18-09-2020, 10:09 AM
(Modification du message : 18-09-2020, 10:53 AM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 69 (282) (Paris) (Dimanche) (Hôpital du Val de Grâce) (suite)
« A bord de l’hélicoptère »
C’est une main me secouant l’épaule fermement, qui me réveille alors que je dormais à poings fermés.
- Rhaaa !!! Qu’est-ce qu’il y a encore ??
- Nous arrivons !!
- Déjà !! Je viens juste de fermer les yeux !!
- (Victor amusé) Ça c’était il y a presque trois heures Hi ! Hi ! Tu me donneras ton truc pour pouvoir dormir comme ça avec ce qui t’attend une fois arrivé ?
- Hummm !! Je ne préfère pas et garder la nuit que je viens de passer sous silence Hi ! Hi !
- Ça va aller ??
Je me redresse en souriant
- Pas de soucis, j’ai la patate !! Quelqu’un a quelque chose à boire, j’ai comme du carton dans la bouche !!
- Tiens !!
- Merci « Do » !!
Je me rends compte immédiatement de ma boulette en levant les yeux sur celui qui était mon ami, son regard pourtant même s’il reflète sa surprise n’est pas dirigé vers moi mais vers Victor.
- (Dorian) C’était donc vrai ?
J’en suis à essayer de comprendre quand une douleur vive précède de peu le claquement sec qui l’accompagne et qui me fait pousser un cri, me tournant cette fois en me frottant la joue en feu vers Léonie qui me fusille des yeux.
- Aieee !!! Ça va pas la tête !!
- C’est tout ce que tu mérites après les calomnies que tu as eu envers moi vis à vis de mon patron !! Soit heureux que ça s’arrête là !!
***/***
« Hôpital du Val de Grâce, dans un bureau proche de la zone de quarantaine »
Frédéric et Maurice terminent leur conversation sur la raison de leur présence ici.
- Vous n’allez quand même pas autoriser ça ?? Ce garçon n’a aucunes compétences reconnues et vous allez mettre dans ses mains la vie d’un des personnages les plus médiatiques qui soit en ce monde.
- La demande ne vient pas de moi, c’est celle du professeur Assaki en personne et je présume que vous le connaissez au moins de renommée ? Pour répondre à votre prochaine question, ce ne sera pas la première fois que Florian interviendra !! Il y a déjà eu un précédent, le professeur Assaki n’était là à cette occasion que pour pouvoir intervenir en cas où nous aurions surestimé ses compétences.
- L’a-t-il fait ??
- Ce qui se prépare aujourd’hui répond à cette question il me semble, parlez-vous l’anglais ?
- Oui !!
- Dans ce cas je vais lui demander de vous donner lui-même son ressenti de cette expérience qui l’a beaucoup marqué, au point qu’il ait demandé notre aide sans se poser plus de questions.
***/***
« Chambres de soins intensifs »
Akihito c’est fait traduire et relit pour la dixième fois au moins le mail qu’a envoyé Florian, il ne peut qu’aller dans son sens pour la posologie préopératoire qu’il a demandé d’administrer à chacun des trois patients et qui démontre une fois de plus si le besoin s’en faisait sentir, les connaissances exceptionnelles détenues par un garçon aussi jeune.
Il vérifie une dernière fois que tout est en ordre avant de se rendre disponible pour répondre à la demande de son ami Maurice et reste un long moment à répondre aux questions que se pose l’homme qui l’accompagne, visiblement un confrère vu la pertinence de celles-ci.
Maurice reste en retrait, prenant ses appels au fur et à mesure qu’ils lui parviennent et revient dans la discussion quand il reçoit la confirmation que Florian est sur le point d’arriver.
- Nous allons devoir en rester là, il est temps de vous préparer avec votre équipe professeur !! Florian sera là d’ici quelques minutes !!
- (Frédéric) Je fais quoi moi ??
- Un de mes hommes va vous conduire là où vous pourrez assister aux opérations, j’espère que ce que vous verrez sera suffisant pour vous convaincre que tout ce que vous avez appris jusque maintenant est l’exact vérité. Mais je suis certain que le petit cadeau que vous avez reçu de sa part, a eu l’efficacité suffisante pour vous faire une opinion et je vous sais gré d’avoir tenu secret le résultat des analyses du produit qui en ont suivi !!
- Mais !! Comment !!
- Croyez-vous réellement professeur que je sois un homme assez naïf pour vous l’avoir confié et laisser l’utiliser sans surveillance ?? Nos propres services de recherches sont restés sans voix !! La chaîne ADN découverte dans la salive de Florian et qui n’est pas prête d’être décrypté dans sa totalité croyez-moi sur parole, démontre déjà des particularités d’auto-régénérations absolument incroyables !! D’après nos spécialistes, il faudra des années pour commencer seulement à en comprendre la nature et encore !! Beaucoup doutent déjà d’y arriver de leur vivant, voire même d’y arriver tout court !!
CHAPITRE 70 (283) (Paris) (Dimanche) (Hôpital du Val de Grâce) (suite)
« Couloir de quarantaine menant aux salles blanches »
Deux infirmiers suivis d’une infirmière, poussent devant eux un lit médicalisé où un patient le corps protégé par un drap est allongé dans un état qui semble alarmant au vu de la rapidité que mettent les deux hommes à traverser le long couloir gardé de part et d’autre par un dispositif policier assez impressionnant.
- (Victor) La prochaine à droite et c’est la porte du fond !!
- Vu patron !!
Léonie suit le cortège en se demandant à quoi rime cette comédie, l’esprit encore stupéfié de ce regard que lui a lancé le jeune rouquin juste après la gifle bien méritée pense-t-elle toujours qu’elle lui a envoyé en pleine figure.
Des yeux verts impressionnants qui un bref instant lui ont paru ceux d’un fauve, calmant immédiatement sans envie de récidive qui était pourtant bien son intention mais sur l’autre joue cette fois.
Depuis plus un son n’est sorti de sa bouche, son cerveau trop obnubilé à chercher en vain à comprendre ce bref moment qui maintenant encore la laisse dans l’expectative d’en appréhender jamais une réponse logique.
Ils arrivent enfin devant la porte que Victor ouvre en grand pour y faire passer le lit, il actionne l’interrupteur et reconnaît bien le vestiaire réservé aux chirurgiens.
- C’est bon !! Tu peux te relever mon gars !!
Je me redresse d’un bond bras écartés en poussant un gémissement fantomatique du plus bel effet.
- Ouuuuuhhhhh !!!
J’entends un début de ricanement qui me donne envie d’en rajouter une couche, du coup je me lève en marchant et en écartant toujours les bras, recouvert de mon « linceul » improvisé.
- Wouuhhh !! I am dead!!!
Je fais plusieurs pas en tournant sur moi-même, trouvant amusant ce petit jeu quand….
« Vlan !!! »
- Aieeee !!!!!
Je m’écrase le visage contre le bord de la porte restée ouverte pour me retrouver ensuite les quatre fers en l’air, emmêlé dans le drap comme un saucisson.
J’entends dans la foulée des pas arriver vers nous à toute allure, ainsi que la voix d’un homme visiblement inquiet.
- Qu’est-ce que…. Mais c’est quoi tout ce bordel ??
J’arrive à enfin me sortir la tête du drap pour me retrouver face à Maurice et à son équipe écroulée de rire, mon froncement de sourcils doit avoir raison de ce qui le retenait d’en faire autant car il ne résiste pas plus longtemps et éclate de rire à son tour.
- Il faut toujours que tu fasses le guignol Hi ! Hi ! Ça t‘apprendra à faire plus attention !! En plus je ne pense pas que ce soit ni le lieu ni l’heure aux pitreries !!
***/***
« Salle d’opération »
Frédéric est installé derrière la vitre rendue opaque au maximum pour qu’on ne puisse voir de lui qu’une silhouette, alors que de son côté il a une vue très nette de l’intérieur de la salle où la jeune femme est déjà installée avec autour d’elle des personnes visiblement sensibles à ce qu’elle représente pour son peuple.
Chaque geste, chaque regard porté sur sa personne est fait avec un respect et une douceur, qui marque bien le ressenti de ceux pour qui cette intervention à venir doit être la pire des choses qu’ils aient jamais pensée un jour imaginer leur arriver.
La surprise pour Frédéric n’en est qu’à ses débuts car quand la porte s’ouvre sur un tout jeune homme en tenue opératoire, il comprend alors qu’il voit pour la première fois celui qui depuis des semaines hantent ses pensées de questions insolubles.
Plusieurs événements lui mettent soudainement ses émotions à rudes épreuves, en commençant par la marque de respect manifeste de l’équipe nipponne qui s’incline devant le jeune garçon et s’amplifie quand celui-ci les yeux baignés de larmes s’approche de la jeune femme allongée pour lui prendre doucement la main en lui baisant le front.
Les paroles qu’il prononce alors d’une voix triste, il ne les comprend bien sûr pas mais à la douceur de celles-ci, Frédéric sait qu’elles viennent du fond du cœur mêlant la peine à une amitié sincère.
- 私は来ているあなたのため私の友人がわかります !我々 は再びあなたの美しい国を訪問の機会があるだろう ! (Je suis venu pour toi mon amie, tu verras !! Nous aurons de nouveau l’occasion de visiter ton beau pays !!)
CHAPITRE 71 (284) (Paris) (Dimanche) (Hôpital du Val de Grâce) (fin)
Une chose à laquelle je n’avais pas été préparé me frappe aussitôt, mon amie Masako est enceinte et je rage devant l’incompétence de ceux qui ont rédigé les rapports d’analyses lors des premiers secours de ne pas l’avoir signalé, ce qui au vu de son état change complètement la donne.
« En anglais traduit »
- Nous devons sortir la petite Aiko en premier !! Faites amener une couveuse rapidement !!
Pendant ce temps, je sonde l’esprit et le corps du bébé et ce pour m’assurer qu’il n’a subie aucunes séquelles graves suite à l’accident ou à l’état comateux de sa mère.
Ce n’est qu’une fois entièrement rassuré, que je pratique la césarienne pour la sortir en douceur du ventre de sa mère afin de la mettre ensuite au chaud après un petit bisou baveux de bienvenu sur le front et je la dépose ensuite avec mille précautions dans la couveuse qui vient juste d’être mise en place à cette fin.
Je m’évertue ensuite à réparer au plus vite les dégâts physiques de sa mère, commençant par les plus bénins pour contrôler sa résistance aux diverses interventions et m’attaquer en dernier à l’enfoncement thoracique qui lui comprime les poumons, m’attachant particulièrement à prendre toute les dispositions nécessaires à ce qu’un éventuel débris osseux ne vienne transpercer la plèvre qui est un élément fondamental de la protection des poumons.
Le temps me semble s’arrêter tellement je suis pris par la complexité des actes chirurgicaux que je dois pratiquer, rassuré toutefois par le « bip bip » rassurant des moniteurs qui restent largement au-dessous des seuils d’alerte.
***/***
Les heures passent et Frédéric reste ébloui par tout ce à quoi il assiste en ce moment, la parfaite maitrise du moindre geste venant du jeune garçon tenterait à prouver des dizaines d’années d’expériences et ce dans un nombre impressionnant de domaines autant médicaux que chirurgicaux, si ce n’était de toute évidence impossible.
Les décisions qu’il lui voit prendre sont les seules qui pouvaient l’être et il les a prises sans même un froncement de sourcils d’embarras, comme si tout simplement tout allait de soi.
Après la princesse, il en va de même avec son mari qui est le successeur au trône impérial et c’est cette fois au cerveau que le jeune Florian s’attaque avec la même aisance tant dans les gestes qui venant de lui paraissent simples alors que Frédéric sait bien combien il n’en est rien.
La fatigue ne semble pas atteindre le petit rouquin qui après plusieurs heures d’interventions aussi minutieuses que délicates, regarde arriver avec le visage calme et serein le dernier des trois accidentés, un jeune garçon de neuf ou dix ans le cou maintenu par une minerve.
Il ne fait aucun doute pour Frédéric que cette fois encore l’opération sera plus que délicate, les vertèbres cervicales semblant avoir été touchées et une crispation involontaire de sa mâchoire indique que cette fois encore il n’aurait certainement pas et de loin s’en faut, les compétences requises.
Pourtant ça ne semble pas ôter le moins du monde la façon d’être du jeune chirurgien d’exception qui donne d’une même voix posée toute professionnelle les instructions à l’équipe qui s’exécute comme une machine bien rodée.
Tout ressemble à un magnifique ballet où chacun connait à la perfection son rôle dans la troupe, aucune parole plus haute que l’autre, aucun signe de nervosité sur leurs visages non pas impassible comme il aurait pu le penser mais semblant plutôt émerveillé par ce à quoi ils assistent.
***/***
Maurice est déjà depuis un long moment dans la salle où se trouve Frédéric, il ne peut détacher son regard du visage de cet homme qui reste sans bouger le front appuyé contre la vitre comme hypnotisé par la scène qui se déroule sous ses yeux.
Il croit même voir quelques larmes d’émotions brillées dans son regard avide de contemplation et sourit en se disant qu’un grand pas vers l’acceptation de Florian au sein de sa famille vient d’être franchi après ces heures de démonstration d’un talent qui ne sera plus jamais mis en doute.
Maurice s’approche en faisant en sorte de ne pas surprendre Frédéric, il lui pose une main déjà amicale sur l’épaule.
- Extraordinaire n’est-ce pas ?
- C’est….c’est…..je ne….inimaginable !!!
- Regardez Akihito !! Il est aussi ébloui que vous l’êtes devant notre jeune prodige Hi ! Hi !
Frédéric se retourne, visiblement surprit de l’entendre rire d’aussi bon cœur.
- Vous allez bien ??
- Bien sûr que je vais bien Hi ! Hi ! Vous n’avez donc rien remarqué depuis que vous l’observez ??
- J’ai vu beaucoup de choses mais aucune qui prête à rire de la sorte !!
- C’est parce que vous ne regardez pas au bon endroit Hi ! Hi ! J’avais déjà remarqué sans y faire trop attention cette particularité qu’a Florian quand il opère Hi ! Hi ! Il dandine des fesses comme un canard Hi ! Hi ! Même là où il est le plus sérieux, il faut qu’il fasse son clown Hi ! Hi !
***/***
Je termine de mettre la broche qui maintiendra le cou du garçon le temps que ses vertèbres se réparent, avant de remettre les muscles en place et de suturer la peau, c’est un miracle que ce jeune garçon soit toujours en vie car le déplacement de la seconde et de la troisième vertèbre lui avait pincé presque entièrement la moelle épinière.
Les remettre en place sans rompre celle-ci n’a pas été une sinécure et j’ai bien cru à un moment ne pas y parvenir, utilisant en dernier recours un truc qui m’est venu soudainement et qui consiste à mettre deux écarteurs sur les trous de conjugaisons des vertèbres concernées par où passent les nerfs moteurs, acte du dernier recours que j’ai réussi sans endommager les fibres nerveuses qui les traversent.
Une fois les sutures terminées, reste plus qu’à positionner la minerve spéciale qu’il devra conserver plusieurs mois et je peux ensuite respirer plus librement, laissant enfin mon corps se détendre de ces longues heures passées à opérer.
Ce n’est qu’une fois de retour de sous la douche, que j’ai la surprise de voir Maurice qui m’attend tout sourire devant le lit qui m’a amené jusqu’ici depuis l’hélicoptère.
- Allez Saturnin !! Grimpe et cette fois ci sans faire l’andouille, nous te ramenons au camping rejoindre tes amis !!
- Saturnin ??
Là !! Maurice me scie en deux en se trémoussant du cul comme un beau diable, visiblement amusé par sa prestation et il me faut quelques longues secondes pour comprendre enfin de ce à quoi il fait allusion et qu’il se moque gentiment de moi.
« A bord de l’hélicoptère »
C’est une main me secouant l’épaule fermement, qui me réveille alors que je dormais à poings fermés.
- Rhaaa !!! Qu’est-ce qu’il y a encore ??
- Nous arrivons !!
- Déjà !! Je viens juste de fermer les yeux !!
- (Victor amusé) Ça c’était il y a presque trois heures Hi ! Hi ! Tu me donneras ton truc pour pouvoir dormir comme ça avec ce qui t’attend une fois arrivé ?
- Hummm !! Je ne préfère pas et garder la nuit que je viens de passer sous silence Hi ! Hi !
- Ça va aller ??
Je me redresse en souriant
- Pas de soucis, j’ai la patate !! Quelqu’un a quelque chose à boire, j’ai comme du carton dans la bouche !!
- Tiens !!
- Merci « Do » !!
Je me rends compte immédiatement de ma boulette en levant les yeux sur celui qui était mon ami, son regard pourtant même s’il reflète sa surprise n’est pas dirigé vers moi mais vers Victor.
- (Dorian) C’était donc vrai ?
J’en suis à essayer de comprendre quand une douleur vive précède de peu le claquement sec qui l’accompagne et qui me fait pousser un cri, me tournant cette fois en me frottant la joue en feu vers Léonie qui me fusille des yeux.
- Aieee !!! Ça va pas la tête !!
- C’est tout ce que tu mérites après les calomnies que tu as eu envers moi vis à vis de mon patron !! Soit heureux que ça s’arrête là !!
***/***
« Hôpital du Val de Grâce, dans un bureau proche de la zone de quarantaine »
Frédéric et Maurice terminent leur conversation sur la raison de leur présence ici.
- Vous n’allez quand même pas autoriser ça ?? Ce garçon n’a aucunes compétences reconnues et vous allez mettre dans ses mains la vie d’un des personnages les plus médiatiques qui soit en ce monde.
- La demande ne vient pas de moi, c’est celle du professeur Assaki en personne et je présume que vous le connaissez au moins de renommée ? Pour répondre à votre prochaine question, ce ne sera pas la première fois que Florian interviendra !! Il y a déjà eu un précédent, le professeur Assaki n’était là à cette occasion que pour pouvoir intervenir en cas où nous aurions surestimé ses compétences.
- L’a-t-il fait ??
- Ce qui se prépare aujourd’hui répond à cette question il me semble, parlez-vous l’anglais ?
- Oui !!
- Dans ce cas je vais lui demander de vous donner lui-même son ressenti de cette expérience qui l’a beaucoup marqué, au point qu’il ait demandé notre aide sans se poser plus de questions.
***/***
« Chambres de soins intensifs »
Akihito c’est fait traduire et relit pour la dixième fois au moins le mail qu’a envoyé Florian, il ne peut qu’aller dans son sens pour la posologie préopératoire qu’il a demandé d’administrer à chacun des trois patients et qui démontre une fois de plus si le besoin s’en faisait sentir, les connaissances exceptionnelles détenues par un garçon aussi jeune.
Il vérifie une dernière fois que tout est en ordre avant de se rendre disponible pour répondre à la demande de son ami Maurice et reste un long moment à répondre aux questions que se pose l’homme qui l’accompagne, visiblement un confrère vu la pertinence de celles-ci.
Maurice reste en retrait, prenant ses appels au fur et à mesure qu’ils lui parviennent et revient dans la discussion quand il reçoit la confirmation que Florian est sur le point d’arriver.
- Nous allons devoir en rester là, il est temps de vous préparer avec votre équipe professeur !! Florian sera là d’ici quelques minutes !!
- (Frédéric) Je fais quoi moi ??
- Un de mes hommes va vous conduire là où vous pourrez assister aux opérations, j’espère que ce que vous verrez sera suffisant pour vous convaincre que tout ce que vous avez appris jusque maintenant est l’exact vérité. Mais je suis certain que le petit cadeau que vous avez reçu de sa part, a eu l’efficacité suffisante pour vous faire une opinion et je vous sais gré d’avoir tenu secret le résultat des analyses du produit qui en ont suivi !!
- Mais !! Comment !!
- Croyez-vous réellement professeur que je sois un homme assez naïf pour vous l’avoir confié et laisser l’utiliser sans surveillance ?? Nos propres services de recherches sont restés sans voix !! La chaîne ADN découverte dans la salive de Florian et qui n’est pas prête d’être décrypté dans sa totalité croyez-moi sur parole, démontre déjà des particularités d’auto-régénérations absolument incroyables !! D’après nos spécialistes, il faudra des années pour commencer seulement à en comprendre la nature et encore !! Beaucoup doutent déjà d’y arriver de leur vivant, voire même d’y arriver tout court !!
CHAPITRE 70 (283) (Paris) (Dimanche) (Hôpital du Val de Grâce) (suite)
« Couloir de quarantaine menant aux salles blanches »
Deux infirmiers suivis d’une infirmière, poussent devant eux un lit médicalisé où un patient le corps protégé par un drap est allongé dans un état qui semble alarmant au vu de la rapidité que mettent les deux hommes à traverser le long couloir gardé de part et d’autre par un dispositif policier assez impressionnant.
- (Victor) La prochaine à droite et c’est la porte du fond !!
- Vu patron !!
Léonie suit le cortège en se demandant à quoi rime cette comédie, l’esprit encore stupéfié de ce regard que lui a lancé le jeune rouquin juste après la gifle bien méritée pense-t-elle toujours qu’elle lui a envoyé en pleine figure.
Des yeux verts impressionnants qui un bref instant lui ont paru ceux d’un fauve, calmant immédiatement sans envie de récidive qui était pourtant bien son intention mais sur l’autre joue cette fois.
Depuis plus un son n’est sorti de sa bouche, son cerveau trop obnubilé à chercher en vain à comprendre ce bref moment qui maintenant encore la laisse dans l’expectative d’en appréhender jamais une réponse logique.
Ils arrivent enfin devant la porte que Victor ouvre en grand pour y faire passer le lit, il actionne l’interrupteur et reconnaît bien le vestiaire réservé aux chirurgiens.
- C’est bon !! Tu peux te relever mon gars !!
Je me redresse d’un bond bras écartés en poussant un gémissement fantomatique du plus bel effet.
- Ouuuuuhhhhh !!!
J’entends un début de ricanement qui me donne envie d’en rajouter une couche, du coup je me lève en marchant et en écartant toujours les bras, recouvert de mon « linceul » improvisé.
- Wouuhhh !! I am dead!!!
Je fais plusieurs pas en tournant sur moi-même, trouvant amusant ce petit jeu quand….
« Vlan !!! »
- Aieeee !!!!!
Je m’écrase le visage contre le bord de la porte restée ouverte pour me retrouver ensuite les quatre fers en l’air, emmêlé dans le drap comme un saucisson.
J’entends dans la foulée des pas arriver vers nous à toute allure, ainsi que la voix d’un homme visiblement inquiet.
- Qu’est-ce que…. Mais c’est quoi tout ce bordel ??
J’arrive à enfin me sortir la tête du drap pour me retrouver face à Maurice et à son équipe écroulée de rire, mon froncement de sourcils doit avoir raison de ce qui le retenait d’en faire autant car il ne résiste pas plus longtemps et éclate de rire à son tour.
- Il faut toujours que tu fasses le guignol Hi ! Hi ! Ça t‘apprendra à faire plus attention !! En plus je ne pense pas que ce soit ni le lieu ni l’heure aux pitreries !!
***/***
« Salle d’opération »
Frédéric est installé derrière la vitre rendue opaque au maximum pour qu’on ne puisse voir de lui qu’une silhouette, alors que de son côté il a une vue très nette de l’intérieur de la salle où la jeune femme est déjà installée avec autour d’elle des personnes visiblement sensibles à ce qu’elle représente pour son peuple.
Chaque geste, chaque regard porté sur sa personne est fait avec un respect et une douceur, qui marque bien le ressenti de ceux pour qui cette intervention à venir doit être la pire des choses qu’ils aient jamais pensée un jour imaginer leur arriver.
La surprise pour Frédéric n’en est qu’à ses débuts car quand la porte s’ouvre sur un tout jeune homme en tenue opératoire, il comprend alors qu’il voit pour la première fois celui qui depuis des semaines hantent ses pensées de questions insolubles.
Plusieurs événements lui mettent soudainement ses émotions à rudes épreuves, en commençant par la marque de respect manifeste de l’équipe nipponne qui s’incline devant le jeune garçon et s’amplifie quand celui-ci les yeux baignés de larmes s’approche de la jeune femme allongée pour lui prendre doucement la main en lui baisant le front.
Les paroles qu’il prononce alors d’une voix triste, il ne les comprend bien sûr pas mais à la douceur de celles-ci, Frédéric sait qu’elles viennent du fond du cœur mêlant la peine à une amitié sincère.
- 私は来ているあなたのため私の友人がわかります !我々 は再びあなたの美しい国を訪問の機会があるだろう ! (Je suis venu pour toi mon amie, tu verras !! Nous aurons de nouveau l’occasion de visiter ton beau pays !!)
CHAPITRE 71 (284) (Paris) (Dimanche) (Hôpital du Val de Grâce) (fin)
Une chose à laquelle je n’avais pas été préparé me frappe aussitôt, mon amie Masako est enceinte et je rage devant l’incompétence de ceux qui ont rédigé les rapports d’analyses lors des premiers secours de ne pas l’avoir signalé, ce qui au vu de son état change complètement la donne.
« En anglais traduit »
- Nous devons sortir la petite Aiko en premier !! Faites amener une couveuse rapidement !!
Pendant ce temps, je sonde l’esprit et le corps du bébé et ce pour m’assurer qu’il n’a subie aucunes séquelles graves suite à l’accident ou à l’état comateux de sa mère.
Ce n’est qu’une fois entièrement rassuré, que je pratique la césarienne pour la sortir en douceur du ventre de sa mère afin de la mettre ensuite au chaud après un petit bisou baveux de bienvenu sur le front et je la dépose ensuite avec mille précautions dans la couveuse qui vient juste d’être mise en place à cette fin.
Je m’évertue ensuite à réparer au plus vite les dégâts physiques de sa mère, commençant par les plus bénins pour contrôler sa résistance aux diverses interventions et m’attaquer en dernier à l’enfoncement thoracique qui lui comprime les poumons, m’attachant particulièrement à prendre toute les dispositions nécessaires à ce qu’un éventuel débris osseux ne vienne transpercer la plèvre qui est un élément fondamental de la protection des poumons.
Le temps me semble s’arrêter tellement je suis pris par la complexité des actes chirurgicaux que je dois pratiquer, rassuré toutefois par le « bip bip » rassurant des moniteurs qui restent largement au-dessous des seuils d’alerte.
***/***
Les heures passent et Frédéric reste ébloui par tout ce à quoi il assiste en ce moment, la parfaite maitrise du moindre geste venant du jeune garçon tenterait à prouver des dizaines d’années d’expériences et ce dans un nombre impressionnant de domaines autant médicaux que chirurgicaux, si ce n’était de toute évidence impossible.
Les décisions qu’il lui voit prendre sont les seules qui pouvaient l’être et il les a prises sans même un froncement de sourcils d’embarras, comme si tout simplement tout allait de soi.
Après la princesse, il en va de même avec son mari qui est le successeur au trône impérial et c’est cette fois au cerveau que le jeune Florian s’attaque avec la même aisance tant dans les gestes qui venant de lui paraissent simples alors que Frédéric sait bien combien il n’en est rien.
La fatigue ne semble pas atteindre le petit rouquin qui après plusieurs heures d’interventions aussi minutieuses que délicates, regarde arriver avec le visage calme et serein le dernier des trois accidentés, un jeune garçon de neuf ou dix ans le cou maintenu par une minerve.
Il ne fait aucun doute pour Frédéric que cette fois encore l’opération sera plus que délicate, les vertèbres cervicales semblant avoir été touchées et une crispation involontaire de sa mâchoire indique que cette fois encore il n’aurait certainement pas et de loin s’en faut, les compétences requises.
Pourtant ça ne semble pas ôter le moins du monde la façon d’être du jeune chirurgien d’exception qui donne d’une même voix posée toute professionnelle les instructions à l’équipe qui s’exécute comme une machine bien rodée.
Tout ressemble à un magnifique ballet où chacun connait à la perfection son rôle dans la troupe, aucune parole plus haute que l’autre, aucun signe de nervosité sur leurs visages non pas impassible comme il aurait pu le penser mais semblant plutôt émerveillé par ce à quoi ils assistent.
***/***
Maurice est déjà depuis un long moment dans la salle où se trouve Frédéric, il ne peut détacher son regard du visage de cet homme qui reste sans bouger le front appuyé contre la vitre comme hypnotisé par la scène qui se déroule sous ses yeux.
Il croit même voir quelques larmes d’émotions brillées dans son regard avide de contemplation et sourit en se disant qu’un grand pas vers l’acceptation de Florian au sein de sa famille vient d’être franchi après ces heures de démonstration d’un talent qui ne sera plus jamais mis en doute.
Maurice s’approche en faisant en sorte de ne pas surprendre Frédéric, il lui pose une main déjà amicale sur l’épaule.
- Extraordinaire n’est-ce pas ?
- C’est….c’est…..je ne….inimaginable !!!
- Regardez Akihito !! Il est aussi ébloui que vous l’êtes devant notre jeune prodige Hi ! Hi !
Frédéric se retourne, visiblement surprit de l’entendre rire d’aussi bon cœur.
- Vous allez bien ??
- Bien sûr que je vais bien Hi ! Hi ! Vous n’avez donc rien remarqué depuis que vous l’observez ??
- J’ai vu beaucoup de choses mais aucune qui prête à rire de la sorte !!
- C’est parce que vous ne regardez pas au bon endroit Hi ! Hi ! J’avais déjà remarqué sans y faire trop attention cette particularité qu’a Florian quand il opère Hi ! Hi ! Il dandine des fesses comme un canard Hi ! Hi ! Même là où il est le plus sérieux, il faut qu’il fasse son clown Hi ! Hi !
***/***
Je termine de mettre la broche qui maintiendra le cou du garçon le temps que ses vertèbres se réparent, avant de remettre les muscles en place et de suturer la peau, c’est un miracle que ce jeune garçon soit toujours en vie car le déplacement de la seconde et de la troisième vertèbre lui avait pincé presque entièrement la moelle épinière.
Les remettre en place sans rompre celle-ci n’a pas été une sinécure et j’ai bien cru à un moment ne pas y parvenir, utilisant en dernier recours un truc qui m’est venu soudainement et qui consiste à mettre deux écarteurs sur les trous de conjugaisons des vertèbres concernées par où passent les nerfs moteurs, acte du dernier recours que j’ai réussi sans endommager les fibres nerveuses qui les traversent.
Une fois les sutures terminées, reste plus qu’à positionner la minerve spéciale qu’il devra conserver plusieurs mois et je peux ensuite respirer plus librement, laissant enfin mon corps se détendre de ces longues heures passées à opérer.
Ce n’est qu’une fois de retour de sous la douche, que j’ai la surprise de voir Maurice qui m’attend tout sourire devant le lit qui m’a amené jusqu’ici depuis l’hélicoptère.
- Allez Saturnin !! Grimpe et cette fois ci sans faire l’andouille, nous te ramenons au camping rejoindre tes amis !!
- Saturnin ??
Là !! Maurice me scie en deux en se trémoussant du cul comme un beau diable, visiblement amusé par sa prestation et il me faut quelques longues secondes pour comprendre enfin de ce à quoi il fait allusion et qu’il se moque gentiment de moi.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li