y penser !!
- (Alain curieux) C’est quoi cette histoire de croquis et qui est donc ce Florian dont on entend rabâcher le prénom à la moindre occasion ?
- (Philippe) Ce sont des dessins très réalistes qui montrent votre famille telle qu’elle était dans les souvenirs de Florian, ils représentent des scènes pour la plupart d’anniversaires avec vous tous réunis et bien sûr il y a Thomas votre fils, du moins celui de ses souvenirs si vous préférez cette définition plutôt que de parler d’autre réalité !!
- (Thomas) Ça ne dit pas qui est ce Florian par rapport à notre famille ??
- (Philippe) Florian aime Thomas, enfin pas toi !! L’autre !! C’est quelqu’un qui sort de l’ordinaire, depuis sa sortie du coma il était obnubilé par l’idée de le retrouver !! Il n’a ou plutôt il n’avait que cette chose en tête et n’a eu de cesse de faire tout ce qui était en son pouvoir pour y arriver !!
- (Évelyne) Donc si j’ai bien suivi votre raisonnement, ce garçon…. Florian !! Viendrait lui aussi du même endroit que cet autre Thomas ?
- (Philippe) Je comprends bien vos doutes sur tout ça, j’ai eu les mêmes à une époque pas si éloigné et je sais également qu’André et Nathalie sont passés par là eux aussi comme beaucoup d’autres avant et sûrement encore plus après eux, mais pourquoi pensez-vous que nous voudrions vous convaincre si ce n’est parce qu’un jour ou l’autre vous allez y être confronté. Thomas !! L’autre Thomas !! Il ne pourra pas s’empêcher de vouloir vous rencontrer, vous tous vous faites partie de sa famille et je suis convaincu que le moment venu il en sera ainsi aussi pour vous, Léa a déjà franchi le pas j’en ai été le témoin privilégié puisque j’étais présent ce soir-là.
- (Nathalie) De toute façon que vous nous croyiez ou non, le jour où vous allez rencontrer Florian je vous garantis que ça changera votre façon de voir les choses comme ça l’a fait pour nous.
- (André) Nous pourrions peut-être aller jusqu’à ton cabinet pour récupérer les dessins ?
- (Philippe) Pas de soucis !! Si vous me permettez une observation, vous n’êtes quand même pas des gens très curieux !!
- (André) Comment ça ??
- (Philippe) Personnellement si on m’avait dit que mon fils vient d’être remplacé par un autre qui est aussi quelque part mon fils et qui lui ressemble de façon hallucinante avec deux ou trois ans de plus, je serai déjà là-bas depuis longtemps pour le voir !! En plus ce n’est qu’à quelques heures de routes !!
CHAPITRE 81 (294) (Reims) (Mardi après-midi) (Frédéric)
« Centre-ville de Reims, près du tribunal »
Annie est en pause en prenant un thé au petit bistrot juste en face du tribunal, elle attend son chéri qui voulait absolument la voir sans attendre le soir qu’elle soit rentrée à la maison et son timbre de voix surexcité qui insistait sans vouloir lui en donner la raison, l’a convaincue d’accepter autant par curiosité que pour qu’il retrouve son calme.
Il est parti en catastrophe le dimanche en prenant juste un sac avec quelques vêtements de rechange, sans lui donner d’autre explication qu’un appel urgent qui réclamait sa présence sans délai et c’est seulement le surlendemain alors qu’elle a cherché vainement plusieurs fois à le contacter, qu’il lui téléphone juste pour lui donner ce rendez-vous.
Ce n’est pourtant pas dans ses habitudes d’agir de la sorte, son mari étant à l’ordinaire quelqu’un de qui prend toujours le temps de la réflexion avant d’agir.
Annie le voit arriver avec un certain soulagement à constater qu’il va bien et elle lui fait un signe de main pour qu’il ne la cherche pas au milieu de la terrasse relativement bondée par ce bel après-midi ensoleillé.
Un grand sourire éclaire son visage en la voyant, il vient l’embrasser tendrement avant de s’asseoir près d’elle et lui prendre les mains dans les siennes en les serrant de façon à bien lui montrer combien ce qu’il va lui dire a d’importance.
- Je l’ai vu !!
- Qui donc ??
- Florian !!
- Mon dieu !! Rassure-moi ?? Il ne lui est rien arrivé de grave ?? C’est pour lui qu’on t’a demandé de venir là-bas ??
- Oui !! Mais pas pour ce que tu t’imagines !! En fait il n’y était pas comme patient, c’est Maurice qui m’a fait venir au Val de Grâce justement pour que je puisse le rencontrer.
- Que faisait-il là-bas ??
- Tu te souviens des informations du week-end sur l’accident maritime qui a eu lieu au Japon ?
- Bien sûr !! Les médias en parlent encore d’ailleurs, paraitrait que le pire a été évité grâce au concours de la France !! Des personnes proches de l’empereur qui ont été prises en charge au Val de… !!! Non…. !!! Ne me dis pas que… !!
Frédéric hoche la tête en guise d’acquiescement à chaque hésitation d’Annie, comprenant qu’elle vient juste de faire le rapprochement avec son absence et surtout la présence du jeune Florian, il lui serre encore plus fort les mains en souriant.
- Ce que j’ai vu cette nuit-là restera à jamais dans ma mémoire chérie !! Ce gamin leur a sûrement sauvé la vie, il faut que nos fils acceptent qu’il vienne à la maison !!
- Tu lui as parlé ??
- Non et je n’ai même pas aperçu son visage en entier si tu veux tout savoir !! Il avait déjà son masque chirurgical quand il est entré dans le bloc, ensuite je n’ai plus vu que ses mains !! Ce gamin est resté à opérer quasiment toute l’après-midi et une partie de la nuit sans une seule erreur de jugement, c’est comme si ses doigts étaient….enchantés, tu comprends ?
- Tout ce que j’en retiens, c’est qu’il t’a drôlement marqué !! Es-tu certain que ce soit bien lui au moins ??
- Sans aucun doute, d’ailleurs Maurice me l’a confirmé plusieurs fois !!
- Pourquoi ne te l’a-t-il pas présenté alors ??
- Parce qu’il ne voulait pas que Florian me voit, juste que je me fasse une opinion sur lui pour être convaincu qu’il n’est plus celui que tu as connu.
- Et ??
- Plus rien à voir je peux te l’assurer !! Celui que j’ai vu même de loin est un jeune garçon d’une intelligence hors du commun, qui parle couramment plusieurs langues. Je l’ai entendu donner ses instructions dans un Anglais que je suis loin de maitriser aussi bien et ce pendant toute la durée des opérations, il a aussi utilisé le Japonais plusieurs fois sans doute pour être plus précis quand il sentait une hésitation venant de ceux qui l’assistaient.
- Je vois que tu en es encore fortement impressionné, maintenant est ce que ça ne pouvait pas attendre ce soir pour me raconter tout ça ?
- Mais enfin chérie !! Tu ne comprends pas ?? Tu ne vois pas ce qu’implique tout ce dont j’ai été témoin ?? Tu ne vois pas que tout ceci n’a été possible qu’avec l’approbation des plus hautes sphères de notre gouvernement ?? Qu’ils en savent beaucoup plus qu’ils ne nous en disent pour avoir accepté qu’un gamin de dix-huit ans sans formation quelle qu’elle soit, tienne dans ses mains la vie de personnalités aussi importantes internationalement parlant ?? Et que dire du gouvernement Japonais qui a autorisé le transfert alors que leurs chirurgiens n’ont pas à avoir honte de leurs réputations ?? J’ai eu en mains les rapports médicaux de ces trois personnalités, je peux t’assurer que leurs chances de survie étaient proches de zéro et Pffffttttt !! Les voilà miraculeusement sauvés !! Et encore je dis « sauvés » !! C’est plutôt « guéris » que je devrais dire !!
- Calme-toi chéri !! Je vais prévenir que je prends le reste de ma journée et nous allons rentrer tranquillement à la maison, nous pourrons reprendre cette conversation quand tu auras repris un semblant de calme. Je me doute que ce que tu as vu sort de l’ordinaire, sinon tu ne serais pas aussi fébrile. Dis-toi simplement que nous finirons bien par découvrir ce qu’est devenu exactement ce garçon depuis son accident, puisque nous allons accepter de le prendre chez nous.
- Et pour nos fils ??
- Ne t’inquiète pas pour eux, je pense qu’ils comprendront très vite qu’ils n’ont pas à faire à quelqu’un de banal et puis rappelle-toi que Damien est censé avoir été son meilleur ami, pourquoi en serait-il autrement cette fois ?
- Peut-être parce que cette fois la rencontre sera moins naturelle et avec beaucoup d’appréhensions de leur part ?
- Dans ce cas rien de plus simple !! Il suffit qu’ils se rencontrent de façon plus fortuite, à nous d’organiser ça sans qu’ils s’en rendent compte.
- Comment tu vois ça ??
- Rentrons !! Nous trouverons bien une idée qui tienne la route, au besoin nous pourrions en discuter avec monsieur Désmaré car c’est aussi dans son intérêt que tout se passe bien pas vrai ?
CHAPITRE 82 (295) (Camping de la dune) (Mercredi en début d’après-midi) (Photos ? Vous avez dit, photos ?)
« Sur la plage »
Depuis le milieu de la matinée c’est le remue-ménage sur cette petite partie de plage où la petite troupe aime passer ses après-midi, plusieurs personnes assemblent des tentes colorées qui attirent les regards et bien sûr fait régner un brouhaha de curieux de tout âge, qui se demandent bien pourquoi tout ce déballage.
Benoît dirige la manœuvre alors que José déballe les cartons dans la tente principale, le matériel photo fragile et coûteux restant encore à mettre en place.
Il est presque quatorze heures quand enfin tout est prêt et que les deux professionnels accordent une heure de repos à leurs assistants trempés de sueur, les shoots étant prévus pour un peu plus tard dans l’après-midi quand le soleil sera idéalement bien placé.
- (Benoît) Raphaël t’a bien confirmé que c’était toujours ok pour eux ?
- (José) Manquerait plus que le contraire !! Surtout avec tout ce déballage !! Il m’a confirmé qu’ils seraient tous là pour seize heures, il nous reste un peu de temps pour les derniers réglages. Mais dis-moi ? Tu es certain d’avoir réussi à avoir toutes les tailles ?
- Normalement oui !! Je vais aller vérifier quand même au cas où !!
- Tu ferais bien parce que les deux crevettes, c’est au rayon post-ado qu’ils doivent acheter leurs fringues et je tiens particulièrement à ce qu’ils soient tous les deux sur la pellicule, ils sont trop craquants tu ne trouves pas ?
- Bah, tiens donc !! Comme si les autres étaient à jeter !! Il nous a bien caché ses copains le Raphaël, je comprends mieux pourquoi les autres mannequins de l’agence ne lui faisaient ni chaud ni froid.
- J’avais pourtant cru comprendre qu’il ne les a connus que depuis cet été !!
- Bahhh !! Peu importe en fait, juste que je lui souhaite qu’il y en ait un ou une qui lui apporte ce qu’il recherche au fond du cœur !!
- (José intrigué) Et bien mon grand ?? Qu’est-ce que tu nous fais là ?? Je ne te savais pas aussi fleur bleue, tu ne serais pas un peu beaucoup amoureux de « Raphi » par hasard ?? Parce qu’à t’entendre on le dirait bien !!
- Qu’est-ce que tu vas chercher encore !! C’est juste que je pense qu’il le mériterait bien si ça arrivait, je vais vérifier les maillots pour voir s’il ne manque rien.
José sourit tristement en le suivant des yeux jusqu’au moment où il entre sous le barnum, Benoît a beau s’en défendre mais lui n’en est pas dupe et ce qui au tout début n’était pour son ami qu’une attirance due essentiellement au physique plus qu’avantageux du jeune Raphaël, s’est transformé au fil des mois en une véritable passion de plus en plus perceptible.
Ne serait-ce déjà l’insistance à se rendre jusqu’ici pour ne pas avoir à attendre la rentrée qu’il reprenne ses shoots photos, mais aussi ces derniers jours à broyer de plus en plus souvent du noir, depuis qu’il a appris que le jeune rouquin comptait arrêter son travail de mannequinat au profit de ses seules études.
José apprécie lui aussi Raphaël, seulement pour d’autres raisons plus mercantiles et peut-être aussi ne serait-il pas contre passer quelques soirées riches d’expériences avec lui, mais à l’encontre de Benoît son cœur à lui est déjà pris depuis le premier jour où il a rencontré celui avec qui il est maintenant associé.
José pousse à son tour un gros soupir en essuyant la larme qui vient de s’échapper de son œil, lui aussi connaît que trop bien cette maladie insidieuse qui fait battre le cœur mais qui sait aussi le faire cruellement souffrir.
***/***
« Pendant ce temps-là au camping »
Les garçons reviennent des douches en chahutant comme à l’accoutumée, ils rejoignent Chloé et Léa qui sont en plein travail de maquillage et bien sûr les plaisanteries ne tardent pas à leur tomber dessus dès qu’ils s’en aperçoivent.
- (Yuan) On aura tout vu !! Voilà qu’elles se maquillent pour aller à la plage Hi ! Hi ! Décidément vous les filles, vous ne ferez jamais rien comme nous autres !!
- (Jean Baptiste) Vous auriez besoin de ça encore, je comprendrais !! Mais vous êtes toutes aussi mignonnes sans qu’avec, alors pourquoi perdre autant de temps ?
- (Antoine) C’est peut-être pour une autre raison Hi ! Hi !
- (Chloé) Ah oui !! Et laquelle monsieur je sais tout ??
- (Antoine) Pour les deux frangins qui vous collent aux basques depuis quelques temps par exemple !!
- (Léa) Et alors !! Si c’était le cas, je ne vois vraiment pas en quoi ça vous concerne !! Au moins ça prouve qu’il reste encore des mecs normaux.
- (Éric amusé) Chante ma poulette !! Mais dites-vous bien que c’est juste parce qu’on vous les laisse, vous devriez nous remercier Hi ! Hi !
- (Chloé) Manquerait plus que ça !! Vous n’êtes déjà pas assez nombreux à votre goût donc ?? Et d’ailleurs, en parlant de ça !! Ils sont où les deux rouquemouttes ??
- (Thomas) Florian raccompagne Raphaël jusque chez lui pour qu’il se change et ils nous rejoindront sur la plage.
Un petit sourire de connivence avec Antonin et Éric suffit aux filles pour qu’il n’ait pas besoin d’en rajouter.
- (Léa) D’accord les gars, pas besoin d’un dessin, j’ai pigé !!
- (Chloé) J’en connais un qui tient quand même une sacrée santé !! Je serais curieuse de savoir à combien vous devez vous y mettre pour qu’il n’en puisse plus et qu’il lève les pouces ??
***/***
« Chambre de Raphaël »
Raphaël sourit devant le regard brillant d’excitation de son copain, qui ne le lâche pas des yeux un seul instant depuis qu’ils sont entrés dans sa chambre.
Dire qu’il n’éprouve pas la même envie serait une gageure, lui-même tenant une érection phénoménale qu’il protège au mieux de la vue de Florian en lui tournant le dos et le silence lourd de l’attente avec l’envie qu’ils ont de s’étreindre n’est ponctuée que par la respiration rauque de plus en plus rapide de ce dernier.
Raphaël connaît l’effet qu’il fait sur son ami, surtout quand il est comme en ce moment presque nu et juste vêtu d’un petit slip blanc lui moulant ses petites fesses musclées bien rondes.
Il en joue en les rapprochant insidieusement du visage de Florian qui vu sa position assise sur le bord du lit, se retrouve pile-poil à la bonne hauteur et un long frémissement prend tout le corps de Raphaël, quand d’abord le souffle puis ensuite la bouche chaude de son copain vient se poser tout en douceur sur la cambrure de ses reins.
- Ahhrrr !!!
Philippe sort de la banque avec un grand sourire aux lèvres, il vient de déposer le chèque de la Française des jeux et réaliser les virements de ceux des amis de Florian qui avaient déjà un compte, pour les autres ils recevront un chèque de sa part dès leurs retours.
Pour sa part, il compte utiliser une partie de la somme pour refaire un coup de fraicheur dans le studio et aussi tant qu’il y est, le remettre au goût du jour pour un jeune homme comme Jean Baptiste.
C’est pour cette raison qu’il a passé une partie du week-end à l’interroger sans y paraitre sur ses préférences, se donnant ainsi une assez bonne idée de décoration et c’est d’un pas tranquille qu’il profite d’être en ville pour justement rendre visite à un de ses amis qui travaille dans la rénovation d’appartements.
C’est en sortant de chez l’artisan une heure plus tard, qu’il tombe nez à nez avec la famille Louvain accompagnée d’un autre couple ainsi que d’un garçon d’environ l’âge de Florian.
La ressemblance entre les deux adultes mâles est si frappante que Philippe reste un instant figé de stupeur en comprenant qu’il ne peut être que le fameux frère disparu depuis vingt ans, les implications de ces retrouvailles lui viennent de suite à l’esprit et ne serait-ce déjà pour Thomas pour qui ce couple représente les seuls parents qu’il n’a jamais connu, qui va sûrement connaître un retour émotionnel très fort quand il se retrouvera face à eux.
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C’est André qui l’aperçoit le premier en remarquant son trouble.
- Venez que je vous présente au professeur Espinach !! C’est la personne qui pourra confirmer l’histoire qui vous semble toujours autant incroyable.
Il entraine alors toute sa famille à sa suite pour franchir la courte distance qui les sépare de Philippe, celui-ci a tout le temps nécessaire pour reprendre contenance et c’est lui qui les accueille comme de vieux amis, appelant chacun par son prénom à la plus grande stupéfaction de la famille Louvain fraichement débarquée.
- Et toi mon garçon tu dois être le fameux Thomas de cette réalité ?? J’en connais un autre qui va être surpris de te rencontrer Hi ! Hi !
André se tourne vers son frère, sa belle-sœur et son neveu avec un sourire amusé.
- Là !! Vous entendez !! Et je n’ai pas eu le temps de faire les présentations que déjà Philippe sait qui vous êtes, peut-être allez-vous finir par enfin nous croire !!
- (Philippe) Peut-être accepteriez-vous que nous allions nous asseoir quelque part pour prendre un verre et faire plus ample connaissance ?
L’affaire semble convenir à tous qui repartent d’un bon pas jusqu’à une terrasse accueillante quelques rues plus loin, ce n’est qu’une fois assis et les commandes passées, que la conversation peut reprendre.
Philippe laisse à André le loisir de s’exprimer pour raconter une fois de plus toute l’histoire, ce qu’il fait sans se faire prier en prenant cette fois le psychiatre à témoin pour valider ses dires et il termine en laissant la parole à son frère pour les questions qui ne devraient pas manquer, voyant bien une fois de plus à ses mimiques sceptiques qu’il n’a toujours pas réussi à le convaincre.
- (Alain) C’est le nuage de Tchernobyl qui est resté trop longtemps au-dessus de vos têtes ou quoi ?? Cette histoire n’a vraiment aucun sens reconnaissez-le ??
- (André) Pourtant celui qui t’en a parlé en premier n’est pas quelqu’un que l’on pourrait qualifier de plaisantin !!
- (Alain) Il n’a fait que des sous-entendus et n’a jamais rien affirmé !!
- (Philippe) Maurice n’était pas autorisé par sa fonction à révéler ouvertement quoi que ce soit, malgré tout il semble qu’il vous ait mis sur la piste !! Pourquoi pensez-vous que ses services vous recherchaient aussi activement ? Certainement pas pour vous débiter ensuite un ramassis d’inepties, reconnaissez au moins ça ??
- (Évelyne) Sans doute, mais comment quelqu’un de sain d’esprit pourrait croire un tel conte à dormir debout ??
Philippe se tourne vers André.
- Tu ne lui as pas montré les croquis de Florian ?
- J’aurais eu bien du mal puisque je les ai laissés dans ton cabinet !! Nous sommes partis un peu précipitamment la dernière fois reconnais-le ?? Ensuite j’ai reporté plusieurs fois l’intention de venir les récupérer et j’ai fini par ne plus y penser !!
- (Alain curieux) C’est quoi cette histoire de croquis et qui est donc ce Florian dont on entend rabâcher le prénom à la moindre occasion ?
- (Philippe) Ce sont des dessins très réalistes qui montrent votre famille telle qu’elle était dans les souvenirs de Florian, ils représentent des scènes pour la plupart d’anniversaires avec vous tous réunis et bien sûr il y a Thomas votre fils, du moins celui de ses souvenirs si vous préférez cette définition plutôt que de parler d’autre réalité !!
- (Thomas) Ça ne dit pas qui est ce Florian par rapport à notre famille ??
- (Philippe) Florian aime Thomas, enfin pas toi !! L’autre !! C’est quelqu’un qui sort de l’ordinaire, depuis sa sortie du coma il était obnubilé par l’idée de le retrouver !! Il n’a ou plutôt il n’avait que cette chose en tête et n’a eu de cesse de faire tout ce qui était en son pouvoir pour y arriver !!
- (Évelyne) Donc si j’ai bien suivi votre raisonnement, ce garçon…. Florian !! Viendrait lui aussi du même endroit que cet autre Thomas ?
- (Philippe) Je comprends bien vos doutes sur tout ça, j’ai eu les mêmes à une époque pas si éloigné et je sais également qu’André et Nathalie sont passés par là eux aussi comme beaucoup d’autres avant et sûrement encore plus après eux, mais pourquoi pensez-vous que nous voudrions vous convaincre si ce n’est parce qu’un jour ou l’autre vous allez y être confronté. Thomas !! L’autre Thomas !! Il ne pourra pas s’empêcher de vouloir vous rencontrer, vous tous vous faites partie de sa famille et je suis convaincu que le moment venu il en sera ainsi aussi pour vous, Léa a déjà franchi le pas j’en ai été le témoin privilégié puisque j’étais présent ce soir-là.
- (Nathalie) De toute façon que vous nous croyiez ou non, le jour où vous allez rencontrer Florian je vous garantis que ça changera votre façon de voir les choses comme ça l’a fait pour nous.
- (André) Nous pourrions peut-être aller jusqu’à ton cabinet pour récupérer les dessins ?
- (Philippe) Pas de soucis !! Si vous me permettez une observation, vous n’êtes quand même pas des gens très curieux !!
- (André) Comment ça ??
- (Philippe) Personnellement si on m’avait dit que mon fils vient d’être remplacé par un autre qui est aussi quelque part mon fils et qui lui ressemble de façon hallucinante avec deux ou trois ans de plus, je serai déjà là-bas depuis longtemps pour le voir !! En plus ce n’est qu’à quelques heures de routes !!
CHAPITRE 81 (294) (Reims) (Mardi après-midi) (Frédéric)
« Centre-ville de Reims, près du tribunal »
Annie est en pause en prenant un thé au petit bistrot juste en face du tribunal, elle attend son chéri qui voulait absolument la voir sans attendre le soir qu’elle soit rentrée à la maison et son timbre de voix surexcité qui insistait sans vouloir lui en donner la raison, l’a convaincue d’accepter autant par curiosité que pour qu’il retrouve son calme.
Il est parti en catastrophe le dimanche en prenant juste un sac avec quelques vêtements de rechange, sans lui donner d’autre explication qu’un appel urgent qui réclamait sa présence sans délai et c’est seulement le surlendemain alors qu’elle a cherché vainement plusieurs fois à le contacter, qu’il lui téléphone juste pour lui donner ce rendez-vous.
Ce n’est pourtant pas dans ses habitudes d’agir de la sorte, son mari étant à l’ordinaire quelqu’un de qui prend toujours le temps de la réflexion avant d’agir.
Annie le voit arriver avec un certain soulagement à constater qu’il va bien et elle lui fait un signe de main pour qu’il ne la cherche pas au milieu de la terrasse relativement bondée par ce bel après-midi ensoleillé.
Un grand sourire éclaire son visage en la voyant, il vient l’embrasser tendrement avant de s’asseoir près d’elle et lui prendre les mains dans les siennes en les serrant de façon à bien lui montrer combien ce qu’il va lui dire a d’importance.
- Je l’ai vu !!
- Qui donc ??
- Florian !!
- Mon dieu !! Rassure-moi ?? Il ne lui est rien arrivé de grave ?? C’est pour lui qu’on t’a demandé de venir là-bas ??
- Oui !! Mais pas pour ce que tu t’imagines !! En fait il n’y était pas comme patient, c’est Maurice qui m’a fait venir au Val de Grâce justement pour que je puisse le rencontrer.
- Que faisait-il là-bas ??
- Tu te souviens des informations du week-end sur l’accident maritime qui a eu lieu au Japon ?
- Bien sûr !! Les médias en parlent encore d’ailleurs, paraitrait que le pire a été évité grâce au concours de la France !! Des personnes proches de l’empereur qui ont été prises en charge au Val de… !!! Non…. !!! Ne me dis pas que… !!
Frédéric hoche la tête en guise d’acquiescement à chaque hésitation d’Annie, comprenant qu’elle vient juste de faire le rapprochement avec son absence et surtout la présence du jeune Florian, il lui serre encore plus fort les mains en souriant.
- Ce que j’ai vu cette nuit-là restera à jamais dans ma mémoire chérie !! Ce gamin leur a sûrement sauvé la vie, il faut que nos fils acceptent qu’il vienne à la maison !!
- Tu lui as parlé ??
- Non et je n’ai même pas aperçu son visage en entier si tu veux tout savoir !! Il avait déjà son masque chirurgical quand il est entré dans le bloc, ensuite je n’ai plus vu que ses mains !! Ce gamin est resté à opérer quasiment toute l’après-midi et une partie de la nuit sans une seule erreur de jugement, c’est comme si ses doigts étaient….enchantés, tu comprends ?
- Tout ce que j’en retiens, c’est qu’il t’a drôlement marqué !! Es-tu certain que ce soit bien lui au moins ??
- Sans aucun doute, d’ailleurs Maurice me l’a confirmé plusieurs fois !!
- Pourquoi ne te l’a-t-il pas présenté alors ??
- Parce qu’il ne voulait pas que Florian me voit, juste que je me fasse une opinion sur lui pour être convaincu qu’il n’est plus celui que tu as connu.
- Et ??
- Plus rien à voir je peux te l’assurer !! Celui que j’ai vu même de loin est un jeune garçon d’une intelligence hors du commun, qui parle couramment plusieurs langues. Je l’ai entendu donner ses instructions dans un Anglais que je suis loin de maitriser aussi bien et ce pendant toute la durée des opérations, il a aussi utilisé le Japonais plusieurs fois sans doute pour être plus précis quand il sentait une hésitation venant de ceux qui l’assistaient.
- Je vois que tu en es encore fortement impressionné, maintenant est ce que ça ne pouvait pas attendre ce soir pour me raconter tout ça ?
- Mais enfin chérie !! Tu ne comprends pas ?? Tu ne vois pas ce qu’implique tout ce dont j’ai été témoin ?? Tu ne vois pas que tout ceci n’a été possible qu’avec l’approbation des plus hautes sphères de notre gouvernement ?? Qu’ils en savent beaucoup plus qu’ils ne nous en disent pour avoir accepté qu’un gamin de dix-huit ans sans formation quelle qu’elle soit, tienne dans ses mains la vie de personnalités aussi importantes internationalement parlant ?? Et que dire du gouvernement Japonais qui a autorisé le transfert alors que leurs chirurgiens n’ont pas à avoir honte de leurs réputations ?? J’ai eu en mains les rapports médicaux de ces trois personnalités, je peux t’assurer que leurs chances de survie étaient proches de zéro et Pffffttttt !! Les voilà miraculeusement sauvés !! Et encore je dis « sauvés » !! C’est plutôt « guéris » que je devrais dire !!
- Calme-toi chéri !! Je vais prévenir que je prends le reste de ma journée et nous allons rentrer tranquillement à la maison, nous pourrons reprendre cette conversation quand tu auras repris un semblant de calme. Je me doute que ce que tu as vu sort de l’ordinaire, sinon tu ne serais pas aussi fébrile. Dis-toi simplement que nous finirons bien par découvrir ce qu’est devenu exactement ce garçon depuis son accident, puisque nous allons accepter de le prendre chez nous.
- Et pour nos fils ??
- Ne t’inquiète pas pour eux, je pense qu’ils comprendront très vite qu’ils n’ont pas à faire à quelqu’un de banal et puis rappelle-toi que Damien est censé avoir été son meilleur ami, pourquoi en serait-il autrement cette fois ?
- Peut-être parce que cette fois la rencontre sera moins naturelle et avec beaucoup d’appréhensions de leur part ?
- Dans ce cas rien de plus simple !! Il suffit qu’ils se rencontrent de façon plus fortuite, à nous d’organiser ça sans qu’ils s’en rendent compte.
- Comment tu vois ça ??
- Rentrons !! Nous trouverons bien une idée qui tienne la route, au besoin nous pourrions en discuter avec monsieur Désmaré car c’est aussi dans son intérêt que tout se passe bien pas vrai ?
CHAPITRE 82 (295) (Camping de la dune) (Mercredi en début d’après-midi) (Photos ? Vous avez dit, photos ?)
« Sur la plage »
Depuis le milieu de la matinée c’est le remue-ménage sur cette petite partie de plage où la petite troupe aime passer ses après-midi, plusieurs personnes assemblent des tentes colorées qui attirent les regards et bien sûr fait régner un brouhaha de curieux de tout âge, qui se demandent bien pourquoi tout ce déballage.
Benoît dirige la manœuvre alors que José déballe les cartons dans la tente principale, le matériel photo fragile et coûteux restant encore à mettre en place.
Il est presque quatorze heures quand enfin tout est prêt et que les deux professionnels accordent une heure de repos à leurs assistants trempés de sueur, les shoots étant prévus pour un peu plus tard dans l’après-midi quand le soleil sera idéalement bien placé.
- (Benoît) Raphaël t’a bien confirmé que c’était toujours ok pour eux ?
- (José) Manquerait plus que le contraire !! Surtout avec tout ce déballage !! Il m’a confirmé qu’ils seraient tous là pour seize heures, il nous reste un peu de temps pour les derniers réglages. Mais dis-moi ? Tu es certain d’avoir réussi à avoir toutes les tailles ?
- Normalement oui !! Je vais aller vérifier quand même au cas où !!
- Tu ferais bien parce que les deux crevettes, c’est au rayon post-ado qu’ils doivent acheter leurs fringues et je tiens particulièrement à ce qu’ils soient tous les deux sur la pellicule, ils sont trop craquants tu ne trouves pas ?
- Bah, tiens donc !! Comme si les autres étaient à jeter !! Il nous a bien caché ses copains le Raphaël, je comprends mieux pourquoi les autres mannequins de l’agence ne lui faisaient ni chaud ni froid.
- J’avais pourtant cru comprendre qu’il ne les a connus que depuis cet été !!
- Bahhh !! Peu importe en fait, juste que je lui souhaite qu’il y en ait un ou une qui lui apporte ce qu’il recherche au fond du cœur !!
- (José intrigué) Et bien mon grand ?? Qu’est-ce que tu nous fais là ?? Je ne te savais pas aussi fleur bleue, tu ne serais pas un peu beaucoup amoureux de « Raphi » par hasard ?? Parce qu’à t’entendre on le dirait bien !!
- Qu’est-ce que tu vas chercher encore !! C’est juste que je pense qu’il le mériterait bien si ça arrivait, je vais vérifier les maillots pour voir s’il ne manque rien.
José sourit tristement en le suivant des yeux jusqu’au moment où il entre sous le barnum, Benoît a beau s’en défendre mais lui n’en est pas dupe et ce qui au tout début n’était pour son ami qu’une attirance due essentiellement au physique plus qu’avantageux du jeune Raphaël, s’est transformé au fil des mois en une véritable passion de plus en plus perceptible.
Ne serait-ce déjà l’insistance à se rendre jusqu’ici pour ne pas avoir à attendre la rentrée qu’il reprenne ses shoots photos, mais aussi ces derniers jours à broyer de plus en plus souvent du noir, depuis qu’il a appris que le jeune rouquin comptait arrêter son travail de mannequinat au profit de ses seules études.
José apprécie lui aussi Raphaël, seulement pour d’autres raisons plus mercantiles et peut-être aussi ne serait-il pas contre passer quelques soirées riches d’expériences avec lui, mais à l’encontre de Benoît son cœur à lui est déjà pris depuis le premier jour où il a rencontré celui avec qui il est maintenant associé.
José pousse à son tour un gros soupir en essuyant la larme qui vient de s’échapper de son œil, lui aussi connaît que trop bien cette maladie insidieuse qui fait battre le cœur mais qui sait aussi le faire cruellement souffrir.
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« Pendant ce temps-là au camping »
Les garçons reviennent des douches en chahutant comme à l’accoutumée, ils rejoignent Chloé et Léa qui sont en plein travail de maquillage et bien sûr les plaisanteries ne tardent pas à leur tomber dessus dès qu’ils s’en aperçoivent.
- (Yuan) On aura tout vu !! Voilà qu’elles se maquillent pour aller à la plage Hi ! Hi ! Décidément vous les filles, vous ne ferez jamais rien comme nous autres !!
- (Jean Baptiste) Vous auriez besoin de ça encore, je comprendrais !! Mais vous êtes toutes aussi mignonnes sans qu’avec, alors pourquoi perdre autant de temps ?
- (Antoine) C’est peut-être pour une autre raison Hi ! Hi !
- (Chloé) Ah oui !! Et laquelle monsieur je sais tout ??
- (Antoine) Pour les deux frangins qui vous collent aux basques depuis quelques temps par exemple !!
- (Léa) Et alors !! Si c’était le cas, je ne vois vraiment pas en quoi ça vous concerne !! Au moins ça prouve qu’il reste encore des mecs normaux.
- (Éric amusé) Chante ma poulette !! Mais dites-vous bien que c’est juste parce qu’on vous les laisse, vous devriez nous remercier Hi ! Hi !
- (Chloé) Manquerait plus que ça !! Vous n’êtes déjà pas assez nombreux à votre goût donc ?? Et d’ailleurs, en parlant de ça !! Ils sont où les deux rouquemouttes ??
- (Thomas) Florian raccompagne Raphaël jusque chez lui pour qu’il se change et ils nous rejoindront sur la plage.
Un petit sourire de connivence avec Antonin et Éric suffit aux filles pour qu’il n’ait pas besoin d’en rajouter.
- (Léa) D’accord les gars, pas besoin d’un dessin, j’ai pigé !!
- (Chloé) J’en connais un qui tient quand même une sacrée santé !! Je serais curieuse de savoir à combien vous devez vous y mettre pour qu’il n’en puisse plus et qu’il lève les pouces ??
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« Chambre de Raphaël »
Raphaël sourit devant le regard brillant d’excitation de son copain, qui ne le lâche pas des yeux un seul instant depuis qu’ils sont entrés dans sa chambre.
Dire qu’il n’éprouve pas la même envie serait une gageure, lui-même tenant une érection phénoménale qu’il protège au mieux de la vue de Florian en lui tournant le dos et le silence lourd de l’attente avec l’envie qu’ils ont de s’étreindre n’est ponctuée que par la respiration rauque de plus en plus rapide de ce dernier.
Raphaël connaît l’effet qu’il fait sur son ami, surtout quand il est comme en ce moment presque nu et juste vêtu d’un petit slip blanc lui moulant ses petites fesses musclées bien rondes.
Il en joue en les rapprochant insidieusement du visage de Florian qui vu sa position assise sur le bord du lit, se retrouve pile-poil à la bonne hauteur et un long frémissement prend tout le corps de Raphaël, quand d’abord le souffle puis ensuite la bouche chaude de son copain vient se poser tout en douceur sur la cambrure de ses reins.
- Ahhrrr !!!
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