07-09-2020, 11:11 AM
2eme ANNÉE Pâques : (68/127) (Afrique) (Mercredi matin) (Réveil)
« Chambre de Florian, centre hospitalier »
- Putain !!! J’en tiens encore une bonne Hi ! Hi !
C’est la première réflexion qui me vient à l’esprit quand je me réveille avec une forme du tonnerre de Dieu, la queue raide comme la justice.
Ensuite une question se pose à moi quand je me rends compte ou je suis, il n’y a aucun doute pour moi car ces chambres d’hôpitaux se ressemblent tous à peu de chose près.
Un moment de bug total avant que mes idées reprennent leur place et que je me souvienne de mes derniers faits et gestes, surpris malgré tout de cet état d’épuisement qui m’a pris.
Le fait que je me sente de nouveau bien me rassure car je ne doute pas un instant combien ce malaise a dû mettre mes amis en panique.
C’est donc avec un grand sourire que je repousse les draps pour me lever, le calme dans mon pantalon étant depuis ces réflexions sur mon état de santé revenu à l’état normal
Je traverse la chambre pour ouvrir doucement la porte et jeter un œil attentif dans le couloir, j’ai alors une vision qui me ramène dans mon émotivité la plus pure et mes yeux se mouillent subitement à la vue de mes deux blondinets serrés l’un contre l’autre sur un banc, dormant à poings fermés dans une position plus qu’inconfortable.
Ce n’est qu’en me dirigeant vers eux que je remarque deux autres bancs situés de chaque côté du couloir, occupés eux aussi par Éric et « Raphi » pour l’un et de Patricia et « Yu » pour l’autre, prouvant si besoin s’en faisait sentir combien l’inquiétude de mes amis les plus proches a pu être forte.
La scène suivante m’amène un fou rire irrépressible, en effet une voix nettement réprobatrice me fait dans un premier temps sursauter de surprise.
- Que faites-vous hors de votre lit jeune homme ???
Passer cet instant de surprise où je me tourne un bref instant vers l’infirmière qui arrive sur moi au pas de charge, c’est ce qu’il se passe sur les bancs qui me fait rire aux larmes.
Tels des chamois sautant d’un rocher à l’autre sur un pic montagneux, mes amis se retrouvent tous en quelques fractions de seconde les quatre fers en l’air, réveillés en sursaut par la voix puissante et surtout inattendue de la femme.
L’infirmière s’aperçoit à son tour de l’effet qu’ont eu ses paroles sur les jeunes gens qui squattaient le couloir depuis la veille sans vouloir le quitter un seul instant et part en vrille à son tour devant le comique de leurs chutes.
- Et bien en voilà des façons Hi ! Hi !
Elle ne peut ensuite que regarder d’un œil attendri, la façon dont les six jeunes entourent leur ami semblant si fluet dans son pyjama en papier bleu.
Malgré tout son professionnalisme revient au galop, sa voix reprenant le ton de commandement qui m’avait fait sursauter juste avant.
- Allez-y doucement s’il vous plaît !! Et vous jeune homme !! Veuillez retourner dans votre lit immédiatement, du moins tant qu’un médecin ne vous aura pas ausculté !!
Sa voix ne prêtant pas à une quelconque désobéissance, ses paroles étant également remplies de bon sens, aussi c’est d’un mouvement commun que tous s’écartent de moi quelque peu honteux de s’être fait morigéner de la sorte.
- Je me sens très bien madame, je vous assure !!
Elle fait un geste très significatif de sa main, me faisant comprendre qu’on ne lui la fait pas à elle.
- Ta, ta, ta, ta !!! J’ai dit dans votre chambre !!
C’est à mes amis maintenant de sourire devant la tête que je fais, baissant les yeux sous la remontrance et repartant d’où je viens comme un petit garçon pris en faute.
2eme ANNÉE Pâques : (69/127) (Afrique) (Mercredi matin) (Retour à la normale)
« Deux heures plus tard »
Le capitaine et ses deux lieutenants, l’insigne sur leurs épaules démontrant leurs états de médecins militaires, sortent de la chambre sous les regards des trois couples avides de connaître le résultat des examens qu’ils viennent de faire subir à leur ami.
Le capitaine sourit devant leurs mines attentives.
- Vous pouvez entrer !! Votre copain vous attend !!
- (Thomas) Comment va-t-il ?
- Aussi bien que possible, c’est d’ailleurs étonnant après ce qu’il lui est arrivé !!
- (Antonin) Il pourra sortir quand ?
- Ce n’est plus de mon ressort jeune homme !! Il va falloir voir avec le commandant quant à une éventuelle autorisation de sortie.
- (Antonin) Je ne comprends pas puisque vous venez de dire qu’il allait bien ?
- Ce n’est plus pour une raison médicale, mais de sécurité sur sa personne qui m’a amené ses paroles mon gars !!
- (Thomas troublé) Comment ça capitaine ?
- Vous n’êtes donc pas au courant ?
Le militaire les regarde attentivement.
- On dirait bien que non !! Voyez ça avec le commandant, ce n’est pas dans mes prérogatives de vous en dire plus !!
Raphaël s’approche de Thomas et d’Antonin en leur posant une main se voulant rassurante sur leur épaule.
- Vous deux allez voir « Flo » !! Nous autres nous allons aux renseignements !!
Les six amis regardent les militaires s’éloigner avant de se séparer à leur tour, Antonin et Thomas se regardant avec la même perplexité dans les yeux.
- (Antonin) Tu y as compris quelque chose aux paroles du capitaine, toi ?
- (Thomas) Rien de bon en tous les cas !! Il avait l’air très sérieux en parlant de la sécurité de Florian, je me demande bien ce qu’il en est !!
- (Antonin) Encore les Russes ? Tu crois ?
- (Thomas) Hum !! Ça m’avait l’air plus grave que ça !! D’ailleurs que font tous ces militaires ici ? Français qui plus est !!!
Antonin prend Thomas par la taille visiblement en manque de réconfort.
- J’ai peur « Thom » !! Les prémonitions de Florian semblent devenir de plus en plus réelles !!
- (Thomas) Ce n’est pas pour me rassurer moi non plus !!
- (Antonin tremblant) Je ne supporterai pas qu’il lui arrive quelque chose !!
Thomas le serre à son tour dans ses bras, il l’embrasse doucement sur le coin des lèvres avant de lui donner cette fois un baiser appuyé où leurs langues en viennent vite à s’emmêler l’une à l’autre.
Quelques longues secondes où les deux garçons oublient tout le reste pour profiter de ce baiser, baiser où leurs sentiments réciproques deviennent soudainement limpides pour eux et c’est Thomas qui le premier s’écarte d’Antonin en le fixant avec une intensité qui jusque-là n’était qu’essentiellement réservé à son petit rouquin.
- Il a tout prévu encore une fois !!
- (Antonin) Tu parles de quoi ? De nous deux ?
- (Thomas) Ses paroles la première fois qu’il m’a parlé de toi prennent tous leurs sens aujourd’hui, je viens d’en prendre conscience « Tonin ».
- (Antonin) Comment est-ce possible « Thom » ?
- (Thomas) Florian a toujours eu le pressentiment que ce voyage lui serait d’une quelconque façon néfaste, je n’ai jamais voulu y croire mais je dois bien reconnaître que tout porte à penser qu’il y a de quoi s’inquiéter.
- (Antonin) Pourquoi est-il venu alors ? Il lui suffisait de rester tranquillement en France, je ne comprends pas !!
- (Thomas) Florian n’est pas ce qu’il laisse paraître depuis toutes ses années, Damien a été le premier à dire tout haut en plaisantant certes !! Mais il l’a dit quand même, que Florian n’était pas entièrement humain.
- (Antonin perturbé) Il n’y a pas plus humain que lui voyons !!
Thomas lui sourit tendrement.
- Ce n’était pas dans ce sens qu’il fallait prendre mes paroles « Tonin », plus humain que Florian ça n’existe certainement pas !! Damien voulait dire, pas de cette planète !! Ça semble dément de prononcer de tels propos, mais j’ai tourné ça suffisamment de fois dans ma tête depuis ses deux dernières années pour être en fin de compte persuadé qu’il y a une part de vérité dans tout ça.
2eme ANNÉE Pâques : (70/127) (Afrique) (Mercredi matin) (État de guerre)
« Bureau de commandement provisoire des armées alliées »
Joseph écoute le débriefing du matin, Dorian et Gérôme se tenant près de lui tout aussi attentifs quand la porte s’ouvre et qu’ils voient arriver les deux jeunes couples le visage grave, visiblement décidés à connaître la vérité sur ce qui menace leur ami commun.
Joseph voit le commandant surpris de leurs intrusions là où à l’évidence pour lui ils n’y ont aucune place, se tourner vers eux prêt à les refouler sans fioritures et décide de mettre les pieds dans le plat avant que le ton monte, voyant bien l’extrême détermination dans les yeux de ceux qui sont devenus ses amis.
- Vous ne devriez pas être là les gars !!
- (Yuan) Ah non !! Vraiment ?? Un type en uniforme nous fait comprendre que Florian est en danger et nous ne serions pas concernés ??
Ses yeux sombres fixent durement les militaires dans la pièce et son ton monte de plusieurs crans quand il reprend la parole, visiblement en colère.
- Je suis Yuan Tsu !! Le fils unique de Ming Tsu, le premier conseiller de Xi Jinping !! Président de la République populaire de Chine, et je n’aurais pas le droit d’avoir des renseignements sur les menaces qui pèsent sur mon ami ?
Yuan se rapprochent de deux officiers chinois.
- 试着让我离开的力量,我们就会看到我的 父 亲会怎么想 ! (Essayez donc de me faire sortir de force et nous verrons bien ce que mon père en pensera !!)
Les deux officiers se raidissent, visiblement impressionnés par les paroles de Yuan, l’un d’eux s’approche de celui qui a le commandement de l’alliance et lui souffle quelques mots à l’oreille, celui-ci écoute jusqu’au bout sans montrer son ressenti.
Il se tourne ensuite vers le jeune asiatique qui le fusille des yeux, lui faisant ainsi comprendre toute sa détermination et soupire finalement en se rasseyant sur son siège, montrant une rangée de chaise le long d’un mur.
- Prenez place là-bas !! Je répondrai à vos questions quand nous aurons terminé l’ordre du jour !!
Patricia, Éric et Raphaël ont suivi toute l’altercation avec dans les yeux un profond respect pour leur ami, Yuan leur montrant une facette de sa personnalité qu’ils ne lui connaissaient pas encore.
La jeune femme prend place contre son chéri en lui prenant tendrement la main, son regard ne trompant personne sur l’adoration qu’elle porte à son beau brun qui vient de l’étonner une fois de plus.
Les militaires reprennent donc là où ils ont été interrompus, une petite heure passe qui révèle déjà aux deux couples une grande part des raisons qui ont amené les paroles intrigantes du médecin-capitaine.
Ce n’est que quand les gradés sont tous repartis pour mener à bien leurs ordres, que le commandant se tourne à nouveau vers eux.
- Que voulez-vous savoir que vous n’auriez encore pas compris ?
Yuan qui perçoit les regards de ses amis tournés vers lui se lève, faisant comprendre dans son geste qu’il sera celui des quatre qui portera la parole en leur nom à tous.
- Pourquoi en veulent-ils à ce point à Florian ? Que lui veulent-ils exactement ? Pas le tuer quand même !! « Flo » n’a jamais rien fait de mal contre personne, ce serait même tout le contraire il me semble !!
- (Joseph) Si vous permettez commandant ? J’aimerais pouvoir répondre à ces jeunes gens !!
Joseph après avoir reçu l’accord du commandant d’un signe de tête de celui-ci, va pour prendre la parole quand des bruits leur parviennent du couloir attenant à la salle et qu’un jeune garçon entre à son tour suivi d’un autre qui cherche apparemment sans succès, à le retenir.
Le commandant les regarde entrer visiblement exaspéré de tant ce manque de respect des procédures.
- C’est qui cette fois ?? Le fils du roi de Prusse ??
Joseph retient avec peine un sourire ironique.
- Son altesse Amid Al Malouf !! Fils héritier de son altesse l’émir Hassan Al Malouf !!
- (Le commandant) Manquait plus que ça !!
2eme ANNÉE Pâques : (71/127) (Afrique) (Mercredi matin) (État de guerre) (suite)
« Dans la clairière des pierres »
Les femmes, les enfants et les vieillards de la tribu remplissent presque entièrement la clairière, les hommes en âge de chasser étant éparpillés tout autour sous les ordres d’Okoumé pour la protection de leurs familles.
Au début la crainte des lieux pouvait se lire dans les yeux de tous, les enfants furent les premiers à reprendre leurs jeux sous les regards inquiets de leur mère.
C’est maintenant le deuxième jour depuis leur arrivée et la vie de ces gens simples prend le dessus sur le danger qui les y a fait venir, retrouvant les gestes que nécessite leur survie.
Les dieux sont étrangement absents, ne serait-ce les pierres d’où émane une aura suffisamment visible pour que personne n’ose s’en approcher.
Ça fait maintenant plusieurs heures que « Kinou » est apparu, restant depuis sagement aux côtés d’Akim qui s’en voit réjoui sans se rendre compte des regards que lui portent les gens de son peuple et qui démontrent combien ce jeune fils d’Okoumé prend chaque jour qui passe comme importance pour eux.
Aomé et Taha comprennent que le choix de la tribu ira vers Akim le jour encore éloigné où leur père annoncera qu’il est temps pour lui de passer la main sur les responsabilités d’une charge devenue trop lourde pour son âge.
La fierté qu’ils éprouvent pour leur jeune frère est tellement visible qu’elle soulage Okoumé d’un grand poids, les guerres fratricides pour le pouvoir ayant plus d’une fois causé de grandes pertes pour les tribus dans des temps pas si éloignés que ça et marquant encore fortement la mémoire des anciens.
Aomé était celui qui normalement aurait dû reprendre la charge de son père, les années passées depuis l’accident qui l’avait défiguré l’ayant rendu solitaire en préférant passer le plus clair de son temps à la chasse afin de ne pas susciter les regards condescendants que sa profonde cicatrice occasionnait aux yeux de son peuple.
Taha pour sa part ne demandant qu’à vivre son amour pour Naomée qui suffit à son bonheur, n’étant pas particulièrement désireux de remplacer un jour Okoumé qui de toute façon est encore dans son rôle de chef pour de très nombreuses années.
Akim sera dans la force de l’âge au moment de la transition, le fait qu’il se fasse déjà remarquer par la tribu est un bon signe et le courage, tout comme la fierté du jeune Masaï font que les regards portés sur lui soient ce qu’ils sont en ces heures troubles.
Un mouvement de recul apeuré venant d’un coin de la clairière amène la curiosité du jeune Akim qui en comprend alors la raison, une panthère noire énorme pour cette race s’engage dans la trouée d’arbres les yeux jaunes impressionnants fixés sur tous ces marche-debout qui ont envahi la clairière.
Un feulement doux montre qu’elle est venue en amie comme autrefois quand elle s’est présenté au village, les gens le ressentent et se calment rapidement, la laissant s’avancer suivit de ses quatre petits qui eux restent tout contre leur mère visiblement beaucoup moins rassurés qu’elle.
« Kinou » feule à son tour en s’allongeant sur le dos les pattes en l’air en signe de soumission, Akim est surpris d’un tel comportement venant d’un mâle à l’encontre d’une femelle, toute puissante soit-elle et regarde attentivement la scène se déroulant sous ses yeux, attendant de comprendre la raison de sa venue parmi eux.
Plusieurs autres feulements commencent à se faire entendre depuis la jungle, se rapprochant du lieu où les Massaïs sont venus chercher la paix.
Okoumé pousse un cri bien connu de tous, signifiant à ses chasseurs de revenir au sein de la tribu et évitant ainsi un dangereux malentendu si l’un d’eux venait à utiliser ses armes sous la poussée d’une peur viscérale envers ces puissants prédateurs.
Akim s’approche de son père.
- Que se passe-t-il père ? Pourquoi font-ils ça ?
- C’est sans doute un appel des dieux fils !! Quelque chose se prépare que je ne comprends pas plus que toi !!
- Crois-tu père que ce soit en rapport avec l’arrivée du garçon aux cheveux de feu ?
- Sans aucun doute mon fils !! Ils sentent eux aussi l’arrivée du dieu des dieux !! La jungle ressent la menace des hommes-oiseaux, je ne serai pas étonné mon fils si nous assistons à quelque chose que les petits enfants des enfants de tes enfants écouteront avec respect et dévotion au coin du feu.
« Chambre de Florian, centre hospitalier »
- Putain !!! J’en tiens encore une bonne Hi ! Hi !
C’est la première réflexion qui me vient à l’esprit quand je me réveille avec une forme du tonnerre de Dieu, la queue raide comme la justice.
Ensuite une question se pose à moi quand je me rends compte ou je suis, il n’y a aucun doute pour moi car ces chambres d’hôpitaux se ressemblent tous à peu de chose près.
Un moment de bug total avant que mes idées reprennent leur place et que je me souvienne de mes derniers faits et gestes, surpris malgré tout de cet état d’épuisement qui m’a pris.
Le fait que je me sente de nouveau bien me rassure car je ne doute pas un instant combien ce malaise a dû mettre mes amis en panique.
C’est donc avec un grand sourire que je repousse les draps pour me lever, le calme dans mon pantalon étant depuis ces réflexions sur mon état de santé revenu à l’état normal
Je traverse la chambre pour ouvrir doucement la porte et jeter un œil attentif dans le couloir, j’ai alors une vision qui me ramène dans mon émotivité la plus pure et mes yeux se mouillent subitement à la vue de mes deux blondinets serrés l’un contre l’autre sur un banc, dormant à poings fermés dans une position plus qu’inconfortable.
Ce n’est qu’en me dirigeant vers eux que je remarque deux autres bancs situés de chaque côté du couloir, occupés eux aussi par Éric et « Raphi » pour l’un et de Patricia et « Yu » pour l’autre, prouvant si besoin s’en faisait sentir combien l’inquiétude de mes amis les plus proches a pu être forte.
La scène suivante m’amène un fou rire irrépressible, en effet une voix nettement réprobatrice me fait dans un premier temps sursauter de surprise.
- Que faites-vous hors de votre lit jeune homme ???
Passer cet instant de surprise où je me tourne un bref instant vers l’infirmière qui arrive sur moi au pas de charge, c’est ce qu’il se passe sur les bancs qui me fait rire aux larmes.
Tels des chamois sautant d’un rocher à l’autre sur un pic montagneux, mes amis se retrouvent tous en quelques fractions de seconde les quatre fers en l’air, réveillés en sursaut par la voix puissante et surtout inattendue de la femme.
L’infirmière s’aperçoit à son tour de l’effet qu’ont eu ses paroles sur les jeunes gens qui squattaient le couloir depuis la veille sans vouloir le quitter un seul instant et part en vrille à son tour devant le comique de leurs chutes.
- Et bien en voilà des façons Hi ! Hi !
Elle ne peut ensuite que regarder d’un œil attendri, la façon dont les six jeunes entourent leur ami semblant si fluet dans son pyjama en papier bleu.
Malgré tout son professionnalisme revient au galop, sa voix reprenant le ton de commandement qui m’avait fait sursauter juste avant.
- Allez-y doucement s’il vous plaît !! Et vous jeune homme !! Veuillez retourner dans votre lit immédiatement, du moins tant qu’un médecin ne vous aura pas ausculté !!
Sa voix ne prêtant pas à une quelconque désobéissance, ses paroles étant également remplies de bon sens, aussi c’est d’un mouvement commun que tous s’écartent de moi quelque peu honteux de s’être fait morigéner de la sorte.
- Je me sens très bien madame, je vous assure !!
Elle fait un geste très significatif de sa main, me faisant comprendre qu’on ne lui la fait pas à elle.
- Ta, ta, ta, ta !!! J’ai dit dans votre chambre !!
C’est à mes amis maintenant de sourire devant la tête que je fais, baissant les yeux sous la remontrance et repartant d’où je viens comme un petit garçon pris en faute.
2eme ANNÉE Pâques : (69/127) (Afrique) (Mercredi matin) (Retour à la normale)
« Deux heures plus tard »
Le capitaine et ses deux lieutenants, l’insigne sur leurs épaules démontrant leurs états de médecins militaires, sortent de la chambre sous les regards des trois couples avides de connaître le résultat des examens qu’ils viennent de faire subir à leur ami.
Le capitaine sourit devant leurs mines attentives.
- Vous pouvez entrer !! Votre copain vous attend !!
- (Thomas) Comment va-t-il ?
- Aussi bien que possible, c’est d’ailleurs étonnant après ce qu’il lui est arrivé !!
- (Antonin) Il pourra sortir quand ?
- Ce n’est plus de mon ressort jeune homme !! Il va falloir voir avec le commandant quant à une éventuelle autorisation de sortie.
- (Antonin) Je ne comprends pas puisque vous venez de dire qu’il allait bien ?
- Ce n’est plus pour une raison médicale, mais de sécurité sur sa personne qui m’a amené ses paroles mon gars !!
- (Thomas troublé) Comment ça capitaine ?
- Vous n’êtes donc pas au courant ?
Le militaire les regarde attentivement.
- On dirait bien que non !! Voyez ça avec le commandant, ce n’est pas dans mes prérogatives de vous en dire plus !!
Raphaël s’approche de Thomas et d’Antonin en leur posant une main se voulant rassurante sur leur épaule.
- Vous deux allez voir « Flo » !! Nous autres nous allons aux renseignements !!
Les six amis regardent les militaires s’éloigner avant de se séparer à leur tour, Antonin et Thomas se regardant avec la même perplexité dans les yeux.
- (Antonin) Tu y as compris quelque chose aux paroles du capitaine, toi ?
- (Thomas) Rien de bon en tous les cas !! Il avait l’air très sérieux en parlant de la sécurité de Florian, je me demande bien ce qu’il en est !!
- (Antonin) Encore les Russes ? Tu crois ?
- (Thomas) Hum !! Ça m’avait l’air plus grave que ça !! D’ailleurs que font tous ces militaires ici ? Français qui plus est !!!
Antonin prend Thomas par la taille visiblement en manque de réconfort.
- J’ai peur « Thom » !! Les prémonitions de Florian semblent devenir de plus en plus réelles !!
- (Thomas) Ce n’est pas pour me rassurer moi non plus !!
- (Antonin tremblant) Je ne supporterai pas qu’il lui arrive quelque chose !!
Thomas le serre à son tour dans ses bras, il l’embrasse doucement sur le coin des lèvres avant de lui donner cette fois un baiser appuyé où leurs langues en viennent vite à s’emmêler l’une à l’autre.
Quelques longues secondes où les deux garçons oublient tout le reste pour profiter de ce baiser, baiser où leurs sentiments réciproques deviennent soudainement limpides pour eux et c’est Thomas qui le premier s’écarte d’Antonin en le fixant avec une intensité qui jusque-là n’était qu’essentiellement réservé à son petit rouquin.
- Il a tout prévu encore une fois !!
- (Antonin) Tu parles de quoi ? De nous deux ?
- (Thomas) Ses paroles la première fois qu’il m’a parlé de toi prennent tous leurs sens aujourd’hui, je viens d’en prendre conscience « Tonin ».
- (Antonin) Comment est-ce possible « Thom » ?
- (Thomas) Florian a toujours eu le pressentiment que ce voyage lui serait d’une quelconque façon néfaste, je n’ai jamais voulu y croire mais je dois bien reconnaître que tout porte à penser qu’il y a de quoi s’inquiéter.
- (Antonin) Pourquoi est-il venu alors ? Il lui suffisait de rester tranquillement en France, je ne comprends pas !!
- (Thomas) Florian n’est pas ce qu’il laisse paraître depuis toutes ses années, Damien a été le premier à dire tout haut en plaisantant certes !! Mais il l’a dit quand même, que Florian n’était pas entièrement humain.
- (Antonin perturbé) Il n’y a pas plus humain que lui voyons !!
Thomas lui sourit tendrement.
- Ce n’était pas dans ce sens qu’il fallait prendre mes paroles « Tonin », plus humain que Florian ça n’existe certainement pas !! Damien voulait dire, pas de cette planète !! Ça semble dément de prononcer de tels propos, mais j’ai tourné ça suffisamment de fois dans ma tête depuis ses deux dernières années pour être en fin de compte persuadé qu’il y a une part de vérité dans tout ça.
2eme ANNÉE Pâques : (70/127) (Afrique) (Mercredi matin) (État de guerre)
« Bureau de commandement provisoire des armées alliées »
Joseph écoute le débriefing du matin, Dorian et Gérôme se tenant près de lui tout aussi attentifs quand la porte s’ouvre et qu’ils voient arriver les deux jeunes couples le visage grave, visiblement décidés à connaître la vérité sur ce qui menace leur ami commun.
Joseph voit le commandant surpris de leurs intrusions là où à l’évidence pour lui ils n’y ont aucune place, se tourner vers eux prêt à les refouler sans fioritures et décide de mettre les pieds dans le plat avant que le ton monte, voyant bien l’extrême détermination dans les yeux de ceux qui sont devenus ses amis.
- Vous ne devriez pas être là les gars !!
- (Yuan) Ah non !! Vraiment ?? Un type en uniforme nous fait comprendre que Florian est en danger et nous ne serions pas concernés ??
Ses yeux sombres fixent durement les militaires dans la pièce et son ton monte de plusieurs crans quand il reprend la parole, visiblement en colère.
- Je suis Yuan Tsu !! Le fils unique de Ming Tsu, le premier conseiller de Xi Jinping !! Président de la République populaire de Chine, et je n’aurais pas le droit d’avoir des renseignements sur les menaces qui pèsent sur mon ami ?
Yuan se rapprochent de deux officiers chinois.
- 试着让我离开的力量,我们就会看到我的 父 亲会怎么想 ! (Essayez donc de me faire sortir de force et nous verrons bien ce que mon père en pensera !!)
Les deux officiers se raidissent, visiblement impressionnés par les paroles de Yuan, l’un d’eux s’approche de celui qui a le commandement de l’alliance et lui souffle quelques mots à l’oreille, celui-ci écoute jusqu’au bout sans montrer son ressenti.
Il se tourne ensuite vers le jeune asiatique qui le fusille des yeux, lui faisant ainsi comprendre toute sa détermination et soupire finalement en se rasseyant sur son siège, montrant une rangée de chaise le long d’un mur.
- Prenez place là-bas !! Je répondrai à vos questions quand nous aurons terminé l’ordre du jour !!
Patricia, Éric et Raphaël ont suivi toute l’altercation avec dans les yeux un profond respect pour leur ami, Yuan leur montrant une facette de sa personnalité qu’ils ne lui connaissaient pas encore.
La jeune femme prend place contre son chéri en lui prenant tendrement la main, son regard ne trompant personne sur l’adoration qu’elle porte à son beau brun qui vient de l’étonner une fois de plus.
Les militaires reprennent donc là où ils ont été interrompus, une petite heure passe qui révèle déjà aux deux couples une grande part des raisons qui ont amené les paroles intrigantes du médecin-capitaine.
Ce n’est que quand les gradés sont tous repartis pour mener à bien leurs ordres, que le commandant se tourne à nouveau vers eux.
- Que voulez-vous savoir que vous n’auriez encore pas compris ?
Yuan qui perçoit les regards de ses amis tournés vers lui se lève, faisant comprendre dans son geste qu’il sera celui des quatre qui portera la parole en leur nom à tous.
- Pourquoi en veulent-ils à ce point à Florian ? Que lui veulent-ils exactement ? Pas le tuer quand même !! « Flo » n’a jamais rien fait de mal contre personne, ce serait même tout le contraire il me semble !!
- (Joseph) Si vous permettez commandant ? J’aimerais pouvoir répondre à ces jeunes gens !!
Joseph après avoir reçu l’accord du commandant d’un signe de tête de celui-ci, va pour prendre la parole quand des bruits leur parviennent du couloir attenant à la salle et qu’un jeune garçon entre à son tour suivi d’un autre qui cherche apparemment sans succès, à le retenir.
Le commandant les regarde entrer visiblement exaspéré de tant ce manque de respect des procédures.
- C’est qui cette fois ?? Le fils du roi de Prusse ??
Joseph retient avec peine un sourire ironique.
- Son altesse Amid Al Malouf !! Fils héritier de son altesse l’émir Hassan Al Malouf !!
- (Le commandant) Manquait plus que ça !!
2eme ANNÉE Pâques : (71/127) (Afrique) (Mercredi matin) (État de guerre) (suite)
« Dans la clairière des pierres »
Les femmes, les enfants et les vieillards de la tribu remplissent presque entièrement la clairière, les hommes en âge de chasser étant éparpillés tout autour sous les ordres d’Okoumé pour la protection de leurs familles.
Au début la crainte des lieux pouvait se lire dans les yeux de tous, les enfants furent les premiers à reprendre leurs jeux sous les regards inquiets de leur mère.
C’est maintenant le deuxième jour depuis leur arrivée et la vie de ces gens simples prend le dessus sur le danger qui les y a fait venir, retrouvant les gestes que nécessite leur survie.
Les dieux sont étrangement absents, ne serait-ce les pierres d’où émane une aura suffisamment visible pour que personne n’ose s’en approcher.
Ça fait maintenant plusieurs heures que « Kinou » est apparu, restant depuis sagement aux côtés d’Akim qui s’en voit réjoui sans se rendre compte des regards que lui portent les gens de son peuple et qui démontrent combien ce jeune fils d’Okoumé prend chaque jour qui passe comme importance pour eux.
Aomé et Taha comprennent que le choix de la tribu ira vers Akim le jour encore éloigné où leur père annoncera qu’il est temps pour lui de passer la main sur les responsabilités d’une charge devenue trop lourde pour son âge.
La fierté qu’ils éprouvent pour leur jeune frère est tellement visible qu’elle soulage Okoumé d’un grand poids, les guerres fratricides pour le pouvoir ayant plus d’une fois causé de grandes pertes pour les tribus dans des temps pas si éloignés que ça et marquant encore fortement la mémoire des anciens.
Aomé était celui qui normalement aurait dû reprendre la charge de son père, les années passées depuis l’accident qui l’avait défiguré l’ayant rendu solitaire en préférant passer le plus clair de son temps à la chasse afin de ne pas susciter les regards condescendants que sa profonde cicatrice occasionnait aux yeux de son peuple.
Taha pour sa part ne demandant qu’à vivre son amour pour Naomée qui suffit à son bonheur, n’étant pas particulièrement désireux de remplacer un jour Okoumé qui de toute façon est encore dans son rôle de chef pour de très nombreuses années.
Akim sera dans la force de l’âge au moment de la transition, le fait qu’il se fasse déjà remarquer par la tribu est un bon signe et le courage, tout comme la fierté du jeune Masaï font que les regards portés sur lui soient ce qu’ils sont en ces heures troubles.
Un mouvement de recul apeuré venant d’un coin de la clairière amène la curiosité du jeune Akim qui en comprend alors la raison, une panthère noire énorme pour cette race s’engage dans la trouée d’arbres les yeux jaunes impressionnants fixés sur tous ces marche-debout qui ont envahi la clairière.
Un feulement doux montre qu’elle est venue en amie comme autrefois quand elle s’est présenté au village, les gens le ressentent et se calment rapidement, la laissant s’avancer suivit de ses quatre petits qui eux restent tout contre leur mère visiblement beaucoup moins rassurés qu’elle.
« Kinou » feule à son tour en s’allongeant sur le dos les pattes en l’air en signe de soumission, Akim est surpris d’un tel comportement venant d’un mâle à l’encontre d’une femelle, toute puissante soit-elle et regarde attentivement la scène se déroulant sous ses yeux, attendant de comprendre la raison de sa venue parmi eux.
Plusieurs autres feulements commencent à se faire entendre depuis la jungle, se rapprochant du lieu où les Massaïs sont venus chercher la paix.
Okoumé pousse un cri bien connu de tous, signifiant à ses chasseurs de revenir au sein de la tribu et évitant ainsi un dangereux malentendu si l’un d’eux venait à utiliser ses armes sous la poussée d’une peur viscérale envers ces puissants prédateurs.
Akim s’approche de son père.
- Que se passe-t-il père ? Pourquoi font-ils ça ?
- C’est sans doute un appel des dieux fils !! Quelque chose se prépare que je ne comprends pas plus que toi !!
- Crois-tu père que ce soit en rapport avec l’arrivée du garçon aux cheveux de feu ?
- Sans aucun doute mon fils !! Ils sentent eux aussi l’arrivée du dieu des dieux !! La jungle ressent la menace des hommes-oiseaux, je ne serai pas étonné mon fils si nous assistons à quelque chose que les petits enfants des enfants de tes enfants écouteront avec respect et dévotion au coin du feu.
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