07-09-2020, 11:45 AM
2eme ANNÉE Pâques : (113/127) (Afrique) (Vendredi matin) (fin)
« Balade matinale en limite de la ville »
Antonin tient la main de ses deux amoureux avec la sensation de n’avoir jamais été aussi heureux, la matinée est splendide et le temps semble redevenir plus clément, une douce chaleur d’été en France lui caresse le visage en lui réchauffant le corps.
L’endroit lui aussi est merveilleux, la civilisation d’un côté avec cette ville coloniale et la jungle de l’autre avec ses mystères et ses dangers, se côtoient avec une certaine harmonie qui donne au lieu un effet reposant.
Des pas rapides les font se retourner pour voir arriver sur eux Taha et ses deux frères, armés de leur lance ainsi que de l’arc et du carquois rempli de flèches qui ne les quittent que rarement.
L’éclat dans les yeux de Taha prouve mieux que n’importe quelle parole combien il est heureux de voir ses amis, Akim pour sa part se jette dans les bras de Florian alors qu’Aomé semble plus réservé et visiblement préoccupé par quelque chose qui l’empêche d’apprécier le moment présent à sa juste valeur.
- (Akim) Nous partions à la chasse quand nous vous avons aperçus !! Voulez-vous venir avec nous ?
- (Thomas) Pourquoi pas !!
Taha observe son ami Florian qui n’a pas l’air aussi joyeux que ses deux amis, il croit en connaître la raison et juge bon de préciser.
- Nous devons chasser pour trouver notre nourriture, vous vous nourrissez de viande aussi il me semble.
- (Thomas) Bien sûr !! Je ne vois pas pourquoi tu nous dis ça !!
- (Taha) Parce que Florian fait une drôle de tête à l’idée de venir avec nous.
- Détrompe-toi Taha !! Je conçois très bien la nécessité de chasser pour se nourrir, juste que je n’aime pas voir donner la mort.
Mes paroles amènent un silence gêné de la part de mes amis et une idée me vient alors qui me redonne l’envie de sourire.
- Peut-être pour une fois voudriez-vous voir comment vivent ces animaux ?
- (Aomé) Ils sont trop farouches pour se laisser approcher !
- C’est parce qu’ils se sentent menacés en votre présence, l’instinct de survie est très fort pour tout être vivant quel qu’il soit et encore plus pour eux qui sont en perpétuel danger à lutter chaque instant pour leur survie, mais il est possible de les approcher si nous savons les mettre en confiance.
- (Aomé) C’est sans doute le cas là où tu vis, mais ici c’est une lutte constante pour rester en vie et seul les plus forts y arrivent le temps nécessaire à se reproduire.
- (Akim) Moi je veux bien que tu me montres !!
- Alors déposez vos armes et suivez-moi !!
- (Taha) Tu n’y penses pas Florian !! Sans arme nous serions à la merci du premier prédateur que nous rencontrerions !!
- N’aurais-tu pas confiance en mes paroles mon ami ?
- (Thomas) Ce ne sont pas ces mêmes prédateurs qui vous ont aidés dernièrement ?
- (Aomé) Ils étaient envoyés par nos dieux !!
- (Thomas) Comment ceux de ta tribu appellent notre ami déjà ?
Thomas sourit à la lueur de compréhension qu’il peut lire sur le visage des trois frères.
- Faites comme Florian vous demande et vous vivrez certainement quelque chose d’unique, j’avoue que je suis curieux de voir ça moi aussi.
Taha dépose ses armes bientôt imité par Aomé et Akim, ils les recouvrent ensuite de branchages pour les dissimuler et se tournent vers celui dont ils ont oublié un instant ce qu’il était.
- Où allons-nous ?
Je tends la main vers la jungle.
- Là où ils sont pardi !!
***/***
« Une heure de marche plus tard »
Les amis arrivent dans une zone où les arbres laissent place à une végétation de hautes herbes et de fourrés constitués d’arbustes fleuris, les six garçons s’arrêtent pour admirer ce paysage naturel que l’homme n’a pas formaté à sa convenance.
- (Antonin) C’est beau ici, pas vrai les gars ?
Les trois frères Massaï sourient car pour eux rien n’est plus banal que l’endroit où ils sont arrivés.
- (Taha) Ça te change de ton pays pas vrai ?
- (Antonin émerveillé) C’est magique !!
- (Thomas) Je suis d’accord avec lui quoique cela semble plutôt désert par ici !!
- C’est parce que tu ne sais pas regarder mon grand !! Ce lieu est plein de vie au contraire !! Suivez-moi !!
Après plusieurs centaines de mètres à marcher en file indienne, je m’arrête en leur montrant une zone de la main.
- Attendez ici les gars !! Je vous ferais signe de me rejoindre quand ce sera le moment.
J’avance dans la direction que je leur ai indiquée, le troupeau d’antilope sent ma présence et lève la tête au-dessus des hautes herbes pour tourner vers moi leurs grands yeux intrigués.
Antonin ouvre grand les siens quand il aperçoit le troupeau qui jusqu’à cet instant était complètement invisible.
- Vous voyez ça les gars ?? Pourquoi ne se sauvent-elles pas ??
Taha regarde le petit blanc avec étonnement avant de revenir vers Thomas visiblement troublé.
- Votre ami ne sait donc pas pour Florian ?
Thomas enlace Antonin toujours aussi éberlué de ce à quoi il assiste pour l’embrasser sur le front avant de répondre.
- « Tonin » en découvre chaque jour davantage et tu sais bien que certaines choses ne sont jamais révélées quand il s’agit de Florian.
- (Antonin) Quelles choses ?
- (Thomas) Celle-ci par exemple !! Florian a un « don » avec la vie quelle qu’elle soit, il communique avec les animaux et ceux-ci ont confiance en lui, ils seraient même capables de tuer s’ils le sentent menacé.
- (Antonin ahuri) Voua !!!! J’y crois pas !!! Et c’est déjà arrivé ?
Thomas hoche la tête gravement.
- Hélas oui !! Trop souvent à mon goût !!
2eme ANNÉE Pâques : (114/127) (Afrique) (Vendredi après-midi)
« Hôtel en ville »
La chaleur devient accablante, signant la fin de cette vague inhabituelle de froid comme le pays n’en avait jamais connu et les climatiseurs de l’hôtel reprennent leurs vrombissements sourds à la plus grande joie de tous ses clients peu pour ne pas dire pas du tout habitués à cette fournaise.
Seul Amid ne semble pas affecter plus que ça de cette température dépassant allégrement les trente-cinq degrés, il est même heureux de rester sur la terrasse à laisser son corps reprendre sa couleur de pain doré que le temps passé en France et ensuite celui à se remettre d’aplomb lui avait fait perdre.
Christophe le regarde à travers la vitre de la porte-fenêtre, ne trouvant pas le courage de le rejoindre sous cette étuve et sursaute en sentant deux mains lui prendre les épaules amicalement.
- Il a bien changé depuis ces derniers mois !! C’est grâce à toi !!
- J’aimais bien aussi ses petites poignées d’amour !!
- (Joseph) Je suis sûr que lui se préfère comme il est maintenant !!
- Pourquoi ne pouvons-nous pas nous aimer sans nous cacher sans cesse ?
- Parce que ce n’est pas dans la culture de son pays d’accepter ce genre de liaisons mon garçon !!
- Par contre ça ne les dérange pas que les hommes aient le droit d’avoir plusieurs épouses ? Avoue quand même qu’il y a matière à critiques sur la condition et le droit des femmes,
- (Joseph) Chaque nation a ses lois et ses traditions, tu ne pourras rien y changer.
- C’est parce que nous nous aimons qu’Hassan nous a éloignés de lui ?
- (Joseph) Bien sûr que non voyons !!
- Pourquoi alors ?
- (Joseph) Parce que ça devenait trop dangereux pour vous deux, vous n’avez pas écouté mes conseils et n’en avez fait qu’à votre tête, voilà pourquoi !!
- C’est trop dur tu comprends ? Nous avons tout le temps envie de nous serrer dans les bras l’un de l’autre !!
- (Joseph) Hassan y arrive bien, lui !!
- Il n’aime peut-être pas autant Omar que moi Amid ?
- (Joseph) Je t’assure que si pourtant, ils ont juste compris qu’il était dans leur intérêt de ne pas s’exposer à la vindicte populaire et ils en ont fait un jeu qui leur pimente leurs moments intimes, alors que vous n’y voyez qu’une brimade à votre amour.
- Un jeu tu dis ??
- (Joseph) Oui parfaitement !! Un jeu qui consiste à faire croire qu’ils ne sont qu’un émir et son assistant, un jeu qui leur permet de se retrouver comme des gamins dans des lieux discrets où ils profitent alors de leur corps en se moquant de ceux qui n’y voient que du feu.
- Pffftt !! Tout le monde au palais est au courant !!
- (Joseph) Disons plutôt que les plus proches de l’émir ont de sérieux doutes, mais rien justement ne vient jamais leur en apporter la preuve irréfutable ne serait-ce quelques œillades qu’ils s’autorisent et qui peuvent être tout aussi bien interprétées tout autrement, comme une très forte complicité amicale par exemple.
- Alors que nous, ce n’est pas le cas ?
Joseph sourit car au moment même où Christophe pose la question, Amid qui vient de s’apercevoir de sa présence derrière la vitre met sa bouche en cœur pour lui envoyer un baiser les yeux brillants comme un brasier.
- (Joseph) Pas vraiment, non Hi ! Hi !
Christophe rougit violemment en haussant les épaules.
- Ici ce n’est pas pareil !!
- (Joseph) Ici peut-être, encore que ça puisse aussi être dangereux !! Le hic, c’est que vous faites pareil sans même vous en rendre compte là-bas !!
- Qu’est-ce qu’on doit faire alors ?
- (Joseph) Écouter ceux qui essaient de vous éduquer par exemple, ne penses-tu pas que ce serait déjà un bon début ?
Christophe regarde toujours son chéri qui n’arrête pas un instant de l’aguicher depuis qu’il se sait observé, une forte érection lui brûle les reins et ne serait-ce la présence de Joseph près de lui, Christophe en ferait certainement autant ou serait déjà dans ses bras.
- Il y en a un qui sera difficile à convaincre Hi ! Hi ! Mais regarde-le !! Hi ! Hi ! Il est complètement barge !! Le soleil doit lui avoir tapé sur la tête Hi ! Hi !
- (Joseph) Faut dire aussi qu’il a un bon public et c’est là où tu devrais le sermonner, plutôt que d’entrer dans son jeu !! Un jour il aura la charge de son père et vous devrez être prêts, alors autant prendre dès maintenant les bonnes habitudes !!
Amid montre la fenêtre de leur chambre d’un regard qui ne laisse aucun doute sur ses intentions, Christophe en a la gorge subitement sèche et ne pense plus qu’à l’y rejoindre, aussi c’est avec une phrase laconique qui laisse son mentor sur le cul qu’il le quitte sans en attendre une quelconque réponse.
- D’accord Joseph !! On commencera demain, promis !!
2eme ANNÉE Pâques : (115/127) (Aix en Provence)
« Cabinet de psychiatrie »
Toc ! Toc !
Philippe relève la tête de ses dossiers en cours.
- Oui !! Qu’est-ce que c’est ?
Sa secrétaire entre dans le bureau, l’air des mauvais jours.
- C’est votre ami monsieur Alain Louvain qui désire vous voir, cela semble assez urgent !!
- Et bien !! Faites-le entrer !!
- Bien docteur !
Philippe range rapidement ses papiers en se demandant bien ce qui peut amener son ami Alain à faire le déplacement jusqu’à son bureau, la porte s’ouvre et le psychiatre se lève pour accueillir son visiteur.
- Alain !!! Quelle surprise !! Qu’est ce qui t’amène ?
Alain est visiblement soucieux, son regard montre combien son inquiétude est grande.
- As-tu des nouvelles de Michel et Maryse ?
- Pas depuis quelques jours, pourquoi ?
- Tout est fermé chez eux depuis avant-hier soir et ils ne répondent pas au téléphone.
- (Philippe) Tu les connais pourtant !! Sans doute seront-ils partis visiter un ami.
- Je sais que tu as une clé de leur maison et je me disais que tu pourrais aller voir si tout va bien.
- (Philippe) Tu as fait tout ce chemin rien que pour ça ?
- En fait non !! J’avais à faire en ville, j’ai juste profité de l’opportunité pour passer aux nouvelles.
- (Philippe) Tu es venu en voiture ?
- Non !! Je préfère les transports en commun, c’est plus simple pour se garer tu comprends ?
- (Philippe) D’accord !! Alors si tu le veux bien, je te raccompagne jusque chez toi et nous ferons un arrêt jusque chez Michel, mais je suis certain qu’ils se sont juste absentés.
- Evelyne s’inquiète pour eux, Miquette miaule en passant devant leur porte et c’est bien la première fois que notre chatte réagit comme ça !!
Philippe fronce les sourcils, soudainement inquiet à son tour et il se lève pour prendre son pardessus, son cache-nez et son bonnet, accessoires absolument nécessaires avec le froid piquant de ces derniers jours.
- Ne perdons pas plus de temps si tu veux bien ? La réaction de Miquette n’est pas normale, j’espère qu’il ne leur est rien arrivé !!
***/***
« Devant chez les De Bierne »
La voiture se gare devant la maison encore recouverte de givre du froid inhabituel de ces derniers jours, les portières claquent quand les deux hommes en sortent et se dirigent d’un pas rapide jusqu’au perron.
Philippe après avoir sonné avec insistance plusieurs fois, sort son trousseau de clés de sa poche et ouvre avec nervosité la porte, l’odeur qui leur arrive aux narines les fait se regarder un instant avec effroi.
Philippe suivi d’Alain entrent alors pour se diriger immédiatement vers l’étage où une mauvaise prémonition leur fait monter quatre à quatre l’escalier jusqu’à la porte close de la chambre de leurs amis, celle-ci est rapidement ouverte en les laissant livides devant l’horrible spectacle qu’ils découvrent.
- Mon Dieu !!! Non !!!
2eme ANNÉE Pâques : (116/127) (Aix en Provence) (fin)
Les deux hommes restent un long moment figés devant les cadavres de Michel et Maryse qui gisent étrangement tordus sur le lit comme s’ils avaient connu une souffrance sans nom.
Alain ne peut retenir son estomac et vomit dans le couloir en s’accoudant au mur, Philippe réagit rapidement pour soutenir son ami et l’éloigner de cette vision d’horreur, en redescendant jusqu’à la cuisine où il lui tend un verre d’eau fraîche.
- Ça va aller ?
Alain boit une longue gorgée, le corps tremblant encore de l’atroce vision de ses vieux amis étendus morts depuis certainement plusieurs jours.
- Comment est-ce possible ?? Qui a bien pu faire une chose pareille ??
- (Philippe) Nous n’en savons pas assez pour faire ce genre de remarques !! Je vais prévenir la police, tu ferais bien d’aller t’asseoir dans un des fauteuils du salon le temps de te reprendre.
Alain fond en larmes, la pression des dernières minutes est trop forte pour lui et c’est avec peine qu’il arrive à se traîner jusqu’au salon pour s’y asseoir comme le lui a conseillé son ami.
- Mon Dieu !!
***/***
« Un quart d’heure plus tard, bureau de Maurice »
Maurice raccroche le visage blême, ce qu’il vient d’apprendre le laisse un moment sans réaction et ce n’est qu’en prenant sur lui-même, qu’il décroche le téléphone de nouveau.
- Allô !! Désmaré !!
-…
- Faites-moi préparer un véhicule rapide avec chauffeur !!
-…
- Immédiatement, oui !!
***/***
« Maison des De Bierne »
L’ambulance suivie du véhicule de gendarmerie quittent le lotissement, reste à l’intérieur de la maison les deux enquêteurs de la police scientifique qui relèvent un maximum d’information pour essayer de comprendre ce qui a bien pu se passer.
L’attroupement autour de la maison montre combien les voisins pour la plupart tous amis du couple De Bierne, sont ahuris et atterrés de ce qu’ils viennent d’apprendre, soutenant de leurs mieux les plus proches de la famille qui ont les yeux rougis de chagrin du malheur qui vient de frapper.
Philippe a raccompagné Alain chez lui et reste silencieux devant l’affliction du couple Louvain, lui-même étant dans un état proche du leur et ne serait-ce son métier qui l’a suffisamment endurci depuis ces longues années, il s’effondrerait lui aussi du fait de la perte de ces deux personnes qu’il avait appris à aimer depuis qu’il les a vues pour la première fois tenant la main de leur petit-fils.
Evelyne prend son téléphone en tremblant, s’apprêtant à composer un numéro quand il la retient d’une voix éteinte mais suffisamment ferme pour lui faire stopper son geste.
- Pas encore !! Attendons plutôt les conseils de Maurice avant de prévenir qui que ce soit !!
- (Evelyne) Florian doit savoir !!
- (Alain) Philippe a raison !! Nous ne savons pas ce que seront ses réactions, il vaut mieux attendre Maurice ma chérie. En plus nous ne savons rien de ce qui s’est passé exactement, nous sommes encore trop perturbés par ce qu’il vient d’arriver.
- (Philippe) Je ne voudrais pas être celui qui annoncera la mauvaise nouvelle à Florian, nous allons sans doute lui faire un choc énorme et il est préférable de prendre le temps à bien réfléchir à comment le lui annoncer, il faudra que les personnes autour de lui sachent comment réagir au cas où il entrerait une nouvelle fois en transe.
***/***
« Véhicule de la DST en route vers Aix en Provence »
Maurice est en liaison satellite avec Dorian et Gérôme, il leur explique le drame qui vient d’arriver et leur donne ses dernières recommandations.
- Pas un mot pour le moment tant que nous n’en saurons pas plus sur les causes du décès de ses grands-parents.
- (Gérôme) Il faudra bien qu’il l’apprenne !!
- (Maurice) Nous attendrons le moment opportun pour le lui dire, pour l’instant nous ne saurions répondre à ses questions !!
- (Dorian) Un meurtre monsieur ?
- (Maurice) D’après les premiers rapports, ce ne serait pas le cas !! Les légistes n’arrivent toutefois pas à comprendre ce qui a bien pu arriver, ils disent que la mort serait naturelle mais la position des corps n’y était pas !!
- (Dorian) Je ne comprends pas !!
- (Maurice) Eux non plus !! J’y serais dans quelques heures et j’espère en savoir plus d’ici là, le mieux serait que vous évitiez Florian en attendant !! Il vous connaît trop bien et s’apercevrait aussitôt que vous lui cachez quelque chose !!
« Balade matinale en limite de la ville »
Antonin tient la main de ses deux amoureux avec la sensation de n’avoir jamais été aussi heureux, la matinée est splendide et le temps semble redevenir plus clément, une douce chaleur d’été en France lui caresse le visage en lui réchauffant le corps.
L’endroit lui aussi est merveilleux, la civilisation d’un côté avec cette ville coloniale et la jungle de l’autre avec ses mystères et ses dangers, se côtoient avec une certaine harmonie qui donne au lieu un effet reposant.
Des pas rapides les font se retourner pour voir arriver sur eux Taha et ses deux frères, armés de leur lance ainsi que de l’arc et du carquois rempli de flèches qui ne les quittent que rarement.
L’éclat dans les yeux de Taha prouve mieux que n’importe quelle parole combien il est heureux de voir ses amis, Akim pour sa part se jette dans les bras de Florian alors qu’Aomé semble plus réservé et visiblement préoccupé par quelque chose qui l’empêche d’apprécier le moment présent à sa juste valeur.
- (Akim) Nous partions à la chasse quand nous vous avons aperçus !! Voulez-vous venir avec nous ?
- (Thomas) Pourquoi pas !!
Taha observe son ami Florian qui n’a pas l’air aussi joyeux que ses deux amis, il croit en connaître la raison et juge bon de préciser.
- Nous devons chasser pour trouver notre nourriture, vous vous nourrissez de viande aussi il me semble.
- (Thomas) Bien sûr !! Je ne vois pas pourquoi tu nous dis ça !!
- (Taha) Parce que Florian fait une drôle de tête à l’idée de venir avec nous.
- Détrompe-toi Taha !! Je conçois très bien la nécessité de chasser pour se nourrir, juste que je n’aime pas voir donner la mort.
Mes paroles amènent un silence gêné de la part de mes amis et une idée me vient alors qui me redonne l’envie de sourire.
- Peut-être pour une fois voudriez-vous voir comment vivent ces animaux ?
- (Aomé) Ils sont trop farouches pour se laisser approcher !
- C’est parce qu’ils se sentent menacés en votre présence, l’instinct de survie est très fort pour tout être vivant quel qu’il soit et encore plus pour eux qui sont en perpétuel danger à lutter chaque instant pour leur survie, mais il est possible de les approcher si nous savons les mettre en confiance.
- (Aomé) C’est sans doute le cas là où tu vis, mais ici c’est une lutte constante pour rester en vie et seul les plus forts y arrivent le temps nécessaire à se reproduire.
- (Akim) Moi je veux bien que tu me montres !!
- Alors déposez vos armes et suivez-moi !!
- (Taha) Tu n’y penses pas Florian !! Sans arme nous serions à la merci du premier prédateur que nous rencontrerions !!
- N’aurais-tu pas confiance en mes paroles mon ami ?
- (Thomas) Ce ne sont pas ces mêmes prédateurs qui vous ont aidés dernièrement ?
- (Aomé) Ils étaient envoyés par nos dieux !!
- (Thomas) Comment ceux de ta tribu appellent notre ami déjà ?
Thomas sourit à la lueur de compréhension qu’il peut lire sur le visage des trois frères.
- Faites comme Florian vous demande et vous vivrez certainement quelque chose d’unique, j’avoue que je suis curieux de voir ça moi aussi.
Taha dépose ses armes bientôt imité par Aomé et Akim, ils les recouvrent ensuite de branchages pour les dissimuler et se tournent vers celui dont ils ont oublié un instant ce qu’il était.
- Où allons-nous ?
Je tends la main vers la jungle.
- Là où ils sont pardi !!
***/***
« Une heure de marche plus tard »
Les amis arrivent dans une zone où les arbres laissent place à une végétation de hautes herbes et de fourrés constitués d’arbustes fleuris, les six garçons s’arrêtent pour admirer ce paysage naturel que l’homme n’a pas formaté à sa convenance.
- (Antonin) C’est beau ici, pas vrai les gars ?
Les trois frères Massaï sourient car pour eux rien n’est plus banal que l’endroit où ils sont arrivés.
- (Taha) Ça te change de ton pays pas vrai ?
- (Antonin émerveillé) C’est magique !!
- (Thomas) Je suis d’accord avec lui quoique cela semble plutôt désert par ici !!
- C’est parce que tu ne sais pas regarder mon grand !! Ce lieu est plein de vie au contraire !! Suivez-moi !!
Après plusieurs centaines de mètres à marcher en file indienne, je m’arrête en leur montrant une zone de la main.
- Attendez ici les gars !! Je vous ferais signe de me rejoindre quand ce sera le moment.
J’avance dans la direction que je leur ai indiquée, le troupeau d’antilope sent ma présence et lève la tête au-dessus des hautes herbes pour tourner vers moi leurs grands yeux intrigués.
Antonin ouvre grand les siens quand il aperçoit le troupeau qui jusqu’à cet instant était complètement invisible.
- Vous voyez ça les gars ?? Pourquoi ne se sauvent-elles pas ??
Taha regarde le petit blanc avec étonnement avant de revenir vers Thomas visiblement troublé.
- Votre ami ne sait donc pas pour Florian ?
Thomas enlace Antonin toujours aussi éberlué de ce à quoi il assiste pour l’embrasser sur le front avant de répondre.
- « Tonin » en découvre chaque jour davantage et tu sais bien que certaines choses ne sont jamais révélées quand il s’agit de Florian.
- (Antonin) Quelles choses ?
- (Thomas) Celle-ci par exemple !! Florian a un « don » avec la vie quelle qu’elle soit, il communique avec les animaux et ceux-ci ont confiance en lui, ils seraient même capables de tuer s’ils le sentent menacé.
- (Antonin ahuri) Voua !!!! J’y crois pas !!! Et c’est déjà arrivé ?
Thomas hoche la tête gravement.
- Hélas oui !! Trop souvent à mon goût !!
2eme ANNÉE Pâques : (114/127) (Afrique) (Vendredi après-midi)
« Hôtel en ville »
La chaleur devient accablante, signant la fin de cette vague inhabituelle de froid comme le pays n’en avait jamais connu et les climatiseurs de l’hôtel reprennent leurs vrombissements sourds à la plus grande joie de tous ses clients peu pour ne pas dire pas du tout habitués à cette fournaise.
Seul Amid ne semble pas affecter plus que ça de cette température dépassant allégrement les trente-cinq degrés, il est même heureux de rester sur la terrasse à laisser son corps reprendre sa couleur de pain doré que le temps passé en France et ensuite celui à se remettre d’aplomb lui avait fait perdre.
Christophe le regarde à travers la vitre de la porte-fenêtre, ne trouvant pas le courage de le rejoindre sous cette étuve et sursaute en sentant deux mains lui prendre les épaules amicalement.
- Il a bien changé depuis ces derniers mois !! C’est grâce à toi !!
- J’aimais bien aussi ses petites poignées d’amour !!
- (Joseph) Je suis sûr que lui se préfère comme il est maintenant !!
- Pourquoi ne pouvons-nous pas nous aimer sans nous cacher sans cesse ?
- Parce que ce n’est pas dans la culture de son pays d’accepter ce genre de liaisons mon garçon !!
- Par contre ça ne les dérange pas que les hommes aient le droit d’avoir plusieurs épouses ? Avoue quand même qu’il y a matière à critiques sur la condition et le droit des femmes,
- (Joseph) Chaque nation a ses lois et ses traditions, tu ne pourras rien y changer.
- C’est parce que nous nous aimons qu’Hassan nous a éloignés de lui ?
- (Joseph) Bien sûr que non voyons !!
- Pourquoi alors ?
- (Joseph) Parce que ça devenait trop dangereux pour vous deux, vous n’avez pas écouté mes conseils et n’en avez fait qu’à votre tête, voilà pourquoi !!
- C’est trop dur tu comprends ? Nous avons tout le temps envie de nous serrer dans les bras l’un de l’autre !!
- (Joseph) Hassan y arrive bien, lui !!
- Il n’aime peut-être pas autant Omar que moi Amid ?
- (Joseph) Je t’assure que si pourtant, ils ont juste compris qu’il était dans leur intérêt de ne pas s’exposer à la vindicte populaire et ils en ont fait un jeu qui leur pimente leurs moments intimes, alors que vous n’y voyez qu’une brimade à votre amour.
- Un jeu tu dis ??
- (Joseph) Oui parfaitement !! Un jeu qui consiste à faire croire qu’ils ne sont qu’un émir et son assistant, un jeu qui leur permet de se retrouver comme des gamins dans des lieux discrets où ils profitent alors de leur corps en se moquant de ceux qui n’y voient que du feu.
- Pffftt !! Tout le monde au palais est au courant !!
- (Joseph) Disons plutôt que les plus proches de l’émir ont de sérieux doutes, mais rien justement ne vient jamais leur en apporter la preuve irréfutable ne serait-ce quelques œillades qu’ils s’autorisent et qui peuvent être tout aussi bien interprétées tout autrement, comme une très forte complicité amicale par exemple.
- Alors que nous, ce n’est pas le cas ?
Joseph sourit car au moment même où Christophe pose la question, Amid qui vient de s’apercevoir de sa présence derrière la vitre met sa bouche en cœur pour lui envoyer un baiser les yeux brillants comme un brasier.
- (Joseph) Pas vraiment, non Hi ! Hi !
Christophe rougit violemment en haussant les épaules.
- Ici ce n’est pas pareil !!
- (Joseph) Ici peut-être, encore que ça puisse aussi être dangereux !! Le hic, c’est que vous faites pareil sans même vous en rendre compte là-bas !!
- Qu’est-ce qu’on doit faire alors ?
- (Joseph) Écouter ceux qui essaient de vous éduquer par exemple, ne penses-tu pas que ce serait déjà un bon début ?
Christophe regarde toujours son chéri qui n’arrête pas un instant de l’aguicher depuis qu’il se sait observé, une forte érection lui brûle les reins et ne serait-ce la présence de Joseph près de lui, Christophe en ferait certainement autant ou serait déjà dans ses bras.
- Il y en a un qui sera difficile à convaincre Hi ! Hi ! Mais regarde-le !! Hi ! Hi ! Il est complètement barge !! Le soleil doit lui avoir tapé sur la tête Hi ! Hi !
- (Joseph) Faut dire aussi qu’il a un bon public et c’est là où tu devrais le sermonner, plutôt que d’entrer dans son jeu !! Un jour il aura la charge de son père et vous devrez être prêts, alors autant prendre dès maintenant les bonnes habitudes !!
Amid montre la fenêtre de leur chambre d’un regard qui ne laisse aucun doute sur ses intentions, Christophe en a la gorge subitement sèche et ne pense plus qu’à l’y rejoindre, aussi c’est avec une phrase laconique qui laisse son mentor sur le cul qu’il le quitte sans en attendre une quelconque réponse.
- D’accord Joseph !! On commencera demain, promis !!
2eme ANNÉE Pâques : (115/127) (Aix en Provence)
« Cabinet de psychiatrie »
Toc ! Toc !
Philippe relève la tête de ses dossiers en cours.
- Oui !! Qu’est-ce que c’est ?
Sa secrétaire entre dans le bureau, l’air des mauvais jours.
- C’est votre ami monsieur Alain Louvain qui désire vous voir, cela semble assez urgent !!
- Et bien !! Faites-le entrer !!
- Bien docteur !
Philippe range rapidement ses papiers en se demandant bien ce qui peut amener son ami Alain à faire le déplacement jusqu’à son bureau, la porte s’ouvre et le psychiatre se lève pour accueillir son visiteur.
- Alain !!! Quelle surprise !! Qu’est ce qui t’amène ?
Alain est visiblement soucieux, son regard montre combien son inquiétude est grande.
- As-tu des nouvelles de Michel et Maryse ?
- Pas depuis quelques jours, pourquoi ?
- Tout est fermé chez eux depuis avant-hier soir et ils ne répondent pas au téléphone.
- (Philippe) Tu les connais pourtant !! Sans doute seront-ils partis visiter un ami.
- Je sais que tu as une clé de leur maison et je me disais que tu pourrais aller voir si tout va bien.
- (Philippe) Tu as fait tout ce chemin rien que pour ça ?
- En fait non !! J’avais à faire en ville, j’ai juste profité de l’opportunité pour passer aux nouvelles.
- (Philippe) Tu es venu en voiture ?
- Non !! Je préfère les transports en commun, c’est plus simple pour se garer tu comprends ?
- (Philippe) D’accord !! Alors si tu le veux bien, je te raccompagne jusque chez toi et nous ferons un arrêt jusque chez Michel, mais je suis certain qu’ils se sont juste absentés.
- Evelyne s’inquiète pour eux, Miquette miaule en passant devant leur porte et c’est bien la première fois que notre chatte réagit comme ça !!
Philippe fronce les sourcils, soudainement inquiet à son tour et il se lève pour prendre son pardessus, son cache-nez et son bonnet, accessoires absolument nécessaires avec le froid piquant de ces derniers jours.
- Ne perdons pas plus de temps si tu veux bien ? La réaction de Miquette n’est pas normale, j’espère qu’il ne leur est rien arrivé !!
***/***
« Devant chez les De Bierne »
La voiture se gare devant la maison encore recouverte de givre du froid inhabituel de ces derniers jours, les portières claquent quand les deux hommes en sortent et se dirigent d’un pas rapide jusqu’au perron.
Philippe après avoir sonné avec insistance plusieurs fois, sort son trousseau de clés de sa poche et ouvre avec nervosité la porte, l’odeur qui leur arrive aux narines les fait se regarder un instant avec effroi.
Philippe suivi d’Alain entrent alors pour se diriger immédiatement vers l’étage où une mauvaise prémonition leur fait monter quatre à quatre l’escalier jusqu’à la porte close de la chambre de leurs amis, celle-ci est rapidement ouverte en les laissant livides devant l’horrible spectacle qu’ils découvrent.
- Mon Dieu !!! Non !!!
2eme ANNÉE Pâques : (116/127) (Aix en Provence) (fin)
Les deux hommes restent un long moment figés devant les cadavres de Michel et Maryse qui gisent étrangement tordus sur le lit comme s’ils avaient connu une souffrance sans nom.
Alain ne peut retenir son estomac et vomit dans le couloir en s’accoudant au mur, Philippe réagit rapidement pour soutenir son ami et l’éloigner de cette vision d’horreur, en redescendant jusqu’à la cuisine où il lui tend un verre d’eau fraîche.
- Ça va aller ?
Alain boit une longue gorgée, le corps tremblant encore de l’atroce vision de ses vieux amis étendus morts depuis certainement plusieurs jours.
- Comment est-ce possible ?? Qui a bien pu faire une chose pareille ??
- (Philippe) Nous n’en savons pas assez pour faire ce genre de remarques !! Je vais prévenir la police, tu ferais bien d’aller t’asseoir dans un des fauteuils du salon le temps de te reprendre.
Alain fond en larmes, la pression des dernières minutes est trop forte pour lui et c’est avec peine qu’il arrive à se traîner jusqu’au salon pour s’y asseoir comme le lui a conseillé son ami.
- Mon Dieu !!
***/***
« Un quart d’heure plus tard, bureau de Maurice »
Maurice raccroche le visage blême, ce qu’il vient d’apprendre le laisse un moment sans réaction et ce n’est qu’en prenant sur lui-même, qu’il décroche le téléphone de nouveau.
- Allô !! Désmaré !!
-…
- Faites-moi préparer un véhicule rapide avec chauffeur !!
-…
- Immédiatement, oui !!
***/***
« Maison des De Bierne »
L’ambulance suivie du véhicule de gendarmerie quittent le lotissement, reste à l’intérieur de la maison les deux enquêteurs de la police scientifique qui relèvent un maximum d’information pour essayer de comprendre ce qui a bien pu se passer.
L’attroupement autour de la maison montre combien les voisins pour la plupart tous amis du couple De Bierne, sont ahuris et atterrés de ce qu’ils viennent d’apprendre, soutenant de leurs mieux les plus proches de la famille qui ont les yeux rougis de chagrin du malheur qui vient de frapper.
Philippe a raccompagné Alain chez lui et reste silencieux devant l’affliction du couple Louvain, lui-même étant dans un état proche du leur et ne serait-ce son métier qui l’a suffisamment endurci depuis ces longues années, il s’effondrerait lui aussi du fait de la perte de ces deux personnes qu’il avait appris à aimer depuis qu’il les a vues pour la première fois tenant la main de leur petit-fils.
Evelyne prend son téléphone en tremblant, s’apprêtant à composer un numéro quand il la retient d’une voix éteinte mais suffisamment ferme pour lui faire stopper son geste.
- Pas encore !! Attendons plutôt les conseils de Maurice avant de prévenir qui que ce soit !!
- (Evelyne) Florian doit savoir !!
- (Alain) Philippe a raison !! Nous ne savons pas ce que seront ses réactions, il vaut mieux attendre Maurice ma chérie. En plus nous ne savons rien de ce qui s’est passé exactement, nous sommes encore trop perturbés par ce qu’il vient d’arriver.
- (Philippe) Je ne voudrais pas être celui qui annoncera la mauvaise nouvelle à Florian, nous allons sans doute lui faire un choc énorme et il est préférable de prendre le temps à bien réfléchir à comment le lui annoncer, il faudra que les personnes autour de lui sachent comment réagir au cas où il entrerait une nouvelle fois en transe.
***/***
« Véhicule de la DST en route vers Aix en Provence »
Maurice est en liaison satellite avec Dorian et Gérôme, il leur explique le drame qui vient d’arriver et leur donne ses dernières recommandations.
- Pas un mot pour le moment tant que nous n’en saurons pas plus sur les causes du décès de ses grands-parents.
- (Gérôme) Il faudra bien qu’il l’apprenne !!
- (Maurice) Nous attendrons le moment opportun pour le lui dire, pour l’instant nous ne saurions répondre à ses questions !!
- (Dorian) Un meurtre monsieur ?
- (Maurice) D’après les premiers rapports, ce ne serait pas le cas !! Les légistes n’arrivent toutefois pas à comprendre ce qui a bien pu arriver, ils disent que la mort serait naturelle mais la position des corps n’y était pas !!
- (Dorian) Je ne comprends pas !!
- (Maurice) Eux non plus !! J’y serais dans quelques heures et j’espère en savoir plus d’ici là, le mieux serait que vous évitiez Florian en attendant !! Il vous connaît trop bien et s’apercevrait aussitôt que vous lui cachez quelque chose !!
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