14-09-2020, 12:39 PM
Chapitre 8.
Retrouvailles.
Julien m’avait pris par les mains et nous nous étions placés sous la douche, il avait ouvert le robinet et nous nous étions placés sous le pommeau de douche. Julien avait répondu à mon premier baiser. Il avait avancé ses lèvres vers les miennes. Nous nous étions faits de petits bisous répétés. Puis nos lèvres s’étaient unies pour ne plus se décoller. Elles s’étaient ouvertes pour laisser place à nos langues. Elles s’étaient touchées, écartées et puis une nouvelle fois rencontrées. Elles avaient commencé un ballet qu’elles seules connaissaient. Puis nos corps avaient répondus à l’appel, nos sexes s’étaient dressés, tels des mats de cocagne, ils pointaient vers le ciel. Nos mains étaient elles aussi entrées dans la danse, elles allaient sur nos corps en attente de tendresse, elles allaient dans le dos, sur nos tétons déjà durs, elles allaient sur nos hanches et puis sur nos fesses galbées. Nos bouches étaient toujours unies et s’entendaient à merveille. Puis nos sexes étaient plaqués l’un sur l’autre, ils étaient gorgés de sang, palpitaient comme nos cœurs, ils se titillaient, attendant d’être enfin saisis par des mains secourables.
Celles-ci avaient entendu l’appel des hormones d’ados plein de vitalité, elles avaient enserré l’objet des convoitises tant désirées. Puis une fois posées sur l’engin gonflé et palpitant, elles exerçaient des mouvements de va et vient voluptueux. Nous étions Julien et moi en parfait accord. Nos corps étaient réceptifs, à l’unisson. Nous nous donnions enfin et de plein accord l’un à l’autre. Nous nous procurions le maximum de sensations. Nos corps étaient en harmonie, ils s’entendaient, ils se complétaient.
Je retrouvais mon Julien des vacances d’été. Nous nous retrouvions. Nous poursuivions nos caresses masturbatoires bien prononcées. Nous étions tous les deux au bord de point de non-retour, nous étions sur le point d’éjaculer, de répandre notre semence. Nos corps se contactaient, se raidissaient et puis dans un râle commun nous avions laissé partir cinq à six jets de sperme. Puis la porte s’était ouverte, la maman de Julien, Béatrice, nous avait surpris, la main sur le sexe de l’autre !
Béa : Oh pardon.
Béatrice était ressortie et avait refermé la porte. Julien avait changé, son visage s’était crispé. Nous avions vite terminé cette douche pour nous essuyer. J’avais pris les mains de Julien et je l’avais regardé dans les yeux en lui posant cette question :
Moi : Dis Julien, tes parents ne sont pas au courant que tu es homo ?
Jul : Non, je ne leur en ai jamais parlé, je me tenais fort à carreau et ils n’ont jamais rien su.
Moi : Dis-moi, sont-ils au courant pour mon orientation sexuelle ?
Jul : Je pense que oui ! C’est suite aux faits d’agression avec ton papa, tu ne savais plus où aller.
Moi : Oui, tu as raison. Mais qu’allons-nous faire ?
Jul : Je ne sais pas, de toute façon le mal est fait, maman sait quoi pour moi maintenant !
Moi : Tu sais Julien, c’est peut-être un bien qu’elle le sache. Et ton père, tu ne sais pas s’il est assez ouvert pour t’accepter comme tu es ?
Jul : C’est de ça que j’ai peur Phil.
Moi : Bon, allez, viens, on va s’habiller et puis on ira voir ta maman.
Julien avait les yeux embués. Moi, j’avais la boule au ventre. Nous étions habillés et ensuite nous étions alors descendus pour rejoindre la maman de Julien. Puis Julien avait pris la parole :
Jul : Maman, je suis désolé !
Béa : Oh Juju, tu sais que je m’en doutais depuis un certain temps. Tu as eu pas mal de copains. Et tu sais, une maman ça ressent beaucoup de choses !
Jul : Oh maman, mais tu m’en veux ou pas ?
Béa : Non Juju, je ne t’en veux pas, mais j’étais là, prête à t’écouter si tu m’en avais parlé.
Jul : Tu sais que mon premier « ami » c’était Phil. Ça avait commencé durant les grandes vacances.
Béa : Non, je l’ignorais. Mais voilà que Phil semble avoir repris sa place près de toi !
Moi : Béatrice, je suis désolé !
Béa : Mais tu n’as pas à être désolé Phil. Je sais que tu es homo et je ne t’en ai jamais fait le moindre reproche. Je suis aussi au courant pour ta sœur et Stéphanie. Je vous accepte tels que vous êtes.
Moi : Oh merci, ça m’ôte un poids.
Jul : Maman, merci de m’accepter tel que je suis, mais pour papa.
Béa : Tu sais Juju, je lui en avais parlé en lui disant que j’avais un pressentiment, mais sans plus. Il n’a jamais rien dit de particulier. Je ne sais pas ce qu’il va dire.
Jul : Oh maman, j’ai peur que ça se passe mal, tu te souviens du papa de Phil, il s’en est pris à Phil et pas un peu !
Béa : Je ne pense pas que ton père s’en prenne à toi. De toute façon, il faut le lui dire, je pense que c’est mieux comme ça.
Jul : J’espère que tu as raison.
Moi : Juju, je vais rester avec toi si tu veux.
Jul : Merci, mais je ne sais pas si ça va le faire.
Béa : Bon de toute façon il ne rentre pas avant quelques heures. Vous allez manger un bout avec nous. Je vais appeler les filles pour qu’elles mangent.
Nous étions assis à la table de la cuisine pour prendre notre petit-déjeuner. Stéphanie et Delphine étaient venues nous rejoindre. Elles étaient encore en pyjama. Elles n’étaient pas au courant de ce qui venait de passer.
Béatrice s’était elle aussi assise avec nous. Puis en nous regardant, elle avait dit :
Béa : Bon les garçons, je pense que nous devons mettre les choses au point, vos sœurs doivent être au courant de ce qui s’est passé !
Jul : Bon, enfin, nous… maman, …enfin…elle nous a …
Julien ne savait plus rien dire, il avait la gorge nouée. Il avait les yeux qui s’embrumaient. Bref, je pensais bien qu’il n’allait pas y arriver. J’avais alors décidé de prendre la parole, et donc j’avais dit :
Moi : Bon les filles, Béatrice nous a surpris Julien et moi sous la douche occupé à nous, hem, bran…branler !
Del : Oh merde alors ! Pardon.
Sté : Oh oui, merde alors !
Béa : Bon, comme je vous l’ai dit les garçons, je m’en doutais depuis pas mal de temps, pour toi Julien. Puis pour toi Phil je savais à la suite des problèmes avec ton papa.
Jul : Vous saviez très bien les filles ce qui se passait. Vous saviez que j’aimais Phil malgré mes bêtises.
Sté : Oui Juju, on sait bien. Puis je suis contente pour toi !
Del : Phil, mon frérot, si tu es sur de toi, et bien bonne chance à vous deux !
Béa : Très bien, ce sont de belles paroles, mais il ne reste plus qu’à affronter le père, le père de Julien. Je pense qu’il doit être au courant, mais rien n’est moins sûr, nous verrons bien dès qu’il rentrera.
Jul : Maman, j’ai peur, je ne sais pas ce qu’il va dire. Puis j’aime Phil.
Béa : Je sais Julien, tu aimes Phil, tu es comme tu es et je t’aime, ne l’oublie jamais !
Jul : Merci maman, mais j’ai peur de ce qui va arriver !
Béatrice s’était levée et avait pris Julien dans ses bras. Puis contre toute attente, Béatrice m’avait fait signe de la rejoindre. Nous étions tous les trois enlacés dans un gros câlin. Quelques minutes après nous avions repris nos esprits. Puis Béatrice nous avait dit de nous occuper avant le retour du papa, soit de Pierre.
Nous nous étions retrouvé tous les quatre dans la chambre de Stéphanie. Nous avions parlé de ce que nous avions vécu. Puis à force de parler nous nous étions bien rendu compte que finalement le père de Stéphanie et de Julien devait se douter de quelque chose. Il ne nous restait plus qu’à attendre son retour. Nous en avions profité pour parler du passé, des baignades dans la piscine à la maison alors que nous étions baignés nus, sans fausse pudeur. Bref, nous avions parlé à bâton rompu de tout et de rien. Finalement les deux filles étaient restées dans la chambre de Stéphanie pour revoir leurs cours.
Julien et moi nous étions allés prendre l’air. Nous marchions un peu où bon nos pas nous menaient. Nous avions encore discuté tout en nous baladant. Nous étions rentrés et nous avions mangé un bout à midi. Nous étions toujours nous cinq.
Puis en attendant le retour du papa, les deux filles, Julien et moi nous étions allés faire un tour question de prendre un peu l’air frais et décompresser. De toute façon, nous ne savions plus changer le cours des événements, tout était dit. Il fallait seulement savoir quelle serait la réaction de Pierre.
Bon, nous nous étions bien aéré les poumons et aussi l’esprit. Nous étions déjà un peu plus rassurés, car Stéphanie pensait elle aussi que son père avait des doutes quant à l’orientation sexuelle de Julien. C’est Julien qui était le plus inquiet de nous quatre.
Nous étions rentrés pour le gouter.
Pierre était rentré vers dix-sept heures. Béatrice était avec nous dans le salon. En entrant dans cette pièce, Pierre se demandait ce qui se passait. Il nous avait trouvé, les quatre jeunes, la mine sévère, Béatrice elle était comme d’habitude quoi qu’un peu plus contractée elle aussi. Pierre demanda alors :
Pie : Je pense qu’il y a quelque chose qui s’est passé à voir vos têtes !
Béa : Oui Pierre, il s’est passé quelque chose ce matin alors que tu étais déjà parti.
Pie : Mais encore !
Béa : Je pense que c’est à Julien à expliquer ce qui s’est passé.
Pie : Julien, nous t’écoutons alors.
Jul : Tu sais papa ce matin maman m’a trouvé avec Phil dans la salle de bain ensemble.
Pie : Oui et alors.
Jul : Nous étions sous la douche et nous nous heu…nous…
Pie : Julien, tu hésites, tu veux dire que vous étiez Phil et toi sous la douche et que vous vous masturbiez !
Jul : Oui papa.
Pie : C’était seul ou l’un l’autre ?
Jul : C’était un masturbation mutuelle !
Pierre attendait une bonne minute. Personne ne bronchait, tous nous étions silencieux. Nous attendions la réaction de Pierre.
Pie : Bon, Béatrice tu étais au courant de la relation entre Phil et notre fils ?
Béa : Tu sais que je m’en doutais depuis pas mal de temps. Je t’en avais parlé vaguement il y a quelques semaines.
Pie : Bon, je ne vais pas tourner autour du pot. Je suppose que vous vous aimez ou alors c’est pour vous amuser.
Jul : Papa, j’aime Phil depuis des mois. Ce n’est pas une blague, je sais que je suis homo depuis les vacances d’été, surtout depuis les quelques jours passés chez Phil.
Pie : Julien, pourtant j’ai souvent vu d’autres garçons à la maison, peut-être pas pour loger, mais tu voyais d’autres gars.
Jul : Oui je sais papa, c’est pour ça que Phil ne voulait plus me voir !
Pie : Alors je comprends mieux. Et toi Phil, tu aimes Julien ?
Moi : Oui Pierre, j’aime Julien, mais c’est encore délicat. Je ne souhaite pas entrer dans les détails si cela ne vous fait rien.
Pie : Vu votre âge, vous allez avoir bientôt 18 ans, je ne sais vous dire qu’une chose, aimez-vous et soyez alors heureux. Mais n’oubliez pas vos études, c’est très important. Viens dans mes bras Julien et toi aussi Phil.
Julien était submergé de bonheur, il avait rejoint son papa pour le prendre dans ses bras. Julien avait des larmes de joie sur les joues. J’avais rejoint mon ami et son papa. Nous nous étions étreints un petit moment. Béatrice et les filles affichaient un large sourire. Une fois l’étreinte terminée, c’est Béatrice qui nous avait pris elle aussi dans ses bras. Puis Pierre disait :
Pie : Bien voilà, je pense qu’on peut fêter ça. Stéphanie, tu veux bien aller chercher dans le frigo de la cave une bouteille de champagne. Merci !
Nous avions discuté tous ensemble. Pierre avait quand même eu des doutes quant à l’orientation sexuelle de Julien. Me concernant, il savait que j’étais gay. Il proposa de m’inviter le lendemain midi pour venir manger avec mes parents. Je l’avais remercié.
Après avoir bu ce verre de l’amitié et de l’officialisation de notre rencontre, j’avais quitté la maison de Julien.
Finalement le coming-out de Julien s’était très passé, son papa avait pris cet état de fait très diplomatiquement, sans hausser le ton, en restant calme et en laissant le temps à chacun de s’exprimer.
Pour ma part, j’attendais toujours de savoir quoi dire à Jacques, mon ami, dont je n’avais plus de nouvelles.
En rentrant à la maison, j’avais été relevé la boîte aux lettres. Il y avait une lettre du Canada. J’avais hâte de l’ouvrir. J’étais monté dans ma chambre pour être tranquille. Une fois décachetée, j’avais entamé la lecture :
Bonjour Phil,
Cela fait déjà plus de deux semaines que je devais t’écrire. Je ne suis pas bien dans ma peau depuis déjà un mois.
Je ne sais pas comment te le dire, mais tu me manquais tellement et un gars de ma classe m’a pris en amitié et il m’a consolé plusieurs fois.
Puis je ne sais pas comment, mais nous sommes tombés amoureux.
Je suis désolé Phil, je m’en veux. J’étais si seul et j’avais besoin de câlins et d’un peu d’amour !
Si toi de ton côté tu trouves un chouette gars, n’hésite pas, ne reste pas seul à te morfondre. Je t’aime, mais la distance et le temps qui passe n’arrange rien. J’avais si mal.
Phil j’espère que tu ne m’en veux pas trop.
Je t’embrasse.
Jacques.
PS : j’ai appris pour le décès de Jean, ça m’a retourné !
Voilà, tout était dit. Jacques avait trouvé un nouveau garçon à aimer près de l’endroit où il vivait. Je me sentais d’un coup plus léger, j’étais submergé par plusieurs sentiments ; j’étais à la fois heureux et triste, soulagé et embêté, bref il fallait que je fasse une pose et que je prenne un peu de recul durant quelques minutes. Puis je pensais à Julien que je venais de quitter il y a quelques environ vingt minutes. Il fallait que je lui téléphone pour lui dire qu’il n’y avait plus que lui qui comptait à mes yeux, qu’il était mon amour et nous allions pouvoir maintenant aller de l’avant et donc faire un bout de chemin ensemble.
Il me tardait de l’appeler, mais je devais aussi prévenir ma famille. J’allais attendre encore un petit moment avant de faire quoi que ce soit, mais avant le lendemain car il y avait l’invitation des parents de Julien.
Il était dix-neuf heures trente quand mes parents arrivèrent. J’avais préparé le repas pour qu’ils puissent passer à table. Je m’étais demandé, lors de la préparation du repas, quel serait le meilleur moment pour parler de Julien et de l’invitation de ses parents. Je pensais qu’il était préférable d’attendre la fin du repas.
Nous étions donc assis mes parents et moi à table dans la salle à manger. Maman avait trouvé que j’avais très bien préparé à manger, c’était assez simple, du poulet avec une sauce curry améliorée avec du riz et une tomate gratinée par personne. Papa avait été cherché une bouteille de vin rouge au cellier. Bref nous avions mangé de bon appétit, du moins mes parents. Je pense que maman avait remarqué que je n’étais pas trop attentif et que j’étais un peu dans la lune. Puis c’est papa qui ayant lui aussi remarqué quelque chose qui me demanda :
Papa : Phil, il me semble que tu n’es pas trop dans ton assiette, sans jeu de mot car nous sommes encore à table !
Mam : Je l’avais aussi remarqué, je pense qu’il y quelque chose qui te tracasse ou alors tu as quelque chose à nous dire. Nous t’écoutons mon grand !
Moi : Je ne sais pas par où commencer, il y a plusieurs choses. Bon je vais vous mettre au courant. Vous savez que Jacques est au Canada, il est loin et je l’ai très mal vécu. Bref, Julien m’a soutenu, il m’a aidé à sa manière. Et bon, je dois vous dire que Julien et moi nous … nous sommes….heu ;…
Papa : Vous êtes amoureux !
Moi : Oui. Je ne savais pas comment vous le dire.
Mam : Tu sais Phil, je m’en doutais que tôt ou tard tu allais retrouver un garçon à aimer.
Papa : Tu sais Phil, je te comprends et je ne sais rien te reprocher.
Moi : Merci papa, mais il faut que je vous dise, c’est que j’avais déjà aimé Julien durant les vacances d’été, c’est lui qui avait déconné et c’est pour cela que nous nous étions séparés.
Mam : Tu sais j’avais bien pensé qu’avant Jacques que tu avais déjà eu une relation, maintenant je sais avec qui.
Moi : Voilà déjà une chose de dite, la seconde c’est que les parents de Julien nous invitent tous chez eux demain midi.
Mam : Eh bien je suppose que nous devons répondre positivement à cette invitation. Tu en pense quoi Alain ?
Papa : Je pense que nous devrions y aller, nous connaissons Béatrice et Pierre, donc nous aurons l’occasion de nous revoir. Je vais leur téléphoner maintenant.
Moi : C’est bien papa, merci. Mais avant il faut que je vous montre la lettre qui est arrivée dans la boîte aux lettres, c’est une lettre de Jacques. Je vais la chercher dans ma chambre.
J’avais la lettre en main et je l’avais donnée à maman, papa qui était à ses côtés pouvait aussi la lire en même temps. Je voyais qu’ils lisaient la lettre une seconde fois. Puis c’est papa qui avait pris la parole.
Papa : Et bien Phil, je ne sais que te dire. Jacques a été très honnête de t’avertir. Il te laisse donc libre. Puis je peux dire que je suis fier de toi. Je sais que tu as beaucoup souffert à la suite du départ de Jacques, et suite au décès de Jean, et puis je ne vais pas me voiler la face, à cause de moi aussi, alors je te souhaite d’être heureux avec Julien. La seule chose que je veux c’est que tu fasses des études et que tu aies un métier. Allez viens dans mes bras mon grand !
J’étais allé me blottir dans les bars de mon papa, maman était elle aussi venue m’enlacer. J’en avais profité pour leur dire que je les aimais. J’avais les yeux humides mais j’avais su contenir mes larmes. Cependant j’étais heureux d’être dans leurs bras, je m’y sentais en sécurité et protégé. Je me rendais compte que j’avais des parents exceptionnels, aimants et très ouverts !
Retrouvailles.
Julien m’avait pris par les mains et nous nous étions placés sous la douche, il avait ouvert le robinet et nous nous étions placés sous le pommeau de douche. Julien avait répondu à mon premier baiser. Il avait avancé ses lèvres vers les miennes. Nous nous étions faits de petits bisous répétés. Puis nos lèvres s’étaient unies pour ne plus se décoller. Elles s’étaient ouvertes pour laisser place à nos langues. Elles s’étaient touchées, écartées et puis une nouvelle fois rencontrées. Elles avaient commencé un ballet qu’elles seules connaissaient. Puis nos corps avaient répondus à l’appel, nos sexes s’étaient dressés, tels des mats de cocagne, ils pointaient vers le ciel. Nos mains étaient elles aussi entrées dans la danse, elles allaient sur nos corps en attente de tendresse, elles allaient dans le dos, sur nos tétons déjà durs, elles allaient sur nos hanches et puis sur nos fesses galbées. Nos bouches étaient toujours unies et s’entendaient à merveille. Puis nos sexes étaient plaqués l’un sur l’autre, ils étaient gorgés de sang, palpitaient comme nos cœurs, ils se titillaient, attendant d’être enfin saisis par des mains secourables.
Celles-ci avaient entendu l’appel des hormones d’ados plein de vitalité, elles avaient enserré l’objet des convoitises tant désirées. Puis une fois posées sur l’engin gonflé et palpitant, elles exerçaient des mouvements de va et vient voluptueux. Nous étions Julien et moi en parfait accord. Nos corps étaient réceptifs, à l’unisson. Nous nous donnions enfin et de plein accord l’un à l’autre. Nous nous procurions le maximum de sensations. Nos corps étaient en harmonie, ils s’entendaient, ils se complétaient.
Je retrouvais mon Julien des vacances d’été. Nous nous retrouvions. Nous poursuivions nos caresses masturbatoires bien prononcées. Nous étions tous les deux au bord de point de non-retour, nous étions sur le point d’éjaculer, de répandre notre semence. Nos corps se contactaient, se raidissaient et puis dans un râle commun nous avions laissé partir cinq à six jets de sperme. Puis la porte s’était ouverte, la maman de Julien, Béatrice, nous avait surpris, la main sur le sexe de l’autre !
Béa : Oh pardon.
Béatrice était ressortie et avait refermé la porte. Julien avait changé, son visage s’était crispé. Nous avions vite terminé cette douche pour nous essuyer. J’avais pris les mains de Julien et je l’avais regardé dans les yeux en lui posant cette question :
Moi : Dis Julien, tes parents ne sont pas au courant que tu es homo ?
Jul : Non, je ne leur en ai jamais parlé, je me tenais fort à carreau et ils n’ont jamais rien su.
Moi : Dis-moi, sont-ils au courant pour mon orientation sexuelle ?
Jul : Je pense que oui ! C’est suite aux faits d’agression avec ton papa, tu ne savais plus où aller.
Moi : Oui, tu as raison. Mais qu’allons-nous faire ?
Jul : Je ne sais pas, de toute façon le mal est fait, maman sait quoi pour moi maintenant !
Moi : Tu sais Julien, c’est peut-être un bien qu’elle le sache. Et ton père, tu ne sais pas s’il est assez ouvert pour t’accepter comme tu es ?
Jul : C’est de ça que j’ai peur Phil.
Moi : Bon, allez, viens, on va s’habiller et puis on ira voir ta maman.
Julien avait les yeux embués. Moi, j’avais la boule au ventre. Nous étions habillés et ensuite nous étions alors descendus pour rejoindre la maman de Julien. Puis Julien avait pris la parole :
Jul : Maman, je suis désolé !
Béa : Oh Juju, tu sais que je m’en doutais depuis un certain temps. Tu as eu pas mal de copains. Et tu sais, une maman ça ressent beaucoup de choses !
Jul : Oh maman, mais tu m’en veux ou pas ?
Béa : Non Juju, je ne t’en veux pas, mais j’étais là, prête à t’écouter si tu m’en avais parlé.
Jul : Tu sais que mon premier « ami » c’était Phil. Ça avait commencé durant les grandes vacances.
Béa : Non, je l’ignorais. Mais voilà que Phil semble avoir repris sa place près de toi !
Moi : Béatrice, je suis désolé !
Béa : Mais tu n’as pas à être désolé Phil. Je sais que tu es homo et je ne t’en ai jamais fait le moindre reproche. Je suis aussi au courant pour ta sœur et Stéphanie. Je vous accepte tels que vous êtes.
Moi : Oh merci, ça m’ôte un poids.
Jul : Maman, merci de m’accepter tel que je suis, mais pour papa.
Béa : Tu sais Juju, je lui en avais parlé en lui disant que j’avais un pressentiment, mais sans plus. Il n’a jamais rien dit de particulier. Je ne sais pas ce qu’il va dire.
Jul : Oh maman, j’ai peur que ça se passe mal, tu te souviens du papa de Phil, il s’en est pris à Phil et pas un peu !
Béa : Je ne pense pas que ton père s’en prenne à toi. De toute façon, il faut le lui dire, je pense que c’est mieux comme ça.
Jul : J’espère que tu as raison.
Moi : Juju, je vais rester avec toi si tu veux.
Jul : Merci, mais je ne sais pas si ça va le faire.
Béa : Bon de toute façon il ne rentre pas avant quelques heures. Vous allez manger un bout avec nous. Je vais appeler les filles pour qu’elles mangent.
Nous étions assis à la table de la cuisine pour prendre notre petit-déjeuner. Stéphanie et Delphine étaient venues nous rejoindre. Elles étaient encore en pyjama. Elles n’étaient pas au courant de ce qui venait de passer.
Béatrice s’était elle aussi assise avec nous. Puis en nous regardant, elle avait dit :
Béa : Bon les garçons, je pense que nous devons mettre les choses au point, vos sœurs doivent être au courant de ce qui s’est passé !
Jul : Bon, enfin, nous… maman, …enfin…elle nous a …
Julien ne savait plus rien dire, il avait la gorge nouée. Il avait les yeux qui s’embrumaient. Bref, je pensais bien qu’il n’allait pas y arriver. J’avais alors décidé de prendre la parole, et donc j’avais dit :
Moi : Bon les filles, Béatrice nous a surpris Julien et moi sous la douche occupé à nous, hem, bran…branler !
Del : Oh merde alors ! Pardon.
Sté : Oh oui, merde alors !
Béa : Bon, comme je vous l’ai dit les garçons, je m’en doutais depuis pas mal de temps, pour toi Julien. Puis pour toi Phil je savais à la suite des problèmes avec ton papa.
Jul : Vous saviez très bien les filles ce qui se passait. Vous saviez que j’aimais Phil malgré mes bêtises.
Sté : Oui Juju, on sait bien. Puis je suis contente pour toi !
Del : Phil, mon frérot, si tu es sur de toi, et bien bonne chance à vous deux !
Béa : Très bien, ce sont de belles paroles, mais il ne reste plus qu’à affronter le père, le père de Julien. Je pense qu’il doit être au courant, mais rien n’est moins sûr, nous verrons bien dès qu’il rentrera.
Jul : Maman, j’ai peur, je ne sais pas ce qu’il va dire. Puis j’aime Phil.
Béa : Je sais Julien, tu aimes Phil, tu es comme tu es et je t’aime, ne l’oublie jamais !
Jul : Merci maman, mais j’ai peur de ce qui va arriver !
Béatrice s’était levée et avait pris Julien dans ses bras. Puis contre toute attente, Béatrice m’avait fait signe de la rejoindre. Nous étions tous les trois enlacés dans un gros câlin. Quelques minutes après nous avions repris nos esprits. Puis Béatrice nous avait dit de nous occuper avant le retour du papa, soit de Pierre.
Nous nous étions retrouvé tous les quatre dans la chambre de Stéphanie. Nous avions parlé de ce que nous avions vécu. Puis à force de parler nous nous étions bien rendu compte que finalement le père de Stéphanie et de Julien devait se douter de quelque chose. Il ne nous restait plus qu’à attendre son retour. Nous en avions profité pour parler du passé, des baignades dans la piscine à la maison alors que nous étions baignés nus, sans fausse pudeur. Bref, nous avions parlé à bâton rompu de tout et de rien. Finalement les deux filles étaient restées dans la chambre de Stéphanie pour revoir leurs cours.
Julien et moi nous étions allés prendre l’air. Nous marchions un peu où bon nos pas nous menaient. Nous avions encore discuté tout en nous baladant. Nous étions rentrés et nous avions mangé un bout à midi. Nous étions toujours nous cinq.
Puis en attendant le retour du papa, les deux filles, Julien et moi nous étions allés faire un tour question de prendre un peu l’air frais et décompresser. De toute façon, nous ne savions plus changer le cours des événements, tout était dit. Il fallait seulement savoir quelle serait la réaction de Pierre.
Bon, nous nous étions bien aéré les poumons et aussi l’esprit. Nous étions déjà un peu plus rassurés, car Stéphanie pensait elle aussi que son père avait des doutes quant à l’orientation sexuelle de Julien. C’est Julien qui était le plus inquiet de nous quatre.
Nous étions rentrés pour le gouter.
Pierre était rentré vers dix-sept heures. Béatrice était avec nous dans le salon. En entrant dans cette pièce, Pierre se demandait ce qui se passait. Il nous avait trouvé, les quatre jeunes, la mine sévère, Béatrice elle était comme d’habitude quoi qu’un peu plus contractée elle aussi. Pierre demanda alors :
Pie : Je pense qu’il y a quelque chose qui s’est passé à voir vos têtes !
Béa : Oui Pierre, il s’est passé quelque chose ce matin alors que tu étais déjà parti.
Pie : Mais encore !
Béa : Je pense que c’est à Julien à expliquer ce qui s’est passé.
Pie : Julien, nous t’écoutons alors.
Jul : Tu sais papa ce matin maman m’a trouvé avec Phil dans la salle de bain ensemble.
Pie : Oui et alors.
Jul : Nous étions sous la douche et nous nous heu…nous…
Pie : Julien, tu hésites, tu veux dire que vous étiez Phil et toi sous la douche et que vous vous masturbiez !
Jul : Oui papa.
Pie : C’était seul ou l’un l’autre ?
Jul : C’était un masturbation mutuelle !
Pierre attendait une bonne minute. Personne ne bronchait, tous nous étions silencieux. Nous attendions la réaction de Pierre.
Pie : Bon, Béatrice tu étais au courant de la relation entre Phil et notre fils ?
Béa : Tu sais que je m’en doutais depuis pas mal de temps. Je t’en avais parlé vaguement il y a quelques semaines.
Pie : Bon, je ne vais pas tourner autour du pot. Je suppose que vous vous aimez ou alors c’est pour vous amuser.
Jul : Papa, j’aime Phil depuis des mois. Ce n’est pas une blague, je sais que je suis homo depuis les vacances d’été, surtout depuis les quelques jours passés chez Phil.
Pie : Julien, pourtant j’ai souvent vu d’autres garçons à la maison, peut-être pas pour loger, mais tu voyais d’autres gars.
Jul : Oui je sais papa, c’est pour ça que Phil ne voulait plus me voir !
Pie : Alors je comprends mieux. Et toi Phil, tu aimes Julien ?
Moi : Oui Pierre, j’aime Julien, mais c’est encore délicat. Je ne souhaite pas entrer dans les détails si cela ne vous fait rien.
Pie : Vu votre âge, vous allez avoir bientôt 18 ans, je ne sais vous dire qu’une chose, aimez-vous et soyez alors heureux. Mais n’oubliez pas vos études, c’est très important. Viens dans mes bras Julien et toi aussi Phil.
Julien était submergé de bonheur, il avait rejoint son papa pour le prendre dans ses bras. Julien avait des larmes de joie sur les joues. J’avais rejoint mon ami et son papa. Nous nous étions étreints un petit moment. Béatrice et les filles affichaient un large sourire. Une fois l’étreinte terminée, c’est Béatrice qui nous avait pris elle aussi dans ses bras. Puis Pierre disait :
Pie : Bien voilà, je pense qu’on peut fêter ça. Stéphanie, tu veux bien aller chercher dans le frigo de la cave une bouteille de champagne. Merci !
Nous avions discuté tous ensemble. Pierre avait quand même eu des doutes quant à l’orientation sexuelle de Julien. Me concernant, il savait que j’étais gay. Il proposa de m’inviter le lendemain midi pour venir manger avec mes parents. Je l’avais remercié.
Après avoir bu ce verre de l’amitié et de l’officialisation de notre rencontre, j’avais quitté la maison de Julien.
Finalement le coming-out de Julien s’était très passé, son papa avait pris cet état de fait très diplomatiquement, sans hausser le ton, en restant calme et en laissant le temps à chacun de s’exprimer.
Pour ma part, j’attendais toujours de savoir quoi dire à Jacques, mon ami, dont je n’avais plus de nouvelles.
En rentrant à la maison, j’avais été relevé la boîte aux lettres. Il y avait une lettre du Canada. J’avais hâte de l’ouvrir. J’étais monté dans ma chambre pour être tranquille. Une fois décachetée, j’avais entamé la lecture :
Bonjour Phil,
Cela fait déjà plus de deux semaines que je devais t’écrire. Je ne suis pas bien dans ma peau depuis déjà un mois.
Je ne sais pas comment te le dire, mais tu me manquais tellement et un gars de ma classe m’a pris en amitié et il m’a consolé plusieurs fois.
Puis je ne sais pas comment, mais nous sommes tombés amoureux.
Je suis désolé Phil, je m’en veux. J’étais si seul et j’avais besoin de câlins et d’un peu d’amour !
Si toi de ton côté tu trouves un chouette gars, n’hésite pas, ne reste pas seul à te morfondre. Je t’aime, mais la distance et le temps qui passe n’arrange rien. J’avais si mal.
Phil j’espère que tu ne m’en veux pas trop.
Je t’embrasse.
Jacques.
PS : j’ai appris pour le décès de Jean, ça m’a retourné !
Voilà, tout était dit. Jacques avait trouvé un nouveau garçon à aimer près de l’endroit où il vivait. Je me sentais d’un coup plus léger, j’étais submergé par plusieurs sentiments ; j’étais à la fois heureux et triste, soulagé et embêté, bref il fallait que je fasse une pose et que je prenne un peu de recul durant quelques minutes. Puis je pensais à Julien que je venais de quitter il y a quelques environ vingt minutes. Il fallait que je lui téléphone pour lui dire qu’il n’y avait plus que lui qui comptait à mes yeux, qu’il était mon amour et nous allions pouvoir maintenant aller de l’avant et donc faire un bout de chemin ensemble.
Il me tardait de l’appeler, mais je devais aussi prévenir ma famille. J’allais attendre encore un petit moment avant de faire quoi que ce soit, mais avant le lendemain car il y avait l’invitation des parents de Julien.
Il était dix-neuf heures trente quand mes parents arrivèrent. J’avais préparé le repas pour qu’ils puissent passer à table. Je m’étais demandé, lors de la préparation du repas, quel serait le meilleur moment pour parler de Julien et de l’invitation de ses parents. Je pensais qu’il était préférable d’attendre la fin du repas.
Nous étions donc assis mes parents et moi à table dans la salle à manger. Maman avait trouvé que j’avais très bien préparé à manger, c’était assez simple, du poulet avec une sauce curry améliorée avec du riz et une tomate gratinée par personne. Papa avait été cherché une bouteille de vin rouge au cellier. Bref nous avions mangé de bon appétit, du moins mes parents. Je pense que maman avait remarqué que je n’étais pas trop attentif et que j’étais un peu dans la lune. Puis c’est papa qui ayant lui aussi remarqué quelque chose qui me demanda :
Papa : Phil, il me semble que tu n’es pas trop dans ton assiette, sans jeu de mot car nous sommes encore à table !
Mam : Je l’avais aussi remarqué, je pense qu’il y quelque chose qui te tracasse ou alors tu as quelque chose à nous dire. Nous t’écoutons mon grand !
Moi : Je ne sais pas par où commencer, il y a plusieurs choses. Bon je vais vous mettre au courant. Vous savez que Jacques est au Canada, il est loin et je l’ai très mal vécu. Bref, Julien m’a soutenu, il m’a aidé à sa manière. Et bon, je dois vous dire que Julien et moi nous … nous sommes….heu ;…
Papa : Vous êtes amoureux !
Moi : Oui. Je ne savais pas comment vous le dire.
Mam : Tu sais Phil, je m’en doutais que tôt ou tard tu allais retrouver un garçon à aimer.
Papa : Tu sais Phil, je te comprends et je ne sais rien te reprocher.
Moi : Merci papa, mais il faut que je vous dise, c’est que j’avais déjà aimé Julien durant les vacances d’été, c’est lui qui avait déconné et c’est pour cela que nous nous étions séparés.
Mam : Tu sais j’avais bien pensé qu’avant Jacques que tu avais déjà eu une relation, maintenant je sais avec qui.
Moi : Voilà déjà une chose de dite, la seconde c’est que les parents de Julien nous invitent tous chez eux demain midi.
Mam : Eh bien je suppose que nous devons répondre positivement à cette invitation. Tu en pense quoi Alain ?
Papa : Je pense que nous devrions y aller, nous connaissons Béatrice et Pierre, donc nous aurons l’occasion de nous revoir. Je vais leur téléphoner maintenant.
Moi : C’est bien papa, merci. Mais avant il faut que je vous montre la lettre qui est arrivée dans la boîte aux lettres, c’est une lettre de Jacques. Je vais la chercher dans ma chambre.
J’avais la lettre en main et je l’avais donnée à maman, papa qui était à ses côtés pouvait aussi la lire en même temps. Je voyais qu’ils lisaient la lettre une seconde fois. Puis c’est papa qui avait pris la parole.
Papa : Et bien Phil, je ne sais que te dire. Jacques a été très honnête de t’avertir. Il te laisse donc libre. Puis je peux dire que je suis fier de toi. Je sais que tu as beaucoup souffert à la suite du départ de Jacques, et suite au décès de Jean, et puis je ne vais pas me voiler la face, à cause de moi aussi, alors je te souhaite d’être heureux avec Julien. La seule chose que je veux c’est que tu fasses des études et que tu aies un métier. Allez viens dans mes bras mon grand !
J’étais allé me blottir dans les bars de mon papa, maman était elle aussi venue m’enlacer. J’en avais profité pour leur dire que je les aimais. J’avais les yeux humides mais j’avais su contenir mes larmes. Cependant j’étais heureux d’être dans leurs bras, je m’y sentais en sécurité et protégé. Je me rendais compte que j’avais des parents exceptionnels, aimants et très ouverts !