CHAPITRE XVIII (Fin du chapitre)
A vingt et une heure, tout le monde est en bas. Julie nous rappelle les mesures de distanciation sociale et moi je suis heureux parce que, avec ma chérie, on n’a pas cette contrainte et donc on peut se coller l’un à l’autre pour notre plus grand bonheur. Visiblement ce n’est pas très bien vu mais on s’en fout.
L’apéritif, un Pommeau de Normandie nous est servi en « open bar » debout en extérieur. Je porte un toast à Alice, Julie et Johanna. Les filles en profitent pour me chambrer à la moindre occasion. A quatre, on fait l’animation. Richard, le seul cavalier de la troupe vient s’associer à notre mini groupe, rejoint bientôt par deux autres cavalières, puis trois. Julie me regarde. Je sens que je l’amuse et probablement un peu plus. Johanna a laissé sa carapace de vendeuses chics dans sa chambre. Elle m’étonne par sa sincérité, ses plaisanteries qui descendent dans les étages au fur et à mesure que le Pommeau s’étiole dans la bouteille. Je me sens bien et quand je me sens bien, j’ai tendance à me lâcher moi aussi. C’est maintenant Alice qui me regarde éberluée en se demandant qui c’est cet énergumène avec qui elle partage sa vie et qui affole la troupe.
Je n’avais pas mesuré les conséquences de cet élan de jovialité. Car, à table, tous ce petit monde veut m’avoir à ses côtés et moi, la seule que je veux, c’est ma chérie, qui elle ne s’est pas méfiée et s’est retrouvée reléguée à l’autre extrémité. Elle me regarde de ses grands yeux tristes, seule parmi les mégères insupportables. J’arrive à la rapatrier « in extremis » en face de moi sans blesser quiconque.
Johanna est à côté d’Alice, face à Julie qui s’est assise à mes côtés. De l’autre côté, une jeune femme d’apparence un peu coincée, Clémence, qui semble pourtant faire des efforts désespérés pour se dérider. Le repas est bien sympathique. La vue nocturne sur le champ de course illuminé est admirable. Ici, tout est vert alors qu’ailleurs, tout est grillé par la chaleur extrême.
Le repas se termine par un calvados maison. Alice et Johanna me laissent finir leur verre. Julie semble bien fatiguée. Seule Clémence tient réellement le coup et on trinque à la réussite des uns et des autres pour la compétition de demain.
Tout ce petit monde se sépare et avec Alice, bras dessus, bras dessous, on regagne amoureusement notre chambre.
- Je ne t’ai jamais vu comme cela. Un vrai boute en train. C’est rigolo. D’habitude, les repas sont plutôt ternes mais là, tu as mis le feu. On va voir « Voie-Lactée » ? J’ai envie.
- Viens, on y va.
Alice se presse contre moi.
- Je suis bien avec toi. Serre-moi fort dans tes bras. J’ai envie que tu me donnes plein de bisous.
On sort de l’hôtel pendant que mes lèvres s'évertuent dans son cou, sur ses oreilles, partout où un morceau de peau est accessible. Il fait nuit noire. Les lumières du champ de course se sont éteintes.
- Regarde les étoiles. Le ciel est dégagé et la lune n’est pas encore levée. C’est le temps idéal pour observer les constellations. C’est beau. C’est très beau et dans tes bras, c’est encore plus merveilleux.
- Julie ne devait pas prendre son tour de garde ? Je ne vois personne.
Dans la stalle, « Voie-Lactée » est paisible, tout autant que « Belle-de-Jour » et les autres chevaux. Alice est rassurée. Elle embrasse sa jument. Il y a une complicité énorme entre la cavalière et sa monture. Reste à trouver Julie pour s’assurer que quelqu’un veille sur les chevaux.
De retour à l’hôtel, je frappe à la porte de Julie. Au bout de quelques secondes, la porte s’ouvre.
- Oulla, je me suis endormie. Merci Pascal d’être venu me réveiller, j’étais partie pour faire ma nuit.
- Je te laisse mon numéro de téléphone portable. Si tu as un souci ou si tu es trop fatiguée, appelle-moi. Ça va aller ?
- Oui, ne t’en fait pas. Va te reposer pour être frais et disponible pour prendre le relai. Bonne nuit et à tout à l’heure. J’attendrai que tu arrives avant de partir. Ok ?
- Ok Julie. Bon courage et à tout à l’heure.
- Alors, elle était dans sa chambre ?
- Oui, elle s’était endormie.
- Viens dormir mon chéri, toi aussi. Ta nuit va être courte.
Je paramètre le vibreur à trois heures moins le quart et je me mets au lit. Alice vient se blottir tout contre moi.
- On est serré mais c’est rigolo. Bonne nuit mon amour.
- Tu as récupéré ta culotte au-dessus du meuble ?
- Non, je suis trop petite. Même en montant sur une chaise je n'y arrive pas.
- Ben alors tu n’as pas mis de culotte ce soir ?
- J’avais mon short. Personne n’a rien vue, même pas toi. Et pour la nuit, tu m’as dit toute nue alors je suis toute nue.
- Cool, je peux en profiter.
- On se calme gros coquin. Je suis exténuée et demain il faut que je sois en pleine forme.
- Alors bonne nuit ma puce, fais de beaux rêves. Je te la récupérerai demain.
- Merci mon cœur. Allez dodo maintenant.
La lune s’est levée. Il est deux heures trente du matin, je suis réveillé. Alice s’est enroulée contre moi, un bras sous l’oreiller, l’autre sur mon torse. Je tente de me dégager tout en douceur. Elle lève la tête.
- Quelle heure il est ? Demande t’elle d’une voix endormie.
- Il est l’heure de ma relève. Dors mon cœur.
- Je m’habille dans la semi obscurité de la chambre et je rejoins l’écurie.
- Julie ?
- Ah c’est toi ? Tu m’as fait peur. Tu es en avance.
- Tu fais quoi avec la pelle ?
- J’ai entendu du bruit alors je me suis méfiée.
- Ah oui, sympa. J'aurais pu me prendre un coup de pelle ?
- En sachant que c'est toi, je n'aurais pas tapé trop fort. Je suis contente que tu sois venu en avance. Je commençais à trouver le temps long et puis j’ai peur toute seule dans la nuit.
- Ben rigolote, fallait pas te proposer !
- C’est toi le rigolo. Mis à part nous deux, les autres concourent demain, alors ça n’aurait pas été sympa de les associer.
- On aurait peut-être pu demander à Richard de prendre un quart d’une heure ou deux ?
- Je lui ai demandé.
- Et ?
- Ben non. Il m’a trouvé une excuse. Après débrouille-toi. C’est quand même vachement sympa ce que tu fais, parce que toi non plus tu n’étais pas obligé. Tu pouvais rester avec Alice.
- Quelques heures de sommeil en moins, ce n’est pas si dramatique et puis vaut mieux ça que de retrouver des chevaux martyrisés ou estropiés.
- Vous avez fait un de ces ramdams tous les deux en début de soirée.
- Ah ?
- Les murs, c’est du papier à cigarette. On entend tout, même quand vous chuchotiez, pour te dire. Clémence est venue me trouver pour que j’aille vous dire de calmer le jeu. Elle a la chambre de l’autre côté. Tu t’es fait une réputation mon ami, je ne t‘en cause même pas. Elle a vraiment beaucoup de chance Alice. Vous êtes super tous les deux. Bon, aller, je vais me coucher. Tu peux m’accompagner jusqu’à l’hôtel ? J’ai peur.
- Pas de soucis Julie.
- Allez viens, suis-moi.
On sort de la stalle et on emprunte le petit sentier qui mène à la porte de l’hôtel.
- Voilà, maintenant tu es en sécurité. Bonne nuit Julie.
- Bonne nuit Pascal. Je ... je peux avoir un bisou d’amitié ?
- Approche !
Comme sur la plage je dépose un baiser léger sur son front.
- Merci Pascal. Tu es trop comme mec. J’adore.
- Et mon bisou d’amitié à moi ?
- Excuse-moi, j'allais partir sans. Baisse-toi, tu es trop grand. Je te l’ai déjà dit. Surveille bien l’écurie. Je te fais confiance. Je suis fatiguée, je vais dormir à mon tour. A demain.
- A demain Julie.
Une heure plus tard, je perçois un bruit de pas, la porte de l'écurie laisse passer un rayon de lune et replonge dans l'obscurité. Les battements de mon cœur se sont accélérés. Je suis aux aguets, inquiet.
- Pascal ?
- Euh ... Clémence ?
- Oui c'est moi. Tu es où ?
- Qu'est-ce que tu fais ici. Tu m'as fait une de ses trouilles...
- Je n'arrivais pas à dormir. J'ai pensé à toi, tout seul avec les chevaux. Tout va bien ?
- Oui, c'est calme.
- Je vais te tenir compagnie. Tu me fais une petite place ?
Je me pousse un peu et Clémence vient s'asseoir dans le foin, juste à côté de moi.
- On a passé une bonne soirée hier. J'étais contente d'être à côté de toi. Tu m'as bien fait rire.
Elle pose sa tête sur mon épaule.
- Déjà fatiguée ?
- Non, j'ai envie d'un gros câlin. Tu veux bien ? je n’ai pas de culotte moi aussi.
Pour une invitation directe, c'est une invitation directe. Et si j'ai envie subitement d'une partie de jambes en l'air, c'est le moment à ne pas rater. Mais je ne connais pas cette femme issue d'un milieu social à qui tout est permis. Et surtout, je n'ai aucunement envie de la sauter. Je comprends qu'elle s'est excitée toute seule pendant nos élucubrations de fin de soirée avec Alice.
Je repousse calmement la tête de Clémence.
- J'aime Alice Clémence.
- Qu'est-ce que tu lui trouves ? Elle n’a rien pour elle. Elle n’est même pas belle. Pas de seins, pas de cul et avec son sourire niais, elle est incapable de tenir une discussion intelligente.
- Je ne partage pas ta vision des choses. Rentre te recoucher Clémence.
- Baise-moi Pascal. Là tout de suite. J’ai envie d'une queue dans ma chatte, dans mon cul. Prends-moi comme une chienne. Je ferai tout ce que tu voudras. Elle n'en saura rien.
- Je crois que tu ne m'as pas bien compris Clémence. Je ne te baiserai pas. J'aime trop Alice. Rentre te coucher, s'il te plaît.
- Hé bien reste avec ton Alice, pauvre con.
Sur ce elle se lève et elle sort de l'écurie en claquant la porte.
Le pense à ma petite chérie, seule dans son lit qui dort en toute innocence, confiante dans notre relation sans jamais s'imaginer qu'elle aurait pu se ternir cette nuit. Je pense à Clémence, alliance au doigt, en mal de sexe qui a dû laisser dans le Nord un époux peut-être tout aussi confiant. Je pense à Julie qui est partie se coucher seule et qui n'imaginait pas sa nuit autrement.
Je repense à mon amoureuse qui au petit matin va chevaucher "Voie-Lactée" pour aller cueillir sa destinée. Je sais que le compte à rebours est déjà bien avancé. On est maintenant à J-2.
A vingt et une heure, tout le monde est en bas. Julie nous rappelle les mesures de distanciation sociale et moi je suis heureux parce que, avec ma chérie, on n’a pas cette contrainte et donc on peut se coller l’un à l’autre pour notre plus grand bonheur. Visiblement ce n’est pas très bien vu mais on s’en fout.
L’apéritif, un Pommeau de Normandie nous est servi en « open bar » debout en extérieur. Je porte un toast à Alice, Julie et Johanna. Les filles en profitent pour me chambrer à la moindre occasion. A quatre, on fait l’animation. Richard, le seul cavalier de la troupe vient s’associer à notre mini groupe, rejoint bientôt par deux autres cavalières, puis trois. Julie me regarde. Je sens que je l’amuse et probablement un peu plus. Johanna a laissé sa carapace de vendeuses chics dans sa chambre. Elle m’étonne par sa sincérité, ses plaisanteries qui descendent dans les étages au fur et à mesure que le Pommeau s’étiole dans la bouteille. Je me sens bien et quand je me sens bien, j’ai tendance à me lâcher moi aussi. C’est maintenant Alice qui me regarde éberluée en se demandant qui c’est cet énergumène avec qui elle partage sa vie et qui affole la troupe.
Je n’avais pas mesuré les conséquences de cet élan de jovialité. Car, à table, tous ce petit monde veut m’avoir à ses côtés et moi, la seule que je veux, c’est ma chérie, qui elle ne s’est pas méfiée et s’est retrouvée reléguée à l’autre extrémité. Elle me regarde de ses grands yeux tristes, seule parmi les mégères insupportables. J’arrive à la rapatrier « in extremis » en face de moi sans blesser quiconque.
Johanna est à côté d’Alice, face à Julie qui s’est assise à mes côtés. De l’autre côté, une jeune femme d’apparence un peu coincée, Clémence, qui semble pourtant faire des efforts désespérés pour se dérider. Le repas est bien sympathique. La vue nocturne sur le champ de course illuminé est admirable. Ici, tout est vert alors qu’ailleurs, tout est grillé par la chaleur extrême.
Le repas se termine par un calvados maison. Alice et Johanna me laissent finir leur verre. Julie semble bien fatiguée. Seule Clémence tient réellement le coup et on trinque à la réussite des uns et des autres pour la compétition de demain.
Tout ce petit monde se sépare et avec Alice, bras dessus, bras dessous, on regagne amoureusement notre chambre.
- Je ne t’ai jamais vu comme cela. Un vrai boute en train. C’est rigolo. D’habitude, les repas sont plutôt ternes mais là, tu as mis le feu. On va voir « Voie-Lactée » ? J’ai envie.
- Viens, on y va.
Alice se presse contre moi.
- Je suis bien avec toi. Serre-moi fort dans tes bras. J’ai envie que tu me donnes plein de bisous.
On sort de l’hôtel pendant que mes lèvres s'évertuent dans son cou, sur ses oreilles, partout où un morceau de peau est accessible. Il fait nuit noire. Les lumières du champ de course se sont éteintes.
- Regarde les étoiles. Le ciel est dégagé et la lune n’est pas encore levée. C’est le temps idéal pour observer les constellations. C’est beau. C’est très beau et dans tes bras, c’est encore plus merveilleux.
- Julie ne devait pas prendre son tour de garde ? Je ne vois personne.
Dans la stalle, « Voie-Lactée » est paisible, tout autant que « Belle-de-Jour » et les autres chevaux. Alice est rassurée. Elle embrasse sa jument. Il y a une complicité énorme entre la cavalière et sa monture. Reste à trouver Julie pour s’assurer que quelqu’un veille sur les chevaux.
De retour à l’hôtel, je frappe à la porte de Julie. Au bout de quelques secondes, la porte s’ouvre.
- Oulla, je me suis endormie. Merci Pascal d’être venu me réveiller, j’étais partie pour faire ma nuit.
- Je te laisse mon numéro de téléphone portable. Si tu as un souci ou si tu es trop fatiguée, appelle-moi. Ça va aller ?
- Oui, ne t’en fait pas. Va te reposer pour être frais et disponible pour prendre le relai. Bonne nuit et à tout à l’heure. J’attendrai que tu arrives avant de partir. Ok ?
- Ok Julie. Bon courage et à tout à l’heure.
-°°-
- Alors, elle était dans sa chambre ?
- Oui, elle s’était endormie.
- Viens dormir mon chéri, toi aussi. Ta nuit va être courte.
Je paramètre le vibreur à trois heures moins le quart et je me mets au lit. Alice vient se blottir tout contre moi.
- On est serré mais c’est rigolo. Bonne nuit mon amour.
- Tu as récupéré ta culotte au-dessus du meuble ?
- Non, je suis trop petite. Même en montant sur une chaise je n'y arrive pas.
- Ben alors tu n’as pas mis de culotte ce soir ?
- J’avais mon short. Personne n’a rien vue, même pas toi. Et pour la nuit, tu m’as dit toute nue alors je suis toute nue.
- Cool, je peux en profiter.
- On se calme gros coquin. Je suis exténuée et demain il faut que je sois en pleine forme.
- Alors bonne nuit ma puce, fais de beaux rêves. Je te la récupérerai demain.
- Merci mon cœur. Allez dodo maintenant.
- °° -
La lune s’est levée. Il est deux heures trente du matin, je suis réveillé. Alice s’est enroulée contre moi, un bras sous l’oreiller, l’autre sur mon torse. Je tente de me dégager tout en douceur. Elle lève la tête.
- Quelle heure il est ? Demande t’elle d’une voix endormie.
- Il est l’heure de ma relève. Dors mon cœur.
- Je m’habille dans la semi obscurité de la chambre et je rejoins l’écurie.
- Julie ?
- Ah c’est toi ? Tu m’as fait peur. Tu es en avance.
- Tu fais quoi avec la pelle ?
- J’ai entendu du bruit alors je me suis méfiée.
- Ah oui, sympa. J'aurais pu me prendre un coup de pelle ?
- En sachant que c'est toi, je n'aurais pas tapé trop fort. Je suis contente que tu sois venu en avance. Je commençais à trouver le temps long et puis j’ai peur toute seule dans la nuit.
- Ben rigolote, fallait pas te proposer !
- C’est toi le rigolo. Mis à part nous deux, les autres concourent demain, alors ça n’aurait pas été sympa de les associer.
- On aurait peut-être pu demander à Richard de prendre un quart d’une heure ou deux ?
- Je lui ai demandé.
- Et ?
- Ben non. Il m’a trouvé une excuse. Après débrouille-toi. C’est quand même vachement sympa ce que tu fais, parce que toi non plus tu n’étais pas obligé. Tu pouvais rester avec Alice.
- Quelques heures de sommeil en moins, ce n’est pas si dramatique et puis vaut mieux ça que de retrouver des chevaux martyrisés ou estropiés.
- Vous avez fait un de ces ramdams tous les deux en début de soirée.
- Ah ?
- Les murs, c’est du papier à cigarette. On entend tout, même quand vous chuchotiez, pour te dire. Clémence est venue me trouver pour que j’aille vous dire de calmer le jeu. Elle a la chambre de l’autre côté. Tu t’es fait une réputation mon ami, je ne t‘en cause même pas. Elle a vraiment beaucoup de chance Alice. Vous êtes super tous les deux. Bon, aller, je vais me coucher. Tu peux m’accompagner jusqu’à l’hôtel ? J’ai peur.
- Pas de soucis Julie.
- Allez viens, suis-moi.
On sort de la stalle et on emprunte le petit sentier qui mène à la porte de l’hôtel.
- Voilà, maintenant tu es en sécurité. Bonne nuit Julie.
- Bonne nuit Pascal. Je ... je peux avoir un bisou d’amitié ?
- Approche !
Comme sur la plage je dépose un baiser léger sur son front.
- Merci Pascal. Tu es trop comme mec. J’adore.
- Et mon bisou d’amitié à moi ?
- Excuse-moi, j'allais partir sans. Baisse-toi, tu es trop grand. Je te l’ai déjà dit. Surveille bien l’écurie. Je te fais confiance. Je suis fatiguée, je vais dormir à mon tour. A demain.
- A demain Julie.
-°°-
Une heure plus tard, je perçois un bruit de pas, la porte de l'écurie laisse passer un rayon de lune et replonge dans l'obscurité. Les battements de mon cœur se sont accélérés. Je suis aux aguets, inquiet.
- Pascal ?
- Euh ... Clémence ?
- Oui c'est moi. Tu es où ?
- Qu'est-ce que tu fais ici. Tu m'as fait une de ses trouilles...
- Je n'arrivais pas à dormir. J'ai pensé à toi, tout seul avec les chevaux. Tout va bien ?
- Oui, c'est calme.
- Je vais te tenir compagnie. Tu me fais une petite place ?
Je me pousse un peu et Clémence vient s'asseoir dans le foin, juste à côté de moi.
- On a passé une bonne soirée hier. J'étais contente d'être à côté de toi. Tu m'as bien fait rire.
Elle pose sa tête sur mon épaule.
- Déjà fatiguée ?
- Non, j'ai envie d'un gros câlin. Tu veux bien ? je n’ai pas de culotte moi aussi.
Pour une invitation directe, c'est une invitation directe. Et si j'ai envie subitement d'une partie de jambes en l'air, c'est le moment à ne pas rater. Mais je ne connais pas cette femme issue d'un milieu social à qui tout est permis. Et surtout, je n'ai aucunement envie de la sauter. Je comprends qu'elle s'est excitée toute seule pendant nos élucubrations de fin de soirée avec Alice.
Je repousse calmement la tête de Clémence.
- J'aime Alice Clémence.
- Qu'est-ce que tu lui trouves ? Elle n’a rien pour elle. Elle n’est même pas belle. Pas de seins, pas de cul et avec son sourire niais, elle est incapable de tenir une discussion intelligente.
- Je ne partage pas ta vision des choses. Rentre te recoucher Clémence.
- Baise-moi Pascal. Là tout de suite. J’ai envie d'une queue dans ma chatte, dans mon cul. Prends-moi comme une chienne. Je ferai tout ce que tu voudras. Elle n'en saura rien.
- Je crois que tu ne m'as pas bien compris Clémence. Je ne te baiserai pas. J'aime trop Alice. Rentre te coucher, s'il te plaît.
- Hé bien reste avec ton Alice, pauvre con.
Sur ce elle se lève et elle sort de l'écurie en claquant la porte.
- °° -
Le pense à ma petite chérie, seule dans son lit qui dort en toute innocence, confiante dans notre relation sans jamais s'imaginer qu'elle aurait pu se ternir cette nuit. Je pense à Clémence, alliance au doigt, en mal de sexe qui a dû laisser dans le Nord un époux peut-être tout aussi confiant. Je pense à Julie qui est partie se coucher seule et qui n'imaginait pas sa nuit autrement.
Je repense à mon amoureuse qui au petit matin va chevaucher "Voie-Lactée" pour aller cueillir sa destinée. Je sais que le compte à rebours est déjà bien avancé. On est maintenant à J-2.
- °° -