17-09-2020, 09:53 PM
(Modification du message : 17-09-2020, 10:30 PM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 37 (250) (Camping de la dune) (Mardi après-midi) (Besoin d’argent) (fin)
C’est avec une certaine fébrilité que chacun fait ensuite comme lui, bien sûr les gains ne sont pas aussi importants et ceux qui ont eu deux tickets n’en ont qu’un seul de gagnant, les sommes allant du remboursement à une dizaine d’euros.
Par contre la tête de Jean Baptiste montre que pour lui c’est différent et ses yeux s’arrondissent devant la somme indiquée.
- (Yuan) « JB » a touché le jackpot on dirait !!
- (Antonin) Fais voir ?? Waouh !! Cinq cent euros !! Putain la chance !!
Le patron sourit, montrant par là même qu’il n’est pas du tout jaloux et qu’il est bien comme je l’avais pressenti, un gars honnête déjà bien content d’empocher ces cent euros gagnés en quelques secondes.
- Normalement je ne devrais pas vous versez la somme et il vous faudrait aller jusqu’à la française des jeux la plus proche, mais vu les circonstances je vais faire une exception comme ça vous n’aurez pas à aller jusqu’à Bordeaux.
- (Philippe) C’est gentil de votre part monsieur !!
Il s’absente donc quelques minutes dans son arrière-boutique pour échanger ensuite à Jean Baptiste son ticket gagnant contre la somme indiquée après bien sûr avoir vérifié qu’il n’y avait pas d’erreur.
Ce n’est que quand il vient se rasseoir à notre table, qu’Antoine lui demande.
- Tu vas pouvoir rester avec nous maintenant que tu es plein aux as Hi ! Hi !
- (Yuan) S’il te plaît, reste !! Ce serait sympa
Jean Baptiste fixe Philippe en semblant lui demander son avis.
- (Philippe) Je pense que ça te fera du bien et comme ça tu pourras réfléchir à ma proposition, de plus tout est payé d’avance donc ça compensera ton manque à gagner. Regarde autour de toi, tous ces garçons ne demandent qu’à ce que tu restes avec eux et je ne doute pas un instant que leurs amitiés te soient acquises et soient sincères.
Jean Baptiste regarde alors tous ceux qui autour de lui hochent la tête en guise d’accord avec les paroles de Philippe, ses yeux soudainement brillent d’émotion pour venir enfin se fixer dans les miens.
- C’est vrai alors ?? On est vraiment amis ??
- C’est un truc qui se décide à deux Hi ! Hi ! Mais oui, je peux t’assurer que c’est ce que je ressens pour toi et je t’en ai déjà parlé il me semble. Maintenant les gars comme je me sens en pleine gagne, je vous propose de mettre une partie de vos gains pour faire un loto.
Je me penche pour parler à voix basse, ne tenant pas à être entendu par les autres clients et le patron qui il me semble ont toujours une oreille à l’écoute sur notre groupe.
- J’ai des numéros qui me trottent dans la tête si vous voyez ce que je veux dire ??
- (Antoine sidéré) Tu parles de ta mémoire photographique ??
- Exactement !!
- (Raphaël) C’est impossible puisque le tirage n’a pas encore eu lieu !!
- (Thomas) Ici peut-être mais rappelez-vous que là d’où je viens cette journée s’est déjà produite !!
- (Philippe ahuri) Et tu te rappelles de choses aussi insignifiantes que ça alors que je présume tu n’as jamais joué à ce jeu ??
- En fait tu as raison sur le principe, juste que c’est une information que j’ai gardé en mémoire parmi tant d’autres et c’est pour ça qu’hier j’ai demandé quelle date exacte nous étions.
- (Antonin) Tu te rappelles aussi du gain ??
- Bien sûr, oui !!
- Et ????
- C’est beaucoup Hi ! Hi ! Assez pour que chacun de nous n’ait plus à se préoccuper de son argent de poche pendant un bout de temps !! Ça aidera pour terminer nos études.
- (Philippe) Quand tu dis « nos », je présume que tu penses surtout à ceux de tes amis qui sont en galères ??
- Bien sûr !! Mais c’est aussi pour dédouaner les autres d’être aux crochets de leurs parents et surtout pour qu’entre nous le partage soit équitable, alors vous en dites quoi ??
-(Éric) C’est de la triche, si quelqu’un s’en aperçoit nous aurons l’air malin !!
- Comment ça de la triche ?? Le tirage n’a pas encore eu lieu pas vrai ?? En plus rien ne dit que ce seront les mêmes numéros qui sortiront, il y a quand même quelques écarts d’une réalité à l’autre et certains même qui m’ont déjà affecté plus que d’autres il me semble !!
- (Philippe) Je ne vois rien à redire à ça !! Ton raisonnement se tient, la chance a encore son mot à dire en fin de compte et ce même si les probabilités se trouvent largement améliorées !! Il faut juste que tu prennes en compte que la somme sera moitié moindre puisqu’il y a eu au moins un gagnant dans tes souvenirs.
- Alors banco !! On joue aussi pour les filles, d’accord ?? Chacun mettra sa part et nous irons jouer ailleurs qu’ici, ce serait imprudent sinon après ce que nous avons déjà dit ou fait dans ce bar.
***/***
« Une demi-heure plus tard »
Antoine sort du bureau de tabac situé à l’autre bout de la petite ville en tenant en main le reçu pour le tirage du samedi qui vient, il me le tend et s’étonne que je n’accepte pas de le prendre.
- Ça ne change rien que tu le prennes puisque nous partagerons si il est gagnant !!
- Justement, pourquoi moi ?? Garde-le puisque c’est toi qui l’as validé !!
CHAPITRE 38 (251) (Camping de la dune) (Mardi fin d’après-midi) (Où on aimerait être ailleurs)
Le retour aura été encore plus joyeux que l’aller et en y regardant bien, beaucoup de choses semblent avoir évolué en très peu de temps.
Ne serait-ce déjà les affinités qui commencent à bien se remarquer, Éric avec Raphaël bien sûr mais aussi des intérêts collatéraux qui m’amusent particulièrement rien qu’au fait qu’ils ressemblent étrangement à mes souvenirs.
Déjà Thomas qui se place pour le retour entre Yuan et moi alors que Raphaël prend la place libre à ma gauche et qu’Antonin termine de remplir la dernière place du fond du car aux côté d’Éric qui de ce fait se retrouve entre mon petit blond et celui qu’il couve des yeux depuis hier, Antoine pour sa part se tenant près de Yuan à l’autre extrémité de l’immense banquette arrière.
Philippe s’est replacé au même endroit qu’à l’aller et a maintenant « JB » près de lui, la conversation animée et joyeuse entre eux deux montre bien que le courant passe décidément très fort et qu’il ne fait plus guère de doute sur la décision finale de Jean Baptiste à la proposition de son nouvel ami.
Hormis bien sur Mathis, je suis super content d’avoir retrouvé tous ceux du sud qui comptaient pour moi et je commence à envisager d’en faire autant très vite avec ceux de Reims pour terminer avec ceux de Paris en me doutant bien que ce ne sera pas aussi simple pour ces derniers puisque beaucoup moins proches de moi.
Je me demande aussi si ce serait judicieux d’aller vérifier si le cirque Gruss ne serait pas par hasard dans la région, Erwan ayant lui aussi malheureusement disparu ne connaîtra donc jamais son chéri acrobate équestre et cette pensée me rembrunit en même temps que je me fais la réflexion que jusqu’à maintenant depuis que je suis ici et ne serait-ce les abeilles, je n’ai pas encore eu trop le temps de tester mon feeling avec les animaux.
C’est là que je me rends compte du chemin me restant à parcourir, ça et le manque que je ressens de plus en plus puissant d’exercer ce métier que j’aime du plus profond de mon être et ce besoin de venir en aide à ceux marqués par la maladie et les accidents de la vie.
J’essaie de chasser ces pensées soudaines empreintes de morosité, pour revenir au présent et profiter comme il se doit de mes amis qui eux à l’évidence n’ont pas l’esprit à autre chose qu’à la plaisanterie au vu des rires accompagnés des paroles volubiles et bruyantes qui m’arrivent aux oreilles.
Du coup mes sens reprennent le dessus, la douce chaleur des cuisses nues de Thomas et de Raphaël contre les miennes commençant même à me faire un effet qui bien sûr va très rapidement devenir facilement détectable si je ne calme pas très vite ma montée brusque de libido.
Autant je connais l’effet que me fait le contact d’avec mon Thomas, autant je suis conscient également de l’excitation particulière qui me prend quand j’ai le même genre de contact avec Raphaël et je dois dire que les deux ensemble me stimulent singulièrement au point que j’en ai la gorge sèche à retenir mes mains qui petit à petit se rapprochent de leurs cuisses dans l’intention d’aller les caresser malgré que je sois bien conscient que l’endroit ne se prête pas à ce genre d’attouchement en public.
Pourtant ces peaux bronzées aux duvets blonds et roux qui se frottent à mes cuisses commencent sérieusement à m’exciter grave, mon sexe d’ailleurs ni résiste pas et sa raideur m’envoie des picotements dans tout le corps, m’électrisant d’une envie de plus en plus forte de le prendre en mains alors qu’il m’est bien sûr impossible de le faire.
Jusque-là personne ne s’en est encore aperçu, trop occupé dans leurs discussions pour ça et je prie pour qu’aucun d’entre eux n’ait l’idée d’y porter le regard, tirant doucement sur mon tee-shirt pour tenter de cacher au mieux cette raideur qui bien sûr n’a pas l’intention de se calmer, mon esprit étant trop obnubilé dessus pour ça.
Cinq minutes se passent où tout continue à aller pour le mieux quand je sens le regard de Thomas qui s’inquiète certainement de mon mutisme depuis que je suis monté dans le bus, je lève les yeux sur lui et je vois les siens qui s’allument avec un petit sourire moqueur au coin des lèvres, je comprends alors que je viens de me faire capter et je sens la bouffée de chaleur me prendre le visage en lui envoyant un petit sourire en retour lui montrant à quel point je suis gêné d’être ainsi exposé aux yeux de tous, mais surtout des autres voyageurs qui ne manqueraient pas de se moquer de moi s’ils venaient eux aussi à s’en apercevoir.
Je le vois regarder autour de lui, sans doute cherche-t-il quelque chose pour cacher mon érection mais hélas nous sommes tous seulement vêtus d’un short et d’un tee-shirt à part Philippe qui lui a un pantalon, un polo et une veste, je lui fais signe que non quand je comprends son intention et je ferme les yeux de honte quand malgré tout il se lève pour aller vers lui.
Quelques secondes plus tard je sens quelque chose qui me recouvre le bas ventre et j’ouvre à nouveaux les yeux pour m’apercevoir que ce que je craignais le plus venait d’arriver et que ce sont maintenant tous les regards moqueurs de mes amis qui me dévisagent, m’amenant dans un moment de solitude que je ne souhaite à personne.
Ils doivent s’en apercevoir à leurs tours car très vite leurs regards dévient pour regarder ailleurs, à part Raphaël qui semble jubilé et qui maintenant frotte doucement sa cuisse en une longue caresse sur la mienne, s’amusant visiblement de ma gêne en me fixant avec un mélange de moquerie amicale mais aussi d’un certain trouble de comprendre qu’il en est très certainement pour une bonne part responsable.
L’envie que j’ai de lui augmente alors de manière exponentielle et mes yeux étincellent dans les siens jusqu’à ce qu’un mouvement me fasse baisser le regard pour comprendre le motif de son geste qui amène une partie de la veste de Philippe sur son short à lui.
J’éclate alors d’un rire phénoménal qui me secoue des pieds à la tête, faisant se retourner sur moi tous les regards des voyageurs qui se demandent ce qu’il arrive et commencent à partir en vrilles à leur tour, ne pouvant résister au rire communicatif qui me noue l’estomac et à ma plus grande joie, me fait débander à la vitesse de l’éclair.
Seul celui qui a eu ce genre de fou rire peut savoir combien ça semble long et surtout combien ça fait mal, les minutes qui suivent le démontrent encore cette fois ci jusqu’à ce qu’enfin le calme revienne et que je regarde de nouveau Raphaël qui en a encore les larmes aux yeux.
- Toi mon gaillard !! Tu ne perds rien pour attendre !!
Puis plus bas à l’oreille.
- Rendez-vous avec Éric ce soir en haut de la dune, je vous y attends avec Thomas et ceux qui voudront venir, on verra si tu joueras autant le malin quand ce sera à mon tour de venir t’aguicher devant les autres.
CHAPITRE 39 (252) (Camping de la dune) (Mardi début de soirée) (Révélation)
Une fois de retour au camping, nous rejoignons ceux qui étaient restés là pour leur expliquer comment nous avons passé l’après-midi et c’est volontiers que Chloé et Léa mettent la main au porte-monnaie pour payer leur tribut, les yeux brillants déjà de l’espoir d’un gain substantiel.
Philippe revient vers moi après s’être absenté un long moment.
- J’ai prévenu Maurice pour Thomas, tu te doutes bien qu’il m’a encore pris pour un illuminé Hi ! Hi ! Attendons-nous à le voir ici d’ici pas longtemps.
- Tu crois qu’il est encore temps pour lui redonner sa véritable identité ??
- Pour ça il faudra que tu voies avec lui, je ne sais pas où il en était avec les papiers de Benjamin !! N’oublies pas qu’il y a encore les parents de Léa à mettre au courant, je ne saurais prédire leurs réactions tu sais ?? Ils aimaient vraiment Benjamin !!
- Quand ils comprendront que Thomas dans l’autre réalité était aussi leur fils, je pense qu’ils l’accepteront !! Après tout que ce soit pour le frère d’André plutôt que pour leurs amis qu’ils ont donné l’embryon, qu’est-ce que ça change ??
- Tu vois ça à ta fenêtre !! Rappelle-toi qu’il y a eu une grave dispute sûrement à ce sujet qui a séparé la fratrie Louvain, j’espère juste qu’André regrette après toutes ses années et que son frère lui manque suffisamment pour qu’il accepte l’idée qu’ailleurs dans un autre temps un fils lui revienne.
- Bah !!! De toute façon mon « Thom Thom » est irrésistible, tu n’as qu’à regarder comment Léa est déjà après lui depuis hier.
- (Philippe sourit) J’avoue qu’il dégage un charme fou pour le moins inhabituel !! Je ne serai pas étonné d’apprendre qu’il porte en partie le même secret que toi !!
Les dernières paroles de Philippe raisonnent dans ma tête, et s’il avait raison ? Comment expliquer sinon qu’il ait pu traverser lui aussi d’une réalité à l’autre ? Je me suis obnubilé à croire que c’est ce que j’avais mis dans la tête d’Antonin, en pensant jusque maintenant que c’était très certainement ce qui avait provoqué cette substitution.
- Il faudra qu’on reparle de ton idée, j’aimerai connaitre la raison qui t’a fait dire ça.
- Pas de soucis mon garçon, j’ai bien vu que cette pensée te trouble !! Maintenant il n’est pas temps de reprendre nos séances, tu es en vacances rappelle-toi et tes amis n’attendent plus que nous pour aller dîner.
J’acquiesce sans plus insister en mettant quand même le sujet dans un coin de mon esprit pour y revenir plus tard, ce n’est qu’une fois entré dans le restaurant de Franck que je reviens vraiment à la réalité de ce qui m’entoure et la grande table en bout de la salle me fait revivre un souvenir qui m’amène à la fois le sourire mais aussi la nostalgie de ce temps où tout était merveilleux, sans les atrocités de cet autre moi ni tous ces efforts qu’il m’est nécessaire de faire pour reprendre ma vie là où elle s’était arrêté.
Je vois qu’il y a quinze couverts d’installés et j’ai beau recompté plusieurs fois, je ne vois pas qui sont les deux voire trois convives en plus.
Ce n’est que quand la porte s’ouvre à nouveau et que Jean accompagné de sa femme apparaissent, que je comprends enfin qui sont les derniers invités à notre tablée.
C’est donc toute contrariété oubliée que je m’avance vers eux avec le sourire.
- Je suis content que vous vous joigniez à nous, on dirait que ça va mieux depuis hier pas vrai ?
- (Anne) Je ne te remercierai jamais assez pour ce que tu as fait pour moi Florian !!
- Ce n’est qu’une question d’habitude !! Au moins cette fois je n’ai pas eu besoin de vous courir après jusqu’à l’hôpital Hi ! Hi !
- (Jean) Cette histoire est quand même singulière, j’avoue avoir du mal à l’accepter.
- N’en parlons plus alors, ce qui compte c’est que toute votre famille aille bien maintenant et que j’ai retrouvé mon « Raphi », d’ailleurs en parlant de lui !! Il est en fac si je ne me trompe ?
- (Jean) Oui à Aix pourquoi ?
- Dans mes souvenirs il y était déjà, il voulait être vétérinaire !!
- (Jean) Pour l’instant il est en fac de médecine, il n’a pas encore choisi de spécialisation il me semble !! Si c’était le cas, il m’en aurait très certainement parlé !! L’avenir de mon fils semble t’intéresser on dirait ??
- En effet, oui !! J’aime beaucoup Raphaël vous savez ??
- (Anne) Lui aussi t’aime déjà beaucoup, il y a bien longtemps que je ne l’ai pas vu aussi visiblement heureux.
- (Jean) Il était plutôt distant avec les étrangers avant de vous rencontrer, mon fils a toujours eu peur qu’on se rapproche de lui juste pour son physique.
- Pour nous ce n’est pas la priorité vous savez ??
- (Anne étonnée) Ah !! Vraiment ?? Pourtant on ne le dirait pas à vous voir !!
- Pourtant c’est la vérité et la moitié de mes amis sont ou des fils d’amis très proches de mes parents, ou des amis d’enfance et ce n’est pas de ma faute s’ils sont devenus aussi canon en grandissant Hi ! Hi !
- (Jean ironique) Ça tombe bien, avoue-le quand même !!
- Ce n’est pas moi qui dira le contraire, juste pour vous faire comprendre que Raphaël n’a rien à craindre avec nous et que si nous l’acceptons ce n’est pas juste pour son physique, d’ailleurs à part les filles et Éric nous sommes déjà tous avec quelqu’un.
- (Anne surprise) Pourquoi vos amies ne vous accompagnent-t-elles pas ?
Je montre mes copains un par un.
- Lui c’est Yuan, il est avec mon cousin Antoine là-bas et le petit blond c’est Antonin, il est avec moi et mon Thomas le grand blond qui vous tourne le dos près de mes grands-parents, Éric c’est le grand brun qui ne lâche pas votre fils d’une semelle et qui est encore célibataire pour quelques heures Hi ! Hi !
- (Anne) Comment ça pour quelques heures ?
- (Jean) Encore cette histoire de souvenirs que tu nous as raconté hier ??
- Il y a de ça en effet, plus le fait que depuis hier il a rencontré son chéri et que ça a été le coup de foudre réciproque, mais vous le connaissez en plus !!
- (Anne curieuse) Vraiment ??
- Eh bien oui quoi !! C’est un grand rouquin typé hyper beau gosse qui fait des photos dans les magazines Hi ! Hi !
Jean suit des yeux Éric qui reste collé à son fils depuis qu’ils sont entrés, il remarque aussi le visage resplendissant de Raphaël qui à la moindre occasion lui pose la main sur l’épaule comme pour s’assurer qu’il n’est jamais loin de lui.
- Raphaël !!!
C’est avec une certaine fébrilité que chacun fait ensuite comme lui, bien sûr les gains ne sont pas aussi importants et ceux qui ont eu deux tickets n’en ont qu’un seul de gagnant, les sommes allant du remboursement à une dizaine d’euros.
Par contre la tête de Jean Baptiste montre que pour lui c’est différent et ses yeux s’arrondissent devant la somme indiquée.
- (Yuan) « JB » a touché le jackpot on dirait !!
- (Antonin) Fais voir ?? Waouh !! Cinq cent euros !! Putain la chance !!
Le patron sourit, montrant par là même qu’il n’est pas du tout jaloux et qu’il est bien comme je l’avais pressenti, un gars honnête déjà bien content d’empocher ces cent euros gagnés en quelques secondes.
- Normalement je ne devrais pas vous versez la somme et il vous faudrait aller jusqu’à la française des jeux la plus proche, mais vu les circonstances je vais faire une exception comme ça vous n’aurez pas à aller jusqu’à Bordeaux.
- (Philippe) C’est gentil de votre part monsieur !!
Il s’absente donc quelques minutes dans son arrière-boutique pour échanger ensuite à Jean Baptiste son ticket gagnant contre la somme indiquée après bien sûr avoir vérifié qu’il n’y avait pas d’erreur.
Ce n’est que quand il vient se rasseoir à notre table, qu’Antoine lui demande.
- Tu vas pouvoir rester avec nous maintenant que tu es plein aux as Hi ! Hi !
- (Yuan) S’il te plaît, reste !! Ce serait sympa
Jean Baptiste fixe Philippe en semblant lui demander son avis.
- (Philippe) Je pense que ça te fera du bien et comme ça tu pourras réfléchir à ma proposition, de plus tout est payé d’avance donc ça compensera ton manque à gagner. Regarde autour de toi, tous ces garçons ne demandent qu’à ce que tu restes avec eux et je ne doute pas un instant que leurs amitiés te soient acquises et soient sincères.
Jean Baptiste regarde alors tous ceux qui autour de lui hochent la tête en guise d’accord avec les paroles de Philippe, ses yeux soudainement brillent d’émotion pour venir enfin se fixer dans les miens.
- C’est vrai alors ?? On est vraiment amis ??
- C’est un truc qui se décide à deux Hi ! Hi ! Mais oui, je peux t’assurer que c’est ce que je ressens pour toi et je t’en ai déjà parlé il me semble. Maintenant les gars comme je me sens en pleine gagne, je vous propose de mettre une partie de vos gains pour faire un loto.
Je me penche pour parler à voix basse, ne tenant pas à être entendu par les autres clients et le patron qui il me semble ont toujours une oreille à l’écoute sur notre groupe.
- J’ai des numéros qui me trottent dans la tête si vous voyez ce que je veux dire ??
- (Antoine sidéré) Tu parles de ta mémoire photographique ??
- Exactement !!
- (Raphaël) C’est impossible puisque le tirage n’a pas encore eu lieu !!
- (Thomas) Ici peut-être mais rappelez-vous que là d’où je viens cette journée s’est déjà produite !!
- (Philippe ahuri) Et tu te rappelles de choses aussi insignifiantes que ça alors que je présume tu n’as jamais joué à ce jeu ??
- En fait tu as raison sur le principe, juste que c’est une information que j’ai gardé en mémoire parmi tant d’autres et c’est pour ça qu’hier j’ai demandé quelle date exacte nous étions.
- (Antonin) Tu te rappelles aussi du gain ??
- Bien sûr, oui !!
- Et ????
- C’est beaucoup Hi ! Hi ! Assez pour que chacun de nous n’ait plus à se préoccuper de son argent de poche pendant un bout de temps !! Ça aidera pour terminer nos études.
- (Philippe) Quand tu dis « nos », je présume que tu penses surtout à ceux de tes amis qui sont en galères ??
- Bien sûr !! Mais c’est aussi pour dédouaner les autres d’être aux crochets de leurs parents et surtout pour qu’entre nous le partage soit équitable, alors vous en dites quoi ??
-(Éric) C’est de la triche, si quelqu’un s’en aperçoit nous aurons l’air malin !!
- Comment ça de la triche ?? Le tirage n’a pas encore eu lieu pas vrai ?? En plus rien ne dit que ce seront les mêmes numéros qui sortiront, il y a quand même quelques écarts d’une réalité à l’autre et certains même qui m’ont déjà affecté plus que d’autres il me semble !!
- (Philippe) Je ne vois rien à redire à ça !! Ton raisonnement se tient, la chance a encore son mot à dire en fin de compte et ce même si les probabilités se trouvent largement améliorées !! Il faut juste que tu prennes en compte que la somme sera moitié moindre puisqu’il y a eu au moins un gagnant dans tes souvenirs.
- Alors banco !! On joue aussi pour les filles, d’accord ?? Chacun mettra sa part et nous irons jouer ailleurs qu’ici, ce serait imprudent sinon après ce que nous avons déjà dit ou fait dans ce bar.
***/***
« Une demi-heure plus tard »
Antoine sort du bureau de tabac situé à l’autre bout de la petite ville en tenant en main le reçu pour le tirage du samedi qui vient, il me le tend et s’étonne que je n’accepte pas de le prendre.
- Ça ne change rien que tu le prennes puisque nous partagerons si il est gagnant !!
- Justement, pourquoi moi ?? Garde-le puisque c’est toi qui l’as validé !!
CHAPITRE 38 (251) (Camping de la dune) (Mardi fin d’après-midi) (Où on aimerait être ailleurs)
Le retour aura été encore plus joyeux que l’aller et en y regardant bien, beaucoup de choses semblent avoir évolué en très peu de temps.
Ne serait-ce déjà les affinités qui commencent à bien se remarquer, Éric avec Raphaël bien sûr mais aussi des intérêts collatéraux qui m’amusent particulièrement rien qu’au fait qu’ils ressemblent étrangement à mes souvenirs.
Déjà Thomas qui se place pour le retour entre Yuan et moi alors que Raphaël prend la place libre à ma gauche et qu’Antonin termine de remplir la dernière place du fond du car aux côté d’Éric qui de ce fait se retrouve entre mon petit blond et celui qu’il couve des yeux depuis hier, Antoine pour sa part se tenant près de Yuan à l’autre extrémité de l’immense banquette arrière.
Philippe s’est replacé au même endroit qu’à l’aller et a maintenant « JB » près de lui, la conversation animée et joyeuse entre eux deux montre bien que le courant passe décidément très fort et qu’il ne fait plus guère de doute sur la décision finale de Jean Baptiste à la proposition de son nouvel ami.
Hormis bien sur Mathis, je suis super content d’avoir retrouvé tous ceux du sud qui comptaient pour moi et je commence à envisager d’en faire autant très vite avec ceux de Reims pour terminer avec ceux de Paris en me doutant bien que ce ne sera pas aussi simple pour ces derniers puisque beaucoup moins proches de moi.
Je me demande aussi si ce serait judicieux d’aller vérifier si le cirque Gruss ne serait pas par hasard dans la région, Erwan ayant lui aussi malheureusement disparu ne connaîtra donc jamais son chéri acrobate équestre et cette pensée me rembrunit en même temps que je me fais la réflexion que jusqu’à maintenant depuis que je suis ici et ne serait-ce les abeilles, je n’ai pas encore eu trop le temps de tester mon feeling avec les animaux.
C’est là que je me rends compte du chemin me restant à parcourir, ça et le manque que je ressens de plus en plus puissant d’exercer ce métier que j’aime du plus profond de mon être et ce besoin de venir en aide à ceux marqués par la maladie et les accidents de la vie.
J’essaie de chasser ces pensées soudaines empreintes de morosité, pour revenir au présent et profiter comme il se doit de mes amis qui eux à l’évidence n’ont pas l’esprit à autre chose qu’à la plaisanterie au vu des rires accompagnés des paroles volubiles et bruyantes qui m’arrivent aux oreilles.
Du coup mes sens reprennent le dessus, la douce chaleur des cuisses nues de Thomas et de Raphaël contre les miennes commençant même à me faire un effet qui bien sûr va très rapidement devenir facilement détectable si je ne calme pas très vite ma montée brusque de libido.
Autant je connais l’effet que me fait le contact d’avec mon Thomas, autant je suis conscient également de l’excitation particulière qui me prend quand j’ai le même genre de contact avec Raphaël et je dois dire que les deux ensemble me stimulent singulièrement au point que j’en ai la gorge sèche à retenir mes mains qui petit à petit se rapprochent de leurs cuisses dans l’intention d’aller les caresser malgré que je sois bien conscient que l’endroit ne se prête pas à ce genre d’attouchement en public.
Pourtant ces peaux bronzées aux duvets blonds et roux qui se frottent à mes cuisses commencent sérieusement à m’exciter grave, mon sexe d’ailleurs ni résiste pas et sa raideur m’envoie des picotements dans tout le corps, m’électrisant d’une envie de plus en plus forte de le prendre en mains alors qu’il m’est bien sûr impossible de le faire.
Jusque-là personne ne s’en est encore aperçu, trop occupé dans leurs discussions pour ça et je prie pour qu’aucun d’entre eux n’ait l’idée d’y porter le regard, tirant doucement sur mon tee-shirt pour tenter de cacher au mieux cette raideur qui bien sûr n’a pas l’intention de se calmer, mon esprit étant trop obnubilé dessus pour ça.
Cinq minutes se passent où tout continue à aller pour le mieux quand je sens le regard de Thomas qui s’inquiète certainement de mon mutisme depuis que je suis monté dans le bus, je lève les yeux sur lui et je vois les siens qui s’allument avec un petit sourire moqueur au coin des lèvres, je comprends alors que je viens de me faire capter et je sens la bouffée de chaleur me prendre le visage en lui envoyant un petit sourire en retour lui montrant à quel point je suis gêné d’être ainsi exposé aux yeux de tous, mais surtout des autres voyageurs qui ne manqueraient pas de se moquer de moi s’ils venaient eux aussi à s’en apercevoir.
Je le vois regarder autour de lui, sans doute cherche-t-il quelque chose pour cacher mon érection mais hélas nous sommes tous seulement vêtus d’un short et d’un tee-shirt à part Philippe qui lui a un pantalon, un polo et une veste, je lui fais signe que non quand je comprends son intention et je ferme les yeux de honte quand malgré tout il se lève pour aller vers lui.
Quelques secondes plus tard je sens quelque chose qui me recouvre le bas ventre et j’ouvre à nouveaux les yeux pour m’apercevoir que ce que je craignais le plus venait d’arriver et que ce sont maintenant tous les regards moqueurs de mes amis qui me dévisagent, m’amenant dans un moment de solitude que je ne souhaite à personne.
Ils doivent s’en apercevoir à leurs tours car très vite leurs regards dévient pour regarder ailleurs, à part Raphaël qui semble jubilé et qui maintenant frotte doucement sa cuisse en une longue caresse sur la mienne, s’amusant visiblement de ma gêne en me fixant avec un mélange de moquerie amicale mais aussi d’un certain trouble de comprendre qu’il en est très certainement pour une bonne part responsable.
L’envie que j’ai de lui augmente alors de manière exponentielle et mes yeux étincellent dans les siens jusqu’à ce qu’un mouvement me fasse baisser le regard pour comprendre le motif de son geste qui amène une partie de la veste de Philippe sur son short à lui.
J’éclate alors d’un rire phénoménal qui me secoue des pieds à la tête, faisant se retourner sur moi tous les regards des voyageurs qui se demandent ce qu’il arrive et commencent à partir en vrilles à leur tour, ne pouvant résister au rire communicatif qui me noue l’estomac et à ma plus grande joie, me fait débander à la vitesse de l’éclair.
Seul celui qui a eu ce genre de fou rire peut savoir combien ça semble long et surtout combien ça fait mal, les minutes qui suivent le démontrent encore cette fois ci jusqu’à ce qu’enfin le calme revienne et que je regarde de nouveau Raphaël qui en a encore les larmes aux yeux.
- Toi mon gaillard !! Tu ne perds rien pour attendre !!
Puis plus bas à l’oreille.
- Rendez-vous avec Éric ce soir en haut de la dune, je vous y attends avec Thomas et ceux qui voudront venir, on verra si tu joueras autant le malin quand ce sera à mon tour de venir t’aguicher devant les autres.
CHAPITRE 39 (252) (Camping de la dune) (Mardi début de soirée) (Révélation)
Une fois de retour au camping, nous rejoignons ceux qui étaient restés là pour leur expliquer comment nous avons passé l’après-midi et c’est volontiers que Chloé et Léa mettent la main au porte-monnaie pour payer leur tribut, les yeux brillants déjà de l’espoir d’un gain substantiel.
Philippe revient vers moi après s’être absenté un long moment.
- J’ai prévenu Maurice pour Thomas, tu te doutes bien qu’il m’a encore pris pour un illuminé Hi ! Hi ! Attendons-nous à le voir ici d’ici pas longtemps.
- Tu crois qu’il est encore temps pour lui redonner sa véritable identité ??
- Pour ça il faudra que tu voies avec lui, je ne sais pas où il en était avec les papiers de Benjamin !! N’oublies pas qu’il y a encore les parents de Léa à mettre au courant, je ne saurais prédire leurs réactions tu sais ?? Ils aimaient vraiment Benjamin !!
- Quand ils comprendront que Thomas dans l’autre réalité était aussi leur fils, je pense qu’ils l’accepteront !! Après tout que ce soit pour le frère d’André plutôt que pour leurs amis qu’ils ont donné l’embryon, qu’est-ce que ça change ??
- Tu vois ça à ta fenêtre !! Rappelle-toi qu’il y a eu une grave dispute sûrement à ce sujet qui a séparé la fratrie Louvain, j’espère juste qu’André regrette après toutes ses années et que son frère lui manque suffisamment pour qu’il accepte l’idée qu’ailleurs dans un autre temps un fils lui revienne.
- Bah !!! De toute façon mon « Thom Thom » est irrésistible, tu n’as qu’à regarder comment Léa est déjà après lui depuis hier.
- (Philippe sourit) J’avoue qu’il dégage un charme fou pour le moins inhabituel !! Je ne serai pas étonné d’apprendre qu’il porte en partie le même secret que toi !!
Les dernières paroles de Philippe raisonnent dans ma tête, et s’il avait raison ? Comment expliquer sinon qu’il ait pu traverser lui aussi d’une réalité à l’autre ? Je me suis obnubilé à croire que c’est ce que j’avais mis dans la tête d’Antonin, en pensant jusque maintenant que c’était très certainement ce qui avait provoqué cette substitution.
- Il faudra qu’on reparle de ton idée, j’aimerai connaitre la raison qui t’a fait dire ça.
- Pas de soucis mon garçon, j’ai bien vu que cette pensée te trouble !! Maintenant il n’est pas temps de reprendre nos séances, tu es en vacances rappelle-toi et tes amis n’attendent plus que nous pour aller dîner.
J’acquiesce sans plus insister en mettant quand même le sujet dans un coin de mon esprit pour y revenir plus tard, ce n’est qu’une fois entré dans le restaurant de Franck que je reviens vraiment à la réalité de ce qui m’entoure et la grande table en bout de la salle me fait revivre un souvenir qui m’amène à la fois le sourire mais aussi la nostalgie de ce temps où tout était merveilleux, sans les atrocités de cet autre moi ni tous ces efforts qu’il m’est nécessaire de faire pour reprendre ma vie là où elle s’était arrêté.
Je vois qu’il y a quinze couverts d’installés et j’ai beau recompté plusieurs fois, je ne vois pas qui sont les deux voire trois convives en plus.
Ce n’est que quand la porte s’ouvre à nouveau et que Jean accompagné de sa femme apparaissent, que je comprends enfin qui sont les derniers invités à notre tablée.
C’est donc toute contrariété oubliée que je m’avance vers eux avec le sourire.
- Je suis content que vous vous joigniez à nous, on dirait que ça va mieux depuis hier pas vrai ?
- (Anne) Je ne te remercierai jamais assez pour ce que tu as fait pour moi Florian !!
- Ce n’est qu’une question d’habitude !! Au moins cette fois je n’ai pas eu besoin de vous courir après jusqu’à l’hôpital Hi ! Hi !
- (Jean) Cette histoire est quand même singulière, j’avoue avoir du mal à l’accepter.
- N’en parlons plus alors, ce qui compte c’est que toute votre famille aille bien maintenant et que j’ai retrouvé mon « Raphi », d’ailleurs en parlant de lui !! Il est en fac si je ne me trompe ?
- (Jean) Oui à Aix pourquoi ?
- Dans mes souvenirs il y était déjà, il voulait être vétérinaire !!
- (Jean) Pour l’instant il est en fac de médecine, il n’a pas encore choisi de spécialisation il me semble !! Si c’était le cas, il m’en aurait très certainement parlé !! L’avenir de mon fils semble t’intéresser on dirait ??
- En effet, oui !! J’aime beaucoup Raphaël vous savez ??
- (Anne) Lui aussi t’aime déjà beaucoup, il y a bien longtemps que je ne l’ai pas vu aussi visiblement heureux.
- (Jean) Il était plutôt distant avec les étrangers avant de vous rencontrer, mon fils a toujours eu peur qu’on se rapproche de lui juste pour son physique.
- Pour nous ce n’est pas la priorité vous savez ??
- (Anne étonnée) Ah !! Vraiment ?? Pourtant on ne le dirait pas à vous voir !!
- Pourtant c’est la vérité et la moitié de mes amis sont ou des fils d’amis très proches de mes parents, ou des amis d’enfance et ce n’est pas de ma faute s’ils sont devenus aussi canon en grandissant Hi ! Hi !
- (Jean ironique) Ça tombe bien, avoue-le quand même !!
- Ce n’est pas moi qui dira le contraire, juste pour vous faire comprendre que Raphaël n’a rien à craindre avec nous et que si nous l’acceptons ce n’est pas juste pour son physique, d’ailleurs à part les filles et Éric nous sommes déjà tous avec quelqu’un.
- (Anne surprise) Pourquoi vos amies ne vous accompagnent-t-elles pas ?
Je montre mes copains un par un.
- Lui c’est Yuan, il est avec mon cousin Antoine là-bas et le petit blond c’est Antonin, il est avec moi et mon Thomas le grand blond qui vous tourne le dos près de mes grands-parents, Éric c’est le grand brun qui ne lâche pas votre fils d’une semelle et qui est encore célibataire pour quelques heures Hi ! Hi !
- (Anne) Comment ça pour quelques heures ?
- (Jean) Encore cette histoire de souvenirs que tu nous as raconté hier ??
- Il y a de ça en effet, plus le fait que depuis hier il a rencontré son chéri et que ça a été le coup de foudre réciproque, mais vous le connaissez en plus !!
- (Anne curieuse) Vraiment ??
- Eh bien oui quoi !! C’est un grand rouquin typé hyper beau gosse qui fait des photos dans les magazines Hi ! Hi !
Jean suit des yeux Éric qui reste collé à son fils depuis qu’ils sont entrés, il remarque aussi le visage resplendissant de Raphaël qui à la moindre occasion lui pose la main sur l’épaule comme pour s’assurer qu’il n’est jamais loin de lui.
- Raphaël !!!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li