07-09-2020, 11:04 AM
2eme ANNÉE Pâques : (56/127) (Reims) (Lundi après-midi) (Préparation au voyage) (fin)
« Chez les Viala »
Annie enjambe le tas de valises en soupirant, elle ne pensait pas en venir à bout aussi rapidement et décide d’aller faire une petite visite aux Enroth pour voir si tout va bien pour eux.
Elle retrouve avec amusement le même amoncellement de valises dans l’entrée, Béatrice visiblement autant soulagée qu’elle d’en être venue à bout.
- (Béatrice) Rassure toi, il n’y a pas que celles des garçons !! Alice et son frère ont déjà apporté les leurs, dès qu’ils ont su que le voyage était avancé !!
- Tu ne viens pas avec nous ?
- Hélas non !! Je ne peux pas m’absenter aussi longtemps de mon travail, ce sont les seuls revenus que nous avons tu comprends ?
Annie lui proposerait bien de l’aider financièrement, mais elle se doute bien de la gêne qu’une telle proposition amènerait à cette femme courageuse et préfère s’en abstenir en se promettant toutefois d’en toucher deux mots à Florian.
- Comment va Anthony ?
- Très bien !! Il commence à se souvenir de son ancienne condition et tu comprends bien combien ça le trouble.
- J’imagine sans peine, oui !! Il n’est pas là ?
- Il est sorti avec Alice et les garçons !
Béatrice voit bien son amie devenir toute pâle et comprend pourquoi, elle la rassure donc aussitôt.
- Il a mis ses lunettes et il a pris sa canne pour donner le change ! C’est juste qu’il voulait annoncer la bonne nouvelle à ses "beaux-parents".
- (Annie) J’espère qu’il sera prudent, si on apprenait ce qu’il s’est passé hier !! Tu imagines les retombées que ça aurait sur Florian ?
- Il en est conscient ne t’inquiète pas, Anthony est un garçon très mature et il ne ferait rien qui pourrait nuire à son ami.
- (Annie) Et Alice ? Comment a-t-elle réagi en apprenant la bonne nouvelle ?
- La pauvre !! Elle en tremblait de tous ses membres, j’ai bien cru qu’elle allait s’évanouir !!
- J’imagine sans peine sa surprise !! Anthony a pu enfin voir sa chérie du coup ??
- (Béatrice) C’était comme s’il l’avait toujours vue comme elle est réellement !! Tu ne peux pas savoir l’effet étrange que ça peut faire, alors que nous savons tous très bien qu’il n’avait jamais vu son visage.
- (Annie en souriant) Je me demande parfois ce qu’est en réalité Florian pour pouvoir faire de telles choses, bien sûr j’en ai eu quelques explications et je t’assure que j’ai mis du temps avant d’y croire sérieusement, ce garçon est partout le meilleur en tout et reste malgré tout un jeune homme simple, attachant et sensible aux personnes quelles qu’elles puissent être.
***/***
« Au dispensaire »
Le père Antoine lève la tête vers le ciel, intrigué de plus en plus par le bruit sourd s’amplifiant au fur et à mesure qu’il se rapproche et finit par apercevoir les points noirs à l’horizon, qui très vite se transforment en avions comme il n’en a encore jamais vu auparavant tellement ils lui semblent démesurés même de si haut.
Une myriade de points noirs s’en échappent alors, sortant par chapelets compacts de tous les appareils et bientôt ce sont comme des champignons qui éclosent dans le ciel, vite suivis par d’autres encore plus impressionnant reliés entre eux par groupes de quatre unités sous lesquels le père Antoine croit reconnaître des véhicules militaires.
Au bout de quelques minutes, le doute n’est plus d’actualité pour lui quand il reconnaît les uniformes et les sigles sur les jeeps qui maintenant dodelinent au gré des vents et finissent par atterrir çà et là dans un vaste secteur, parfois même en s’écrasant dans les immenses arbres de la forêt vierge toute proche.
Malgré tout, la discipline de cette troupe lui fait écarquiller les yeux de stupeur, les militaires se regroupant autour du matériel avec la célérité d’un entraînement particulièrement efficace.
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les parachutes sont repliés et les hommes se sont retrouvés en ordre devant les officiers qui vérifient que personne ne se retrouve manquant.
Un des pelotons reste en arrière pour récupérer les matériels restés accrochés aux arbres alors que le gros de la troupe se met en marche vers le dispensaire.
Les ordres fusent, de plus en plus audibles pour le père Antoine qui comprend alors qu’ils sont pour la plupart donnés dans le seul but de sécuriser la zone et le déploiement qui s’ensuit, ne fait que le conforter dans ce sens.
2eme ANNÉE Pâques : (57/127) (Reims) (Lundi après-midi) (Chez les Durieux)
Sarah et Émile sont exceptionnellement chez eux ce jour-là quand la porte d’entrée s’ouvre sur leurs enfants et ceux qu’ils considèrent déjà comme leurs beaux-fils.
La raison en est ce voyage précipité en Afrique d’Alice et Rémi qui les a pris au dépourvu, le député tout comme son épouse tenant à être là pour leur départ.
C’est Émile qui le premier remarque quelque chose d’anormal dans le comportement des quatre jeunes gens, sans toutefois en cerner exactement la cause.
Les yeux rougis d’Alice malgré son visage rayonnant de bonheur prouveraient qu’elle aurait beaucoup pleuré, celui de Rémi ne valant guère mieux alerte en premier le brave député qui cherche alors à en déceler les raisons.
Baptiste lui semble comme à son habitude et vient embrasser Sarah avant d’en faire autant pour lui, visiblement content de les voir.
Anthony reste en retrait, sa canne repliée sous le bras et ce n’est que quand il ôte ses lunettes qu’Émile remarque la différence, comprenant alors ce qui lui a semblé bizarre à leur arrivée.
La surprise est telle qu’il se laisse choir brusquement dans son fauteuil duquel il s’était levé pour les accueillir, le regard soudainement devenu inquiet d’Anthony le conforte dans la réalité de son pressentiment et c’est d’une voix mal maîtrisée qu’il pose la question qui quelques secondes plus tôt lui aurait paru démente.
- « Antho » !!! Tes yeux !!! Mon Dieu, que t’est-il arrivé ??
- (Sarah étonnée) Ses yeux ? Qu’est-ce qu’ils ont de si bizarre ?? Allons chéri !! Tu sais bien qu’Anthony est av… oh !!! Mon Dieu !!!
Sarah les yeux exorbités reste figée devant Anthony.
- Mais qu’est-ce qu’il t’est arrivé mon chéri !!!
- (Baptiste) Admirez l’œuvre du docteur « Flo » !! Mon frère a retrouvé la vue depuis ce matin grâce à lui !!
Sarah accourt vers Anthony pour le prendre dans ses bras, trop bouleversée pour en dire davantage et les soubresauts entrecoupés de son corps démontrent combien l’émotion est trop forte pour elle en cet instant magique, pleurant de bonheur dans les bras de celui qui dès le premier jour a su la conquérir sans combat.
Les explications prennent un long moment avant qu’Émile et son épouse reprennent suffisamment possession de leurs moyens pour admettre l’impossible.
- (Émile) Il va falloir être très discret Anthony, l’idéal serait même que vous alliez vivre ailleurs avec ta famille loin de tous ceux qui te connaissent.
Le cri du cœur poussé par ses enfants le fait sourire malgré le bon sens et la gravité de ses paroles.
- Oh, non p’pa !!
- (Émile) Allons !! Ne faites pas les enfants !! Vous savez bien que c’est la raison qui dicte mes paroles, rien ne nous empêche d’en faire autant pour que vous restiez proches les uns des autres et puis je ne lui demande pas d’émigrer à l’étranger non plus, un village autour de Reims fera aussi bien l’affaire dès l’instant qu’il n’y connaît personne. Dans quelque temps cela aura beaucoup moins d’importance et Anthony pourra prétendre avoir subi une opération avec succès, alors que là en à peine une journée ça tiendrait pour beaucoup du miracle.
- (Sarah) Mais c’en est un !!!
- Je le sais bien chérie, mais ça mettrait une nouvelle fois Florian au-devant de la scène avec cette fois beaucoup plus de difficultés à faire admettre qu’il est comme tout le monde.
Sarah médusée par les paroles de son mari.
- Pourquoi ? Il ne l’est pas ? C’est juste que ce garçon est exceptionnellement intelligent et doué voilà tout !!
Émile soupire, soudainement agacé.
- Allons maman !! Soit un peu objective tu veux bien ? « Antho » était aveugle de naissance !! C’est déjà impossible qu’il retrouve la vue en vingt-quatre heures, alors qu’en plus il n’en soit pas affecté plus que ça tient de la gageure la plus pure conviens-en toi-même !!
- Mais alors, comment est-ce possible ?? Qui est votre Florian dont vous me rebattez les oreilles depuis plusieurs mois ?? Un extra-terrestre ??
Sarah voit bien que ses paroles n’affectent pas plus que ça ceux qui les écoutent, semblant même d’accord avec elle malgré l’énormité de sa dernière question.
- C’est une plaisanterie !! Dites-moi que c’en est une ??
2eme ANNÉE Pâques : (58/127) (Reims) (Lundi après-midi) (CHU)
« Secrétariat de l’hôpital »
Pendant que Florian reçoit ses rendez-vous de l’après-midi, Antonin et Thomas se retrouvent en dehors du cabinet médical de leur ami pour retrouver le secrétariat où Antonin a fait ses premières armes sous les yeux brillants d’intérêts à peine contenus de la gent féminine qui s’efforce par maintes tentatives de séductions, d’intéresser un tant soit peu les deux magnifiques garçons qui les troublent plus qu’elles n’auraient pu le penser.
Bien sûr rien n’y fait et autant Antonin que Thomas n’en font aucun cas, semblant même ne pas s’en apercevoir au grand dam de ces dames.
Antonin s’occupe de reporter les rendez-vous de Florian, sa façon de faire toute en finesse ne manque pas d’interpeller celles qui sont dans la même pièce que lui et qui reconnaissent là un savoir-faire qu’elles sont loin de posséder elles-mêmes, malgré toutes les années passées dans leur profession.
Thomas quant à lui est plus discret, quoique ses rires fréquents et son visage très souvent épanoui de plaisir les affectent tout autant mais pour une tout autre raison, beaucoup moins avouable celles-là.
***/***
« Chez Yuan, en fin d’après-midi »
Là aussi les valises jonchent le sol de l’appartement, au fur et à mesure que ses amis arrivent chez lui qui est le lieu de rendez-vous avant de se rendre à l’aéroport
Patricia est arrivée en début d’après-midi et aide son chéri à faire le tri dans ses affaires, bien décidée à ce qu’il n’emporte que ce qu’elle sait lui être utile alors que lui s’apprêtait à un vrai déménagement.
- Florian t’a dit combien nous serons en tout, chéri ?
- Tu plaisantes là Hi ! Hi ! Comme s’il en avait la moindre idée !!
- (Patricia amusée) Celui-là, je te jure Hi ! hi ! L’avion que nous devons prendre est bien celui de sa boîte ?
- Oui pourquoi ?
- Il doit bien avoir une limite niveau passagers ?
- Sûrement oui !! Tu n’as qu’à regarder sur internet !!
- On fait comment s’il n’y a pas assez de place ?
- (Yuan) Celui de mon père peut prendre une soixantaine de passagers pour le moins !! Je ne pense pas que nous serons aussi nombreux quand même !!
Patricia compte mentalement, le chiffre auquel elle arrive est quand même bien inférieur à soixante personnes et elle soupire de soulagement.
- J’imagine qu’ils seront une bonne vingtaine venant de Reims !!
- (Yuan) Nous une douzaine tout au plus !! Tu vois bien que tu n’as pas à t’inquiéter ?
- Au fait ?? Les triplés viennent ou pas ?
- Oups !!! J’attends toujours leur réponse !! Mince !! Je les avais oubliés Hi ! Hi !
- (Patricia) Tu m’as bien dit que leurs copines ont aussi un frangin ?
- Oui pourquoi ? C’est un gars sympa, je ne l’ai vu qu’une fois mais il a l’air super-cool !!
- C’est Jonas et Antoine qui le connaissent le mieux.
- Il est copain avec « Flo » ?
- En fait ils ne se connaissent pas !! Du moins pas encore !!
- Tu pourrais l’inviter si ses sœurs viennent avec les triplés ?
- Faut voir !! J’attends déjà leur réponse à ceux-là !! Paraît que leur père n’est pas chaud pour qu’ils viennent, c’est Johan qui me l’a dit !!
- Vraiment ? Il t’a dit pourquoi ?
- En fait, non !! Victor est resté vague quant à ses raisons, Johan et ses frères vont user de la force de persuasion des triplés qu’il m’a dit Hi ! Hi ! Je n’aimerais pas être à la place de Victor, seul contre la coalition des rouquemoutes Hi ! Hi !
- Thomas avait une voix bizarre tout à l’heure ?
- (Yuan sérieux) Il ne voit pas d’un bon jour ce voyage depuis quelque temps, il m’en a parlé plusieurs fois tu sais ?
- (Patricia curieuse) Pourquoi donc ?
- Pour lui il va arriver quelque chose là-bas, ce sont les paroles en sous-entendus de Florian depuis toutes ces années qui lui ont mis ces idées morbides en tête.
- N’importe quoi !! Il devrait pourtant savoir depuis le temps que « Flo » est capable de se sortir de n’importe quelles situations !!
- C’est aussi ce que je lui ai répondu à chaque fois !!
2eme ANNÉE Pâques : (59/127) (Paris) (Lundi soir) (Aéroport du Bourget)
« Plusieurs heures plus tard, en fin de journée »
L’appareil flambant neuf au sigle de la DBIFC attend sur le tarmac, l’équipage terminant de vérifier que tout est OK quand les premières voitures amènent leurs lots de passagers.
La jeunesse tout comme la beauté frappante de toutes celles et ceux qui vont s’installer dans l’avion, ne manque pas de les interpeller et c’est avec des regards d’intérêt difficilement réprimés qu’ils les scrutent en prenant à leur tour leur place dans le jet privé.
Les deux hôtesses veillent à ce que tout aille pour le mieux, en offrant leurs services aux passagers pour qu’ils soient le mieux installés possible pour la durée de ce long voyage nocturne.
L’équipage cherche des yeux celui qui parmi toutes ces personnes serait leur grand patron, la seule description qu’ils en ont est celle d’un jeune rouquin les yeux rieurs et très mignon que quelques collègues ont pu apercevoir lors des fêtes de fin d’année.
Le hic pour eux, c’est que des jeunes rouquins souriants et mignons, il n’y en a pas qu’un déjà installés dans l’avion quoique les triplés ne soient certainement pas parmi eux celui qu’ils cherchent et même s’ils se posent un peu là, questions yeux rieurs, mignons et souriants.
C’est l’interpellation d’un des deux rouquins restants par l’un de ses amis qui lève le voile sur lequel des deux est leur patron.
- (Maxime) Hé !! Florian !! On attend encore quelqu’un tu crois ?
- Qu’est-ce que j’en sais moi !! Demande à Thomas, c’est lui qui s’est chargé de prévenir tout le monde !!
- (Maxime) Ah d’accord !! Alors « Thom » ?? Ça dit quoi ?? On est tous là ou pas ??
Thomas se lève pour regarder tous les passagers, il se rassoit ensuite en souriant.
- C’est tout bon pour moi !!
Je m’adresse alors à une des hôtesses.
- C’est bien mademoiselle, vous pouvez dire aux pilotes que c’est quand ils veulent !!
Je pousse un grand cri qui la fait sursauter et fait rire tout le monde.
- Waouhhh !!! Afrique nous voilà, Waouhhhhhh !!!
**/***
« Autour du dispensaire »
Un officier court à toutes jambes vers son supérieur supervisant l’opération, il stoppe net devant lui et le salue réglementairement.
- Repos capitaine !! Qu’ont donné les recherches ?
- Nous avons bien trouvé le camp des Coréens mon commandant !! Seulement il était vide et les traces s’effacent au passage de la rivière !!
Le commandant regarde sa montre, visiblement nerveux.
- Le temps presse !! Nous devons les retrouver et les mettre hors d’état de nuire dans les prochaines heures, les ordres sont sans appel !!
- Je vais redéployer les troupes en conséquence mon commandant, le gros souci est que nous ne connaissons pas suffisamment le terrain !!
- Faites-vous aider par des éclaireurs autochtones, Okoumé le chef de la tribu la plus proche, ne refusera pas de vous adjoindre quelques-uns de ses chasseurs.
- Bien mon commandant !!
- Cet endroit doit être entièrement sécurisé avant douze heures !! Je vais voir avec nos alliés en mer pour qu’ils nous envoient un hélicoptère ou un drone, nos bâtiments ne sont pas encore arrivés. Mettez des brassards fluorescents, il ne manquerait plus que ça qu’ils vous prennent pour les Coréens !!
- Bien mon commandant !! À vos ordres !!
Des coups de feu pas très éloignés de leur position les font se jeter au sol, bientôt le staccato des tirs de mitrailleuses se fait entendre et le commandant regarde son subalterne le visage crispé.
- Plus besoin de chercher je pense !! Faites de votre mieux pour évacuer les civils avant qu’ils n’arrivent sur nous capitaine !!
- À vos ordres mon commandant !!
« Chez les Viala »
Annie enjambe le tas de valises en soupirant, elle ne pensait pas en venir à bout aussi rapidement et décide d’aller faire une petite visite aux Enroth pour voir si tout va bien pour eux.
Elle retrouve avec amusement le même amoncellement de valises dans l’entrée, Béatrice visiblement autant soulagée qu’elle d’en être venue à bout.
- (Béatrice) Rassure toi, il n’y a pas que celles des garçons !! Alice et son frère ont déjà apporté les leurs, dès qu’ils ont su que le voyage était avancé !!
- Tu ne viens pas avec nous ?
- Hélas non !! Je ne peux pas m’absenter aussi longtemps de mon travail, ce sont les seuls revenus que nous avons tu comprends ?
Annie lui proposerait bien de l’aider financièrement, mais elle se doute bien de la gêne qu’une telle proposition amènerait à cette femme courageuse et préfère s’en abstenir en se promettant toutefois d’en toucher deux mots à Florian.
- Comment va Anthony ?
- Très bien !! Il commence à se souvenir de son ancienne condition et tu comprends bien combien ça le trouble.
- J’imagine sans peine, oui !! Il n’est pas là ?
- Il est sorti avec Alice et les garçons !
Béatrice voit bien son amie devenir toute pâle et comprend pourquoi, elle la rassure donc aussitôt.
- Il a mis ses lunettes et il a pris sa canne pour donner le change ! C’est juste qu’il voulait annoncer la bonne nouvelle à ses "beaux-parents".
- (Annie) J’espère qu’il sera prudent, si on apprenait ce qu’il s’est passé hier !! Tu imagines les retombées que ça aurait sur Florian ?
- Il en est conscient ne t’inquiète pas, Anthony est un garçon très mature et il ne ferait rien qui pourrait nuire à son ami.
- (Annie) Et Alice ? Comment a-t-elle réagi en apprenant la bonne nouvelle ?
- La pauvre !! Elle en tremblait de tous ses membres, j’ai bien cru qu’elle allait s’évanouir !!
- J’imagine sans peine sa surprise !! Anthony a pu enfin voir sa chérie du coup ??
- (Béatrice) C’était comme s’il l’avait toujours vue comme elle est réellement !! Tu ne peux pas savoir l’effet étrange que ça peut faire, alors que nous savons tous très bien qu’il n’avait jamais vu son visage.
- (Annie en souriant) Je me demande parfois ce qu’est en réalité Florian pour pouvoir faire de telles choses, bien sûr j’en ai eu quelques explications et je t’assure que j’ai mis du temps avant d’y croire sérieusement, ce garçon est partout le meilleur en tout et reste malgré tout un jeune homme simple, attachant et sensible aux personnes quelles qu’elles puissent être.
***/***
« Au dispensaire »
Le père Antoine lève la tête vers le ciel, intrigué de plus en plus par le bruit sourd s’amplifiant au fur et à mesure qu’il se rapproche et finit par apercevoir les points noirs à l’horizon, qui très vite se transforment en avions comme il n’en a encore jamais vu auparavant tellement ils lui semblent démesurés même de si haut.
Une myriade de points noirs s’en échappent alors, sortant par chapelets compacts de tous les appareils et bientôt ce sont comme des champignons qui éclosent dans le ciel, vite suivis par d’autres encore plus impressionnant reliés entre eux par groupes de quatre unités sous lesquels le père Antoine croit reconnaître des véhicules militaires.
Au bout de quelques minutes, le doute n’est plus d’actualité pour lui quand il reconnaît les uniformes et les sigles sur les jeeps qui maintenant dodelinent au gré des vents et finissent par atterrir çà et là dans un vaste secteur, parfois même en s’écrasant dans les immenses arbres de la forêt vierge toute proche.
Malgré tout, la discipline de cette troupe lui fait écarquiller les yeux de stupeur, les militaires se regroupant autour du matériel avec la célérité d’un entraînement particulièrement efficace.
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les parachutes sont repliés et les hommes se sont retrouvés en ordre devant les officiers qui vérifient que personne ne se retrouve manquant.
Un des pelotons reste en arrière pour récupérer les matériels restés accrochés aux arbres alors que le gros de la troupe se met en marche vers le dispensaire.
Les ordres fusent, de plus en plus audibles pour le père Antoine qui comprend alors qu’ils sont pour la plupart donnés dans le seul but de sécuriser la zone et le déploiement qui s’ensuit, ne fait que le conforter dans ce sens.
2eme ANNÉE Pâques : (57/127) (Reims) (Lundi après-midi) (Chez les Durieux)
Sarah et Émile sont exceptionnellement chez eux ce jour-là quand la porte d’entrée s’ouvre sur leurs enfants et ceux qu’ils considèrent déjà comme leurs beaux-fils.
La raison en est ce voyage précipité en Afrique d’Alice et Rémi qui les a pris au dépourvu, le député tout comme son épouse tenant à être là pour leur départ.
C’est Émile qui le premier remarque quelque chose d’anormal dans le comportement des quatre jeunes gens, sans toutefois en cerner exactement la cause.
Les yeux rougis d’Alice malgré son visage rayonnant de bonheur prouveraient qu’elle aurait beaucoup pleuré, celui de Rémi ne valant guère mieux alerte en premier le brave député qui cherche alors à en déceler les raisons.
Baptiste lui semble comme à son habitude et vient embrasser Sarah avant d’en faire autant pour lui, visiblement content de les voir.
Anthony reste en retrait, sa canne repliée sous le bras et ce n’est que quand il ôte ses lunettes qu’Émile remarque la différence, comprenant alors ce qui lui a semblé bizarre à leur arrivée.
La surprise est telle qu’il se laisse choir brusquement dans son fauteuil duquel il s’était levé pour les accueillir, le regard soudainement devenu inquiet d’Anthony le conforte dans la réalité de son pressentiment et c’est d’une voix mal maîtrisée qu’il pose la question qui quelques secondes plus tôt lui aurait paru démente.
- « Antho » !!! Tes yeux !!! Mon Dieu, que t’est-il arrivé ??
- (Sarah étonnée) Ses yeux ? Qu’est-ce qu’ils ont de si bizarre ?? Allons chéri !! Tu sais bien qu’Anthony est av… oh !!! Mon Dieu !!!
Sarah les yeux exorbités reste figée devant Anthony.
- Mais qu’est-ce qu’il t’est arrivé mon chéri !!!
- (Baptiste) Admirez l’œuvre du docteur « Flo » !! Mon frère a retrouvé la vue depuis ce matin grâce à lui !!
Sarah accourt vers Anthony pour le prendre dans ses bras, trop bouleversée pour en dire davantage et les soubresauts entrecoupés de son corps démontrent combien l’émotion est trop forte pour elle en cet instant magique, pleurant de bonheur dans les bras de celui qui dès le premier jour a su la conquérir sans combat.
Les explications prennent un long moment avant qu’Émile et son épouse reprennent suffisamment possession de leurs moyens pour admettre l’impossible.
- (Émile) Il va falloir être très discret Anthony, l’idéal serait même que vous alliez vivre ailleurs avec ta famille loin de tous ceux qui te connaissent.
Le cri du cœur poussé par ses enfants le fait sourire malgré le bon sens et la gravité de ses paroles.
- Oh, non p’pa !!
- (Émile) Allons !! Ne faites pas les enfants !! Vous savez bien que c’est la raison qui dicte mes paroles, rien ne nous empêche d’en faire autant pour que vous restiez proches les uns des autres et puis je ne lui demande pas d’émigrer à l’étranger non plus, un village autour de Reims fera aussi bien l’affaire dès l’instant qu’il n’y connaît personne. Dans quelque temps cela aura beaucoup moins d’importance et Anthony pourra prétendre avoir subi une opération avec succès, alors que là en à peine une journée ça tiendrait pour beaucoup du miracle.
- (Sarah) Mais c’en est un !!!
- Je le sais bien chérie, mais ça mettrait une nouvelle fois Florian au-devant de la scène avec cette fois beaucoup plus de difficultés à faire admettre qu’il est comme tout le monde.
Sarah médusée par les paroles de son mari.
- Pourquoi ? Il ne l’est pas ? C’est juste que ce garçon est exceptionnellement intelligent et doué voilà tout !!
Émile soupire, soudainement agacé.
- Allons maman !! Soit un peu objective tu veux bien ? « Antho » était aveugle de naissance !! C’est déjà impossible qu’il retrouve la vue en vingt-quatre heures, alors qu’en plus il n’en soit pas affecté plus que ça tient de la gageure la plus pure conviens-en toi-même !!
- Mais alors, comment est-ce possible ?? Qui est votre Florian dont vous me rebattez les oreilles depuis plusieurs mois ?? Un extra-terrestre ??
Sarah voit bien que ses paroles n’affectent pas plus que ça ceux qui les écoutent, semblant même d’accord avec elle malgré l’énormité de sa dernière question.
- C’est une plaisanterie !! Dites-moi que c’en est une ??
2eme ANNÉE Pâques : (58/127) (Reims) (Lundi après-midi) (CHU)
« Secrétariat de l’hôpital »
Pendant que Florian reçoit ses rendez-vous de l’après-midi, Antonin et Thomas se retrouvent en dehors du cabinet médical de leur ami pour retrouver le secrétariat où Antonin a fait ses premières armes sous les yeux brillants d’intérêts à peine contenus de la gent féminine qui s’efforce par maintes tentatives de séductions, d’intéresser un tant soit peu les deux magnifiques garçons qui les troublent plus qu’elles n’auraient pu le penser.
Bien sûr rien n’y fait et autant Antonin que Thomas n’en font aucun cas, semblant même ne pas s’en apercevoir au grand dam de ces dames.
Antonin s’occupe de reporter les rendez-vous de Florian, sa façon de faire toute en finesse ne manque pas d’interpeller celles qui sont dans la même pièce que lui et qui reconnaissent là un savoir-faire qu’elles sont loin de posséder elles-mêmes, malgré toutes les années passées dans leur profession.
Thomas quant à lui est plus discret, quoique ses rires fréquents et son visage très souvent épanoui de plaisir les affectent tout autant mais pour une tout autre raison, beaucoup moins avouable celles-là.
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« Chez Yuan, en fin d’après-midi »
Là aussi les valises jonchent le sol de l’appartement, au fur et à mesure que ses amis arrivent chez lui qui est le lieu de rendez-vous avant de se rendre à l’aéroport
Patricia est arrivée en début d’après-midi et aide son chéri à faire le tri dans ses affaires, bien décidée à ce qu’il n’emporte que ce qu’elle sait lui être utile alors que lui s’apprêtait à un vrai déménagement.
- Florian t’a dit combien nous serons en tout, chéri ?
- Tu plaisantes là Hi ! Hi ! Comme s’il en avait la moindre idée !!
- (Patricia amusée) Celui-là, je te jure Hi ! hi ! L’avion que nous devons prendre est bien celui de sa boîte ?
- Oui pourquoi ?
- Il doit bien avoir une limite niveau passagers ?
- Sûrement oui !! Tu n’as qu’à regarder sur internet !!
- On fait comment s’il n’y a pas assez de place ?
- (Yuan) Celui de mon père peut prendre une soixantaine de passagers pour le moins !! Je ne pense pas que nous serons aussi nombreux quand même !!
Patricia compte mentalement, le chiffre auquel elle arrive est quand même bien inférieur à soixante personnes et elle soupire de soulagement.
- J’imagine qu’ils seront une bonne vingtaine venant de Reims !!
- (Yuan) Nous une douzaine tout au plus !! Tu vois bien que tu n’as pas à t’inquiéter ?
- Au fait ?? Les triplés viennent ou pas ?
- Oups !!! J’attends toujours leur réponse !! Mince !! Je les avais oubliés Hi ! Hi !
- (Patricia) Tu m’as bien dit que leurs copines ont aussi un frangin ?
- Oui pourquoi ? C’est un gars sympa, je ne l’ai vu qu’une fois mais il a l’air super-cool !!
- C’est Jonas et Antoine qui le connaissent le mieux.
- Il est copain avec « Flo » ?
- En fait ils ne se connaissent pas !! Du moins pas encore !!
- Tu pourrais l’inviter si ses sœurs viennent avec les triplés ?
- Faut voir !! J’attends déjà leur réponse à ceux-là !! Paraît que leur père n’est pas chaud pour qu’ils viennent, c’est Johan qui me l’a dit !!
- Vraiment ? Il t’a dit pourquoi ?
- En fait, non !! Victor est resté vague quant à ses raisons, Johan et ses frères vont user de la force de persuasion des triplés qu’il m’a dit Hi ! Hi ! Je n’aimerais pas être à la place de Victor, seul contre la coalition des rouquemoutes Hi ! Hi !
- Thomas avait une voix bizarre tout à l’heure ?
- (Yuan sérieux) Il ne voit pas d’un bon jour ce voyage depuis quelque temps, il m’en a parlé plusieurs fois tu sais ?
- (Patricia curieuse) Pourquoi donc ?
- Pour lui il va arriver quelque chose là-bas, ce sont les paroles en sous-entendus de Florian depuis toutes ces années qui lui ont mis ces idées morbides en tête.
- N’importe quoi !! Il devrait pourtant savoir depuis le temps que « Flo » est capable de se sortir de n’importe quelles situations !!
- C’est aussi ce que je lui ai répondu à chaque fois !!
2eme ANNÉE Pâques : (59/127) (Paris) (Lundi soir) (Aéroport du Bourget)
« Plusieurs heures plus tard, en fin de journée »
L’appareil flambant neuf au sigle de la DBIFC attend sur le tarmac, l’équipage terminant de vérifier que tout est OK quand les premières voitures amènent leurs lots de passagers.
La jeunesse tout comme la beauté frappante de toutes celles et ceux qui vont s’installer dans l’avion, ne manque pas de les interpeller et c’est avec des regards d’intérêt difficilement réprimés qu’ils les scrutent en prenant à leur tour leur place dans le jet privé.
Les deux hôtesses veillent à ce que tout aille pour le mieux, en offrant leurs services aux passagers pour qu’ils soient le mieux installés possible pour la durée de ce long voyage nocturne.
L’équipage cherche des yeux celui qui parmi toutes ces personnes serait leur grand patron, la seule description qu’ils en ont est celle d’un jeune rouquin les yeux rieurs et très mignon que quelques collègues ont pu apercevoir lors des fêtes de fin d’année.
Le hic pour eux, c’est que des jeunes rouquins souriants et mignons, il n’y en a pas qu’un déjà installés dans l’avion quoique les triplés ne soient certainement pas parmi eux celui qu’ils cherchent et même s’ils se posent un peu là, questions yeux rieurs, mignons et souriants.
C’est l’interpellation d’un des deux rouquins restants par l’un de ses amis qui lève le voile sur lequel des deux est leur patron.
- (Maxime) Hé !! Florian !! On attend encore quelqu’un tu crois ?
- Qu’est-ce que j’en sais moi !! Demande à Thomas, c’est lui qui s’est chargé de prévenir tout le monde !!
- (Maxime) Ah d’accord !! Alors « Thom » ?? Ça dit quoi ?? On est tous là ou pas ??
Thomas se lève pour regarder tous les passagers, il se rassoit ensuite en souriant.
- C’est tout bon pour moi !!
Je m’adresse alors à une des hôtesses.
- C’est bien mademoiselle, vous pouvez dire aux pilotes que c’est quand ils veulent !!
Je pousse un grand cri qui la fait sursauter et fait rire tout le monde.
- Waouhhh !!! Afrique nous voilà, Waouhhhhhh !!!
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« Autour du dispensaire »
Un officier court à toutes jambes vers son supérieur supervisant l’opération, il stoppe net devant lui et le salue réglementairement.
- Repos capitaine !! Qu’ont donné les recherches ?
- Nous avons bien trouvé le camp des Coréens mon commandant !! Seulement il était vide et les traces s’effacent au passage de la rivière !!
Le commandant regarde sa montre, visiblement nerveux.
- Le temps presse !! Nous devons les retrouver et les mettre hors d’état de nuire dans les prochaines heures, les ordres sont sans appel !!
- Je vais redéployer les troupes en conséquence mon commandant, le gros souci est que nous ne connaissons pas suffisamment le terrain !!
- Faites-vous aider par des éclaireurs autochtones, Okoumé le chef de la tribu la plus proche, ne refusera pas de vous adjoindre quelques-uns de ses chasseurs.
- Bien mon commandant !!
- Cet endroit doit être entièrement sécurisé avant douze heures !! Je vais voir avec nos alliés en mer pour qu’ils nous envoient un hélicoptère ou un drone, nos bâtiments ne sont pas encore arrivés. Mettez des brassards fluorescents, il ne manquerait plus que ça qu’ils vous prennent pour les Coréens !!
- Bien mon commandant !! À vos ordres !!
Des coups de feu pas très éloignés de leur position les font se jeter au sol, bientôt le staccato des tirs de mitrailleuses se fait entendre et le commandant regarde son subalterne le visage crispé.
- Plus besoin de chercher je pense !! Faites de votre mieux pour évacuer les civils avant qu’ils n’arrivent sur nous capitaine !!
- À vos ordres mon commandant !!
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