CHAPITRE 89 (Aix en Provence) (Yuan) (fin)
« Quelques minutes plus tôt, côté piscine »
J’entends des voix venant de la rue, je reconnais celle de Ming et c’est en attrapant au passage une serviette pour me sécher, que je fais le tour de la maison pour rejoindre en souriant les nouveaux arrivants en laissant Antoine continuer sa série de plongeons.
C’est au moment où mon grand-père fait la réflexion à Ming qu’il se fait rare depuis quelque temps, que celui-ci m’aperçoit.
- Maintenant que beaucoup de choses ont changé, je serai ravi d’être plus présent parmi vous !! Tiens !! Voilà celui qui a amené tous ces chamboulements, comment tu vas mon garçon ?
C’est en l‘embrassant que je lui réponds.
- Cool !! Yuan n’est pas avec toi ?
- (Ming) Manquerait plus que ça Hi ! Hi ! On voit bien que tu n’as pas eu à le supporter depuis ces derniers jours !!
- C’est vrai maintenant que tu le dis !! Je pensais vous voir bien plus tôt ?
- (Ming) J’avais des obligations et comme je voulais profiter de l’invitation pour prendre quelques jours de vacances, j’ai préféré me mettre à jour dans mon travail avant de partir.
- Bonne idée !! Il est où « Yu » ?
- (Michel) Il est monté porter ses affaires dans votre chambre, il ne devrait plus tarder à vous rejoindre dans la piscine.
- Je vais voir s’il a besoin d’un coup de main !! Tu pourrais venir faire trempette toi aussi.
- (Ming) Pourquoi pas !! Dans l’après-midi je n’y manquerai pas, ça fait un bail que je n’ai pas piqué une tête dans l’eau.
Je lui mets une main sur le ventre.
- Je vois que tu as déjà prévu la bouée Hi ! Hi !
Je n’attends pas sa réponse que je file déjà comme un dératé dans la maison en riant encore de son air faussement outragé et c’est en silence que j’ouvre la porte de ma chambre pour faire la surprise à Yuan.
La vision que j’en ai alors me laisse un instant figé de surprise, Yuan visiblement se donne un petit plaisir en matant par la fenêtre et sa position plus qu’excitante me fait dresser le sexe qui s’échappe alors de mon slip de bain devenu subitement beaucoup trop petit pour le contenir entièrement.
Le sien déjà au sol n’est plus retenu que par un pied, ses jambes écartées font saillir ses petites fesses musclées dont la vue m’amène une forte poussée de libido et c’est sans réfléchir que je m’avance vers lui en venant me coller à son dos, mon sexe venant se nicher dans son sillon offert de si belle façon.
Bien sûr la surprise le fait sursauter et pousser un petit cri effarouché qui me fait me serrer encore plus contre lui en lui faisant bien sentir l’ampleur de la raideur qui me tient.
- Hééé !!!
Je lui plaque mes deux mains sur les abdos en le caressant doucement.
- Hum !! Je suis bien comme ça !! Alors mon cochon ? On se donne du plaisir en louchant sur mon cousin ?
Yuan comprend qui est derrière lui à s’exciter dans ses fesses et le moment de surprise passé, se cambre encore plus pour bien sentir le membre aux proportions qui ne le laisse certainement pas indifférent s’insérer encore plus virilement dans son sillon imberbe.
- Putain !! Tu m’as foutu la trouille de ma vie Hi ! Hi !
- On ne le dirait pas pourtant !! Hum !! Arrête de remuer du popotin comme ça sinon tu vas finir par me faire jouir !!
- Ah, oui ? Vraiment ?
Ma main droite descend sur son pubis en caressant ses longs poils noirs fins comme des cheveux, puis attrape sa hampe pour remplacer sa main qui maintenant s’agrippe au rebord de la fenêtre.
- Ne t’en prive pas alors !! Arhhh !! Ouiii !! Continue comme ça, je vais jouir !! Arhhh !!
Il n’a pas terminé son dernier gémissement que je sens mon sexe libérer son jus en même temps que le sien, mes muscles se tétanisent d’un orgasme aussi inattendu que puissant qui me surprend par l’énorme plaisir que je ressens.
- Arhhh !!! Moi aussiiii !!!
Le hic c’est qu’apparemment nous n’avons pas été des plus discrets et c’est quelque peu honteux que nous nous retrouvons devant le regard surpris d’Antoine levé vers nous, qui comprend très vite à voir son sourire moqueur à quel jeu nous venons de nous adonner.
CHAPITRE 90 (Paris) (Hôpital Salpêtrière) (Maurice)
« Le lendemain matin, dans le bureau du chef de service traumatologie »
- Vous êtes certain de ne pas vous être laissé berner ?
- (Le chirurgien) Certain, oui !! Ce garçon n’était plus le même que celui que je ne connaissais hélas que trop bien, c’est comme… Comment dire… Si c’était une autre personne, vous comprenez ?
Maurice écoute depuis un moment, il a passé le reste de son après-midi d’hier et une bonne partie de la soirée à prendre des renseignements sur le jeune De Bierne et au fur et à mesure des différents témoignages et retours d’informations, il commence à se faire une image assez précise de la situation.
Situation qui au départ n’était pas si évidente que ça, au point d’avoir failli faire arrêter le garçon pour complicité de meurtres au prétexte qu’il aurait dû dénoncer ces horreurs bien avant.
Maintenant en y réfléchissant bien, il se rend compte qu’il a eu raison de ne pas le faire et que ses intentions premières n’étaient dictées que par la colère et le dégoût dus aux découvertes macabres qui ont suivi la perquisition et l’arrestation de ce Wanek.
- J’ai déjà entendu cette réflexion !! Comment l’expliquez-vous ?
- La facilité serait de dire qu’il a perdu la mémoire de tous ses actes de délinquance.
- (Maurice) Une amnésie ciblée en quelque sorte ? J’ai du mal à y croire, ce serait une explication trop facile !!
- J’ai eu un expert psychiatre au téléphone dernièrement, un certain Espinach ! Philippe Espinach !! Il me disait avoir le jeune De Bierne comme patient et voulait lui aussi avoir notre ressenti sur la perception que nous en avons eue à son réveil.
- (Maurice) Que lui avez-vous répondu ?
- Comme à vous !! Que je ne comprenais pas mais qu’il était pourtant évident que le garçon n’était plus du tout le même, ne serait-ce l’aspect physique bien sûr !!
Maurice note le nom du psychiatre sur son calepin.
- Vous a-t-il donné des pistes sur ses sujets de réflexions ?
- Plusieurs en effet !! La plus plausible à mon sens étant que son cerveau s’est reconstruit autour d’une image ou d’un rêve que le jeune Florian faisait pendant son coma.
- (Maurice) Hum !!! Un petit peu tiré par les cheveux, vous ne trouvez pas ? Une autre piste ?
- Celle d’une autre personnalité qui aurait pris la place de l’ancienne !!
- (Maurice ahuri) Wouf !! Ces « Psy » sont aussi atteints que leurs clients.
- C’est aussi la première impression que j’ai eue, il faut quand même que je vous montre quelque chose qui va très certainement vous faire sinon changer d’avis, du moins réfléchir peut être différemment.
Le toubib ouvre un tiroir de son bureau pour en sortir un dossier semblant déjà assez volumineux, il étale quelques clichés se trouvant à l’intérieur sur sa table de travail en montrant du doigt ce qui pour lui est évident mais certainement pas pour son visiteur.
- Qu’est-ce que vous voyez sur ces clichés ?
- (Maurice) Un cerveau avec des zones colorées ? J’ai déjà eu l’occasion d’en voir et les couleurs montrent les parties actives si je ne me trompe pas ?
- Exact !! Vous n’y voyez donc rien de bizarre ? Même si je vous dis que le cliché est celui du jeune De Bierne et si je vous montre celui-ci qui vient également de lui mais prise à moins d’une semaine d’intervalle avant la première ?
Maurice prend le temps de bien observer les deux images car il se doute bien que s’il les lui montre, c’est très certainement parce que quelque chose les différencie.
- Il y a moins de zones actives sur cette deuxième image et cette zone plus sombre n’apparaît pas non plus sur la première, qu’est-ce que c’est ?
- Quoi donc ? La partie sombre ? Eh bien c’est tout simplement la zone sclérosée par le choc dû à l’accident, une zone morte en quelque sorte !!
- (Maurice) Et pour la partie active ? Elle est nettement plus petite !!
- Justement, c’est là où ça ne va plus !! Il semblerait que la zone de conscience ait doublé en à peine une semaine, ce qui est déjà une gageure scientifique !! Mais en plus qu’il y ait eu guérison de la partie accidentée et là c’est absolument impossible !!
- (Maurice) La première photo serait donc truquée ? Pour quelle raison ?
CHAPITRE 91 (Paris) (Hôpital Salpêtrière) (Maurice) (fin)
- (Le chirurgien) Mais absolument pas !! C’est là où justement le bât blesse !! Les deux clichés sont authentiques !! Et s’il n’y avait que ça en plus, rendez-vous compte qu’après trois mois de coma profond notre jeune accidenté n’est resté qu’une petite semaine en rééducation avant de nous quitter comme s’il n’avait jamais eu cet accident !!
- (Maurice) Ça me semble un peu court en effet !!
- Un peu court ?? Normalement il lui aurait fallu au moins un mois avant que ses muscles lui permettent de se tenir debout !! Le jour où nous lui avons ôté ses attelles sur sa jambe fracturée, il est parti seul prendre une douche en nous disant qu’il était temps et qu’il commençait à sentir le fennec !!
- (Maurice) Plus je vous écoute et plus je me pose de questions !! En gros ce que vous essayez de me faire entendre, c’est qu’il n’y a rien de normal dans la guérison de ce garçon et que vous envisagez même que ce ne soit plus le même, c’est bien ça ?
- Tout ce que je peux affirmer, c’est que médicalement c’est impossible !! Il semblerait même qu’il y ait eu un cas sensiblement identique dans cet hôpital et justement ces dernières semaines, un accidenté de la route avec des lésions nécessitant des opérations lourdes et qui se serait réveillé sans même la trace d’une cicatrice sur le corps.
- (Maurice étonné) Vous êtes certains de vos sources ?
- Vu le ramdam que ça a fait depuis dans les différents services !! Je peux vous assurer que c’est bien ce qu’il s’est passé !!
- (Maurice) Rien d’autre ? Je ne sais pas moi !! Par exemple un mort qui est sorti de la morgue parce qu’il se plaignait qu’il y faisait trop froid ?
- Oh !! Vraiment très drôle !! Je vous assure que tout est exact pourtant, vous n’aurez qu’à vérifier par vous-même !!
- (Maurice) Je n’y manquerais pas c’est évident !! Maintenant j’aimerais que vous ne parliez pas du cas De Bierne à l’extérieur et que vous passiez le même message à vos assistants, faites-moi également la liste de ceux qui sont au courant de cette histoire de clichés !! J’enverrai quelqu’un ayant les connaissances nécessaires, demain dans la journée pour vérifier le dossier de ce garçon.
- Vous ne lui voulez rien de mal j’espère ?
Maurice est surpris autant par le ton qu’elle a été posée que par la question en elle-même.
- Vous semblez vous être attaché à ce garçon, je me trompe ?
- Honnêtement ? Je vous répondrais, comme tout le monde ici dans mon service et qui se sont occupé un tant soit peu de lui !!
- (Maurice) Pourtant vous ne le portiez pas dans votre cœur avant ça ?
- C’est peu de le dire en effet !! Mais comme je vous l’ai dit déjà, ce n’est plus du tout le même et celui qu’il est devenu est particulièrement attachant, vous vous en rendrez compte par vous-même le moment venu quand vous le rencontrerez.
Maurice va pour prendre congé, il en a appris suffisamment pour que sa curiosité soit suffisamment accrochée afin qu’il aille au bout de cette histoire et ce n’est que l’air songeur qu’il peut lire sur le visage du spécialiste, qui lui fait poser la question.
- Autre chose peut être ?
- Il y a bien cet enfant dont la tumeur au cerveau a disparu en quelques heures !!
- (Maurice troublé) C’est quoi encore que cette histoire ?
- L’information est venue depuis le centre hospitalier d’Orléans, un tout jeune gamin qui devait se faire opérer d’urgence par un confrère de Paris. Un cas semblant désespéré pour tout dire, j’ai visionné son dossier avec mon confrère et je ne vous cache pas que nous étions conscients des risques d’une telle opération avec la quasi-certitude de ne pas pouvoir le sauver.
- (Maurice) Je présume que sa disparition est elle aussi une impossibilité médicale ?
- Ça commence à faire beaucoup en quelques semaines, je dois bien le reconnaître !!
- (Maurice) Et vous comptiez avertir les autorités quand ??
- Mais !!! Les dossiers concernés ont été envoyés à qui de droit, comme à chaque fois qu’il y a une cause de guérison inexplicable.
Maurice montre celui qui trône toujours sur le bureau.
- Alors pourquoi celui-là est-il encore en votre possession ?
- Parce que j’en suis encore à l’étudier !!
- (Maurice) Je pense plutôt que vous n’aviez pas l’intention de l’envoyer !!
Le chirurgien baisse la tête, ce qui pour Maurice équivaut à un aveu.
- J’avoue ne pas comprendre votre empathie avec ce garçon !!
- Attendez de le connaître !!
Maurice vérifie qu’il a bien noté tout ce dont il a besoin pour poursuivre ses recherches, il referme son calepin et le range dans sa poche avant de se lever pour quitter son hôte.
- J’attendrais donc !! Je vous remercie pour le temps que vous m’avez consacré, vous recevrez rapidement la visite des spécialistes dont je vous ai parlé et ne vous inquiétez pas s’ils confisquent toutes les preuves qui vont avec ce dossier.
- Vous en ferez quoi ?
- (Maurice sourit) Comme pour toutes choses qui semblent impossibles et qui pourtant arrivent jusqu’à nos services, nous allons mener une enquête pour tenter de comprendre !!
Ce n’est qu’une fois dehors que Maurice fronce les sourcils en prenant place dans sa voiture, ce qu’il n’a pas dit au chirurgien et que lui-même n’a appris que très récemment, c’est que cette histoire de guérison miraculeuse du jeune De Bierne n’est pas la première et qu’il lui est déjà arrivé la même chose étant bébé lors d’un accident d’avion, les clichés pris alors ont démontré un important traumatisme crânien qui s’est étrangement résorbé en quelques heures, une grosse demi-journée tout au plus en créant déjà une polémique médicale à l’époque des faits.
C’est d’ailleurs à cause de cette information, qu’il a décidé cette visite à la Salpêtrière pour essayer d’en apprendre un peu plus sur ce qui il doit bien le reconnaître le laisse encore plus perplexe qu’à son arrivée.
CHAPITRE 92 (Aix en Provence) (Chambre des garçons)
« Huit heures du matin »
« Proutttt !!!!! »
Yuan ouvre un œil et se redresse d’un bond.
- Pouahhh !!! C’est qui qu’a lâché une caisse ??
- Hi ! Hi !
- (Yuan) C’est toi « Flo » ??
- (Antoine) Qui veux-tu d’autre ?? En plus ça sent le rouquin crevé Hi ! Hi !
Je secoue un bon coup les draps et comme ils sont à côté de moi, j’ai vite droit à un retour tonitruant de mon geste.
- (Yuan) Mais c’est une horreur !! Tu es pourri de l’intérieur ma parole !!
- (Antoine) Tu parles d’un réveil !!
- Hi ! Hi !
- (Antoine) Ça le fait rire en plus !! Putain tu as raison « Yu », c’est infect !!
- Attendez !!
Ils tournent leur visage vers moi, le nez toujours plissé en se demandant bien ce que je leur veux.
« Proutttt !!! »
- J’envoie les contre-mesures Hi ! Hi !
Ce coup-ci c’est le branle-bas de combat, ils se lèvent tous les deux pour se précipiter à la fenêtre afin d’aérer la pièce et en profiter pour prendre un bon bol d’air.
- Pourquoi vous faites ça les gars Hi ! Hi ! Je trouve que ça sent super bon !!
Antoine se tourne vers moi pour voir si je suis sérieux.
- Tu plaisantes là !! Un putois ne tiendrait pas une minute de plus à tes côtés Hi ! Hi !
- (Yuan) J’espère que tu ne vas pas nous faire un coup pareil tous les matins, sinon tu vas vite te retrouver dans l’autre chambre parole !!
Je me lève car je sens mon estomac qui grouille et je me suis assez amusé avec eux pour savoir m’arrêter.
- Il faut que j’aille aux toilettes, j’ai dû attraper la turista Hi ! Hi !
- (Antoine) A Aix ?? Ne sors jamais du pays alors !!
Yuan regarde sortir son copain les yeux brillants d’amusement, son regard se reporte ensuite sur Antoine qui se tourne vers lui à son tour.
- Je pense qu’on n’a pas fini avec un loustic pareil !!
- (Antoine) Je l’adore !!
- Qui aurait pensé dire ça, il n’y a pas encore un mois ??
- Dis-moi « Yu » ? Vous allez vraiment vous mettre ensemble ?
- Je pense oui, pourquoi ?
- Juste pour savoir !!
- Ne me dis pas que toi aussi tu voudrais…
Antoine rougit en baissant la tête.
- Je sais bien que c’est impossible, c’est mon cousin tu comprends ?
- Oui mais !! Tu l’aimes aussi pas vrai ?
Antoine hoche la tête comme s’il en avait honte, il se force à regarder son copain pour lui répondre.
- Même avant qu’il ne… change !! Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à lui et pourtant crois-moi qu’il m’en a fait voir !!
- Pareil pour moi tu sais !! Pourtant c’était toujours son image que j’avais en tête quand je me donnais du plaisir.
Yuan réfléchit quelques secondes et reprend.
- Tu devrais lui en parler !!
- Pour quoi faire ? De toute façon il est avec toi maintenant !!
- Pour l’instant oui, du moins c’est bien parti pour !! Mais est ce qu’il t’a parlé de Thomas ?
- Bien sûr !! Tu crois qu’il existe toi ? Je veux dire ici ?
- Va savoir !! Apparemment nous existions bien dans ses souvenirs alors pourquoi pas lui aussi ?
- C’est dingue quand même son histoire !! Tu ne t’es jamais demandé ce qui peut bien avoir remplacé l’autre dans sa tête ?
- À quoi bon !! De toute façon je préfère de loin ce qu’il est devenu et qui sait !! Peut-être qu’un jour nous saurons à quoi nous en tenir sur la finalité de cette histoire, ce que j’en retiens pour l’instant c’est que nous devons l’aider à retrouver son Thomas et cela même si les conséquences seront que je le perdrai sûrement, il m’a d’ailleurs bien prévenu et j’apprécie son honnêteté, même si je suis conscient que ce sera très dur de m’en remettre.
Antoine pose sa main sur l’épaule de son copain en signe de soutien.
- Peut-être devrais-tu faire comme moi et te contenter de n’être que son ami !!
- Tu as sans doute raison, mais tu vois Antoine, je ne sais pas comment tu y arrives toi !! Pour ma part je ne m’en sens ni l’envie, ni le courage !!
« Quelques minutes plus tôt, côté piscine »
J’entends des voix venant de la rue, je reconnais celle de Ming et c’est en attrapant au passage une serviette pour me sécher, que je fais le tour de la maison pour rejoindre en souriant les nouveaux arrivants en laissant Antoine continuer sa série de plongeons.
C’est au moment où mon grand-père fait la réflexion à Ming qu’il se fait rare depuis quelque temps, que celui-ci m’aperçoit.
- Maintenant que beaucoup de choses ont changé, je serai ravi d’être plus présent parmi vous !! Tiens !! Voilà celui qui a amené tous ces chamboulements, comment tu vas mon garçon ?
C’est en l‘embrassant que je lui réponds.
- Cool !! Yuan n’est pas avec toi ?
- (Ming) Manquerait plus que ça Hi ! Hi ! On voit bien que tu n’as pas eu à le supporter depuis ces derniers jours !!
- C’est vrai maintenant que tu le dis !! Je pensais vous voir bien plus tôt ?
- (Ming) J’avais des obligations et comme je voulais profiter de l’invitation pour prendre quelques jours de vacances, j’ai préféré me mettre à jour dans mon travail avant de partir.
- Bonne idée !! Il est où « Yu » ?
- (Michel) Il est monté porter ses affaires dans votre chambre, il ne devrait plus tarder à vous rejoindre dans la piscine.
- Je vais voir s’il a besoin d’un coup de main !! Tu pourrais venir faire trempette toi aussi.
- (Ming) Pourquoi pas !! Dans l’après-midi je n’y manquerai pas, ça fait un bail que je n’ai pas piqué une tête dans l’eau.
Je lui mets une main sur le ventre.
- Je vois que tu as déjà prévu la bouée Hi ! Hi !
Je n’attends pas sa réponse que je file déjà comme un dératé dans la maison en riant encore de son air faussement outragé et c’est en silence que j’ouvre la porte de ma chambre pour faire la surprise à Yuan.
La vision que j’en ai alors me laisse un instant figé de surprise, Yuan visiblement se donne un petit plaisir en matant par la fenêtre et sa position plus qu’excitante me fait dresser le sexe qui s’échappe alors de mon slip de bain devenu subitement beaucoup trop petit pour le contenir entièrement.
Le sien déjà au sol n’est plus retenu que par un pied, ses jambes écartées font saillir ses petites fesses musclées dont la vue m’amène une forte poussée de libido et c’est sans réfléchir que je m’avance vers lui en venant me coller à son dos, mon sexe venant se nicher dans son sillon offert de si belle façon.
Bien sûr la surprise le fait sursauter et pousser un petit cri effarouché qui me fait me serrer encore plus contre lui en lui faisant bien sentir l’ampleur de la raideur qui me tient.
- Hééé !!!
Je lui plaque mes deux mains sur les abdos en le caressant doucement.
- Hum !! Je suis bien comme ça !! Alors mon cochon ? On se donne du plaisir en louchant sur mon cousin ?
Yuan comprend qui est derrière lui à s’exciter dans ses fesses et le moment de surprise passé, se cambre encore plus pour bien sentir le membre aux proportions qui ne le laisse certainement pas indifférent s’insérer encore plus virilement dans son sillon imberbe.
- Putain !! Tu m’as foutu la trouille de ma vie Hi ! Hi !
- On ne le dirait pas pourtant !! Hum !! Arrête de remuer du popotin comme ça sinon tu vas finir par me faire jouir !!
- Ah, oui ? Vraiment ?
Ma main droite descend sur son pubis en caressant ses longs poils noirs fins comme des cheveux, puis attrape sa hampe pour remplacer sa main qui maintenant s’agrippe au rebord de la fenêtre.
- Ne t’en prive pas alors !! Arhhh !! Ouiii !! Continue comme ça, je vais jouir !! Arhhh !!
Il n’a pas terminé son dernier gémissement que je sens mon sexe libérer son jus en même temps que le sien, mes muscles se tétanisent d’un orgasme aussi inattendu que puissant qui me surprend par l’énorme plaisir que je ressens.
- Arhhh !!! Moi aussiiii !!!
Le hic c’est qu’apparemment nous n’avons pas été des plus discrets et c’est quelque peu honteux que nous nous retrouvons devant le regard surpris d’Antoine levé vers nous, qui comprend très vite à voir son sourire moqueur à quel jeu nous venons de nous adonner.
CHAPITRE 90 (Paris) (Hôpital Salpêtrière) (Maurice)
« Le lendemain matin, dans le bureau du chef de service traumatologie »
- Vous êtes certain de ne pas vous être laissé berner ?
- (Le chirurgien) Certain, oui !! Ce garçon n’était plus le même que celui que je ne connaissais hélas que trop bien, c’est comme… Comment dire… Si c’était une autre personne, vous comprenez ?
Maurice écoute depuis un moment, il a passé le reste de son après-midi d’hier et une bonne partie de la soirée à prendre des renseignements sur le jeune De Bierne et au fur et à mesure des différents témoignages et retours d’informations, il commence à se faire une image assez précise de la situation.
Situation qui au départ n’était pas si évidente que ça, au point d’avoir failli faire arrêter le garçon pour complicité de meurtres au prétexte qu’il aurait dû dénoncer ces horreurs bien avant.
Maintenant en y réfléchissant bien, il se rend compte qu’il a eu raison de ne pas le faire et que ses intentions premières n’étaient dictées que par la colère et le dégoût dus aux découvertes macabres qui ont suivi la perquisition et l’arrestation de ce Wanek.
- J’ai déjà entendu cette réflexion !! Comment l’expliquez-vous ?
- La facilité serait de dire qu’il a perdu la mémoire de tous ses actes de délinquance.
- (Maurice) Une amnésie ciblée en quelque sorte ? J’ai du mal à y croire, ce serait une explication trop facile !!
- J’ai eu un expert psychiatre au téléphone dernièrement, un certain Espinach ! Philippe Espinach !! Il me disait avoir le jeune De Bierne comme patient et voulait lui aussi avoir notre ressenti sur la perception que nous en avons eue à son réveil.
- (Maurice) Que lui avez-vous répondu ?
- Comme à vous !! Que je ne comprenais pas mais qu’il était pourtant évident que le garçon n’était plus du tout le même, ne serait-ce l’aspect physique bien sûr !!
Maurice note le nom du psychiatre sur son calepin.
- Vous a-t-il donné des pistes sur ses sujets de réflexions ?
- Plusieurs en effet !! La plus plausible à mon sens étant que son cerveau s’est reconstruit autour d’une image ou d’un rêve que le jeune Florian faisait pendant son coma.
- (Maurice) Hum !!! Un petit peu tiré par les cheveux, vous ne trouvez pas ? Une autre piste ?
- Celle d’une autre personnalité qui aurait pris la place de l’ancienne !!
- (Maurice ahuri) Wouf !! Ces « Psy » sont aussi atteints que leurs clients.
- C’est aussi la première impression que j’ai eue, il faut quand même que je vous montre quelque chose qui va très certainement vous faire sinon changer d’avis, du moins réfléchir peut être différemment.
Le toubib ouvre un tiroir de son bureau pour en sortir un dossier semblant déjà assez volumineux, il étale quelques clichés se trouvant à l’intérieur sur sa table de travail en montrant du doigt ce qui pour lui est évident mais certainement pas pour son visiteur.
- Qu’est-ce que vous voyez sur ces clichés ?
- (Maurice) Un cerveau avec des zones colorées ? J’ai déjà eu l’occasion d’en voir et les couleurs montrent les parties actives si je ne me trompe pas ?
- Exact !! Vous n’y voyez donc rien de bizarre ? Même si je vous dis que le cliché est celui du jeune De Bierne et si je vous montre celui-ci qui vient également de lui mais prise à moins d’une semaine d’intervalle avant la première ?
Maurice prend le temps de bien observer les deux images car il se doute bien que s’il les lui montre, c’est très certainement parce que quelque chose les différencie.
- Il y a moins de zones actives sur cette deuxième image et cette zone plus sombre n’apparaît pas non plus sur la première, qu’est-ce que c’est ?
- Quoi donc ? La partie sombre ? Eh bien c’est tout simplement la zone sclérosée par le choc dû à l’accident, une zone morte en quelque sorte !!
- (Maurice) Et pour la partie active ? Elle est nettement plus petite !!
- Justement, c’est là où ça ne va plus !! Il semblerait que la zone de conscience ait doublé en à peine une semaine, ce qui est déjà une gageure scientifique !! Mais en plus qu’il y ait eu guérison de la partie accidentée et là c’est absolument impossible !!
- (Maurice) La première photo serait donc truquée ? Pour quelle raison ?
CHAPITRE 91 (Paris) (Hôpital Salpêtrière) (Maurice) (fin)
- (Le chirurgien) Mais absolument pas !! C’est là où justement le bât blesse !! Les deux clichés sont authentiques !! Et s’il n’y avait que ça en plus, rendez-vous compte qu’après trois mois de coma profond notre jeune accidenté n’est resté qu’une petite semaine en rééducation avant de nous quitter comme s’il n’avait jamais eu cet accident !!
- (Maurice) Ça me semble un peu court en effet !!
- Un peu court ?? Normalement il lui aurait fallu au moins un mois avant que ses muscles lui permettent de se tenir debout !! Le jour où nous lui avons ôté ses attelles sur sa jambe fracturée, il est parti seul prendre une douche en nous disant qu’il était temps et qu’il commençait à sentir le fennec !!
- (Maurice) Plus je vous écoute et plus je me pose de questions !! En gros ce que vous essayez de me faire entendre, c’est qu’il n’y a rien de normal dans la guérison de ce garçon et que vous envisagez même que ce ne soit plus le même, c’est bien ça ?
- Tout ce que je peux affirmer, c’est que médicalement c’est impossible !! Il semblerait même qu’il y ait eu un cas sensiblement identique dans cet hôpital et justement ces dernières semaines, un accidenté de la route avec des lésions nécessitant des opérations lourdes et qui se serait réveillé sans même la trace d’une cicatrice sur le corps.
- (Maurice étonné) Vous êtes certains de vos sources ?
- Vu le ramdam que ça a fait depuis dans les différents services !! Je peux vous assurer que c’est bien ce qu’il s’est passé !!
- (Maurice) Rien d’autre ? Je ne sais pas moi !! Par exemple un mort qui est sorti de la morgue parce qu’il se plaignait qu’il y faisait trop froid ?
- Oh !! Vraiment très drôle !! Je vous assure que tout est exact pourtant, vous n’aurez qu’à vérifier par vous-même !!
- (Maurice) Je n’y manquerais pas c’est évident !! Maintenant j’aimerais que vous ne parliez pas du cas De Bierne à l’extérieur et que vous passiez le même message à vos assistants, faites-moi également la liste de ceux qui sont au courant de cette histoire de clichés !! J’enverrai quelqu’un ayant les connaissances nécessaires, demain dans la journée pour vérifier le dossier de ce garçon.
- Vous ne lui voulez rien de mal j’espère ?
Maurice est surpris autant par le ton qu’elle a été posée que par la question en elle-même.
- Vous semblez vous être attaché à ce garçon, je me trompe ?
- Honnêtement ? Je vous répondrais, comme tout le monde ici dans mon service et qui se sont occupé un tant soit peu de lui !!
- (Maurice) Pourtant vous ne le portiez pas dans votre cœur avant ça ?
- C’est peu de le dire en effet !! Mais comme je vous l’ai dit déjà, ce n’est plus du tout le même et celui qu’il est devenu est particulièrement attachant, vous vous en rendrez compte par vous-même le moment venu quand vous le rencontrerez.
Maurice va pour prendre congé, il en a appris suffisamment pour que sa curiosité soit suffisamment accrochée afin qu’il aille au bout de cette histoire et ce n’est que l’air songeur qu’il peut lire sur le visage du spécialiste, qui lui fait poser la question.
- Autre chose peut être ?
- Il y a bien cet enfant dont la tumeur au cerveau a disparu en quelques heures !!
- (Maurice troublé) C’est quoi encore que cette histoire ?
- L’information est venue depuis le centre hospitalier d’Orléans, un tout jeune gamin qui devait se faire opérer d’urgence par un confrère de Paris. Un cas semblant désespéré pour tout dire, j’ai visionné son dossier avec mon confrère et je ne vous cache pas que nous étions conscients des risques d’une telle opération avec la quasi-certitude de ne pas pouvoir le sauver.
- (Maurice) Je présume que sa disparition est elle aussi une impossibilité médicale ?
- Ça commence à faire beaucoup en quelques semaines, je dois bien le reconnaître !!
- (Maurice) Et vous comptiez avertir les autorités quand ??
- Mais !!! Les dossiers concernés ont été envoyés à qui de droit, comme à chaque fois qu’il y a une cause de guérison inexplicable.
Maurice montre celui qui trône toujours sur le bureau.
- Alors pourquoi celui-là est-il encore en votre possession ?
- Parce que j’en suis encore à l’étudier !!
- (Maurice) Je pense plutôt que vous n’aviez pas l’intention de l’envoyer !!
Le chirurgien baisse la tête, ce qui pour Maurice équivaut à un aveu.
- J’avoue ne pas comprendre votre empathie avec ce garçon !!
- Attendez de le connaître !!
Maurice vérifie qu’il a bien noté tout ce dont il a besoin pour poursuivre ses recherches, il referme son calepin et le range dans sa poche avant de se lever pour quitter son hôte.
- J’attendrais donc !! Je vous remercie pour le temps que vous m’avez consacré, vous recevrez rapidement la visite des spécialistes dont je vous ai parlé et ne vous inquiétez pas s’ils confisquent toutes les preuves qui vont avec ce dossier.
- Vous en ferez quoi ?
- (Maurice sourit) Comme pour toutes choses qui semblent impossibles et qui pourtant arrivent jusqu’à nos services, nous allons mener une enquête pour tenter de comprendre !!
Ce n’est qu’une fois dehors que Maurice fronce les sourcils en prenant place dans sa voiture, ce qu’il n’a pas dit au chirurgien et que lui-même n’a appris que très récemment, c’est que cette histoire de guérison miraculeuse du jeune De Bierne n’est pas la première et qu’il lui est déjà arrivé la même chose étant bébé lors d’un accident d’avion, les clichés pris alors ont démontré un important traumatisme crânien qui s’est étrangement résorbé en quelques heures, une grosse demi-journée tout au plus en créant déjà une polémique médicale à l’époque des faits.
C’est d’ailleurs à cause de cette information, qu’il a décidé cette visite à la Salpêtrière pour essayer d’en apprendre un peu plus sur ce qui il doit bien le reconnaître le laisse encore plus perplexe qu’à son arrivée.
CHAPITRE 92 (Aix en Provence) (Chambre des garçons)
« Huit heures du matin »
« Proutttt !!!!! »
Yuan ouvre un œil et se redresse d’un bond.
- Pouahhh !!! C’est qui qu’a lâché une caisse ??
- Hi ! Hi !
- (Yuan) C’est toi « Flo » ??
- (Antoine) Qui veux-tu d’autre ?? En plus ça sent le rouquin crevé Hi ! Hi !
Je secoue un bon coup les draps et comme ils sont à côté de moi, j’ai vite droit à un retour tonitruant de mon geste.
- (Yuan) Mais c’est une horreur !! Tu es pourri de l’intérieur ma parole !!
- (Antoine) Tu parles d’un réveil !!
- Hi ! Hi !
- (Antoine) Ça le fait rire en plus !! Putain tu as raison « Yu », c’est infect !!
- Attendez !!
Ils tournent leur visage vers moi, le nez toujours plissé en se demandant bien ce que je leur veux.
« Proutttt !!! »
- J’envoie les contre-mesures Hi ! Hi !
Ce coup-ci c’est le branle-bas de combat, ils se lèvent tous les deux pour se précipiter à la fenêtre afin d’aérer la pièce et en profiter pour prendre un bon bol d’air.
- Pourquoi vous faites ça les gars Hi ! Hi ! Je trouve que ça sent super bon !!
Antoine se tourne vers moi pour voir si je suis sérieux.
- Tu plaisantes là !! Un putois ne tiendrait pas une minute de plus à tes côtés Hi ! Hi !
- (Yuan) J’espère que tu ne vas pas nous faire un coup pareil tous les matins, sinon tu vas vite te retrouver dans l’autre chambre parole !!
Je me lève car je sens mon estomac qui grouille et je me suis assez amusé avec eux pour savoir m’arrêter.
- Il faut que j’aille aux toilettes, j’ai dû attraper la turista Hi ! Hi !
- (Antoine) A Aix ?? Ne sors jamais du pays alors !!
Yuan regarde sortir son copain les yeux brillants d’amusement, son regard se reporte ensuite sur Antoine qui se tourne vers lui à son tour.
- Je pense qu’on n’a pas fini avec un loustic pareil !!
- (Antoine) Je l’adore !!
- Qui aurait pensé dire ça, il n’y a pas encore un mois ??
- Dis-moi « Yu » ? Vous allez vraiment vous mettre ensemble ?
- Je pense oui, pourquoi ?
- Juste pour savoir !!
- Ne me dis pas que toi aussi tu voudrais…
Antoine rougit en baissant la tête.
- Je sais bien que c’est impossible, c’est mon cousin tu comprends ?
- Oui mais !! Tu l’aimes aussi pas vrai ?
Antoine hoche la tête comme s’il en avait honte, il se force à regarder son copain pour lui répondre.
- Même avant qu’il ne… change !! Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à lui et pourtant crois-moi qu’il m’en a fait voir !!
- Pareil pour moi tu sais !! Pourtant c’était toujours son image que j’avais en tête quand je me donnais du plaisir.
Yuan réfléchit quelques secondes et reprend.
- Tu devrais lui en parler !!
- Pour quoi faire ? De toute façon il est avec toi maintenant !!
- Pour l’instant oui, du moins c’est bien parti pour !! Mais est ce qu’il t’a parlé de Thomas ?
- Bien sûr !! Tu crois qu’il existe toi ? Je veux dire ici ?
- Va savoir !! Apparemment nous existions bien dans ses souvenirs alors pourquoi pas lui aussi ?
- C’est dingue quand même son histoire !! Tu ne t’es jamais demandé ce qui peut bien avoir remplacé l’autre dans sa tête ?
- À quoi bon !! De toute façon je préfère de loin ce qu’il est devenu et qui sait !! Peut-être qu’un jour nous saurons à quoi nous en tenir sur la finalité de cette histoire, ce que j’en retiens pour l’instant c’est que nous devons l’aider à retrouver son Thomas et cela même si les conséquences seront que je le perdrai sûrement, il m’a d’ailleurs bien prévenu et j’apprécie son honnêteté, même si je suis conscient que ce sera très dur de m’en remettre.
Antoine pose sa main sur l’épaule de son copain en signe de soutien.
- Peut-être devrais-tu faire comme moi et te contenter de n’être que son ami !!
- Tu as sans doute raison, mais tu vois Antoine, je ne sais pas comment tu y arrives toi !! Pour ma part je ne m’en sens ni l’envie, ni le courage !!