09-09-2020, 07:27 AM
Au moment de l’apéro, ma chère sœur arrivait avec Stéphanie pour manger. C’était une surprise, maman ne m’avait rien dit. Mais le plus hallucinant c’est que je n’avais pas vu qu’elles étaient accompagnées de Julien. J’étais heureux d’avoir Julien auprès de moi, je savais que je pouvais lui parler et qu’il m’écouterait, il savait que je n’avais pas été bien ces derniers jours.
Nous parlions de tout et de rien lors de l’apéro, tout le monde discutait, nous échangions sur beaucoup de sujets et nous défendions nos points de vue. J’étais déjà moins déprimé. J’avais en fait besoin de compagnie pour me changer les idées. J’avais remercié maman d’avoir invité les deux filles et Julien à manger avec nous.
Le repas s’était lui aussi déroulé dans la bonne humeur. C’était plaisant de se retrouver comme ça plus nombreux que d’habitude. Après le dessert, comme il avait recommencé de pleuvoir, j’étais monté dans ma chambre avec Julien. J’avais mis un disque de Led Zepplin sur le phono. Nous nous étions assis sur le lit et nous regardions le dernier numéro de « Spirou ».
Ayant fini la lecture, j’avais parlé avec Julien du décès de Jean, je lui avais expliqué ce que j’avais fait pour l’aider, mais en vain. Julien me regardait avec un regard plein de compassion. Puis je lui avais parlé de Jacques et du fait qu’il me manquait beaucoup. J’avais les larmes aux yeux. Puis Julien m’avait pris dans ses bras pour me consoler.
A un moment Julien avait voulu m’embrasser, je me suis reculé en lui disant :
Moi : Julien, excuse-moi, mais c’était trop tôt pour que je pense à ça. Je suis encore sous le choc du départ de Jacques et du décès de Jean. Je suis désolé.
Jul : Il n’y a pas de problème Phil, c’est moi qui aurait dû faire attention et ne pas te surprendre en ces moments difficiles.
Moi : Pas de problème Julien, je sais que tu ne pensais pas à mal.
Jul : Demain, si tu veux, on peut aller rouler à vélo, ça te changera les idées et tu ne seras pas seul !
Moi : Oh oui, c’est extra. Je vais demander à mes parents, je pense qu’ils diront oui.
Avant le départ de Julien et des deux filles, j’avais demandé à mes parents si je pouvais aller faire du vélo avec Julien le lendemain. Ils avaient de suite accepté, ils avaient ajouté que je ne serais donc pas seul toute la journée alors qu’eux devaient aller travailler.
Julien était parti avec le sourire et moi de mon côté j’étais déjà un peu moins triste. Maman m’en avait par ailleurs fait la remarque. C’est vrai que la boule que j’avais dans le ventre m’était déjà moins pesante.
A l’issue du repas du soir, j’avais regardé la télévision avec mes parents. Comme cela je n’étais pas seul dans ma chambre mais je restais un peu auprès d’eux. Nous avions regardé le grand film du dimanche sur la première chaîne.
J’étais monté à la salle de bain à l’issue du film. J’avais pris ma douche. Je m’étais ensuite couché pour la nuit. Je m’étais endormi assez vite à la suite de la fatigue accumulée ces derniers jours.
En pleine nuit, je ne sais pas à quelle heure, j’avais fait un cauchemar. Je rêvais que Jacques me faisait la tête car j’avais laissé mourir Jean. Puis je voyais le fantôme de Jean venir me hanter en me disant que j’étais un meurtrier, que je l’avais laissé mourir. Je criais « Non-Jean, non Jean, ce n’est pas ma faute. Non Jacques, je n’ai pas voulu ça, non. ».
C’est papa qui était venu voir dans ma chambre pour voir ce qui se passait. Je m’étais réveillé en entendant et en voyant mon père. Puis je m’étais rendu compte que mon lit était trempé. Je venais de me pisser dessus ! Je le disais alors à papa :
Moi : Merde, merde, je me suis pissé dessus !
Papa : Ce n’est rien Phil, ce sont des choses qui arrivent. Tu as fait un cauchemar. Tu criais Jean et parfois Jacques, tu as été fort marqué ces derniers jours. Ne t’inquiète pas. Va prendre une douche et puis va dans la chambre d’ami pour le reste de la nuit.
Moi : Oh merci papa. Je suis désolé.
Papa : Ne t’inquiète pas, je t’ai dit que ce n’était pas grave.
Je m’étais levé pour prendre un bonne douche, pendant que maman, qui avait été prévenue par papa, s’occupait des draps qu’elle mettait dans la machine à laver.
Une fois ma douche terminée, j’avais été m’excuser auprès de maman pour les désagréments causés. Elle m’avait pris dans ses bras pour me faire un câlin en me disant que ce n’était pas grave du tout. J’étais ensuite allé me coucher dans la chambre d’ami.
Le matin c’est maman qui était passée par la chambre d’ami pour me dire qu’elle partait travailler et que le petit-déjeuner était prêt sur la table de la cuisine. Je m’étais encore excusé d’avoir uriné dans mon lit. Maman m’avait alors dit de ne pas m’en faire, que c’était dû aux derniers événements et que ça passerait. Je lui avais fait un gros baiser pour la remercier pour sa gentillesse.
Je m’étais levé et je m’étais préparé pour aller chez Julien qui m’avait invité à faire du vélo avec lui. J’avais vite mangé un bout pain avec du chocolat chaud. J’avais enfourché mon vélo et j’étais parti chez Julien après avoir bien verrouillé la maison. Il faut dire qu’il y avait eu deux cambriolages dans le quartier ces deux dernières semaines.
J’étais arrivé chez Julien, il m’attendait. Il avait déjà sorti son vélo du garage. Je lui avais fait la bise. J’avais été salué Béatrice ainsi que Stéphanie et ma sœur Delphine. Puis nous étions partis, Julien et moi, dans la forêt de Soignes. Nous roulions un peu au hasard. Nous allions de drèves en drèves. Nous étions passés à côté de l’étang des Enfants Noyer et de l’hippodrome. Nous avions ensuite repris le chemin vers le sud de la forêt. Nous avions fait une petite halte et nous nous étions assis sur un banc. Puis Julien m’avait pris les deux mains dans les siennes et en me regardant il m’avait dit :
Jul : Dis Phil, j’espère que tu sais que tu peux compter sur moi. Je sais que j’ai déconné il y a quelques mois, mais je souhaite ardemment rester ton ami.
Moi : Mais oui Julien, tu sais que je t’en ai voulu. Tu m’as fait du mal, j’avais mal de te voir avec d’autres garçons !
Jul : Oui, je m’en suis rendu compte après, mais trop tard !
Moi : Comme je te l’ai dit hier, pour moi c’est un peu tôt, mais je ne te cache pas que ta présence me réconforte. Merci de m’avoir invité à passer la journée avec toi.
Jul : Mais de rien mon pote !
Moi : Le premier qui arrive au pont de l’étang du fer à cheval a gagné !
Hop nous voilà parti sur nos vélos à toute allure en direction de l’étang. Nous roulions assez vite au milieu des drèves, il n’y avait presque personne, la voie était donc libre devant nous, nous étions dans la dernière descente en direction de l’étang lorsque, d’un coup la roue avant de mon vélo a dévié sur une racine, mon vélo était parti vers la gauche, soit vers le bord de l’étang, j’avais tenté de freiner, mais trop tard, je me suis crouté lamentablement pour finir en roulé-boulé dans l’eau au bord de l’étang. Julien s’était arrêté en m’entendant crier et à la suite du grand plouf que ma chute avait occasionné. J’avais l’air bête, trempé jusqu’aux os.
Julien m’a aidé à sortir de l’eau et de la vase. Mon vélo n’était pas trop amoché, je pouvais encore rouler malgré la roue avant qui était un peu voilée. Nous avions directement pris la direction de la maison de Julien. Nous nous étions dépêchés car j’avais peur d’attraper la crève. A un moment, Julien me voyant grelotter, m’avait fait arrêter pour m’ôter mes vêtements mouillés et me donner sa veste, j’avais seulement le bas qui était encore mouillé et j’avais déjà plus chaud. Julien avait encore un pull pour se tenir au chaud. Nous étions enfin arrivés chez lui. Béatrice me voyant dans cet état avait demandé à Julien de s’occuper de moi pour que je prenne une bonne douche chaude. Julien m’avait accompagné dans la salle de bain. Il m’avait aidé à ôter le reste de mes vêtements mouillés car j’avais difficile à le faire. Une fois l’eau de la douche à température, je m’étais mis sous le jet salvateur et je me réchauffais.
Deux minutes après Julien m’avait rejoint dans la douche. Il me savonnait le dos, puis il allait sur mes fesses. J’étais dos à lui mais mon sexe commençait à prendre de la vigueur. Puis Julien avait placé ses mains sur mon ventre, il me serrait. Je sentais son sexe à moitié bandé qui était appuyé sur ma raie des fesses, il n’en fallait pas plus pour que je bande à fond ! Julien plaçait alors ses mains sur mon phallus bandé. J’avais alors émis un soupir. J’avais fait un demi-tour sur moi-même pour me trouver face à face avec Julien. Nos visages s’étaient rapprochés, nos lèvres s’étaient touchées, elles s’écartaient pour enfin mieux revenir en contact entre elles. Nos lèvres s’étaient alors ouvertes pour laisser nos langues entreprendre un ballet bien orchestré. Nos mains caressaient nos corps ruisselant sous la douche. Puis elles s’emparaient de nos membres bandés pour y appliquer des mouvements de va et vient appuyés. Nous étions comme seul au monde, sous l’eau bien chaude de cette douche. Puis dans un râle commun nous avions éjaculé en même temps. Nous nous étions encore embrassés avant de terminer notre douche et de nous essuyer.
A un moment la porte de la salle de bain s’ouvrit ; c’était la maman de Julien qui entrait en vue de faire la lessive de mes vêtements mouillés et crasseux de vase. Elle s’était arrêtée net. Elle avait ensuite refermé la porte en disant : « Pardon ». Il était temps, nous aurions pu être surpris en pleine masturbation mutuelle, mais fort heureusement nous étions seulement nus !
Nous nous étions rendus dans la chambre de Julien pour nous habiller. Julien m’avait prêté un slip, des chaussettes, un pantalon et une blouse. Nous nous étions ensuite rendus au salon où Béatrice nous attendait. Elle nous regardait en souriant puis elle avait dit :
Béa : «Alors Phil, ça va, tu es réchauffé !
Moi : Oh oui Béatrice, cette douche m’a fait le plus grand bien.
Béa : Et toi aussi mon Juju, tu as pris ta douche avec Phil.
Jul : Oui maman, j’avais aussi un peu froid alors j’en ai profité pour prendre ma douche en même temps que Phil.
Julien avait les joues en feu, il avait rougi. Sa maman n’avait rien dit, mais je pensais qu’elle l’avait vu. Moi-même je me posais la question de savoir si Béatrice avait des soupçons concernant son fils Julien. Je pensais bien que les parents de mon ami Julien n’étaient pas au courant qu’il était homo. Bon, nous verrions par la suite, de toute façon Béatrice savait pertinemment bien que j’étais gay.
Béa : C’est très bien. Bon je pense que nous allons passer à table. Juju, tu veux bien appeler ta sœur et Delphine pour le repas.
Jul : Oui maman, tout de suite.
Julien était allé prévenir sa sœur et Delphine que nous allions passer à table. Nous étions donc cinq à table. Le repas était super bon. C’est Stéphanie qui se demandait pourquoi je portais les habits de son frère. C’est Julien qui avait raconté ma mésaventure de ce matin. Les filles s’étaient mises à rire de bon cœur, Béatrice également, de même que Julien. Moi je riais, mais jaune !
Après le repas Julien m’avait proposé d’écouter des disques dans sa chambre. Nous étions donc montés non sans avoir pris un le jeu de dame et un autre jeu de société. Nous avions donc joué une partie de l’après-midi.
Vers seize heures Béatrice nous avait appelés pour prendre le gouter. Les filles s’étaient jointes à nous. Nous racontions des blagues et nous avions bien ris.
J’avais quitté Julien vers dix-sept heures pour rentrer à la maison, à vélo avant la tombée de la nuit. J’avais passé une bonne journée en compagnie de Julien hormis cette chute à vélo. Je n’avais ni pensé à Jacques ni à Jean, pour la première fois depuis des jours, j’avais pu faire abstraction de mes deux amis.
Une fois à la maison j’avais été embrassé maman et je lui avais donné un coup de main pour le repas. Elle avait vu que j’avais des habits de Julien, elle me demandait alors ce qui s’était passé :
Mam : Mais tu as les habits de Julien, il s’est passé quelque chose ?
Moi : Oui, ce matin en a été faire du vélo et alors que nous roulions vers l’étang du fer à cheval la roue avant de mon vélo a buté sur une racine et le vélo est parti vers la gauche en direction de l’étang, alors tu imagines la suite !
Mam : Tu as volé à l’eau ?
Moi : Eh oui, je me suis retrouvé dans l’étang. Heureusement qu’à cet endroit-là il n’est pas profond et Julien m’a aidé à sortir.
Mam : Mais tu devais être frigorifié par cette température, il devait y avoir tout plus huit degrés !
Moi : Oui maman, j’ai eu assez froid pour rentrer chez Julien, mais il m’avait passé sa veste, donc ça a été pour revenir, j’avais moins froid.
Mam : Et tes affaires Phil, je suppose que Béatrice les mises dans la machine à laver.
Moi : Oui. Puis j’avais pris une bonne douche bien chaude pour me réchauffer et me laver, c’était à cause de la vase. Puis pour le reste de la journée Julien m’a passé des affaires à lui.
Mam : Heureusement que tu ne t’es pas cassé quelque chose. J’espère aussi que tu ne seras pas malade après ton bain forcé !
Moi : Non maman, ça va je n’ai rien, je n’ai mal nulle part et je pense que je ne me suis pas trop refroidi. Ne t’inquiète pas.
Au soir papa était rentré du travail. Il me demandait comment avait été ma journée, j’avais répondu « très bien ».
Maman m’avait regardé fixement et je m’étais alors repris. J’avais alors dit à papa :
Moi : Tu sais Papa, alors que je faisais du vélo avec Julien, nous arrivions près de l’étang du fer à cheval et la roue avant de mon vélo a buté sur une souche, et puis il est parti vers la gauche et je me suis retrouvé dans l’étang !
Papa : Et tu mes racontes ça comme si c’était banal. Mais tu aurais pu avoir très mal.
Moi : Mon, je n’ai pas eu de problème, comme il n’y avait pas de profondeur, Julien m’a aidé à sortir et il m’a passé sa veste.
Papa : Heureusement qu’il était avec toi. Et ensuite, plus rien de particulier.
Moi : Non papa, j’ai pris une bonne douche chez Juju et ensuite il m’a passé des vêtements pour mes changer.
Mam : C’est Béatrice qui s’occupe de laver ses affaires, elle les a mises au lave-linge.
Papa : Eh bien je vois que tu ne te sois pas embêté aujourd’hui. Bon, on va passer à table, mais avant, si tu le veux on prend une bonne bière ensemble.
Moi : Oui papa, c’est une bonne idée. Ne bouge pas, je m’occupe de tout !
Nous avions siroté notre bière en parlant de chose et d’autre. Puis mon père m’avait dit :
Papa : Tu sais Phil, je suis content que tu puisses passer un peu de temps avec Julien. Il est très gentil et puis c’est le frère de Stéphanie, qui est l’amie de ta sœur.
Moi : Tu veux en venir où papa ?
Papa : Je me posais la question, ne le prends pas mal, mais je pense que vous allez bien ensemble !
Moi : Mais papa, tu ne sais même pas s’il est hétéro ou homo, et tu veux que je m’engage avec lui !
Papa : Tu sais mon grand, je ne suis pas aveugle, il me semble que tu aimes bien sa compagnie, je dis ça, sans plus !
Moi : Ah bon.
Je me demandais si mon père n’avait pas tout deviné. Il avait l’air assez ironique quand il me parlait. Bon je ne voulais pas entrer dans le vif du sujet, de plus que les parents de Julien ignorait tout sur l’orientation sexuelle de leur fils !
Nous parlions de tout et de rien lors de l’apéro, tout le monde discutait, nous échangions sur beaucoup de sujets et nous défendions nos points de vue. J’étais déjà moins déprimé. J’avais en fait besoin de compagnie pour me changer les idées. J’avais remercié maman d’avoir invité les deux filles et Julien à manger avec nous.
Le repas s’était lui aussi déroulé dans la bonne humeur. C’était plaisant de se retrouver comme ça plus nombreux que d’habitude. Après le dessert, comme il avait recommencé de pleuvoir, j’étais monté dans ma chambre avec Julien. J’avais mis un disque de Led Zepplin sur le phono. Nous nous étions assis sur le lit et nous regardions le dernier numéro de « Spirou ».
Ayant fini la lecture, j’avais parlé avec Julien du décès de Jean, je lui avais expliqué ce que j’avais fait pour l’aider, mais en vain. Julien me regardait avec un regard plein de compassion. Puis je lui avais parlé de Jacques et du fait qu’il me manquait beaucoup. J’avais les larmes aux yeux. Puis Julien m’avait pris dans ses bras pour me consoler.
A un moment Julien avait voulu m’embrasser, je me suis reculé en lui disant :
Moi : Julien, excuse-moi, mais c’était trop tôt pour que je pense à ça. Je suis encore sous le choc du départ de Jacques et du décès de Jean. Je suis désolé.
Jul : Il n’y a pas de problème Phil, c’est moi qui aurait dû faire attention et ne pas te surprendre en ces moments difficiles.
Moi : Pas de problème Julien, je sais que tu ne pensais pas à mal.
Jul : Demain, si tu veux, on peut aller rouler à vélo, ça te changera les idées et tu ne seras pas seul !
Moi : Oh oui, c’est extra. Je vais demander à mes parents, je pense qu’ils diront oui.
Avant le départ de Julien et des deux filles, j’avais demandé à mes parents si je pouvais aller faire du vélo avec Julien le lendemain. Ils avaient de suite accepté, ils avaient ajouté que je ne serais donc pas seul toute la journée alors qu’eux devaient aller travailler.
Julien était parti avec le sourire et moi de mon côté j’étais déjà un peu moins triste. Maman m’en avait par ailleurs fait la remarque. C’est vrai que la boule que j’avais dans le ventre m’était déjà moins pesante.
A l’issue du repas du soir, j’avais regardé la télévision avec mes parents. Comme cela je n’étais pas seul dans ma chambre mais je restais un peu auprès d’eux. Nous avions regardé le grand film du dimanche sur la première chaîne.
J’étais monté à la salle de bain à l’issue du film. J’avais pris ma douche. Je m’étais ensuite couché pour la nuit. Je m’étais endormi assez vite à la suite de la fatigue accumulée ces derniers jours.
En pleine nuit, je ne sais pas à quelle heure, j’avais fait un cauchemar. Je rêvais que Jacques me faisait la tête car j’avais laissé mourir Jean. Puis je voyais le fantôme de Jean venir me hanter en me disant que j’étais un meurtrier, que je l’avais laissé mourir. Je criais « Non-Jean, non Jean, ce n’est pas ma faute. Non Jacques, je n’ai pas voulu ça, non. ».
C’est papa qui était venu voir dans ma chambre pour voir ce qui se passait. Je m’étais réveillé en entendant et en voyant mon père. Puis je m’étais rendu compte que mon lit était trempé. Je venais de me pisser dessus ! Je le disais alors à papa :
Moi : Merde, merde, je me suis pissé dessus !
Papa : Ce n’est rien Phil, ce sont des choses qui arrivent. Tu as fait un cauchemar. Tu criais Jean et parfois Jacques, tu as été fort marqué ces derniers jours. Ne t’inquiète pas. Va prendre une douche et puis va dans la chambre d’ami pour le reste de la nuit.
Moi : Oh merci papa. Je suis désolé.
Papa : Ne t’inquiète pas, je t’ai dit que ce n’était pas grave.
Je m’étais levé pour prendre un bonne douche, pendant que maman, qui avait été prévenue par papa, s’occupait des draps qu’elle mettait dans la machine à laver.
Une fois ma douche terminée, j’avais été m’excuser auprès de maman pour les désagréments causés. Elle m’avait pris dans ses bras pour me faire un câlin en me disant que ce n’était pas grave du tout. J’étais ensuite allé me coucher dans la chambre d’ami.
Le matin c’est maman qui était passée par la chambre d’ami pour me dire qu’elle partait travailler et que le petit-déjeuner était prêt sur la table de la cuisine. Je m’étais encore excusé d’avoir uriné dans mon lit. Maman m’avait alors dit de ne pas m’en faire, que c’était dû aux derniers événements et que ça passerait. Je lui avais fait un gros baiser pour la remercier pour sa gentillesse.
Je m’étais levé et je m’étais préparé pour aller chez Julien qui m’avait invité à faire du vélo avec lui. J’avais vite mangé un bout pain avec du chocolat chaud. J’avais enfourché mon vélo et j’étais parti chez Julien après avoir bien verrouillé la maison. Il faut dire qu’il y avait eu deux cambriolages dans le quartier ces deux dernières semaines.
J’étais arrivé chez Julien, il m’attendait. Il avait déjà sorti son vélo du garage. Je lui avais fait la bise. J’avais été salué Béatrice ainsi que Stéphanie et ma sœur Delphine. Puis nous étions partis, Julien et moi, dans la forêt de Soignes. Nous roulions un peu au hasard. Nous allions de drèves en drèves. Nous étions passés à côté de l’étang des Enfants Noyer et de l’hippodrome. Nous avions ensuite repris le chemin vers le sud de la forêt. Nous avions fait une petite halte et nous nous étions assis sur un banc. Puis Julien m’avait pris les deux mains dans les siennes et en me regardant il m’avait dit :
Jul : Dis Phil, j’espère que tu sais que tu peux compter sur moi. Je sais que j’ai déconné il y a quelques mois, mais je souhaite ardemment rester ton ami.
Moi : Mais oui Julien, tu sais que je t’en ai voulu. Tu m’as fait du mal, j’avais mal de te voir avec d’autres garçons !
Jul : Oui, je m’en suis rendu compte après, mais trop tard !
Moi : Comme je te l’ai dit hier, pour moi c’est un peu tôt, mais je ne te cache pas que ta présence me réconforte. Merci de m’avoir invité à passer la journée avec toi.
Jul : Mais de rien mon pote !
Moi : Le premier qui arrive au pont de l’étang du fer à cheval a gagné !
Hop nous voilà parti sur nos vélos à toute allure en direction de l’étang. Nous roulions assez vite au milieu des drèves, il n’y avait presque personne, la voie était donc libre devant nous, nous étions dans la dernière descente en direction de l’étang lorsque, d’un coup la roue avant de mon vélo a dévié sur une racine, mon vélo était parti vers la gauche, soit vers le bord de l’étang, j’avais tenté de freiner, mais trop tard, je me suis crouté lamentablement pour finir en roulé-boulé dans l’eau au bord de l’étang. Julien s’était arrêté en m’entendant crier et à la suite du grand plouf que ma chute avait occasionné. J’avais l’air bête, trempé jusqu’aux os.
Julien m’a aidé à sortir de l’eau et de la vase. Mon vélo n’était pas trop amoché, je pouvais encore rouler malgré la roue avant qui était un peu voilée. Nous avions directement pris la direction de la maison de Julien. Nous nous étions dépêchés car j’avais peur d’attraper la crève. A un moment, Julien me voyant grelotter, m’avait fait arrêter pour m’ôter mes vêtements mouillés et me donner sa veste, j’avais seulement le bas qui était encore mouillé et j’avais déjà plus chaud. Julien avait encore un pull pour se tenir au chaud. Nous étions enfin arrivés chez lui. Béatrice me voyant dans cet état avait demandé à Julien de s’occuper de moi pour que je prenne une bonne douche chaude. Julien m’avait accompagné dans la salle de bain. Il m’avait aidé à ôter le reste de mes vêtements mouillés car j’avais difficile à le faire. Une fois l’eau de la douche à température, je m’étais mis sous le jet salvateur et je me réchauffais.
Deux minutes après Julien m’avait rejoint dans la douche. Il me savonnait le dos, puis il allait sur mes fesses. J’étais dos à lui mais mon sexe commençait à prendre de la vigueur. Puis Julien avait placé ses mains sur mon ventre, il me serrait. Je sentais son sexe à moitié bandé qui était appuyé sur ma raie des fesses, il n’en fallait pas plus pour que je bande à fond ! Julien plaçait alors ses mains sur mon phallus bandé. J’avais alors émis un soupir. J’avais fait un demi-tour sur moi-même pour me trouver face à face avec Julien. Nos visages s’étaient rapprochés, nos lèvres s’étaient touchées, elles s’écartaient pour enfin mieux revenir en contact entre elles. Nos lèvres s’étaient alors ouvertes pour laisser nos langues entreprendre un ballet bien orchestré. Nos mains caressaient nos corps ruisselant sous la douche. Puis elles s’emparaient de nos membres bandés pour y appliquer des mouvements de va et vient appuyés. Nous étions comme seul au monde, sous l’eau bien chaude de cette douche. Puis dans un râle commun nous avions éjaculé en même temps. Nous nous étions encore embrassés avant de terminer notre douche et de nous essuyer.
A un moment la porte de la salle de bain s’ouvrit ; c’était la maman de Julien qui entrait en vue de faire la lessive de mes vêtements mouillés et crasseux de vase. Elle s’était arrêtée net. Elle avait ensuite refermé la porte en disant : « Pardon ». Il était temps, nous aurions pu être surpris en pleine masturbation mutuelle, mais fort heureusement nous étions seulement nus !
Nous nous étions rendus dans la chambre de Julien pour nous habiller. Julien m’avait prêté un slip, des chaussettes, un pantalon et une blouse. Nous nous étions ensuite rendus au salon où Béatrice nous attendait. Elle nous regardait en souriant puis elle avait dit :
Béa : «Alors Phil, ça va, tu es réchauffé !
Moi : Oh oui Béatrice, cette douche m’a fait le plus grand bien.
Béa : Et toi aussi mon Juju, tu as pris ta douche avec Phil.
Jul : Oui maman, j’avais aussi un peu froid alors j’en ai profité pour prendre ma douche en même temps que Phil.
Julien avait les joues en feu, il avait rougi. Sa maman n’avait rien dit, mais je pensais qu’elle l’avait vu. Moi-même je me posais la question de savoir si Béatrice avait des soupçons concernant son fils Julien. Je pensais bien que les parents de mon ami Julien n’étaient pas au courant qu’il était homo. Bon, nous verrions par la suite, de toute façon Béatrice savait pertinemment bien que j’étais gay.
Béa : C’est très bien. Bon je pense que nous allons passer à table. Juju, tu veux bien appeler ta sœur et Delphine pour le repas.
Jul : Oui maman, tout de suite.
Julien était allé prévenir sa sœur et Delphine que nous allions passer à table. Nous étions donc cinq à table. Le repas était super bon. C’est Stéphanie qui se demandait pourquoi je portais les habits de son frère. C’est Julien qui avait raconté ma mésaventure de ce matin. Les filles s’étaient mises à rire de bon cœur, Béatrice également, de même que Julien. Moi je riais, mais jaune !
Après le repas Julien m’avait proposé d’écouter des disques dans sa chambre. Nous étions donc montés non sans avoir pris un le jeu de dame et un autre jeu de société. Nous avions donc joué une partie de l’après-midi.
Vers seize heures Béatrice nous avait appelés pour prendre le gouter. Les filles s’étaient jointes à nous. Nous racontions des blagues et nous avions bien ris.
J’avais quitté Julien vers dix-sept heures pour rentrer à la maison, à vélo avant la tombée de la nuit. J’avais passé une bonne journée en compagnie de Julien hormis cette chute à vélo. Je n’avais ni pensé à Jacques ni à Jean, pour la première fois depuis des jours, j’avais pu faire abstraction de mes deux amis.
Une fois à la maison j’avais été embrassé maman et je lui avais donné un coup de main pour le repas. Elle avait vu que j’avais des habits de Julien, elle me demandait alors ce qui s’était passé :
Mam : Mais tu as les habits de Julien, il s’est passé quelque chose ?
Moi : Oui, ce matin en a été faire du vélo et alors que nous roulions vers l’étang du fer à cheval la roue avant de mon vélo a buté sur une racine et le vélo est parti vers la gauche en direction de l’étang, alors tu imagines la suite !
Mam : Tu as volé à l’eau ?
Moi : Eh oui, je me suis retrouvé dans l’étang. Heureusement qu’à cet endroit-là il n’est pas profond et Julien m’a aidé à sortir.
Mam : Mais tu devais être frigorifié par cette température, il devait y avoir tout plus huit degrés !
Moi : Oui maman, j’ai eu assez froid pour rentrer chez Julien, mais il m’avait passé sa veste, donc ça a été pour revenir, j’avais moins froid.
Mam : Et tes affaires Phil, je suppose que Béatrice les mises dans la machine à laver.
Moi : Oui. Puis j’avais pris une bonne douche bien chaude pour me réchauffer et me laver, c’était à cause de la vase. Puis pour le reste de la journée Julien m’a passé des affaires à lui.
Mam : Heureusement que tu ne t’es pas cassé quelque chose. J’espère aussi que tu ne seras pas malade après ton bain forcé !
Moi : Non maman, ça va je n’ai rien, je n’ai mal nulle part et je pense que je ne me suis pas trop refroidi. Ne t’inquiète pas.
Au soir papa était rentré du travail. Il me demandait comment avait été ma journée, j’avais répondu « très bien ».
Maman m’avait regardé fixement et je m’étais alors repris. J’avais alors dit à papa :
Moi : Tu sais Papa, alors que je faisais du vélo avec Julien, nous arrivions près de l’étang du fer à cheval et la roue avant de mon vélo a buté sur une souche, et puis il est parti vers la gauche et je me suis retrouvé dans l’étang !
Papa : Et tu mes racontes ça comme si c’était banal. Mais tu aurais pu avoir très mal.
Moi : Mon, je n’ai pas eu de problème, comme il n’y avait pas de profondeur, Julien m’a aidé à sortir et il m’a passé sa veste.
Papa : Heureusement qu’il était avec toi. Et ensuite, plus rien de particulier.
Moi : Non papa, j’ai pris une bonne douche chez Juju et ensuite il m’a passé des vêtements pour mes changer.
Mam : C’est Béatrice qui s’occupe de laver ses affaires, elle les a mises au lave-linge.
Papa : Eh bien je vois que tu ne te sois pas embêté aujourd’hui. Bon, on va passer à table, mais avant, si tu le veux on prend une bonne bière ensemble.
Moi : Oui papa, c’est une bonne idée. Ne bouge pas, je m’occupe de tout !
Nous avions siroté notre bière en parlant de chose et d’autre. Puis mon père m’avait dit :
Papa : Tu sais Phil, je suis content que tu puisses passer un peu de temps avec Julien. Il est très gentil et puis c’est le frère de Stéphanie, qui est l’amie de ta sœur.
Moi : Tu veux en venir où papa ?
Papa : Je me posais la question, ne le prends pas mal, mais je pense que vous allez bien ensemble !
Moi : Mais papa, tu ne sais même pas s’il est hétéro ou homo, et tu veux que je m’engage avec lui !
Papa : Tu sais mon grand, je ne suis pas aveugle, il me semble que tu aimes bien sa compagnie, je dis ça, sans plus !
Moi : Ah bon.
Je me demandais si mon père n’avait pas tout deviné. Il avait l’air assez ironique quand il me parlait. Bon je ne voulais pas entrer dans le vif du sujet, de plus que les parents de Julien ignorait tout sur l’orientation sexuelle de leur fils !