CHAPITRE 14 (Introspection)
Pierre préfère ne pas répondre à Michel, le moment n’étant pas le mieux choisi pour une énième dispute avec son père au sujet de Florian.
Ils entrent dans le bâtiment et se dirigent droit vers l’accueil pour aller aux renseignements, l’hôtesse les prit d’aller en salle d’attente ou un médecin viendra rapidement leur donner les nouvelles de leur parente.
Ils rejoignent donc la même salle que Florian avant eux et s’assoient sur des chaises libres, gardant leur mal en patience en trompant l’ennui par la lecture de quelques revues traînant sur une table basse.
***/***
« Florian, quelques minutes plus tôt »
***/***
Le temps commence à me sembler long, je décide donc d’aller faire un tour histoire de me dégourdir les jambes qui en ont bien besoin après tous ces mois cloués au lit.
Je sors de la salle d’attente et je longe un couloir menant vers le petit parc extérieur situé à l’arrière de l’hôpital, le temps est magnifique ce qui me laisse à penser que nous sommes au printemps.
J’ai une impression bizarre, celle de connaître tout ce que je vois tout en n’étant pas tout à fait dans la réalité et rien que cette pensée me fait sourire car la réalité pour moi jusqu’à présent, n’a été qu’une chambre et quelques sorties avec « Dami » un de mes rares amis, quand il m’emmenait en promenade dans les squares autour de chez moi.
Je pense malgré tout que je serai plus à l’aise à Aix quand j’y retournerai voir mes grands-parents, car c’est là-bas que j’ai le plus vécu en fin de compte alors que je pouvais encore marcher seul et avoir le contrôle de mon corps, avant que la maladie m’interdise petit à petit toute motricité autrement qu’appareillé.
Ça ne m’explique toujours pas pourquoi je suis ici, apparemment en bonne santé et surtout cet a priori qu’ont les gens ainsi que ma famille à mon égard, comme si j’étais devenu l’ennemi public numéro un.
Il va falloir que j’en sache plus sur tout ça et très vite car je sens bien que ça ne pourra pas durer encore bien longtemps, avant que ceux qui me connaissent le mieux ne se posent des questions si ce n’est pas déjà fait.
L’option amnésie ? Oui pourquoi pas !! Mais il faudra que je mente à ceux que j’aime et cela n’a jamais été mon fort, de plus comment pourrais-je retrouver mon Thomas si je m’enferme dans une réalité qui n’est pas la mienne.
J’ai la tête qui tourne à force de me creuser l’esprit à me poser toutes ces questions, je décide donc de m’asseoir et de faire le point sur ce qui pourrait ou non être aussi réel ici que dans mes autres souvenirs.
De toutes les personnes que j’ai fréquentées dans ce rêve merveilleux, seuls quelques-unes avaient une existence tirée de ma vraie vie d’alors.
Le tri est vite fait et je comptabilise mentalement ces personnes en me remémorant ce que j’en sais réellement.
Il y a bien sûr mon cousin Antoine qui est venu régulièrement en France avec ses parents nous rendre visite, alors pourquoi ne serait-il pas là également dans cette vie ? En plus nous nous entendions plutôt bien, même si je le sentais gêner face à ma maladie.
Il y a également Yuan Tsu le fils de Ming, le meilleur ami de mon père que j’ai également eu plusieurs fois la chance de rencontrer et ce même s’il fallait attendre les rares moments de rémission de ses crises d’eczéma, pour qu’il quitte sa maison et suive son père.
Chloé Éric Mathis Léa et bien sûr Thomas existent bien eux aussi, ils étaient mes amis dans ma petite enfance du temps où j’avais encore une certaine autonomie et même si je ne les ai jamais revus depuis au moins douze ou treize ans, je sais qu’ils existent et c’est déjà ça.
Franck et Philippe eux aussi ont croisé ma vie réelle, Franck comme associé de mon père et Philippe par les quelques séances de psychanalyse qu’il m’a fallu à une époque pour m’aider à accepter ma condition.
Et bien sûr mon « Dami » qui tout comme dans mon rêve fabuleux était déjà mon meilleur ami, pour Guillaume et Aurélien, je sais qu’ils existent puisque Damien me parlait souvent d’eux et aimait tout particulièrement plaisanter sur la nonchalance pousser à son paroxysme par son frère aîné, ce qui nous amenait souvent des fous rires quand il se mettait à l’imiter.
Je cherche dans ma tête si d’autres encore auraient pu être placés dans mon rêve autrement que par mon imagination et le sourire me vient quand je m’aperçois en avoir oublier au moins deux autres, Chan le cousin de Yuan qui vit à Paris et que je n’ai jamais vu quoique souvent entendu parler, mais surtout Antonin que j’ai croisé un jour alors qu’il faisait la manche dans le parc où Damien m’avait emmené et avec qui nous avons passé une bonne partie de l’après-midi tellement nous nous plaisions en sa compagnie.
En repensant à tous ces garçons une autre question me vient à l’esprit, suis-je gay ?? Dans mon rêve c’était bien le cas, mais en sera-t-il de même dans la réalité ?? N’ayant jamais encore eu l’occasion d’avoir ce genre de rapport avec qui que ce soit et d’ailleurs comment pourrait-il en être autrement, vu l’état où je me trouvais.
Cette pensée m’amène une nouvelle fois le sourire, me rappelant la seule fois où quelqu’un m’a donné du plaisir et cette fois-là était venue d’une discussion avec Damien qui s’est terminé par le plus merveilleux souvenir réel de ma vie d’alors.
Chapitre 15 (Souvenirs)
C’était quelques mois avant la terrible nouvelle qui m’a fait plonger dans le coma, Damien est arrivé comme d’habitude après ses cours et il était particulièrement excité en entrant dans ma chambre, bien sûr je lui en ai immédiatement fait la remarque voulant savoir ce qui l’avait mis dans un état pareil.
« Je ferme les yeux et ma mémoire me retranscrit fidèlement la scène, comme si j’y assistais une nouvelle fois tellement l’image dans ma tête est saisissante. »
***/***
- Qu’est-ce que tu as ce soir ? T’as des vers au cul Hi ! Hi !
- (Damien) Pffff !!! Trop drôle « Flo » !! Si je te le dis tu ne vas pas comprendre Hi ! Hi !
- Si !! Dis-moi !! S’te plaît « Dami » !!
- (Damien) Tu me jures de garder le secret ?
- A qui veux-tu que j’aille le répéter ?
- (Damien) Qu’est-ce que j’en sais moi !! À ta mère par exemple ?
- Je n’ai jamais raconté nos conversations à personne, tu le sais bien !!
- (Damien) Oui mais ce que j’ai à te dire, on ne peut le révéler qu’à un véritable ami !!
- C’est ce que je suis, non ?
Damien me regarde dans les yeux et finit par me sourire tendrement.
- Bien sûr que c’est ce que tu es !! Le meilleur que je n’ai jamais eu « Flo ».
Alors dis-moi ?
- (Damien) En fait… Voilà… Je suis amoureux !! Du moins je crois !! Là !! C’est dit et tu peux te moquer de moi maintenant.
- Pourquoi je ferais ça ? C’est qui ? Je la connais ?
- (Damien) Et comment voudrais-tu ? Il est dans le même lycée que moi et je ne t’en ai jamais parlé et pour cause !! Il vient juste d’arriver, c’est un nouveau.
- Il ? C’est un garçon ?
- (Damien) Tu connais mon secret maintenant !! Nous sommes toujours amis pas vrai ?
- Bien sûr, je ne vois pas pourquoi il en serait autrement.
- (Damien) Je t’adore toi !! Tu es vraiment un mec en or !!
Je vois bien que quelque chose ne va pas, Damien a soudainement les yeux qui brillent en me regardant comme s’il allait pleurer.
- Ça ne va pas « Dami » ?
Damien essuie ses yeux et renifle un grand coup, son sourire revient alors et amène le mien en retour, trop heureux que sa tristesse subite soit si vite passée.
Il vient s’agenouiller le long du lit et pose sa tête sur mon ventre en me tournant le dos, sa voix prend alors un accent enroué et une forte émotion quand il reprend la parole.
- Si seulement tu n’étais pas malade « Flo », ça aurait changé beaucoup de choses tu sais ?
- Comme quoi ?
Aux tremblements de son corps, je sens bien qu’il s’est remis à pleurer.
- Ça aurait pu être toi !!!
***/***
L’impuissance que j’ai eue ce jour-là de pouvoir faire le moindre mouvement a été je pense le plus cruel de ma vie, j’aurais aimé lui caresser les cheveux pour le réconforter et au lieu de ça, je suis resté là les yeux fermés à pleurer avec lui.
***/***
- Moi aussi je t’aime beaucoup tu sais ? Hélas je suis comme je suis et nous ne pouvons rien y faire, dis-moi plutôt comment est ce garçon qui t’a fait autant d’effet ?
CHAPITRE 16 (Souvenirs) (suite)
- (Damien) Comme je te l’ai dit, c’est un nouveau !! Il est arrivé de ce matin et il est supercraquant !!
- Et ben dis donc !! C’est du rapide !! Lui aussi a craqué pour toi alors ?
- (Damien) Il ne m’a même pas remarqué !! Enfin pas encore, parce que je vais tout faire pour !!
- Il n’est peut-être pas branché par les garçons ?
- (Damien) Ne dis pas ça malheureux, je ne m’en remettrai pas !!
- Je peux te poser une question indiscrète ?
Damien change de position en gardant sa tête posée sur mon estomac, mais en me faisant face cette fois.
- Je t’écoute ?
- Tu as déjà connu d’autres garçons ?
- (Damien) Non, pourquoi ?
- Comme ça !! Comment peux-tu savoir que tu… enfin tu vois quoi !!
- (Damien) Que je suis homo ?
- Oui !!
- (Damien sourit) Eh bien ce n’est pas compliqué !! Quand je me branle, c’est toujours en faisant l’amour avec un garçon et jamais en pensant à une fille !!
- C’est quoi ?
- (Damien curieux) C’est quoi, quoi ?
- Tu dis quand tu te branles, alors je te demande ce que c’est ?
- (Damien ahuri) Parce que tu ne l’as jamais fait ?
Il termine à peine sa phrase, qu’il devient tout rouge en se rendant compte de l’énormité de ses paroles.
- Excuse-moi « Flo » !! J’avais oublié que tu ne pouvais pas le faire.
- Ça ne me dit toujours pas ce que c’est ?
Damien hésite, je sens qu’il est gêné par ma question.
- C’est ce que font les garçons pour se donner du plaisir quand ils n’ont personne pour faire l’amour avec eux !!
- Tu me montres ?
- (Damien amusé) Tu es fou !! C’est un truc vachement intime !!
- Explique-moi au moins comment on fait alors ?
- (Damien) Tu sais comment on fait les bébés quand même ?
- Bien sûr !! Je ne suis pas Gogols à ce point-là !!
- (Damien) Eh bien c’est un peu la même chose sauf qu’on se sert de sa main pour ça !!
- Comment ça ?
- (Damien) Pffttt !!! Comme ça banane !!
Il met sa main droite devant la braguette de son pantalon et fait mine de se secouer le sexe.
- Tu piges ou il te faut un dessin ?
- Tu te secoues la bite ? Et c’est tout ?
- (Damien) Ta queue devient toute raide et tu jouis comme une bête quand ta jute sort.
- Ah !!!
Damien voit bien mon air déçu.
- C’est tout l’effet que ça te fait ?
- Je ne connaîtrai jamais ce plaisir, alors il ne vaut mieux pas en savoir plus et en plus j’ai du mal à imaginer ce que c’est vraiment, alors !!
Damien reste un instant à me fixer intensément, un sourire bizarre lui vient alors aux lèvres et il sort de sa poche une petite clé USB, puis toujours sans rien dire il sort son ordinateur de son sac.
Il installe ensuite la tablette qui sert pour les repas en travers du lit, pose son portable devant mes yeux et clique plusieurs fois jusqu’à ouvrir un des fichiers contenu dans sa clé.
- Regarde ça mon gars !! Après tu en sauras autant que moi Hi ! Hi !
- Qu’est-ce que c’est ?
- (Damien) Un film de boule Hi ! Hi ! Tais-toi et regarde !!
***/***
Je revois le film dans ma tête, la stupeur qui a été la mienne cet après-midi-là à découvrir pour la première fois de visu à quoi pouvait bien servir d’autre que pour pisser le sexe d’un homme et j’éclate de rire dans le parc de l’hôpital, assis seul sur le banc.
***/***
Une étrange chaleur me parcourt le corps alors que mes yeux sont rivés sur le film, plusieurs garçons sont allongés sur un lit et après s’être mis nus, ils se caressent, s’embrassent, se sucent et se sodomisent avec une belle ardeur, montrant à quel point ils y prennent du plaisir.
CHAPITRE 17 (Souvenirs) (suite)
Dans un coin de l’écran, je vois un jeune homme assis nu sur une chaise qui regarde ceux allongés sur le lit et qui tient sa queue en main, une queue toute raide comme celle que j’ai quelques fois quand je me réveille ou quand je regarde toutes les photos de mannequins posées sur la commode de ma chambre.
Il frotte lentement son sexe avec sa main refermée sur lui, ça semble lui faire du bien car il ferme souvent les yeux en tendant son corps et de le voir faire me donne à mon tour une raideur au niveau du bas-ventre, qui est sans doute un des rares points de mon corps à avoir encore une vie propre.
- (Damien) Regarde le mec assis « Flo » !! C’est ça se branler !! Putain !! Ça donne envie pas vrai ?
Damien est visiblement excité tout autant que moi par la vue de ces garçons qui se donnent du plaisir, je capte du coin de l’œil la main qu’il pose sur sa braguette en faisant le geste de tendre quelque chose.
- Tu fais quoi là ?
- (Damien) Ça me fait bander grave !!
- Moi aussi !!
Son regard d’abord surpris, devient curieux et sa main vient alors soulever la couette pour vérifier mes dires.
- Waouh !! Ce n’est pas de la blague !! T’es monté comme un âne ma parole !! Je ne pensais pas que cette partie de ton corps était encore en service, qu’est-ce que ça te fait au juste ?
- C’est énervant !! Comme si quelque chose me démangeait !!
- (Damien) C’est sans doute parce que t’as envie de cracher ton jus !! Ça t’arrive souvent ?
- De temps en temps oui !!
- (Damien) Tu en as déjà parlé à quelqu’un ?
- Bien sûr que non !! C’est trop gênant !!
Damien n’arrive pas à détacher ses yeux de mon slip sous lequel la forme bandée de mon sexe lui semble énorme, il finit par détourner son regard en venant à la rencontre du mien et un sourire amical lui vient alors, il hésite quelques secondes et ce sont les gémissements répétés venant du film qui semble le décider à me demander.
- Tu voudrais savoir ce que ça fait ?
Je comprends bien de quoi il parle, un frisson me vient alors qu’il perçoit également.
- (Damien) Je suis ton ami « Flo » !! Si je peux te faire découvrir le plaisir, ça ne me dérange pas de te donner un coup de main et là c’est peu dire Hi ! Hi !
L’envie me noue les tripes mais je n’ose pas répondre, préférant reporter mon regard sur le film et la scène se déroulant sous mes yeux est tellement chaude que je sens mon sexe se durcir encore plus.
J’en suis là dans mes sensations quand une main chaude et douce se pose sur ma queue à travers mon slip, c’est si bon que je ne peux retenir le petit grognement de plaisir qui s’échappe de ma gorge.
La main devient plus pesante, elle me masse la hampe de haut en bas pendant quelques secondes et s’arrête brusquement, le visage interrogateur de mon copain venant se mettre entre moi et l’écran de l’ordinateur.
- Ça te plaît ? Tu veux que je continue ?
- C’est trop bon !!
Damien sourit encore plus en me faisant un petit clin d’œil avant de disparaître une nouvelle fois de ma vue et je peux suivre de nouveau les acteurs en pleines actions, ravalant difficilement ma salive en sentant cette fois les deux mains de mon copain baisser mon slip jusqu’à mes genoux.
Le contact de ses doigts autour de mon membre me ramène une nouvelle fois le grognement de plaisir, cette fois cela ne l’arrête pas et sa main me resserre la hampe plus fermement pour prendre les mêmes mouvements lents que je vois faire par le jeune homme nu toujours assis.
Une onde de plaisir remonte soudainement dans mon cerveau qui me tétanise, je sens mon sexe pulser et le plaisir arrive alors à un paroxysme que je n’ai jamais connu, quand il laisse s’échapper de puissant jet d’un liquide chaud et épais qui vient en partie s’étaler sur mon ventre.
- Arrhhh !!!
- Hi ! Hi ! Tu aurais pu prévenir !
CHAPITRE 18 (Souvenirs) (fin)
J’ai du mal a posé la question tellement la sensation est encore forte dans ma tête.
- De quoi ?
Damien revient se placer en face de moi, le visage balafré d’un liquide blanc laiteux.
- J’ai tout reçu dans la poire Hi ! Hi !
Un bruit dans le couloir lui met la panique, il me remet vite fait la couette sur le corps tout en reprenant son ordi et en s’essuyant le visage juste à temps avant que ma mère entre dans la chambre.
Elle remarque immédiatement les joues rouges de Damien tout comme les miennes d’ailleurs, quoique pas pour les mêmes raisons.
- Ça va les garçons ?
- (Damien) Oui madame !!
- Vous faisiez quoi ? C’était drôlement silencieux ?
- Damien est tombé amoureux à son lycée m’man !!
- (Damien) Florian !! Tu m’avais promis de garder le secret !!
- (Hellènes amusée) C’est pour ça que tu es aussi gêné ? Il n’y a pas de quoi rougir comme ça, au contraire !! C’est normal à ton âge !! Chéri ton infirmière va bientôt arriver pour ta toilette et toi « Dami » tu devrais rentrer chez toi avant qu’il ne soit trop tard !! Tu n’as pas vu l’heure donc ?
- (Damien) Le temps passe si vite quand je suis avec « Flo » madame !!
- (Hellènes) Je vous laisse vous dire au revoir, donne le bonjour à tes parents et rappelle-toi que tu as promis à Florian de l’emmener au square demain.
- (Damien) Vous savez bien que je ne demande que ça !!
- (Hellènes) Tu es un ami comme beaucoup aimeraient avoir mon garçon, ne tarde pas trop avant que tes parents ne commencent à s’inquiéter.
Ma mère sort en refermant derrière elle, nous nous regardons avec un énorme ouf de soulagement.
- (Damien) C’était moins une qu’on se fasse gauler !! Bon, j’y vais !! On reparlera de tout ça demain !!
- Attends !!!
- (Damien) Qu’est-ce qu’il y a ?
- Tu peux me remettre mon slip sinon l’infirmière va se poser des questions Hi ! Hi !
- (Damien) Bien sûr !! Où avais-je la tête !!
La couette est rejetée en arrière, Damien va jusqu’à la salle de bains et revient avec un gant de toilette, il m’essuie le ventre et le sexe avec une moue amusée, puis remet mon slip en place avec une dernière caresse flatteuse.
- Voilà !! La bête est rentrée au bercail Hi ! Hi !
- Merci !!
- (Damien étonné) Je n’allais pas te laisser tout poisseux quand même !! Imagine sa tête si elle avait vu les dégâts ?
- Je ne parlais pas de ça.
- (Damien) Ah… Tu voulais dire… c’est rien tu sais !! C’était la première fois que tu jouissais ?
- La première fois, oui et c’est trop bon !!
***/***
- Il est là !!! Florian !! Qu’est-ce que tu fais assis tout seul ?
Je sursaute, encore trop pris dans mes souvenirs pour les avoir entendus venir et je vais pour me lever pour les rejoindre quand je m’aperçois que de revivre ce moment si particulier pour moi m’a mis dans un état de raideur difficile à dissimuler.
Je reste donc assis sur le banc en me penchant encore plus vers l’avant pour camoufler au mieux mon excitation le temps qu’elle passe.
- Je réfléchissais à tout ce qu’il m’arrive depuis mon… « accident » !! Comment va mamie ?
***/***
Pierre vient s’asseoir près de Florian, l’enserrant d’un bras autour de ses épaules alors que son père et sa femme viennent s’installer de l’autre côté.
- Les médecins disent qu’il n’y a plus de danger, ils la gardent en observation jusqu’à demain matin pour ne prendre aucun risque.
Il voit bien les yeux de son fils se couvrir de larmes, troublé d’un tel changement de sa part.
- Et toi ? Tu te sens bien mon grand ?
- Pas vraiment, non !!
- (Pierre) Tu veux nous en parler ?
- Vous ne me croiriez pas !!
Pierre resserre son bras autour des épaules de son fils, il est alors étonné au plus haut point par sa réaction pour le moins inattendu venant du Florian qu’il a toujours connu quand celui-ci vient se blottir dans ses bras en pleurant.
- Où suis-je ?? Ce n’est pas mon monde !!! Je n’ai jamais rien fait de mal papa, il faut que tu me croies !!
Pierre préfère ne pas répondre à Michel, le moment n’étant pas le mieux choisi pour une énième dispute avec son père au sujet de Florian.
Ils entrent dans le bâtiment et se dirigent droit vers l’accueil pour aller aux renseignements, l’hôtesse les prit d’aller en salle d’attente ou un médecin viendra rapidement leur donner les nouvelles de leur parente.
Ils rejoignent donc la même salle que Florian avant eux et s’assoient sur des chaises libres, gardant leur mal en patience en trompant l’ennui par la lecture de quelques revues traînant sur une table basse.
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« Florian, quelques minutes plus tôt »
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Le temps commence à me sembler long, je décide donc d’aller faire un tour histoire de me dégourdir les jambes qui en ont bien besoin après tous ces mois cloués au lit.
Je sors de la salle d’attente et je longe un couloir menant vers le petit parc extérieur situé à l’arrière de l’hôpital, le temps est magnifique ce qui me laisse à penser que nous sommes au printemps.
J’ai une impression bizarre, celle de connaître tout ce que je vois tout en n’étant pas tout à fait dans la réalité et rien que cette pensée me fait sourire car la réalité pour moi jusqu’à présent, n’a été qu’une chambre et quelques sorties avec « Dami » un de mes rares amis, quand il m’emmenait en promenade dans les squares autour de chez moi.
Je pense malgré tout que je serai plus à l’aise à Aix quand j’y retournerai voir mes grands-parents, car c’est là-bas que j’ai le plus vécu en fin de compte alors que je pouvais encore marcher seul et avoir le contrôle de mon corps, avant que la maladie m’interdise petit à petit toute motricité autrement qu’appareillé.
Ça ne m’explique toujours pas pourquoi je suis ici, apparemment en bonne santé et surtout cet a priori qu’ont les gens ainsi que ma famille à mon égard, comme si j’étais devenu l’ennemi public numéro un.
Il va falloir que j’en sache plus sur tout ça et très vite car je sens bien que ça ne pourra pas durer encore bien longtemps, avant que ceux qui me connaissent le mieux ne se posent des questions si ce n’est pas déjà fait.
L’option amnésie ? Oui pourquoi pas !! Mais il faudra que je mente à ceux que j’aime et cela n’a jamais été mon fort, de plus comment pourrais-je retrouver mon Thomas si je m’enferme dans une réalité qui n’est pas la mienne.
J’ai la tête qui tourne à force de me creuser l’esprit à me poser toutes ces questions, je décide donc de m’asseoir et de faire le point sur ce qui pourrait ou non être aussi réel ici que dans mes autres souvenirs.
De toutes les personnes que j’ai fréquentées dans ce rêve merveilleux, seuls quelques-unes avaient une existence tirée de ma vraie vie d’alors.
Le tri est vite fait et je comptabilise mentalement ces personnes en me remémorant ce que j’en sais réellement.
Il y a bien sûr mon cousin Antoine qui est venu régulièrement en France avec ses parents nous rendre visite, alors pourquoi ne serait-il pas là également dans cette vie ? En plus nous nous entendions plutôt bien, même si je le sentais gêner face à ma maladie.
Il y a également Yuan Tsu le fils de Ming, le meilleur ami de mon père que j’ai également eu plusieurs fois la chance de rencontrer et ce même s’il fallait attendre les rares moments de rémission de ses crises d’eczéma, pour qu’il quitte sa maison et suive son père.
Chloé Éric Mathis Léa et bien sûr Thomas existent bien eux aussi, ils étaient mes amis dans ma petite enfance du temps où j’avais encore une certaine autonomie et même si je ne les ai jamais revus depuis au moins douze ou treize ans, je sais qu’ils existent et c’est déjà ça.
Franck et Philippe eux aussi ont croisé ma vie réelle, Franck comme associé de mon père et Philippe par les quelques séances de psychanalyse qu’il m’a fallu à une époque pour m’aider à accepter ma condition.
Et bien sûr mon « Dami » qui tout comme dans mon rêve fabuleux était déjà mon meilleur ami, pour Guillaume et Aurélien, je sais qu’ils existent puisque Damien me parlait souvent d’eux et aimait tout particulièrement plaisanter sur la nonchalance pousser à son paroxysme par son frère aîné, ce qui nous amenait souvent des fous rires quand il se mettait à l’imiter.
Je cherche dans ma tête si d’autres encore auraient pu être placés dans mon rêve autrement que par mon imagination et le sourire me vient quand je m’aperçois en avoir oublier au moins deux autres, Chan le cousin de Yuan qui vit à Paris et que je n’ai jamais vu quoique souvent entendu parler, mais surtout Antonin que j’ai croisé un jour alors qu’il faisait la manche dans le parc où Damien m’avait emmené et avec qui nous avons passé une bonne partie de l’après-midi tellement nous nous plaisions en sa compagnie.
En repensant à tous ces garçons une autre question me vient à l’esprit, suis-je gay ?? Dans mon rêve c’était bien le cas, mais en sera-t-il de même dans la réalité ?? N’ayant jamais encore eu l’occasion d’avoir ce genre de rapport avec qui que ce soit et d’ailleurs comment pourrait-il en être autrement, vu l’état où je me trouvais.
Cette pensée m’amène une nouvelle fois le sourire, me rappelant la seule fois où quelqu’un m’a donné du plaisir et cette fois-là était venue d’une discussion avec Damien qui s’est terminé par le plus merveilleux souvenir réel de ma vie d’alors.
Chapitre 15 (Souvenirs)
C’était quelques mois avant la terrible nouvelle qui m’a fait plonger dans le coma, Damien est arrivé comme d’habitude après ses cours et il était particulièrement excité en entrant dans ma chambre, bien sûr je lui en ai immédiatement fait la remarque voulant savoir ce qui l’avait mis dans un état pareil.
« Je ferme les yeux et ma mémoire me retranscrit fidèlement la scène, comme si j’y assistais une nouvelle fois tellement l’image dans ma tête est saisissante. »
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- Qu’est-ce que tu as ce soir ? T’as des vers au cul Hi ! Hi !
- (Damien) Pffff !!! Trop drôle « Flo » !! Si je te le dis tu ne vas pas comprendre Hi ! Hi !
- Si !! Dis-moi !! S’te plaît « Dami » !!
- (Damien) Tu me jures de garder le secret ?
- A qui veux-tu que j’aille le répéter ?
- (Damien) Qu’est-ce que j’en sais moi !! À ta mère par exemple ?
- Je n’ai jamais raconté nos conversations à personne, tu le sais bien !!
- (Damien) Oui mais ce que j’ai à te dire, on ne peut le révéler qu’à un véritable ami !!
- C’est ce que je suis, non ?
Damien me regarde dans les yeux et finit par me sourire tendrement.
- Bien sûr que c’est ce que tu es !! Le meilleur que je n’ai jamais eu « Flo ».
Alors dis-moi ?
- (Damien) En fait… Voilà… Je suis amoureux !! Du moins je crois !! Là !! C’est dit et tu peux te moquer de moi maintenant.
- Pourquoi je ferais ça ? C’est qui ? Je la connais ?
- (Damien) Et comment voudrais-tu ? Il est dans le même lycée que moi et je ne t’en ai jamais parlé et pour cause !! Il vient juste d’arriver, c’est un nouveau.
- Il ? C’est un garçon ?
- (Damien) Tu connais mon secret maintenant !! Nous sommes toujours amis pas vrai ?
- Bien sûr, je ne vois pas pourquoi il en serait autrement.
- (Damien) Je t’adore toi !! Tu es vraiment un mec en or !!
Je vois bien que quelque chose ne va pas, Damien a soudainement les yeux qui brillent en me regardant comme s’il allait pleurer.
- Ça ne va pas « Dami » ?
Damien essuie ses yeux et renifle un grand coup, son sourire revient alors et amène le mien en retour, trop heureux que sa tristesse subite soit si vite passée.
Il vient s’agenouiller le long du lit et pose sa tête sur mon ventre en me tournant le dos, sa voix prend alors un accent enroué et une forte émotion quand il reprend la parole.
- Si seulement tu n’étais pas malade « Flo », ça aurait changé beaucoup de choses tu sais ?
- Comme quoi ?
Aux tremblements de son corps, je sens bien qu’il s’est remis à pleurer.
- Ça aurait pu être toi !!!
***/***
L’impuissance que j’ai eue ce jour-là de pouvoir faire le moindre mouvement a été je pense le plus cruel de ma vie, j’aurais aimé lui caresser les cheveux pour le réconforter et au lieu de ça, je suis resté là les yeux fermés à pleurer avec lui.
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- Moi aussi je t’aime beaucoup tu sais ? Hélas je suis comme je suis et nous ne pouvons rien y faire, dis-moi plutôt comment est ce garçon qui t’a fait autant d’effet ?
CHAPITRE 16 (Souvenirs) (suite)
- (Damien) Comme je te l’ai dit, c’est un nouveau !! Il est arrivé de ce matin et il est supercraquant !!
- Et ben dis donc !! C’est du rapide !! Lui aussi a craqué pour toi alors ?
- (Damien) Il ne m’a même pas remarqué !! Enfin pas encore, parce que je vais tout faire pour !!
- Il n’est peut-être pas branché par les garçons ?
- (Damien) Ne dis pas ça malheureux, je ne m’en remettrai pas !!
- Je peux te poser une question indiscrète ?
Damien change de position en gardant sa tête posée sur mon estomac, mais en me faisant face cette fois.
- Je t’écoute ?
- Tu as déjà connu d’autres garçons ?
- (Damien) Non, pourquoi ?
- Comme ça !! Comment peux-tu savoir que tu… enfin tu vois quoi !!
- (Damien) Que je suis homo ?
- Oui !!
- (Damien sourit) Eh bien ce n’est pas compliqué !! Quand je me branle, c’est toujours en faisant l’amour avec un garçon et jamais en pensant à une fille !!
- C’est quoi ?
- (Damien curieux) C’est quoi, quoi ?
- Tu dis quand tu te branles, alors je te demande ce que c’est ?
- (Damien ahuri) Parce que tu ne l’as jamais fait ?
Il termine à peine sa phrase, qu’il devient tout rouge en se rendant compte de l’énormité de ses paroles.
- Excuse-moi « Flo » !! J’avais oublié que tu ne pouvais pas le faire.
- Ça ne me dit toujours pas ce que c’est ?
Damien hésite, je sens qu’il est gêné par ma question.
- C’est ce que font les garçons pour se donner du plaisir quand ils n’ont personne pour faire l’amour avec eux !!
- Tu me montres ?
- (Damien amusé) Tu es fou !! C’est un truc vachement intime !!
- Explique-moi au moins comment on fait alors ?
- (Damien) Tu sais comment on fait les bébés quand même ?
- Bien sûr !! Je ne suis pas Gogols à ce point-là !!
- (Damien) Eh bien c’est un peu la même chose sauf qu’on se sert de sa main pour ça !!
- Comment ça ?
- (Damien) Pffttt !!! Comme ça banane !!
Il met sa main droite devant la braguette de son pantalon et fait mine de se secouer le sexe.
- Tu piges ou il te faut un dessin ?
- Tu te secoues la bite ? Et c’est tout ?
- (Damien) Ta queue devient toute raide et tu jouis comme une bête quand ta jute sort.
- Ah !!!
Damien voit bien mon air déçu.
- C’est tout l’effet que ça te fait ?
- Je ne connaîtrai jamais ce plaisir, alors il ne vaut mieux pas en savoir plus et en plus j’ai du mal à imaginer ce que c’est vraiment, alors !!
Damien reste un instant à me fixer intensément, un sourire bizarre lui vient alors aux lèvres et il sort de sa poche une petite clé USB, puis toujours sans rien dire il sort son ordinateur de son sac.
Il installe ensuite la tablette qui sert pour les repas en travers du lit, pose son portable devant mes yeux et clique plusieurs fois jusqu’à ouvrir un des fichiers contenu dans sa clé.
- Regarde ça mon gars !! Après tu en sauras autant que moi Hi ! Hi !
- Qu’est-ce que c’est ?
- (Damien) Un film de boule Hi ! Hi ! Tais-toi et regarde !!
***/***
Je revois le film dans ma tête, la stupeur qui a été la mienne cet après-midi-là à découvrir pour la première fois de visu à quoi pouvait bien servir d’autre que pour pisser le sexe d’un homme et j’éclate de rire dans le parc de l’hôpital, assis seul sur le banc.
***/***
Une étrange chaleur me parcourt le corps alors que mes yeux sont rivés sur le film, plusieurs garçons sont allongés sur un lit et après s’être mis nus, ils se caressent, s’embrassent, se sucent et se sodomisent avec une belle ardeur, montrant à quel point ils y prennent du plaisir.
CHAPITRE 17 (Souvenirs) (suite)
Dans un coin de l’écran, je vois un jeune homme assis nu sur une chaise qui regarde ceux allongés sur le lit et qui tient sa queue en main, une queue toute raide comme celle que j’ai quelques fois quand je me réveille ou quand je regarde toutes les photos de mannequins posées sur la commode de ma chambre.
Il frotte lentement son sexe avec sa main refermée sur lui, ça semble lui faire du bien car il ferme souvent les yeux en tendant son corps et de le voir faire me donne à mon tour une raideur au niveau du bas-ventre, qui est sans doute un des rares points de mon corps à avoir encore une vie propre.
- (Damien) Regarde le mec assis « Flo » !! C’est ça se branler !! Putain !! Ça donne envie pas vrai ?
Damien est visiblement excité tout autant que moi par la vue de ces garçons qui se donnent du plaisir, je capte du coin de l’œil la main qu’il pose sur sa braguette en faisant le geste de tendre quelque chose.
- Tu fais quoi là ?
- (Damien) Ça me fait bander grave !!
- Moi aussi !!
Son regard d’abord surpris, devient curieux et sa main vient alors soulever la couette pour vérifier mes dires.
- Waouh !! Ce n’est pas de la blague !! T’es monté comme un âne ma parole !! Je ne pensais pas que cette partie de ton corps était encore en service, qu’est-ce que ça te fait au juste ?
- C’est énervant !! Comme si quelque chose me démangeait !!
- (Damien) C’est sans doute parce que t’as envie de cracher ton jus !! Ça t’arrive souvent ?
- De temps en temps oui !!
- (Damien) Tu en as déjà parlé à quelqu’un ?
- Bien sûr que non !! C’est trop gênant !!
Damien n’arrive pas à détacher ses yeux de mon slip sous lequel la forme bandée de mon sexe lui semble énorme, il finit par détourner son regard en venant à la rencontre du mien et un sourire amical lui vient alors, il hésite quelques secondes et ce sont les gémissements répétés venant du film qui semble le décider à me demander.
- Tu voudrais savoir ce que ça fait ?
Je comprends bien de quoi il parle, un frisson me vient alors qu’il perçoit également.
- (Damien) Je suis ton ami « Flo » !! Si je peux te faire découvrir le plaisir, ça ne me dérange pas de te donner un coup de main et là c’est peu dire Hi ! Hi !
L’envie me noue les tripes mais je n’ose pas répondre, préférant reporter mon regard sur le film et la scène se déroulant sous mes yeux est tellement chaude que je sens mon sexe se durcir encore plus.
J’en suis là dans mes sensations quand une main chaude et douce se pose sur ma queue à travers mon slip, c’est si bon que je ne peux retenir le petit grognement de plaisir qui s’échappe de ma gorge.
La main devient plus pesante, elle me masse la hampe de haut en bas pendant quelques secondes et s’arrête brusquement, le visage interrogateur de mon copain venant se mettre entre moi et l’écran de l’ordinateur.
- Ça te plaît ? Tu veux que je continue ?
- C’est trop bon !!
Damien sourit encore plus en me faisant un petit clin d’œil avant de disparaître une nouvelle fois de ma vue et je peux suivre de nouveau les acteurs en pleines actions, ravalant difficilement ma salive en sentant cette fois les deux mains de mon copain baisser mon slip jusqu’à mes genoux.
Le contact de ses doigts autour de mon membre me ramène une nouvelle fois le grognement de plaisir, cette fois cela ne l’arrête pas et sa main me resserre la hampe plus fermement pour prendre les mêmes mouvements lents que je vois faire par le jeune homme nu toujours assis.
Une onde de plaisir remonte soudainement dans mon cerveau qui me tétanise, je sens mon sexe pulser et le plaisir arrive alors à un paroxysme que je n’ai jamais connu, quand il laisse s’échapper de puissant jet d’un liquide chaud et épais qui vient en partie s’étaler sur mon ventre.
- Arrhhh !!!
- Hi ! Hi ! Tu aurais pu prévenir !
CHAPITRE 18 (Souvenirs) (fin)
J’ai du mal a posé la question tellement la sensation est encore forte dans ma tête.
- De quoi ?
Damien revient se placer en face de moi, le visage balafré d’un liquide blanc laiteux.
- J’ai tout reçu dans la poire Hi ! Hi !
Un bruit dans le couloir lui met la panique, il me remet vite fait la couette sur le corps tout en reprenant son ordi et en s’essuyant le visage juste à temps avant que ma mère entre dans la chambre.
Elle remarque immédiatement les joues rouges de Damien tout comme les miennes d’ailleurs, quoique pas pour les mêmes raisons.
- Ça va les garçons ?
- (Damien) Oui madame !!
- Vous faisiez quoi ? C’était drôlement silencieux ?
- Damien est tombé amoureux à son lycée m’man !!
- (Damien) Florian !! Tu m’avais promis de garder le secret !!
- (Hellènes amusée) C’est pour ça que tu es aussi gêné ? Il n’y a pas de quoi rougir comme ça, au contraire !! C’est normal à ton âge !! Chéri ton infirmière va bientôt arriver pour ta toilette et toi « Dami » tu devrais rentrer chez toi avant qu’il ne soit trop tard !! Tu n’as pas vu l’heure donc ?
- (Damien) Le temps passe si vite quand je suis avec « Flo » madame !!
- (Hellènes) Je vous laisse vous dire au revoir, donne le bonjour à tes parents et rappelle-toi que tu as promis à Florian de l’emmener au square demain.
- (Damien) Vous savez bien que je ne demande que ça !!
- (Hellènes) Tu es un ami comme beaucoup aimeraient avoir mon garçon, ne tarde pas trop avant que tes parents ne commencent à s’inquiéter.
Ma mère sort en refermant derrière elle, nous nous regardons avec un énorme ouf de soulagement.
- (Damien) C’était moins une qu’on se fasse gauler !! Bon, j’y vais !! On reparlera de tout ça demain !!
- Attends !!!
- (Damien) Qu’est-ce qu’il y a ?
- Tu peux me remettre mon slip sinon l’infirmière va se poser des questions Hi ! Hi !
- (Damien) Bien sûr !! Où avais-je la tête !!
La couette est rejetée en arrière, Damien va jusqu’à la salle de bains et revient avec un gant de toilette, il m’essuie le ventre et le sexe avec une moue amusée, puis remet mon slip en place avec une dernière caresse flatteuse.
- Voilà !! La bête est rentrée au bercail Hi ! Hi !
- Merci !!
- (Damien étonné) Je n’allais pas te laisser tout poisseux quand même !! Imagine sa tête si elle avait vu les dégâts ?
- Je ne parlais pas de ça.
- (Damien) Ah… Tu voulais dire… c’est rien tu sais !! C’était la première fois que tu jouissais ?
- La première fois, oui et c’est trop bon !!
***/***
- Il est là !!! Florian !! Qu’est-ce que tu fais assis tout seul ?
Je sursaute, encore trop pris dans mes souvenirs pour les avoir entendus venir et je vais pour me lever pour les rejoindre quand je m’aperçois que de revivre ce moment si particulier pour moi m’a mis dans un état de raideur difficile à dissimuler.
Je reste donc assis sur le banc en me penchant encore plus vers l’avant pour camoufler au mieux mon excitation le temps qu’elle passe.
- Je réfléchissais à tout ce qu’il m’arrive depuis mon… « accident » !! Comment va mamie ?
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Pierre vient s’asseoir près de Florian, l’enserrant d’un bras autour de ses épaules alors que son père et sa femme viennent s’installer de l’autre côté.
- Les médecins disent qu’il n’y a plus de danger, ils la gardent en observation jusqu’à demain matin pour ne prendre aucun risque.
Il voit bien les yeux de son fils se couvrir de larmes, troublé d’un tel changement de sa part.
- Et toi ? Tu te sens bien mon grand ?
- Pas vraiment, non !!
- (Pierre) Tu veux nous en parler ?
- Vous ne me croiriez pas !!
Pierre resserre son bras autour des épaules de son fils, il est alors étonné au plus haut point par sa réaction pour le moins inattendu venant du Florian qu’il a toujours connu quand celui-ci vient se blottir dans ses bras en pleurant.
- Où suis-je ?? Ce n’est pas mon monde !!! Je n’ai jamais rien fait de mal papa, il faut que tu me croies !!