17-09-2020, 09:15 PM
(Modification du message : 17-09-2020, 09:35 PM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 10 (223) (Afrique) (Lundi midi) (Des fesses ma foi fortement appétissantes)
Les paroles du vieux prêtre toutes rassurantes soient-elles n’empêchent pas aux deux agents de la DST d’avoir une sueur froide d’appréhension qui leur dégouline du front et ce n’est que quand celui qui semble le chef prend le père Antoine dans ses bras, qu’ils comprennent alors que celui-ci avait raison de ne pas s’inquiéter.
Camille ne peut pas détacher son regard du fessier charnu et musclé d’un noir d’ébène d’Okoumé, le trouvant somme toute très appétissant, c’est Patrice qui est obligé de la faire revenir sur terre en lui donnant un bon coup de coude sur la hanche.
- Tu n’as pas fini !!
- Mmmm !!! J’adore ses fesses, elles sont à croquer !!
- Je te signale qu’on est là en mission et pas pour la bagatelle, alors arrête de les mater au-dessous de la taille, tu veux bien ?
- Je vais essayer mais reconnais qu’ils ont tous de beaux petits culs, surtout le chef !! Humm !!
Okoumé tout comme son fils ainsi que plusieurs de ses chasseurs, parlent et comprennent très bien le Français, ce qui ne les empêchent pas de palabrer dans leur langue avec le père Antoine qui la connaît très bien également et donc ils entendent et comprennent parfaitement la conversation entre les deux blancs inconnus, faisant comme si de rien était en se retenant malgré tout pour ne pas perdre le sérieux qu’ils tiennent depuis leur arrivée.
Okoumé se tourne vers Camille quand il entend qu’on parle plus précisément de lui.
- Je vous remercie du compliment mademoiselle, toutefois je pense que votre ami a entièrement raison et qu’il n’est pas temps pour la bagatelle, par contre certains de mes chasseurs n’ayant pas encore d’épouses pourraient très certainement vous faire visiter leurs huttes une fois que nous en aurons terminé du but de notre présence ici.
Camille écarquille les yeux de stupeur, ne sachant plus où se mettre après la raillerie dite quasiment sans accent du chef Okoumé.
- Je….Je…. !!!!
- (Patrice amusé) Veuillez excuser ma collègue, elle ne pensait pas à mal Hi ! Hi ! Par contre je suis certain qu’elle acceptera volontiers qu’un de vos chasseurs célibataires lui fasse visiter sa hutte !!
- Oh !! Toi !!…. Salaud !!
Camille fusille du regard son ami en lui mettant une claque sur le haut du bras et s’en retourne au pas de charge rouge comme une pivoine en direction du dispensaire, sous les regards et les rires amusés de tous ceux qui ont compris de quoi il retournait.
Le père Antoine présente alors Patrice en indiquant qu’il est envoyé par une personne très importante de son pays, pour vérifier les dires du même garçon que eux cherchent justement à joindre.
- Je ne savais plus à quel saint me vouer pour obtenir l’autorisation de sortie du territoire de ton fils et voilà que ce matin ces deux personnes arrivent et me demandent pourquoi j’ai effectué des recherches sur Florian De Bierne, le jeune homme que justement Taha doit rencontrer en France.
- (Okoumé) Nos dieux leur ont envoyé des signes !!
- (Patrice) C’est surtout l’importance de ce garçon pour notre service qui a fait que les recherches du père Antoine à son sujet soient suffisamment marquantes pour qu’on nous envoie en mission afin d’en connaître les raisons.
- (Le père Antoine) Et il semblerait qu’il n’y ait pas que ça, mais si nous allions discuter de tout ceci dans mon bureau ? J’avoue que ce que j’ai entendu dire depuis ce matin tourne dans ma tête sans que j’arrive à en trouver le fil conducteur.
« Un peu plus tard dans le bureau du père Antoine »
- (Patrice) Je vous dirais tout ce que je connais de cette histoire et ensuite vous me donnerez votre version ainsi que le message qui doit être délivré au jeune De Bierne.
- (Taha) Je ne connais pas le message, le dieu qui est entré dans ma tête me donnera les questions à poser au fur et à mesure par le biais de mon ami qui est resté près des pierres du ciel !!
Okoumé regarde Patrice qui n’a pas cillé en écoutant son fils.
- Tu connais l’existence des dieux des pierres du ciel homme blanc ?
- J’en ai entendu parler c’est exact !!
- Je comprends mieux alors pourquoi ton visage est resté impassible en écoutant les paroles de mon fils.
- (Patrice) Pourrais-je parler à une de ces entités par le biais du garçon ?
- (Taha) Je vais demander à Naomé qu’il leur en fasse la demande.
Taha ferme les yeux et se concentre, pas encore habitué à se mettre en relation mentale avec son ami.
***/***
« Conversation entre Taha et Naomé »
- (Naomé) Tu n’as juste qu’à penser à moi pour que ça se fasse tu sais ?
- (Taha amusé) Mais je pense tout le temps à toi Hi ! Hi !
- Moi aussi mais tu sais très bien ce que je voulais dire !!
- L’homme blanc voudrait parler avec nos dieux qu’il appelle entité ?
- Qu’il parle, il sera écouté !!
***/***
Taha se tourne vers Patrice.
- Tu peux parler homme blanc, nos dieux t’entendront par mes oreilles ainsi que la bouche de mon ami et répondront de la même façon !!
- Etes-vous présent dans d’autres réalités ?
- Nous le sommes !! Comment peux-tu connaître cela humain ?
- Parce que ça nous a été rapporté par le garçon que vous cherchez à joindre.
- L’âme errante a donc bien intégré ce corps comme nous le pensions, elle se souvient donc ?? Parle humain !! Dis-nous tout ce que tu as appris !!
CHAPITRE 11 (224) (Camping de la dune) (Lundi midi) (Mise au point)
Il est déjà presque midi quand je sors de chez Raphaël avec sa promesse de venir passer une partie de l’après-midi avec nous à la plage, notre discussion a été très constructive aussi bien pour l’un comme pour l’autre et la guérison de sa mère a beaucoup aidé à faire passer le reste de mon histoire.
Je pense qu’il a très bien compris maintenant mon geste d’affection de ce matin, sa curiosité sur les rapports que nous avions tous avec lui ainsi que les réponses que je lui ai données l’ont quelques peu perturbé et nous avons convenu de repartir à zéro en nous laissant les opportunités que nous voudrions bien prendre sans qu’il y ait obligation de quoi que ce soit, le début d’amitié qui commence à nous lier étant suffisant pour l’instant sans vouloir brûler les étapes d’une future relation plus passionnelle au risque de tout faire capoter.
En tout état de cause la bise que nous nous sommes donnés avant de nous séparer, ne laisse aucun doute qu’il se passe quelque chose entre nous et lui comme moi en sommes bien conscients aussi le petit sourire en coin qui s’en est suivi nous a fait pouffer de rire ensuite, nous faisant nous quitter avec une forte émotion dans le ventre.
Comme je ne sais pas si mes amis sont ou non déjà rentrés de la plage, je décide d’aller vite fait vérifier ça aux mobil homes avant d’escalader la dune ce qui avec cette chaleur n’est pas de la tarte et je n’ai pas du tout envie de faire cet effort pour rien.
Bien m’en a pris puisque j’aperçois au loin l’attroupement sur la terrasse prouvant qu’ils sont tous bel et bien rentrés, c’est donc avec un petit ouf de soulagement quand même que j’accélère le pas pour les rejoindre.
***/***
« Une heure plus tard à la fin du repas »
Les discussions vont bon train depuis que je leur ai fait un résumé de ma matinée, ils sont tous contents d’apprendre que la mère de Raphaël va beaucoup mieux et que celui-ci va passer le reste de la journée avec nous dès qu’il en aura terminé avec son travail.
- (Éric) Il a réagi comment quand il a su pour nous deux ? Enfin je veux dire dans tes souvenirs !!
- Il a été surpris tu le penses bien !! Maintenant il ne faut pas oublier que ce n’est plus la même réalité et nous nous sommes mis d’accord pour reprendre les choses à zéro, de toute façon je suis le seul ici à avoir ce genre de souvenir.
- (Éric) Tu entends quoi par remise à zéro ??
- Laisser les choses aller au feeling entre nous !! Dans mes souvenirs nous étions quasiment ici tous amants, à part Antoine et Benjamin bien sûr puisque je ne le connaissais pas d’avant ces dernières semaines, tu remarqueras qu’il n’en est rien actuellement !!
- (Benjamin) Pas encore !!
- Hummm !!! Si tu veux, mais ce n’était pas là mon propos et ce que je voulais dire c’est que les évènements que j’ai connus ne se reproduiront pas forcement, vous avez eu tous un autre vécu ou vous n’avez pas eu les mêmes liens d’enfance, de jeunesse et même d’adolescence, je ne suis apparu dans votre vie pour certains que bien plus tard et pour d’autres d’une façon qu’il ne sert plus à rien de rappeler.
- (Yuan) Pour l’instant tout semble aller comme tu t’en rappelles, pas vrai ?
- Tu parles pour toi et Antonin ?? « Toinou » fait déjà la différence car je n’avais pour lui qu’une amitié fraternelle et tu es bien placé pour savoir que ça va beaucoup plus loin maintenant !!
- (Benjamin) Qu’est-ce qu’on doit faire alors ?
- S’apprivoiser !! Se découvrir nos affinités !! Ne surtout pas gâcher cette amitié qui nous donne plaisir à être ensemble !! Rester tel que nous sommes et ce qui arrivera ce fera parce que nous en aurons envie et pas parce que c’était comme ça dans mes souvenirs !!
- (Chloé) Les dessins avec ces garçons que nous ne connaissons pas encore ??
- Oui ??
- (Chloé) Rien ne dit que nous les connaîtrons un jour si je comprends bien tes paroles ?
- Comme rien ne dit qu’ils ne seront pas ici aussi nos amis voir plus pour certains ou certaines d’entre nous et pas forcément avec les mêmes personnes qu’avec ceux ou celles avec qui je les ai représentés !! Il y a déjà des changements notoires rappelez-vous, Mathis par exemple qui était en couple avec Damien mon meilleur ami !! Vu le malheur qu’il est arrivé au frère de Léa et de Benjamin, vous comprenez tous l’impossibilité maintenant qu’ils soient de nouveau ensemble !!
Je vois bien Léa fixer son frère et je comprends bien où vont ses pensées.
- Benjamin n’est pas Mathis ma puce !!
Je fixe à mon tour Benjamin, son regard identique en tout point à un autre tant aimé me trouble encore et toujours davantage et c’est en me forçant à poursuivre mon idée, que je continue ma phrase.
- Comme il n’est pas Thomas !!
- (Léa) Mais il peut en remplacer un des deux si le courant passe ??
- (Chloé) Tu as dit toi-même que nous n’avions pas le même vécu que dans tes précédents souvenirs, c’est pareil pour Thomas tu sais !! Vous étiez amoureux depuis toujours et ici nous ne savons pas où il peut être, comment crois-tu que se passeront vos retrouvailles ? Tu crois sincèrement qu’il va te sauter dans les bras alors que tu seras pour lui un parfait inconnu et que vous allez reprendre votre histoire là où elle s’était interrompue ?? Que feras-tu s’il a déjà quelqu’un ?? Qui dit même qu’il n’a pas une copine et que les garçons ne l’attirent pas ?? Tu vois Florian, je ne fais que suivre ton raisonnement et s’il y a une chose de laquelle je me suis aperçue depuis cette semaine, ce sont les sentiments de Benjamin envers toi et ta façon d’éviter d’y répondre !!
CHAPITRE 12 (225) (Paris) (Lundi midi)
« Restaurant non loin des bureaux de la DST »
Maurice termine son déjeuner par un café gourmand comme il en a pris depuis quelques temps l’habitude, heureux de cette journée ensoleillée qui débute la semaine de la meilleure des façons.
Un coup d’œil à sa montre lui confirme que son rendez-vous ne devrait plus tarder, les nouvelles qu’il reçoit d’autre part sur plusieurs actions préventives de contre-espionnage l’ont mis suffisamment de bonne humeur pour qu’il envisage cette rencontre avec un minimum de calme et ce même si il s’avère qu’une fois encore les souvenirs de Florian pourraient concorder avec cette réalité.
La porte de l’établissement s’ouvre pour laisser entrer une jeune femme au physique agréable, celle-ci semble chercher quelqu’un du regard et Maurice reconnaît la photo du dossier qu’il a emmené avec lui, aussi lui fait-il signe pour qu’elle vienne vers lui.
- Monsieur Désmaré ?
- Lui-même et vous êtes Léonie Jaquemin, j’apprécie que vous soyez à l’heure !!
- C’est la moindre des choses monsieur, puis-je connaître le but de cette convocation dans un lieu aussi inattendu ?
- J’ai appris que vous veniez d’être affectée à nos services et je voulais avoir une conversation informelle avec vous avant de prendre, disons une distance plus officielle.
- Je comprends monsieur !!
- Très bien alors !! Je fais mener une enquête vous vous en doutez bien sur chaque nouvel agent qui intègre le département, je vous avouerai franchement que ce que j’ai appris sur vous m’a fait hésiter à avoir cette conversation et ce n’est que la promesse faite à un ami si elle se tient en ce moment !!
- Mais !!…. je…. Ne comprends pas !!!
- Le nom de Jean Delfosse doit vous dire quelque chose ??
- Bien sûr !! C’était mon second choix d’engagement, mais pourquoi cette question ?
- Oh !! Pour pas grand-chose en fait !! Juste m’assurer que vous ne travaillez pas pour lui en sous-marin !! Sachez que si c’est le cas, il vous est encore possible d’intégrer ses services !! Je ne vous donnerai que cette seule chance et si vous persistez à vouloir venir chez nous, sachez que n’ayant aucune preuve j’accepterai votre engagement mais qu’à la moindre incartade je serai intraitable sur le moyen de vous le faire regretter !! J’espère que j’ai été assez clair ??
- Mais !! Je vous assure que l’on vous a mal renseigné monsieur !!
- Et bien tant mieux alors !! Nous dirons que cette conversation n’a pas eu lieu et je vous confierai une mission avec un autre de nos nouveaux agents, nous nous reverrons en fin d’après-midi à dix-huit heures dans mon bureau et cette fois de façon officielle !!
- Puis je vous posez une question ?
- Bien entendu !!
- Qui a pu vouloir me mettre dans une telle situation dès mon entrée en service ?
- Vous le saurez en temps utile, sachez juste mademoiselle que cette personne souhaite tout autant que moi que l’information n’ai pas lieu d’être ici et c’est pourquoi j’ai tenu personnellement à vous rencontrer avant de prendre une quelconque décision, le fait que vous ayez soutenu mon regard est déjà un bon point pour vous mais vous voilà prévenue quant aux conséquences en cas de duperie.
Léonie devient pâle en comprenant ce que signifient pour elle ces conséquences, le timbre de voix tranchant comme l’acier qui lui a donné cet avertissement n’étant pas de ceux qu’il faut prendre à la plaisanterie.
- Je vous assure que vous n’aurez pas à vous plaindre de mon travail monsieur !!
- Je note vos paroles avec plaisir mademoiselle et je vous dis à tout à l’heure !!
Maurice la regarde s’éloigner en soupirant, elle lui a semblé sincère mais il doit aussi se rappeler que dans un autre temps elle a réussi avec brio à tromper Florian et les équipiers avec lesquels elle était en mission.
Il se souvient aussi que Florian parlait d’elle comme d’une amie qui s’était sacrifiée pour le prévenir du danger qui le guettait, il a donc ressorti de son coffre un dossier qui une fois entre de bonnes mains devrait mettre définitivement et très rapidement sur la touche celui qui avait été l’instigateur de cette folie.
***/***
« Dorian »
Le jeune lieutenant nouvellement promu termine de faire sa valise, la convocation qu’il a reçu pour le jour même de se présenter au grand patron en personne précisait qu’il devrait partir immédiatement en mission à l’étranger et qu’il devait donc s’organiser en conséquences, sans en préciser ni l’endroit ni le pourquoi de cette affectation.
Dorian n’est pas tranquille car il sait très bien qu’il est novice et que ce sera son baptême du feu, son estomac commençant déjà à se nouer d’appréhension.
- Du calme mon vieux !! Ils savent très bien que tu débutes alors ne commence pas à te faire des films !!
Il envoie une grimace à la glace devant laquelle il s’adresse, finit par retrouver le sourire qui le transforme alors en ce garçon qui plaît aux filles quand elles le croisent dans la rue et pour lesquelles pourtant il ne prête pas attention vu que lui les formes il les préfère en dessous de la ceinture plutôt qu’au-dessus.
Maintenant le fait de partir d’ici lui va plutôt bien puisque il espère trouver chaussure à son pied ailleurs que là où il a toujours vécu et où on pourrait le juger s’il venait à dévoiler au grand jour sa différence.
A presque vingt et un an il n’y a pas de temps de perdu et Dorian le sait très bien, seulement il souhaiterait trouver le bon du premier coup car quitte à faire les choses autant les faire comme il faut.
***/***
« Léonie »
La marche dans la capitale pour rejoindre son hôtel lui laisse le temps de réfléchir à cette accusation à peine voilée de trahison, qui a bien pu avoir le culot d’inventer une telle histoire se demande-t-elle et surtout pour quelle raison, Léonie se promet de mettre tout en œuvre pour découvrir celui qui lui en veut suffisamment pour chercher à lui nuire alors qu’elle n’a rien fait de mal et que ce n’est certes pas dans ses intentions de trahir son employeur.
C’est donc avec une rage folle qu’elle entre dans sa chambre pour venir directement se jeter sur le lit afin d’y pleurer tout son soûl, son émotivité n’ayant pas résisté à la trop forte pression de cette dernière heure.
Les paroles du vieux prêtre toutes rassurantes soient-elles n’empêchent pas aux deux agents de la DST d’avoir une sueur froide d’appréhension qui leur dégouline du front et ce n’est que quand celui qui semble le chef prend le père Antoine dans ses bras, qu’ils comprennent alors que celui-ci avait raison de ne pas s’inquiéter.
Camille ne peut pas détacher son regard du fessier charnu et musclé d’un noir d’ébène d’Okoumé, le trouvant somme toute très appétissant, c’est Patrice qui est obligé de la faire revenir sur terre en lui donnant un bon coup de coude sur la hanche.
- Tu n’as pas fini !!
- Mmmm !!! J’adore ses fesses, elles sont à croquer !!
- Je te signale qu’on est là en mission et pas pour la bagatelle, alors arrête de les mater au-dessous de la taille, tu veux bien ?
- Je vais essayer mais reconnais qu’ils ont tous de beaux petits culs, surtout le chef !! Humm !!
Okoumé tout comme son fils ainsi que plusieurs de ses chasseurs, parlent et comprennent très bien le Français, ce qui ne les empêchent pas de palabrer dans leur langue avec le père Antoine qui la connaît très bien également et donc ils entendent et comprennent parfaitement la conversation entre les deux blancs inconnus, faisant comme si de rien était en se retenant malgré tout pour ne pas perdre le sérieux qu’ils tiennent depuis leur arrivée.
Okoumé se tourne vers Camille quand il entend qu’on parle plus précisément de lui.
- Je vous remercie du compliment mademoiselle, toutefois je pense que votre ami a entièrement raison et qu’il n’est pas temps pour la bagatelle, par contre certains de mes chasseurs n’ayant pas encore d’épouses pourraient très certainement vous faire visiter leurs huttes une fois que nous en aurons terminé du but de notre présence ici.
Camille écarquille les yeux de stupeur, ne sachant plus où se mettre après la raillerie dite quasiment sans accent du chef Okoumé.
- Je….Je…. !!!!
- (Patrice amusé) Veuillez excuser ma collègue, elle ne pensait pas à mal Hi ! Hi ! Par contre je suis certain qu’elle acceptera volontiers qu’un de vos chasseurs célibataires lui fasse visiter sa hutte !!
- Oh !! Toi !!…. Salaud !!
Camille fusille du regard son ami en lui mettant une claque sur le haut du bras et s’en retourne au pas de charge rouge comme une pivoine en direction du dispensaire, sous les regards et les rires amusés de tous ceux qui ont compris de quoi il retournait.
Le père Antoine présente alors Patrice en indiquant qu’il est envoyé par une personne très importante de son pays, pour vérifier les dires du même garçon que eux cherchent justement à joindre.
- Je ne savais plus à quel saint me vouer pour obtenir l’autorisation de sortie du territoire de ton fils et voilà que ce matin ces deux personnes arrivent et me demandent pourquoi j’ai effectué des recherches sur Florian De Bierne, le jeune homme que justement Taha doit rencontrer en France.
- (Okoumé) Nos dieux leur ont envoyé des signes !!
- (Patrice) C’est surtout l’importance de ce garçon pour notre service qui a fait que les recherches du père Antoine à son sujet soient suffisamment marquantes pour qu’on nous envoie en mission afin d’en connaître les raisons.
- (Le père Antoine) Et il semblerait qu’il n’y ait pas que ça, mais si nous allions discuter de tout ceci dans mon bureau ? J’avoue que ce que j’ai entendu dire depuis ce matin tourne dans ma tête sans que j’arrive à en trouver le fil conducteur.
« Un peu plus tard dans le bureau du père Antoine »
- (Patrice) Je vous dirais tout ce que je connais de cette histoire et ensuite vous me donnerez votre version ainsi que le message qui doit être délivré au jeune De Bierne.
- (Taha) Je ne connais pas le message, le dieu qui est entré dans ma tête me donnera les questions à poser au fur et à mesure par le biais de mon ami qui est resté près des pierres du ciel !!
Okoumé regarde Patrice qui n’a pas cillé en écoutant son fils.
- Tu connais l’existence des dieux des pierres du ciel homme blanc ?
- J’en ai entendu parler c’est exact !!
- Je comprends mieux alors pourquoi ton visage est resté impassible en écoutant les paroles de mon fils.
- (Patrice) Pourrais-je parler à une de ces entités par le biais du garçon ?
- (Taha) Je vais demander à Naomé qu’il leur en fasse la demande.
Taha ferme les yeux et se concentre, pas encore habitué à se mettre en relation mentale avec son ami.
***/***
« Conversation entre Taha et Naomé »
- (Naomé) Tu n’as juste qu’à penser à moi pour que ça se fasse tu sais ?
- (Taha amusé) Mais je pense tout le temps à toi Hi ! Hi !
- Moi aussi mais tu sais très bien ce que je voulais dire !!
- L’homme blanc voudrait parler avec nos dieux qu’il appelle entité ?
- Qu’il parle, il sera écouté !!
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Taha se tourne vers Patrice.
- Tu peux parler homme blanc, nos dieux t’entendront par mes oreilles ainsi que la bouche de mon ami et répondront de la même façon !!
- Etes-vous présent dans d’autres réalités ?
- Nous le sommes !! Comment peux-tu connaître cela humain ?
- Parce que ça nous a été rapporté par le garçon que vous cherchez à joindre.
- L’âme errante a donc bien intégré ce corps comme nous le pensions, elle se souvient donc ?? Parle humain !! Dis-nous tout ce que tu as appris !!
CHAPITRE 11 (224) (Camping de la dune) (Lundi midi) (Mise au point)
Il est déjà presque midi quand je sors de chez Raphaël avec sa promesse de venir passer une partie de l’après-midi avec nous à la plage, notre discussion a été très constructive aussi bien pour l’un comme pour l’autre et la guérison de sa mère a beaucoup aidé à faire passer le reste de mon histoire.
Je pense qu’il a très bien compris maintenant mon geste d’affection de ce matin, sa curiosité sur les rapports que nous avions tous avec lui ainsi que les réponses que je lui ai données l’ont quelques peu perturbé et nous avons convenu de repartir à zéro en nous laissant les opportunités que nous voudrions bien prendre sans qu’il y ait obligation de quoi que ce soit, le début d’amitié qui commence à nous lier étant suffisant pour l’instant sans vouloir brûler les étapes d’une future relation plus passionnelle au risque de tout faire capoter.
En tout état de cause la bise que nous nous sommes donnés avant de nous séparer, ne laisse aucun doute qu’il se passe quelque chose entre nous et lui comme moi en sommes bien conscients aussi le petit sourire en coin qui s’en est suivi nous a fait pouffer de rire ensuite, nous faisant nous quitter avec une forte émotion dans le ventre.
Comme je ne sais pas si mes amis sont ou non déjà rentrés de la plage, je décide d’aller vite fait vérifier ça aux mobil homes avant d’escalader la dune ce qui avec cette chaleur n’est pas de la tarte et je n’ai pas du tout envie de faire cet effort pour rien.
Bien m’en a pris puisque j’aperçois au loin l’attroupement sur la terrasse prouvant qu’ils sont tous bel et bien rentrés, c’est donc avec un petit ouf de soulagement quand même que j’accélère le pas pour les rejoindre.
***/***
« Une heure plus tard à la fin du repas »
Les discussions vont bon train depuis que je leur ai fait un résumé de ma matinée, ils sont tous contents d’apprendre que la mère de Raphaël va beaucoup mieux et que celui-ci va passer le reste de la journée avec nous dès qu’il en aura terminé avec son travail.
- (Éric) Il a réagi comment quand il a su pour nous deux ? Enfin je veux dire dans tes souvenirs !!
- Il a été surpris tu le penses bien !! Maintenant il ne faut pas oublier que ce n’est plus la même réalité et nous nous sommes mis d’accord pour reprendre les choses à zéro, de toute façon je suis le seul ici à avoir ce genre de souvenir.
- (Éric) Tu entends quoi par remise à zéro ??
- Laisser les choses aller au feeling entre nous !! Dans mes souvenirs nous étions quasiment ici tous amants, à part Antoine et Benjamin bien sûr puisque je ne le connaissais pas d’avant ces dernières semaines, tu remarqueras qu’il n’en est rien actuellement !!
- (Benjamin) Pas encore !!
- Hummm !!! Si tu veux, mais ce n’était pas là mon propos et ce que je voulais dire c’est que les évènements que j’ai connus ne se reproduiront pas forcement, vous avez eu tous un autre vécu ou vous n’avez pas eu les mêmes liens d’enfance, de jeunesse et même d’adolescence, je ne suis apparu dans votre vie pour certains que bien plus tard et pour d’autres d’une façon qu’il ne sert plus à rien de rappeler.
- (Yuan) Pour l’instant tout semble aller comme tu t’en rappelles, pas vrai ?
- Tu parles pour toi et Antonin ?? « Toinou » fait déjà la différence car je n’avais pour lui qu’une amitié fraternelle et tu es bien placé pour savoir que ça va beaucoup plus loin maintenant !!
- (Benjamin) Qu’est-ce qu’on doit faire alors ?
- S’apprivoiser !! Se découvrir nos affinités !! Ne surtout pas gâcher cette amitié qui nous donne plaisir à être ensemble !! Rester tel que nous sommes et ce qui arrivera ce fera parce que nous en aurons envie et pas parce que c’était comme ça dans mes souvenirs !!
- (Chloé) Les dessins avec ces garçons que nous ne connaissons pas encore ??
- Oui ??
- (Chloé) Rien ne dit que nous les connaîtrons un jour si je comprends bien tes paroles ?
- Comme rien ne dit qu’ils ne seront pas ici aussi nos amis voir plus pour certains ou certaines d’entre nous et pas forcément avec les mêmes personnes qu’avec ceux ou celles avec qui je les ai représentés !! Il y a déjà des changements notoires rappelez-vous, Mathis par exemple qui était en couple avec Damien mon meilleur ami !! Vu le malheur qu’il est arrivé au frère de Léa et de Benjamin, vous comprenez tous l’impossibilité maintenant qu’ils soient de nouveau ensemble !!
Je vois bien Léa fixer son frère et je comprends bien où vont ses pensées.
- Benjamin n’est pas Mathis ma puce !!
Je fixe à mon tour Benjamin, son regard identique en tout point à un autre tant aimé me trouble encore et toujours davantage et c’est en me forçant à poursuivre mon idée, que je continue ma phrase.
- Comme il n’est pas Thomas !!
- (Léa) Mais il peut en remplacer un des deux si le courant passe ??
- (Chloé) Tu as dit toi-même que nous n’avions pas le même vécu que dans tes précédents souvenirs, c’est pareil pour Thomas tu sais !! Vous étiez amoureux depuis toujours et ici nous ne savons pas où il peut être, comment crois-tu que se passeront vos retrouvailles ? Tu crois sincèrement qu’il va te sauter dans les bras alors que tu seras pour lui un parfait inconnu et que vous allez reprendre votre histoire là où elle s’était interrompue ?? Que feras-tu s’il a déjà quelqu’un ?? Qui dit même qu’il n’a pas une copine et que les garçons ne l’attirent pas ?? Tu vois Florian, je ne fais que suivre ton raisonnement et s’il y a une chose de laquelle je me suis aperçue depuis cette semaine, ce sont les sentiments de Benjamin envers toi et ta façon d’éviter d’y répondre !!
CHAPITRE 12 (225) (Paris) (Lundi midi)
« Restaurant non loin des bureaux de la DST »
Maurice termine son déjeuner par un café gourmand comme il en a pris depuis quelques temps l’habitude, heureux de cette journée ensoleillée qui débute la semaine de la meilleure des façons.
Un coup d’œil à sa montre lui confirme que son rendez-vous ne devrait plus tarder, les nouvelles qu’il reçoit d’autre part sur plusieurs actions préventives de contre-espionnage l’ont mis suffisamment de bonne humeur pour qu’il envisage cette rencontre avec un minimum de calme et ce même si il s’avère qu’une fois encore les souvenirs de Florian pourraient concorder avec cette réalité.
La porte de l’établissement s’ouvre pour laisser entrer une jeune femme au physique agréable, celle-ci semble chercher quelqu’un du regard et Maurice reconnaît la photo du dossier qu’il a emmené avec lui, aussi lui fait-il signe pour qu’elle vienne vers lui.
- Monsieur Désmaré ?
- Lui-même et vous êtes Léonie Jaquemin, j’apprécie que vous soyez à l’heure !!
- C’est la moindre des choses monsieur, puis-je connaître le but de cette convocation dans un lieu aussi inattendu ?
- J’ai appris que vous veniez d’être affectée à nos services et je voulais avoir une conversation informelle avec vous avant de prendre, disons une distance plus officielle.
- Je comprends monsieur !!
- Très bien alors !! Je fais mener une enquête vous vous en doutez bien sur chaque nouvel agent qui intègre le département, je vous avouerai franchement que ce que j’ai appris sur vous m’a fait hésiter à avoir cette conversation et ce n’est que la promesse faite à un ami si elle se tient en ce moment !!
- Mais !!…. je…. Ne comprends pas !!!
- Le nom de Jean Delfosse doit vous dire quelque chose ??
- Bien sûr !! C’était mon second choix d’engagement, mais pourquoi cette question ?
- Oh !! Pour pas grand-chose en fait !! Juste m’assurer que vous ne travaillez pas pour lui en sous-marin !! Sachez que si c’est le cas, il vous est encore possible d’intégrer ses services !! Je ne vous donnerai que cette seule chance et si vous persistez à vouloir venir chez nous, sachez que n’ayant aucune preuve j’accepterai votre engagement mais qu’à la moindre incartade je serai intraitable sur le moyen de vous le faire regretter !! J’espère que j’ai été assez clair ??
- Mais !! Je vous assure que l’on vous a mal renseigné monsieur !!
- Et bien tant mieux alors !! Nous dirons que cette conversation n’a pas eu lieu et je vous confierai une mission avec un autre de nos nouveaux agents, nous nous reverrons en fin d’après-midi à dix-huit heures dans mon bureau et cette fois de façon officielle !!
- Puis je vous posez une question ?
- Bien entendu !!
- Qui a pu vouloir me mettre dans une telle situation dès mon entrée en service ?
- Vous le saurez en temps utile, sachez juste mademoiselle que cette personne souhaite tout autant que moi que l’information n’ai pas lieu d’être ici et c’est pourquoi j’ai tenu personnellement à vous rencontrer avant de prendre une quelconque décision, le fait que vous ayez soutenu mon regard est déjà un bon point pour vous mais vous voilà prévenue quant aux conséquences en cas de duperie.
Léonie devient pâle en comprenant ce que signifient pour elle ces conséquences, le timbre de voix tranchant comme l’acier qui lui a donné cet avertissement n’étant pas de ceux qu’il faut prendre à la plaisanterie.
- Je vous assure que vous n’aurez pas à vous plaindre de mon travail monsieur !!
- Je note vos paroles avec plaisir mademoiselle et je vous dis à tout à l’heure !!
Maurice la regarde s’éloigner en soupirant, elle lui a semblé sincère mais il doit aussi se rappeler que dans un autre temps elle a réussi avec brio à tromper Florian et les équipiers avec lesquels elle était en mission.
Il se souvient aussi que Florian parlait d’elle comme d’une amie qui s’était sacrifiée pour le prévenir du danger qui le guettait, il a donc ressorti de son coffre un dossier qui une fois entre de bonnes mains devrait mettre définitivement et très rapidement sur la touche celui qui avait été l’instigateur de cette folie.
***/***
« Dorian »
Le jeune lieutenant nouvellement promu termine de faire sa valise, la convocation qu’il a reçu pour le jour même de se présenter au grand patron en personne précisait qu’il devrait partir immédiatement en mission à l’étranger et qu’il devait donc s’organiser en conséquences, sans en préciser ni l’endroit ni le pourquoi de cette affectation.
Dorian n’est pas tranquille car il sait très bien qu’il est novice et que ce sera son baptême du feu, son estomac commençant déjà à se nouer d’appréhension.
- Du calme mon vieux !! Ils savent très bien que tu débutes alors ne commence pas à te faire des films !!
Il envoie une grimace à la glace devant laquelle il s’adresse, finit par retrouver le sourire qui le transforme alors en ce garçon qui plaît aux filles quand elles le croisent dans la rue et pour lesquelles pourtant il ne prête pas attention vu que lui les formes il les préfère en dessous de la ceinture plutôt qu’au-dessus.
Maintenant le fait de partir d’ici lui va plutôt bien puisque il espère trouver chaussure à son pied ailleurs que là où il a toujours vécu et où on pourrait le juger s’il venait à dévoiler au grand jour sa différence.
A presque vingt et un an il n’y a pas de temps de perdu et Dorian le sait très bien, seulement il souhaiterait trouver le bon du premier coup car quitte à faire les choses autant les faire comme il faut.
***/***
« Léonie »
La marche dans la capitale pour rejoindre son hôtel lui laisse le temps de réfléchir à cette accusation à peine voilée de trahison, qui a bien pu avoir le culot d’inventer une telle histoire se demande-t-elle et surtout pour quelle raison, Léonie se promet de mettre tout en œuvre pour découvrir celui qui lui en veut suffisamment pour chercher à lui nuire alors qu’elle n’a rien fait de mal et que ce n’est certes pas dans ses intentions de trahir son employeur.
C’est donc avec une rage folle qu’elle entre dans sa chambre pour venir directement se jeter sur le lit afin d’y pleurer tout son soûl, son émotivité n’ayant pas résisté à la trop forte pression de cette dernière heure.
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