CHAPITRE XVIII
Sur l’attribution des tâches du quotidien, avec Alice, on se cherche encore. C’est normal, on débute notre vie de couple et il faut un peu de temps pour s’ajuster. Alice gère à la perfection, la lessive et la propreté de l’appartement à l’exception des vitres où lorsqu’elle s’y met, non seulement elle peste sans arrêt et surtout, on y voit encore moins bien qu’avant. J’ai essayé de lui montrer comment faire et grave erreur de ma part, elle a tout de suite trouvé la solution. Elle a aussi horreur du repassage. Je comprends qu’il faut que je m’y colle même si je ne suis pas un féru de la chose. Ma petite chérie a bien essayé de me repasser une de mes chemises et vue qu’avant ou après, je n’ai pas fait la différence, elle a déposé le bilan sans autre considération. Je viens enfin de lui trouver son premier défaut ; le manque de constance dans les tâches ménagères.
Pour les courses, on a décidé dans la mesure du possible d’y aller ensemble. Et comme on avait déjà testé une première fois et que j’avais été subjugué par son petit cul qui se trémoussait devant mon regard ahuri, je me suis dit que ça pourrait être sympa. D’ailleurs là, le frigo est désertique et ce matin, pas le choix. Il faut réalimenter.
Alice termine la préparation de ses affaires pour les examens médicaux qu’elle doit subir lundi matin à Villejuif, dans le sud de la capitale.
- Je suis prête pour les faire les courses. Tu viens Pascal ?
- Oui j’arrive ma chérie. Je termine de repasser un truc et on y va.
J’apprendrai à mes dépens que faire les courses avec Alice, ce n’est pas toujours une partie de plaisir. On arpente les allées une à une. Elle s’arrête devant tout ce qui l’intéresse et comme elle est intéressée par tout, on n’avance pas. Elle commente, elle hésite. C’est bien, ce n’est pas bien. C’est cher, c’est moins cher. Y en a plus, y en a moins. La date de consommation est trop proche... Je l’observe dubitatif. Je me rappelle aussi qu’elle avait été beaucoup moins pointilleuse la première fois, ce qui m’allait très bien. Et là, elle prend son temps. Elle est super méticuleuse et très sérieuse. De temps en temps, elle me jette un sourire que je devine navré à travers son masque et imperturbable, elle reprend là où elle en était. On piétine et en plus, pas de chance il y a du monde. De mon côté, je marque mon impatience. Généralement, sur ce genre de tâches que j’estime peu valorisantes, je vais plutôt droit à l’essentiel.
Au final, pour circonscrire le lourd silence qui s’est installé entre nous, on conviendra d’un commun accord que la meilleure solution restera encore d’y aller chacun à tour de rôle. De temps en temps, si bon nous semble, on fera une entorse au protocole pour les produits spécifiques ou les achats importants. Peut-être aussi pourra-t-on essayer de réitérer une autre fois, connaissant maintenant les travers de l’autre, pour peu qu’on ait une pointe de remord et une bonne dose d'abnégation. A voir.
Alice a retrouvé le sourire et moi aussi. C'est le principal. On fait le plein de carburant et de retour à l’appartement, après avoir rempli le frigo, on décide de faire un break sur la terrasse. Et ça tombe bien parce que là, on est d’accord tous les deux.
Une petite « Suze » avec un glaçon pour Alice et un Whisky pour moi, quelques gâteaux apéritifs et dans la banquette, l’un contre l’autre.
Je m’amuse de ses cheveux en désordre, de son oreille toute petite, de ses lèvres souriantes. Je passe un bras sur son épaule et je la serre contre moi. Elle me regarde de ses grands yeux ardents. J’aime ce moment privilégié où le corps et l’esprit s’associent pour mieux se réconcilier, chahutent ensemble, titillent les sens, provoquent l’autre pour l’obliger à réagir, s’amusent de ses réponses et de ses réactions.
- Je ne te savais pas si maniaque quand tu fais les courses ma chérie lui dis-je avec une pointe d'ironie.
- Moi j’ai vu un ours mal léché, pour ne pas dire un mufle qui a perdu patience passée la moitié du deuxième rayon.
- L’ours mal léché demande à faire la paix.
- D'accord. On fait la paix.
- L’ours mal léché demande une petite léchouille ici pour devenir un ours bien léché.
- Oh toi tu n’en rates pas une.
Alice m’enlace et elle m’embrasse délicatement, tendrement puis de plus en plus fougueusement et lorsqu’elle m’embrasse comme ça, je perds pieds. Ses yeux sont grands ouverts dans les miens, elle me regarde provocatrice jusqu’au bout de la langue. On rit lèvres contre lèvres. Ses doigts viennent me chatouiller la nuque, les miens sont allés se lover sous son chandail, pour parfois caresser son dos, parfois courir sur ses seins, ses épaules et revenir avec fougue et passion sur son visage. On ferme les yeux de concert pour se laisser basculer dans la sensualité de ce contact délicieux.
- Waouh ! Ça c’est un baiser.
- Tu es prête pour ta compétition demain ?
- Oui, il reste encore à faire notre valise; on la fera ensemble après le repas si tu veux. Julie a réservé l’hôtel et le restaurant pour ce soir. On est une petite dizaine au club à faire le déplacement. Je suis contente d’y aller. J’avais hésité parce qu’on va rentrer tard et je dois repartir tôt le lendemain pour ma biopsie à Paris. Je risque d’être fatiguée mais je n’avais pas envie de rester ici à me morfondre sur mon sort. Quand je suis seule, j’ai plein de choses qui me passent par la tête. Là, je n’ai pas le temps d’y penser. Quelque part, j’ai hâte que ça se termine. J’ai hâte aussi de savoir maintenant. Et puis c’est rassurant, tu es là. Si j’ai un coup "bluzz" ou de fatigue sur la route, tu pourras prendre le relai ? Je te montrerais. Ce n’est pas difficile, il faut juste savoir anticiper pour éviter les coups de frein brusques, les virages trop serrés ou les ronds-points. Les ronds-points, c’est un véritable fléau quand on circule avec un « van ».
- Cela ne me semble pas insurmontable. Une pizza, ça te dit ma puce ?
- Oui mon cœur, excellente idée.
- C’est dans le four, il n’y a plus qu’à.
- Cool ! et après, au centre équestre. On a rendez-vous avec Johanna à 15h. On se suivra. Elle n’est pas rassurée de faire la route toute seule. Son copain l’a quitté la semaine dernière. Enfin, c'est elle qui a fini par partir. Je ne l’aimais pas et c’était réciproque. Il était beaucoup trop imbu de sa personne, prétentieux, méprisant, humiliant parfois. Dès qu’il pouvait, il la rabaissait devant les autres pour mieux se mettre en évidence. Un plaisir machiavélique basé sur des jeux de soumission psychologique. Le narcissique dans toute sa splendeur, intelligent, sympathique au premier abord, beau parleur mais manipulateur jusqu'au bout des ongles. Il voulait qu'elle arrête l'équitation parce qu'elle avait de mauvaises fréquentations. Tu parles. Les seules qu’elle fréquentait réellement, c’était Julie et moi. Ils sont restés ensemble quelques années. Je ne sais pas comment elle a fait pour l’accepter au quotidien pendant tout ce temps.
- La vie à deux, ce n’est pas toujours évident surtout si l'un prend l'ascendant sur l'autre. Après, elle est jeune, mignonne, elle ne devrait pas avoir beaucoup de difficulté pour retrouver quelqu'un.
- Ça c’est bien un point de vue de mec. Nous deux, on n’a pas beaucoup de recul mais pour un début, j'apprécie beaucoup de vivre avec toi. C’est différent de tout ce que j’ai connu. J’avais une légère appréhension au départ, peur peut-être qu’au bout de quelques jours on puisse se lasser, rentrer dans une routine ennuyeuse comme j'ai déjà connue. Et avec toi c’est tout le contraire. Chaque jour qui passe, il y a un petit quelque chose qui vient mettre un piment particulier, un grain de sel pour monter en saveur, parfois même une touche de folie. Tout à l’heure, j’ai adoré quand tu t’es mis à repasser. Je t’observais. Tu ne me voyais pas. Tu étais trop mignon et lorsque tu m’as repassé mes vêtements, mes petites culottes, j’ai trouvé ça trop chou. Tu semblais prendre du plaisir. Tu les prenais si délicatement que j’avais l’impression que tu me caressais. Moi je ne les repasse jamais, ma maman le fait parfois et quand elle le fait c’est beaucoup plus agréable à porter effectivement.
L'alarme du four retentit
- La pizza est prête ma chérie. Attention, J’arrive. Elle est toute chaude.
- Je vais chercher les couverts.
- Non reste. On est bien sur la terrasse. On va se débrouiller.
- Comment ça, sans assiette, sans couteau, sans fourchette ?
- Oui. Tiens regarde. Ouvre la bouche comme chez le dentiste.
- Tu me fais trop rire.
- Alors, elle est bonne ?
- Ça va mais j’ai failli en mettre partout.
- Pff pas douée ma chérie. Faut avaler, pas recracher. Allez on réessaye. Je suis sûr que tu peux mieux faire et tu ne me croques pas les doigts s’il te plaît.
- Tu ne perds rien pour attendre. Maintenant c’est à moi. Alors, imagine que tu es un oisillon dans le nid et que j’amène à manger.
- Tu n'apprends pas vite mon amour. Pour faire le piaf, t'es plutôt en manque d'inspiration.
- C'est parce qu'il fait soif ma puce.
- Attends, j’arrive avec la bouteille d’eau.
- Tu as oublié les verres !!!
- T’inquiète mon chéri on va se débrouiller. Ouvre la bouche comme chez le dentiste.
- Je le sens mal ce coup-là ma chérie et en plus tu as la tremblote.
- Non, non. Si t’ouvres bien grand ça va très bien se passer. Ai confiance.
Pour tout dire, la fin du repas fut plutôt humide. Alice qui avait le monopole de la bouteille d’eau s’est révélée être d’une maladresse affligeante. Et quand j’ai réussi à m’accaparer le récipient en plastique, il ne restait déjà plus grand-chose dedans, suffisamment toutefois pour lui asperger le chemiser et son mini short. Ses seins tout émoustillés par la fraîcheur de l’eau qui sortait du frigidaire se sont mis en guerre contre le chandail, le menaçant d’une percée magistrale, de leurs pointes exacerbées.
Alice râle et j’adore. Elle est espiègle, radieuse. Elle rayonne même si elle fait mine de bouder.
- Tu es fou mon amour. Mais je t’adore.
- Euh, la folie là, elle est plutôt de ton côté ma chérie.
- Ma puce ?
- Oui mon cœur ?
- Moi aussi je suis heureux de partager ma vie avec toi. Même pas l'ombre d'un regret. Juste que du bonheur.
Sur l’attribution des tâches du quotidien, avec Alice, on se cherche encore. C’est normal, on débute notre vie de couple et il faut un peu de temps pour s’ajuster. Alice gère à la perfection, la lessive et la propreté de l’appartement à l’exception des vitres où lorsqu’elle s’y met, non seulement elle peste sans arrêt et surtout, on y voit encore moins bien qu’avant. J’ai essayé de lui montrer comment faire et grave erreur de ma part, elle a tout de suite trouvé la solution. Elle a aussi horreur du repassage. Je comprends qu’il faut que je m’y colle même si je ne suis pas un féru de la chose. Ma petite chérie a bien essayé de me repasser une de mes chemises et vue qu’avant ou après, je n’ai pas fait la différence, elle a déposé le bilan sans autre considération. Je viens enfin de lui trouver son premier défaut ; le manque de constance dans les tâches ménagères.
Pour les courses, on a décidé dans la mesure du possible d’y aller ensemble. Et comme on avait déjà testé une première fois et que j’avais été subjugué par son petit cul qui se trémoussait devant mon regard ahuri, je me suis dit que ça pourrait être sympa. D’ailleurs là, le frigo est désertique et ce matin, pas le choix. Il faut réalimenter.
Alice termine la préparation de ses affaires pour les examens médicaux qu’elle doit subir lundi matin à Villejuif, dans le sud de la capitale.
- Je suis prête pour les faire les courses. Tu viens Pascal ?
- Oui j’arrive ma chérie. Je termine de repasser un truc et on y va.
J’apprendrai à mes dépens que faire les courses avec Alice, ce n’est pas toujours une partie de plaisir. On arpente les allées une à une. Elle s’arrête devant tout ce qui l’intéresse et comme elle est intéressée par tout, on n’avance pas. Elle commente, elle hésite. C’est bien, ce n’est pas bien. C’est cher, c’est moins cher. Y en a plus, y en a moins. La date de consommation est trop proche... Je l’observe dubitatif. Je me rappelle aussi qu’elle avait été beaucoup moins pointilleuse la première fois, ce qui m’allait très bien. Et là, elle prend son temps. Elle est super méticuleuse et très sérieuse. De temps en temps, elle me jette un sourire que je devine navré à travers son masque et imperturbable, elle reprend là où elle en était. On piétine et en plus, pas de chance il y a du monde. De mon côté, je marque mon impatience. Généralement, sur ce genre de tâches que j’estime peu valorisantes, je vais plutôt droit à l’essentiel.
Au final, pour circonscrire le lourd silence qui s’est installé entre nous, on conviendra d’un commun accord que la meilleure solution restera encore d’y aller chacun à tour de rôle. De temps en temps, si bon nous semble, on fera une entorse au protocole pour les produits spécifiques ou les achats importants. Peut-être aussi pourra-t-on essayer de réitérer une autre fois, connaissant maintenant les travers de l’autre, pour peu qu’on ait une pointe de remord et une bonne dose d'abnégation. A voir.
Alice a retrouvé le sourire et moi aussi. C'est le principal. On fait le plein de carburant et de retour à l’appartement, après avoir rempli le frigo, on décide de faire un break sur la terrasse. Et ça tombe bien parce que là, on est d’accord tous les deux.
Une petite « Suze » avec un glaçon pour Alice et un Whisky pour moi, quelques gâteaux apéritifs et dans la banquette, l’un contre l’autre.
Je m’amuse de ses cheveux en désordre, de son oreille toute petite, de ses lèvres souriantes. Je passe un bras sur son épaule et je la serre contre moi. Elle me regarde de ses grands yeux ardents. J’aime ce moment privilégié où le corps et l’esprit s’associent pour mieux se réconcilier, chahutent ensemble, titillent les sens, provoquent l’autre pour l’obliger à réagir, s’amusent de ses réponses et de ses réactions.
- Je ne te savais pas si maniaque quand tu fais les courses ma chérie lui dis-je avec une pointe d'ironie.
- Moi j’ai vu un ours mal léché, pour ne pas dire un mufle qui a perdu patience passée la moitié du deuxième rayon.
- L’ours mal léché demande à faire la paix.
- D'accord. On fait la paix.
- L’ours mal léché demande une petite léchouille ici pour devenir un ours bien léché.
- Oh toi tu n’en rates pas une.
Alice m’enlace et elle m’embrasse délicatement, tendrement puis de plus en plus fougueusement et lorsqu’elle m’embrasse comme ça, je perds pieds. Ses yeux sont grands ouverts dans les miens, elle me regarde provocatrice jusqu’au bout de la langue. On rit lèvres contre lèvres. Ses doigts viennent me chatouiller la nuque, les miens sont allés se lover sous son chandail, pour parfois caresser son dos, parfois courir sur ses seins, ses épaules et revenir avec fougue et passion sur son visage. On ferme les yeux de concert pour se laisser basculer dans la sensualité de ce contact délicieux.
- Waouh ! Ça c’est un baiser.
- Tu es prête pour ta compétition demain ?
- Oui, il reste encore à faire notre valise; on la fera ensemble après le repas si tu veux. Julie a réservé l’hôtel et le restaurant pour ce soir. On est une petite dizaine au club à faire le déplacement. Je suis contente d’y aller. J’avais hésité parce qu’on va rentrer tard et je dois repartir tôt le lendemain pour ma biopsie à Paris. Je risque d’être fatiguée mais je n’avais pas envie de rester ici à me morfondre sur mon sort. Quand je suis seule, j’ai plein de choses qui me passent par la tête. Là, je n’ai pas le temps d’y penser. Quelque part, j’ai hâte que ça se termine. J’ai hâte aussi de savoir maintenant. Et puis c’est rassurant, tu es là. Si j’ai un coup "bluzz" ou de fatigue sur la route, tu pourras prendre le relai ? Je te montrerais. Ce n’est pas difficile, il faut juste savoir anticiper pour éviter les coups de frein brusques, les virages trop serrés ou les ronds-points. Les ronds-points, c’est un véritable fléau quand on circule avec un « van ».
- Cela ne me semble pas insurmontable. Une pizza, ça te dit ma puce ?
- Oui mon cœur, excellente idée.
- C’est dans le four, il n’y a plus qu’à.
- Cool ! et après, au centre équestre. On a rendez-vous avec Johanna à 15h. On se suivra. Elle n’est pas rassurée de faire la route toute seule. Son copain l’a quitté la semaine dernière. Enfin, c'est elle qui a fini par partir. Je ne l’aimais pas et c’était réciproque. Il était beaucoup trop imbu de sa personne, prétentieux, méprisant, humiliant parfois. Dès qu’il pouvait, il la rabaissait devant les autres pour mieux se mettre en évidence. Un plaisir machiavélique basé sur des jeux de soumission psychologique. Le narcissique dans toute sa splendeur, intelligent, sympathique au premier abord, beau parleur mais manipulateur jusqu'au bout des ongles. Il voulait qu'elle arrête l'équitation parce qu'elle avait de mauvaises fréquentations. Tu parles. Les seules qu’elle fréquentait réellement, c’était Julie et moi. Ils sont restés ensemble quelques années. Je ne sais pas comment elle a fait pour l’accepter au quotidien pendant tout ce temps.
- La vie à deux, ce n’est pas toujours évident surtout si l'un prend l'ascendant sur l'autre. Après, elle est jeune, mignonne, elle ne devrait pas avoir beaucoup de difficulté pour retrouver quelqu'un.
- Ça c’est bien un point de vue de mec. Nous deux, on n’a pas beaucoup de recul mais pour un début, j'apprécie beaucoup de vivre avec toi. C’est différent de tout ce que j’ai connu. J’avais une légère appréhension au départ, peur peut-être qu’au bout de quelques jours on puisse se lasser, rentrer dans une routine ennuyeuse comme j'ai déjà connue. Et avec toi c’est tout le contraire. Chaque jour qui passe, il y a un petit quelque chose qui vient mettre un piment particulier, un grain de sel pour monter en saveur, parfois même une touche de folie. Tout à l’heure, j’ai adoré quand tu t’es mis à repasser. Je t’observais. Tu ne me voyais pas. Tu étais trop mignon et lorsque tu m’as repassé mes vêtements, mes petites culottes, j’ai trouvé ça trop chou. Tu semblais prendre du plaisir. Tu les prenais si délicatement que j’avais l’impression que tu me caressais. Moi je ne les repasse jamais, ma maman le fait parfois et quand elle le fait c’est beaucoup plus agréable à porter effectivement.
L'alarme du four retentit
- La pizza est prête ma chérie. Attention, J’arrive. Elle est toute chaude.
- Je vais chercher les couverts.
- Non reste. On est bien sur la terrasse. On va se débrouiller.
- Comment ça, sans assiette, sans couteau, sans fourchette ?
- Oui. Tiens regarde. Ouvre la bouche comme chez le dentiste.
- Tu me fais trop rire.
- Alors, elle est bonne ?
- Ça va mais j’ai failli en mettre partout.
- Pff pas douée ma chérie. Faut avaler, pas recracher. Allez on réessaye. Je suis sûr que tu peux mieux faire et tu ne me croques pas les doigts s’il te plaît.
- Tu ne perds rien pour attendre. Maintenant c’est à moi. Alors, imagine que tu es un oisillon dans le nid et que j’amène à manger.
- Tu n'apprends pas vite mon amour. Pour faire le piaf, t'es plutôt en manque d'inspiration.
- C'est parce qu'il fait soif ma puce.
- Attends, j’arrive avec la bouteille d’eau.
- Tu as oublié les verres !!!
- T’inquiète mon chéri on va se débrouiller. Ouvre la bouche comme chez le dentiste.
- Je le sens mal ce coup-là ma chérie et en plus tu as la tremblote.
- Non, non. Si t’ouvres bien grand ça va très bien se passer. Ai confiance.
Pour tout dire, la fin du repas fut plutôt humide. Alice qui avait le monopole de la bouteille d’eau s’est révélée être d’une maladresse affligeante. Et quand j’ai réussi à m’accaparer le récipient en plastique, il ne restait déjà plus grand-chose dedans, suffisamment toutefois pour lui asperger le chemiser et son mini short. Ses seins tout émoustillés par la fraîcheur de l’eau qui sortait du frigidaire se sont mis en guerre contre le chandail, le menaçant d’une percée magistrale, de leurs pointes exacerbées.
Alice râle et j’adore. Elle est espiègle, radieuse. Elle rayonne même si elle fait mine de bouder.
- Tu es fou mon amour. Mais je t’adore.
- Euh, la folie là, elle est plutôt de ton côté ma chérie.
- Ma puce ?
- Oui mon cœur ?
- Moi aussi je suis heureux de partager ma vie avec toi. Même pas l'ombre d'un regret. Juste que du bonheur.
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