07-09-2020, 11:19 AM
2eme ANNÉE Pâques : (80/127) (Afrique) (Mercredi) (État de guerre) (suite)
« Dans la jungle »
Le premier groupe de Nord-Coréens stoppe à la lisière de ce qui ressemble à une clairière, un endroit qui, ils ne sauraient dire pourquoi, leur amène un sentiment de fort malaise.
Tout en ce lieu semble bizarre, comme irréel et les arbres qui les entourent n’amènent rien pour les rassurer, semblant tous avoir vécu quelques souffrances qui les ont marqués dans leurs façons d’être.
Des traces de vie humaine récentes leur font vite revenir à la réalité des choses, l’officier qui les commande donne alors ses ordres pour qu’ils fouillent les environs afin de s’assurer qu’il n’y a aucun danger qui les guette pendant cette brève pause nécessaire après une marche harassante dans cette végétation luxuriante.
***/***
Des branches sont coupées sur les arbres déjà en piteux état, les soldats ne se rendent évidemment pas compte que ce geste pourtant anodin est pris ici comme une agression manifeste et dans la jungle un bruissement commence à se faire entendre, signifiant par là qu’une riposte se prépare.
***/***
Un feu est rapidement mis en œuvre pour qu’ils puissent se réchauffer un moment, étrangement aucun soldat ne semble apercevoir l’amoncellement de pierres dépourvues de toute végétation qui recouvre le sol sur toute une partie de cette trouée visiblement occasionnée par la chute de cet avion dont les restes sont encore visibles.
Les éclaireurs reviennent se joindre au groupe sans avoir rien trouvé d’alarmant, ne percevant pas ces centaines d’yeux froids qui les fixent depuis la cime des arbres centenaires.
L’air déjà anormalement glacial, devient vite pesant et ils semblent tous ressentir que la nature en ce lieu n’est pas leur amie, se serrant les uns aux autres en restreignant au maximum le cercle qu’ils forment.
Les conversations finissent par se tarir alors que des frissons d’angoisse leur parcourent le corps, de plus en plus palpables au point qu’ils préfèrent sans l’exprimer de vive voix s’éloigner au plus vite de ce lieu leur semblant maléfique.
Ils reprennent donc leur route après seulement quelques dizaines de minutes d’arrêt, en file indienne les armes pointées vers la jungle et les doigts nerveusement contractés sur la détente, prêt à faire feu à la moindre alerte.
Le dernier de la file se retourne fréquemment, le visage couvert de transpiration malgré le froid et il ne verra pas arriver sa mort qui sans bruit s’enroule autour de son cou pour lui briser la nuque, le soulevant loin du sol pour le faire disparaître comme par enchantement.
Les deux suivants connaissent la même terrible fin avant que l’alerte ne soit donnée, le soldat se retournant vers son équipier qui était censé se trouver derrière lui et s’apercevant avec surprise et une terreur sourde qu’il n’y était plus, tout comme avaient également disparu ceux qui étaient censés se trouver là eux aussi.
Le groupe alerté forme alors un cercle, dos à dos les armes prêtes à cracher la mort et les rafales partent au moindre semblant de mouvement ou de bruit venant de derrière les arbres.
L’officier finit par retrouver un semblant de maitrise de ses nerfs, il donne des ordres pour stopper les tirs qui risquent d’être entendus et de les faire découvrir alors qu’ils approchent d’un village signalé sur sa carte.
Derrière eux les énormes reptiles, cause de la disparition des trois soldats, reprennent position auprès de leurs congénères en se confondant comme eux avec la végétation.
L’odeur de peur émanant des hommes au-dessous d’eux est tellement puissante qu’ils ont beaucoup de mal à suivre la voie tracée par celui qui les a appelés et retiennent avec peine le besoin impérieux de s’en nourrir comme c’est inscrit depuis toujours dans leurs gènes.
Les survivants du peloton passent sous un arbre immense tellement vieux qu’il est presque entièrement recouvert par la végétation parasite et que des lianes grosses comme le bras d’un homme, pendent quasiment jusqu’au sol.
Ils sont à peine sous sa frondaison que des bruits secs comme ceux de leurs pieds marchant sur des brindilles se font entendre et qu’ils meurent sans quasiment s’en rendre compte, ne serait-ce le bref instant où les lianes prennent subitement vie en s’enroulant autour de leur cou qu’elles rompent avec une force telle qu’ils n’ont aucune chance d’en réchapper.
La jungle jusqu’alors étrangement silencieuse, retrouve subitement ses sons cacophoniques qui sont ceux de la vie intense qui la peuplent et font oublier cet instant où tous sont devenus solidaires d’un esprit puissant qu’il fallait protéger.
2eme ANNÉE Pâques : (81/127) (Paris) (Mercredi) (Inquiétude)
« Sortie de l’école maternelle »
Les enfants retrouvent leurs parents à la sortie de l’école en riant, Martine guette l’arrivée de Coralie qui ne devrait pas tarder à montrer son petit minois mutin pour venir se jeter dans ses bras.
L’école reste ouverte pendant les vacances scolaires, une garderie sportive y est organisée pour les parents qui travaillent et la fillette a insisté pour y aller, voulant rester avec ses nouvelles copines.
Elle regarde en souriant tous ces enfants joyeux, consciente du bonheur qui lui a été donné d’avoir à nouveau une petite fille toute à elle à pouponner.
La cour se vide doucement, ne restent bientôt plus que les maîtresses qui discutent avec quelques parents et Martine qui commence à perdre son sourire en s’approchant d’elles à grands pas.
- Excusez-moi mesdames !! Coralie est encore en classe ?
Une femme entre deux âges que Martine reconnaît comme étant la maîtresse de la fillette lui répond, visiblement surprise par la question.
- Tous les enfants sont sortis, je m’en suis assurée moi-même et elle doit être restée très certainement quelque part dans la cour ou sous le préau !!
Martine de plus en plus nerveuse met sa main en porte-voix pour appeler.
- Coralie ma puce !!! Montre-toi !!
- Elle est partie madame !!
Martine baisse les yeux vers la petite fille qui vient de lui parler.
- Tu es sûre !!
- Oui madame, même que deux dames l’ont fait monter dans une voiture.
La maîtresse devient livide tout comme les autres adultes autour d’elle.
- Des amies à vous, peut-être ?
Martine se sent soudainement mal, l’idée qui lui vient tout de suite à l’esprit est tellement horrible qu’elle en tremble de tous ses membres.
- Certainement pas !! Comment avez-vous pu laisser une gamine de six ans partir avec des inconnues ?
La maîtresse ne sait quoi répondre, la faute lui revient et elle aurait dû faire plus attention alors qu’elle s’est laissée prendre dans la conversation en laissant les enfants sans surveillance, une chose pareille n’étant encore jamais arrivée comment aurait-elle pu se douter que ça allait se produire ce jour-là.
Martine s’effondre soudainement, rattrapée de justesse par les deux femmes les plus proches d’elle qui la soutiennent en cherchant visiblement quoi faire pour lui venir en aide.
- (L’une d’elles) Il faut immédiatement appeler la police.
La maîtresse court alors vers l’agent qui s’occupe habituellement de la circulation aux heures de sorties des enfants, elle lui explique la situation et Martine le voit comme dans un brouillard entrer en contact par talkies-walkies avec des collègues avant de perdre connaissance.
***/***
- Vous m’emmenez où ? Ma maman va s’inquiéter si elle ne me voit pas rentrer vous savez ?
- C’est ta maman qui nous a demandé de venir te chercher, elle nous rejoindra bientôt quand nous serons arrivées et tu auras la surprise que nous t’avons promise.
- Vous m’emmenez au cirque voir les clowns ?
La femme se retourne vers la fillette assise à l’arrière du véhicule, un sourire amical sur les lèvres.
- Où serait la surprise si nous te le disions ? Tu aimes aller au cirque ?
- J’y suis allée une fois et il y avait mon ami Florian avec sa panthère toute noire !! Il nous a fait beaucoup rire ce jour-là Hi ! Hi ! Je suis même montée sur le dos de « Kinou » !!
- C’est qui « Kinou » ?
- Eh bien la panthère, au début je croyais que c’était un gros chat Hi ! Hi !
- Tu n’as pas eu peur ?
- Un petit peu au début, mais Florian lui a dit d’être gentil avec moi et « Kinou » m’a même fait une grosse lèche sur la joue. Il sait faire beaucoup de choses vous savez !!
- Qui ça ? « Kinou » ?
- Pftt !!! Mais non !! Florian !! Il m’a dit que j’étais sa princesse et que jamais personne ne me ferait du mal, que sinon il viendrait les punir. Mon papa dit qu’il tient toujours ses promesses et que Florian a déjà aidé papa à punir des méchants !!
2eme ANNÉE Pâques : (82/127) (Paris) (Mercredi) (Certitude)
Les deux femmes se regardent, le sourire sur leurs lèvres ayant soudainement disparu et Coralie qui bien sûr ne s’en aperçoit pas, continue à vanter les mérites de son ami le clown sans se rendre compte combien ses paroles commencent à agir d’une drôle de façon sur le moral des deux dames qui sont venues la chercher au sortir de l’école.
- Papa dit aussi qu’il est ami avec tous les animaux et qu’ils le comprennent !!
- Voyons jeune fille, tu sais bien que ce n’est pas possible ?
- Bien sûr que si !!
Coralie sourit en ouvrant son petit sac à dos, sa main farfouille à l’intérieur pour en sortir une petite boîte que Florian lui a donnée en lui montrant comment s’en servir pour faire venir vers elle les gentils pigeons qui viennent alors lui manger dans les mains.
Ses copines n’en reviennent pas à chaque fois qu’elle leur en a fait la démonstration et elles sont toutes un peu jalouses de ne pas pouvoir les approcher pour les caresser comme elle le fait.
Elle attend donc sagement d’être arrivée à destination pour sortir de la voiture et leur montrer qu’elle n’est pas une menteuse comme elles semblent le croire, triturant la boîte avec une forte envie d’appuyer sur le bouton pour l’actionner.
***/***
« Urgences de l’hôpital Cochin, Paris intra-muros »
- Vous vous sentez mieux madame ?
Martine maintenant sous l’effet d’un puissant tranquillisant, hoche la tête en signe de réponse.
- Nous avons prévenu votre mari, il ne devrait plus tarder !!
- Et ma petite fille ?
- La police est à sa recherche, reposez-vous en attendant qu’ils vous la ramènent !!
- Pourquoi l’ont-elles emmenée ? Elle n’a rien fait à personne !!
L’urgentiste lui tend un verre avec un comprimé, sentant bien qu’il faut qu’elle se repose et qu’il ne sert à rien qu’elle s’inquiète à nouveau aux risques de refaire une crise.
- Tenez !!
- Qu’est-ce que c’est ?
- Quelque chose qui vous aidera à vous calmer.
- Merci !!
***/***
Maurice se gare nerveusement sur le parking de l’hôpital, le visage crispé d’inquiétude depuis qu’il a appris l’enlèvement de sa fille.
Bien sûr il a pris toutes les dispositions nécessaires pour qu’on la retrouve, ne pensant plus pour l’instant qu’à rejoindre sa femme pour lui apporter son soutien.
Il n’a pas encore mis un pied hors de sa voiture que son portable sonne dans sa poche, il prend l’appel en souhaitant de tout son cœur que ce soit pour lui apprendre qu’on a retrouvé la petite.
- Allô !!
-…..
- Lui-même !!
-…
Le visage de Maurice devient de plus en plus livide au fur et à mesure qu’il comprend ce qu’on lui veut, il n’a pas l’occasion de reprendre la parole que déjà la communication se coupe dans un déclic sinistre.
La petite Coralie a bien été enlevée et ce n’est pas une rançon qui lui a été réclamée mais on lui a fait comprendre en quelques mots qu’il ne devait plus se mêler des affaires concernant Florian s’il voulait la revoir un jour en bonne santé.
Maurice n’est pas né d’hier et il sait très bien que s’il veut la récupérer vivante, il devra la retrouver coûte que coûte et cela très rapidement, qu’il cède ou non au sinistre chantage dont il vient d’être victime.
2eme ANNÉE Pâques : (83/127) (Afrique) (Jeudi) (Normalisation)
« À l’hôtel où loge Florian, tôt ce matin-là »
Patricia ouvre un œil en s’étirant, elle se tourne ensuite vers son chéri encore endormi qui ne laisse apparaître hors de la couette que ses cheveux bruns en pétards.
La soirée ne s’est pas terminée trop tard et elle a eu le plaisir de constater que chaque couple a pris le chemin de sa chambre, sans qu’ils éprouvent le besoin de se retrouver pour une de leurs nuits « chaudes » comme ils en sont habituellement demandeurs.
Yuan et elle ont fait l’amour tranquillement avant de s’endormir enlacés, épuisés malgré tout par le décalage horaire ainsi que par la journée pleine d’imprévus et particulièrement stressante avec toutes ces histoires de guerre latente en préparation.
Ils ont retrouvé Florian en début de soirée et sont restés tous ensemble dans un grand salon mis à leur disposition, où ils ont discuté dans une ambiance bon enfant sans plus se soucier que ça des événements qu’ils ont vécus depuis leur arrivée.
Patricia apprécie au plus haut point cette communauté qu’ils forment depuis qu’ils se sont tous trouvés, filles comme garçons s’entendant à merveille comme au sein d’une grande famille où tout peut se dire sans que cela prête à critique et où tout le monde s’exprime et vit sur le même pied d’égalité.
Bien sûr il y a des préférences et elle-même a les siennes, Carole en fait partie ainsi que « Ju » et bien entendu le petit dernier qu’elle adore déjà comme une sœur.
En pensant à lui Patricia ne peut empêcher le sourire tout en tendresse épanouir son visage, Antonin est vraiment un garçon sensible qui amène autour de lui ce besoin de douceur et de sérénité rare dans ce monde devenu individualiste à outrance.
Elle se demande en pensant à lui comment il a passé la nuit ? Sans doute dans les bras de Florian et de Thomas qui depuis qu’ils le connaissent, éprouvent de moins en moins le besoin de s’épancher avec leurs autres amis qui ne semblent d’ailleurs pas s’en rendre compte eux-mêmes et qui donne espoir à Patricia qu’un jour pas si éloigné les remette dans la voie d’une vie affective plus conventionnelle.
Sans doute est-ce dû justement à Antonin qui sans émettre aucune critique à l’égard de qui que ce soit, reste quand même droit dans ses bottes en faisant comprendre très clairement aux autres et avec sa fragilité émotionnelle à fleur de peau, qu’il reste exclusif dans ses sentiments amoureux.
Bien sûr son exclusivité n’est pas non plus à toute épreuve puisqu’il aime deux garçons, seulement ceux-ci sont tellement fusionnels que Patricia bien souvent les compare à une même personne et comprend qu’il puisse en être de même pour Antonin, celui-ci d’ailleurs ne faisant jamais de différences entre eux deux du moins quand il s’agit de ses sentiments.
Yuan remue et se réveille à son tour, trouvant sa chérie souriant béatement le visage tourné vers le mur visiblement perdue dans ses pensées.
- Te voilà bien songeuse ma chérie !! Aurais-tu en tête la vision de mon corps de rêve ?
- Pfttt !!! N’importe quoi !! Vous les garçons ne pensez qu’à ça ma parole !!
Yuan se love contre elle en descendant légèrement le drap pour dénuder sa poitrine et venir doucement poser ses lèvres sur un de ses tétons qu’il suçote alors en le faisant saillir.
Patricia ne peut laisser échapper un petit gémissement de pur plaisir sous la douce chaleur humide qui lui amène un long frisson en lui faisant dresser les poils des bras.
- Hum !!! En fait, j’aime bien quand tu ne penses qu’à ça !!
Yuan tout en continuant son baiser lascif, vient se positionner au-dessus de sa chérie le sexe tendu à outrance par l’envie de la prendre sans plus attendre et il pousse à son tour un gémissement quand il sent une main chaude lui prendre le sexe, pour le diriger là où il n’a plus qu’un léger coup de reins à donner et entrer en douceur dans l’antre accueillant, qui le reçoit déjà tout humide de désir.
« Dans la jungle »
Le premier groupe de Nord-Coréens stoppe à la lisière de ce qui ressemble à une clairière, un endroit qui, ils ne sauraient dire pourquoi, leur amène un sentiment de fort malaise.
Tout en ce lieu semble bizarre, comme irréel et les arbres qui les entourent n’amènent rien pour les rassurer, semblant tous avoir vécu quelques souffrances qui les ont marqués dans leurs façons d’être.
Des traces de vie humaine récentes leur font vite revenir à la réalité des choses, l’officier qui les commande donne alors ses ordres pour qu’ils fouillent les environs afin de s’assurer qu’il n’y a aucun danger qui les guette pendant cette brève pause nécessaire après une marche harassante dans cette végétation luxuriante.
***/***
Des branches sont coupées sur les arbres déjà en piteux état, les soldats ne se rendent évidemment pas compte que ce geste pourtant anodin est pris ici comme une agression manifeste et dans la jungle un bruissement commence à se faire entendre, signifiant par là qu’une riposte se prépare.
***/***
Un feu est rapidement mis en œuvre pour qu’ils puissent se réchauffer un moment, étrangement aucun soldat ne semble apercevoir l’amoncellement de pierres dépourvues de toute végétation qui recouvre le sol sur toute une partie de cette trouée visiblement occasionnée par la chute de cet avion dont les restes sont encore visibles.
Les éclaireurs reviennent se joindre au groupe sans avoir rien trouvé d’alarmant, ne percevant pas ces centaines d’yeux froids qui les fixent depuis la cime des arbres centenaires.
L’air déjà anormalement glacial, devient vite pesant et ils semblent tous ressentir que la nature en ce lieu n’est pas leur amie, se serrant les uns aux autres en restreignant au maximum le cercle qu’ils forment.
Les conversations finissent par se tarir alors que des frissons d’angoisse leur parcourent le corps, de plus en plus palpables au point qu’ils préfèrent sans l’exprimer de vive voix s’éloigner au plus vite de ce lieu leur semblant maléfique.
Ils reprennent donc leur route après seulement quelques dizaines de minutes d’arrêt, en file indienne les armes pointées vers la jungle et les doigts nerveusement contractés sur la détente, prêt à faire feu à la moindre alerte.
Le dernier de la file se retourne fréquemment, le visage couvert de transpiration malgré le froid et il ne verra pas arriver sa mort qui sans bruit s’enroule autour de son cou pour lui briser la nuque, le soulevant loin du sol pour le faire disparaître comme par enchantement.
Les deux suivants connaissent la même terrible fin avant que l’alerte ne soit donnée, le soldat se retournant vers son équipier qui était censé se trouver derrière lui et s’apercevant avec surprise et une terreur sourde qu’il n’y était plus, tout comme avaient également disparu ceux qui étaient censés se trouver là eux aussi.
Le groupe alerté forme alors un cercle, dos à dos les armes prêtes à cracher la mort et les rafales partent au moindre semblant de mouvement ou de bruit venant de derrière les arbres.
L’officier finit par retrouver un semblant de maitrise de ses nerfs, il donne des ordres pour stopper les tirs qui risquent d’être entendus et de les faire découvrir alors qu’ils approchent d’un village signalé sur sa carte.
Derrière eux les énormes reptiles, cause de la disparition des trois soldats, reprennent position auprès de leurs congénères en se confondant comme eux avec la végétation.
L’odeur de peur émanant des hommes au-dessous d’eux est tellement puissante qu’ils ont beaucoup de mal à suivre la voie tracée par celui qui les a appelés et retiennent avec peine le besoin impérieux de s’en nourrir comme c’est inscrit depuis toujours dans leurs gènes.
Les survivants du peloton passent sous un arbre immense tellement vieux qu’il est presque entièrement recouvert par la végétation parasite et que des lianes grosses comme le bras d’un homme, pendent quasiment jusqu’au sol.
Ils sont à peine sous sa frondaison que des bruits secs comme ceux de leurs pieds marchant sur des brindilles se font entendre et qu’ils meurent sans quasiment s’en rendre compte, ne serait-ce le bref instant où les lianes prennent subitement vie en s’enroulant autour de leur cou qu’elles rompent avec une force telle qu’ils n’ont aucune chance d’en réchapper.
La jungle jusqu’alors étrangement silencieuse, retrouve subitement ses sons cacophoniques qui sont ceux de la vie intense qui la peuplent et font oublier cet instant où tous sont devenus solidaires d’un esprit puissant qu’il fallait protéger.
2eme ANNÉE Pâques : (81/127) (Paris) (Mercredi) (Inquiétude)
« Sortie de l’école maternelle »
Les enfants retrouvent leurs parents à la sortie de l’école en riant, Martine guette l’arrivée de Coralie qui ne devrait pas tarder à montrer son petit minois mutin pour venir se jeter dans ses bras.
L’école reste ouverte pendant les vacances scolaires, une garderie sportive y est organisée pour les parents qui travaillent et la fillette a insisté pour y aller, voulant rester avec ses nouvelles copines.
Elle regarde en souriant tous ces enfants joyeux, consciente du bonheur qui lui a été donné d’avoir à nouveau une petite fille toute à elle à pouponner.
La cour se vide doucement, ne restent bientôt plus que les maîtresses qui discutent avec quelques parents et Martine qui commence à perdre son sourire en s’approchant d’elles à grands pas.
- Excusez-moi mesdames !! Coralie est encore en classe ?
Une femme entre deux âges que Martine reconnaît comme étant la maîtresse de la fillette lui répond, visiblement surprise par la question.
- Tous les enfants sont sortis, je m’en suis assurée moi-même et elle doit être restée très certainement quelque part dans la cour ou sous le préau !!
Martine de plus en plus nerveuse met sa main en porte-voix pour appeler.
- Coralie ma puce !!! Montre-toi !!
- Elle est partie madame !!
Martine baisse les yeux vers la petite fille qui vient de lui parler.
- Tu es sûre !!
- Oui madame, même que deux dames l’ont fait monter dans une voiture.
La maîtresse devient livide tout comme les autres adultes autour d’elle.
- Des amies à vous, peut-être ?
Martine se sent soudainement mal, l’idée qui lui vient tout de suite à l’esprit est tellement horrible qu’elle en tremble de tous ses membres.
- Certainement pas !! Comment avez-vous pu laisser une gamine de six ans partir avec des inconnues ?
La maîtresse ne sait quoi répondre, la faute lui revient et elle aurait dû faire plus attention alors qu’elle s’est laissée prendre dans la conversation en laissant les enfants sans surveillance, une chose pareille n’étant encore jamais arrivée comment aurait-elle pu se douter que ça allait se produire ce jour-là.
Martine s’effondre soudainement, rattrapée de justesse par les deux femmes les plus proches d’elle qui la soutiennent en cherchant visiblement quoi faire pour lui venir en aide.
- (L’une d’elles) Il faut immédiatement appeler la police.
La maîtresse court alors vers l’agent qui s’occupe habituellement de la circulation aux heures de sorties des enfants, elle lui explique la situation et Martine le voit comme dans un brouillard entrer en contact par talkies-walkies avec des collègues avant de perdre connaissance.
***/***
- Vous m’emmenez où ? Ma maman va s’inquiéter si elle ne me voit pas rentrer vous savez ?
- C’est ta maman qui nous a demandé de venir te chercher, elle nous rejoindra bientôt quand nous serons arrivées et tu auras la surprise que nous t’avons promise.
- Vous m’emmenez au cirque voir les clowns ?
La femme se retourne vers la fillette assise à l’arrière du véhicule, un sourire amical sur les lèvres.
- Où serait la surprise si nous te le disions ? Tu aimes aller au cirque ?
- J’y suis allée une fois et il y avait mon ami Florian avec sa panthère toute noire !! Il nous a fait beaucoup rire ce jour-là Hi ! Hi ! Je suis même montée sur le dos de « Kinou » !!
- C’est qui « Kinou » ?
- Eh bien la panthère, au début je croyais que c’était un gros chat Hi ! Hi !
- Tu n’as pas eu peur ?
- Un petit peu au début, mais Florian lui a dit d’être gentil avec moi et « Kinou » m’a même fait une grosse lèche sur la joue. Il sait faire beaucoup de choses vous savez !!
- Qui ça ? « Kinou » ?
- Pftt !!! Mais non !! Florian !! Il m’a dit que j’étais sa princesse et que jamais personne ne me ferait du mal, que sinon il viendrait les punir. Mon papa dit qu’il tient toujours ses promesses et que Florian a déjà aidé papa à punir des méchants !!
2eme ANNÉE Pâques : (82/127) (Paris) (Mercredi) (Certitude)
Les deux femmes se regardent, le sourire sur leurs lèvres ayant soudainement disparu et Coralie qui bien sûr ne s’en aperçoit pas, continue à vanter les mérites de son ami le clown sans se rendre compte combien ses paroles commencent à agir d’une drôle de façon sur le moral des deux dames qui sont venues la chercher au sortir de l’école.
- Papa dit aussi qu’il est ami avec tous les animaux et qu’ils le comprennent !!
- Voyons jeune fille, tu sais bien que ce n’est pas possible ?
- Bien sûr que si !!
Coralie sourit en ouvrant son petit sac à dos, sa main farfouille à l’intérieur pour en sortir une petite boîte que Florian lui a donnée en lui montrant comment s’en servir pour faire venir vers elle les gentils pigeons qui viennent alors lui manger dans les mains.
Ses copines n’en reviennent pas à chaque fois qu’elle leur en a fait la démonstration et elles sont toutes un peu jalouses de ne pas pouvoir les approcher pour les caresser comme elle le fait.
Elle attend donc sagement d’être arrivée à destination pour sortir de la voiture et leur montrer qu’elle n’est pas une menteuse comme elles semblent le croire, triturant la boîte avec une forte envie d’appuyer sur le bouton pour l’actionner.
***/***
« Urgences de l’hôpital Cochin, Paris intra-muros »
- Vous vous sentez mieux madame ?
Martine maintenant sous l’effet d’un puissant tranquillisant, hoche la tête en signe de réponse.
- Nous avons prévenu votre mari, il ne devrait plus tarder !!
- Et ma petite fille ?
- La police est à sa recherche, reposez-vous en attendant qu’ils vous la ramènent !!
- Pourquoi l’ont-elles emmenée ? Elle n’a rien fait à personne !!
L’urgentiste lui tend un verre avec un comprimé, sentant bien qu’il faut qu’elle se repose et qu’il ne sert à rien qu’elle s’inquiète à nouveau aux risques de refaire une crise.
- Tenez !!
- Qu’est-ce que c’est ?
- Quelque chose qui vous aidera à vous calmer.
- Merci !!
***/***
Maurice se gare nerveusement sur le parking de l’hôpital, le visage crispé d’inquiétude depuis qu’il a appris l’enlèvement de sa fille.
Bien sûr il a pris toutes les dispositions nécessaires pour qu’on la retrouve, ne pensant plus pour l’instant qu’à rejoindre sa femme pour lui apporter son soutien.
Il n’a pas encore mis un pied hors de sa voiture que son portable sonne dans sa poche, il prend l’appel en souhaitant de tout son cœur que ce soit pour lui apprendre qu’on a retrouvé la petite.
- Allô !!
-…..
- Lui-même !!
-…
Le visage de Maurice devient de plus en plus livide au fur et à mesure qu’il comprend ce qu’on lui veut, il n’a pas l’occasion de reprendre la parole que déjà la communication se coupe dans un déclic sinistre.
La petite Coralie a bien été enlevée et ce n’est pas une rançon qui lui a été réclamée mais on lui a fait comprendre en quelques mots qu’il ne devait plus se mêler des affaires concernant Florian s’il voulait la revoir un jour en bonne santé.
Maurice n’est pas né d’hier et il sait très bien que s’il veut la récupérer vivante, il devra la retrouver coûte que coûte et cela très rapidement, qu’il cède ou non au sinistre chantage dont il vient d’être victime.
2eme ANNÉE Pâques : (83/127) (Afrique) (Jeudi) (Normalisation)
« À l’hôtel où loge Florian, tôt ce matin-là »
Patricia ouvre un œil en s’étirant, elle se tourne ensuite vers son chéri encore endormi qui ne laisse apparaître hors de la couette que ses cheveux bruns en pétards.
La soirée ne s’est pas terminée trop tard et elle a eu le plaisir de constater que chaque couple a pris le chemin de sa chambre, sans qu’ils éprouvent le besoin de se retrouver pour une de leurs nuits « chaudes » comme ils en sont habituellement demandeurs.
Yuan et elle ont fait l’amour tranquillement avant de s’endormir enlacés, épuisés malgré tout par le décalage horaire ainsi que par la journée pleine d’imprévus et particulièrement stressante avec toutes ces histoires de guerre latente en préparation.
Ils ont retrouvé Florian en début de soirée et sont restés tous ensemble dans un grand salon mis à leur disposition, où ils ont discuté dans une ambiance bon enfant sans plus se soucier que ça des événements qu’ils ont vécus depuis leur arrivée.
Patricia apprécie au plus haut point cette communauté qu’ils forment depuis qu’ils se sont tous trouvés, filles comme garçons s’entendant à merveille comme au sein d’une grande famille où tout peut se dire sans que cela prête à critique et où tout le monde s’exprime et vit sur le même pied d’égalité.
Bien sûr il y a des préférences et elle-même a les siennes, Carole en fait partie ainsi que « Ju » et bien entendu le petit dernier qu’elle adore déjà comme une sœur.
En pensant à lui Patricia ne peut empêcher le sourire tout en tendresse épanouir son visage, Antonin est vraiment un garçon sensible qui amène autour de lui ce besoin de douceur et de sérénité rare dans ce monde devenu individualiste à outrance.
Elle se demande en pensant à lui comment il a passé la nuit ? Sans doute dans les bras de Florian et de Thomas qui depuis qu’ils le connaissent, éprouvent de moins en moins le besoin de s’épancher avec leurs autres amis qui ne semblent d’ailleurs pas s’en rendre compte eux-mêmes et qui donne espoir à Patricia qu’un jour pas si éloigné les remette dans la voie d’une vie affective plus conventionnelle.
Sans doute est-ce dû justement à Antonin qui sans émettre aucune critique à l’égard de qui que ce soit, reste quand même droit dans ses bottes en faisant comprendre très clairement aux autres et avec sa fragilité émotionnelle à fleur de peau, qu’il reste exclusif dans ses sentiments amoureux.
Bien sûr son exclusivité n’est pas non plus à toute épreuve puisqu’il aime deux garçons, seulement ceux-ci sont tellement fusionnels que Patricia bien souvent les compare à une même personne et comprend qu’il puisse en être de même pour Antonin, celui-ci d’ailleurs ne faisant jamais de différences entre eux deux du moins quand il s’agit de ses sentiments.
Yuan remue et se réveille à son tour, trouvant sa chérie souriant béatement le visage tourné vers le mur visiblement perdue dans ses pensées.
- Te voilà bien songeuse ma chérie !! Aurais-tu en tête la vision de mon corps de rêve ?
- Pfttt !!! N’importe quoi !! Vous les garçons ne pensez qu’à ça ma parole !!
Yuan se love contre elle en descendant légèrement le drap pour dénuder sa poitrine et venir doucement poser ses lèvres sur un de ses tétons qu’il suçote alors en le faisant saillir.
Patricia ne peut laisser échapper un petit gémissement de pur plaisir sous la douce chaleur humide qui lui amène un long frisson en lui faisant dresser les poils des bras.
- Hum !!! En fait, j’aime bien quand tu ne penses qu’à ça !!
Yuan tout en continuant son baiser lascif, vient se positionner au-dessus de sa chérie le sexe tendu à outrance par l’envie de la prendre sans plus attendre et il pousse à son tour un gémissement quand il sent une main chaude lui prendre le sexe, pour le diriger là où il n’a plus qu’un léger coup de reins à donner et entrer en douceur dans l’antre accueillant, qui le reçoit déjà tout humide de désir.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
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