18-09-2020, 10:03 AM
(Modification du message : 18-09-2020, 10:34 AM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 55 (268) (Camping de la dune) (Samedi) (suite)
« Samedi midi »
Pendant que toute la bande pique-nique sur la plage après avoir passé la matinée en baignades et en jeux qui ont rameuté sur eux tous les jeunes de leur âge des environs, deux hommes d’une trentaine d’années arrivent devant l’accueil du camping après s’être garé sur le parking extérieur.
Tous deux ont un appareil photo professionnel en bandoulière et sont habillés à la dernière mode, ne ressemblant visiblement pas à des camionneurs mais plutôt à des gens que l’on pourrait qualifier de people vu la façon assez particulière avec laquelle ils s’habillent.
L’aspect viril n’étant et de loin pas leur particularité la plus marquante, ils sont vite catalogués par Jean quand ils passent la porte.
- Bonjour Messieurs dames !! Un petit renseignement peut-être ??
Un des deux hommes se retourne visiblement surpris, ne voyant personne d’autre être entré avec eux. Il se rembrunit en comprenant que le « messieurs dames » s’adressait bien à lui et à son collègue, il préfère néanmoins en faire abstraction et répondre plutôt à la question que l’homme leur a posée.
- Vous êtes bien monsieur Jean Moutier le père de Raphaël ?
- En effet c’est bien moi !! Vous connaissez mon fils ?
- Bien sûr puisqu’il travaille avec nous depuis deux ans !! Nous aimerions lui parler justement pour un travail, nous avons un client qui vient d’avancer de plusieurs semaines une campagne photo importante et nous avons pensé à Raphaël pour la réaliser, s’il accepte nous pourrions même rester ici pour les séances de shoots en profitant de ses temps libre.
- C’est que mon fils m’aide beaucoup pendant la saison et son temps libre il le passe depuis peu avec de nouveaux amis, vous le trouverez quelque part sur la plage et vous seriez arrivés un quart d’heure plus tôt, il était encore ici avec ses paniers repas à les chargés sur son vélo pour les rejoindre !! Par contre je ne saurais vous dire où les trouver exactement, mais comme ils sont à pied ça ne doit pas être loin d’ici.
- Nous vous remercions beaucoup et j’espère que nous aurons l’occasion de nous revoir, bonne continuation !!
Jean leur répond d’un signe de tête, encore gêné de sa plaisanterie alors qu’il ne savait pas qui ils étaient et se dit que ça lui apprendra à se moquer, en se promettant de faire plus attention dorénavant.
Une fois devant leur véhicule, celui qui jusque-là a pris la parole ouvre le coffre devant son collègue qui le regarde faire avec curiosité.
- Qu’est-ce que tu fais ??
- Je cherche de quoi me changer et tu ferais bien d’en faire autant, ce que nous portons ne sont pas les vêtements idéals pour la plage reconnais-le !!
Il ne lui faut pas bien longtemps pour remplacer ses vêtements de ville par un short de bain noir et un tee-shirt uni blanc, il fouille à nouveau dans son sac pour tendre l’équivalent à son copain qui fait la grimace en les lui prenant des mains.
Celui-ci bien sûr s’en aperçoit et lui demande visiblement excédé.
- Quoi encore ?
- J’aurais préféré le tee-shirt rose !! Celui-là est d’un triste à mourir !!
- Oublie tu veux bien ?? Nous sommes ici pour le travail pas pour jouer les divas !! Tu n’as pas vu la tête du père de Raphaël donc ?
- Heu !! Non, pourquoi ?
- Pffttt !!! Pour rien laisse tomber !! Juste qu’il vaut mieux rester discret, les gens d’ici ne sont peut-être pas aussi tolérant que ceux de la ville et Raphaël appréciera très certainement que nous ne nous fassions pas repérer avec lui.
- Si tu le dis !! Mais regarde-moi ça ? À quoi je ressemble la dedans, tu veux bien me le dire ??
Son collègue le regarde amusé.
- Pour préserver notre amitié, il est préférable que je me taise Hi ! Hi !
***/***
« Une heure plus tard, sur la plage »
Les paniers vides ne contenant plus que les restes du repas et les emballages, sont mis dans un coin près des sacs vides eux aussi qui contenaient les serviettes, les crèmes solaires, les livres et le reste de ce qu’ont cru bon d’amener avec eux nos amis pour passer une journée de vraies vacances.
Certains sont repartis se baigner tandis que d’autres font la sieste ou encore discutent tranquillement, c’est le cas d’Antonin avec Jean Baptiste qui sont tous deux assis sur une butte un peu en retrait des autres pour papoter tout à leur aise.
Encore une fois Philippe suit de très près tous ces rapprochements qui en disent certainement plus que des paroles sur les affinités qui se créent au sein du groupe, il ne fait aucun doute pourtant qu’ils s’apprécient tous au plus haut point.
Pourtant lors des moments assez rares où ils s’éparpillent quelque peu, c’est très souvent pour faire une activité à deux ou trois avec il l’a constaté récemment les mêmes cas de figures et pas forcément ceux auxquels on aurait pu s’attendre.
Antonin et Jean Baptiste par exemple alors que Philippe aurait parié que le blondinet resterait à suivre son Florian ou encore son Thomas, tandis que ça fait plusieurs fois qu’il le retrouve en tête à tête avec celui qu’il considère un peu maintenant comme son pupille.
Florian ensuite qui s’amuse comme un fou dans l’eau jusqu’à la poitrine avec Raphaël et son cousin Antoine, pendant que Thomas fait la sieste près d’Éric avec Léa et que Yuan marche tranquillement le long de l’océan en compagnie de Chloé, discutant de choses qui semblent particulièrement les amuser.
Philippe apprécie cette ambiance où personne n’est laissé de côté sans que ce soit toujours l’aspect sexuel qui prenne le pas, quoique la façon qu’ont Florian et Raphaël à rechercher sans cesse le contact, ne laisse aucun doute non plus sur la forte attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre.
C’est lui aussi qui le premier aperçoit les deux hommes qui s’approchent de leurs côtés, la curiosité mais aussi l’habitude du professionnel le fait les observer et un sourire mi amusé mi agacé lui vient en reconnaissant bien là aux allures maniérées de ces deux personnages, la raison qui fait qu’encore à ce jour l’homosexualité passe aux yeux d’une majorité de gens pour une dégénérescence sexuelle plutôt que comme une simple différence.
CHAPITRE 56 (269) (Aix en Provence) (Samedi) (Retrouvailles)
« En voiture à quelques kilomètres de chez les Louvain »
- Tu es sûr que c’est ce qu’il t’a dit au téléphone?
- J’ai très bien compris rassure toi !! D’après Maurice Désmaré et je n’ai aucune raison de ne pas le croire, un ami à lui s’est rendu chez mon frère pour une raison qu’il ne pouvait pas me révéler. Sans doute ayant un rapport avec cette fameuse affaire classée confidentielle, cet ami donc en aurait profité pour prévenir André qu’il nous avait retrouvés et qu’il était probable qu’ils nous revoient un de ces jours.
- Cette dispute a bien trop duré, nous sommes les plus fautifs de toutes ces années perdues et tu le sais aussi bien que moi.
- Mon frère a pleuré quand il a appris la nouvelle !!
- Parce que toi non peut-être ?? Toutes ces nuits depuis vingt ans où je t’entendais sangloter alors que tu me croyais endormi, tu crois que je n’en connaissais pas la raison ? D’ailleurs cette dispute était complètement débile reconnais-le !! Ils voulaient peut-être simplement avoir leur premier enfant avant de t’accorder ce que tu lui avais demandé, t’es-tu jamais seulement posé la question ?
- Ecoute !! C’est du passé maintenant, je pense que le mieux à faire est de tirer un trait sur tout ça !! Ce n’était pas le bon moment ce jour-là un point c’est tout, nous nous sommes emportés et nous nous sommes dit des choses que nous ne pensions pas réellement, je regrette juste d’être resté si longtemps entêté à ne pas vouloir le reconnaître.
- Ah !! Quand même !!
Alain jette un coup d’œil dans le rétroviseur sur son garçon endormi, un sourire plein de tendresse illumine alors son visage.
Cet enfant ils l’ont eu finalement, grâce à ce couple qu’ils ont connu à leur arrivée dans leur nouvelle patrie et qui a été suffisamment ému par leur histoire pour leur proposer ce don d’embryon, un don venant du cœur et qui depuis les a comblés plus qu’ils n’auraient pu l’espérer, leur donnant un fils qui depuis sa naissance ne leur apporte que du bonheur.
Evelyne a suivi son regard.
- Qu’aurions-nous pu désirer de plus que notre Thomas ?
- Rien je te l’accorde !!
- Ne nous restait plus que cette plaie à cicatriser, d’ici quelques minutes ce sera chose faite et nous pourrons être enfin complètement heureux, nous allons renouer avec ta famille ainsi qu’avec mon plus grand désir qui était de revenir vivre là où je suis née.
- Ça me fait tout drôle tu sais ? Je ne sais pas qu’elle est cette affaire d’état qui semble concerner mon frère mais je m’en fous royalement !! Elle aura au moins permis à ce que nous soyons là aujourd’hui, tous ensemble.
Evelyne aperçoit le lotissement qu’indique le GPS comme le terme de l’itinéraire, elle se retourne vers les places arrière et d’une voix remplie de tendresse, elle réveille son fils.
- Chéri réveille-toi, nous sommes arrivés !!
***/***
André taille ses haies quand il aperçoit la voiture roulant au ralenti et cherchant visiblement à se repérer dans le lotissement, son cœur se serre douloureusement quand elle est assez proche pour qu’il reconnaisse sans erreur possible les deux adultes qui malgré les longues années d’absence n’ont visiblement pas changé.
Sa main tenant le taille-haie, laisse tomber l’engin au sol et se dresse vers le ciel pour marquer sa présence tandis qu’il se précipite dans la rue comme un fou pour étreindre avec force celui qui lui manquait tant depuis toutes ces années.
Nathalie qui a entendu la portière claquée, colle son nez à la fenêtre de sa cuisine et laisse couler ses larmes de bonheur de comprendre enfin que c’est bien la fin de tous leurs malheurs et que désormais la vie va pouvoir reprendre, elle ne peut bien sûr pas ne pas avoir une pensée vers son fils disparu si jeune et qui ne connaîtra pas ce moment où enfin les vieilles blessures du passé se referment.
Elle comprend également à voir sa belle-sœur et celui qui ne peut qu’être que son neveu Thomas, enlacés et émus à la vision des retrouvailles fraternelles, montrant combien ils doivent être attachés les uns aux autres comme eux l’ont été et le sont de nouveaux avec leurs enfants et ce même si l’un d’entre eux n’est plus là et qu’un autre leur est encore presque inconnu.
***/***
« Après les effusions, les présentations »
Ce n’est qu’une fois tous dans le salon que les fortes émotions commencent à s’estomper petit à petit pour permettre à chacun de se reprendre suffisamment pour qu’une conversation cohérente puisse être envisagé.
- (Alain) Vous aurez sans doute deviné que ce grand garçon est notre fils Thomas ?
- (André) Bienvenu chez nous mon neveu Hi ! Hi !
- (Thomas troublé) Qu’est ce qui te fait rire mon oncle ?
- (André) Imagine que j’aurais pu t’accueillir en t’appelant mon fils !! Mais ça c’est réservé au prochain Thomas Louvain qui franchira pour la première fois cette porte Hi ! Hi ! Mais c’est une longue histoire, peut-être avant de nous mettre à nous raconter ces vingt dernières années souhaiteriez-vous vous reposez, boire ou manger quelque chose ? Je vous promets que pour ce qui est de mon côté vous n’allez pas être déçus, surtout pour les déroulements de ces derniers mois et voire même de ces derniers jours !!
CHAPITRE 57 (270) (Camping de la dune) (Samedi) (suite)
« Sur la plage »
- « Putain » me voilà bien maintenant, à force de me chauffer avec « Raphi » et Antoine à nous frotter dans l’eau l’un contre l’autre, j’ai chopé une gaule de malade et mon slip de bain ressemble à une canadienne deux places retournée par le vent, ce qui bien sûr ne manque pas d’être remarqué par mes deux copains de jeux qui filent mort de rire rejoindre le gros de la troupe là où sont étalées les serviettes avec le reste de nos affaires.
Je décide de les rejoindre en y allant tranquille et en jetant quand même un coup d’œil vite fait autour de moi pour vérifier que personne n’y regarde de trop près dans ma direction.
Jusqu’à ce que je tombe devant deux gusses qui s’ils se sont aperçus que je suis rouquin ce n’est certainement pas en ayant vu ma tête, leurs regards plongés comme ils le sont dans l’ouverture de mon slip de bain.
- Vous avez perdu quelque chose messieurs ?? Je vous jure pourtant que tout ce qui est là-dedans est à moi Hi ! Hi !
Constatant que mes paroles ne changent rien et qu’ils continuent à me mater le service trois pièces sans répondre, je déballe popole sous leur nez, amusé pour le moins de tant d’intérêts.
- Comment ??? Je vous entends mal ??? Tenez !! Prenez le micro et parlez bien devant surtout Hi ! Hi !
Mon geste est suffisamment inattendu pour qu’ils fassent enfin un pas en arrière et qu’ils relèvent la tête pour me dévisager, j’ai l’impression de passer un scanner tellement encore une fois ils se retrouvent figés à me fixer de la tête aux pieds.
Du coup je commence à perdre patience d’autant d’insistance de leur part et visiblement mes paroles censées comiques pour les rappeler gentiment à l’ordre restent sans effet, ce qui au début m’avait amusé commence sérieusement à m’agacer et c’est en soupirant que je reprends ma marche pour rejoindre mes potes.
- Pffttt !! Si vous êtes en manque, allez donc à l’hôtel pour tirer un coup espèces de pervers.
Je rejoins mes amis encore sous le coup de la colère face à ce manque d’éducation manifeste, je veux bien admettre qu’ils aient été surpris voir choquer de me surprendre la queue raide mais quand même pas à ce point-là où visiblement ils s’en mettaient plein la vue sans vergogne.
- Quand les cons auront des ailes, ces deux-là seront chefs d’escadrille je vous jure !!!
Raphaël qui s’amusait à s’éponger sur Thomas depuis qu’il est sorti de l’eau, se tourne vers moi surpris.
- De quoi tu parles ? Quels cons ?
- Les deux mecs là-bas !! Ils mataient ma queue comme deux clebs convoitent un os !!
- Tu ne pouvais pas attendre que ça se calme avant de venir nous rejoindre aussi ??
En même temps qu’il me répond, son regard se porte vers l’endroit que je lui ai indiqué d’un geste de la main et je vois bien à ses yeux qui se plissent soudainement d’ahurissement, qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
- Qu’est-ce qu’il y a encore ?? Ne me dis pas que tu connais ces deux gars ??
En disant ça, je vois bien les deux mecs en question qui s’avancent vers nous visiblement étonnés à leur tour et les yeux braqués cette fois sur Raphaël.
- On dirait bien pourtant !! Ce sont les deux photographes pour qui je bosse !!
Je le regarde sidéré.
- Ne me dis pas que tu as….
- Bien sûr que non !! Ils sont super sympas en plus !!
- Si tu le dis !!
- Je t’assure « Flo » !! Ils ont dû être surpris en te voyant, ce sont des artistes qui cherchent toujours l’excellence et comme en plus tu leur en a mis plein la vue, j’imagine sans peine dans quel état d’excitations professionnelles tu les as mis.
- Professionnel mon œil !! Bon !! Peut-être qu’à la fin je ne dis pas !! Mais quand ils m’ont vu, c’est juste ma queue qu’ils regardaient tes artistes Hi ! Hi !
Thomas tout comme Antoine, Éric et Léa, nous écoutent depuis le début sans intervenir et observent eux aussi les deux « artistes » qui maintenant sont presque sur nous, ils peuvent lire tout comme moi dans leurs yeux la surprise de retrouver Raphaël au milieu d’un groupe comme le nôtre.
C’est d’ailleurs flagrant quand l’un des deux hommes pose la question d’une voix visiblement étonnée.
- Raphaël ??????????
Je fais semblant d’écarter le short de bain de mon copain en soulevant légèrement l’élastique.
- Si vous n’êtes pas sûr, vous n’avez qu’à vérifier !!
« Samedi midi »
Pendant que toute la bande pique-nique sur la plage après avoir passé la matinée en baignades et en jeux qui ont rameuté sur eux tous les jeunes de leur âge des environs, deux hommes d’une trentaine d’années arrivent devant l’accueil du camping après s’être garé sur le parking extérieur.
Tous deux ont un appareil photo professionnel en bandoulière et sont habillés à la dernière mode, ne ressemblant visiblement pas à des camionneurs mais plutôt à des gens que l’on pourrait qualifier de people vu la façon assez particulière avec laquelle ils s’habillent.
L’aspect viril n’étant et de loin pas leur particularité la plus marquante, ils sont vite catalogués par Jean quand ils passent la porte.
- Bonjour Messieurs dames !! Un petit renseignement peut-être ??
Un des deux hommes se retourne visiblement surpris, ne voyant personne d’autre être entré avec eux. Il se rembrunit en comprenant que le « messieurs dames » s’adressait bien à lui et à son collègue, il préfère néanmoins en faire abstraction et répondre plutôt à la question que l’homme leur a posée.
- Vous êtes bien monsieur Jean Moutier le père de Raphaël ?
- En effet c’est bien moi !! Vous connaissez mon fils ?
- Bien sûr puisqu’il travaille avec nous depuis deux ans !! Nous aimerions lui parler justement pour un travail, nous avons un client qui vient d’avancer de plusieurs semaines une campagne photo importante et nous avons pensé à Raphaël pour la réaliser, s’il accepte nous pourrions même rester ici pour les séances de shoots en profitant de ses temps libre.
- C’est que mon fils m’aide beaucoup pendant la saison et son temps libre il le passe depuis peu avec de nouveaux amis, vous le trouverez quelque part sur la plage et vous seriez arrivés un quart d’heure plus tôt, il était encore ici avec ses paniers repas à les chargés sur son vélo pour les rejoindre !! Par contre je ne saurais vous dire où les trouver exactement, mais comme ils sont à pied ça ne doit pas être loin d’ici.
- Nous vous remercions beaucoup et j’espère que nous aurons l’occasion de nous revoir, bonne continuation !!
Jean leur répond d’un signe de tête, encore gêné de sa plaisanterie alors qu’il ne savait pas qui ils étaient et se dit que ça lui apprendra à se moquer, en se promettant de faire plus attention dorénavant.
Une fois devant leur véhicule, celui qui jusque-là a pris la parole ouvre le coffre devant son collègue qui le regarde faire avec curiosité.
- Qu’est-ce que tu fais ??
- Je cherche de quoi me changer et tu ferais bien d’en faire autant, ce que nous portons ne sont pas les vêtements idéals pour la plage reconnais-le !!
Il ne lui faut pas bien longtemps pour remplacer ses vêtements de ville par un short de bain noir et un tee-shirt uni blanc, il fouille à nouveau dans son sac pour tendre l’équivalent à son copain qui fait la grimace en les lui prenant des mains.
Celui-ci bien sûr s’en aperçoit et lui demande visiblement excédé.
- Quoi encore ?
- J’aurais préféré le tee-shirt rose !! Celui-là est d’un triste à mourir !!
- Oublie tu veux bien ?? Nous sommes ici pour le travail pas pour jouer les divas !! Tu n’as pas vu la tête du père de Raphaël donc ?
- Heu !! Non, pourquoi ?
- Pffttt !!! Pour rien laisse tomber !! Juste qu’il vaut mieux rester discret, les gens d’ici ne sont peut-être pas aussi tolérant que ceux de la ville et Raphaël appréciera très certainement que nous ne nous fassions pas repérer avec lui.
- Si tu le dis !! Mais regarde-moi ça ? À quoi je ressemble la dedans, tu veux bien me le dire ??
Son collègue le regarde amusé.
- Pour préserver notre amitié, il est préférable que je me taise Hi ! Hi !
***/***
« Une heure plus tard, sur la plage »
Les paniers vides ne contenant plus que les restes du repas et les emballages, sont mis dans un coin près des sacs vides eux aussi qui contenaient les serviettes, les crèmes solaires, les livres et le reste de ce qu’ont cru bon d’amener avec eux nos amis pour passer une journée de vraies vacances.
Certains sont repartis se baigner tandis que d’autres font la sieste ou encore discutent tranquillement, c’est le cas d’Antonin avec Jean Baptiste qui sont tous deux assis sur une butte un peu en retrait des autres pour papoter tout à leur aise.
Encore une fois Philippe suit de très près tous ces rapprochements qui en disent certainement plus que des paroles sur les affinités qui se créent au sein du groupe, il ne fait aucun doute pourtant qu’ils s’apprécient tous au plus haut point.
Pourtant lors des moments assez rares où ils s’éparpillent quelque peu, c’est très souvent pour faire une activité à deux ou trois avec il l’a constaté récemment les mêmes cas de figures et pas forcément ceux auxquels on aurait pu s’attendre.
Antonin et Jean Baptiste par exemple alors que Philippe aurait parié que le blondinet resterait à suivre son Florian ou encore son Thomas, tandis que ça fait plusieurs fois qu’il le retrouve en tête à tête avec celui qu’il considère un peu maintenant comme son pupille.
Florian ensuite qui s’amuse comme un fou dans l’eau jusqu’à la poitrine avec Raphaël et son cousin Antoine, pendant que Thomas fait la sieste près d’Éric avec Léa et que Yuan marche tranquillement le long de l’océan en compagnie de Chloé, discutant de choses qui semblent particulièrement les amuser.
Philippe apprécie cette ambiance où personne n’est laissé de côté sans que ce soit toujours l’aspect sexuel qui prenne le pas, quoique la façon qu’ont Florian et Raphaël à rechercher sans cesse le contact, ne laisse aucun doute non plus sur la forte attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre.
C’est lui aussi qui le premier aperçoit les deux hommes qui s’approchent de leurs côtés, la curiosité mais aussi l’habitude du professionnel le fait les observer et un sourire mi amusé mi agacé lui vient en reconnaissant bien là aux allures maniérées de ces deux personnages, la raison qui fait qu’encore à ce jour l’homosexualité passe aux yeux d’une majorité de gens pour une dégénérescence sexuelle plutôt que comme une simple différence.
CHAPITRE 56 (269) (Aix en Provence) (Samedi) (Retrouvailles)
« En voiture à quelques kilomètres de chez les Louvain »
- Tu es sûr que c’est ce qu’il t’a dit au téléphone?
- J’ai très bien compris rassure toi !! D’après Maurice Désmaré et je n’ai aucune raison de ne pas le croire, un ami à lui s’est rendu chez mon frère pour une raison qu’il ne pouvait pas me révéler. Sans doute ayant un rapport avec cette fameuse affaire classée confidentielle, cet ami donc en aurait profité pour prévenir André qu’il nous avait retrouvés et qu’il était probable qu’ils nous revoient un de ces jours.
- Cette dispute a bien trop duré, nous sommes les plus fautifs de toutes ces années perdues et tu le sais aussi bien que moi.
- Mon frère a pleuré quand il a appris la nouvelle !!
- Parce que toi non peut-être ?? Toutes ces nuits depuis vingt ans où je t’entendais sangloter alors que tu me croyais endormi, tu crois que je n’en connaissais pas la raison ? D’ailleurs cette dispute était complètement débile reconnais-le !! Ils voulaient peut-être simplement avoir leur premier enfant avant de t’accorder ce que tu lui avais demandé, t’es-tu jamais seulement posé la question ?
- Ecoute !! C’est du passé maintenant, je pense que le mieux à faire est de tirer un trait sur tout ça !! Ce n’était pas le bon moment ce jour-là un point c’est tout, nous nous sommes emportés et nous nous sommes dit des choses que nous ne pensions pas réellement, je regrette juste d’être resté si longtemps entêté à ne pas vouloir le reconnaître.
- Ah !! Quand même !!
Alain jette un coup d’œil dans le rétroviseur sur son garçon endormi, un sourire plein de tendresse illumine alors son visage.
Cet enfant ils l’ont eu finalement, grâce à ce couple qu’ils ont connu à leur arrivée dans leur nouvelle patrie et qui a été suffisamment ému par leur histoire pour leur proposer ce don d’embryon, un don venant du cœur et qui depuis les a comblés plus qu’ils n’auraient pu l’espérer, leur donnant un fils qui depuis sa naissance ne leur apporte que du bonheur.
Evelyne a suivi son regard.
- Qu’aurions-nous pu désirer de plus que notre Thomas ?
- Rien je te l’accorde !!
- Ne nous restait plus que cette plaie à cicatriser, d’ici quelques minutes ce sera chose faite et nous pourrons être enfin complètement heureux, nous allons renouer avec ta famille ainsi qu’avec mon plus grand désir qui était de revenir vivre là où je suis née.
- Ça me fait tout drôle tu sais ? Je ne sais pas qu’elle est cette affaire d’état qui semble concerner mon frère mais je m’en fous royalement !! Elle aura au moins permis à ce que nous soyons là aujourd’hui, tous ensemble.
Evelyne aperçoit le lotissement qu’indique le GPS comme le terme de l’itinéraire, elle se retourne vers les places arrière et d’une voix remplie de tendresse, elle réveille son fils.
- Chéri réveille-toi, nous sommes arrivés !!
***/***
André taille ses haies quand il aperçoit la voiture roulant au ralenti et cherchant visiblement à se repérer dans le lotissement, son cœur se serre douloureusement quand elle est assez proche pour qu’il reconnaisse sans erreur possible les deux adultes qui malgré les longues années d’absence n’ont visiblement pas changé.
Sa main tenant le taille-haie, laisse tomber l’engin au sol et se dresse vers le ciel pour marquer sa présence tandis qu’il se précipite dans la rue comme un fou pour étreindre avec force celui qui lui manquait tant depuis toutes ces années.
Nathalie qui a entendu la portière claquée, colle son nez à la fenêtre de sa cuisine et laisse couler ses larmes de bonheur de comprendre enfin que c’est bien la fin de tous leurs malheurs et que désormais la vie va pouvoir reprendre, elle ne peut bien sûr pas ne pas avoir une pensée vers son fils disparu si jeune et qui ne connaîtra pas ce moment où enfin les vieilles blessures du passé se referment.
Elle comprend également à voir sa belle-sœur et celui qui ne peut qu’être que son neveu Thomas, enlacés et émus à la vision des retrouvailles fraternelles, montrant combien ils doivent être attachés les uns aux autres comme eux l’ont été et le sont de nouveaux avec leurs enfants et ce même si l’un d’entre eux n’est plus là et qu’un autre leur est encore presque inconnu.
***/***
« Après les effusions, les présentations »
Ce n’est qu’une fois tous dans le salon que les fortes émotions commencent à s’estomper petit à petit pour permettre à chacun de se reprendre suffisamment pour qu’une conversation cohérente puisse être envisagé.
- (Alain) Vous aurez sans doute deviné que ce grand garçon est notre fils Thomas ?
- (André) Bienvenu chez nous mon neveu Hi ! Hi !
- (Thomas troublé) Qu’est ce qui te fait rire mon oncle ?
- (André) Imagine que j’aurais pu t’accueillir en t’appelant mon fils !! Mais ça c’est réservé au prochain Thomas Louvain qui franchira pour la première fois cette porte Hi ! Hi ! Mais c’est une longue histoire, peut-être avant de nous mettre à nous raconter ces vingt dernières années souhaiteriez-vous vous reposez, boire ou manger quelque chose ? Je vous promets que pour ce qui est de mon côté vous n’allez pas être déçus, surtout pour les déroulements de ces derniers mois et voire même de ces derniers jours !!
CHAPITRE 57 (270) (Camping de la dune) (Samedi) (suite)
« Sur la plage »
- « Putain » me voilà bien maintenant, à force de me chauffer avec « Raphi » et Antoine à nous frotter dans l’eau l’un contre l’autre, j’ai chopé une gaule de malade et mon slip de bain ressemble à une canadienne deux places retournée par le vent, ce qui bien sûr ne manque pas d’être remarqué par mes deux copains de jeux qui filent mort de rire rejoindre le gros de la troupe là où sont étalées les serviettes avec le reste de nos affaires.
Je décide de les rejoindre en y allant tranquille et en jetant quand même un coup d’œil vite fait autour de moi pour vérifier que personne n’y regarde de trop près dans ma direction.
Jusqu’à ce que je tombe devant deux gusses qui s’ils se sont aperçus que je suis rouquin ce n’est certainement pas en ayant vu ma tête, leurs regards plongés comme ils le sont dans l’ouverture de mon slip de bain.
- Vous avez perdu quelque chose messieurs ?? Je vous jure pourtant que tout ce qui est là-dedans est à moi Hi ! Hi !
Constatant que mes paroles ne changent rien et qu’ils continuent à me mater le service trois pièces sans répondre, je déballe popole sous leur nez, amusé pour le moins de tant d’intérêts.
- Comment ??? Je vous entends mal ??? Tenez !! Prenez le micro et parlez bien devant surtout Hi ! Hi !
Mon geste est suffisamment inattendu pour qu’ils fassent enfin un pas en arrière et qu’ils relèvent la tête pour me dévisager, j’ai l’impression de passer un scanner tellement encore une fois ils se retrouvent figés à me fixer de la tête aux pieds.
Du coup je commence à perdre patience d’autant d’insistance de leur part et visiblement mes paroles censées comiques pour les rappeler gentiment à l’ordre restent sans effet, ce qui au début m’avait amusé commence sérieusement à m’agacer et c’est en soupirant que je reprends ma marche pour rejoindre mes potes.
- Pffttt !! Si vous êtes en manque, allez donc à l’hôtel pour tirer un coup espèces de pervers.
Je rejoins mes amis encore sous le coup de la colère face à ce manque d’éducation manifeste, je veux bien admettre qu’ils aient été surpris voir choquer de me surprendre la queue raide mais quand même pas à ce point-là où visiblement ils s’en mettaient plein la vue sans vergogne.
- Quand les cons auront des ailes, ces deux-là seront chefs d’escadrille je vous jure !!!
Raphaël qui s’amusait à s’éponger sur Thomas depuis qu’il est sorti de l’eau, se tourne vers moi surpris.
- De quoi tu parles ? Quels cons ?
- Les deux mecs là-bas !! Ils mataient ma queue comme deux clebs convoitent un os !!
- Tu ne pouvais pas attendre que ça se calme avant de venir nous rejoindre aussi ??
En même temps qu’il me répond, son regard se porte vers l’endroit que je lui ai indiqué d’un geste de la main et je vois bien à ses yeux qui se plissent soudainement d’ahurissement, qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
- Qu’est-ce qu’il y a encore ?? Ne me dis pas que tu connais ces deux gars ??
En disant ça, je vois bien les deux mecs en question qui s’avancent vers nous visiblement étonnés à leur tour et les yeux braqués cette fois sur Raphaël.
- On dirait bien pourtant !! Ce sont les deux photographes pour qui je bosse !!
Je le regarde sidéré.
- Ne me dis pas que tu as….
- Bien sûr que non !! Ils sont super sympas en plus !!
- Si tu le dis !!
- Je t’assure « Flo » !! Ils ont dû être surpris en te voyant, ce sont des artistes qui cherchent toujours l’excellence et comme en plus tu leur en a mis plein la vue, j’imagine sans peine dans quel état d’excitations professionnelles tu les as mis.
- Professionnel mon œil !! Bon !! Peut-être qu’à la fin je ne dis pas !! Mais quand ils m’ont vu, c’est juste ma queue qu’ils regardaient tes artistes Hi ! Hi !
Thomas tout comme Antoine, Éric et Léa, nous écoutent depuis le début sans intervenir et observent eux aussi les deux « artistes » qui maintenant sont presque sur nous, ils peuvent lire tout comme moi dans leurs yeux la surprise de retrouver Raphaël au milieu d’un groupe comme le nôtre.
C’est d’ailleurs flagrant quand l’un des deux hommes pose la question d’une voix visiblement étonnée.
- Raphaël ??????????
Je fais semblant d’écarter le short de bain de mon copain en soulevant légèrement l’élastique.
- Si vous n’êtes pas sûr, vous n’avez qu’à vérifier !!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li